SYSCOD Chap 2
SYSCOD Chap 2
SYSCOD Chap 2
Dans ce chapitre, nous allons explorer en détail le Plan Comptable OHADA (SYSCOD), son
architecture, ses principes, et sa structure. Ce plan comptable est essentiel pour uniformiser la
comptabilité des entreprises des pays membres de l'OHADA. Nous allons détailler la manière dont il
est organisé, les différents types de comptes qu'il comprend, et les règles de base qui régissent la
comptabilité sous le système OHADA.
Le Plan Comptable OHADA est organisé de manière systématique pour faciliter la gestion des
finances des entreprises et la comparaison des états financiers entre les pays membres. Il est divisé
en classes de comptes qui permettent de regrouper les transactions financières selon leur nature.
Exemple :
o 101 - Capital social : Ce compte représente le capital apporté par les actionnaires ou
les associés d'une entreprise.
o 161 - Emprunts obligataires : Compte qui enregistre les emprunts à long terme
effectués par l'entreprise.
o Ces comptes concernent les biens durables que possède l'entreprise, tels que les
terrains, les bâtiments, les équipements, et les véhicules.
Exemple :
o 201 - Terrains : Ce compte enregistre la valeur des terrains détenus par l'entreprise.
Exemple :
o 301 - Matières premières : Enregistre la valeur des matières premières utilisées dans
la production de biens.
o 345 - Produits finis : Représente la valeur des produits prêts à être vendus.
o Ces comptes concernent les relations de l'entreprise avec ses créanciers, débiteurs,
et autres parties externes, comme les fournisseurs, les clients, ou l'État.
Exemple :
o 411 - Clients : Comptabilise les créances que l'entreprise a sur ses clients pour les
ventes effectuées à crédit.
Exemple :
o 512 - Banque : Enregistre les mouvements d'argent sur les comptes bancaires de
l'entreprise.
o Ces comptes concernent les dépenses engagées par l'entreprise dans le cadre de son
activité, telles que les charges de personnel, les frais généraux, les impôts, etc.
Exemple :
o Cette classe regroupe les comptes relatifs aux revenus de l'entreprise, notamment
les ventes de produits, les services rendus, et autres revenus.
Exemple :
o 701 - Ventes de produits : Enregistre les revenus générés par la vente de biens ou de
services.
Exemple :
o Ces comptes sont utilisés pour enregistrer les opérations spécifiques qui ne rentrent
pas dans les classes précédentes, comme les provisions, les engagements hors bilan,
etc.
Exemple :
o 901 - Provisions pour risques : Enregistre les provisions destinées à couvrir des
risques futurs.
o 909 - Engagements hors bilan : Représente les engagements qui ne sont pas encore
comptabilisés mais qui peuvent affecter les finances de l'entreprise à l'avenir.
Le SYSCOD repose sur plusieurs principes fondamentaux qui guident la tenue des comptes et la
préparation des états financiers.
Ce principe stipule que chaque transaction financière doit être enregistrée à la fois au débit et au
crédit dans les comptes. Cela permet de garantir l’équilibre des comptes et d’assurer la véracité des
informations financières.
Exemple :
Si une entreprise achète des matières premières pour 1 000 000 CFA en utilisant son compte
bancaire, la transaction sera enregistrée comme suit :
Ce principe stipule que les entreprises doivent établir leurs états financiers en supposant qu'elles
poursuivent leur activité dans un avenir prévisible, à moins qu’il n’en soit autrement précisé.
Exemple :
Une entreprise qui envisage de fermer ses portes doit clairement l'indiquer dans ses états
financiers. Si l’entreprise ne prévoit pas de cessation d’activité, elle doit établir ses comptes
comme si elle allait continuer à fonctionner à l’avenir.
2.2.3. Le principe de prudence
Le principe de prudence exige que les entreprises comptabilisent les pertes potentielles dès qu'elles
sont identifiées, mais qu'elles ne comptabilisent les gains que lorsqu'ils sont réalisés.
Exemple :
Une entreprise qui a une créance douteuse (un client qui a des difficultés à payer) doit
prévoir une provision pour créance douteuse, même si la créance n'est pas encore impayée,
mais que le risque de non-recouvrement est élevé.
Les entreprises doivent respecter certaines règles pour assurer une bonne application du SYSCOD et
produire des états financiers conformes.
Les amortissements sont utilisés pour répartir le coût d’un bien durable sur sa durée de vie utile. Le
SYSCOD définit des règles précises sur la façon de calculer et de comptabiliser les amortissements.
Exemple :
Une entreprise qui achète un véhicule pour 5 000 000 CFA, avec une durée de vie de 5 ans,
devra enregistrer un amortissement annuel de 1 000 000 CFA pendant 5 ans.
Les provisions sont enregistrées pour couvrir des pertes futures probables, mais non encore
réalisées. Le SYSCOD précise les critères de comptabilisation des provisions.
Exemple :
Si une entreprise prévoit un risque de litige avec un fournisseur, elle devra créer une
provision pour ce litige dans ses comptes, même si le paiement n'a pas encore eu lieu.
Le Plan Comptable OHADA (SYSCOD) est un outil essentiel pour l'harmonisation de la comptabilité
des entreprises dans les pays membres de l’OHADA. Il est organisé autour de classes de comptes qui
permettent de regrouper les transactions selon leur nature, facilitant ainsi la gestion financière et la
préparation des états financiers.