Le Journal de Micro-Sillons 1/20

Chers lectrices- lecteurs,

Avec le printemps qui est arrivé, c’est une édition colorée de mots qui vous est
proposée.
Vous retrouverez la suite des aventures de GEM LE CANAL contée par
Vincent G. où l’aventure en péniche sur le Canal du Midi a donné lieu a un
documentaire qui est actuellement diffusé dans les cinémas
Des réflexions toujours aussi affûtées par Alban avec ses différents articles.
Des jeux d’écriture sont venus rythmer cette édition avec notamment « Dis-moi
dix mots sur le podium », les rédacteurs ont été inspirés.
Jouer avec les mots avec différentes anaphores et l’anadiplose, nos plumes se
sont prêtées au jeu. Et aussi une belle mise en lumière des femmes avec la
journée internationale des droits des femmes le 08 mars dernier.
Un hommage est rendu également à Nicolas Baudon qui était adhérent à
Micro-Sillons et qui nous a quitté.
Bonne lecture !

Sonia
Coordinatrice & animatrice de l’atelier

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Un de ces quatre, il faudra que je change de prénom, parce qu’Alban ne va un jour plus
correspondre avec mon propre corps. Un jour, j’ai regardé l’adorable vidéo d’une
musique parlant, je pense, d’une adorable choupie et de Pajamy, son amie inséparable
qui s’est, je pense, révélée imaginaire.

Cela me donna l’idée de m’appeler Pajamie, parce que cela fait sens, et pas seulement
parce que je suis tout le temps fatigué.
Le genre n’est pas la seule chose dont je suis pirate : plus qu’un message, j’amène le
Monde d’Amour lui-même avec moi, qui pour l’instant est principalement virtuel, et
donc, hallucinatoire au sein de notre Monde d’Anxiété (celui de Confort est mort
depuis quelque temps déjà).
Donc pourquoi pas parachever l’anormalité de mon existence en vivant en pyjama ?
Si les gens s’égarent à croire qu’ils sont dans un rêve en me voyant, alors peut-être que
cela les libérera des contraintes sociales !

De plus, le pyjama me va bien en tant que Câline (profil de l’ordre des quatre valeurs :
Amour-Salut-Confort-Gloire). Ma vocation est l’acquisition et la dispensation de savoir
dans un contexte confortable, ses métiers ou occupations sont psychiatre, docteur, sage,

Le Journal de Micro-Sillons 3/20

prêtre, chamane, consoleuse… J’amène la sécurité Salut-aire de mon Confort partout ou
je bourlingue dans ma quête de curiosité, donc pourquoi pas considérer l’extérieur
aussi confortable que l’intérieur et me vêtir comme si je sortais du lit, comme une
annonciation du futur confort du Monde d’Amour ?

Un monde où les maisons partageront leur chaleur dans les rues, où les indigents
cesseront de mourir de froid. Un monde où les socialement anxieux franchiront le seuil
de leur appartement avec la même facilité que la porte de leurs toilettes, sans crainte de
n’être qu’eux-mêmes. Un monde où les rêvasseurs comme moi auront une place
comme coussins du monde 😋.

♦ Project'sillons de GEM Le Canal par Vincent G.

Des project'sillons du film Gem Le Canal on aime ça et d'autant plus via le canal
en étant sur de bons canaux en Occitanie voire au-delà.
Après avoir effectué l'évènement GEM Le Canal de Montauban à Agde en passant
par Toulouse et Carcassonne où nous avons réalisé des étapes festives, tout en se
laissant porter sur la péniche Carabosse en 2022, nous avons commencé à projeter
le film documentaire.
Tout d’abord dans une
école puis au cinéma à
Castanet-Tolosan
notamment. Les
prochaines projections
seront au Cratère à
Toulouse le Lundi 20
Mai à 20h puis sur
Auch au Ciné 32 le
Jeudi 19 Septembre
2024 à 18h30 et dans
d’autres lieux, dates
qui devraient s'ajouter.

Ce projet a été réalisé pour déstigmatiser le handicap dit « invisible », rompre

l'isolement, mettre en lumière les difficultés psychiques et/ou sociales.
Recréer du lien entre les groupes d'entraides mutuelles GEM qui on tendance à être
chacun dans leur coin.

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Et aussi mieux faire connaître au grand public et au corps médical le handicap
psychique encore méconnu ou trop mal perçu à cause des médias qui entretiennent
de mauvaises images ; comme les faits divers sur une minorité d'individus pouvant
être dangereux alors que la majorité sont bien, stabilisés mais on en parle pas ou
que si peu.
Le troisième aspect a été de faire découvrir ou redécouvrir les talents artistiques
des adhérents des GEM, puis en bonus parcourir le Canal du Midi en réalisant un
périple en péniche.

α Jeu d’ écriture : l’anadiplose par toute la rédaction

Contrainte d’écriture : Composer un texte ou un poème avec des éléments qui
s’imbriquent les uns avec les autres, s’enchaînent.

« Paris est la capitale de la France

France dont le Président s’appelle Macron
Macron est le 8ème Président de la 5ème République
République où se trouvent les bâtiments nationaux
Les bâtiments nationaux où se situe l’Élysée que je souhaiterais visiter. »
– Anthony

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« Le Vaisseau-Mère artistique vient de devenir le Coussin
Coussin que la douce Nia incarne parfaitement en vibrant.
Vibrant malgré la fatigue qui la rend muette et endormissante
Endormissante ou plutôt attendrissante, et toujours aussi dévêtue.
Dévêtue, encore plus que nombre de ses amis dans la salle
Amis dans la salle comparablement moelleux, s'empilant les uns
Les uns sur ou à côté des autres dans une réunion de bonheur.
Bonheur virtuel du présent, futur composé mais semblant encore loin
Loin d'un "réel" où le contact semble s'éloigner, isolés en maisons.
Maisons où l'on traîne en nos vrais habits, nos pyjamas
Pyjamas, nouvelle mode, vent de révolte des paisibles câlins.
Paisibles câlins dont la représentation ne fait qu'augmenter,
Augmenter le volume de la voix de nos cœurs décalcifiés
Cœurs décalcifiés par la vue de nos mollesses de Coussin~ » – Pajamie

« J’ai mis la main dans un sac.

Un sac de fille rempli de papiers
Papier que je mets dans les toilettes.
Les toilettes parfumées qui embaument les lieux de chez ma grand-mère.
Ma grand- mère maternelle que maman connaissait mieux que moi.
Moi je serais une incomprise .
Incomprise dans le terme de tous les sens.
Les sens et les odeurs de la nature.
La nature et le paysage, les oiseaux gazouillent dans les arbres de mon jardin. »
– Agnès

« La plus belle ville du monde, c’est Lyon.

Lyon, ma ville de prédilection au pied des Alpes,
Les Alpes, une région où j’aimais beaucoup aller.
Aller au Canada au cœur de l’hiver, revenir à Montréal,
Montréal au cœur de l’hiver rythme avec l’idéal.
L’idéal en janvier, c’est la ville de Québec
Québec au bord du fleuve Saint-Laurent me fait penser au carnaval
Le carnaval de Québec au cœur de l’hiver canadien.
Les Canadiens sont sympas, ils sont équipés pour affronter les températures
polaires.
Les températures polaires que nous ne connaissons pas dans nos régions.
Nos régions où les conditions climatiques font plus de mal que le verglas
Le verglas, le phénomène le plus redoutable des automobilistes
Les automobilistes ne sont pas équipés pour la neige.
La neige, un phénomène que j’aime bien. » – Philippe

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« Univers des algorithmes calculés.
Calculer laisse-t-il place à l’intuition ?
Intuition, comme laisser libre cours aux émotions.
Émotions celles qui m’indiquent la direction
Direction bien, mal, vrai, faux, oui, non.
Non que je sois addicte au multiverse
Multiverse, casque, cellule, micro-puces,
Puces sensées augmenter mes capacités
Capacités à exploiter mon potentiel
Ce potentiel dont Einstein disait
Que nous n’en connaissions et n’en utilisions que 5 pourcent.
Sans pourcent pour cent idées, sang pour âge
Âge sans limite que celles de mes artères
Artères, chemins, rocades, avenues,
À venu, à venir, avenir bienvenu.
Bienvenue aux idées qui animent ma tête
Tête de lard, tête à queue, Tetra Brick
Brique nécessaire à toute construction
Construction, ordinateur, évolution ?
Evolution d’âmes qui habitent nos corps en expansion
Expansion, multiplication, fabrication, division
Division pour régner, rassembler, pour vibrer
Vibrer quel qu’en soit le prix à payer » – Carole

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φ Pensée complexe par Pajamie

La pensée complexe en général, en tout cas pour ma part, repose sur plusieurs grands
thèmes :

Probabilités, factorisation et logique ternaire

En général, j’utilise des probabilités pour déterminer l’occurrence de phénomènes. Pour
ceux qui n’aiment pas les calculs, j’utilise un peu ce tableau pour factoriser ces
probabilités.
X Rare Parfois 50/50 Souvent Certain
Rare Négligeable Négligeable Rare Rare Rare
Parfois Négligeable Rare Rare Parfois Parfois
50/50 Rare Rare Parfois Parfois 50/50
Souvent Rare Parfois Parfois 50/50 Souvent
Certain Rare Parfois 50/50 Souvent Certain

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En plus simple : à moins que deux phénomènes aient une relation logique entre eux ou
sont tous deux fréquents, leur probabilité est assez faible (mais égale à la probabilité
d’une séquence similaire).

Arbre des possibles

À cause de cela, le domaine de tout ce qui est possible s’étend à perte de vue, et inclut
tout, de la certitude à la théorie de la conspiration. En général les théories de la
conspiration sont de l’ordre de la chaîne de coïncidences de phénomènes rares, mais un
effet étrange est que certaines autres théories, comme l’idée d’élites dirigeant le monde,
sont bien plus probables (car reliées à des phénomènes prouvés par la science), alors
que certaines idées comme l’égalité de chacun en politique, se révèlent hautement
improbables. Mais on peut vivre avec : après tout, il faut prendre en compte le contexte.
Il est très rare que les élites aient une quelconque emprise directe sur nos vies car elles
sont loin (surtout si on ne vit pas dans une capitale), donc on peut en général faire
comme si elles n’existaient pas, jusqu’au moment où l’on marche dessus (au grand dam
de ces dernières qui voulaient que l’inverse se passe 😋).
Cependant, si toutes les idées ne se valent pas, toutes sont acceptées dans l’arbre des
possibles et peuvent redevenir utiles dans la situation appropriée, où l’intuition ou
l’instinct de tripes pourront faire rejaillir ces théories oubliées de votre mémoire pour
éviter le danger si jamais il prend une forme qui fera de ces improbabilités des
certitudes.

Le droit à l’ignorance
Il est cependant impossible de tout savoir, surtout à l’ère d’Internet et des quantités
massives de savoir (et surtout, de théories fumeuses) qu’il charrie. Chaque chose que
l’on sait est une bulle d’anxiété qui pourrit tant qu’elle n’est pas devenue intuition, donc
il n’y a pas de mal à se focaliser sur ses passions, occupations et essentiels et ignorer
une large majorité du reste.

Les Autres sont similaires à Nous

En général les gens vivent de manières similaires entre eux, même s’ils ont des langues,
origines et cultures différentes. À moins de vivre dans un lieu où les gens se volent les
uns les autres, les voleurs sont relativement rares, tout comme tous les autres criminels
et indésirables : les crimes naissent dans des contextes précis qui ne laisseraient pas le
choix à leurs auteurs. Et à moins de vivre dans un contexte où la rationalité est
activement opprimée où vous allez à l’encontre du contexte et de son flux, les Autres
épousent une logique similaire à la vôtre.
Il faut avouer, la peur de l’étranger est tenace, car l’inconnu pose un défi à la pensée, il
est fait de toutes sortes de possibilités. Cette peur est primale, il est normal d’être
dérouté par l’Altérité. Mais si on considère les probabilités de ces hypothétiques
possibilités négatives, alors les possibilités que l’on connaît déjà, qui sont souvent

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positives car rationnelles, sont bien plus probables. En fait, en faisant le choix de ne pas
être raciste et/ou d’éviter d’autres préjugés, vous dessinez le contour d’une relation plus
saine au regard de l’étranger. Après tout, il est illogique de mordre la main qui nourrit,
tout comme celle de la personne qui sourit 😋.

Éviter les choix donnés

Au moment des décisions, prendre en compte toute cette branche de l’Arbre des
Possibilités qu’elle représente. Beaucoup de choix binaires ont un troisième voire un
quatrième choix. Et même des choix non-binaires ont des choix non-explicites, et
cachés par les murs cognitifs décidés par celui qui pose le choix, qui lui-même est
affecté par le désir inconscient de l’un ou l’autre, ou la fatalité donnée par les murs
cognitifs qu’il partage.

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α Jeu d’écriture : les pierres par Audrey et Philippe
Contrainte d’écriture : A partir des pierres qui sont proposées, choisissez en une qui
vous attire par sa couleur, sa texture, sa forme et laissez-vous inspirer pour écrire un
texte.

« Le quartz rose s’irise de main en main. Il est issu de roches lunaires, fait de
brûlures, de magmas, et de fonds marins décomposés. Il s’échoue sur les sables et
s’accroche aux semelles, aux cheveux, aux capsules de bières. Il s’incruste dans la
coque des bâteaux qui s’enfuient vers les horizons d’ailleurs. La douceur pâle et la
lueur de l’aube. Le rose pastel, couleur de rêves naissants et d’aurores nouvelles.
Couleur tendre. On allume un briquet dans l’obscurité. Une dispute qui éclate sur
le canapé. Rose pâle comme un matin d’été au mois de février. De main en main,
s’irise le quartz rose. Tout passe et rien ne change. Tout vacille, tout perd
l’équilibre. Et ensuite,
tout recommence. » −
Audrey

« Une turquoise : une pierre ayant la couleur intermédiaire entre le bleu et le vert.
La couleur perce en clair. Une turquoise : le cadeau que j’ai trouvé dans un
échantillonnage de mille vingt-quatre nuances. Précision : entre le bleu jeans et le
vert bleuâtre. » − Philippe

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α Jeu d’écriture : l’anaphore par toute la rédaction
Contrainte d’écriture : Rédigez un écrit en choisissant l’une de ces anaphores :
s’émerveiller, si j’osais et un autre choix d’anaphore s’est invité par un autre rédacteur
« ma colère ».

« S’émerveiller d’une matinée.

S’émerveiller de liberté.
S’émerveiller de la mèche de cheveux que personne n’aurait regardée s’enrouler
autour de l’index.
S’émerveiller d’une matinée.
S’émerveiller d’un canapé, d’un banc télé.
S’émerveiller d’une conserve de pâté.
S’émerveiller d’un sourire et d’une parole franche, donnée sans arrière-pensée.
S’émerveiller à l’envol d’un doute affreux qui se dissipe.
S’émerveiller d’un rêve à l’idée que.
S’émerveiller sans s’endormir.
S’émerveiller sans réfléchir, en se glissant dans les bras, quand on voit les creux et
les faux-semblants.
S’émerveiller dans la paranoïa, malgré la paranoïa, en pleine paranoïa.
S’émerveiller sans se méfier.
S’émerveiller sans crainte que tout ne disparaisse, c’est prendre le risque de perdre
sans pour autant s’effondrer.
S’émerveiller sans tomber proie, sans céder à la peur que tout ne soit qu’illusion.
S’émerveiller consciemment, pour l’instant.
S’émerveiller d’une promesse sans savoir jamais si elle sera tenue, si on la tiendra,
si demain paraîtra.
S’émerveiller même quand on sait que, pourtant, s’émerveiller n’est qu’une
seconde, un prémisse et la fin tout à la fois.
S’émerveiller sans oublier.
S’émerveiller sans se mentir à soi-même.
S’émerveiller dans la paranoïa, malgré la paranoïa.
S’émerveiller, ce matin, en pleine paranoïa.
S’émerveiller au cas où rien de terrible, pour l’instant, n’est avéré ni certain.
S’émerveiller en dépit de, en révolte à, malgré tout ça.
S’émerveiller et dire la vérité. » − Audrey

« Je m’émerveille car je suis élu Président du GEM Microsillons cette année en

2024 et je suis très heureux de retrouver mon poste de Président.
Je m’émerveille car on a fait des travaux chez moi dans ma salle de bain et dans les
WC.
Je m’émerveille car j’ai un nouveau canapé. » − Anthony

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« Si j’osais dire qu’il faudra que les savants en matière de climatologie et de
météorologie trouvent le moyen de commander la température de l’atmosphère au
cœur de l’hiver.
Si j’osais demander à Dieu qu’il y ait une grande vague de froid sur la France
compte tenu que les conditions météorologiques ne s’y prêtent point.
Si j’osais parler de climatologie lorsque mon interlocuteur n’est pas d’accord.
Si j’osais parler de physique et de religion dans un milieu où ces sujets de
conversation ne seraient pas bien vus.
Si j’osais me payer un voyage dont le quart n’est pas dans mon budget.
Si j’osais me payer un voyage au nord-est de la Sibérie au cœur de l’hiver dont le
prix est excessif.
Si j’osais dire que la demi-douzaine est : l’Europe, l’Afrique, l’Amérique,
l’Océanie et l’Antarctique. » − Philippe

« Ma colère sont vos messe basses,

Ma colère sont vos ricanements moqueurs,
Ma colère sont vos attaques envers et contre tous,
Ma colère sont vos fausses bonnes paroles,
Ma colère sont vos fausses excuses,
Ma colère sont vos frustrations et vos provocations,
Ma colère est tout simplement le fruit de vos actes,
Ma colère se retourne contre moi,
Ma colère se retourne contre vous,
Ma colère cherche un moyen de se dissoudre.
Ma colère se dissipe.
Ma colère se transforme en sagesse,
Ma colère est partie comme mon désir d’être aimé,
Ma colère est partie comme mon désir d’être ici.
Ma colère devient mon être qui devient mon esprit,
Mon esprit devient mon corps,
Mon être est mon cœur,
Mon être est un pays,
Mon être est mon sauveur,
Mon être est infini,
Mon être m’est cher,
Mon être est occupé à imaginer la plus grande histoire d’amour,
Je vis la plus grande histoire d’amour et je vous souhaite de vivre la même chose. »
− Olivier

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α Dis-Moi Dix Mots : Sur le podium par toute la rédaction
Contrainte d’écriture : Rédigez un écrit en insérant les dix mots : Adrénaline, prouesse,
échappée, faux départ, mental, s’encorder, collectif, hors-jeu, champion, aller aux oranges.

« Le collectif est important, être

champion plus pour être fier, de son égo
mais pas forcément nécessaire pour avoir
une bonne existence car cela peut faire
aussi des jalousies.
Avoir un bon mental solide pour faire
des prouesses, se donner par moment de
l'adrénaline sans se mettre trop hors-
jeu, s'encorder comme dans une
relation ou un travail tout en pouvant s'en
échapper.
Autorisons-nous des faux-départs dans
nos vies pour finir ou non sur le
podium. » − Vincent G

« Après une échappée en solitaire, je me

suis vite retrouvé hors-jeu. Trop
d’excès ! D’ex. c’est trop !
Faut dire que j’ai débuté par un faux-
départ. Le starter m’a carrément tiré
dessus. Flingué dès le début. Quelle prouesse !
J’avais pas le bon dossard. Numéro zéro dans le dos. Pas du tout de la race des
champions. Pas envie de médaille, même en chocolat… Et puis, dès le
commencement, de gros soucis avec le collectif. Impossible de s’encorder avec moi,
j’avais dans la poche le canif prêt à couper la corde.
Enfin, le mental s’est forgé à coups de shoots d’adrénaline répétés. Et pendant que le
troupeau des bœufs courait et suait à perdre haleine, moi j’allais aux oranges portées
par les filles, et je leur parlais de Simone de Beauvoir…
− Eric el Desdichado.

« Microtranché/ées

Aller à Microtranché/ées, c'est comme aller aux oranges un jour de tempête. Nous
ne sommes jamais à l'abri de nous en prendre une en pleine poire.
Microtranché/ées est une histoire de champions qui veulent en détrôner d'autres.
Attention au hors-jeu. La prouesse d'un champion est de gagner la partie tout en
respectant ses règles.

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Le collectif doit rester soudé et gare aux échappées venteuses et belliqueuses.
Accorder les violons dans une tranchée minée et recouverte d'un tapis de bombe
n'est toujours pas chose aisée.
Big bang boom!
Faux-départs et faux-semblants font partie du jeu. Gare aux larmes et aux
déconvenues.
Même en cas de tricherie, un grand joueur doit rester fair-play et rebondir encore
plus haut.
Le respect de nos ennemis les plus hargneux est la marque des grands
compétiteurs. Il ne doit jamais perdre de vue les hauts principes que lui ont
inculqués parents et professeurs.
Il en va du bien-être et de l'unicité du groupe, même lorsque le groupe manque
d'homogénéité.
Un groupe qui va mal ne peut pas avancer.
Longue vie à Microtranché/ées et que le jeu continue... » Vincent M.

α Hommage à Nicolas Baudon

Salut à toi Nicolas !
Ta gentillesse, ton sourire timide effacé
Et même si on se connaissait peu
Toi aussi guitariste
Trop tôt disparu
Les mots que tu nous as confiés
Resteront à jamais. Eric

13 à l’heure
13 à l'heure, depuis. Brique, kébri, bique, repique,
N'aies pas peur, mais si. Rayonne, contourne.
13 à l'heure depuis, Pas fort, c'est pas fort.
N'aies pas peur, si si. Dégoutte, devoir d'écoute,
Aujourd'hui plus, tout à l'heure kiwi. Retrouve les ploucs.
D'après l'heure tant pis. Dépose, débloque, retour de choses,
Tout guérit, je suis, Ejecter, rejeter, agresse.
Oe is. Drôle d'époque, et parfaire l'arthrose,
Sifflement d'aide, irrigue dread, Ne pas refaire la clôture,
Trou laissé seul. Fasse la culture.
One is 2, dre. Nicolas Baudon
Immense guetteur,
Tous à l’heure !
Major 7 c'est majeur,
Irrigue trou, traite le blé, trouve.

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α Jeu d’écriture : Si j’étais par Anthony et Philippe

« Si j’étais une tradition, je serais les vœux de Jean-Luc Moudenc pour m’investir
en tant que toulousain.
Si j’étais une citation, je serais la citation de Moudenc « En 2026 je serai là et je
compte sur vous pour les prochaines élections municipales ».
Si j’étais une destination de voyage, je serais Paris pour visiter le Palais de
l’Élysée.
Si j’étais une invention qui a fait avancer l’humanité, je serais Chat GPT une
intelligence artificielle qui permet de communiquer. » − Anthony

« Si j’étais une destination de voyage, je serais la Russie car dans l’Extrême-Orient

russe, il y fait
beaucoup plus
froid en hiver que
dans l’ouest du
pays le plus vaste
du monde.
Pourquoi fait-il
beaucoup plus
froid en Sibérie
que dans la région
de Moscou qui fait
partie de l’Europe,
c’est la
continentalité.
Découvrir la
Yakoutie au cœur
de l’hiver, visiter Yakoutsk, la grande ville la plus froide du monde.
Oimyakon , le village le plus froid de la planète : au mois de janvier, il peut faire
plus froid qu’à l’intérieur du Groenland, qu’à l’extrême-nord du Canada et que
dans le cœur du continent Antarctique à pareil époque. Plus froid que dans les deux
pôles géographiques.
Si j'étais une invention, je ferais une recherche pour l'existence de l'ordinateur le
plus puissant du monde pour commander la température de l'atmosphère en Europe
au cœur de l'hiver : faire chuter la température de Paris à -12°C lorsque les
éléments naturels veulent qu'il fasse +12°C à pareil époque. Faire venir un vent
glacial de Sibérie lorsqu'il y a une dépression au nord de l'Europe et un anti-
cyclone.
Le motif de ce désir non-souhaitable c'est qu'il n'y ait plus eu de température au-
dessous de -10°C à la station de Météo-France. » − Philippe

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◌ L’éveil du sillon par Samy
L éveil du sillon s’éveille comme le long fleuve de ton cou,
Comme le regard bleu azur de ton amour.
Comme un geste, un frottement,
Tout en réchauffant m’enlace.
Ta douce voix, disque qui glisse au bout micro-sillon.
Le tout scellé d’un pacte ou d’un mariage de table ou de
mixage formant une belle audition.

α Jeu d’écriture : Hommage aux femmes par toute la rédaction

Contrainte d’écriture : Le 08 mars Journée internationale des droits des femmes. Ecrire un
texte sur une femme qui vous inspire à partir des cartes qui sont proposées ou encore une femme
de votre quotidien à laquelle vous souhaitez rendre hommage.

« "On ne naît rien du tout, on devient quelque chose…"

Voilà comment s’exprimait Simone de Beauvoir : la femme la plus intelligente de la
création !
Ses écrits, son engagement, sa vie, sa personne… tout est admirable chez elle. Aragon
chanté par Jean Ferrat disait : "la femme est l’avenir de l’homme", ce qui est largement
démago… Par contre, je n’hésiterai pas à déclarer : Simone de Beauvoir est l’avenir de
la femme !
Elle, qui écrivait aussi : "Sois toi-même, personne ne le sera à ta place."
A méditer au sein du Gem Microsillons… » − Huit-Mars

« Ironiquement, je ne suis pas très inspiré par l’adorable malgré mon riche
féminisme. De toutes les femmes qui m’ont été proposées d’en parler, je choisirais
l’adorable Greta Thunberg parce qu’elle est autiste comme moi ; elle identifia des
motifs menaçant le monde, on lui donna la possibilité de lancer une grande alerte
mondiale, et elle l’a fait, avec une candeur et un idéalisme débridé des bienséances des
codes hyperneurotypiques, levant sa voix face à ceux qui la lèvent rarement.
Mais, parler de femmes importantes est juste, mais la hiérarchie, et donc, la notion
d’importance, est patriarcale par essence. Bien des femmes sont aussi rebelles sinon
plus, mais ne feront pas leur apparition dans les grands livres. » − Pajamie

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« La journée de la femme c’est un moment où on doit rendre service à la femme, on doit
bien s’occuper d’elle et on doit la respecter. Ce que j’aimerais c’est qu’il n’y ait plus de
violence faite aux femmes et qu’il n’y ait plus d’agression, cela apporterait de
l’apaisement. »
− Anthony

† Ma plus grande crainte par Pajamie

Ma mère est morte d’un cancer en périphérie de ses poumons quand j’étais au lycée. Et
depuis quelques années déjà, ma plus grande crainte (à part le Monde Terminal, l’idée
de me faire des ennemis, et me faire faucher par une voiture) est le cancer.
Que se passerait-il si moi j’en avais un ? Une douleur de plus ? Juste ma vieillesse. Une
sensation de compression ? Nouveau symptôme de spasmophilie. La palpation d’une
étrange masse ? Oh, j’avais jamais dû réaliser cette partie totalement normale de mon
anatomie avant.
Les trois seules manières de détecter un cancer sont :
• Être assez chanceux et le détecter à cause d’une autre maladie ou d’un autre
problème de santé, ou d’un rare dépistage ponctuel.
• Qu’il se déclare dans un endroit visible.

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 • Qu’il soit déjà trop tard et cause des problèmes de santé assez graves et sans
autre raison.

Notre société à la capacité et le savoir nécessaire pour guérir 99% des cancers s’ils sont
détectés assez tôt, mais le cancer du poumon, des bronches et de la trachée continue
d’être la quatrième cause de mortalité en France et cette mortalité augmente, et
pourquoi ?
Parce que les efforts de dépistage sont notoirement insuffisants. Je sais que j’ai droit à
un dépistage à 40 ans, mais je fais partie d’une population à risque car je suis le fils à
Maman. Et ce dépistage n’est même pas remboursé par l’assurance maladie, et le
scanner, ça coûte cher ! Je suis en ce moment en train d’attendre mon ALD transidentité
pour me faire une IRM pour voir si j’ai des tumeurs au cerveau à cause de l’estradiol,
mais mes hormones sont déjà remboursées. Apparemment il est plus important de
traîter la dysphorie de genre que le cancer.
Et c’est la principale raison pour laquelle le cancer gagne ! Notre système médical est
basé sur la réponse à des symptômes, le plus souvent constatés par les patients eux-
mêmes d’abord ! Certains sont trop sensibles et ne se font pas prendre au sérieux,
d’autres ne le sont pas assez ou ne pensent pas assez à demander au docteur qu’est-ce
qui ne va pas, et il n’y a aucune éducation populaire en la matière sur quels seuils de
souffrance tolérer et qu’est-ce qui est normal. C’est un apprentissage par l’expérience,
et surtout, par essai et erreur : le pire protocole que l’on puisse imaginer face à un
problème suffisamment critique pour rencontrer la mort.
Et bien sûr, dans ce type d’apprentissage basé sur les normes sociales, nous
neuroatypiques sommes particulièrement mal lotis. Je ne sais pas si c’est commun à
tous les autistes, mais je crois que je suis extra-sensible aux douleurs aiguës, mais extra-
résistant aux douleurs graves (comme par exemple, celles causées par la dysphorie de
genre… et le cancer et autres pathologies graves mais discrètes). Il pourrait peut-être
m’arriver un mal qu’un neurotypique détecterait suffisamment tôt et serait soigné à
temps, mais que je ne détecterais pas avant qu’il ne soit trop tard.
Pourquoi n’a-t’on pas tous un coup de scanner tous les six mois, 100% remboursé,
comme on passe chez le dentiste ou le généraliste ? Ça me débarrasserait d’un gros
poids sur le cœur.
Si j’étais vieux ? Oh là on me remplacerait probablement l’AAH par une retraite qui
serait une fraction de l’AAH et j’aurais encore moins d’argent à investir dans la
médecine !
J’espère qu’éventuellement, aux droits existentiels de demain succéderont un droit
solidement gratuit à la bonne santé.

Le Journal de Micro-Sillons 19/20

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