cours raisonnement clinique sémio
cours raisonnement clinique sémio
cours raisonnement clinique sémio
Université de BLIDA1
Dr Lamia BENGHERBIA
EPH de TIPAZA
26.09.2024
Objectifs pédagogiques
Plan
1. Introduction ..................................................................................................................................... 3
1.1. Définition du raisonnement clinique ....................................................................................... 3
1.2. Types de raisonnement clinique ............................................................................................. 4
1. 2.1. Raisonnement intuitif : ......................................................................................................... 4
1.2.2. Raisonnement analytique :.................................................................................................... 4
1.3. Les facteurs modifiant le raisonnement clinique .................................................................... 6
1.3.1. Facteurs liés au médecin : ............................................................................................... 6
1.3.2. Facteurs liés au patient : ................................................................................................. 7
1.3.3. Facteurs liés au contexte : ............................................................................................... 7
1.4. La médecine fondée sur les preuves ....................................................................................... 8
2. Les étapes du raisonnement clinique .............................................................................................. 9
3. Vignette clinique............................................................................................................................ 10
4. Conclusion : ................................................................................................................................... 12
5. Bibliographie.................................................................................................................................. 13
1. Introduction
Le raisonnement clinique est souvent considéré comme la compétence essentielle de tous les
professionnels de santé. Toutefois, il s'agit d'un concept complexe qui fait l'objet de multiples
définitions dans la littérature. Même parmi les experts du domaine, il n'existe pas de consensus clair
sur la nature exacte de ce processus, ni sur ses mécanismes ou ses facteurs déterminants.
L'intérêt des chercheurs pour le raisonnement clinique remonte à plusieurs décennies, avec les
premières études sur ce sujet apparaissant à la fin des années soixante-dix. Depuis, ce domaine
continue de susciter un grand intérêt, reflétant son importance cruciale dans la pratique médicale et
les soins de santé.
Une définition historique du raisonnement clinique est celle de Barrows et Tamblyn de 1980 :
"l’ensemble des processus cognitifs qui permettent au professionnel de santé d’évaluer et de
prendre en charge le ou les problèmes de santé d’un patient".
Les modèles actuels du raisonnement clinique vont désormais au-delà du seul aspect cognitif et
postulent qu'il s’agit d’un processus complexe, contextuel, multifactoriel et non-linéaire.
Dans un premier temps, le médecin recueille les informations fournies par le patient (anamnèse) et
procède à un examen clinique afin d’identifier des signes physiques. Ensuite, de manière intuitive, il
synthétise ces données et les intègre en s'appuyant sur son savoir et son expérience (sens clinique)
pour formuler une hypothèse diagnostique et proposer une prise en charge adaptée. Le plus souvent
inconsciemment, il évalue la probabilité des différents diagnostics envisagés. Ce processus complexe
combine des éléments d'épidémiologie et de présentation clinique. En fonction de ses conclusions, le
médecin pourra prescrire des examens complémentaires, initier un traitement immédiat ou
organiser un suivi clinique, voire décider qu'aucun suivi n'est nécessaire. Néanmoins, ces étapes
comportent une part de subjectivité, et les approches peuvent varier d’un praticien à l’autre. Un
raisonnement clinique rigoureux devrait toutefois aboutir à un diagnostic de probabilité aussi précis
que possible, en tenant compte des diagnostics alternatifs et en écartant les moins probables, tout
en évitant des investigations inutiles, souvent coûteuses et potentiellement nuisibles, ou des
prescriptions injustifiées.
1.2. Types de raisonnement clinique
Le raisonnement médical repose sur deux types principaux de processus, souvent combinés :
1.2.2.1. Inductif :
Il s’agit de tirer des conclusions générales à partir d'observations spécifiques. Par exemple, un
médecin pourrait observer un effet indésirable chez un patient et en déduire une relation causale
entre un traitement et une maladie. Ce raisonnement, fréquemment utilisé en psychiatrie, où
contrairement à d'autres disciplines médicales on ne dispose pas des examens complémentaires
permettant de fournir des données objectives, et il permet dans ce cas d'interpréter des symptômes
subjectifs pour construire un cadre diagnostique. Cependant, sa limite réside dans le risque de
généralisation à partir d'observations isolées.
1.2.2.2. Déductif :
Le raisonnement déductif comprend deux étapes :
1. Étape abductive : Il s'agit de la recherche d'un cadre théorique explicatif. Lors de cette phase, un
ou plusieurs faits jugés pertinents par le clinicien déclenchent l'ouverture d'un cadre étiologique,
également appelé « catégorie », regroupant un ensemble d'hypothèses. Ce processus peut être
activé de manière consciente par le clinicien ou se dérouler de façon inconsciente.
2. Étape déductive : Une fois les hypothèses émises, elles sont vérifiées à partir des données
observées – ou non observées – chez le patient, tout en se basant sur les connaissances antérieures
du clinicien. Durant cette phase, la probabilité de chaque hypothèse est évaluée en recherchant des
critères cliniques et paracliniques qui valident ou réfutent chacune d'elles.
a) La démarche Internistique
Il s'agit de la réalisation d'un dossier d’évaluation exhaustif, souvent utilisé dans des situations
d’exception ou dans le cadre de l’apprentissage médical. Ce processus consiste à explorer de manière
systématique tous les diagnostics possibles, y compris les plus rares, en discutant les arguments pour
et contre chaque hypothèse. Des examens complémentaires ciblés sont lancés pour confirmer ou
infirmer chaque hypothèse, avec une élimination progressive des diagnostics les moins probables
jusqu'à ce que celui retenu soit solidement soutenu par des preuves.
Bien que ce raisonnement puisse être coûteux en termes de temps et d'examens techniques, il
garantit de ne négliger aucune possibilité et offre une précision diagnostique en éliminant
successivement toutes les causes possibles. Il se distingue par une approche peu intuitive, visant à
éviter tout biais et à ne manquer aucun élément pertinent. Cette technique est particulièrement
efficace dans le cas de maladies univoques et a joué un rôle central dans la formation de générations
de cliniciens, leur permettant de maîtriser la complexité du diagnostic médical.
En complément, cette méthode fait également appel à des scores de probabilité pour évaluer la
pertinence des hypothèses en fonction des données cliniques, renforçant ainsi la précision
diagnostique dans des contextes simples ou modérément complexes.
c) La démarche hypothéticodéductive :
La démarche hypothético-déductive est une méthode diagnostique essentielle, particulièrement
adaptée aux situations médicales complexes. Elle permet au médecin de structurer efficacement une
situation clinique sans se laisser submerger par des détails secondaires. Cette approche repose sur
une triade clé : hypothèses, indices, et confirmation (ou infirmation).
Après une écoute attentive du patient, le médecin voit surgir mentalement des scénarios cliniques
antérieurs compatibles avec les symptômes décrits. À partir de là, il formule une série d’hypothèses
de travail, classées en fonction de leur fréquence, de leur gravité, ou de leur facilité diagnostique. Ces
hypothèses sont ensuite confirmées ou affirmées au fur et à mesure de l'anamnèse, de l'examen
clinique, et des éléments recueillis. Pour chaque hypothèse, des arguments pour et contre sont
discutés avant d’être systématiquement vérifiés à travers des examens complémentaires ou des
observations cliniques.
Cette méthode, largement utilisée en pratique, est la plus couramment enseigné aux étudiants en
médecine.
1.3. Les facteurs modifiant le raisonnement clinique
Divers facteurs peuvent influencer le raisonnement clinique et la démarche diagnostique. On peut les
schématiser en trois catégories :
- Âge: Un médecin plus jeune, en début de carrière, pourrait être plus rigide dans son approche
diagnostique, en s’appuyant fortement sur les protocoles et algorithmes, tandis qu’un médecin plus
âgé, avec une expérience plus vaste, pourrait avoir développé une plus grande intuition clinique.
- Genre: Une certaine gêne peut parfois être présente chez le médecin lorsqu'il s'agit d'aborder
certains sujets sensibles, comme l'activité sexuelle, avec un patient du sexe opposé. Cette gêne peut
exister dans les deux sens. Par ailleurs, il a été suggéré que les médecins femmes sont plus
susceptibles de montrer de l’empathie dans leurs interactions avec les patients.
- Formation (généraliste / spécialiste): Les généralistes ont tendance à tolérer plus d'incertitude
diagnostique et à gérer une variété de pathologies fréquentes en médecine de famille, tandis que les
spécialistes, formés pour traiter des cas plus complexes et spécifiques, ont généralement accès à des
outils diagnostiques plus avancés.
- Expérience : Un médecin avec plusieurs années de pratique accumule une base de connaissances et
d’expériences cliniques plus vaste, ce qui lui permet de reconnaître plus facilement des tableaux
cliniques complexes ou atypiques. En revanche, un médecin moins expérimenté peut faire preuve de
davantage de prudence et de minutie, s'appuyant davantage sur les protocoles, mais il peut
également passer à côté de certains diagnostics rares ou inattendus en raison de son manque de
vécu clinique.
- Surcharge de travail : Un médecin débordé peut être plus enclin à prendre des raccourcis dans le
processus diagnostique, risquant ainsi de manquer certains indices ou de poser des diagnostics
hâtifs.
- Peur d’un litige (médecine défensive) : La crainte de poursuites judiciaires peut pousser un médecin
à pratiquer une « médecine défensive », en prescrivant des examens ou des traitements non
nécessaires pour se protéger juridiquement, ce qui peut fausser son raisonnement clinique.
- Stéréotypes (conscients ou inconscients) : Les préjugés liés à certaines populations, telles que les
personnes obèses, les toxicomanes, ou celles issues de milieux socio-économiques défavorisés,
peuvent inconsciemment influencer la façon dont un médecin évalue et traite un patient, menant
parfois à des diagnostics biaisés ou incomplets.
- Technique d’entretien : La capacité du médecin à poser les bonnes questions et à extraire les
informations pertinentes de l’anamnèse est cruciale. Une mauvaise technique d’entretien peut
entraîner des informations manquantes ou mal comprises, rendant le diagnostic plus difficile.
1.3.2.Facteurs liés au patient :
- Âge (jeune / âgé) : Par exemple, la présentation clinique d’une même pathologie peut différer entre
un enfant et un adulte. De même, un patient âgé peut avoir des signes cliniques atypiques pour des
pathologies courantes, ce qui peut conduire à des diagnostics erronés s'ils ne sont pas pris en
compte.
- Genre (homme / femme) : Des différences de genre peuvent influencer la manière dont les
symptômes sont rapportés et interprétés.
- Culture : Les attentes culturelles du patient, ses croyances concernant la santé (comme la médecine
parallèle ou les remèdes traditionnels), et sa manière d'exprimer ses symptômes jouent un rôle
crucial dans le raisonnement clinique.
- Lieu : Par exemple, un médecin généraliste exerçant en milieu rural peut être confronté à des
maladies infectieuses spécifiques à la région, comme la maladie de Lyme, qu'un médecin en milieu
urbain pourrait moins rencontrer. De plus, lors d'une visite à domicile, le médecin peut observer des
facteurs environnementaux (comme la propreté du logement ou la promiscuité) qui pourraient
influer sur la santé du patient.
- Accessibilité des tests diagnostiques : L'accès aux outils de diagnostic, tels que les
tomodensitométries ou les échographies, peut également affecter le raisonnement clinique. Par
exemple, si un médecin dans une clinique rurale n'a pas accès à un appareil d'échographie, il pourrait
être contraint de se fier davantage à l'examen physique et aux antécédents médicaux pour poser un
diagnostic, alors qu'un médecin en milieu urbain pourrait rapidement confirmer ses hypothèses par
des tests d'imagerie avancés. Cette différence d'accès peut conduire à des variations dans la
précision et la rapidité du diagnostic.
1.4. La médecine fondée sur les preuves
La médecine fondée sur les preuves (Evidence-Based Medicine, EBM) et le raisonnement clinique
sont des concepts distincts mais étroitement liés, qui ont évolué dans des littératures relativement
parallèles. Au fil des ans, plusieurs définitions de l'EBM ont vu le jour, principalement en raison des
différences de perspectives disciplinaires et professionnelles. L'une des premières et des plus
couramment utilisées définit l'EBM comme « l'utilisation consciencieuse, explicite et judicieuse des
meilleures données actuelles pour prendre des décisions concernant les soins prodigués à des
patients individuels. La pratique de la médecine fondée sur les preuves consiste à intégrer l'expertise
clinique individuelle aux meilleures preuves externes disponibles issues de la recherche
systématique.
Cependant, la disponibilité croissante de données probantes issues d'essais randomisés pour guider
l'approche du diagnostic et de la thérapie ne doit pas être assimilée à une médecine de type « livre
de recettes ». Les données probantes et les lignes directrices qui en découlent mettent l'accent sur
des approches éprouvées pour des patients présentant des caractéristiques spécifiques. Un
jugement clinique important est nécessaire pour déterminer si les données probantes et les lignes
directrices s'appliquent aux patients individuels et pour reconnaître les exceptions occasionnelles. Il
faut faire preuve d'encore plus de discernement dans les nombreuses situations où les données
probantes sont absentes ou non concluantes. Les preuves doivent être tempérées par les
préférences des patients, bien qu'il incombe au médecin d'éviter tout jugement préalable et de
mettre l'accent sur les preuves lorsqu'il présente d'autres options au patient. L'adhésion d'un patient
à un régime spécifique est susceptible d'être améliorée si le patient comprend également le
raisonnement et les preuves qui sous-tendent l'option recommandée.
2. Les étapes du raisonnement clinique
Il n'existe pas de stratégie unique pour résoudre un problème clinique. Il est donc plus approprié de
parler de répertoires de stratégies, dans lesquels les processus analytiques et non analytiques
coexistent, ce que certains auteurs appellent la « théorie du double processus » (dual-process
theory). Selon que les cas cliniques sont courants ou inhabituels, simples ou complexes, le clinicien
mobilise différentes stratégies pour résoudre le problème. L'expérience d'un praticien chevronné,
même s'il est parfois moins au fait des avancées scientifiques récentes, repose sur sa capacité accrue
à faire appel simultanément et de manière intuitive à un plus grand nombre de schémas complexes
que son collègue moins expérimenté. Par exemple, la reconnaissance rapide d'un cas de maladie
cœliaque peut être facilitée par la rencontre préalable de cas similaires, permettant ainsi une
identification plus efficace qu'un raisonnement purement analytique.
8. Projet de prise en charge : Enfin, un plan de traitement ou de prise en charge est établi.
Celui-ci peut inclure des interventions médicales, chirurgicales, ou encore la prescription de
médicaments et des mesures de suivi, tout en restant ouvert à une réévaluation si de
nouveaux éléments apparaissent.
3. Vignette clinique
Voici quatre exemples de raisonnement clinique face à un patient se plaignant de toux, adaptés à
différentes situations cliniques :
- Présentation clinique : Un jeune patient présente une toux sèche, accompagnée de fièvre, de
rhinorrhée, et de courbature. L’examen de la gorge retrouve une pharyngite. Il mentionne également
que plusieurs membres de son entourage présentent des symptômes similaires.
- Devant ce tableau clinique typique en période hivernale, le raisonnement intuitif suggère une
grippe virale. L’expérience passée avec des cas similaires, en particulier dans un contexte
épidémique, facilite cette reconnaissance rapide.
- Approche : Aucun examen complémentaire n'est requis dans l’immédiat si le tableau est bénin, un
traitement symptomatique est proposé.
2. Patient fumeur avec toux chronique productive
- Présentation clinique : Un patient fumeur présente une toux chronique productive, quand on
pousse l’interrogatoire on retrouve une notion des épisodes de dyspnée semblables à des crises
d’asthme, ainsi que la notion d’une dyspnée d’effort d’aggravation progressive. Il consulte pour
l’aggravation de sa toux avec des crachats qui sont devenus verdâtres avec sensation de fièvre.
L’examen clinique va être orienté vers la recherche de signes d’insuffisance respiratoires chronique,
l’auscultation bronchique va rechercher des râles ronflant ou crépitant, un examen de l’aspect de la
cage thoracique, la recherche de signes d’insuffisance cardiaque, la recherche des éléments du
syndrome métabolique. On fonction des éléments clinique recueillis nos hypothèses vont etre
renforcées ou bien éliminées, ainsi que des examens complémentaires vont etre lancés.
- Approche : On vérifie les hypothèses par des examens complémentaires, tels qu’une radiographie
thoracique, une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR), et un dosage des gaz du sang, un
électrocardiogramme (ECG), une échocardiographie, un bilan biologique standard (FNS, CRP …), un
dosage de NT-proBNP. Une fois un diagnostic est retenu ; un traitement est initié en fonction des
résultats (antibiotiques, bronchodilatateurs, etc.).
- Présentation clinique : Un patient immunodéprimé (ayant une SIDA maladie), se présente avec
une toux productive, parfois hémoptoïque, à l’interrogatoire on note la présence d’une fièvre
nocturne accompagnée de sueurs profuses, une anorexie et une asthénie avec une perte de poids
non chiffrée jugée significative selon le patient.
- Le tableau oriente vers une tuberculose pulmonaire ou une autre infection pulmonaire
opportuniste (mycobactéries atypiques, pneumocystose, fongique etc.), un cancer
bronchopulmonaire est aussi évoqué. Le raisonnement suit une logique hypothético-déductive où
des examens sont nécessaires pour confirmer chaque hypothèse.
L’anamnèse va rechercher des éléments renforçant chaque hypothèse comme la notion du contage
tuberculeux ou un antécédant de tuberculose, le tabagisme, un antécédant personnel ou familial de
néoplasie, la consommation des arachides (cacahuètes) contaminées, l’exposition à des
environnements poussiéreux ou moisis. L’examen clinique va rechercher les éléments en faveur d’un
syndrome infectieux ou d’un syndrome tumoral.
- Présentation clinique : Un sujet âgé avec des antécédents de cardiopathie ischémique, diabète, et
HTA, est alité après un AVC. Il présente une toux productive, de la fièvre, et ne supporte plus la
position allongée (orthopnée), nécessitant plusieurs oreillers (position demi-assise). L’auscultation
révèle des râles crépitants et ronflants.
- Selon l’expérience du praticien, il serait plus ou moins aisé de suspecter une insuffisance
cardiaque gauche décompensée, associée à une pneumopathie d’inhalation, compte tenu du
contexte post-AVC et de l'alitement prolongé. Le mécanisme hypothético-déductif permet de
formuler ces hypothèses qui devront être vérifiées par des investigations complémentaires.
Ces exemples illustrent comment le raisonnement clinique, qu’il soit intuitif ou analytique, s’adapte
aux spécificités du patient et à la complexité des symptômes.
4. Conclusion :
Le raisonnement clinique est essentiel à la pratique médicale, permettant une évaluation précise des
besoins des patients.
Il mobilise à la fois des processus intuitifs et analytiques, adaptant les stratégies selon la complexité
des cas.
L’analyse minutieuse des données cliniques est cruciale pour formuler des hypothèses diagnostiques
pertinentes.
Le raisonnement clinique n'est pas une simple compétence de résolution de problèmes qui se
transfère facilement d'une situation à une autre, mais dépend d'habitudes acquises et d'un cadre
conceptuel, permettant d'organiser et d'utiliser les connaissances expérientielles et formelles.
L'enseignement des concepts de raisonnement tout au long de la formation aide les apprenants à
optimiser leur expérience, à ajuster leurs jugements intuitifs et à améliorer leur raisonnement
clinique.
5. Bibliographie
• Pottier, P., and B. Planchon. "Les activités mentales au cours du raisonnement médical
diagnostique." La revue de médecine interne 32.6 (2011): 383-390.
• Goldman, Lee, and Andrew I. Schafer. "Approach to medicine, the patient, and the medical
profession: medicine as a learned and humane profession." Social and Ethical Issues in
Medicine. Cecil Textook of Medicine; 22nd ed. Philadelphia: Editorial Saunders
Elsevier (2004): 697-726.
• Higgs, Joy, et al. Clinical Reasoning in the Health Professions E-Book: clinical Reasoning in
the Health Professions E-Book. Elsevier Health Sciences, 2008.