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LES MUSCLES

Dr patience NGOUANET
Objectifs
•Decrire la structure des muscles
•Donner leur classifications
•Decrire leur fonctionnement
•Donner leur fonction
I) introduction
Les muscles sont une forme contractile des tissus Ils forment l'un des
quatre types majeurs de tissus, les autres étant:
• le tissu épithélial,
• le tissu conjonctif,
• le tissu nerveux
il existe 640 muscles constants.
La science qui étudie les muscles est la myologie mais celle-ci
s’intéresse avant tout au muscle squelettique.
II) Définition:
• Le muscle est un tissu formé de fibres douées de contraction
permettant de produire un mouvement.
• Les muscles participent à diverses fonctions essentielles à la
vie de
l’organisme (respiration, digestion…) et à son adaptation au
milieu
environnant (locomotion, thermorégulation…)
• Masse musculaire : 30 % du poids du corps
III) Types de muscles
❖les muscles lisses
sont des muscles non striés
échappant à l’influence de la
volonté localisés dans les viscères
et la paroi des vaisseaux.
III) Types de muscles
• Présent dans la paroi de la plupart des organes creux de l’organisme :
Voies aériennes, vaisseaux, appareil digestif, et génito-urinaire.
• Chaque fibre musculaire lisse est une cellule fusiforme qui contient
un seul noyau, le diamètre de ces petites fibres est compris entre 2 et
4 cm.
III) Types de muscles
❖les muscles striés
• les muscles squelettiques
sont des muscles striés qui se contractent sous l’influence de
la volonté
Rôle : maintenir l’équilibre et permettre le mouvement
• Les muscles peauciers sont implantés en profondeur dans le
derme (ex : muscles du visage)
• Les muscles des sphincters
En plus des muscles lisses au niveau des orifices naturels.
Rôle : permet de contrôler le fonctionnement de l’appareil digestif

• le muscle cardiaque est un muscle strié indépendant de la volonté


Structure interne du muscle strié
1. Coupe macroscopique (à
l’œil nu) :
Le muscle est entouré d’une
enveloppe. On y trouve la
plus petite unité anatomique
du muscle, la fibre
musculaire.
Ces fibres sont accolées les
unes aux autres et
regroupées en paquet.
Le muscle squelettique est un organe bien délimité, il renferme des
vaisseaux , des neurofibres et une grande quantité de tissu conjonctif.
❖Enveloppes de tissu conjonctif
Chaque fibre musculaire se trouve à l’intérieur d’une fine gaine de
tissu conjonctif appelée endomysium. Plusieurs fibres et leur
endomysium sont placées cotes à côtes et forment un ensemble
nommé faisceau.
-Chaque faisceau est à son tour délimité par une gaine plus épaisse de
tissu conjonctif appelée périmysium. Les faisceaux sont regroupés dans
un revêtement plus grossier composé de tissu conjonctif plus dense qui
enveloppe l’ensemble du muscle appelé épimysium.
❖innervation et vascularisation
- Chaque fibre musculaire est dotée d’une terminaison nerveuse qui
régit son activité.
- Chaque muscle est desservi par une artère et une ou plusieurs veines.
Les artères acheminent les nutriments et l’oxygène, par contre les
veines évacuent les déchets métaboliques
A) Anatomie microscopique d’une fibre musculaire
squelettique
2. Microscope optique :
C’est une cellule à part entière, la myonne, composée d’une membrane
plasmique (le sarcomère), d’un cytoplasme (sarcoplasme) et de
plusieurs noyaux (polynucléés)

• 3. Microscope électronique
Un élément retrouvé dans le cytoplasme des myonnes dont la longueur
est égale à celle de la cellule, la myofibrille
Composée de myofilaments (l’actine et la myosine) dont la disposition
est répétitive tout au long de la myofibrille
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
1 ) La Fibre Musculaire
- Chaque fibre musculaire est une longue cellule cylindrique
renfermant de nombreux noyaux. Elle est entourée par une
membrane : le sarcolemme
- Le sarcoplasme d’une fibre musculaire est comparable au cytoplasme
des autres cellules,mais il contient des réserves importantes de
glycogènes ainsi que de la myoglobine, une protéine qui se lie à
l’oxygène et n’existe dans aucun autre type de cellule.
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
2) Myofibrilles
Chaque fibre musculaire comporte un grand nombre de myofibrilles
parallèles qui parcourent toute la longueur de la cellule.

3 ) Myofilaments
Sur la longueur de chaque myofibrille, on remarque une alternance de
bandes sombres et claires appelées stries.
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
• Les bandes sombres sont nommées bandes A (stries A), les bandes
claires nommée I (stries I).
• Chaque bande A a en son milieu une zone plus claire c’est la zone
claire ou strie H (zone H).
• Chaque zone claire est divisée en deux par une ligne sombre ou ligne
M.
• Au milieu des bandes I, on trouve également une zone plus foncée
que l’on nomme : ligne Z
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
• La région d’une myofibrille comprise entre deux lignes Z successives
est appelée Sarcomère, mesurant 2 um et représente l’unité
fonctionnelle du muscle.
• Au niveau moléculaire chaque myofibrille est formée de filaments
disposés de façon très régulière : filaments fins et épais. Les
filaments épais sont faits de l’assemblage de molécules d’une
protéine : la myosine (présents dans les bandes A, au centre du
sarcomère), tandis que le constituant essentiel des filaments fins est
une autre protéine : l’actine ; présent dans les bandes I)
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
● Les filaments épais
la molécule de myosine possède une structure très particulière, faite de deux
sous unités identiques ayant la forme d’un bâton de golf dont les queues
sont enroulées l’une sur l’autre et dont les deux têtes sphériques sont en
saillie à l’une des extrémités.
Les têtes de myosine comportent les sites de liaisons de l’actine, de l’ATP
ainsi que des enzymes ATPases qui dissocient l’ATP pour produire l’énergie
nécessaire à la contraction musculaire. Les têtes sont également impliquées
dans la formation des ponts transversaux.
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
• Les filaments fins ou minces
Elle sont faits de trois protéines : l’actine F (filamenteuse), la troponine
et la tropomyosine.
- Deux chaines d’actine filamenteuses faites d’une succession de
molécules d’actine globuleuse qui sont enroulées l’une autour de
l’autre.
- L’actine porte des sites de liaison sur lesquels les têtes de myosine
(ponts d’unions) se fixent lors de la contraction.
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
• Les molécules de troponine qui sont constituées de trois sous unités
de forme sphérique (TnI = inhibitrice, se lie à l’actine,TnT = se lie à la
tropomyosine,TnC = se lie aux ions calciums).
• Les filaments de tropomyosine forment un ruban reposant sur le
sillon de l’hélice de l’actine et bloquent (masquent) les sites actifs
d’actine de sorte que les têtes de myosine ne peuvent pas se lier avec
les filaments minces.
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
• 4) Réticulum sarcoplasmique et tubules transverses T
-Tubules transverses T : à la jonction des stries A et I, le sarcolemme présente des
invaginations qui pénètrent à l’intérieur de la fibre musculaire et forment les
Tubules Transverses (tubule T).
- Le réticulum sarcoplasmique (RS) : est un réticulum endoplasmique particulier,
qui forme un réseau de fins tubules entourant de ses mailles chaque myofibrille sur
toute sa longueur. Il Comporte des citernes terminales qui établissent des contacts
intimes avec les tubules T. Le tubule T et les citernes latérales situées de chaque
côté forment : La triade
Anatomie microscopique d’une fibre
musculaire squelettique
• Le réticulum sarcoplasmique joue un rôle fondamental dans :
* Le stockage du calcium : à l’intérieur du RS, le calcium est lié à une
protéine : La calséquestrine
* La libération du calcium dans le sarcoplasme
* La recapture du calcium : du milieu intracellulaire vers l’intérieur du
RS à l’aide des pompes calciques ATP- dépendantes.
Innervation et vascularisation
- Chaque fibre musculaire est dotée d’une terminaison nerveuse qui
régit son activité.

- Chaque muscle est desservi par une artère et une ou plusieurs veines.

Les artères acheminent les nutriments et l’oxygène, par contre les


veines évacuent les déchets métaboliques
IV) LA FORME DES MUSCLES
les muscles se composent en général :
• D’un ventre ou corps épais rouge et contractile et de deux tendons ou
extrémités ; étroites , blanches et résistantes.
ils existent des muscles à un seul ventre (monogastrique) et
des muscles à plusieurs ventres ( poly gastrique) qu’ils soient
successifs ou juxtaposées ( multifides ).
• ils existent des muscles courts ; longs ; plats ou annulaires
V) NOMENCLATURE DES MUSCLES
on nome un muscle suivant
• sa forme ( trapèze )
• sa localisation ( moyen fessier)
• son action ( moyen adducteur )
• le nombre de chefs ( biceps )
• le nombre de ventre ( digastrique )
• ou ses attaches ( coraco-brachial )
VI) insertion musculaires
• les muscles s’insérent par leurs extrémités sur des surfaces très
diverses ; os ; cartilage ; peau …etc.
• l’insertion se fait soit par le tendon soit par des fibres charnus soit
par une large lame fibreuse ( l’aponévrose ) .
• origine ; insertion proximale et celle qui bouge le moins .
• terminaison ; insertion distale et celle qui bouge le plus
VII) annexes du muscle
• le fascia musculaire : c’est une formation conjonctive
de contention
qui entoure un ou plusieurs muscles ; il est soit
superficiel soit profond .
• la gaine tendineuse : c’est une lame fibreuse
entourant un tendon
VIII) classification fonctionnelle des muscles
A - muscles agonistes : ils luttent contre des
résistances et provoquent le mouvement ;
mobilisateurs principaux
B – muscles congénères : ils concourent aux même
mouvements.
C – muscles antagonistes : ils s’opposent à l’action des
muscles agonistes ; ilscontrôlent et donne plus de
précision au mouvement.
D - muscles synergiques : se sont des antagonistes
partiels ; il aident l’action d’un muscle en supprimant
l’action indésirable d’un autre muscle lors d’un
mouvement donnée.
E - muscles fixateurs : immobilisent une articulation
F - muscles poly articulaires : ils croisent plusieurs
articulations
Fonctions des muscles
• Production des mouvements
• Maintien de la posture
• Stabilisation des articulations
• Dégagement de la chaleur
CHAP 3: Physiologie de la contraction
Ensemble de phénomènes qui se succèdent pour induire la contraction
musculaire
- des phénomènes chimiques
- des phénomènes électriques pour la conduction nerveuse
- des phénomènes mécaniques qui sont la traduction de cette
contraction
La contraction d’un muscle entraine son raccourcissement. Mais les
résistances qu’on impose à son raccourcissement vont générer 3
types de contractions :
• si la force du muscle est > aux résistances : le muscle se contracte et
se raccourcie (contraction dynamique concentrique)
• si la force du muscles est = aux résistances : le muscle se contracte
mais ne change pas de longueur (dynamique isométrique)
– si la force du muscle est < aux résistances : le muscle se contracte
mais s’allonge (contraction dynamique excentrique)
Caractéristiques fonctionnelles des muscles
• L’excitabilité : est la capacité de percevoir un stimulus et d’y
répondre. Le stimulus peut être un neurotransmetteur libéré par une
cellule nerveuse
• La contractilité : est la capacité de se contracter avec force en
présence de la stimulation appropriée
• L’extensibilité : on peut les étirer au-delà de leur longueur de repos.
• L’élasticité : est la possibilité qu’ont les fibres musculaires de
reprendre leur longueur de repos lorsqu’on les relâche.
I )Mécanismes de la contraction au niveau des fibres musculaires
squelettiques
❑Modèle du glissement des filaments
La théorie de la contraction par glissement des filaments, élaborée par
Hugh Huxley
en 1954, propose l’explication suivante : « durant la contraction, les
filaments minces (actines) glissent le long des filaments épais
(myosine), de telle sorte que les filaments d’actine et de myosine se
chevauchent davantage ».
Au repos les filaments épais et minces ne chevauchent que sur une
petite partie de leurs longueurs, mais quand les cellules musculaires
sont stimulées, les têtes de myosine s’accrochent aux sites de liaison de
l’actine et le glissement s’amorce.
Les têtes de myosine tirent les filaments minces vers le centre du
sarcomère : C’est le raccourcissement du sarcomère.
La longueur des bandes A ne change pas durant le raccourcissement
mais celle des bandes I et H diminue.
❑Couplage excitation- contraction
C’est la succession d’évènements par laquelle le potentiel d’action
transmis le long du sarcolemme provoque le glissement des
myofilaments.
Le couplage excitation – contraction passe par les étapes suivantes :
1- Le potentiel d’action se propage le long du sarcolemme et des
tubules transverses.
2- Lorsque le potentiel d’action parvient aux triades, le
DHPR(dihydropyridine) agit comme un détecteur d’intensité du courant
électrique ou du voltage et subit des changements conformationnels
conduisant à une interaction moléculaire avec le RyR(Ryanodine). Cela
favorise son ouverture et la libération de calcium des stocks du
réticulum sarcoplasmique
3- Une fois dans le milieu intracellulaire (sarcoplasme), le calcium se lie
à la troponine C (TnC), quatre molécules de calcium se lient à une
molécule de TnC.
4- La troponine change alors sa structure tridimensionnelle,
provoquant le déplacement latéral de la tropomyosine et donc
libération (démasquage) des sites de liaison de l’actine.
5- Dès que les sites de liaisons de l’actine sont exposés, les têtes de
myosines se fixent immédiatement sur l’actine formant un complexe :
l’actomyosine
6- Dans le même temps la fixation du calcium sur la TnC permet la
levée de l’inhibition exercée par la troponine I sur l’activité ATPasique
de la tête de myosine, cette activité ATPasique permet l’hydrolyse de
l’ATP en ADP
7-glissement des filaments d’actine sur les filaments de myosine)
8- La liaison de l’actine avec la myosine reste stable et seule la présence
d’une nouvelle molécule d’ATP(qui se fixe sur la tête de myosine),
permet la rupture de la liaison entre actine et myosine.
9- La contraction se poursuit tant que le signal calcique et l’ATP sont
présents.
10- En l’absence de potentiel d’action, le réticulum sarcoplasmique
récupère le calcium du sarcoplasme, le troponine change de nouveau
sa forme et la tropomyosine masque les sites de liaison des têtes de
myosine à l’actine donc la contraction prend fin et les filaments
reprennent leur position initiale = Relâchement musculaire
II )Mécanismes de la contraction au niveau des fibres musculaires
lisses
a- Structure du muscle lisse
- Présent dans la paroi de la plupart des organes creux de l’organisme :
Voies aériennes, vaisseaux, appareil digestif, et génito-urinaire.
- Chaque fibre musculaire lisse est une cellule fusiforme qui contient un
seul noyau, le diamètre de ces petites fibres est compris entre 2 et 4
cm.
- Les fibres muscles lisses ne possèdent pas de terminaisons nerveuses
très élaborées comme celle que l’on trouve dans les muscles
squelettiques, par contre elles sont reliées à des neurofibres du
système nerveux autonome.
- Le réticulum sarcoplasmique des fibres musculaires lisses est moins
développé que celui des fibres musculaires squelettiques ainsi il n’y a
pas de tubules transverses T.
• les muscles lisses ne présentent pas de stries transversales, certes ils
contiennent des filaments épais et minces mais ces filaments sont
différents de ceux que l’on trouve dans les muscles squelettiques :
• Les filaments épais et fins ne sont pas disposés en sarcomères
• Les filaments épais des muscles lisses portent des têtes de myosine
sur toute leur longueur, une caractéristique qui permet à ces muscles
d’être aussi puissant.
• La tropomyosine est associée aux filaments minces mais pas de
troponine.
b- Couplage excitation-contraction dans le muscle lisse
Le mécanisme de contraction des muscles lisses est semblable à celui
des muscles squelettiques, et ce sur les plans suivants :
- Le glissement de myofilaments est du à l’interaction de l’actine et de
la myosine
- La contraction est déclenchée par l’augmentation de la concentration
intracellulaire d’ions calcium
- Le glissement des myofilaments nécessite de l’ATP
• Les étapes de la contraction musculaire
- Pendant le couplage excitation- contraction, le calcium est libéré par
le réticulum sarcoplasmique, mais il pénètre aussi à partir du liquide
interstitiel
- Pour pouvoir activer la myosine, le calcium interagit avec des
protéines régulatrices : la calmoduline située sur les filaments de
myosine et une kinase appelée Kinase des chaines légères de la
myosine (MLCK),
Et comme les filaments minces n’ont pas de troponine pour masquer le
site de liaison des têtes de myosine et sont donc toujours prêts à se
contracter
- Le calcium se lie à la calmoduline et le complexe calcium-calmoduline
se lie et active la kinase des chaines légères de la myosine (MLCK).
- La kinase activée hydrolyse l’ATP et phosphoryle la myosine ce qui
permet à celle-ci d’interagir avec l’actine : le raccourcissement se
produit.
• Tout comme les muscles squelettiques, les muscles lisses se
détendent quand la concentration intracellulaire de calcium diminue.
FIN

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