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DS n◦2

PSI 2021/2022

Durée 4 heures - Calculatrices autorisées

Thermodynamique - Statique des fluides - Chimie

I. — Etude du circuit secondaire d’un réacteur à eau pressurisée (CCP)


Les réacteurs nucléaires à eau pressurisée (REP) exploitent l’énergie libérée par la fission de noyaux
d’uranium 235 provoquée par des flux de neutrons pour chauffer l’eau d’un premier circuit appelé circuit
primaire. Ce dernier va transférer son énergie thermique, via un échangeur appelé générateur de vapeur,
à un deuxième circuit : le circuit secondaire. L’eau du secondaire subit un cycle thermodynamique qui
consiste en une vaporisation au niveau de la source chaude, une détente de la vapeur dans une turbine (re-
liée à un alternateur qui va produire de l’électricité), une condensation de la vapeur sortant à basse pression
de la turbine et une compression de l’eau condensée afin de ramener cette eau à la pression initiale.

Ce problème a pour objectif d’étudier des aspects thermodynamiques du circuit secondaire et ce, sys-
tématiquement, en régime permanent.

On rappelle que l’enthalpie massique h d’un mélange diphasique de titre massique en vapeur x est don-
née par la relation : h = x.h 00 +(1− x).h 0 , où h 00 et h 0 sont respectivement les enthalpies massiques à l’état de
vapeur saturante et à l’état de liquide saturant. Par ailleurs, l’entropie massique s d’un mélange diphasique
de titre x est donnée par la relation : s = x.s 00 + (1 − x).s 0 , où s 00 et s 0 sont respectivement les entropies mas-
siques à l’état de vapeur saturante et à l’état de liquide saturant.

Le circuit secondaire est constitué du générateur de vapeur (G.V.), d’une turbine (T) reliée à un alterna-
teur, d’un condenseur (C) et d’une pompe d’alimentation secondaire (P), comme précisé en figure 1.
F IGURE 1 – circuit secondaire simplifié

Pour l’ensemble du problème, nous négligerons les frottements ainsi que les variations d’énergie ciné-
tique et d’énergie potentielle du fluide secondaire. L’expression du premier principe pour une masse m = 1
kg de fluide en écoulement au travers d’une machine est : ∆h = w i + q e , où ∆h représente la différence
h s − h e entre les enthalpies massiques (en kJ.kg−1 ) du fluide à la sortie h s et à l’entrée h e de la machine, w i
le travail massique indiqué, c’est-à-dire le travail massique (en kJ.kg−1 ) échangé entre une masse m = 1 kg
de fluide et les parois mobiles de la machine, q e le transfert thermique entre le kilogramme de fluide et la
machine (en kJ.kg−1 ). Dans le condenseur et le générateur de vapeur il n’y a pas de pièce mobile.

I.A. — Questions préliminaires


q 1 — Sur le diagramme de Clapeyron ci-dessous que vous reproduirez, préciser la position du point cri-
tique, les parties courbes de rosée et d’ébullition. Indiquer également les domaines du liquide, du mélange
diphasique et de la vapeur. Mentionner où se trouve le liquide saturant et la vapeur juste saturante.

q 2 — Sur le diagramme de Clapeyron de la figure ci-dessous, l’allure de l’isotherme correspondant à la


température T = 306 K a été représentée. Justifier l’allure de cette isotherme pour chaque domaine. On
pourra, dans le domaine de la vapeur surchauffée, se référer au modèle du gaz parfait. Tracer l’allure de
l’isotherme correspondant à la température T = 559 K sur un diagramme de Clapeyron que vous reproduirez
et où apparaît l’allure de l’isotherme correspondant à la température T = 306 K.

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q 3 — Démontrer qu’une transformation adiabatique réversible est une transformation isentropique.
q 4 — En considérant que l’eau liquide dans une pompe est incompressible et de volume massique v =
10−3 m3 .kg−1 , calculer le travail massique indiqué w i P échangé par l’eau circulant dans une pompe, en
considérant la transformation adiabatique réversible et une augmentation de pression de ∆P = 70 bar. On
rappelle que la variation élémentaire de l’enthalpie massique dh du fluide peut s’écrire : dh = T ds + vdP .
Ce travail peut être considéré comme négligeable devant les autres échanges énergétiques ; dans toute la
suite du problème, le travail indiqué échangé par un liquide sera systématiquement considéré comme nul.
En déduire alors, que l’enthalpie massique du liquide reste constante lors de son passage dans une pompe.

I.B. — Etude du cycle secondaire simplifié


Le fluide secondaire subit le cycle thermodynamique suivant :

•1 → 2 : détente adiabatique réversible dans la turbine,


•2 → 3 : liquéfaction isobare totale dans le condenseur,
•3 → 4 : compression adiabatique réversible dans la pompe d’alimentation secondaire,
•4 → 1 : échauffement puis vaporisation isobare dans le générateur de vapeur saturante.

q 5 — Tracer dans un diagramme de Clapeyron l’allure du cycle thermodynamique subi par le fluide se-
condaire. Y placer notamment les points 1, 2, 3 et 4.

q 6 — Calculer, en sortie de turbine, le titre x 2 et l’enthalpie massique h2 du fluide. En déduire le travail


massique indiqué w i T échangé par le fluide dans la turbine. On rappelle que le titre correspond à la fraction
massique de la vapeur dans le mélange liquide-vapeur. Une vapeur humide est d’autant plus corrosive pour
les pales de la turbine que son titre est faible, que pensez-vous de la détente étudiée ?
q 7 — Déterminer la température T3 et la valeur du titre x 3 du fluide en sortie du condenseur. Calculer la
chaleur massique q eC échangée par le fluide avec le condenseur.

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q 8 — Calculer la chaleur massique qeGV échangée par le fluide dans le générateur de vapeur.
q 9 — Calculer le rendement de ce cycle thermodynamique η puis celui de Carnot ηC en utilisant les
mêmes sources chaude et froide. D’où provient la différence de rendement entre ces cycles ?

II. — Etude de quelques aspects de l’humidité de l’air (G2E)


Dans ce problème, on s’intéresse aux différents aspects de l’humidité de l’air.

Dans toute la suite, les gaz et les vapeurs, même saturantes, sont supposés parfaits. L’air humide sera
considéré comme un mélange d’air sec de masse molaire M a = 29 g.mol−1 et de vapeur d’eau de masse
molaire M e = 18 g.mol−1 .

On donne : R = 8, 3 J.mol−1 .K−1 . On rappelle qu’à l’ordre un en ² : pour ² << 1, ln(1 + ²) ≈ ², (1 + ²)a ≈
1 + a², e ² ≈ 1 + ².

II.A. — Pression de vapeur saturante


On s’intéresse à l’équilibre eau liquide - eau vapeur.

q 1 — Comment varie la pression d’un mélange liquide-vapeur évoluant à température constante lors d’un
changement d’état ?

q 2 — On admet que l’enthalpie massique de vaporisation ∆h = hV − hL = `v vérifie la relation dite de


Clapeyron :
dP s
`v = T (v V − v L ) (T )
dT
où v V et v L sont les volumes massiques respectivement de la vapeur saturante et du liquide saturant, et
P s (T ) la pression de vapeur saturante à la température T . On suppose que `v est indépendante de la tem-
pérature et que v L << v V .

a) Justifier l’approximation v L << v V en comparant numériquement le volume massique d’un gaz dans
les conditions normales de température et de pression et celui de l’eau liquide.

b) On suppose P S (T0 ) = P 0 avec T0 = 373 K et P 0 = 105 Pa. A partir de la relation de Clapeyron, démontrer
la relation approchée dite de Rankine :
B
ln P s = A −
T
avec A et B des constantes :
M e `V 1 M e `v
A = ln P 0 + , B=
R T0 R
T0 est la température d’ébullition de l’eau sous P 0 .
q 3 — On prendra pour la suite : A = 13, 28 et B = 4952K avec P s en bars et T en K. Calculer numériquement
P s pour les températures 278 K et 300 K, ainsi que `v .

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II.B. — Enthalpie de vaporisation
Un récipient calorifugé contient de l’eau. Il est placé sur une balance monoplateau (Figure 3). Un thermo-
plongeur de puissance P = 350 W est immergé dans le récipient et porte l’eau à ébullition donc à 100◦ C
sous la pression de 1 bar approximativement. La balance permet de mesurer la masse m d’eau évaporée
pendant la durée t , à partir de l’ébullition. La puissance thermique perdue, qui ne sert pas à chauffer l’eau,
est supposée constante et notée Φ.

F IGURE 2 – Récipient calorifugé

q 4 — Etablir la relation entre l’enthalpie de vaporisation `V , m, Φ, t et P .

q 5 — On réalise une première expérience qui permet de mesurer m = m1 = 21 g pour t = 3 min. Dans une
deuxième expérience, on ajoute dans le récipient un deuxième thermoplongeur identique au précédent et
on obtient m = m 2 = 49 g pour la même durée t .

a) Exprimer `v en fonction de P, t , m 2 et m 1 .

b) En déduire la valeur de l’enthalpie de vaporisation `v et comparer à la valeur obtenue à la question


I.A.3. On pourra calculer un écart relatif entre ces deux valeurs.

III. — Formation et stabilité d’un nuage

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IV. — Combustion du bois (Centrale)
Un solide, en particulier le bois, passe par plusieurs phases au cours de son échauffement avant de bru-
ler, avec apparition des flammes. D’abord l’eau qu’il contient s’évapore autour de 100◦ C à la pression atmo-
sphérique, puis les constituants du bois commencent à se décomposer ; il s’agit du phénomène de pyrolyse,
généralement observé entre 250◦ C et 500◦ C, qui conduit à la formation de gaz. C’est une partie de l’énergie
dégagée par la combustion de ces gaz de pyrolyse dans le dioxygène de l’air qui permet de perpétuer l’en-
semble de ces étapes. Lorsque le processus de pyrolyse est terminé et qu’il n’y a plus de substances volatiles,
il subsiste un résidu charbonneux rougeoyant qui dégage encore beaucoup d’énergie, sa surface extérieure
atteignant 800◦ C. Le bois de chêne est composé principalement d’environ 25 % de lignine (C40 H44 O6 ) et 75
% de carbohydrates Cn (H2 O)m (cellulose (C6 H10 O5 )p et hemicellulose).

q 1 — Une analyse élémentaire a fourni les pourcentages massiques respectifs en élément carbone, hydro-
gène et oxygène de 50 %, 6 % et 44 %. On rappelle que le pourcentage massique en élément X est défini par
mX
wX = . Montrer que, si le bois pouvait être considéré comme un corps pur, sa formule chimique serait
m tot
CH1,44 O0,66 . Dans la suite, on assimilera le bois à un corps pur de formule chimique brute CH1,44 O0,66 .
q 2 — Écrire l’équation-bilan de la réaction de combustion du bois avec l’oxygène de l’air. La combustion
est supposée complète et conduire à la formation de CO2 et H2 O.
q 3 — On appelle pouvoir calorifique inférieur (PCI) l’énergie dégagée par la combustion complète d’un
kilogramme de combustible à pression constante, l’eau produite étant sous forme de vapeur. Pour le chêne,
on mesure un PCI de 19 MJ.kg−1 . Quelle serait la valeur numérique de l’enthalpie de réaction de cette com-
bustion ?
q 4 — En admettant que la pyrolyse du bois libère du dihydrogène H2 , du monoxyde de carbone CO et du
carbone solide, écrire la réaction de pyrolyse d’une mole de bois. Ecrire ensuite la réaction de la combustion
des gaz de pyrolyse produits dans le dioxygène de l’air (on fera attention à conserver les mêmes quantités
de matière). Retrouver, à partir des données tabulées, la valeur de l’enthalpie standard de réaction de la
combustion des gaz de pyrolyse. Conclure.
q 5 — Dans une pièce calorifugée et fermée, initialement à 20 ◦ C et de capacité thermique totale de l’ordre
de 6,0 ×105 J.K−1 , brule une buche de bois de chêne de 1 kg. Quelle est la température maximale atteinte
dans la pièce ? Commenter.

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V. — Résolution de problème : enjeux énergétiques
Pour diminuer les émissions de CO2 engendrées par le transport routier, il est envisagé, à terme, de
remplacer par des véhicules électriques l’ensemble des véhicules à moteur thermique utilisés par les parti-
culiers.
q 1 — Calculer le supplément de consommation énergétique annuelle que cette conversion au tout élec-
trique occasionnerait. Cela demanderait-il de créer de nouvelles unités de production d’électricité ?

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