Chapitre1 Logique Ensemble-slides

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Faculté des Sciences Rabat

Module d’algèbre 1

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri

Année : 2011-2012

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 1 / 106
Méthodologie du travail (rappel)

Quand vous travaillez chez vous, ne vous dispersez pas


Travaillez régulièrement chaque matière.
Travaillez le jour, dormez la nuit.
Vous devez connaı̂tre votre cours sur le bout des doigts
Faites toujours en sorte d’avoir cherché à résoudre chez vous les
exercices proposés en cours,
Ne travaillez pas toujours seul dans votre coin.

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Chapitre 1

Ensembles relations binaires


et applications

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I - Opérations logiques élémentaires
Definition
Une proposition est un enoncé qui est vrai sous certaines
conditions,fausses sous d’autres conditins, mais dont on peut décider sans
ambiguité si il est vrai ou faux sans jamais être à la fois vraie et fausse

Encyclopédie scientifique en ligne : http ://www.techno-science.net


Definition
En mathématiques, dans une théorie donnée, une proposition est un
énoncé formé d’un assemblage de symboles et de mots, auquel une valeur
de vérité vrai ou faux peut être attribuée, dans certaines conditions mais
de la vérité duquel on pourra toujours décider dans toute situation donnée.

Definition
En mathématiques le mot ”proposition” désigne tout énoncé sur des objets
mathématiques (nombres, figures géométriques, fonctions,...etc.) auquel
on peut attribuer une valeur de vérité qui est soit vraie ou fausse.
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• Quand la proposition est vraie, on lui affecte la valeur 1 (ou V).
• Quand la proposition est fausse, on lui affecte la valeur 0 (ou F).
• Ces valeurs sont appelées “Valeurs de vérité de la proposition”.

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• Quand la proposition est vraie, on lui affecte la valeur 1 (ou V).
• Quand la proposition est fausse, on lui affecte la valeur 0 (ou F).
• Ces valeurs sont appelées “Valeurs de vérité de la proposition”.
• Ainsi, pour définir une proposition logique, il suffit de donner ses valeurs
de vérités.
• En général, on met ces valeurs dans un tableu qu’on nommera “Table de
vérités” ou “Tableau de vérités”.

V F
V
F

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Example

– (P1 ) : 2 est un nombre rationnel,
– (P2 ) : une fonction dérivable est continue.
– (P3 ) : il pleut
– (P4 ) : 3x + 2 = 2

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Example

– (P1 ) : 2 est un nombre rationnel,
– (P2 ) : une fonction dérivable est continue.
– (P3 ) : il pleut
– (P4 ) : 3x + 2 = 2

Ainsi
•(P1 ) est fausse
•(P2 ) est vraie.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 6 / 106
Example

– (P1 ) : 2 est un nombre rationnel,
– (P2 ) : une fonction dérivable est continue.
– (P3 ) : il pleut
– (P4 ) : 3x + 2 = 2

Ainsi
•(P1 ) est fausse
•(P2 ) est vraie.
•Les valeurs de verité de (P3 ) dépendent du contexte
•(P4 ) est une proposition qui depend de x.

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Axiome
Un certain nombre de propositions sont considérées comme vérités
premières, qui ne se déduisent pas d’autres propositions vraies. elles
traduisent les propriétés les plus évidentes des objets concrets auxquels on
pense. On les appelle des axiomes.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 7 / 106
Axiome
Un certain nombre de propositions sont considérées comme vérités
premières, qui ne se déduisent pas d’autres propositions vraies. elles
traduisent les propriétés les plus évidentes des objets concrets auxquels on
pense. On les appelle des axiomes.
Par exemple :,
•(P5 ) : par deux points passe une droite et une seule,
est un des axiomes de la géométrie euclidienne,
•(P6 ) : Toute partie de N admet un plus petit élément.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 7 / 106
Axiome
Un certain nombre de propositions sont considérées comme vérités
premières, qui ne se déduisent pas d’autres propositions vraies. elles
traduisent les propriétés les plus évidentes des objets concrets auxquels on
pense. On les appelle des axiomes.
Par exemple :,
•(P5 ) : par deux points passe une droite et une seule,
est un des axiomes de la géométrie euclidienne,
•(P6 ) : Toute partie de N admet un plus petit élément.
Les autres propositions vraies le sont par déduction des axiomes ou
d’autres propositions dont la vérité est déjà démontrée. .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 7 / 106
La négation ¬
Etant donnée une proposition logique P, on appelle négation de P la
proposition logique P, qu’on note aussi ¬P ou non(P ), qui est fausse
quand P est vraie et qui est vraie quand P est fausse, donc on peut la
représenter comme suit :

P 0 1
P 1 0

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 8 / 106
L’équivalence ⇔
On dit que deux propositions logiques P et Q sont équivalentes, si elles
ont les mêmes valeurs de vérité. On note : P ⇔ Q.
Sa table de vérités est donnée par :

P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P⇔Q 1 0 0 1

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 9 / 106
L’équivalence ⇔
On dit que deux propositions logiques P et Q sont équivalentes, si elles
ont les mêmes valeurs de vérité. On note : P ⇔ Q.
Sa table de vérités est donnée par :

P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P⇔Q 1 0 0 1

Il est clair que Si O, P et Q sont trois propositions logiques, alors : si O


est équivalente à P et P équivalente à Q, alors O est équivalente à Q .

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En établissant les tables de vérités des propositions

(P ⇔ Q )et (P ⇔ Q )
, on déduit que :

(P ⇔ Q ) ⇔ (P ⇔ Q )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 10 / 106
En établissant les tables de vérités des propositions

(P ⇔ Q )et (P ⇔ Q )
, on déduit que :

(P ⇔ Q ) ⇔ (P ⇔ Q )

Proposition
La négation de la négation d’une proposition logique P est équivalente à
P, donc :
P⇔P

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En établissant les tables de vérités des propositions

(P ⇔ Q )et (P ⇔ Q )
, on déduit que :

(P ⇔ Q ) ⇔ (P ⇔ Q )

Proposition
La négation de la négation d’une proposition logique P est équivalente à
P, donc :
P⇔P
En effet, la table de vérités de P est la suivante :
P 0 1
P 1 0
P 0 1
Donc les tables de vérité sont identiques.
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La conjonction ∧
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle conjonction
de P et Q, la proposition logique P ∧ Q qui est vraie quand P et Q sont
vraies à la fois. Sa table de vérités est donnée par :
Q \P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 0 ou Q 0 1 0 1
1 0 1 P ∧Q 0 0 0 1

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 11 / 106
La conjonction ∧
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle conjonction
de P et Q, la proposition logique P ∧ Q qui est vraie quand P et Q sont
vraies à la fois. Sa table de vérités est donnée par :
Q \P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 0 ou Q 0 1 0 1
1 0 1 P ∧Q 0 0 0 1

Proposition
Soit P une proposition logique, alors P ∧ P est une proposition fausse.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 11 / 106
La conjonction ∧
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle conjonction
de P et Q, la proposition logique P ∧ Q qui est vraie quand P et Q sont
vraies à la fois. Sa table de vérités est donnée par :
Q \P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 0 ou Q 0 1 0 1
1 0 1 P ∧Q 0 0 0 1

Proposition
Soit P une proposition logique, alors P ∧ P est une proposition fausse.

Preuve : Pour montrer celà, il suffit de remarquer que la table de vérités


de P ∧ P est la suivante :
P 0 1
P 1 0
P ∧P 0 0

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 11 / 106
La disjonction ∨
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle disjonction
de P et Q, la proposition logique P ∨ Q qui est vraie si l’une des
propositions logiques P ou Q est vraie. Sa table de vérités est donnée par :
Q \P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 1 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P ∨Q 0 1 1 1

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 12 / 106
La disjonction ∨
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle disjonction
de P et Q, la proposition logique P ∨ Q qui est vraie si l’une des
propositions logiques P ou Q est vraie. Sa table de vérités est donnée par :
Q \P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 1 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P ∨Q 0 1 1 1

Proposition
Soit P une proposition logique, alors la proposition P ∨ P est toujours
vraie.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 12 / 106
La disjonction ∨
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle disjonction
de P et Q, la proposition logique P ∨ Q qui est vraie si l’une des
propositions logiques P ou Q est vraie. Sa table de vérités est donnée par :
Q \P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 1 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P ∨Q 0 1 1 1

Proposition
Soit P une proposition logique, alors la proposition P ∨ P est toujours
vraie.
Preuve : Pour montrer celà, il suffit de remarquer que la table de vérités
de P ∨ P est la suivante :
P 0 1
P 1 0
P ∨P 1 1
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 12 / 106
Règles de De Morgan
Proposition
(Règles de De Morgan) Soient P et Q deux propositions logiques, alors :

1. P ∧ Q ⇔ P ∨ Q.
2. P ∨ Q ⇔ P ∧ Q.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 13 / 106
Règles de De Morgan
Proposition
(Règles de De Morgan) Soient P et Q deux propositions logiques, alors :

1. P ∧ Q ⇔ P ∨ Q.
2. P ∨ Q ⇔ P ∧ Q.
Preuve : On établit la preuve de ces règles en donnant les valeurs de
vérités des propositions logiques correspondantes.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 13 / 106
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P 1 1 0 0
Q 1 0 1 0
P ∨Q 1 1 1 0
P ∧Q 1 0 0 0
P ∨Q 0 1 1 1
P ∨Q 1 0 0 0
P ∧Q 0 0 0 1
P ∧Q 1 1 1 0

On voit que les propositions logiques (P ∧ Q) et (P ∨ Q ) ont les mêmes


valeurs de vérité, donc elles sont équivalentes. De même pour (P ∨ Q ) et
(P ∧ Q ).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 14 / 106
L’implication ⇒
Etant données deux propositions logiques P et Q, on note ((P ⇒ Q )), la
proposition logique qui est
• fausse si P est vraie et Q est fausse
• vraie dans tous les autres cas.
Quand la proposition (P ⇒ Q ) est vraie, on dit que la proposition P
implique la proposition Q.
De cette Définition, on obtient la table de vérités suivante :

Q \P 0 1 P 0 0 1 1
0 1 0 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P⇒Q 1 1 0 1

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 15 / 106
L’implication ⇒
Etant données deux propositions logiques P et Q, on note ((P ⇒ Q )), la
proposition logique qui est
• fausse si P est vraie et Q est fausse
• vraie dans tous les autres cas.
Quand la proposition (P ⇒ Q ) est vraie, on dit que la proposition P
implique la proposition Q.
De cette Définition, on obtient la table de vérités suivante :

Q \P 0 1 P 0 0 1 1
0 1 0 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P⇒Q 1 1 0 1

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 15 / 106
Etant données deux propositions logiques P et Q, alors la table de vérités
de Q ∨ P est la suivante :

P 0 0 1 1
Q \P 0 1
P 1 1 0 0
0 1 0 ou
Q 0 1 0 1
1 1 1
Q ∨P 1 1 0 1

Si on rappel

P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P⇒Q 1 1 0 1

On voit que cette table est identique à celle de (P ⇒ Q ) , donc :


(1.2) (P ⇒ Q ) ⇔ (Q ∨ P )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 16 / 106
La contraposée.
Dans certaines situations, il est difficile de montrer directement
l’implication (P ⇒ Q ) alors on essaye de donner une autre proposition
équivalente qui pourrait être plus facile à établir.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 17 / 106
La contraposée.
Dans certaines situations, il est difficile de montrer directement
l’implication (P ⇒ Q ) alors on essaye de donner une autre proposition
équivalente qui pourrait être plus facile à établir.

Proposition
Etant données deux propositions logiques P et Q, alors les propositions
suivantes :

(P ⇒ Q )
(Q ⇒ P )
sont équivalentes

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 17 / 106
La contraposée.
Dans certaines situations, il est difficile de montrer directement
l’implication (P ⇒ Q ) alors on essaye de donner une autre proposition
équivalente qui pourrait être plus facile à établir.

Proposition
Etant données deux propositions logiques P et Q, alors les propositions
suivantes :

(P ⇒ Q )
(Q ⇒ P )
sont équivalentes

La deuxième implication est appelée Contraposée de la première


implication.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 17 / 106
Preuve : On donnera la preuve de cette équivalence de deux manières
différentes.
1. En utilisant l’équivalence (1.2) on obtient :

(Q ⇒ P ) ⇔ (P ∨ Q )
⇔ (P ∨ Q )
⇔ (Q ∨ P )
⇔ (P ⇒ Q )

donc : (P ⇒ Q ) ⇔ (Q ⇒ P )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 18 / 106
2. En utilisant les valeurs de vérité des implications (P ⇒ Q ) et
(Q ⇒ P ), on obtient :

P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P ⇒Q 1 1 0 1
Q 1 0 1 0
P 1 1 0 0
Q⇒P 1 1 0 1

d’où on déduit que : (P ⇒ Q ) ⇔ (Q ⇒ P ).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 19 / 106
La réciproque
Etant données P et Q deux propositions logiques, on appelle la réciroque
de l’implication (P ⇒ Q ) la proposition (Q ⇒ P )

Proposition
Soient O, P et Q trois propositions logiques, alors
1. (P ∧ Q ) ⇔ (Q ∧ P ) (commutativité de ∧)
2. (P ∨ Q ) ⇔ (Q ∨ P ) (commutativité de ∨)
3. P ⇔ (P ∧ P ) (idempotence de ∧)
4. P ⇔ (P ∨ P ) (idempotence de ∨)
5. (O ∨ P ) ∨ Q ⇔ O ∨ (P ∨ Q ) (Associativité de ∨)
6. (O ∧ P ) ∧ Q ⇔ O ∧ (P ∧ Q ) (Associativité de ∧)
7. ((O ∨ P ) ∧ Q ) ⇔ (O ∧ Q ) ∨ (P ∧ Q ) (Distributivité de ∧ par rapport
à ∨)
8. ((O ∧ P ) ∨ Q ) ⇔ (O ∨ Q ) ∧ (P ∨ Q ) (Distributivité de ∨ par rapport
à ∧).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 20 / 106
Preuve : On se limitera à la preuve des deux dernières propriétés. Les
autres à vérifier (en exercice (facile)).
7. Dans le tableau suivant, on remarque que les propositions
[(O ∨ P ) ∧ Q ] et [(O ∧ P ) ∨ (O ∧ Q )] ont les mêmes valeurs de vérité.

O 0 0 0 0 1 1 1 1
P 0 0 1 1 0 0 1 1
Q 0 1 0 1 0 1 0 1
O ∧Q 0 0 0 0 0 1 0 1
P ∧Q 0 0 0 1 0 0 0 1
(O ∧ Q ) ∨ (P ∧ Q ) 0 0 0 1 0 1 0 1
O ∨P 0 0 1 1 1 1 1 1
(O ∨ P ) ∧ Q 0 0 0 1 0 1 0 1

donc : [(O ∨ P ) ∧ Q ] ⇔ [(O ∧ P ) ∨ (O ∧ Q )] .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 21 / 106
8. De même, dans le tableau suivant on remarque que les propositions
[(O ∧ P ) ∨ Q ] et [(O ∨ Q ) ∧ (P ∨ Q )] ont les mêmes valeurs de vérité.

O 0 0 0 0 1 1 1 1
P 0 0 1 1 0 0 1 1
Q 0 1 0 1 0 1 0 1
O ∧P 0 0 0 0 0 0 1 1
(O ∧ P ) ∨ Q 0 1 0 1 0 1 1 1
(O ∨ Q ) 0 1 0 1 1 1 1 1
(P ∨ Q ) 0 1 1 1 0 1 1 1
(O ∨ Q ) ∧ (P ∨ Q ) 0 1 0 1 0 1 1 1

donc : [(O ∧ P ) ∨ Q ] ⇔ [(O ∨ Q ) ∧ (P ∨ Q )] .

Proposition
Etant données deux propositions logiques P et Q, alors

[P ⇔ Q ] ⇔ [((P ⇒ Q )) ∧ (Q ⇒ P )]
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 22 / 106
Preuve : Comme :
[((P ⇒ Q )) ∧ (Q ⇒ P )] ⇔ (Q ∨ P ) ∧ (P ∨ Q )
en utilisant la table de vérités suivante :

P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P 1 1 0 0
Q 1 0 1 0
Q ∨P 1 1 0 1
P ∨Q 1 0 1 1
(Q ∨ P ) ∧ (P ∨ Q ) 1 0 0 1
P ∧Q 0 0 0 1
P ∧Q 1 0 0 0
(P ∧ Q ) ∨ (P ∧ Q ) 1 0 0 1
P⇔Q 1 0 0 1
on déduit que
[P ⇔ Q ] ⇔ [(P ⇒ Q ) ∧ (Q ⇒ P )]
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 23 / 106
II - ELEMENTS DE LA THEORIE DES ENSEMBLES

1-Les Ensembles
Definition
On appelle ensemble E toute collection d’objets, appelés éléments de
l’ensemble E . Si le nombre de ces objets est fini, ce nombre est appelé
cardinal de E et on le note card (E ) ou |E |, si E possède une infinité
d’éléments, on dit qu’il est de cardinal infini et on note Card (E ) = ∞.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 24 / 106
L’un des axiomes de la théorie des ensembles, est que :
Il existe un ensemble, appelé l’ensemble vide et noté ∅, qui ne contient
aucun élément.
On a alors Card (∅) = 0.
Un ensemble contenant un seul élément est appelé “Singleton”, donc de
cardinal égal à 1.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 25 / 106
2-Les quantificateurs
On utilise les symboles suivants :
1. ∃ le quantificateur existentiel. On écrit ∃x pour lire “Il existe x”.
2. ∀ le quantificateur universel. On écrit ∀x pour lire “Pour tout x”.
3. On écrit ∃!x pour lire “Il existe un unique x”.
En utilisant ces quantificateurs, pour un ensemble A on a
A=∅ ⇔ ∀x (x ∈ / A)
A est un singleton ⇔ ∃!x (x ∈ A)
⇔ ∃x (x ∈ A) ∧ ∀y (y ∈ A ⇒ y = x )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 26 / 106
3-Parties d’un ensemble
Definition
On dit qu’un ensemble A est inclus dans un ensemble B, ou que A est une
partie de l’ensemble B, ou que A est un sous ensemble de B si tout
élément de A est un élément de B. On note A ⊂ B et on a formellement

A ⊂ B ⇔ ∀x (x ∈ A ⇒ x ∈ B )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 27 / 106
3-Parties d’un ensemble
Definition
On dit qu’un ensemble A est inclus dans un ensemble B, ou que A est une
partie de l’ensemble B, ou que A est un sous ensemble de B si tout
élément de A est un élément de B. On note A ⊂ B et on a formellement

A ⊂ B ⇔ ∀x (x ∈ A ⇒ x ∈ B )

Quand A n’est pas une partie de B, on note A B et on a formellement :

A B ⇔ ∃x ((x ∈ A) ∧ (x ∈
/ B ))

L’ensemble de toutes les parties d’ un ensemble A est noté P (A).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 27 / 106
Example
Soit A = {a, b, 2}, alors
P (A) = {∅, {a}, {b }, {2}, {a, b }, {a, 2}, {b, 2}, A}

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 28 / 106
Remarque :
Soit A un ensemble, alors ∅ ∈ P (A) et A ∈ P (A).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 29 / 106
Remarque :
Soit A un ensemble, alors ∅ ∈ P (A) et A ∈ P (A).

Definition
Soient A et B deux ensembles, on dit que A est égal à B, on note A = B,
s’ils ont les mêmes éléments.
Formellement on a :

A = B ⇔ ∀x (x ∈ A ⇔ x ∈ B )
⇔ (A ⊂ B ) ∧ (B ⊂ A)

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 29 / 106
4-Opérations sur les ensembles
Definition
Soient A et B deux ensembles.
– On appelle intersection de A et B, l’ensemble, noté A ∩ B, des éléments
de A appartenant aussi à B.
– On appelle réunion de A et B, l’ensemble, noté A ∪ B, des éléments de
A et de ceux de B.
Formellement, on a :

A ∩ B = {x; (x ∈ A) ∧ (x ∈ B )}.
A ∪ B = {x; (x ∈ A) ∨ (x ∈ B )}.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 30 / 106
Example
Soient A = {a, c, 1, 2, 5, α, γ} et B = {ζ, η, γ, a, x, z }, alors :

A ∩ B = {a, γ} et A ∪ B = {a, c, 1, 2, 5, α, γ, ζ, η, x, z }.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 31 / 106
Proposition
Soient A et B deux ensembles, alors
– (A ∩ B ⊂ A) ∧ (A ∩ B ⊂ B )
– (A ⊂ A ∪ B ) ∧ (B ⊂ A ∪ B )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 32 / 106
Definition
Si A ∩ B = ∅, on dit que A et B sont deux ensembles disjoints,
et si de plus E = A ∪ B, on dit que A est le complémentaire de B dans E ,
ou que A et B sont deux ensembles complémentaires dans E , et on note :

A = {E B ou B = {E A

On note aussi :

A = E \B

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 33 / 106
En d’autres termes,

Soit E un ensemble et A une partie de E . On appelle complémentaire de A


dans E l’ensemble {E A des éléments de E qui ne sont pas dans A.
(on le note aussi Ac ou A)
Formellement on a :

{E A = {x ∈ E ; x ∈
/ A}

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 34 / 106
Avant de donner un exemple, on remarque que si E est un ensemble alors
∅ ⊂ E et
/ ∅), donc : {E ∅ = E .
(∀x ∈ E , x ∈

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 35 / 106
Avant de donner un exemple, on remarque que si E est un ensemble alors
∅ ⊂ E et
/ ∅), donc : {E ∅ = E .
(∀x ∈ E , x ∈

Example
Soient E = {1, 2, 3, a, `, α, γ, ♣, ♠} et A = {1, a, α, ♠}, alors :

{E A = {2, 3, `, γ, ♣}

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 35 / 106
Proposition
Soient E un ensemble et A et B deux parties de E , alors :
1. A⊂B ⇔ {E B ⊂ {E A.
2. {E ({E A) = A
3. {E (A ∩ B ) = {E A ∪ {E B
4. {E (A ∪ B ) = {E A ∩ {E B

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 36 / 106
Definition
On appelle partition d’un ensemble E , toute famille F ⊂ P (E ) telle que :
1. Les éléments de la famille F sont disjoints deux à deux, c’est à dire

∀A, B ∈ F , A ∩ B = ∅

2. La famille F recouvre l’ensemble E ou que F est un recouvrement de E ,


c’est à dire
F
A=E
A∈F

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 37 / 106
Proposition

Soit E un ensemble, alors pour toute partie A de E , F = {E A, A est
une partition de E.

Example
Soit E = {1, 3, a, b, c, d, `, α, β, γ}, alors :
F = {{a, γ}, {d, α, β}, {c, 1}, {3, `}, {b }} est une partition de l’ensemble
E.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 38 / 106
Definition
Soient A et B deux ensembles non vides, on note A × B l’ensemble des
couples ordonnés (x, y ) tels que x ∈ A et y ∈ B.
A × B est appelé produit cartésien des ensembles A et B.

On convient que
0 0 0 0 0 0
∀(x, y ), (x , y ) ∈ A × B, (x, y ) = (x , y ) ⇔ (x = x ) ∧ (y = y ).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 39 / 106
Example
Soient A = {1, 5} et B = {a, α, ♣, ♥}, alors

A × B = {(1, a), (5, a), (1, α), (5, α), (1, ♣), (5, ♣), (1, ♥), (5, ♥)}
B × A = {(a, 1), (a, 5), (α, 1), (α, 5), (♣, 1), (♣, 5), (♥, 1), (♥, 5)}

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 40 / 106
Example
Soient A = {1, 5} et B = {a, α, ♣, ♥}, alors

A × B = {(1, a), (5, a), (1, α), (5, α), (1, ♣), (5, ♣), (1, ♥), (5, ♥)}
B × A = {(a, 1), (a, 5), (α, 1), (α, 5), (♣, 1), (♣, 5), (♥, 1), (♥, 5)}

Attention !
A × B 6= B × A

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 40 / 106
III - QUELQUES FORMES DE RAISONNEMENT
LOGIQUE

Un raisonnement logique est une manière d’arriver à une conclusion en


partant d’une (ou de plusieurs) hypothése(s), et en utilisant les régles de
déduction d’une proposition à partir d’une autre.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 41 / 106
III - QUELQUES FORMES DE RAISONNEMENT
LOGIQUE

Un raisonnement logique est une manière d’arriver à une conclusion en


partant d’une (ou de plusieurs) hypothése(s), et en utilisant les régles de
déduction d’une proposition à partir d’une autre.
– Vous connaissez déjà le raisonnement par équivalence qui consiste, à
partir d’une proposition vraie (l’hypothése par exemple), construire par
équivalence d’autres propositions (qui sont donc vraies), dont la derniére
est la conclusion.
– Voici trois autres formes de raisonnement qui découlent des régles de
logique précédentes.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 41 / 106
1-Raisonnement à partir de la contraposée
On a (P ⇒ Q ) ⇔ ( Q ⇒ P ),
c’est-à-dire que si la proposition Q est fausse alors la proposition P est
fausse, ce qui est parfois plus simple. C’est ce que l’on appelle un
raisonnement par contraposée.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 42 / 106
Example
Si n est un entier impair alors le chiffre des unités de n est impair.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 43 / 106
Example
Si n est un entier impair alors le chiffre des unités de n est impair.

On va montrer la contraposée, à savoir : (Si le chiffre des unités de n est


pair) alors n est pair.
En effet, si le chiffre des unités de n est pair, on peut écrire n = 10q + 2p
soit n = 2(5q + p ) c’est-à-dire n est pair.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 43 / 106
Example
Si n est un entier impair alors le chiffre des unités de n est impair.

On va montrer la contraposée, à savoir : (Si le chiffre des unités de n est


pair) alors n est pair.
En effet, si le chiffre des unités de n est pair, on peut écrire n = 10q + 2p
soit n = 2(5q + p ) c’est-à-dire n est pair.

Attention !
La proposition (P ⇒ Q ) ⇔ (P ⇒ Q ) est fausse !.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 43 / 106
2-Raisonnement par l’absurde
Le principe du raisonnement par l’absurde est le suivant : pour démontrer
qu’une proposition R est vraie, on suppose le contraire (c’est-à-dire R
fausse), et on essaye d’arriver à un résultat faux (absurde).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 44 / 106
2-Raisonnement par l’absurde
Le principe du raisonnement par l’absurde est le suivant : pour démontrer
qu’une proposition R est vraie, on suppose le contraire (c’est-à-dire R
fausse), et on essaye d’arriver à un résultat faux (absurde).

Example
Pour montrer qu’il n’existe pas de plus petit réel strictement positif,

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 44 / 106
2-Raisonnement par l’absurde
Le principe du raisonnement par l’absurde est le suivant : pour démontrer
qu’une proposition R est vraie, on suppose le contraire (c’est-à-dire R
fausse), et on essaye d’arriver à un résultat faux (absurde).

Example
Pour montrer qu’il n’existe pas de plus petit réel strictement positif, on va
supposer qu’il en existe un, noté a (donc 0 < a est tel qu’il n’existe aucun
réel x tel que 0 < x < a). Or le réel a/2 est tel que 0 < a/2 < a , ce qui
contredit l’hypothèse.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 44 / 106
3-Raisonnement par récurrence
Soit P (n ) une proposition dépendant de n. n ∈ N

Proposition
S’il existe un entier n0 tel que P (n0 ) est vraie et si pour tout entier n,
n ≥ n0 ; P (n ) entraine P (n + 1) alors pour tout entier n, n ≥ n0 ; P (n )
est vraie.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 45 / 106
3-Raisonnement par récurrence
Soit P (n ) une proposition dépendant de n. n ∈ N

Proposition
S’il existe un entier n0 tel que P (n0 ) est vraie et si pour tout entier n,
n ≥ n0 ; P (n ) entraine P (n + 1) alors pour tout entier n, n ≥ n0 ; P (n )
est vraie.
Preuve : On va effectuer un raisonnement par l’absurde : notons

A = {n ≥ n0 : P (n ) est faux} ,

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 45 / 106
A = {n ≥ n0 : P (n ) est faux} ,

et supposons A non vide.


A ⊂ N, donc A a un plus petit élément que nous noterons n1 .
On a donc n1 − 1 ∈ / A et, de plus,
n1 > n0 car, par hypothèse, P (n0 ) est vrai ;
on a donc n1 − 1 ≥ n0 . Mais n1 − 1 ∈ / A signifie P(n1 − 1) vrai, donc, par
hypothèse sur P (P (n ) entraine P (n + 1)) donc P (n1 − 1) entraine
P (n1 )), P (n1 ) est vrai ;
d’où une contradiction avec le fait que n1 ∈ A (P (n1 ) est fausse).
Donc A est vide.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 46 / 106
Example
n n (n + 1)(2n + 1)
On va montrer ∀n ∈ N∗ , ∑ p2 =
p =1 6
n n (n + 1)(2n + 1)
On note P (n ) : ∑ p 2 =
p =1 6
1(1 + 1)(2 + 1)
1. Pour n = 1 ; = 1 = 12 d’où P (1) est vrai
6
2. On suppose P (n ) vrai. Alors
n +1 n n (n + 1)(2n + 1)
∑ p 2 = ∑ p 2 + (n + 1)2 = + (n + 1)2
p =1 p =1 6
(n + 1)((n + 1) + 1)(2(n + 1) + 1)
=
6
Soit ∀n ∈ N∗ ; P (n ) ⇒ P (n + 1)
d’où le résultat c-à-d :
n n (n + 1)(2n + 1)
∀n ∈ N∗ , ∑ p2 =
p =1 6

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 47 / 106
V - APPLICATIONS ET FONCTIONS
Definition
On appelle application d’un ensemble E dans un ensemble F , toute
correspondance f (relation) entre les éléments de E et ceux de F qui à
tout élément x ∈ E fait correspondre un unique élément y ∈ F noté f (x ).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 48 / 106
V - APPLICATIONS ET FONCTIONS
Definition
On appelle application d’un ensemble E dans un ensemble F , toute
correspondance f (relation) entre les éléments de E et ceux de F qui à
tout élément x ∈ E fait correspondre un unique élément y ∈ F noté f (x ).

– y = f (x ) est appelé image de x et x est un antécédant de y .


– On représente l’application f de E dans F par f : E −→ F .
E est appelé ensemble de départ et F l’ensemble d’arrivée de l’application
f.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 48 / 106
V - APPLICATIONS ET FONCTIONS
Definition
On appelle application d’un ensemble E dans un ensemble F , toute
correspondance f (relation) entre les éléments de E et ceux de F qui à
tout élément x ∈ E fait correspondre un unique élément y ∈ F noté f (x ).

– y = f (x ) est appelé image de x et x est un antécédant de y .


– On représente l’application f de E dans F par f : E −→ F .
E est appelé ensemble de départ et F l’ensemble d’arrivée de l’application
f.
Une correspondance entre E et F est représentée par : f : E F
Une application f entre E et F est aussi représentée par :
f : E −→ F
x −→ f (x )
Autrement, f est une application si et seulement si :
0 0 0
∀x, x ∈ E (x = x ) =⇒ (f (x ) = f (x )).
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 48 / 106
Example
L’application IdE : E −→ E telle que

∀x ∈ E , IdE (x ) = x

est appelée application identité sur E .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 49 / 106
Example
L’application IdE : E −→ E telle que

∀x ∈ E , IdE (x ) = x

est appelée application identité sur E .


Example
Soient E et F deux ensembles non vides et a un élément de F , alors la
correspondance f de E dans F définie par :

∀x ∈ E , f (x ) = a

est une application dite application constante.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 49 / 106
Definition
On dit que deux applications f et g sont égales si :
1. Elles ont un même ensemble de départ E et un même ensemble
d’arrivée F .
2. ∀x ∈ E , f (x ) = g (x ).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 50 / 106
Definition
On dit que deux applications f et g sont égales si :
1. Elles ont un même ensemble de départ E et un même ensemble
d’arrivée F .
2. ∀x ∈ E , f (x ) = g (x ).

On considère les applications suivantes :


f : R −→ R g : R −→ R+ h : R+ −→ R k : R+ −→ R+
x −→ x 2 x −→ x 2 x −→ x 2 x −→ x 2

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 50 / 106
Definition
On dit que deux applications f et g sont égales si :
1. Elles ont un même ensemble de départ E et un même ensemble
d’arrivée F .
2. ∀x ∈ E , f (x ) = g (x ).

On considère les applications suivantes :


f : R −→ R g : R −→ R+ h : R+ −→ R k : R+ −→ R+
x −→ x 2 x −→ x 2 x −→ x 2 x −→ x 2
alors :
f 6= g , car elles n’ont pas le même ensemble d’arrivée.
f 6= h, car elles n’ont pas le même ensemble de départ.
f 6= k, car elles n’ont ni le même ensemble de départ ni le même ensemble
d’arrivée.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 50 / 106
Definition
On appelle graphe d’une application f : E − −→ F , l’ensemble

Γf = {(x, f (x )), x ∈ E }

En fait, la définition d’une application f revient à la donnée d’un sous


ensemble Γf de E × F tel que
0 0 0 0 0
∀(x, y ), (x , y ) ∈ Γf ((x, y ) = (x , y ) ⇔ x = x )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 51 / 106
5.1 Composition d’applications
Definition
Soient f : E −→ F et g : F −→ G , on note gof l’application de E dans
G définie par :

∀x ∈ E , gof (x ) = g (f (x ))
Cette application est appelée composée des applications f et g.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 52 / 106
5.1 Composition d’applications
Definition
Soient f : E −→ F et g : F −→ G , on note gof l’application de E dans
G définie par :

∀x ∈ E , gof (x ) = g (f (x ))
Cette application est appelée composée des applications f et g.
Example
Etant données les applications :

f : R −→ R+ et g : R+ −→ R+
x −→ x 2 x −→ x + 1

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 52 / 106
5.1 Composition d’applications
Definition
Soient f : E −→ F et g : F −→ G , on note gof l’application de E dans
G définie par :

∀x ∈ E , gof (x ) = g (f (x ))
Cette application est appelée composée des applications f et g.
Example
Etant données les applications :

f : R −→ R+ et g : R+ −→ R+
x −→ x 2 x −→ x + 1
alors
gof : R −→ R+ et gof (x ) = g (x 2 ) = x 2 + 1

fog : R+ −→ R+ et fog (x ) = f (x + 1) = (x + 1)2

Il est clair que fog 6= gof .


Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 52 / 106
5.2 Restriction et prolongement d’une application
Definition
Etant donnée une application f : E −→ F .

1. On appelle restriction de f à un sous ensemble non vide X de E ,


l’application g : X −→ F telle que

∀x ∈ X , g (x ) = f (x )

On note g = f/X .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 53 / 106
5.2 Restriction et prolongement d’une application
Definition
Etant donnée une application f : E −→ F .

1. On appelle restriction de f à un sous ensemble non vide X de E ,


l’application g : X −→ F telle que

∀x ∈ X , g (x ) = f (x )

On note g = f/X .
2. Etant donné un ensemble G tel que E ⊂ G , on appelle prolongement de
l’application f à l’ensemble G , toute application h de G dans F telle que f
est la restriction de h à E .
D’après cette définition, f est un prolongement de f/X à E .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 53 / 106
Remarque
Si F n’est pas un singleton, alors le prolongement de f n’est pas unique.

Example
Etant donnée l’application

f : R+ −→ R
x −→ logx

alors
g : R −→ R et h : R −→ R
x −→ log |x | x −→ log (2|x | − x )
sont deux prolongements différents de f à IR.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 54 / 106
5.3 Images et images réciproques
Example
Soit l’application f : E −→ F et A ⊂ E et M ⊂ F .

1. On appelle image de A par f , l’ensemble des images des éléments de A


noté :

f (A) = {f (x ), x ∈ A} ⊂ F

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 55 / 106
5.3 Images et images réciproques
Example
Soit l’application f : E −→ F et A ⊂ E et M ⊂ F .

1. On appelle image de A par f , l’ensemble des images des éléments de A


noté :

f (A) = {f (x ), x ∈ A} ⊂ F

2. On appelle image réciproque de M par f , l’ensemble des antécédents


des éléments de M, noté :

f −1 (M ) = { x ∈ E , f (x ) ∈ M } ⊂ E

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 55 / 106
5.3 Images et images réciproques
Example
Soit l’application f : E −→ F et A ⊂ E et M ⊂ F .

1. On appelle image de A par f , l’ensemble des images des éléments de A


noté :

f (A) = {f (x ), x ∈ A} ⊂ F

2. On appelle image réciproque de M par f , l’ensemble des antécédents


des éléments de M, noté :

f −1 (M ) = { x ∈ E , f (x ) ∈ M } ⊂ E

Formellement on a :
∀y ∈ F , y ∈ f (A) ⇔ ∃x ∈ A, y = f (x )
∀x ∈ E , x ∈ f −1 (M ) ⇔ f (x ) ∈ M
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 55 / 106
Remarque
0
Etant données deux applications f : E −→ F et g : F −→ G , alors on
peut définir l’application composée gof : E −→ G , si f (E ) ⊂ F 0 .

Example
Soient
f : R −→ R et h : R+ −→ R
x −→ x 2 x −→ logx
alors hof est définie par :

hof : R −→ R, x −→ log x 2

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 56 / 106
5.4 Applications injectives, surjectives, bijectives
Definition
On dit que :

1. f est injective si tout élément de F possède au plus un antécédant.


2. f est surjective si tout élément de F possède au moins un antécédant.
3. f est bijective si elle est injective et surjective

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 57 / 106
5.4 Applications injectives, surjectives, bijectives
Definition
On dit que :

1. f est injective si tout élément de F possède au plus un antécédant.


2. f est surjective si tout élément de F possède au moins un antécédant.
3. f est bijective si elle est injective et surjective
La première propriété est équivalente à dire que deux éléments distincts de
E ne peuvent pas être des antécédents d’un même élément de F , ce qui
revient formellement à :
0 0 0
f injective ⇔ ∀x, x ∈ E , (x 6= x ⇒ f (x ) 6= f (x ))

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 57 / 106
En prenant la contrapposée de l’implication, dans la deuxième proposition
de cette équivalence, on obtient :
0 0 0
f injective ⇔ ∀x, x ∈ E , (f (x ) = f (x ) ⇒ x = x )
De même
f surjective ⇔ ∀y ∈ F , ∃x ∈ E , f (x ) = y
d’où on déduit :
f bijective ⇔ ∀y ∈ F , ∃!x ∈ F , f (x ) = y

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 58 / 106
Proposition
Une application f : E −→ F est bijective si et seulement si il existe une
unique application g : F −→ E telle que

fog = IdF et gof = IdE .

On dit que f est inversible et g , notée f −1 , est appelée “l’application


réciproque” ou “l’application inverse” de f .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 59 / 106
Preuve :
I.) Supposons qu’il existe une application g : F −→ E telle que

fog = IdF et gof = IdE

Montrons que f est bijective.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 60 / 106
Preuve :
I.) Supposons qu’il existe une application g : F −→ E telle que

fog = IdF et gof = IdE

Montrons que f est bijective.


1. Soit y ∈ F , comme fog = IdF alors fog (y ) = y , par suite il existe
x = g (y ) ∈ E tel que f (x ) = y , ce qui montre que f est surjective.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 60 / 106
Preuve :
I.) Supposons qu’il existe une application g : F −→ E telle que

fog = IdF et gof = IdE

Montrons que f est bijective.


1. Soit y ∈ F , comme fog = IdF alors fog (y ) = y , par suite il existe
x = g (y ) ∈ E tel que f (x ) = y , ce qui montre que f est surjective. 2.
0
Soient x, x ∈ E ,
0 0
f (x ) = f (x ) ⇒ g (f (x )) = g (f (x )) car g est une application
0
⇒ gof (x ) = gof (x )
0
⇒ x =x car gof = IdE
ce qui montre que f est injective.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 60 / 106
Preuve :
I.) Supposons qu’il existe une application g : F −→ E telle que

fog = IdF et gof = IdE

Montrons que f est bijective.


1. Soit y ∈ F , comme fog = IdF alors fog (y ) = y , par suite il existe
x = g (y ) ∈ E tel que f (x ) = y , ce qui montre que f est surjective. 2.
0
Soient x, x ∈ E ,
0 0
f (x ) = f (x ) ⇒ g (f (x )) = g (f (x )) car g est une application
0
⇒ gof (x ) = gof (x )
0
⇒ x =x car gof = IdE
ce qui montre que f est injective. De 1. et 2. on déduit que f est bijective.
L’implication réciproque en exercice

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 60 / 106
Remarque
Il est clair que si f est bijective, il en est de même de f −1 et on a :
(f −1 )−1 = f . On dit que f est une bijection entre E et F et que E et F
sont deux ensembles équipotents.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 61 / 106
Remarque
Il est clair que si f est bijective, il en est de même de f −1 et on a :
(f −1 )−1 = f . On dit que f est une bijection entre E et F et que E et F
sont deux ensembles équipotents.

Proposition
Soient f : E −→ F et g : F −→ G , alors

1. (f injective ) ∧ (g injective ) ⇒ (gof injective ).


2. (f surjective ) ∧ (g surjective ) ⇒ (gof surjective ).
3. (f bijective ) ∧ (g bijective ) ⇒ (gof bijective et (gof )−1 = f −1 og −1 ).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 61 / 106
Remarque
Les réciproques des implications de la proposition précédente ne sont pas
vraies.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 62 / 106
Remarque
Les réciproques des implications de la proposition précédente ne sont pas
vraies.
Pour s’en convaincre il suffit de prendre l’exemple suivant.
Etant données les applications suivantes :

f : R −→ R et g : R −→ R
x −→ exp (x ) et x −→ ln (|x |)
alors
gof : R −→ R
x −→ x
est injective malgré que g ne le soit pas et gof est surjective malgré que f
ne le soit pas (par exemple -1 n’ a pas d’antécédent).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 62 / 106
5.5 Fonctions
Definition
On appelle fonction de E dans F , toute application f d’un sous ensemble
Df ⊂ E dans F . Df est appelé “ensemble de définition de f ”. ou
“domaine de définition de f ”

Remarque
Toutes les notions données pour les applications peuvent être adaptées
pour les fonctions.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 63 / 106
VI-RELATIONS BINAIRES
Definition
Soient E et F deux ensembles. On dit que R est une relation binaire si elle
correspond à une propriété caractéristique des éléments d’une partie Γ de
E × F.
Γ est appelé le graphe de la relation R.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 64 / 106
VI-RELATIONS BINAIRES
Definition
Soient E et F deux ensembles. On dit que R est une relation binaire si elle
correspond à une propriété caractéristique des éléments d’une partie Γ de
E × F.
Γ est appelé le graphe de la relation R.
Autrement dit : Dire que (x; y ) ∈ Γ correspond à ”x et y vérifient la
relation R” ce qui sera noté xRy .
Donc
Γ = {(x; y ) ∈ E × F : xRy }

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 64 / 106
VI-RELATIONS BINAIRES
Definition
Soient E et F deux ensembles. On dit que R est une relation binaire si elle
correspond à une propriété caractéristique des éléments d’une partie Γ de
E × F.
Γ est appelé le graphe de la relation R.
Autrement dit : Dire que (x; y ) ∈ Γ correspond à ”x et y vérifient la
relation R” ce qui sera noté xRy .
Donc
Γ = {(x; y ) ∈ E × F : xRy }

Example
Soit E = F = {1, 2, 3} ; et R = ”< ” : Nous avons 1 < 2 ; 1 < 3 ; 2 < 3
donc Γ = {(1, 2), (1, 3), (2, 3)}

Si E = F ; on dit que R est une relation binaire définie sur E .


Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 64 / 106
Definition
Etant donnée une relation binaire R sur l’ensemble non vide E , on dit que :

1. R est Reflexive ⇔ ∀x ∈ E (xRx ),

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 65 / 106
Definition
Etant donnée une relation binaire R sur l’ensemble non vide E , on dit que :

1. R est Reflexive ⇔ ∀x ∈ E (xRx ),


2. R est Transitive ⇔ ∀x, y , z ∈ E [((xRy ) ∧ (yRz )) ⇒ (xRz )]

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 65 / 106
Definition
Etant donnée une relation binaire R sur l’ensemble non vide E , on dit que :

1. R est Reflexive ⇔ ∀x ∈ E (xRx ),


2. R est Transitive ⇔ ∀x, y , z ∈ E [((xRy ) ∧ (yRz )) ⇒ (xRz )]
3. R est Symétrique ⇔ [∀x, y ∈ E (xRy ) ⇒ (yRx )]

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 65 / 106
Definition
Etant donnée une relation binaire R sur l’ensemble non vide E , on dit que :

1. R est Reflexive ⇔ ∀x ∈ E (xRx ),


2. R est Transitive ⇔ ∀x, y , z ∈ E [((xRy ) ∧ (yRz )) ⇒ (xRz )]
3. R est Symétrique ⇔ [∀x, y ∈ E (xRy ) ⇒ (yRx )]
4. R est Anti-Symétrique ⇔ [∀x, y ∈ E ((xRy ) ∧ (yRx )) ⇒ (x = y )]

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 65 / 106
6.1 - Relations d’équivalence
Definition
On dit qu’une relation binaire R sur un ensemble E est une relation
d’équivalence si elle est Réflexive, Symétrique et Transitive.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 66 / 106
6.1 - Relations d’équivalence
Definition
On dit qu’une relation binaire R sur un ensemble E est une relation
d’équivalence si elle est Réflexive, Symétrique et Transitive.

Definition
Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E .

– On dit que deux éléments x et y ∈ E sont équivalents si xRy .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 66 / 106
6.1 - Relations d’équivalence
Definition
On dit qu’une relation binaire R sur un ensemble E est une relation
d’équivalence si elle est Réflexive, Symétrique et Transitive.

Definition
Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E .

– On dit que deux éléments x et y ∈ E sont équivalents si xRy .


– On appelle classe d’équivalence d’un élément x ∈ E , l’ensemble :
·
x = {y ∈ E ; xRy }.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 66 / 106
6.1 - Relations d’équivalence
Definition
On dit qu’une relation binaire R sur un ensemble E est une relation
d’équivalence si elle est Réflexive, Symétrique et Transitive.

Definition
Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E .

– On dit que deux éléments x et y ∈ E sont équivalents si xRy .


– On appelle classe d’équivalence d’un élément x ∈ E , l’ensemble :
·
x = {y ∈ E ; xRy }.
·
– x est dit un représentant de la calsse d’équivalence x .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 66 / 106
6.1 - Relations d’équivalence
Definition
On dit qu’une relation binaire R sur un ensemble E est une relation
d’équivalence si elle est Réflexive, Symétrique et Transitive.

Definition
Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E .

– On dit que deux éléments x et y ∈ E sont équivalents si xRy .


– On appelle classe d’équivalence d’un élément x ∈ E , l’ensemble :
·
x = {y ∈ E ; xRy }.
·
– x est dit un représentant de la calsse d’équivalence x .
– On appelle ensemble quotient de E par la relation d’équivalence R,
l’ensemble des classes d’équivalence de tous les éléments de E . Cet
ensemble est noté E /R.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 66 / 106
6.1 - Relations d’équivalence
Definition
On dit qu’une relation binaire R sur un ensemble E est une relation
d’équivalence si elle est Réflexive, Symétrique et Transitive.

Definition
Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E .

– On dit que deux éléments x et y ∈ E sont équivalents si xRy .


– On appelle classe d’équivalence d’un élément x ∈ E , l’ensemble :
·
x = {y ∈ E ; xRy }.
·
– x est dit un représentant de la calsse d’équivalence x .
– On appelle ensemble quotient de E par la relation d’équivalence R,
l’ensemble des classes d’équivalence de tous les éléments de E . Cet
ensemble est noté E /R.
·
– L’application s de E dans E /R telle que pour tout x ∈ E , s (x ) = x ,
est appelée “surjection canonique” de E sur E /R.
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 66 / 106
Example
Etant donné E un ensemble non vide, alors

L’egalité est une relation d’équivalence dans E

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 67 / 106
Example
Etant donné E un ensemble non vide, alors

L’egalité est une relation d’équivalence dans E

Example
Soit n ∈ Z, on définit dans Z la relation R par :

∀x, y ∈ Z, xRy ⇔ x − y est un multiple de n


⇔ ∃k ∈ Z; x − y = kn

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 67 / 106
Montrons que R est une relation d’équivalence et donnons l’ensemble
quotient Z/R.
i) R est une relation Réflexive, car on a :

∀x ∈ Z, x − x = 0.n, donc ∀x ∈ Z, xRx

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 68 / 106
Montrons que R est une relation d’équivalence et donnons l’ensemble
quotient Z/R.
i) R est une relation Réflexive, car on a :

∀x ∈ Z, x − x = 0.n, donc ∀x ∈ Z, xRx

ii) R est une relation Symétrique, car on a :


∀x, y ∈ Z, xRy ⇔ ∃k ∈ Z; x − y = kn
⇔ ∃k ∈ Z; y − x = (−k )n
⇔ ∃k 0 ∈ Z; x − y = k 0 n (k 0 = −k )
⇔ yRx
Donc ∀x, y ∈ Z, xRy ⇔ yRx

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 68 / 106
Montrons que R est une relation d’équivalence et donnons l’ensemble
quotient Z/R.
i) R est une relation Réflexive, car on a :

∀x ∈ Z, x − x = 0.n, donc ∀x ∈ Z, xRx

ii) R est une relation Symétrique, car on a :


∀x, y ∈ Z, xRy ⇔ ∃k ∈ Z; x − y = kn
⇔ ∃k ∈ Z; y − x = (−k )n
⇔ ∃k 0 ∈ Z; x − y = k 0 n (k 0 = −k )
⇔ yRx
Donc ∀x, y ∈ Z, xRy ⇔ yRx
iii) R est une relation Transitive, car on a :
∀x, y , z ∈ Z, (xRy ) ∧ (yRz ) ⇒ (∃k ∈ Z; x − y = kn) ∧ (∃k 0 ∈ Z; y − z
00 00 00 0
⇒ (∃k ∈ Z; x − z = k n). (k = k + k )
⇒ (xRz )
donc
∀x, y , z ∈ Z, (xRy ) ∧ (yRz ) ⇒ (xRz )
De i) , ii) et iii) , on déduit que R est une relation déquivalence.
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 68 / 106
2. Déterminons l’ensemble quotient Z/R.
Soit x ∈ Z, alors :
∀y ∈ Z, xRy ⇔ ∃k ∈ Z; x − y = kn
⇔ ∃k ∈ Z; y = x − kn
0 0
⇔ ∃k ∈ Z; y = x + k n
donc :
·
x = { x + kn, k ∈ Z },

On montrera
 plus tard que
· · · ·
Z/R = 0, 1, 2, ..., n − 1 = {kZ, 1 + kZ, ..., (k − 1) + kZ}

Remarque : Z/R est noté Z/nZ

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 69 / 106
Example
Soient E et F deux ensembles non vides et f : E −→ F , on définit la
relation binaire R sur E par :

∀x, y ∈ E , xRy ⇔ f (x ) = f (y )

alors R est une relation d’équivalence sur E .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 70 / 106
Proposition

Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble non vide E , alors

· · · ·
∀x, y ∈ E , (y ∩ x = ∅) ∨ ((y = x )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 71 / 106
6.2 - Relations d’ordre
Definition
On dit qu’une relation binaire R sur E est une relation d’ordre si elle est
Réflexive, Transitive et Anti-Symétrique.

Dans la littérature, les relations d’ordre sont souvent notées ≤.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 72 / 106
6.2 - Relations d’ordre
Definition
On dit qu’une relation binaire R sur E est une relation d’ordre si elle est
Réflexive, Transitive et Anti-Symétrique.

Dans la littérature, les relations d’ordre sont souvent notées ≤.


Si x ≤ y , on dit que x est inférieur ou égal à y ou que y est supérieur ou
égal à x. On dit aussi que x est plus petit (ou égal ) que y et y est plus
grand (ou égal) que x.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 72 / 106
Definition
Soit ≤ une relation d’ordre sur un ensemble E .

1. On dit que deux éléments x et y de E sont comparables si :

x ≤ y ou y ≤ x

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 73 / 106
Definition
Soit ≤ une relation d’ordre sur un ensemble E .

1. On dit que deux éléments x et y de E sont comparables si :

x ≤ y ou y ≤ x

2. On dit que ≤ est une relation d’ordre total, ou que E est totalement
ordonné par ≤, si tous les éléments de E sont deux à deux comparables. Si
non, on dit que la relation ≤ est une relation d’ordre partiel ou que E est
partiellement ordonné par ≤ .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 73 / 106
Example
Il facile de voir que la relation binaire ≤ est une relation d’ordre sur R,
ce qui peut justifier la designation d’une relation d’ordre quelconque par ≤

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 74 / 106
Example
Il facile de voir que la relation binaire ≤ est une relation d’ordre sur R,
ce qui peut justifier la designation d’une relation d’ordre quelconque par ≤

Example
Etant donné E un ensemble non vide, alors l’egalité est une relation
d’ordre dans E
Il est evident que Si E n’est pas un singleton, L’egalité est une relation
d’ordre partiel dans E

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 74 / 106
Example
Il facile de voir que la relation binaire ≤ est une relation d’ordre sur R,
ce qui peut justifier la designation d’une relation d’ordre quelconque par ≤

Example
Etant donné E un ensemble non vide, alors l’egalité est une relation
d’ordre dans E
Il est evident que Si E n’est pas un singleton, L’egalité est une relation
d’ordre partiel dans E
Example
Soit F un ensemble et E = P (F ). On considère, sur E = P (F ), la relation
binaire ⊂. C’est une relation d’ordre sur E .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 74 / 106
Plus petit, Plus grand élément
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné et A ∈ P (E ).

1. On dit que m ∈ A est le plus petit élément de A si ∀y ∈ A (m ≤ y )


2. On dit que M ∈ A est le plus grand élément de A si ∀y ∈ A (y ≤ M )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 75 / 106
Example
Dans N∗ on définit la relation | (divise)par :

∀n, m ∈ N∗ , n|m ⇔ (∃k ∈ N; m = k.n)

| est une relation d’ordre.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 76 / 106
Proposition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné et A ∈ P (E ) alors si A possède un plus
petit ou un plus grand élément, il est unique.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 77 / 106
Proposition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné et A ∈ P (E ) alors si A possède un plus
petit ou un plus grand élément, il est unique.

Preuve : Soient m et m0 deux éléments de A, alors :


(m plus petit élément de A) ∧ (m0 plus petit élément de A)
0
=⇒ ((m ≤ m ) ∧ (m0 ≤ m))
0
=⇒ m = m
d’où l’unicité du plus petit élément de A, s’il existe.
Le même type de raisonnement nous montre l’unicité du plus grand
élément de A, s’il existe.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 77 / 106
6.3 - Eléments Minimaux et éléments maximaux
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné et A ∈ P (E ).

1. On dit qu’un élément m ∈ A est un élément minimal dans A s’il n’y a


pas dans A un élément plus petit que lui. Ceci est formellement équivalent
à :

∀y ∈ A (y ≤ m ⇒ y = m )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 78 / 106
6.3 - Eléments Minimaux et éléments maximaux
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné et A ∈ P (E ).

1. On dit qu’un élément m ∈ A est un élément minimal dans A s’il n’y a


pas dans A un élément plus petit que lui. Ceci est formellement équivalent
à :

∀y ∈ A (y ≤ m ⇒ y = m )

2. On dit qu’un élément M ∈ A est un élément maximal dans A s’il n’y a


pas dans A un élément plus grand que lui. Ceci est formellement
équivalent à :

∀y ∈ A (M ≤ y ⇒ y = M )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 78 / 106
Example
On reprend la relation inclusion et

A = {{1, 2, 3}, {0, 4}, {1, 3, 5}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3}, {0, 5, 6, 7}},
alors
1. Les éléments minimaux de A sont : {0, 4}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3} et
{0, 5, 6, 7}

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 79 / 106
Example
On reprend la relation inclusion et

A = {{1, 2, 3}, {0, 4}, {1, 3, 5}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3}, {0, 5, 6, 7}},
alors
1. Les éléments minimaux de A sont : {0, 4}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3} et
{0, 5, 6, 7}
2. Les éléments maximaux de A sont : {0, 4}, {1, 2, 3}, {1, 3, 5} et
{0, 5, 6, 7}.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 79 / 106
Example
On reprend la relation inclusion et

A = {{1, 2, 3}, {0, 4}, {1, 3, 5}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3}, {0, 5, 6, 7}},
alors
1. Les éléments minimaux de A sont : {0, 4}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3} et
{0, 5, 6, 7}
2. Les éléments maximaux de A sont : {0, 4}, {1, 2, 3}, {1, 3, 5} et
{0, 5, 6, 7}.
3. A n’a pas de plus petit élément.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 79 / 106
Example
On reprend la relation inclusion et

A = {{1, 2, 3}, {0, 4}, {1, 3, 5}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3}, {0, 5, 6, 7}},
alors
1. Les éléments minimaux de A sont : {0, 4}, {1, 5}, {1, 3}, {5, 3} et
{0, 5, 6, 7}
2. Les éléments maximaux de A sont : {0, 4}, {1, 2, 3}, {1, 3, 5} et
{0, 5, 6, 7}.
3. A n’a pas de plus petit élément.
4. A n’a pas de plus grand élément.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 79 / 106
Proposition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné et m, M ∈ E , alors

1. m plus petit élément de A ⇒ m est le seul élément minimal dans A.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 80 / 106
Proposition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné et m, M ∈ E , alors

1. m plus petit élément de A ⇒ m est le seul élément minimal dans A.


2. M plus grand élément de A ⇒ M est le seul élément maximal dans A.
Preuve : Immédiate.

A-t-on les réciproques de ces propriétés ?

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 80 / 106
6.4 - Borne Inférieure, Borne Supérieure
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E .

– On appelle minorant de l’ensemble A, tout élément m ∈ E tel que


∀x ∈ A, m ≤ x

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 81 / 106
6.4 - Borne Inférieure, Borne Supérieure
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E .

– On appelle minorant de l’ensemble A, tout élément m ∈ E tel que


∀x ∈ A, m ≤ x
– On appelle majorant de l’ensemble A, tout élément M ∈ E tel que
∀x ∈ A, x ≤ M

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 81 / 106
6.4 - Borne Inférieure, Borne Supérieure
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E .

– On appelle minorant de l’ensemble A, tout élément m ∈ E tel que


∀x ∈ A, m ≤ x
– On appelle majorant de l’ensemble A, tout élément M ∈ E tel que
∀x ∈ A, x ≤ M
– Le plus grand des minorants, s’il existe, est appelé borne inférieure de A
et noté infA.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 81 / 106
6.4 - Borne Inférieure, Borne Supérieure
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E .

– On appelle minorant de l’ensemble A, tout élément m ∈ E tel que


∀x ∈ A, m ≤ x
– On appelle majorant de l’ensemble A, tout élément M ∈ E tel que
∀x ∈ A, x ≤ M
– Le plus grand des minorants, s’il existe, est appelé borne inférieure de A
et noté infA.
– Le plus petit des majorants, s’il existe, est appelé borne supérieure de A
et noté supA.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 81 / 106
6.4 - Borne Inférieure, Borne Supérieure
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E .

– On appelle minorant de l’ensemble A, tout élément m ∈ E tel que


∀x ∈ A, m ≤ x
– On appelle majorant de l’ensemble A, tout élément M ∈ E tel que
∀x ∈ A, x ≤ M
– Le plus grand des minorants, s’il existe, est appelé borne inférieure de A
et noté infA.
– Le plus petit des majorants, s’il existe, est appelé borne supérieure de A
et noté supA.
– Si A possède un minorant, on dit que A est minoré,

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 81 / 106
6.4 - Borne Inférieure, Borne Supérieure
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E .

– On appelle minorant de l’ensemble A, tout élément m ∈ E tel que


∀x ∈ A, m ≤ x
– On appelle majorant de l’ensemble A, tout élément M ∈ E tel que
∀x ∈ A, x ≤ M
– Le plus grand des minorants, s’il existe, est appelé borne inférieure de A
et noté infA.
– Le plus petit des majorants, s’il existe, est appelé borne supérieure de A
et noté supA.
– Si A possède un minorant, on dit que A est minoré,
– Si A possède un majorrant, on dit que A est majoré,

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 81 / 106
6.4 - Borne Inférieure, Borne Supérieure
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E .

– On appelle minorant de l’ensemble A, tout élément m ∈ E tel que


∀x ∈ A, m ≤ x
– On appelle majorant de l’ensemble A, tout élément M ∈ E tel que
∀x ∈ A, x ≤ M
– Le plus grand des minorants, s’il existe, est appelé borne inférieure de A
et noté infA.
– Le plus petit des majorants, s’il existe, est appelé borne supérieure de A
et noté supA.
– Si A possède un minorant, on dit que A est minoré,
– Si A possède un majorrant, on dit que A est majoré,
– Si A possède un minorant et un majorrant, on dit que A est borné.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 81 / 106
6.4 - Borne Inférieure, Borne Supérieure
Definition
Soit (E , ≤) un ensemble ordonné, A une partie de E .

– On appelle minorant de l’ensemble A, tout élément m ∈ E tel que


∀x ∈ A, m ≤ x
– On appelle majorant de l’ensemble A, tout élément M ∈ E tel que
∀x ∈ A, x ≤ M
– Le plus grand des minorants, s’il existe, est appelé borne inférieure de A
et noté infA.
– Le plus petit des majorants, s’il existe, est appelé borne supérieure de A
et noté supA.
– Si A possède un minorant, on dit que A est minoré,
– Si A possède un majorrant, on dit que A est majoré,
– Si A possède un minorant et un majorrant, on dit que A est borné.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 81 / 106
1. Le plus petit (respectivement le plus grand) élément de A, s’il existe, est
un minorant (respectivement un majorant) de A. Par contre, un minorant
(respectivement un majorant) de A peut ne pas être le plus petit
(respectivement le plus grand) élément de A, car il n’est pas
nécessairement dans A.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 82 / 106
1. Le plus petit (respectivement le plus grand) élément de A, s’il existe, est
un minorant (respectivement un majorant) de A. Par contre, un minorant
(respectivement un majorant) de A peut ne pas être le plus petit
(respectivement le plus grand) élément de A, car il n’est pas
nécessairement dans A.
2. Si la borne inférieure ou la borne supérieure d’un ensemble A existe,
alors elle est unique.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 82 / 106
1. Le plus petit (respectivement le plus grand) élément de A, s’il existe, est
un minorant (respectivement un majorant) de A. Par contre, un minorant
(respectivement un majorant) de A peut ne pas être le plus petit
(respectivement le plus grand) élément de A, car il n’est pas
nécessairement dans A.
2. Si la borne inférieure ou la borne supérieure d’un ensemble A existe,
alors elle est unique.
3. Si E est totalement ordonné par ≤, alors tout sous ensemble fini A de
E admet un plus petit élément et un plus grand élément.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 82 / 106
Example
Soient F = {1, a, 2, 5, γ}, l’ensemble E = P (F ) ordonné par la relation ⊂
et une partie A = {{a, 2}, {2, 5, γ}, {1, 2, γ}, {a, 2, 5}}, alors :

1. Les mimorants de A sont : ∅ et {2}.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 83 / 106
Example
Soient F = {1, a, 2, 5, γ}, l’ensemble E = P (F ) ordonné par la relation ⊂
et une partie A = {{a, 2}, {2, 5, γ}, {1, 2, γ}, {a, 2, 5}}, alors :

1. Les mimorants de A sont : ∅ et {2}.


2. InfA = {2}.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 83 / 106
Example
Soient F = {1, a, 2, 5, γ}, l’ensemble E = P (F ) ordonné par la relation ⊂
et une partie A = {{a, 2}, {2, 5, γ}, {1, 2, γ}, {a, 2, 5}}, alors :

1. Les mimorants de A sont : ∅ et {2}.


2. InfA = {2}.
3. A n’a pas de plus petit élément, car InfA ∈
/ A.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 83 / 106
Example
Soient F = {1, a, 2, 5, γ}, l’ensemble E = P (F ) ordonné par la relation ⊂
et une partie A = {{a, 2}, {2, 5, γ}, {1, 2, γ}, {a, 2, 5}}, alors :

1. Les mimorants de A sont : ∅ et {2}.


2. InfA = {2}.
3. A n’a pas de plus petit élément, car InfA ∈
/ A.
4. Le seul majorant de A est : F = {1, a, 2, 5, γ}.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 83 / 106
Example
Soient F = {1, a, 2, 5, γ}, l’ensemble E = P (F ) ordonné par la relation ⊂
et une partie A = {{a, 2}, {2, 5, γ}, {1, 2, γ}, {a, 2, 5}}, alors :

1. Les mimorants de A sont : ∅ et {2}.


2. InfA = {2}.
3. A n’a pas de plus petit élément, car InfA ∈
/ A.
4. Le seul majorant de A est : F = {1, a, 2, 5, γ}.
5. SupA = F .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 83 / 106
Example
Soient F = {1, a, 2, 5, γ}, l’ensemble E = P (F ) ordonné par la relation ⊂
et une partie A = {{a, 2}, {2, 5, γ}, {1, 2, γ}, {a, 2, 5}}, alors :

1. Les mimorants de A sont : ∅ et {2}.


2. InfA = {2}.
3. A n’a pas de plus petit élément, car InfA ∈
/ A.
4. Le seul majorant de A est : F = {1, a, 2, 5, γ}.
5. SupA = F .
6. A n’a pas de plus grand élément, car SupA ∈ / A.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 83 / 106
Example
Soient F = {1, a, 2, 5, γ}, l’ensemble E = P (F ) ordonné par la relation ⊂
et une partie A = {{a, 2}, {2, 5, γ}, {1, 2, γ}, {a, 2, 5}}, alors :

1. Les mimorants de A sont : ∅ et {2}.


2. InfA = {2}.
3. A n’a pas de plus petit élément, car InfA ∈
/ A.
4. Le seul majorant de A est : F = {1, a, 2, 5, γ}.
5. SupA = F .
6. A n’a pas de plus grand élément, car SupA ∈ / A.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 83 / 106
Proposition
Soient (E , ≤) un ensemble totalement ordonné et A et B deux sous
ensembles de E dont les bornes inférieures et supérieures existent, alors :

– sup (A ∪ B ) = max {supA, supB }


– inf (A ∪ B ) = min {infA, infB }
– sup (A ∩ B ) ≤ min {supA, supB }
– inf (A ∩ B ) ≥ max {infA, infB }

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 84 / 106
VII-COMBINATOIRE ET DENOMBREMENT

Dans tout ce qui suit, nous noterons n! le produit 1 × 2 × 3 × ... × n, ce


produit s’appelle ”factorielle n”. On convient que 0! = 1.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 85 / 106
VII-COMBINATOIRE ET DENOMBREMENT

Dans tout ce qui suit, nous noterons n! le produit 1 × 2 × 3 × ... × n, ce


produit s’appelle ”factorielle n”. On convient que 0! = 1.
7.1 - Principes de base du dénombrement
Principe de la somme
Si des ensembles A1 , A2 , ..., Ap constituent une partition d’un ensemble fini
E , alors :
Card (A1 ) + Card (A2 ) + ... + Card (Ap ) = Card (E )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 85 / 106
Example
Combien y a-t-il de carrés dont les côtés sont matérialisés sur la figure
ci-contre ?

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 86 / 106
Example
Combien y a-t-il de carrés dont les côtés sont matérialisés sur la figure
ci-contre ?

Soit E l’ensemble de tous les carrés. Notons A1 , A2 , A3 et A4 l’ensemble de


ces carrés ayant pour côtés respectifs 1, 2, 3 et 4 carreaux.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 86 / 106
Example
Combien y a-t-il de carrés dont les côtés sont matérialisés sur la figure
ci-contre ?

Soit E l’ensemble de tous les carrés. Notons A1 , A2 , A3 et A4 l’ensemble de


ces carrés ayant pour côtés respectifs 1, 2, 3 et 4 carreaux.
Les sous ensembles A1 , A2 , A3 et A4 constituent une partition de E
(puisqu’ils n’ont aucun élément en commun et que leur réunion est E ).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 86 / 106
Example
Combien y a-t-il de carrés dont les côtés sont matérialisés sur la figure
ci-contre ?

Soit E l’ensemble de tous les carrés. Notons A1 , A2 , A3 et A4 l’ensemble de


ces carrés ayant pour côtés respectifs 1, 2, 3 et 4 carreaux.
Les sous ensembles A1 , A2 , A3 et A4 constituent une partition de E
(puisqu’ils n’ont aucun élément en commun et que leur réunion est E ).
D’après le principe de la somme, On a :
Card (E ) = Card (A1 ) + Card (A2 ) + Card (A3 ) + Card (A4 ) =
16 + 9 + 4 + 1 = 30.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 86 / 106
Example
Combien y a-t-il de carrés dont les côtés sont matérialisés sur la figure
ci-contre ?

Soit E l’ensemble de tous les carrés. Notons A1 , A2 , A3 et A4 l’ensemble de


ces carrés ayant pour côtés respectifs 1, 2, 3 et 4 carreaux.
Les sous ensembles A1 , A2 , A3 et A4 constituent une partition de E
(puisqu’ils n’ont aucun élément en commun et que leur réunion est E ).
D’après le principe de la somme, On a :
Card (E ) = Card (A1 ) + Card (A2 ) + Card (A3 ) + Card (A4 ) =
16 + 9 + 4 + 1 = 30.
Il y a donc, au total 30 carrés dont les côtés sont matérialisés sur la figure
ci-contre.
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 86 / 106
Proposition
Si A et B sont deux parties d’un ensemble fini E , alors :

1) Si A et B sont disjoints alors : Card (A ∪ B ) = Card (A) + Card (B )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 87 / 106
Proposition
Si A et B sont deux parties d’un ensemble fini E , alors :

1) Si A et B sont disjoints alors : Card (A ∪ B ) = Card (A) + Card (B )


2) Card (A) = Card (E ) − Card (A)

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 87 / 106
Proposition
Si A et B sont deux parties d’un ensemble fini E , alors :

1) Si A et B sont disjoints alors : Card (A ∪ B ) = Card (A) + Card (B )


2) Card (A) = Card (E ) − Card (A)
3) Card (A ∪ B ) = Card (A) + Card (B ) − Card (A ∩ B )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 87 / 106
Proposition
Si A et B sont deux parties d’un ensemble fini E , alors :

1) Si A et B sont disjoints alors : Card (A ∪ B ) = Card (A) + Card (B )


2) Card (A) = Card (E ) − Card (A)
3) Card (A ∪ B ) = Card (A) + Card (B ) − Card (A ∩ B )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 87 / 106
Démonstration :
1) Les ensembles A et B constituent une partition de l’ensemble
A ∪ B.Donc d’après le principe de la somme on obtient le résultat.
2) Les ensembles A et A constituent une partition de l’ensemble E , donc
en vertu encore du principe de la somme on a
Card (A) + Card (A) = Card (E ).
3) Notons B \A l’ensemble des éléments de B qui ne sont pas dans A et
A\B, l’ensemble des éléments de A qui ne sont pas dans B.
Remarquons que B \A = B \(A ∩ B ) (c’est-à-dire B \A est le
complémentaire de A ∩ B dans B), donc d’après 2)
Card (B \A) = Card (B ) − Card (A ∩ B ). De même,
Card (A\B ) = Card (A) − Card (A ∩ B ). Enfin, remarquons que B \A, A
\B et A ∩ B constituent une partition de A ∪ B, donc
Card (A ∪ B ) = Card (B ) − Card (A ∩ B ) + Card (A) − Card (A ∩ B )
+Card (A ∩ B ) d’où le résultat.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 88 / 106
.
Principe du produit (ou principe multiplicatif)
Si une situation comporte p étapes offrant respectivement n1 , n2 , ..., np
possibilités alors le nombre total d’issues est : n1 × n2 × ... × np
C’est la règle utilisée lorsque nous dressons un arbre.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 89 / 106
.
Principe du produit (ou principe multiplicatif)
Si une situation comporte p étapes offrant respectivement n1 , n2 , ..., np
possibilités alors le nombre total d’issues est : n1 × n2 × ... × np
C’est la règle utilisée lorsque nous dressons un arbre.
Il en découle le cardinal du produit cartésien :
Rappel : Si E1 , E2 , ..., Ep sont p ensembles, E1 × E2 × ... × Ep représente
le produit cartésien de E1 , E2 , ..., Ep
c’est-à-dire l’ensemble des p-uplets (e1 , e2 , ..., ep ) où
e1 ∈ E1 , e2 ∈ E2 , ..., ep ∈ Ep .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 89 / 106
.
Principe du produit (ou principe multiplicatif)
Si une situation comporte p étapes offrant respectivement n1 , n2 , ..., np
possibilités alors le nombre total d’issues est : n1 × n2 × ... × np
C’est la règle utilisée lorsque nous dressons un arbre.
Il en découle le cardinal du produit cartésien :
Rappel : Si E1 , E2 , ..., Ep sont p ensembles, E1 × E2 × ... × Ep représente
le produit cartésien de E1 , E2 , ..., Ep
c’est-à-dire l’ensemble des p-uplets (e1 , e2 , ..., ep ) où
e1 ∈ E1 , e2 ∈ E2 , ..., ep ∈ Ep .

Proposition
Si E1 , E2 , ..., Ep sont p ensembles de cardinal fini, alors :

Card (E1 × E2 × ... × Ep ) = Card (E1 ) + Card (E2 ) + ... + Card (Ep )

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 89 / 106
- Un code comporte deux lettres distinctes suivies d’un chiffre non nul.
Combien peut-on former de codes distincts ?

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 90 / 106
- Un code comporte deux lettres distinctes suivies d’un chiffre non nul.
Combien peut-on former de codes distincts ?
Les trois étapes : choix de la première lettre, de la deuxième, puis du
chiffre offrent respectivement 26, 25 et 9 possibilités. Le nombre cherché
est donc 26 × 25 × 9 = 5850 codes distincts.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 90 / 106
- Un code comporte deux lettres distinctes suivies d’un chiffre non nul.
Combien peut-on former de codes distincts ?
Les trois étapes : choix de la première lettre, de la deuxième, puis du
chiffre offrent respectivement 26, 25 et 9 possibilités. Le nombre cherché
est donc 26 × 25 × 9 = 5850 codes distincts.
Tous les principes exposés ci-dessus étant intuitivement évident, nous ne
préciserons pas nécessairement, par la suite, quand nous les utiliserons.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 90 / 106
7.2 - Dénombrement des p-listes
Definition
Une p-liste (ou liste de longueur p) d’un ensemble E est un p-uplet
d’éléments de E . C’est un élément du produit cartésien E p = E × ... × E
(p fois).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 91 / 106
7.2 - Dénombrement des p-listes
Definition
Une p-liste (ou liste de longueur p) d’un ensemble E est un p-uplet
d’éléments de E . C’est un élément du produit cartésien E p = E × ... × E
(p fois).

- E = {0; 1; 2; ...; 99}. Une 5-liste de E est par exemple (21, 12, 12, 15, 98).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 91 / 106
7.2 - Dénombrement des p-listes
Definition
Une p-liste (ou liste de longueur p) d’un ensemble E est un p-uplet
d’éléments de E . C’est un élément du produit cartésien E p = E × ... × E
(p fois).

- E = {0; 1; 2; ...; 99}. Une 5-liste de E est par exemple (21, 12, 12, 15, 98).
- E = {a; b; c; ...; z }. Le 6-uplet (a, n, a, n, a, s ) est une 6-liste de E . En
pratique, et lorsque la situation le permet, une p-liste est tout simplement
notée ainsi : ananas .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 91 / 106
7.2 - Dénombrement des p-listes
Definition
Une p-liste (ou liste de longueur p) d’un ensemble E est un p-uplet
d’éléments de E . C’est un élément du produit cartésien E p = E × ... × E
(p fois).

- E = {0; 1; 2; ...; 99}. Une 5-liste de E est par exemple (21, 12, 12, 15, 98).
- E = {a; b; c; ...; z }. Le 6-uplet (a, n, a, n, a, s ) est une 6-liste de E . En
pratique, et lorsque la situation le permet, une p-liste est tout simplement
notée ainsi : ananas .
Remarque
:
- On précise parfois p-liste ”avec répétition” pour les distinguer des
arrangements qui seront évoqués au paragraphe suivant.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 91 / 106
7.2 - Dénombrement des p-listes
Definition
Une p-liste (ou liste de longueur p) d’un ensemble E est un p-uplet
d’éléments de E . C’est un élément du produit cartésien E p = E × ... × E
(p fois).

- E = {0; 1; 2; ...; 99}. Une 5-liste de E est par exemple (21, 12, 12, 15, 98).
- E = {a; b; c; ...; z }. Le 6-uplet (a, n, a, n, a, s ) est une 6-liste de E . En
pratique, et lorsque la situation le permet, une p-liste est tout simplement
notée ainsi : ananas .
Remarque
:
- On précise parfois p-liste ”avec répétition” pour les distinguer des
arrangements qui seront évoqués au paragraphe suivant.
- On suppose que la 0-liste existe, c’est la liste qui ne comporte aucun
élément.
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 91 / 106
Proposition
Soit E un ensemble de cardinal fini n. Le cardinal de l’ensemble E P des
p-listes de E est np .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 92 / 106
Proposition
Soit E un ensemble de cardinal fini n. Le cardinal de l’ensemble E P des
p-listes de E est np .

La démonstration de cette proposition découle simplement du principe


multiplicatif.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 92 / 106
Applications :
1) Au loto sportif, on coche l’une des trois cases 1N2 pour chacun des 13
matches sélectionnés. Dénombrer le nombre de grilles distinctes.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 93 / 106
Applications :
1) Au loto sportif, on coche l’une des trois cases 1N2 pour chacun des 13
matches sélectionnés. Dénombrer le nombre de grilles distinctes.
Il y en a autant que de 13-listes de l’ensemble {1;N; 2} soit 313 = 1594323.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 93 / 106
Applications :
1) Au loto sportif, on coche l’une des trois cases 1N2 pour chacun des 13
matches sélectionnés. Dénombrer le nombre de grilles distinctes.
Il y en a autant que de 13-listes de l’ensemble {1;N; 2} soit 313 = 1594323.
2) Quel est le nombre d’applications d’un ensemble de cardinal p dans un
ensemble de cardinal n ?

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 93 / 106
Applications :
1) Au loto sportif, on coche l’une des trois cases 1N2 pour chacun des 13
matches sélectionnés. Dénombrer le nombre de grilles distinctes.
Il y en a autant que de 13-listes de l’ensemble {1;N; 2} soit 313 = 1594323.
2) Quel est le nombre d’applications d’un ensemble de cardinal p dans un
ensemble de cardinal n ?
Il y a np aplications. En effet, pour chacun des p éléments de l’ensemble
de départ, il y a n choix d’image dans l’ensemble d’arrivée.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 93 / 106
7.3 - Dénombrement des Arrangements et des Permutations
Definition
Soit E un ensemble de cardinal fini n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Un arrangement de p éléments de E est une p-liste d’éléments distincts de


E.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 94 / 106
7.3 - Dénombrement des Arrangements et des Permutations
Definition
Soit E un ensemble de cardinal fini n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Un arrangement de p éléments de E est une p-liste d’éléments distincts de


E.
Une permutation de E est un arrangement des n éléments de E .

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 94 / 106
7.3 - Dénombrement des Arrangements et des Permutations
Definition
Soit E un ensemble de cardinal fini n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Un arrangement de p éléments de E est une p-liste d’éléments distincts de


E.
Une permutation de E est un arrangement des n éléments de E .

Un arrangement est donc une p-liste dans laquelle il n’y a pas de


répétitions.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 94 / 106
7.3 - Dénombrement des Arrangements et des Permutations
Definition
Soit E un ensemble de cardinal fini n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Un arrangement de p éléments de E est une p-liste d’éléments distincts de


E.
Une permutation de E est un arrangement des n éléments de E .

Un arrangement est donc une p-liste dans laquelle il n’y a pas de


répétitions.
- E = {a; b; c; ...; z }. Les listes suivantes : beau , matin , sont des
arrangements de 4 et 5 éléments de E . Par contre, arrangement n’est pas
un arrangement de 11 éléments de E car ses éléments ne sont pas distincts.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 94 / 106
7.3 - Dénombrement des Arrangements et des Permutations
Definition
Soit E un ensemble de cardinal fini n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Un arrangement de p éléments de E est une p-liste d’éléments distincts de


E.
Une permutation de E est un arrangement des n éléments de E .

Un arrangement est donc une p-liste dans laquelle il n’y a pas de


répétitions.
- E = {a; b; c; ...; z }. Les listes suivantes : beau , matin , sont des
arrangements de 4 et 5 éléments de E . Par contre, arrangement n’est pas
un arrangement de 11 éléments de E car ses éléments ne sont pas distincts.
- Soit E = {s; u; c; r ; e }. Les anagrammes du mot sucre sont des
permutations de E .
Remarque
une permutation de E correspond à une bijection de E .
Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 94 / 106
Proposition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
1 ≤ p ≤ n.

- Le nombre d’arrangements de p éléments de E est :

n!
Apn = n (n − 1)...(n − p + 1) =
(n − p ) !
- Le nombre de permutations de E est : Ann = n!

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 95 / 106
Proposition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
1 ≤ p ≤ n.

- Le nombre d’arrangements de p éléments de E est :

n!
Apn = n (n − 1)...(n − p + 1) =
(n − p ) !
- Le nombre de permutations de E est : Ann = n!

Et par convention, le nombre d’arrangement de 0 éléments d’un ensemble


E est A0n = 1
La démonstration de ce théorème découle simplement du principe
multiplicatif.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 95 / 106
Proposition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
1 ≤ p ≤ n.

- Le nombre d’arrangements de p éléments de E est :

n!
Apn = n (n − 1)...(n − p + 1) =
(n − p ) !
- Le nombre de permutations de E est : Ann = n!

Et par convention, le nombre d’arrangement de 0 éléments d’un ensemble


E est A0n = 1
La démonstration de ce théorème découle simplement du principe
multiplicatif.
Remarque
il y a donc n! bijections d’un ensemble E de cardinal n dans lui même.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 95 / 106
Applications :
1) Le tiercé : une course de chevaux comporte 20 partants. Combien
peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 96 / 106
Applications :
1) Le tiercé : une course de chevaux comporte 20 partants. Combien
peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Soit E l’ensemble des numéros des chevaux. On a Card (E ) = 20. Un tiercé
correspond à un arrangement de 3 éléments de E , il y en a A320 = 6840.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 96 / 106
Applications :
1) Le tiercé : une course de chevaux comporte 20 partants. Combien
peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Soit E l’ensemble des numéros des chevaux. On a Card (E ) = 20. Un tiercé
correspond à un arrangement de 3 éléments de E , il y en a A320 = 6840.
2) De combien de façons peut-on repartir 7 personnes sur 7 chaises ?

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 96 / 106
Applications :
1) Le tiercé : une course de chevaux comporte 20 partants. Combien
peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Soit E l’ensemble des numéros des chevaux. On a Card (E ) = 20. Un tiercé
correspond à un arrangement de 3 éléments de E , il y en a A320 = 6840.
2) De combien de façons peut-on repartir 7 personnes sur 7 chaises ?
Désignons parp1 , p2 , ..., p7 les 7 personnes et posons E = {p1 ; p2 ; ...; p7 }.
Une répartition peut se voir comme un arrangement des 7 éléments de E
c’est-à-dire une permutation de E , il y en a 7! = 5040.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 96 / 106
Applications :
1) Le tiercé : une course de chevaux comporte 20 partants. Combien
peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Soit E l’ensemble des numéros des chevaux. On a Card (E ) = 20. Un tiercé
correspond à un arrangement de 3 éléments de E , il y en a A320 = 6840.
2) De combien de façons peut-on repartir 7 personnes sur 7 chaises ?
Désignons parp1 , p2 , ..., p7 les 7 personnes et posons E = {p1 ; p2 ; ...; p7 }.
Une répartition peut se voir comme un arrangement des 7 éléments de E
c’est-à-dire une permutation de E , il y en a 7! = 5040.
3) Apn est le nombre d’applications injectives d’un ensemble de cardinal p
dans un ensemble de cardinal n.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 96 / 106
Applications :
1) Le tiercé : une course de chevaux comporte 20 partants. Combien
peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Soit E l’ensemble des numéros des chevaux. On a Card (E ) = 20. Un tiercé
correspond à un arrangement de 3 éléments de E , il y en a A320 = 6840.
2) De combien de façons peut-on repartir 7 personnes sur 7 chaises ?
Désignons parp1 , p2 , ..., p7 les 7 personnes et posons E = {p1 ; p2 ; ...; p7 }.
Une répartition peut se voir comme un arrangement des 7 éléments de E
c’est-à-dire une permutation de E , il y en a 7! = 5040.
3) Apn est le nombre d’applications injectives d’un ensemble de cardinal p
dans un ensemble de cardinal n.
(n choix d’image pour le premier élément, n − 1 choix pour le second,
etc..., n − p + 1 choix pour le dernier).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 96 / 106
Applications :
1) Le tiercé : une course de chevaux comporte 20 partants. Combien
peut-il y avoir de résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Soit E l’ensemble des numéros des chevaux. On a Card (E ) = 20. Un tiercé
correspond à un arrangement de 3 éléments de E , il y en a A320 = 6840.
2) De combien de façons peut-on repartir 7 personnes sur 7 chaises ?
Désignons parp1 , p2 , ..., p7 les 7 personnes et posons E = {p1 ; p2 ; ...; p7 }.
Une répartition peut se voir comme un arrangement des 7 éléments de E
c’est-à-dire une permutation de E , il y en a 7! = 5040.
3) Apn est le nombre d’applications injectives d’un ensemble de cardinal p
dans un ensemble de cardinal n.
(n choix d’image pour le premier élément, n − 1 choix pour le second,
etc..., n − p + 1 choix pour le dernier).
Ann = n! est le nombre le nombre de bijections d’un ensemble de cardinal
n sur lui même.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 96 / 106
7.4 - Dénombrement des Combinaisons
Definition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Une combinaison de p éléments de E est une partie de E ayant p éléments.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 97 / 106
7.4 - Dénombrement des Combinaisons
Definition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Une combinaison de p éléments de E est une partie de E ayant p éléments.


E = {a; b; c } et p = 2. Les combinaisons de deux éléments de E sont les
parties : {a; b }, {a; c }et {b; c }.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 97 / 106
7.4 - Dénombrement des Combinaisons
Definition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Une combinaison de p éléments de E est une partie de E ayant p éléments.


E = {a; b; c } et p = 2. Les combinaisons de deux éléments de E sont les
parties : {a; b }, {a; c }et {b; c }.
Il est essentiel de noter que :
- Dans une partie, les éléments sont deux à deux distincts.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 97 / 106
7.4 - Dénombrement des Combinaisons
Definition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Une combinaison de p éléments de E est une partie de E ayant p éléments.


E = {a; b; c } et p = 2. Les combinaisons de deux éléments de E sont les
parties : {a; b }, {a; c }et {b; c }.
Il est essentiel de noter que :
- Dans une partie, les éléments sont deux à deux distincts.
- Deux parties qui contiennent les mêmes éléments sont égales . Ainsi
{a; b } = {b; a}. (L’ordre dans lequel on
écrit les éléments n’a pas d’importance)

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 97 / 106
Proposition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Le nombre de combinaisons de p éléments de E est :

Apn n!
Cnp = =
p! p!(n − p )!

Les coefficients Cnp sont encore appelés coefficient binomiaux. (On verra
pourquoi au paragraphe suivant)

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 98 / 106
Proposition
Soit E un ensemble fini de cardinal n et p un entier naturel tel que
0 ≤ p ≤ n.

Le nombre de combinaisons de p éléments de E est :

Apn n!
Cnp = =
p! p!(n − p )!

Les coefficients Cnp sont encore appelés coefficient binomiaux. (On verra
pourquoi au paragraphe suivant)
Démonstration : Dénombrons les arrangements de p éléments d’un
ensemble fini E de cardinal n. Un arrangement est caractérisé par :
- Le choix d’une partie de E à p éléments ( Cnp choix)
- La façon d’ordonner les p éléments de la partie choisie (p! façons)
Le principe multiplicatif donne alors Apn = Cnp × p! d’où le théorème.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 98 / 106
Remarque
Bien que les coefficients Cnp soient donnés sous forme de fraction, ils sont
bien des entiers :

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 99 / 106
Remarque
Bien que les coefficients Cnp soient donnés sous forme de fraction, ils sont
bien des entiers :
en effet l’entier Apn = n (n − 1)...(n − p + 1) est le produit de p entiers
consécutifs. Or, dans p entiers consécutifs, on en trouve toujours un qui
est divisible par p, un autre divisible par p − 1 etc ... donc Apn est divisible
par p!.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 99 / 106
Remarque
Bien que les coefficients Cnp soient donnés sous forme de fraction, ils sont
bien des entiers :
en effet l’entier Apn = n (n − 1)...(n − p + 1) est le produit de p entiers
consécutifs. Or, dans p entiers consécutifs, on en trouve toujours un qui
est divisible par p, un autre divisible par p − 1 etc ... donc Apn est divisible
par p!.

Interprétation importante
Cnp représente le nombre de façons de choisir p objets parmi n (l’ordre
n’important pas).

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 99 / 106
Applications :
1) Le loto : On tire au hasard 6 boules parmi 49. Combien de tirages
possibles ?

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 100 / 106
Applications :
1) Le loto : On tire au hasard 6 boules parmi 49. Combien de tirages
possibles ?
C’est le nombre de façons de choisir 6 objets parmi 49, soit
6 = 13983816.
C49

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 100 / 106
Applications :
1) Le loto : On tire au hasard 6 boules parmi 49. Combien de tirages
possibles ?
C’est le nombre de façons de choisir 6 objets parmi 49, soit
6 = 13983816.
C49
2) Nombre de comités de 3 personnes que l’on peut élire dans une
assemblée de 20 personnes :

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 100 / 106
Applications :
1) Le loto : On tire au hasard 6 boules parmi 49. Combien de tirages
possibles ?
C’est le nombre de façons de choisir 6 objets parmi 49, soit
6 = 13983816.
C49
2) Nombre de comités de 3 personnes que l’on peut élire dans une
assemblée de 20 personnes :
c’est C203 = 1140.

3) Tirages simultanés ou non ordonnés : une urne contient 10 boules


numérotées 0, 1, ..., 10. On en tire simultanément trois. Combien de tirages
différents ?

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 100 / 106
Applications :
1) Le loto : On tire au hasard 6 boules parmi 49. Combien de tirages
possibles ?
C’est le nombre de façons de choisir 6 objets parmi 49, soit
6 = 13983816.
C49
2) Nombre de comités de 3 personnes que l’on peut élire dans une
assemblée de 20 personnes :
c’est C203 = 1140.

3) Tirages simultanés ou non ordonnés : une urne contient 10 boules


numérotées 0, 1, ..., 10. On en tire simultanément trois. Combien de tirages
différents ?
c’est C103 = 120.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 100 / 106
7.5 - Propriétés des coefficients binomiaux
Proposition
Symétrie

Pour tout entier n et tout entier p tel que 0 ≤ p ≤ n, on a : Cnp = Cnn−p

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 101 / 106
7.5 - Propriétés des coefficients binomiaux
Proposition
Symétrie

Pour tout entier n et tout entier p tel que 0 ≤ p ≤ n, on a : Cnp = Cnn−p


Démonstration : Cnp représente le nombre parties de p éléments d’un
ensemble E . Or, à chaque partie on peut associer de façon unique une
autre partie : son complémentaire. Et le complémentaire d’une partie à p
élément comporte n − p éléments. Donc dénombrer les parties à p
éléments revient à dénombrer les parties complémentaires à n − p
éléments et il y en a Cnn−p .
Conséquences : Cn0 = Cnn = 1 et Cn1 = Cnn−1 = n

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 101 / 106
7.5 - Propriétés des coefficients binomiaux
Proposition
Symétrie

Pour tout entier n et tout entier p tel que 0 ≤ p ≤ n, on a : Cnp = Cnn−p


Démonstration : Cnp représente le nombre parties de p éléments d’un
ensemble E . Or, à chaque partie on peut associer de façon unique une
autre partie : son complémentaire. Et le complémentaire d’une partie à p
élément comporte n − p éléments. Donc dénombrer les parties à p
éléments revient à dénombrer les parties complémentaires à n − p
éléments et il y en a Cnn−p .
Conséquences : Cn0 = Cnn = 1 et Cn1 = Cnn−1 = n

Example
le nombre de façons de choisir 2 délégués parmi 30 élèves est égal au
nombre de façons de choisir 28 élèves non délégués parmi 30 : C30 2 = C 28
30

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 101 / 106
Proposition
Relation (Triangle) de Pascal

Pour tout entier n et tout entier p tel que 1 ≤ p ≤ n − 1, on a :

Cnp = Cnp−1 + Cnp−−11

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 102 / 106
Proposition
Relation (Triangle) de Pascal

Pour tout entier n et tout entier p tel que 1 ≤ p ≤ n − 1, on a :

Cnp = Cnp−1 + Cnp−−11

Démonstration ensembliste : Soit E un ensemble de cardinal fini n avec


n ≥ 2. Soit a un élément fixé de E .
Remarquons que les parties à p éléments de E se partagent en deux
catégories :
- celles ne contenant pas a (il y en a Cnp−1 : choix de p éléments parmi
n − 1)
- celles contenant a (au nombre de Cnp−−11 : choix de p − 1 éléments parmi
n − 1)
Étant en présence d’une partition, le principe de la somme nous livre alors
le résultat.

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 102 / 106
La relation (Triangle) de Pascal permet de calculer les coefficients
binomiaux de la façon suivante : pour trouver un certain coefficient, on
additionne dans le tableau suivant les coefficients situés ”juste au dessus”
et ”juste au dessus à gauche” entre eux :

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 103 / 106
La relation (Triangle) de Pascal permet de calculer les coefficients
binomiaux de la façon suivante : pour trouver un certain coefficient, on
additionne dans le tableau suivant les coefficients situés ”juste au dessus”
et ”juste au dessus à gauche” entre eux :

n =2 1 2 1
n =3 1 3 3 1
n =4 1 4 6 4 1
n =5 1 5 10 10 5 1

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 103 / 106
7.6 - Formule du binôme de Newton
Pour tous nombres complexes a et b et tout entier naturel n non nul :
n
(a + b )n = ∑ Cnp an−p bp
p =0

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 104 / 106
7.6 - Formule du binôme de Newton
Pour tous nombres complexes a et b et tout entier naturel n non nul :
n
(a + b )n = ∑ Cnp an−p bp
p =0

Démonstration 1 de la formule du binôme :


En développant le produit (a + b )n = (a + b )(a + b )...(a + b ), on obtient
2n termes : en effet, dans chacun des n facteurs, on a deux choix possibles
pour constituer chaque terme qui est une n-liste d’éléments de l’ensemble
{a; b } (nous n’utilisons pas ici la notation puissance). On peut répartir
tous ces termes en fonction du nombre p de lettres b qu’ils contiennent
(0 ≤ p ≤ n). Les termes contenant p lettres b sont de la forme ”an−p b p ”
et il y en a Cnp . Étant en présence d’une partition, le principe de la somme
nous livre alors le résultat.

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7.6 - Formule du binôme de Newton
Pour tous nombres complexes a et b et tout entier naturel n non nul :
n
(a + b )n = ∑ Cnp an−p bp
p =0

Démonstration 1 de la formule du binôme :


En développant le produit (a + b )n = (a + b )(a + b )...(a + b ), on obtient
2n termes : en effet, dans chacun des n facteurs, on a deux choix possibles
pour constituer chaque terme qui est une n-liste d’éléments de l’ensemble
{a; b } (nous n’utilisons pas ici la notation puissance). On peut répartir
tous ces termes en fonction du nombre p de lettres b qu’ils contiennent
(0 ≤ p ≤ n). Les termes contenant p lettres b sont de la forme ”an−p b p ”
et il y en a Cnp . Étant en présence d’une partition, le principe de la somme
nous livre alors le résultat.
Démonstration 2 de la formule du binôme (On peut aussi faire la
démonstation par récurrence) :

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Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :

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Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2

Pr S. El Hajji et E.M. Jabbouri (FSR) Faculté des Sciences Rabat Module d’algèbre 1 Année : 2011-2012 105 / 106
Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2
- Avec n = 3 la formule donne : (a + b )3 = ... = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3

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Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2
- Avec n = 3 la formule donne : (a + b )3 = ... = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3
· Avec n = 4 la formule donne : (a + b )4
= ... = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .

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Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2
- Avec n = 3 la formule donne : (a + b )3 = ... = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3
· Avec n = 4 la formule donne : (a + b )4
= ... = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .
Notons qu’il n’est pas inutile de savoir substituer (-b) à b dans la formule
pour obtenir :

n n
(a − b )n = ∑ Cnp an−p (−b )p = (a + b )n = ∑ (−1)p Cnp an−p bp
p =0 p =0

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Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2
- Avec n = 3 la formule donne : (a + b )3 = ... = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3
· Avec n = 4 la formule donne : (a + b )4
= ... = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .
Notons qu’il n’est pas inutile de savoir substituer (-b) à b dans la formule
pour obtenir :

n n
(a − b )n = ∑ Cnp an−p (−b )p = (a + b )n = ∑ (−1)p Cnp an−p bp
p =0 p =0
En pratique, les signes obtenus en développant cette dernière formule
alternent ; par exemple :
(a − b )5 = a5 − 5a4 b + 10a3 b2 − 10a2 b3 + 5ab4 − b5 .
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Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2
- Avec n = 3 la formule donne : (a + b )3 = ... = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3
· Avec n = 4 la formule donne : (a + b )4
= ... = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .
Notons qu’il n’est pas inutile de savoir substituer (-b) à b dans la formule
pour obtenir :

n n
(a − b )n = ∑ Cnp an−p (−b )p = (a + b )n = ∑ (−1)p Cnp an−p bp
p =0 p =0
En pratique, les signes obtenus en développant cette dernière formule
alternent ; par exemple :
(a − b )5 = a5 − 5a4 b + 10a3 b2 − 10a2 b3 + 5ab4 − b5 .
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À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2
- Avec n = 3 la formule donne : (a + b )3 = ... = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3
· Avec n = 4 la formule donne : (a + b )4
= ... = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .
Notons qu’il n’est pas inutile de savoir substituer (-b) à b dans la formule
pour obtenir :

n n
(a − b )n = ∑ Cnp an−p (−b )p = (a + b )n = ∑ (−1)p Cnp an−p bp
p =0 p =0
En pratique, les signes obtenus en développant cette dernière formule
alternent ; par exemple :
(a − b )5 = a5 − 5a4 b + 10a3 b2 − 10a2 b3 + 5ab4 − b5 .
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Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2
- Avec n = 3 la formule donne : (a + b )3 = ... = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3
· Avec n = 4 la formule donne : (a + b )4
= ... = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .
Notons qu’il n’est pas inutile de savoir substituer (-b) à b dans la formule
pour obtenir :

n n
(a − b )n = ∑ Cnp an−p (−b )p = (a + b )n = ∑ (−1)p Cnp an−p bp
p =0 p =0
En pratique, les signes obtenus en développant cette dernière formule
alternent ; par exemple :
(a − b )5 = a5 − 5a4 b + 10a3 b2 − 10a2 b3 + 5ab4 − b5 .
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Example
À l’aide de cette formule et du triangle de Pascal, on retrouve des relations
très utiles :
- Avec n = 2 la formule donne : (a + b )2 =
C20 a2 b 0 + C11 a1 b 1 + C02 a0 b 2 = a2 + 2ab + b 2
- Avec n = 3 la formule donne : (a + b )3 = ... = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3
· Avec n = 4 la formule donne : (a + b )4
= ... = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .
Notons qu’il n’est pas inutile de savoir substituer (-b) à b dans la formule
pour obtenir :

n n
(a − b )n = ∑ Cnp an−p (−b )p = (a + b )n = ∑ (−1)p Cnp an−p bp
p =0 p =0
En pratique, les signes obtenus en développant cette dernière formule
alternent ; par exemple :
(a − b )5 = a5 − 5a4 b + 10a3 b2 − 10a2 b3 + 5ab4 − b5 .
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2) Applications
1) Nombre de parties d’un ensemble fini E de cardinal n :

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2) Applications
1) Nombre de parties d’un ensemble fini E de cardinal n :
Notons Ep l’ensemble des parties de E de cardinal p. Par définition, on a
Card (Ep ) = Cnp .

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2) Applications
1) Nombre de parties d’un ensemble fini E de cardinal n :
Notons Ep l’ensemble des parties de E de cardinal p. Par définition, on a
Card (Ep ) = Cnp .
En outre les ensembles E0 , E1 , ..., Ep , ..., En constituent une partition de
l’ensemble P (E ). Donc, d’après le principe de la somme :
Card (P (E )) = Cn0 + Cn1 + ... + Cnn = 2n (formule du binôme avec
a = b = 1).

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2) Applications
1) Nombre de parties d’un ensemble fini E de cardinal n :
Notons Ep l’ensemble des parties de E de cardinal p. Par définition, on a
Card (Ep ) = Cnp .
En outre les ensembles E0 , E1 , ..., Ep , ..., En constituent une partition de
l’ensemble P (E ). Donc, d’après le principe de la somme :
Card (P (E )) = Cn0 + Cn1 + ... + Cnn = 2n (formule du binôme avec
a = b = 1).
En conclusion, le nombre de parties d’un ensemble de cardinal n est 2n .

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2) Applications
1) Nombre de parties d’un ensemble fini E de cardinal n :
Notons Ep l’ensemble des parties de E de cardinal p. Par définition, on a
Card (Ep ) = Cnp .
En outre les ensembles E0 , E1 , ..., Ep , ..., En constituent une partition de
l’ensemble P (E ). Donc, d’après le principe de la somme :
Card (P (E )) = Cn0 + Cn1 + ... + Cnn = 2n (formule du binôme avec
a = b = 1).
En conclusion, le nombre de parties d’un ensemble de cardinal n est 2n .
2) Linéarisation de lignes trigonométriques (ceci facilitera leur intégration).
ix −ix 3ix ix ix −3ix
Exemple : sin3 x = ( e −2ie )3 = e −3e −+8i3e −e =
 3ix −3ix   ix −ix 
1 e −e 3 e −e 1 3
−4 2i +4 2i = − 4 sin(3x ) + 4 sin(x )

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2) Applications
1) Nombre de parties d’un ensemble fini E de cardinal n :
Notons Ep l’ensemble des parties de E de cardinal p. Par définition, on a
Card (Ep ) = Cnp .
En outre les ensembles E0 , E1 , ..., Ep , ..., En constituent une partition de
l’ensemble P (E ). Donc, d’après le principe de la somme :
Card (P (E )) = Cn0 + Cn1 + ... + Cnn = 2n (formule du binôme avec
a = b = 1).
En conclusion, le nombre de parties d’un ensemble de cardinal n est 2n .
2) Linéarisation de lignes trigonométriques (ceci facilitera leur intégration).
ix −ix 3ix ix ix −3ix
Exemple : sin3 x = ( e −2ie )3 = e −3e −+8i3e −e =
 3ix −3ix   ix −ix 
1 e −e 3 e −e 1 3
−4 2i +4 2i = − 4 sin(3x ) + 4 sin(x )
3) Calcul de cos (nθ ) et sin (nθ ) en fonction de cosθ et sinθ. (Formules de
Moivre)

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