La Panacee Originelle La Vitamine c
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8 N° 1 - 2018
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DOI : 10.4267/2042/65124
L’exemple type de la non destruction apoptotique réside dans la malformation labiale, bec de lièvre ou
plutôt fente par persistance du mur épithélial inhibant la coalescence mésenchymateuse.
De ces faits, le lecteur est en devoir de s’interroger sur la validité des fondamentaux biologiques du
concept. Le versant physiologique, très documenté apparaît irréprochable, conforté d’ailleurs par les
données anatomiques actuelles de la configuration d’un cerveau dirigé par l’émotion, conception d’un tout
cérébral fonctionnant en réseaux dynamiques interactifs dotés d’une plasticité adaptative et remodelante,
hypothèse ancienne de Pierre Marie, confortée par la chirurgie éveillée pratiquée par Hughes Dufau,
auteur de l’erreur de Broca.
L’embryologie est le point d’achoppement déjà souligné par l’erreur sur l'apoptose. La non référence à
Rosine Chandebois, peut-être en raison de son anti-darwinisme, est fort regrettable.
Le lecteur, brinqueballé d’une erreur à l’autre, de Descartes à Broca, se trouve ainsi averti aux éventuels
errements. A quand donc la parution de l’erreur de Damasio ?...
Quelques références
Damasio Antonio. L’erreur de Descartes. Odile Jacob, Paris 1995
Damasio Antonio. Spinoza avait raison. Odile Jacob, Paris 2003
Spinoza Baruch. Traité de la réforme de l’entendement, 1660 ?
Descartes René. Discours de la méthode. Leyde 1937
Bernard Claude. Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Baillère, Paris, 1865
Cannon WB. The Wisdom of the Body, 19832. Traduction Dr Bacq 1946
Moreau de Maupertuis René Louis. Principe de moindre action pour les corpuscules, 1744
Pascal Blaise. Pensées. Ed. Rencontre, 1960
Zammateo Nathalie. L’impact des émotions sur l’ADN. Ed. Quintessence, Aubagne 2014
Marie Pierre. Neurologie. Maloine, Paris 1921
Dufau Hughes. L’erreur de Broca. Ed. Michel Lafon 2016
Chandebois Rosine. Comment les cellules construisent l’animal. Phenix. Ed. Paris 1999
Chandebois Rosine. Le gène et la forme. Ed. Espaces Montpellier 1989
Chandebois Rosine. Le darwinisme face à l’embryon. Imprimerie Bellier, Lyon 2009
Michel Stricker
La panacée originelle
La vitamine C
Dr Thomas E. Lévy, MD, JD
Michel Dumestre Editeur en coédition avec les Editions du Fraysse, 2017 ; 320 pages,
20 €.
Il m’a fallu faire appel à E. Kant pour oser signer l’analyse que je prétendais
faire de cet ouvrage du Dr Thomas E. Lévy.
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Hegel Vol. 8 N° 1 - 2018
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miraculé. Le lendemain, la FDA ordonna au fabricant de cesser immédiatement les ventes de ce produit
naturel, parfaitement sain. Pourquoi ? La FDA nous protège-t-elle contre une « mauvaise » médecine, ou
protège-t-elle les énormes intérêts et profits de Big Pharma ? Vous comprendrez aisément, à la lecture
de cet ouvrage bien documenté, que les traitements à base de fortes doses de vitamine C, sont bien l’une
des découvertes médicales les plus importantes de l’histoire de l’humanité. Mais, à partir des mêmes
faits établis, vous pourrez constater que des hommes bien informés ont choisi de les ignorer et de les
discréditer. Ils ont menti, soudoyé, et même sacrifié d’innocentes vies, pour que demeure cachée, cette
incroyable substance, aux yeux de tous ceux qui auraient reçu une aide irremplaçable de La Panacée
Originelle.
Et pourtant, les recherches du cardiologue américain n’ont fait que poursuivre celle de Linus Pauling, double
prix de chimie (1954) et de la paix (1962) qui, dès 1931, posait les bases de la chimie moderne.
C’est en fait sur les conseils d’Orwin Stone que Linus Pauling a découvert et testé les bénéfices de la
prescription de vitamine C à fortes doses (3g/jour). Mais dès cette époque, il est traité de charlatan
et l’effet placebo mis en avant par le Dr Victor Herbert de New-York et ce, malgré les démonstrations
scientifiques de Ritzel en 1961 en Suisse. C’est en 1970 que Linus Pauling publiera les résultats de ses
travaux sur la vitamine C, travaux qui se poursuivent à l’Université de l’Orégon.
Effets sur le rhume, le cancer, les maladies vasculaires, à fortes doses per os, ou en intraveineuse… La
polémique est toujours en cours.
Alors, que tirer du livre de T.E. Lévy ? 1279 références (hélas, la quantité ne fait pas la vérité) suffisent-
elles à crédibiliser un tel enthousiasme ? A tour de rôle, sont envisagées les différentes propriétés de la
vitamine C à doses élevées : antimicrobienne, antidote, protectrice vasculaire, agent antivieillissement.
Les controverses sont envisagées ainsi que le mode de fonctionnement. Toute une liste de pathologies
est abordée et j’ai pu retrouver avec plaisir, le nom du Dr Bastien (dit « le Doudou ») de Remiremont
connu pour avoir ingéré des amanites phalloïdes et protégé par la vitamine C en I.V.
En conclusion, ce livre est à lire et à méditer au cas par cas en relisant la bibliographie correspondante.
Nous attendons les réactions des lecteurs… à publier le cas échéant.
Thomas E. Lévy MD, JD est un cardiologue américain, auteur de plusieurs ouvrages médicaux. Il est
considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs experts au monde sur la vitamine C et est un conférencier
renommé pour ses exposés, auprès des médecins, sur les rôles de la vitamine C et des antioxydants,
dans les traitements de nombreuses maladies et conditions médicales graves.
Fernand Vicari
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