COURS D'HISTOIRE DE SECONDE

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INTRODUCTION

LEÇON 1 - DÉFINITION, OBJET ET IMPORTANCE DE L’HISTOIRE

Introduction
L’histoire est née en Grèce vers 550 avant J.-C, grâce à deux illustres personnes: Hérodote ( 485- 425 avant
J.-C.) et Thucydide( 460- 400 avant J.-C.). D’abord considérée comme un genre littéraire, l’histoire est de
nos jours élevée au rang de science qui se définit, a un objet et son importance prouvée depuis la création de
cette discipline.
I-DÉFINITION ET OBJET DE L’HISTOIRE
L’histoire est la connaissance du passé humain, la connaissance des événements, des faits -- actions,
sentiments, idées…, vécus par les hommes pendant la succession des temps révolus et qui sont jugés dignes
de mémoire. Elle est donc une science humaine. Le nom d’histoire a pour origine les « Enquêtes » (Ἱστορίαι
[Historia] en grec) d'Hérodote, mais c'est Thucydide qui lui applique le premier des méthodes critiques,
notamment le croisement de sources différentes et qui s'efforce de trouver les causes rationnelles et non plus
divines des faits historiques.
L’objet de l’histoire est contenu dans sa définition, c’est les civilisations des hommes pendant la succession
des temps révolus. Le temps est un élément essentiel en histoire, c’est pourquoi, cette science fait appelle à la
chronologie qui est les sciences permettant de compter le temps. Pour dater les événement, les historiens
utilisent généralement deux sortes de calendriers:
- le calendrier chrétien qui date l’événement à partir de la naissance de Jésus Christ,
- le calendrier musulman qui date les événements à partir de l’Hégire, c’est à dire le départ du Prophète
Mohamed (PSL) de la Mecque pour Médine en 622 après J.- C.
Le temps en histoire va être divisé en périodes.
II- LES GRANDES DIVISIONS DU TEMPS EN HISTOIRE
En histoire, on distingue:la Préhistoire, la Protohistoire et l’Histoire
- La Préhistoire est la période pendant laquelle l’homme ignorait l’écriture. Elle comporte le paléolithique et
le néolithique.
- La Protohistoire est la période qui s'insère entre la Préhistoire et l'Histoire. C'est la période pendant laquelle une
civilisation ne possède pas encore d'écriture mais elle apparaît déjà dans les écrits d'autres civilisations
- L’Histoire est la période où l’homme invente l’écriture. Elle comprend:
. L’Antiquité (début de l’écriture jusqu’à la disparition de l'empire romain d'occident, en 476),
. Le Moyen Age (de 476 à jusqu'à la découverte de l'Amérique, en 1492),
. Les Temps modernes (de 1492 jusqu'à la Révolution française, en 1789)
. L’Époque contemporaine (de 1789 jusqu'à nos jours)
C’est à travers ces divisions du temps que l’histoire va évoluer tout en montrant son importance.
III- L’IMPORTANCE DE L’HISTOIRE
L’histoire est très utile à l’homme. Elle permet d’abord de satisfaire sa curiosité. Hérodote, parlant de
l’importance de l’histoire écrit: « Hérodote de Thourioi présente ici les résultats de ses enquête, afin que le
temps n’efface pas les souvenir des actions humaine et que les grands et exploits accomplit tant par les Grecs
que par les Barbares ne tombent pas dans l’oubli, avec, en particulier, la raison du conflit qui mis les uns et
les autres aux prises»1.
Pour Thucydide, l’importance de l’histoire est de faire apparaître la vérité, il écrit : « Il se peut que le public
trouve peu de charme à ce récit dépourvu de romanesque. Je m’estime pourtant satisfait s’il est jugé utile par
ceux qui voudront voir clair dans les événement du passé, comme dans ceux, semblables ou similaires , que la
nature humaine nous réserve dans l’avenir. »2
Dans la Grèce Antique, l’étude du passée n’a d’intérêt que si elle servait à guider l’action politique dans le
présent, à faire aimer au citoyen la vertu et à haïr le vice. Ici l’histoire a donc un sens éducatif et moral.
CONCLUSION
L’histoire en tant que science qui vise essentiellement l’homme, cherche la vérité pour se départir de la
légende du mythe. Elle permet à travers l’étude des civilisations passées de fabriqué un citoyen vertueux,
acteur du progrès de son peuple.

1
Histories Approdexis.
2
La guerre du Péloponnèse, I, 22 ; collection Pléiade.

LEÇON 2 - PROBLÉMATIQUE DE L’HISTOIRE AFRICAINE


Introduction
L’histoire du continent africain a été mal présentée par certains européens notamment durant la traite négrière
et la colonisation. A partir de la Deuxième Guerre, des intellectuels africains vont entreprendre sa réécriture
en utilisant diverses sources dont la tradition orale, l’archéologie, la linguistique, les documents écrits.
I- LA TRADITION ORALE
Elle est la transmission d’événements, de faits de génération en génération, de bouche à oreille.
L’importance de la tradition orale dans la récriture de l’histoire africaine réside dans le fait que la plupart des
sociétés africaines d’avant la conquête coloniale ne connaissaient pas ou n’utilisaient pas l’écriture. La
tradition orale était donc le seul moyen de transmettre et de pérenniser les événements et les coutumes.
L’histoire de certains royaumes d’Afrique est écrite grâce à la tradition orale exemple: l’histoire de l’empire
du Mali, du royaume du Gabou, de celui du Wassoulou
La transmission est assurée par des griots, et surtout par les vieillards. Le rôle important que jouent les vieilles
personnes dans la tradition orale pousse Amadou Hampathé Bâ à affirmer qu’«en Afrique un vieillard qui
meurt est une bibliothèque qui brûle».
Cependant, la tradition orale comme source de l’histoire africaine présente certaines limites: la partialité de
celui qui raconte, l’oubli, les omissions, les ajouts, les falsifications. Malgré tout, la tradition orale reste une
source presque incontournable, parce qu’étant une source typiquement africaine.
A côté de la tradition orale, les spécialistes de l’histoire africaine utilise l’archéologie comme source.
II- L’ARCHÉOLOGIE
Elle est la « science qui par la mise à jour des vestiges de l'activité humaine et l'analyse permet non seulement
d'étudier, les civilisations anciennes mais aussi d'entrevoir l'environnement écologique et l'évolution des
processus culturels des périodes les plus reculées ».
Les archéologue dans leurs travaux procèdent par étapes:
-d’abord l’identification du site qui se fait à l’aide de documents écrits, de fossiles directeurs ( tessons de
céramique, morceaux d’os, arbres domestiques comme le baobab, le manguier…),
- une fois le site repéré, l’archéologue étudie le terrain du point de vue stratigraphique ( succession des
couches),
- ensuite ils gardent les fouilles avec beaucoup de soins afin de ne pas briser les objet rencontrés ?
- enfin, les objet obtenu de la fouille sont acheminés au laboratoire où ils sont identifiés, datés et analyser. Il y
a plusieurs méthode de datation : la dendrochronologie, le carbone radio actif ou C 14, le paléomagnétisme.
L’archéologie a contribué à la découverte des civilisation préhistorique de l’Afrique, à la récriture de l’histoire
de l’Egypte pharaonique, de la ville de Combi Saleh…
L’ archéologie en afrique rencontre cependant des difficulté dont les conditions climatiques peu favorables
pour conserver les vestiges matériels composés d'argile et de bois, le pillage des site, les aménages hydro-
agricoles qui détruisent certains sites.
Parmi les source qu’utilisent les historient africains nous avons la linguistique
III- LA LINGUISTIQUE
Elle est la science qui étudie les langues afin de dégager la parenté qui existent entre elles. Les historiens vont
l’utiliser pour rétablir la vérité historique. Par exemple, grâce à cette science, Cheikh Anta Diop et Théophile
Obenga ont pu montré que les lange africaines comme le wolof, le serer, le yoruba, le haoussa sont
apparentées à l’égyptien antique.
IV- LES DOCUMENTS ÉCRITS
Ils ont joué un rôle très importants dans la récriture de l’histoire africaine et on peut les classer en deux
groupes: les document écrits avant le XVe siècle et les document écrits après le XVe siècle.
- Les documents écrits avant le XVe: les plus anciens sont l’œuvre des égyptiens qui dans les pyramides, les
mastabas, les temples, sur des papyrus, ont laissé des textes nous renseignant sur leur civilisation. Pendant
l’Antiquité, se fut essentiellement des auteurs grecs qui avaient écrit sur les peuples africains qui habitaient le
long du Nil. Parmi ces auteurs nous pouvons citer: Hérodote, Diodore de Sicile, Strabon. Durant le Moyen
Age, ce sont surtout des auteurs arabe ayant visité l’Afrique qui nous ont laissé beaucoup de témoignages sur
2
les sociétés, l’économie des royaumes de l’intérieur de l’Afrique comme les Empires du Mali, du Ghana,de
Gao, de Songhaï. De ces nombreux auteurs nous pouvons citer: Hudud Al Alam, Al Bakri, Ibn Batuta, Al
Idrissi
e
- Les documents écrits après le XV : ils sont pour l’essentielle produits par des auteurs européens dans un
contexte de traite négrière puis de domination coloniale. Dans ce cas on peut comprendre pourquoi certains
auteurs décrivent les sociétés africaines avec une subjectivité, parfois même d’une manière raciste. Parmi les
auteurs de cette période nous avons Mungo Park, Cada Mosto, Livingstone, Cécile Rhodes, Savorgnan de
Brazza,
CONCLUSION
L’histoire de l’Afrique longtemps mal présentée voire niée par certains européens sera récrite à l’aide de
sources comme la traditions orale, l’archéologie, la linguistique, des documents écrits. A partir de ces sources,
les historiens africains ont pu révéler les brillantes civilisations qui se sont dérouler en Afrique et ont montré
que contrairement à ce qu’avaient avancé certains européens, que le continent noir a belle et bien une histoire
et c’est lui qui avait abrité le premier état organisé du monde et par des peules noirs: l’Egypte Pharaonique.

3
PREMIÈRE PARTIE: LA PRÉHISTOIRE AFRICAINE
LEÇON 3 - L’AFRIQUE BERCEAU DE L’HUMANITE

Introduction
L’homme s’est depuis longtemps posé un certain nombre de questions:quand et où est né le premier homme?
A-t-il connu une évolution ou non?
Les réponses proposées sont diveres et peuvent être classées en deux rubriques: les réponses d’ordre religieux
et les réponses d’ordre scientifique.
I-LA VERSION RELIGIEUSE DE L’ORIGINE DE L’HOMME
Elle est donnée par les livres saints ( la Torah, l’Evangile et le Coran). Cette version est ainsi résumée: Dieu
créa la terre, les cieux et tous ce qui existe entre les deux en 6 jours. L’homme ( Adam) est créé le 6e jour et
de sa côte gauche, Dieu créa sa femme ( Eve). Il leur demande de vivre en paix au paradis, de se nourrir de
tous les fruits de tous les arbres sauf ceux d’un arbre qu’Il leur a indiqué. Adam et Eve furent trompé par
Satan ( Iblis ) et mangèrent les fruits interdits. Ils sont alors expulsés du paradis par Dieu qui leur dit
«descendez sur terre», puis les bénit en ces mots « soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et
soumettez-la ».D’Adam et d’Eve vont naître des hommes et femmes qui à leur tour vont procréer. C’est ainsi
que la vie fut transmise jusqu’à nos jours. L’homme actuel est donc à l’image de ses ancêtres et n’a pas subi
d’évolution.
A côté de la version religieuse il y a la version scientifique.
II- LA VERSION SCIENTIFIQUE OU ÉVOLUTIONNISTE
Elle apparut au XIXe avec le développement des sciences et techniques. Elle est axée sur l’évolutionnisme née
en 1830 avec les travaux de l’anglais Charles Darwin. La théorie évolutionniste se fonde sur l’idée selon
laquelle les différentes espèces animales et végétales ne sont pas fixes mais se modifient et donnent d’autre
espèces. L’évolutionnisme aboutit au transformisme exemples:
grenouille → larve → têtard → nouvelle grenouille,
papillon → larve → chrysalide → nouveau papillon.
Pour la version scientifique, au départ de la chaîne de l’hominisation, il y avait Purgatorius, un animal de la
taille d’une souris, qui vivait accrocher sur les arbres, se nourrissait d’insectes et de fruits, il existait il
70 000 000 d’années. Durant cette période de Purgatorius, le climat était très humide et la végétation
constituée de forêts denses. Mais au fil du temps le climat se détériore et la végétation passe de forêts denses
en savanes, les descendant de Purgatorius deviennent de plus en plus grands en raison d’un régime alimentaire
plus varié. Il ya 25 000 000 à 10 000 000 d’années apparaissaient les Dryopithèques. L es Dryopithèques
donnent naissance à deux types de descendants: les Gigantopithèques et les Ramapithèques. La branche des
Gigantopithèques évolue et aboutit aux singes actuels, alors que celle des Ramapithèques (10 000 000 à
8 000 000 d’années) évolue et aboutit aux Australopithèques (6 000 000 à 3 500 000 ans. A la suite des
Australopithèques viennent les Homo Habilis (3 500 000 à 2 500 000), puis les Homo Erectus ( 2 500 000 à
400 000 ans), les Homo Sapiens ( 400 000 à 35 250 ans) et enfin les Homo Sapiens Sapiens (35 250 à nos
jours).
Il convient d’ajouter que dans la chaîne de l’évolution élaborée par la version scientifique on note des
chaînons manquants c’est à dire que certaines étapes de l’évolution ne sont pas retrouvées.
A Ce débat de l’origine divine ou évolutionniste de l’homme vient s’ajouter celui du lieu où est apparu le
premier homme.
III- POURQUOI L’AFRIQUE EST CONSIDÉRÉE COMME LE BERCEAU DE L’HUMITE
L’euphorie créée par la Révolution Industrielle a fait croire aux européens durant le XIX siècle, que leur
continent était le berceau de l’humanité. Des recherche vont être effectuées et aboutissent à la découverte en
1856 de Neandertal (80 000 ans) puis en 1863 de l’homme de Cro-Magnon (40 000 ans
Entre 1859 et 1860 les archéologues vont orienter leurs recherches vers l’Asie qui est le foyer d’origine des
religions révélées. En 1929 un Homo Erectus (400 000) est découvert près de Beijing. De par l’âge de l’Homo
découvert, l’Asie est devenue durant cette période le berceau de l’humanité.
A partir des années 1960, les recherches tournent vers l’afrique et en 1974, fut découvert en Afrique de l’Est
un squelette femelle datant de 3,5 millions d’année et nommé Lucie. Dès ce moment, et archéologiquement

4
parlant, l’Afrique est devenue le berceau de l’humanité. Cette découverte va être renforcée en 1995 et au
Tchad, par celle d’un autre Australopithèque datant de 4,5 millions d’années. Ce squelette fut nommé Abel.
Cette thèse archéologique est renforcée par la thèse biologique. En effet, en 1988, le professeur Wilson de
l’Université de Berkeley (Californie USA), avait mené une étude portant sur 150 placentas en provenance des
5 continents. L’étude a révélé que toutes les cellules ont au moyen un gène africain. Il conclut que l’humanité
moderne aurait une origine africaine, mais seulement la couleur du premier homme reste inconnue.
En plus les plus anciennes gravures au monde ont été retrouvées dans la grotte de Blombos à 200 km du Cap
en Afrique du sud et datent d'environ 77.000 ans avant notre ère précédent de près de 40.000 années l'art
pariétal du Sud de l'Europe (grotte Chauvet en France, site Altamira en Espagne). Les traces de civilisation
sont notées en Afrique (Nubie Antique, Égypte pharaonique)
CONCLUSION
Si la question de l’origine de l’homme continu de passionner les débats entre tenants de la thèse scientifique et
tenants de la thèse religieuse, celle du lieu où est né le premier homme semble temporairement trouver une
réponse car toutes les indications désignent l’afrique comme berceau de l’humanité.

LEÇON 4 - LES CIVILISATIONS PALÉOLITHIQUES 5


Introduction
La préhistoire comprend deux grandes périodes dont la première est le paléolithique. Cette période qui va
d’environ 5,5 millions d’années avant J C à 15 000 ans est la plus longue. Elle présente d’importants
caractères et comporte 4 divisions.
I- LES CARACTÈRES GÉNERAUX DU PALÉOLITHIQUE
Le paléolithique est l’âge de la pierre taillée. Au paléolithique les fruits, le gibier, étaient abondants. C’est
pour cela, les hommes durant cette période ne vivaient que de chasse de pêche et de cueillette. Ils étaient
nomades c’est à dire n’avaient pas d’habitat fixe. Ils s’abritaient dans des huttes de branchages, dans des
tentes de peaux, sous les rochers ou à l’entrée des grottes.
Au plan de la technique, les hommes du paléolithique taillaient des outils et des armes à partir de la pierre.
C’est la raison pour laquelle cette période est aussi dite « âge de la pierre taillée ». Les hommes utilisaient
aussi les os et le bois dans la fabrication des outils et des armes.
Lorsqu’ils tuaient un animal, ils utilisaient presque tout : la viande pour l’alimentation, la graisse pour
l’entretien de la peau et d’autres usages, les os, les dents, les cornes pour la fabrication d’outils et d’armes, la
peau pour l’habillement et les tentes les tendons et les boyaux sont utilisés comme cordes.
En fonction de l’évolution des techniques, le paléolithique est divisé en sous périodes.
II- LES GRANDES DIVISIONS DU PALÉOLITHIQUE
Le paléolithique comprend 4 divisions
1°)- Le paléolithique archaïque (5,5 millions à 3 millions d’années avant J C)
Il correspond en Europe au paléoclimat du Donau et au Pluvial du Kaguérien en Afrique. Il est marqué par les
Australopithèques dont les mâles mesuraient en moyenne 1,4 m pour 45 kg et les femelles 1,15 m pour 33 kg.
L’Australopithèque a un volume crânien d’environ 500 cm3.
Sont industrie technique était constitué de galets aménagés encore appelé pebble tools en anglais, qui étaient
obtenus avec un mode de débitage appelé le clactonien. .Cette industrie est composées de choopers (galets
unidirectionnels), choppings (galets bidirectionnels) de bolas ou sphéroïdes à taille multidirectionnelle
Les Australopithèques vivaient dans la savane et on distingue 3 types : les Australopithèque robustus, les
Australopithèques boseis, les Australopithèques graciles.
Des fossiles d’Australopithèques furent découverts à Swartkrans, Makapansgat (Afrique du Sud) à Koobi
Fora ( Kenya ) , Hader Afar (Ethiopie )…
Au paléolithique archaïque succède le paléolithique inférieur
2°)- Le paléolithique inférieur ( 3 millions à 400 000 ans avant J C )
Il s’étale en Europe entre le Donau, le Gunz, et le Riss. En Afrique il correspond au Kanjérien et au Kamésien
. Il fut marqué par l’Homo Habilis (3 millions à 2,5 millions d’années ) et par l’Homo Erectus (2,5 millions à
400 000 ans ). Durant cette période le fait le plus important est la découverte du feu par l’Homo Erectus. Le
feu sera très utile aux hommes. Ils l’utilisent pour cuir leurs alimens, se réchauffer, pour se protéger contre les
animaux féroces, ils l’utilisent aussi comme arme de guerre.
L’industrie technique de cette période est désignée sous le nom d’Acheuléen et est constituée de bifaces, de
hachereaux taillés avec toujours un mode de débitage cloctonien.
La boîte crânienne de l’Homo Habilis est d’environ de 750 cm3 alors que celle de l’Homo Erectus mesurait 11
00cm3 environ
Les restes d’Homo Habilis et d’Homo Erectus étaient découverts au Lac Turkana( Kenya ) à Djétis Java
(Indonésie) à Zhoukoudian ( Chine), à Oldoway (Tanzanie ) …
Le paléolithique inférieur cède la place au paléolithique moyen.
3°)-Le paléolithique moyen (400 000 à 35 250 ans avant J C )
Il coïncide en Europe avec la glaciation du Wurm et en Afrique avec le pluvial du Gamblien. Le type
d’homme qui correspond à cette période est l’Homo Sapiens qui serait fort et robuste. Il est le premier à
enterrer ses morts avec un rituel précis.
Sa civilisation est désignée sous le nom de Moustérien, elle est constituée essentiellement de grattoirs, de
racloirs.
La capacité crânien de l’Homo Sapiens était de 1 600 cm3

6
Les restes d’Homo Sapiens furent rencontrés à Broken Hill (Zimbabwe), à Quaf Zeh (Palestine) dans la
vallée de Neander (Allemagne)…
Le paléolithique moyen sera succédé par le paléolithique supérieur
4°)- Le paléolithique supérieur ( 35 250 à 15 000 ans avant J C )
Il correspond aux mêmes paléoclimats que la période précédente. Il est marqué par l’apparition de l’Homo
Sapiens – Sapiens qui va créer l’art.
L’Homo Sapiens Sapiens a une capacité crânienne de 1 500 cm3 et est plus intelligent que ses prédécesseurs.
Son industrie technique est constituée d’outils plus fins : perçoirs, burins, denticulés. Cette industrie est
désignée sous le nom de Magdalénien
Les restes d’Homo Sapiens Sapiens sont rencontrés à Cro-Magnon (France), à Grimaldi (Italie), à
Marquina Gora (Russie)…
CONCLUSION
Le paléolithique est la période la plus longue de la préhistoire. C’est durant celle-ci que s’est déroulé le
processus de l’hominisation. L’homme durant cette période dépendait étroitement de la nature qu’il exploitait
pour son alimentation.
Cependant vers la fin du paléolithique le réchauffement du climat entraîne un début de désertification et les
hommes étaient obligés d’imaginer d’autre activités :c’est le début du néolithique.

7
LEÇON 5 - LA RÉVOLUTION NÉOLITHIQUE ET
SES CONSÉQUENCES

Introduction
Le néolithique est l’âge de la pierre polie et est la deuxième période la préhistoire. Il s’est déroulé entre 15
000 et 4 000 ans avant J. C, avec un prolongement par endroit jusqu’à 2 000 avant J.C. La révolution
néolithique va transformer radicalement le mode de vie des hommes avec la découverte de nouvelles activités
et de nouvelles techniques. Ces dernières vont entraîner des conséquences sociales et économiques
importantes.
I- LA NAISSANCE DE NOUVELLES ACTIVITÉS
Au paléolithique, les activités dominantes étaient la pêche, la chasse, et la cueillette. Au néolithique l’homme
découvre d’autres activités : l’agriculture et l’élevage.
1°)- L’agriculture
A la fin du paléolithique supérieur et au début du néolithique, le réchauffement climatique du globe provoque
un processus de désertification. Certaines zones comme le Sahara , qui jadis était un milieu humide , se
transforme de plus en plus en en désert .Durant cette période , les hommes ont du mal à s’approvisionner en
produits de la cueillette .Face à cette raréfaction des fruits il sont obligés de trouver des solutions. Par
intuition, les hommes de cette période se sont rendus compte que les noix des fruits qu’ils mangeaient ou qui
pourrissaient, germaient au contact des pluies, donnaient de nouvelles plantes capable de produire les mêmes
fruits qu’ils allaient chercher loin de chez eux : l’agriculture venait de naître. L’homme se constitue alors des
greniers, sélectionne ses semences.
2°)- L’élevage
Parallèlement au développement de l’agriculture on assiste au développement de l’élevage. Avec la
raréfaction du gibier, les hommes éprouvent des difficultés d’approvisionnement en viande .Cette situation
amplifiée par la sécheresse pousse les hommes à domestiquer des animaux. Ils posent des pièges afin de
capturer vifs des animaux qu’ils vont apprivoiser près de leurs campements dans des enclos. Ces animaux
donnent plus tard des petits qui s’habituent à l’homme .Etaient aussi apprivoisés les animaux blessés ou
malades. Parmi les premiers animaux domestiqués par l’homme nous avons : le chien, le chat, le cheval,
l’âne, la chèvre, le mouton, les bovins… Avec le développement de l’élevage, l’homme dispose d’une
réserve en lait, en viande, il utilise les animaux dans ses travaux et pour le transport. La vie pastorale du
néolithique est révélée par les peintures rupestres.
II- LA DÉCOUVERTE DE NOUVELLES TÉCHNIQUES
La technique principale au paléolithique était la taille de la pierre, au néolithique l’homme polit la pierre,
l’outillage se perfectionne et se diversifie : houe, faucille, perçoir, aiguille, meule, mollette , mortier…Au
néolithique apparaissent les premiers métiers comme le tissage, la vannerie, la forge, la poterie, …L’homme
utilisent le bois, les os, et les métaux (cuivre, bronze ) pour la fabrication d’outils et d’armes
III- LES CONSÉQUENCES DE LA RÉVOLUTION NÉOLITHIQUE
La découverte de nouvelles activités et de nouvelles techniques va créer des transformations sociales et
économiques
1°)- Les conséquences sociales
la naissance de l’agriculture oblige les hommes à se sédentariser. Ils construisent des abris beaucoup plus
solides avec des pierres , du bois , de la paille . Ils commencent à vivre en communauté, et les villages ou les
villes commencent à apparaître. Les hommes nomment des chefs, établissent des règles et des coutumes.
Avec la naissance des métiers, les hommes se spécialisent dans des domaines donnés, ce qui aboutit à la
formation des castes :castes forgerons des guerriers, des cordonniers des griots…
2°)- Les conséquences économiques
L’Agriculture et l’élevage ont permis à l’homme de se libérer de la nature pour produire lui-même ce dont il a
besoin pour son alimentation. Il se constitue des réserves pour prévenir les famines .Les régions se
spécialisent en cultures en fonction du climat, du sol. Le commerce se développe entre les régions, les villes,
les villages, entre les personnes, mais sous forme d’échange de produits : c’est le troc. Les premières
disparités apparaissent entre les hommes , les villages, es villes les régions, les pays .
8
CONCLUSION
Le néolithique est une période très importante dans l’évolution de l’humanité avec la naissance de
l’agriculture et de l’élevage qui ont permis à l’hommes de se libérer de la nature. Cela avait permis une
augmentation considérable la population mondiale.
Cependant à la fin du néolithique, la désertification continuelle de certaines zones comme le Sahara pousse les
populations à migrer vers des régions beaucoup plus humides notamment autour des fleuves comme le Nil .

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LEÇON 6- LA PRÉHISTOIRE ET LA PROTOHISTOIRE AU SÉNÉGAL

Introduction
La préhistoire désigne la période qui s’est déroulée avant l’apparition de l’écriture. Elle est composée du
paléolithique et du néolithique.
Quant à la protohistoire, elle est la période intermédiaire entre le néolithique et l’histoire.
Ces trois périodes (le paléolithique , le néolithique, la protohistoire), se sont déroulées au Sénégal avec un
décalage par rapport à la situation général et sont caractérisées chacune par un certains nombre de sites.
I-LE PALÉOLITHIQUE AU SÉNÉGAL
Dans notre pays, pour le moment, trois sous- périodes du paléolithique sont identifiés: le paléolithique
inférieur, le paléolithique moyen, et paléolithique supérieur.
1-Le paléolithique inférieur
Au Sénégal est situé entre 350 000 et 75 000 ans avant J C et se caractérise par une civilisation de galets
aménagés dont certains furent découvert par René Mauny en 1952 en Haute Gambie, mais hors de leur
contexte stratigraphique. Aujourd’hui on note au Sénégal plusieurs sites du paléolithique inférieur: Sansandé,
Djita, Kidira ( Haute Gambie ), la Presqu’île du Cap Vert, les sites de la région du fleuve Sénégal comme
Saré et Bakel.
Les objets découverts étaient : 10 bifaces à la Pointe de Fann, 2 bifaces et 3 racloirs à Saré et à Bakel , un
hachereau à Djita.
L’artisan de cette civilisation est l’Homo Erectus
2- Le paléolithique moyen
Il se déroule entre 75 000 et 27 000 ans avant J.- C, est marqué par la taille Levalloisienne et des outils de
tradition Moustérienne comme les nucléus circulaires, les grattoirs, les racloirs, les denticulées.
Les sites correspondants à cette civilisation sont :Bargny, Diokoul, le Cap des biches (région du Cap vert ),
Richard Toll, Saminté, Dimal, le parc national de Niokolo Koba.
Le responsable de cette civilisation est le Néandertalien.
3- Le paléolithique supérieur
Cette dernière sous- période du paléolithique s’est déroulée de 27 000 à 5 000 ans avant J C. L’outillage de
cette période se caractérise par des pièces d’allure moustérienne et par la présence des armatures bifaciales qui
donnent à l’industrie sont caractère évolué.
Les sites du paléolithique supérieur sont : La Presqu’île du Cap vert, la Vallée du fleuve Sénégal, la Falémé la
Haute Gambie. De tous les sites celui de Thiémassas ( 70 de Mbour ) découvert en 1955 est le plus
caractéristique.
Au paléolithique va succéder
II- LE NÉOLITHIQUE AU SÉNÉGAL
Il est divisé 4 faciès et se déroule entre 8000 et 1000 avant J.-C.
1- Le Belarien
Tire son nom du gisement de Bel Air qui a fourni un important matériel archéologique conservé à l’I FA N
depuis 1957 .D’autres gisement existent dans la Presqu’île du Cap Vert et ses alentours, dans la vallée du
fleuve Sénégal, dans le Ferlo
L’outillage rencontré est constitué de : micro burins, de perçoirs, de grattoirs, de coches, de nodules, de
meules, de mollettes, de mortiers, de hache et d’herminettes. Ce matériel est fabriqué à partir de roche
basaltique du Cap Vert . On note aussi l’épanouissement de l’art céramique.
Le Belarien serait l’œuvre de population d’agriculteurs – pêcheurs.
2 – Le néolithique du Cap Manuel
Le Cap Manuel se situe à l’extrême occidental de la Presqu’île du Cap Vert, mais la civilisation qui porte
son nom s’étend jusqu’à la région de Thiès dans le village de Diak
Les sites sont l’Ile aux serpents et Diak
L’outillage est constitué de grands grattoirs. Une industrie importante d’os de dents et d’ongles fut découverte
dans ces sites.
3 – Le néolithique du littoral
Il est caractérisé par des amas coquilliers dont les plus anciens se trouvent dans le delta du fleuve Sénégal.

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Les sites de cette zone sont les marigots de Khant de Gueubeul de Lampsar, et l’industrie qu’on y rencontre
est constituée de harpons, de hameçons, de poinçons, de haches, de céramique.
Ce néolithique du littoral date du milieu du 4e millénaire avant J.-C.
4 – Le néolithique de la Falémé
Il est marqué par l’importance du matériel de broyage, d’un outillage poli, l’utilisation de matière
varié( quartz, grès, jaspe, hématite) dans la fabrication.
Les sites du néolithique de la Falémé sont: Sénoudébou, Médina Foulbé, Doundé, Takoutalla. Les outils
trouvés dans ces sites sont des haches, des hachettes en hématite, un outillage lithique en quartz, en grès, en
silex
III- LA PROTOHISTOIRE
Prise dans sa signification générale, elle est la période intermédiaire entre la préhistoire et l’histoire ( -5000 à
– 3000). Dans son contexte sénégalais, elle désigne l’âge des métaux qui commence vers le I er siècle avant J.-
C, et finit avec l’invasion de Koly Temguela ( 16e siècle après J.-C ). La protohistoire au Sénégal est
caractérisée par les civilisations des mégalithes, des tumuli, des amas coquilliers et des toggere.
1- Les mégalithes
Ce sont des monuments formés de grands blocs de pierre (méga = grand(e) ; lithos = pierre). L’aire
mégalithique présente une forme elliptique et couvre une superficie d’environ 33 000 km2. On note quatre
types de mégalithes: le cercle mégalithique, le tumulus pierrier, le tumulus mégalithique, le cercle pierrier.
Les mégalithes étaient des zones d’inhumation. Le nombre d’inhumation varie de 02 à 59 dans les cercles
mégalithiques et tumuli pierriers, une dans les cercles pierriers, 03 dans les tumuli mégalithiques. Cette
civilisation date du Ier siècle avant J.-C.
Les objets trouvés sont entre autres des bracelets en cuivre, en fer, des bagues, des anneaux, des perles, des
armes ( fers de lances), de petites poteries enfouies.
La zone des mégalithes est localisée au centre-ouest avec une extension vers l’est ( région de Tambacounda).
Les sites où est rencontrée cette civilisation sont: Bao-Bolon, Nhianiya Bolon(dans le Rip ), Sandougou
( Tamba), le Haut Saloum jusqu’à Kaffrine.
2- Les tumuli
Ils sont des tertres funéraires, c’est à dire de grands amas de terre ou de pierre élevés au dessus des sépultures,
de quelques mètres à une centaine de large. ( en Wolof mbanar, en Serer podom). On distingue
- le tumulus de sable qui a une forme de dôme aplatie d’environ 10 à 80 mètres de diamètre et de quelques
dizaines de mètres de hauteur.
- La tombelle qui a les mêmes caractéristiques que le tumulus de sable mais est formée de pierres.
Les objets recueillis dans cette zone des tumuli sont des bracelets, des colliers, des colliers de perles en or, en
coraline, des anneaux de cheville en or, des bagues en cuivre, 4 squelettes, des fers de lances, des épées, des
anneaux en laiton.
La zone des tumuli couvre le centre-ouest au nord-ouest du Sénégal, particulièrement de la région de Kaolack
à Saint-Louis. Les sites visités sont Ndalane ( 25 km de Kaolack ) et Rao.
3- Les amas coquilliers
Ils sont constitués par des accumulations de coquilles d’arches, d’huîtres, de patelles, de pourpres, formant
des collines artificielles de dimensions variables. Les amas coquilliers sont d’origine anthropique ( sont créés
par l’homme), et sont désignés sous le nom de kjokkenmodding c’est à dire des déchets de consommation en
suédois. Nous avons 4 types d’amas coquilliers
- les amas coquilliers de l’embouchure du Fleuve Sénégal et de la côte,
- les amas coquilliers de la Presqu’île du Cap Vert et du nord de la Petite Côte,
- les amas coquilliers du delta du Saloum,
- les amas coquilliers de la Gambie et de la Casamance.
Dans la zone des amas coquilliers qui s’étend le long de la côte, le matériel rencontré est constitué de
céramique, de pierres, de métaux, de fragments d’os de mammifères domestiques.
Les sites sont les suivants: les Marigots de Khant, de Gueumbeul et de Lampsar, les lacs Tanma et Retba,
Dionewar, Diorm Boumack, Oussouye, Elinkine, Diakène Diola. Cette civilisation va du IIe siècle avant
J.-C au XVIe siècle après J.-C.

4- Les toggere ou scories


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Ce sont d’anciens lieux d’habitat avec des débris d’habitation, des détritus,des restes de fourneaux ayant
servis au traitement du fer, des inhumations. Cette civilisation est attribuée aux serers qui auraient été les
premier occupant de la vallée du fleuve Sénégal. Toggere est un mot pular qui désigne des buts-refuges hors
d’atteinte des crues du fleuve.
Les objets trouvés sont des poteries, de grosses et petite taille, des parures, des armes ( fragments de lances,
de couteaux, un harpon en fer), notons la présence dans cette zone qui couvre la vallée du fleuve Sénégal, de
cinq métaux ( argent, cuivre, zinc, étain, fer).
Les sites de la zone des toggere sont: Sinthiou-bara, Thioubalel. Cette civilisation est datée d’entre le I et le
XVIIe siècle après J.C.
CONCLUSION
Le Sénégal est riche en sites préhistoriques et protohistoriques.. Mais ces derniers sont menacés par
l’agression biochimique due à la pluie, au vent, au animaux fouisseurs, à la mer. La menace vient aussi de
l’action anthropique comme les fouilles clandestines, la construction de barrages, l’aménagement de surface
agricoles ou d’habitat. Toutefois, il est important de souligner que l’absence de vestiges préhistoriques notée
dans les régions centrales et méridionales ne signifie pas forcément l’absence de peuplement néolithique.

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DEUXIÈME PARTIE: LES CIVILISATIONS DE L’AFRIQUE ANCIENNE
LECON 8- LA CIVILISATION DE L’ÉGYPTE PHARONIQUE

Introduction
Dès le 4e millénaire avant J.- C., la vallée du Nil fut le témoin d’un développement prodigieux de populations
qui ont élaboré l’une des civilisations les plus brillantes du monde: la civilisation pharAonique. Le
peuplement de cette région s’explique par le fait que l’afrique a joué un rôle très important durant le
paléolithique et le néolithique. Il s’explique aussi par le desséchement du Sahara qui pousse les populations à
migrer vers les zones Favorable aux nouvelles activités( agriculture et élevage).
I- PRÉSENTATION GÉOGRAPHIQUE DE L’ÉGYPE PHARAONIQUE
L’Égypte est située dans la zone nord-est de l’Afrique. Elle est limitée au nord par la Mer Méditerranée, au
sud par la 1er Cataracte du Nil, à l’est par la Mer Rouge et le Désert d’Arabie, à l’ouest par le Désert de Libye
et le Sahara. L’Égypte a une position carrefour parce qu’elle est ouverte au Proche-Orient, au Monde
Méditerranéen, à l’Afrique Noire, à l’Asie. L’Égypte ne représente qu’une partie de la vallée du Nil qui n’a
pas partout la même largeur. Elle a 5 km de large après Assouan, 10 km à l’embouchure. Sans le Nil, l’Égypte
serait un pays entièrement un désert. La prospérité de l’Égypte est donc en grande partie liée à la présence du
fleuve Nil, qui après ses crues dépose des limons qui permettent le développement des activités agricoles. Ce
qui confirme les propos d’Hérodote qui disait que « l’Égypte est un don du Nil »
II- LES GRANDES ÉTAPES DE L’HISTOIRE DE L’ÉGYPTE PHARAONIQUE
L’Égypte est connu grâce au travaux du savant français Champollion qui à pu déchiffrer à partir de la pierre
de Rosette, des hiéroglyphes. L’histoire de l’Égypte se caractérise par des périodes de prospérité entrecoupées
de périodes de troubles( voir tableau ci-dessous)
-3200 -2900 -2200 -2060 - 1785 -1580 -1090 -750 - 525 -332 -30
Période Période Ancien Troubles Moyen Invasion Nouvelle Invasion Invasion Invasion Invasion
Thinite Empire dus à la Empire Des Empire Assy- Perse Grecque Romaine
faiblesse Hyksos rienne
du
pouvoir
Capitale Thinis Memphis Première Thèbes Deuxiè- Thèbes Troisième
ou nom de Période me Période
l’événement Intermé- Période Intermé-
diaire Intermé- diaire Basse Époque
diaire

Dynasties Ie - IIe IIIe-VIe VIIe -XIe XIIe XVIIIe- XXIe …….. à …………. La ….….. XXXe
XXe

Résumé des grandes étapes de l’histoire de l’Égypte pharaonique

1-La période Thinite ( Ie – IIe dynasties)


Elle va de 3200 à 2900 avant J.-C. C’est le début de l’unification des entités ethno-claniques en une seule
entité: l’Égypte. Lorsque l’historien Hérodote ( Ve siècle avant J.-C.) est arrivé en Égypte, les prêtres lui ont
dit que Narmer encore appelé Ménès est le premier à régner en Égypte. Il est donc le fondateur de l’État
égyptien antique, avec pour capitale Thinis au sud du pays. Les autres pharaons de la Ie et de la IIe
dynasties,n’ont fait que consolider son œuvre.
2-L’Ancien Empire (IIIe VIe dynasties)
Il va de 2900 à 2200 avant J.-C. Il fut créé par le pharaon Djoser ou Djeser ou encore Neteryerkhet de la
troisième dynastie. La Capitale était Memphis en Basse Égypte. L’ancien Empire est immortalisé par les
Pyramides dont les célèbres sot celles de Kheops, Khephren, de Mykérinos de la IVe dynastie. Cette période
finit par des séries de troubles internes appelées Première Période Intermédiaire( 1785-1580).
3- Le Moyen Empire ( XIIe dynastie )
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C’est le règne d’une partie de la XIe dynastie et de toute la XIIe. Il est crée par un prince du nom de
Séhertaoui Antef, qui transfert la capitale à Thèbes. Peu de monuments marquent de cette période ont
survécu. Par contre c’est pendant le Moyen Empire qu’ont été écrits les grands textes littéraires de l’histoire
égyptienne. Le Moyen Empire va disparaît avec l’invasion des Hyksos. C’est la Deuxième Période
Intermédiaire.
4- Le Nouvel Empire ( XVIIIe – XXe dynasties)
Il va de 1580 à 1090 avant J.-C, est créé par le pharaon Ahmosis Ier et la capitale reste Thèbes. Le Nouvel
Empire est une période impérialiste. Avec les conquêtes des pharaons conne Thoutmosis III et Ramsès II, les
pharaons contrôlaient un territoire allant du Soudan actuel à l’Irak. C’est l’époque la plus connu de l’histoire
égyptienne avec la XVIIIe, XIXe et XXe dynasties. Le Nouvel Empire finit comme les autres par péricliter
sous l’invasion des Assyriens et ce fut la Troisième Période Intermédiaire.
A partir de 750 avant J.-C, l’Égypte entre dans des troubles qualifiées de Basse Époque (750- 30 avant J.C ),
durant laquelle l’Égypte cesse d’exister en tant que nation indépendante.
II- LES GRANDS TRAITS DE LA CIVILISATION ÉGYPTIENNE
De 3200 à 30 avant J.-C, l’Égypte fut marquée par sa structure socio-politique, son économie, son art et sa
religion.
1- Les structures socio- politiques
La société égyptienne est hiérarchisée.
- A la tête de l’Empire, nous avons le pharaon. Il est différent du commun des mortels car participant à la
divinité. Il est l’incarnation d’Horus ( fils d’Osiris et d’Isis ou de Rê et de Redjédet). Il est garant de la paix et
de la prospérité. Il a un droit de vie ou de mort sur tous ses sujets, en sa présence, les sujets se prosternent.
- Après le pharaon vient l’administration dirigée par un Vizir( premier ministre). Elle est très spécialisée et on
distingue: l’administration centrale ( les ministres) constituée de scribes qui savent lire et écrire les
hiéroglyphes ; l’administration provinciale constituée de descendants des anciens chefs de provinces.
- L’armée: elle est l’instrument des conquêtes et composée de nubiens jouant le rôle d’archers, d’égyptiens qui
sont les généraux et officiers.
- Au bas de l’échelle sociales, on a la plèbe ou le petit peuple qui regroupe les paysans, les artisans, les
esclaves. La plèbe doit verser des tributs ( impôts )au pharaon en guise de soumission.
2- La vie économique
Elle est axée autour de l’agriculture du commerce, de l’artisanat.
a)- L’agriculture
Elle possible grâce au régime de crues et de décrues du fleuve Nil, à l’aménagement de canaux dans la vallée
de ce fleuve, à la création de digues. Les activités des égyptiens étaient régulaient selon deux calendrier, l’un
astronomique servant à fixer les dates des fêtes, et l’autre agricole. Le calendrier agricole est divisé en 3
saisons: Akhet ou saison des inondations, de juillet à d’octobre ; Peret ou saison des semailles, d’octobre à
janvier; Semou ou saison des récoltes, de janvier à juillet.
Après chaque récolte, l’impôt est payé en nature selon un taux fixé par l’administration, suite à un calcul basé
sur le nilomètre, la nature du sol cultivé, la distance du champ par rapport au Nil.
b)- L’artisanat et le commerce
- L’artisanat est très diversifié avec les métier à filer et à tisser, la poterie, la forge.
- Quant au commerce, il était florissant en raison des relations que l’Égypte avait avec l’extérieur. Il se faisait
sous forme de troc et les produits échangés étaient de la poterie, des bijoux, des parfums, contre de l’or, du
bois, des esclaves du cuivre de l’ivoire du fer. Les pays avec lesquels les égyptiens échangeaient étaient la
Nubie, la Mésopotamie, la Palestine, la Phénicie, l’Arabie.
3- La religion et l’art égyptien
-Les égyptien croyaient en plusieurs divinité, on dit qu’ils sont polythéiste. Parmi les divinités on peut citer:
Sou ( dieu vent), Gheb ( dieu terre), Nout (déesse ciel), Osiris, Isis, Hathor …Les égyptiens croient à la vie
après la mort, c’est pour cela les morts sont enterrés avec ce dont ils ont habituellement besoin.
-L’art avait une fonction religieuse. Les pharaons se faisaient enterrer dans des pyramides qui sont des lieux
de haute architecture décorés de belles hiéroglyphes. Les hiéroglyphes son des écriture en forme de clou.
La momification qui permet de conserver longtemps un corps est un technique qui continue de fasciner les
hommes.
CONCLUSION

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La civilisation pharaonique a créé le premier Etat organisé de l’humanité. Pendant plus de 3 000 ans, l’Egypte
fut le centre économique , politique et intellectuel du monde et d’après les témoignage ( écrits, l’archéologie,
la linguistique, la tradition orale ) cette civilisation est réalisée par des peuples noirs. La chute de l’Empire
Égyptien entraîne une seconde migration des peuple, après celle du néolithique, vers le sud.

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