Reglementation Angola 2013 Fr

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EN
angola
Formalités et documents d’importation
20-27 octobre 2013

étude réalisée à l’occasion


de la mission économique
commune sous la présidence
de S.A.R la Princesse Astrid
Formalités et documents d’importation 3

RÉGIME D’IMPORTATION ET DOCUMENTS Y AFFÉRENTS 4

A. RÉGLEMENTATION DOUANIÈRE – CADRE GÉNÉRAL 7

B. INTÉGRATION RÉGIONALE ET INTERNATIONALE 13

1 COMESA - Marché commun d’Afrique orientale et australe 14


2 Europe 15
3 Système de préférences généralisées 15

c. RÉGLEMENTATION DOUANIÈRE -
FORMALITÉS EN MATIÈRE D’IMPORTATION 17

1 Administration compétente 18
2 Enregistrement 18
3 Licence d’importation 19
4 Interdictions d’importation 20
5 La déclaration dans la pratique 22
6 Valeur en douane 23
7 Droits d’entrée 23
8 Importation temporaire 24
9 Autres taxes 25

d. DOCUMENTS À L’IMPORTATION EN ANGOLA 27


1 Instructions relatives à la lettre de crédit 29
2 Facture commerciale 31
3 Facture pro forma 35
4 Liste de colisage 37
5 Certificat d’origine 37
6 Connaissement 37
7 Inspection avant expédition (PSI) 40
8 Certificat d’assurance 41

e. EMBALLAGE ET ÉTIQUETAGE 43

1 Liens utiles 48
4 angola
Algemeen juridisch en reglementair kader 5

RÉGIME D’IMPORTATION ET
DOCUMENTS Y AFFÉRENTS
A. RÉGLEMENTATION
DOUANIÈRE – CADRE GÉNÉRAL
8 angola

Le développement de l’économie angolaise suit de près l’évolution du prix du


pétrole. Après une croissance rapide au début de ce siècle, elle a été confrontée
à un net recul aux alentours de 2010.

À l’heure actuelle, le pays affiche une reprise marquée par une hausse du PIB et
une baisse de l’inflation. La dépendance aux recettes provenant du pétrole et aux
importations rend l’économie angolaise particulièrement vulnérable.

Plus d’informations : http://www.worldbank.org/content/dam/Worldbank/


document/Africa/Angola/angola-economic-update-june-2013.pdf

Le pays est confronté à d’énormes défis : la réduction de la dépendance à l’égard


des revenus pétroliers et la diversification de l’économie, la reconstruction de
l’infrastructure, l’amélioration des capacités institutionnelles, l’assainissement
de l’administration, la gestion financière, l’enseignement, le développement et
la lutte contre la pauvreté.

Depuis le discours du président en faveur d’une transparence accrue et l’an-


nonce d’une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption, plusieurs
initiatives ont été lancées afin de lutter contre la corruption rampante et de
renforcer l’appareil administratif (entre autres la loi sur la probité de l’adminis-
tration du 5 mars 2010) mais, pour l’instant, il est difficile de déterminer claire-
ment si elles portent leurs fruits (voir aussi http://info.worldbank.org/etools/
wti/docs/Angola_brief.pdf). Dans le « Corruption Perception Index 2012 » publié
par Transparency International (http://www.transparency.org), l’Angola arrive
en bas de classement, à la 157e position, à égalité avec le Cambodge et le Tadji-
kistan, après le Kirghizistan et le Yémen, et juste avant le Laos, la Libye et la
République démocratique du Congo.

Le pays demeure ravagé par une grave corruption permanente à tous les niveaux.
Les pots-de-vin sont demandés très régulièrement et sans aucune honte. Peu d’ef-
forts sont mis en œuvre pour brider la corruption de manière effective. L’écart consi-
dérable entre les taux de change officiels et parallèles de la monnaie angolaise, le
kwanza, donne lieu à toutes sortes d’actions illicites de la part des fonctionnaires et
de particuliers influents. On constate en outre une absence totale de transparence
dans le budget et dans la comptabilité des revenus de l’industrie pétrolière : des
fonds sont exclus du budget, des marchés publics attribués en dehors des canaux
officiels, il existe des monopoles d’importation et des régimes d’importation arbi-
traires qui laissent une marge confortable à « l’influence d’officiels ».
Formalités et documents d’importation 9

Il est recommandé aux entreprises belges qui exportent en Angola de tenir


compte de quelques règles d’or :


laissez votre client (agent, commissionnaire, distributeur...) s’occuper des for-
malités d’importation en Angola et essayez de rester à distance des livraisons à
l’intérieur du pays. La livraison réclame d’ailleurs souvent des frais logistiques
supplémentaires. Ne vendez donc pas sous DDP (rendus droits acquittés)


ne vous laissez pas séduire (consciemment) par des mécanismes fraudu-
leux (sous-facturation, fraude tarifaire...). Si votre partenaire commercial
en fait le choix, vous ne pouvez pas toujours l’en empêcher, mais laissez-le
en tout cas en supporter l’entière responsabilité (par la vente FAB...)


respectez scrupuleusement les instructions de livraison (mentions à faire
apparaître sur les factures, documents d’accompagnement...)


en général, les entreprises établies prennent aussi peu de risques juridiques
ou administratifs que possible. Les structures où il n’y a rien à ramasser si
quelque chose tourne mal et/ou qui peuvent être liquidées rapidement (tra-
ders, agents...) sont beaucoup plus exposées à la fraude et aux risques

Cette réalité se traduit également dans la charge administrative et dans les


frais relatifs à la circulation de marchandises au-delà des frontières. Non seu-
lement ces mouvements prennent (beaucoup) plus de temps qu’en Belgique,
mais ils sont aussi plus coûteux. C’est du moins ce qu’il ressort des données de
la Banque mondiale (pour un conteneur de 20 pieds complet, cargaison sèche).
(http://www.doingbusiness.org/data/exploreeconomies/angola#trading-
across-borders)
10 angola

Angola - Procédure d’exportation Durée Coût (en USD)


(2013) (en jours) par container

Préparation des documents 25 550

Transport intérieur et traitement 5 400

Dédouanement et contrôle technique 10 400

Manutention au port et au terminal 8 500

Total : 48 1.850

Angola - Procédure d’importation Durée Coût (en USD)


(2013) (en jours) par container

Préparation des documents 25 790

Dédouanement et contrôle technique 7 400

Manutention au port et au terminal 10 500

Transport intérieur et traitement 3 1.000

Total : 45 2.690
Formalités et documents d’importation 11

Belgique - Procédure d’exportation Durée Coût (en USD)


(2013) (en jours) par container

Préparation des documents 3 180

Transport intérieur et traitement 3 650

Dédouanement et contrôle technique 1 100

Manutention au port et au terminal 2 300

Total : 9 1.230

Belgique - Procédure d’importation Durée Coût (en USD)


(2013) (en jours) par container

Préparation des documents 5 270

Dédouanement et contrôle technique 1 100

Manutention au port et au terminal 2 300

Transport intérieur et traitement 1 730

Total : 9 1.400
b. INTÉGRATION RÉGIONALE
ET INTERNATIONALE
14 angola

L’Angola est membre des organisations (pertinentes en matière d’importation


et d’exportation) suivantes :

l’Organisation mondiale du commerce (OMC)


l’Organisation mondiale des douanes (OMD)
le Marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA)

l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)
la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA/SADC)

1 COMESA : Marché commun d’Afrique


orientale et australe

CAPE VERDE

SEYCHELLES
Formalités et documents d’importation 15

Le Marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA) est une zone de


libre-échange réunissant 20 pays de la région. Les marchandises en provenance
des États membres du COMESA sont susceptibles de se voir attribuer des préfé-
rences tarifaires à l’importation en Angola.

2 Europe

Contrairement à un certain nombre de pays de la région, l’Angola n’a pas encore


conclu les négociations relatives à un accord de partenariat économique euro-
péen (APE). Cet accord doit remplacer les avantages commerciaux unilatéraux
qui avaient été attribués dans le cadre de l’Accord de Cotonou. Ce dernier, qui
avait été conclu entre la Communauté européenne et les anciennes colonies (les
États ACP - Afrique, Caraïbes, Pacifique), prévoyait principalement un traite-
ment préférentiel unilatéral pour les marchandises en provenance des pays ACP
importées dans l’Union européenne. Il a pris fin le 31 décembre 2007 en raison
de son incompatibilité avec les règles de l’OMC. Vu la composition des marchan-
dises que l’Angola exporte dans l’Union européenne et importe en provenance
de l’Union, d’un point de vue objectif, le pays n’a pas grand intérêt à conclure un
accord de libre-échange réciproque avec l’Union européenne.

3 Système de préférences généralisées

Lorsqu’il exporte des produits vers l’UE, l’Angola pourrait de toute façon profiter
du système de préférences généralisées (SPG). Ce régime accorde aux mar-
chandises qui proviennent de certains pays en développement une préférence
tarifaire unilatérale (sur présentation d’un formulaire A visé et d’une preuve de
transport direct). Dans le cadre du SPG, l’Angola - étant un des pays les moins
développés - peut en outre recourir à l’initiative « Tout sauf les armes », qui
confère un accès libre d’impôt et de quota au marché de l’UE pour toutes les
marchandises, sauf pour les armes.
c. RÉGLEMENTATION
DOUANIÈRE - FORMALITÉS EN
MATIÈRE D’IMPORTATION
18 angola

1 Administration compétente

De Dirreção Nacional das Alfãndegas (DNA), division du ministère des finances,


est l’instance en charge de toutes les procédures et de tous les contrôles doua-
niers en Angola.
Direcção Nacional das Alfandegas
Largo das Alfandegas, Luanda
Tél / Fax 244 222 339490
http://www.alfandegas.gv.ao/

2 Enregistrement

La loi angolaise sur les activités commerciales (Lei das actividades comerciais)
assujettit toutes les activités d’importation et autres activités commerciales à
l’enregistrement préalable auprès du ministère du commerce. Un importateur
enregistré peut, pour la/les catégorie(s) de produits pour laquelle/lesquelles il
est autorisé à exercer, importer librement toutes les marchandises, pour autant
que des conditions particulières supplémentaires ne soient pas applicables.

L’inscription au registre du commerce du ministère du commerce est également


exigée, de même que la demande d’un numéro d’identification fiscale (Tax Identi-
fication Number - TIN) auprès de la direction nationale des impôts.

Ces procédures peuvent être effectuées via SIMINCO (Sistema de Informação


Integrado do Ministério do Comércio), le système d’informations intégré du minis-
tère du commerce. Les procédures d’enregistrement sont initiées via la section
« Cadastro », tandis que les licences d’importation sont traitées via SICOEX II
(Sistema de Licenciamento de Exportações, Importações e Reexportações). Pour
accéder aux deux volets du système, les importateurs ou les agents de douane
doivent d’abord s’enregistrer dans le SIMINCO.

Le document qui atteste que l’entreprise (importateur ou agent de douane)


est enregistrée dans le système d’informations intégré du ministère du com-
merce (Registro no Sistema de Informação Integrado do Ministério do Comércio)
Formalités et documents d’importation 19

est indispensable à l’inscription au registre du commerce ainsi qu’à l’obtention


de la licence d’importation (voir ci-dessous). La demande s’effectue par cour-
rier électronique (en portugais) et, dans les 24 heures, le demandeur reçoit un
e-mail contenant un nom d’utilisateur et un mot de passe. L’enregistrement a
une durée de validité illimitée. Le montant à payer pour l’enregistrement dans
SIMINCO et pour la licence d’importation est retenu sur un dépôt que l’importa-
teur doit avoir versé au préalable. Si le montant fixe risque d’être insuffisant, le
système rappelle à l’utilisateur de compléter le montant déposé.

3 Licence d’importation

Lorsqu’une entreprise veut faire accomplir des formalités de douane en son


nom en Angola, elle doit être en mesure de produire un document (alvara comercial
para Importadores) qui atteste que le titulaire est habilité à importer les mar-
chandises qui font l’objet de la déclaration.

L’importateur peut introduire sa demande par voie électronique via l’interface


d’enregistrement SICOEX de SIMINCO, au plus tôt 24 h après son enregistre-
ment dans SIMINCO. La durée de traitement varie et le prix est fonction du
type de commerce (commerce au détail, en gros ou bureaux commerciaux). Un
montant supplémentaire est demandé pour le traitement du document dans
SIMINCO. Celui-ci est déduit du dépôt.

La licence est valable pendant un an et peut être prolongée chaque année.


Étant donné que les licences sont valables jusqu’au 15 août de chaque année,
la demande de prolongation de cette licence doit être introduite chaque année
avant cette date. Dans le cas de livraisons soumises à une inspection avant
expédition (PSI - pre-shipment inspection), les marchandises doivent être contrô-
lées et expédiées avant le 16 août si la licence d’importation en question est
datée d’avant le 15 août, à défaut de quoi la licence devra d’abord être prolongée.

Pour certaines marchandises, une licence spécifique supplémentaire délivrée


par les ministères compétents est exigée. Le cas échéant, il se peut que la tran-
saction prévue subisse un sérieux retard.
20 angola

Les marchandises qui nécessitent une autorisation ministérielle (pour les


coordonnées de contact, voir les sites utiles ci-après) sont les suivantes :


les produits pharmaceutiques à usage humain, la saccharine et les produits
dérivés de celle-ci (ministère de la santé publique)


les radios, émetteurs, récepteurs et autres appareils (ministère des postes
et télécommunications)


les armes, munitions, pièces d’artifice et explosifs (ministère de l’intérieur)


les plantes, racines, bulbes, cultures microbiennes, boutons, fruits,
semences, ainsi que les casiers et autres emballages qui contiennent ces
produits (ministère de l’agriculture)


les timbres fiscaux et postaux (ministère des postes et des télécommunications)


les poisons et substances toxiques ainsi que les produits pharmaceutiques,
en ce compris les vaccins vétérinaires (ministères de l’agriculture, de l’in-
dustrie et de la santé publique)


les échantillons ou autres produits qui sont importés pour être distribués
(douane)

4 Interdictions d’importation

L’Angola interdit l’importation d’un certain nombre de marchandises. Ces limi-


tations sont principalement imposées pour des raisons sanitaires et de sécurité
ou afin de garantir l’ordre public (et les bonnes mœurs). Les produits qui ne
satisfont pas aux normes sanitaires, aux prescriptions phytosanitaires ou vété-
rinaires et aux règles d’étiquetage, les produits de contrefaçon ou d’imitation
et les machines à sous font partie de ces marchandises interdites. Les véhi-
cules motorisés avec conduite à droite, les balles magiques en caoutchouc et les
organismes génétiquement modifiés ou les organismes transgéniques figurent
également sur la liste des produits interdits.
Formalités et documents d’importation 21

Il se peut que des interdictions frappent temporairement les marchandises pro-


venant de régions dominées par des maladies. Le département du commerce
national, au sein du ministère du commerce, régit cette matière.

L’importation de déchets dangereux, tels que définis dans la Convention de


Bâle et dans la Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique
des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontières de
déchets dangereux en Afrique, est interdite. Les substances appauvrissant la
couche d’ozone (ODS) et d’autres substances dangereuses sont également
interdites d’importation.
22 angola

5 La déclaration dans la pratique

En application de la circulaire douanière nº 310 de 2007, qui exécute un certain


nombre des recommandations de l’OMD, le délai pour le contrôle des documents
d’importation a été formellement ramené à 1 jour ouvrable. Les avis notifiant
d’éventuelles inspections physiques doivent être émis dans les deux jours qui
suivent le dépôt de la déclaration d’importation à la douane. L’inspection elle-
même doit avoir lieu dans les trois jours suivant la notification. Les procédures
douanières accélérées peuvent être exécutées sous la forme de procédures ultra
rapides (Urgent Customs Clearance procedure) ou au moyen d’un dédouanement
préalable pour les importations jouissant d’une bonne réputation. Ensuite, le trai-
tement de documents à l’importation (manifeste, déclaration d’importation...) a
été intégré dans une interface électronique (SIADU - SIADU Integrade Auaneiro) et
le dédouanement peut s’effectuer complètement via cette interface.

Cependant, un long délai d’attente pour le dédouanement reste courant. Selon


le service des douanes, il faut en moyenne 17 jours ouvrables aux importateurs
pour produire tous les documents demandés (voir ci-après), ce qui porte facile-
ment à 4 semaines en moyenne le dédouanement. Le grand nombre de navires
qui livrent des marchandises contribue également à ce délai.

Les marchandises qui arrivent en Angola doivent être déclarées sous l’un ou
l’autre régime douanier dans un délai de 60 jours, à défaut de quoi les marchan-
dises doivent être réexpédiées dans le pays d’origine, conformément à l’article
246 de la loi sur les douanes.

Il est également possible de dédouaner les marchandises via la procédure dite


« fast-track » qui simplifie les démarches, de sorte qu’un traitement douanier
rapide (Urgent Customs Clearance procedure) est garanti.
Formalités et documents d’importation 23

6 Valeur en douane

La valeur en douane à l’importation est en principe fondée sur la valeur transac-


tionnelle des marchandises, en ce compris tous les frais et dépenses encourus
pour emmener les marchandises jusqu’à leur arrivée en Angola (valeur CAF/
PAP). La valeur en douane est déterminée sur la base des données communi-
quées dans la déclaration (Customs Import Declaration), la facture, la déclaration
de valeur en douane et le certificat de chargement (loading certificate).

7 Droits d’entrée

À l’instar de l’Union européenne, depuis le 1er janvier 2013, l’Angola utilise comme
base pour la description et la codification des marchandises, le système harmo-
nisé ou « SH » (HS - Harmonised System). La nomenclature harmonisée est un
code composé de 6 chiffres qui est utilisé par (presque) tous les pays au monde
afin de classer tous les biens négociables. Cette nomenclature a été élaborée par
l’Organisation mondiale des douanes (OMD). Les six premiers chiffres devraient
donc être identiques en Angola et dans l’Union européenne, bien qu’il existe des
différences entre les pays qui appliquent le système harmonisé (http://www.
wcoomd.org/en/topics/nomenclature/instrument-and-tools/hs-online.aspx) et
qu’il arrive que la répartition exacte d’un produit donné soit sujette à discussion.

Afin de déterminer les droits d’entrée, cette description de produit est complétée, en
Angola comme dans l’Union européenne, par deux chiffres. Étant donné que chaque
pays ou union douanière adopte une politique commerciale qui lui est propre, avec
des droits d’entrées différents, ces chiffres (positions 7 et 8) varient entre l’Angola et
l’Union européenne, qui applique la nomenclature combinée à cet égard.

Notamment en raison des modifications périodiques du Système harmonisé de


désignation et de codification des marchandises (SH), les codes produits et les
descriptions y relatives dans les documents qui accompagnent les marchan-
dises doivent systématiquement indiquer une référence à la nomenclature de
base (par exemple « SH 2007 » ou « SH 2012 »).
24 angola

La base de données « Accès aux marchés » (http://madb.europa.eu/mkaccdb2/


indexPubli.htm) permet de chercher les droits applicables à tous les produits
importés en Angola. Pour cela, quand vous êtes sur la page d’accueil, il vous
suffit de cliquer sur « Tariffs » (ou rendez-vous directement sur http://madb.
europa.eu/madb/euTariffs.htm) :

Sélectionnez ensuite le pays vers lequel vous souhaitez exporter


Saisissez les 4 (ou 6) premiers chiffres correspondant au tarif douanier
ou une description de produit en anglais. Cliquez sur le bouton « Search »,
et les droits d’entrée apparaissent à l’écran. Dans la colonne « UE », vous
trouverez les droits préférentiels applicables en vertu de l’accord de libre-
échange. Sous l’intitulé « MFN » (nation la plus favorisée), vous trouverez les
droits applicables aux pays tiers


Si vous cliquez sur le numéro de tarif, vous obtenez les taxes supplémen-
taires (TVA, droits de statistiques, accises...)

Dans cette base de données, vous trouverez également « le prix au débarque-


ment » (landed cost) de vos produits et vous pourrez donc déterminer si l’expor-
tation vaut la peine ou non. Attention : ce site ne peut être consulté que depuis
un serveur européen.

8 Importation temporaire

L’Angola n’a pas adhéré à la convention sur le carnet ATA ; dès lors, l’importation
temporaire n’est possible que moyennant la constitution d’une caution équiva-
lant à la totalité des droits et taxes normalement dus sur la valeur en douane
des marchandises ou appareils qui sont importés temporairement.

En cas d’importation temporaire dans le cadre d’un salon, l’importateur doit


produire, en complément des documents d’importation habituellement néces-
saires, une lettre de l’organisateur du salon afin de vérifier la participation à
l’événement. L’inspection avant expédition peut s’avérer souhaitable. Il peut être
dérogé à la condition de la caution pour les salons officiels sur présentation d’un
courrier du ministère des affaires étrangères (exonération de taxes).
Formalités et documents d’importation 25

9 Autres taxes

Une TVA à l’importation est appliquée aux marchandises importées en Angola.


Le taux varie entre 2 % et 30 %, selon la nature des marchandises ; le taux stan-
dard s’élève à 10 %.

L’Angola applique également un système complexe de droits de timbre sur les


actes notariés, les contrats enregistrés, les autorisations, les transactions ban-
caires... Le tarif varie selon le document entre 0,2 % et 1,5 %.

Dans les ports, il faut entre autres compter :

les frais relatifs aux formalités de dédouanement (2 % de la valeur renseignée)

des droits de timbre (0,5 %)

 es droits de port (500 $ par container de 20 pieds ou 850 $ par


d
container de 40 pieds)


et les frais de stockage (gratuit pour les 5 premiers jours, ensuite 60 $ par
jour par container de 20 pieds ou 120 $ par jour par container de 40 pieds)
e. DOCUMENTS À
L’IMPORTATION EN ANGOLA
28 angola

Sauf spécification contraire, tous les documents doivent être établis en portu-
gais. Dans les affaires où les conventions internationales ou les règles douanières
s’appliquent, certains documents peuvent également être établis dans d’autres
langues. La plupart du temps une traduction en portugais est alors exigée.

Les exportateurs doivent également tenir compte du fait qu’outre les documents offi-
ciellement requis, d’autres peuvent l’être aussi selon le contrat conclu avec l’impor-
tateur. Si un contrat de vente ou une L/C détermine que certains documents doivent
être produits par l’exportateur, ces dispositions constituent une obligation, quelles
que soient les exigences officielles. Par ailleurs, la douane ou une autre autorité
peut demander des documents supplémentaires si elle estime que les informations
contenues dans les documents douaniers sont douteuses ou incomplètes. Outre les
documents exigés par l’autorité, l’importateur ou l’expéditeur, il se peut encore que
certaines pratiques commerciales influencent les documents d’importation.

Pour des informations plus concrètes sur les documents qui doivent être pro-
duits pour le dédouanement en Afrique du Sud, consultez la base de données
« Accès aux marchés » de la Commission européenne (http://madb.europa.eu/
madb/indexPubli.htm), section « Procedures and Formalities » (http://madb.
europa.eu/madb/datasetPreviewFormIFpubli.htm?datacat_id=IF&from=publi).

sélectionnez le pays concerné


saisissez les 4 (ou 6) premiers chiffres correspondant au tarif douanier ou
une description de produit en anglais

cliquez sur le bouton « Search » pour obtenir :

• une vue d’ensemble des informations générales (première colonne)

• les documents requis systématiquement (deuxième colonne) et

• les documents spécifiques requis pour le produit concerné


(troisième colonne)


en cliquant sur le lien hypertexte des formalités/documents sélectionnés,
vous obtenez des informations à ce sujet (comment introduire une demande,
modèle éventuel...)
Algemeen juridisch en reglementair kader 29

Attention :

ce site ne peut être consulté qu’à partir d’un serveur européen


ces informations ne vous procurent qu’une image générale, mais à la
lumière des circonstances concrètes, de l’utilisation que votre client compte
faire des marchandises, etc., il se peut que des formalités supplémentaires
soient nécessaires. Par conséquent, demandez à temps à votre importateur
angolais (agent, distributeur ou associé de co-entreprise) les instructions
nécessaires concernant les obligations documentaires (B/L, mentions à
faire figurer sur la facture, liste d’expédition, contrat, licence d’importation,
certificat d’inspection...) et communiquez-lui, avant le premier envoi, une
facture pro forma afin qu’il procède aux vérifications nécessaires

1 Instructions relatives à la lettre de crédit

Dans la pratique, ce n’est qu’au moment de l’ouverture de la lettre de crédit


(L/C) que l’acheteur indique de quels documents il a besoin précisément. Il est
donc non seulement important de vérifier la concordance entre la lettre de cré-
dit et les accords contractuels, mais aussi de demander/donner à l’acheteur,
préalablement - dès la phase des négociations contractuelles -, des instruc-
tions claires concernant les documents à communiquer dans le cadre du crédit
documentaire. De la sorte, il est possible d’éviter les modifications de la lettre de
crédit, ce qui représente un considérable gain de temps et d’argent.
30 angola

Pour ce faire, vous pouvez transmettre un projet de lettre de crédit ou communi-


quer les instructions ci-après durant la phase de négociation.
Algemeen juridisch en reglementair kader 31

2 Facture commerciale

La facture (fatura comercial) a de nombreuses fonctions. En droit privé, elle


confirme l’existence d’une créance en espèce du destinataire (client/débiteur)
en faveur de l’expéditeur (le fournisseur/créancier) et les modalités y afférentes
(délais de paiement, devise...).

De plus, la facture est une invitation à payer adressée au destinataire et consti-


tue une description du contrat. Ainsi, la facture est donc également, en premier
lieu à l’égard du fournisseur qui l’a émise, une preuve de l’entente.

La facture est pourtant bien plus que cela. Une facture peut également avoir
une fonction de crédit (par exemple, parce qu’elle permet de céder la créance
facturée ou de la mettre en gage). Elle représente en outre le document clé
dans les formalités douanières et en matière de TVA (informations sur le régime
TVA applicable, document de contrôle et base pour le droit de déduction par le
preneur). Pour l’assureur de transport, elle indique une description de la nature
et la valeur des biens, etc.

Elle revêt encore bon nombre de fonctions dans le commerce international et,
selon l’objectif pour lequel elle sera utilisée concrètement, la facture devra com-
porter une série de mentions supplémentaires.

Facture à l’appui de la déclaration d’importation en Angola

La facture d’exportation constitue le document de base pour la déclaration d’ex-


portation (depuis l’UE) et la déclaration d’importation (en Angola). Elle fournit
à la douane et à toutes les autres parties impliquées dans les formalités en
douane (agent de douane, etc.) les éléments nécessaires pour déterminer le
tarif applicable aux marchandises et la valeur en douane, pour l’application des
mesures de politique commerciale (autorisations, contingents…) et pour la col-
lecte d’informations statistiques.
32 angola

C’est pourquoi il est essentiel que la facture d’exportation satisfasse non seule-
ment aux prescriptions en vigueur dans le pays de l’exportateur – en Belgique,
elle doit être traitée comme une facture sortante –, mais aussi qu’elle contienne,
dans la mesure du possible, toutes les données dont l’importateur (ou son agent
de douane) a besoin pour pouvoir remplir la déclaration d’importation en Angola.

Les critères auxquels une facture doit répondre selon la douane angolaise (en
général, il s’agit de « principes généraux ») :

le modèle de facture (mise en page, etc.) est libre

elle doit être produite en quatre exemplaires

elle doit être établie en anglais ou en portugais


la facture commerciale doit être certifiée par la Chambre de commerce
ou une autre autorité compétente dans le pays d’exportation. La Chambre
conserve au moins un exemplaire pour ses dossiers

Contenu minimum habituel :

nom et adresse du vendeur

nom et adresse du destinataire

nom et adresse de l’acheteur, si différent du destinataire

lieu et date d’émission

numéro de facture

pays d’origine

informations relatives au transport

modalités de livraison et de paiement

marquages et numéros, nombre et type d’emballage

description précise des marchandises

quantités de marchandises
Algemeen juridisch en reglementair kader 33


prix unitaire et quantité, y compris la valeur totale, valeurs FAB et CAF, frais de
transport et d’assurance, réductions éventuelles et acomptes, le cas échéant

spécification détaillée de la valeur FAB par article

numéro de licence d’importation


label de sécurité de l’organisme d’inspection pour toutes les marchandises
soumises à une inspection avant expédition


la déclaration suivante : « Confirmamos que as mercadorias indicadas nesta
factura são de origem da... » (Nous déclarons que les marchandises indi-
quées sur cette facture sont originaires de...)

Crédit documentaire

La facture est en outre le « document de référence » pour l’établissement des


documents de transport, des attestations d’assurance, l’exécution du crédit
documentaire...

En ce qui concerne les conditions de paiement (L/C), il se peut que des mentions
particulières soient requises sur la facture. Afin d’assurer le bon fonctionne-
ment du crédit documentaire, au moment de l’établissement de la facture, le
vendeur et sa banque doivent notamment veiller à ce que :


la facture ait été délivrée par le bénéficiaire du crédit documentaire, donc la
personne à qui le paiement visé par la lettre de crédit est destiné


la facture soit adressée au demandeur du crédit documentaire (l’acheteur),
sauf disposition contraire dans la L/C


la facture ne soit pas intitulée « pro forma » ou « provisoire »


la facture décrive les marchandises conformément à la description figurant
dans la L/C
34 angola


la facture ne contienne pas d’éléments descriptifs supplémentaires sus-
ceptibles de soulever des questions quant à la qualité ou à la valeur des
marchandises


les spécifications des marchandises, le prix et les conditions de paiement
qui y figurent correspondent littéralement au contenu de la L/C


les autres informations (marques, numérotation, informations relatives au
transport) apparaissant sur la facture correspondent aux autres documents
d’accompagnement (liste de colisage, documents de transport...)


la devise de facturation corresponde à celle dans laquelle la L/C est libellée


le montant total de la facture ne dépasse pas le montant disponible du crédit
documentaire


la facture porte sur l’ensemble de la livraison couverte par la L/C (sauf si
des livraisons partielles sont autorisées)


la facture soit signée, visée, légalisée, légalisée par le consulat, si cela est
requis dans la L/C


les informations qui figurent sur la facture concernant le transport, l’embal-
lage, le poids, les frais de voiture et autres frais de transport, la manutention
et le stockage, etc., correspondent aux données qui apparaissent sur les
autres documents


le nombre correct d’originaux, de duplicatas et/ou de factures soit délivré

Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’ouvrage intitulé « International


Standard Banking Practice for the Examination of Documents under Documen-
tary Credits » (2013, revised edition), ICC, publication n° 745.

Attention : si vous travaillez avec un crédit ou un encaissement documentaire en


ce qui concerne le paiement, la facture et les autres documents commerciaux
ne sont pas envoyés directement au client ; c’est la banque qui s’en charge. Cela
Algemeen juridisch en reglementair kader 35

signifie que, dans la mesure où certains documents doivent accompagner les mar-
chandises, il convient de prévoir des exemplaires supplémentaires. Dans ce cas, les
dispositions de la L/C ou les instructions documentaires du point de vue du ven-
deur ont d’ailleurs PRIORITÉ sur les dispositions administratives en vigueur. Pour
un exportateur, il est en effet plus important que les marchandises livrées soient
payées, qu’elles puissent être importées dans le pays de destination.

3 Facture pro forma

Une facture pro forma (factura pro forma) est souvent demandée pour le finan-
cement (ouverture d’une L/C), pour la demande d’une licence d’importation ou
lorsqu’un acompte ou un paiement anticipé est demandé. Souvent, cette facture
pro forma vaut confirmation : elle est généralement signée, au même titre que la
facture, et porte le cachet de la société. Ce document peut également être utilisé
lors d’importations temporaires, de livraisons sans paiement...

Dans la pratique, et surtout dans le cas d’une première livraison, il peut s’avérer
intéressant de communiquer une facture pro forma au client, avant l’envoi des
marchandises, afin qu’elle puisse être vérifiée et que la facture définitive soit cor-
rectement établie.

Veillez toujours, surtout lorsque la facture pro forma est utilisée dans le cadre
d’une L/C, à ce que la facture définitive soit similaire à la facture pro forma.
36 angola

Attention :

Si elle est utilisée dans le cadre d’une inspection avant expédition, la facture pro
forma doit être approuvée par le ministère angolais du commerce, la direction
nationale du commerce = Ministério do Comércio, Direcção Nacional do Comér-
cio (DNC), Largo 4 de Fevereiro 7, 3 Andar, Palácio de Vidro, Caixa Postal 1337/8,
AO-Luanda, numéros de téléphone et de télécopie : +244 222 310658, 310273. La
facture pro forma doit en outre faire figurer les informations suivantes à propos
des marchandises et de leur valeur :


le nom complet et les coordonnées de l’importateur et de l’exportateur


une description détaillée des marchandises avec les spécifications de poids,
la couleur et les caractéristiques techniques


le pays d’origine des marchandises


le pays d’exportation / l’exécution d’une inspection avant exportation


l’aéroport, le port ou la gare où elles ont été chargées


la quantité de marchandises et l’unité de mesure utilisée pour leur poids


le prix FAB unitaire


la valeur FAB


la valeur CAF


la valeur totale, avec indication de la part liée aux frais de transport et d’as-
surance, et éventuels autres frais


les modalités de paiement


l’aéroport, le port ou la gare de destination


les détails quant au conditionnement et l’emballage


une mention indiquant si les expéditions partielles sont autorisées
Algemeen juridisch en reglementair kader 37

4 Liste de colisage

Une liste de colisage (romaneio de embarque) est une liste détaillée énumérant
les marchandises expédiées et, entre autres, les quantités, le nombre d’unités,
les dimensions, les poids brut et net. Ce document n’est pas impératif, mais il
est fortement recommandé et aide l’agent de douane dans l’exécution des for-
malités d’importation.

Il est préférable d’établir cette liste en anglais ou en portugais, à défaut de quoi


la douane peut demander une traduction en anglais à des fins de vérification.
Le plus souvent, elle est établie en trois exemplaires et aucune prescription
formelle particulière n’est imposée (suivez les instructions du client).

5 Certificat d’origine

Il n’est nécessaire de produire un document attestant de l’origine des marchan-


dises à importer (certificado de origem) que sur demande spécifique des auto-
rités (par exemple pour les animaux ou les produits d’origine animale) ou de
l’importateur, ou s’il est demandé pour toute autre raison.

Étant donné que l’Angola ne confère pas de préférence tarifaire aux marchan-
dises de l’UE, seul un certificat d’origine économique, délivré par la Chambre de
commerce, est admissible.

6 Connaissement

Lors du dédouanement, le connaissement (« B/L » ou Bill of lading, bordereau


de transport pour le transport maritime ; LTA pour le transport aérien) doit être
présenté à la douane. Au lieu de l’ocean B/L, il est également possible d’utiliser
38 angola

une « seawaybill », une « Express B/L », mais, à l’instar de la LTA, ces documents ne
revêtent pas le caractère de « titre ». Ils ne peuvent donc être cédés par endos d’ef-
fets. Ils permettent cependant à l’acheteur d’entrer en possession des marchan-
dises, sans disposer de l’exemplaire original de la lettre de voiture. Cela peut repré-
senter un avantage (il n’y a pas d’immobilisation en cas de retard dans l’envoi des
documents), mais aussi un inconvénient (pour les encaissements documentaires).

Un connaissement à ordre est permis lorsque le connaissement mentionne


un recommandataire au besoin (notify address). Demandez à la compagnie de
transport maritime les instructions à suivre pour endosser correctement ce bor-
dereau de transport !

Si vous travaillez avec une L/C, la banque (angolaise) qui ouvre le crédit deman-
dera la plupart du temps que (1) la B/L soit consignée à son ordre, et (2) que le
demandeur du crédit soit obligatoirement informé de l’arrivée des marchan-
dises. De la sorte, la banque s’assure :

• que l’acheteur ne puisse pas réceptionner la marchandise sans


constituer les garanties souhaitées ; et

• que l’acheteur puisse, d’autre part, préparer la réception en temps


utile afin d’éviter de payer les frais liés à l’« immobilisation »

S’il s’agit de marchandises dangereuses, une déclaration d’expédition de mar-


chandises dangereuses (Dangerous goods declaration) doit accompagner le colis.

Via le site Internet de De Lloyd (http://www.lloyd.be/), vous pouvez accéder


aux coordonnées de différentes sociétés de transporteurs maritimes, d’agents
maritimes et d’armateurs et demander des informations sur le transport vers
et depuis l’Angola, ainsi que le prix. De même, sur le site de la société riveraine
anversoise Shipping & Signalling Services (http://www.sss.be/), vous pouvez
consulter des renseignements sur l’arrivée et le départ.
Algemeen juridisch en reglementair kader 39

Certificat de chargement (loading certificate) - Cargo Tracking Notes (CTN) /


Bordereau de suivi des cargaisons

Le certificat de chargement (certificado de embarque) est un document qui déter-


mine la compagnie maritime empruntée vers l’Angola et les détails relatifs à la
cargaison. Ce document est exigé pour le « manifeste » (voir ci-après) et permet
aux autorités de déterminer la valeur en douane d’une cargaison. Il n’est pas
possible de dédouaner une cargaison en Angola sans ce certificat de charge-
ment. En outre, un montant de 5 000 USD sera imputé pour chaque navire qui
arrime sans certificat de chargement valable.

Le certificat de chargement est délivré après enregistrement de la compagnie


maritime auprès de l’agent agréé local du Conseil national angolais des char-
geurs (Conselho Nacional de Carregadores de Angola (CNCA), Largo 4 de Feve-
reiro, 5 Andar, Palácio de Vidro, Caixa Postal 2223, AO-Luanda, téléphone : +244
2 310070, 310097, télécopie : +244 2 311776). Une liste des agents agréés est
disponible auprès de la CNCA.

Chaque B/L nécessite un certificat distinct. Le numéro du certificat de char-


gement doit être ajouté à la B/L et par extension dans le manifeste. Aucune
exigence particulière n’est requise quant à la forme. L’agent local établira le
certificat lors de la présentation du chargement et dès qu’il dispose de toutes
les informations pertinentes. L’agent doit ensuite communiquer le certificat par
voie électronique à la CNCA.

En général, il est établi en plusieurs langues (en portugais, en anglais et/ou


en français, par exemple). Le prix peut varier, en fonction des prix indicatifs
de l’agence concernée. À titre d’indication, on peut dire qu’un montant de 100
USD sera imputé pour un container de 20 pieds, 200 USD par container de 40
pieds et 5 USD au poids par unité de mesure (par tonne, par exemple) pour une
cargaison en vrac conventionnelle. La délivrance du certificat lui-même coûte
entre 35 et 60 USD.
40 angola

7 Inspection avant expédition


(PSI - Pre-shipment inspection)

Certaines marchandises, quelle que soit leur valeur et indépendamment du fait


qu’il s’agisse d’une livraison partielle, sont soumises à une inspection avant
expédition (PSI) dans le pays d’origine avant qu’elles ne soient importées vers
l’Angola. Cette inspection consiste en un contrôle de la qualité, de la quantité, du
prix du marché à l’exportation, de la valeur en douane, du classement tarifaire,
du respect des obligations relatives à l’importation, des contrôles de sécurité
aux fins de la protection de la santé publique, de l’environnement et de l’indus-
trie nationale, le plombage des containers et le contrôle quant à l’adéquation
à l’importation. On vérifie également si l’étiquetage est conforme aux normes
nationales. Toutes les marchandises soumises à une inspection avant importa-
tion doivent être étiquetées en portugais. S’agissant de marchandises destinées
au commerce au détail, les dates de production et d’expiration doivent égale-
ment être indiquées.

Les parties peuvent également faire procéder à cette inspection volontairement.


De la sorte, elles obtiennent une certaine sécurité quant à l’importation et les
procédures à l’arrivée sont également accélérées. À l’heure actuelle, les socié-
tés suivantes sont accréditées :

1) SGS Société Générale de Surveillance (http://www.sgs.com/)

2) Cotecna (http://www.cotecna.pt/en/services/angola-psi)

3) Bureau Veritas (http://www.bureauveritas.com/wps/wcm/connect/bv_


com/group)

L’importateur peut choisir librement une des entreprises énumérées ci-dessus.

Pour entamer la procédure, il doit obtenir une facture pro forma de l’exporta-
teur, qui doit ensuite être approuvée par le ministère du commerce. Un ordre
d’inspection doit alors être remis (Pedido de Inspecção Pré-embarque – PIP)
à l’organisme de contrôle, ainsi que toute la documentation nécessaire. Le
Algemeen juridisch en reglementair kader 41

numéro de PIP doit être communiqué à l’exportateur, qui sera contacté par le
représentant local de l’organisme de contrôle du pays d’exportation pour obtenir
des informations détaillées sur le chargement (request of detailed information).

Dès que l’exportateur aura fourni les informations nécessaires à l’organisme


de contrôle, ils conviendront d’un moment pour l’inspection sur place. Si les
résultats de l’inspection sont satisfaisants, une attestation de vérification (Clean
report findings/CRF – Atestado de Verificação - ADV) sera délivrée à l’importateur.
De même, un label de sécurité sera attaché à la facture définitive.

Des résultats négatifs, quant à eux, peuvent donner lieu à une attestation de non-
conformité (non-negotiable report of findings/NNRF = Atestado de não verificação,
ADNV). S’il s’agit de marchandises soumises à une inspection obligatoire, une
inspection sur le lieu de destination au lieu d’une inspection avant expédition ne
peut être autorisée qu’avec le consentement explicite des autorités douanières.

8 Certificat d’assurance

Le vendeur peut s’engager contractuellement à souscrire une assurance transport.


C’est par exemple le cas pour les ventes CAF ou PAP. Dans ce cas, il faudra com-
muniquer un certificat d’assurance à l’acheteur/l’importateur, de sorte qu’il puisse
faire appel à l’assurance s’il constate des dommages à l’arrivée des marchandises.
EMBALLAGE ET
ÉTIQUETAGE
44 angola

L’Angola n’a pas encore déclaré la NIMP n° 15 applicable. S’ils ne reviennent pas
ou s’ils ne transitent pas par un autre pays qui l’applique, les matériaux d’em-
ballage en bois ne doivent pas encore être traités conformément à la norme
n°15 et se voir apposer le marquage y relatif.

Les longs voyages en mer et les conditions météorologiques parfois extrêmes


nécessitent que les colis expédiés par voie maritime à destination de l’Angola
soient solidement emballés. Les données des documents d’accompagnement (y
compris la L/C et le numéro de facture) doivent être indiquées sur le colis. Cela
ne s’applique pas aux containers ni aux marchandises en vrac.

L’étiquetage de toutes les marchandises qui sont obligatoirement soumises à


une inspection avant expédition doit être en langue portugaise. Font exception
à cette obligation l’indication des ingrédients, le mode d’emploi et le reste de la
documentation jointe aux marchandises, comme les manuels, et l’indication des
dates de fabrication et d’expiration.

En règle générale, toutes les marchandises destinées au commerce au détail et


soumises à une inspection avant expédition doivent être assorties d’un numéro
de lot et des dates de production et d’expiration. Pour toutes les autres mar-
chandises qui ne sont pas soumises par défaut à une inspection avant expédition
obligatoire, les autres langues que le portugais sont autorisées. Outre l’emploi
d’une police de caractère aisément lisible, il est malgré tout conseillé d’utiliser
le portugais, principalement pour des raisons de marketing. Les marchandises
destinées au commerce au détail n’ont pas été étiquetées dans le pays d’origine
ne peuvent être importées. Certains produits sont soumis à des règles spéci-
fiques, qui sont exposées ci-après.

En plus d’une liste des ingrédients et des instructions d’utilisation, l’emballage


de denrées alimentaires doit également faire figurer les informations suivantes,
le tout en portugais :

le type de produit et la dénomination

le nom du producteur

le numéro de lot


Formalités et documents d’importation 45

les prescriptions de conservation

les conditions de stockage

la date de production

la date de péremption (la durée de conservation restante au moment de


l’importation doit s’élever à au moins 25 % de la durée de validité totale)

la teneur en lipides

la capacité

la teneur en alcool (le cas échéant)

les avertissements de sécurité appropriés (si applicable,


par exemple pour l’alcool)

Les étiquettes sur les emballages de vente au détail de produits pharmaceu-


tiques et cosmétiques doivent comporter les informations suivantes :

le nom du producteur

le nom ou la marque du produit

les détails sur la quantité du produit

si les produits sont de nature pharmaceutique : le numéro de lot

la teneur en alcool pour les cosmétiques (le cas échéant)

le pays d’origine

la date de production

la date de péremption (la durée de conservation restante au moment de


l’importation doit être au moins de 6 mois)

les coordonnées du distributeur et du vendeur

les ingrédients
46 angola

les instructions d’utilisation

s i l’emballage est en verre, un avertissement doit apparaître sur l’emballage


(« fragile » ou autre)

Les produits chimiques, y compris les hydrocarbures (présents dans tous les
combustibles organiques, comme le propane, le butane...), les lubrifiants et les
huiles, qui sont importés en Angola doivent faire apparaître les données sui-
vantes sur l’étiquette, quelle que soit la nature de l’emballage :

le nom du produit

la composition chimique

la capacité

les ingrédients, en portugais

les instructions de traitement

le code IMDG applicable (marchandises dangereuses), le cas échéant

la tare

le poids net

l a date de péremption (la durée de conservation restante minimale au moment


de l’importation doit s’élever à au moins 25 % de la durée de validité totale)

le nom de l’importateur

la destination

les prescriptions d’usage, en portugais

les prescriptions de sécurité


Formalités et documents d’importation 47

Les produits importés par les compagnies pétrolières, destinés à être utilisés
dans l’industrie pétrolière, ne doivent pas être étiquetés en portugais. Les infor-
mations de sécurité pertinentes doivent cependant apparaître en portugais.

Des conditions d’étiquetage spécifiques, en particulier des avertissements de


santé et de sécurité, s’appliquent aux emballages de cigarettes ou de tabac, et
pour les préparations à base d’alcool. L’exportateur doit s’assurer que l’étique-
tage est conforme aux dispositions de la loi angolaise et de l’OMS. Par consé-
quent, il est recommandé de contacter l’importateur afin de s’informer sur les
pratiques en vigueur localement. Les étiquettes doivent couvrir au moins 30 %
de l’emballage et satisfaire aux critères de base suivants :

une bonne visibilité

un cadre rouge ou noir sur un fond blanc

l’inscription doit être en portugais

la mention « vente interdite aux personnes de moins de 18 ans » (forbidden


for sale to person under 18 years of age)

l a présence d’un message qui invite à une consommation modérée, comme


« à consommer avec modération » ou similaire

la fixation d’un timbre de sécurité sur chaque coffre, volume, colis ou boîte
par l’exportateur/l’organisme de contrôle
48 angola

1 Liens utiles

Sites Internet du gouvernement

Ministère du commerce
http://www.minco.gov.ao/default.aspx

Ministère des finances


http://www.minfin.gov.ao/

Ministère de l’agriculture
http://www.governo.gov.ao/

Ministère de l’énergie
http://www.minea.gov.ao/Default.aspx

Ministère des relations extérieures


http://www.angola-portal.ao/MIREX/Default.aspx

Ministère de l’hôtellerie et du tourisme


http://www.angola-portal.ao/MINHOTUR/Default.aspx

Ministère de l’industrie
http://www.mind.gov.ao/

Ministère du transport
http://www.angola-portal.ao/MINTRANS/Default.aspx
Formalités et documents d’importation 49

Généralités

Douane (Dirreção Nacional das Alfãndegas)


http://www.alfandegas.gv.ao/

Angola
http://www.angola.org

Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA/SADC)


http://www.sadc.int

Marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA)


http://www.comesa.int

Ambassade de Belgique en Angola :


http://diplomatie.belgium.be/angola

Codex Alimentarius
http://www.codexalimentarius.net

Chambre du commerce
http://www.ccia.ebonet.net/

Banque nationale
http://www.bna.ao

Rapport « How to Invest in Angola » de l’agence


nationale angolaise pour l’investissement privé
http://www.anip-angola-us.org/ANIP-How-to-Invest-in-Angola.pdf

Rapport Doing Business Angola 2013 de la Banque mondiale


http://www.doingbusiness.org/~/media/giawb/doing%20business/docu-
ments/profiles/country/AGO.pdf

Doing Business in Angola : 2012 Country Commercial Guide for US Companies


http://www.buyusainfo.net/docs/x_7732922.pdf
50 angola

Banques

Africa Development Bank


www.afdb.org

Banco Nacional de Angola:


www.bna.ao

Banco Internacional de Credito:


www.bancobic.ao

Banco Africano de Investimentos:


www.bancobai.ao

Banco Regional do Keve:


www.bancokeve.ao

Banco de Fomento Angola:


www.bfa.ao

Banco de Poupança e Crédito:


www.bpc.ao

Banco Espirito Santo Angola:


www.besa.ao

Journaux, médias

Angola Monitor (VK)


http://www.actsa.org/index.php

Agence de presse angolaise


http://www.portalangop.co.ao
Formalités et documents d’importation 51

O Apostolado
http://www.apostolado-angola.org/

Jornal de Angola
http://jornaldeangola.sapo.ao/

Luanda Digital
http://www.luandadigital.com/

Noticias Lusofonas (entre autres, actualité angolaise)


http://www.noticiaslusofonas.com/

Commerce

National Industry Chambers CClA / Câmara de Comércio e Industria de Angola


(Angolan Chambre angolaise du commerce et de l’industrie)
http://www.ccia.ebonet.net/

Appels d’offre gouvernementaux


http://global.tendernews.com/Globaltenders/Angola.asp
http://www.tenderszeal.com/business/angola/
52 angola

noteS
Formalités et documents d’importation 53

noteS
54 angola

noteS
Formalités et documents d’importation 55
Agence pour le Commerce extérieur
Rue Montoyer, 3
1000 Bruxelles
t +32 2 206 35 11
www.abh-ace.be

Agence wallonne à l’Exportation


et aux Investissements étrangers
Place Sainctelette, 2
1000 Bruxelles
t +32 2 421 82 11
www.awex.be

Bruxelles Invest & Export


Avenue Louise, 500, boîte 4
1050 Bruxelles
t +32 2 800 40 00
www.bruxellesinvestexport.be

Flanders Investment and Trade


Rue Gaucheret, 90
1030 Bruxelles
t +32 2 504 87 11
www.flandersinvestmentandtrade.be

Éditeur responsable : Marc Bogaerts Bien que tout ait été mis en œuvre afin de fournir une information
précise et à jour, ni l’Agence pour le Commerce extérieur,
Auteur : Katrien Van Loocke ni ses partenaires (Agence wallonne à l’Exportation et aux
Investissements étrangers, Bruxelles Invest & Export et Flanders
Graphisme et réalisation : Cible Communication Investment and Trade) ne peuvent être tenus responsables
(www.cible.be) d’erreurs, d’omissions et de déclarations mensongères. Ils
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Imprimé sur du papier certifié FSC d’interprétation des informations contenues dans cette étude, qui
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CETTE ÉTUDE EST ÉGALEMENT DISPONIBLE SUR LE SITE INTERNET DE
L’AGENCE POUR LE COMMERCE EXTÉRIEUR : www.abh-ace.be date de publication : septembre 2013

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