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© Laurent Garcin MP Dumont d’Urville

Fonctions de deux variables


Continuité
Solution 1

1. On a |𝑓(𝑥, 𝑦)| ≤ |𝑥| + |𝑦| = ‖(𝑥, 𝑦)‖1 . On en déduit que lim 𝑓(𝑥, 𝑦) = 0.
(𝑥,𝑦)→(0,0)

2. On a 𝑓(𝑥, 𝑥) = 0 et 𝑓(𝑥, 0) = 1. Donc 𝑓 n’admet pas de limite en (0, 0).


3. On a 𝑓(𝑥, −𝑥) = 0 et lim 𝑓(𝑥, 𝑥) = +∞ donc 𝑓 n’admet pas de limite en (0, 0).
𝑥→0

4. Remarquons que pour (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 :

|𝑥3 + 𝑦3 | ≤ |𝑥|3 + |𝑦|3 ≤ (|𝑥| + |𝑦|)(𝑥2 + 𝑦2 ) ≤ 2‖(𝑥, 𝑦)‖1 (𝑥2 + 𝑦2 )

On en déduit que pour (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 ⧵ {(0, 0)} :


|𝑓(𝑥, 𝑦)| ≤ 2‖(𝑥, 𝑦)‖1
Ainsi lim 𝑓(𝑥, 𝑦) = 0.
(𝑥,𝑦)→(0,0)

5. On a d’une part :
sin 𝑥 sin 𝑥
lim = lim =1
(𝑥,𝑦)→(0,0) 𝑥 𝑥→0 𝑥

et, d’autre part :


lim 𝑥2 + 𝑦2 − 1 = −1
(𝑥,𝑦)→(0,0)

On en déduit que lim 𝑓(𝑥, 𝑦) = −1.


(𝑥,𝑦)→(0,0)

1
1 1
6. On a lim+ 𝑓(𝑥, 𝑥) = 1 et lim+ 𝑓 (𝑒
− −
𝑥 , 𝑥) = (on vérifie que lim+ (𝑒 𝑥 , 𝑥) = (0, 0)). On en déduit que 𝑓 n’admet pas de limite en
𝑥→0 𝑥→0 𝑒 𝑥→0
(0, 0).

7. On a :
sin 𝑥2 𝑥2 sin 𝑦2 𝑦2
𝑓(𝑥, 𝑦) = +
𝑥2 √𝑥2 + 𝑦2 𝑦2 √𝑥2 + 𝑦2
D’une part :
sin 𝑥2 sin 𝑦2
lim = lim =1
𝑥→0 𝑥2 𝑦→0 𝑦2

D’autre part :
𝑥2 𝑥2 + 𝑦 2
0≤ ≤ = √𝑥2 + 𝑦2
√𝑥2 + 𝑦2 √𝑥2 + 𝑦2
et de même
𝑦2
0≤ ≤ √𝑥2 + 𝑦2
√𝑥2 + 𝑦2
On en déduit que :
𝑥2 𝑦2
lim = lim =0
(𝑥,𝑦)→(0,0) √𝑥2 + 𝑦2 (𝑥,𝑦)→(0,0) √𝑥2 + 𝑦2
puis que lim 𝑓(𝑥, 𝑦) = 0.
(𝑥,𝑦)→(0,0)

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Dérivées partielles
Solution 2

1. Comme les applications (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥3 − 𝑦3 et (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥2 + 𝑦2 sont polynomiales, elles sont continue sur ℝ2 . De plus, (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥2 + 𝑦2
ne s’annule qu’en (0, 0) donc 𝑓 est continue sur ℝ2 ⧵ {(0, 0)}. De plus,

∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , |𝑥3 − 𝑦3 | ≤ |𝑥3 | + |𝑦3 | ≤ (|𝑥| + |𝑦|)(𝑥2 + 𝑦2 )

donc
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 ⧵ {(0, 0)}, |𝑓(𝑥, 𝑦)| ≤ ‖(𝑥, 𝑦)‖1
Ainsi 𝑓 est bien continue en (0, 0). Finalement, 𝑓 est bien continue sur ℝ2 .
2. De la même manière, les applications polynomiales (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥3 − 𝑦3 et (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥2 + 𝑦2 sont de classe 𝒞 1 donc 𝑓 est de classe 𝒞 1 sur
ℝ2 ⧵ {(0, 0)} et pour tout (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 ⧵ {(0, 0)},

∂𝑓 𝑥4 + 3𝑥2 𝑦2 + 2𝑥𝑦3 ∂𝑓 𝑦4 + 3𝑥2 𝑦2 + 2𝑥3 𝑦


(𝑥, 𝑦) = et (𝑥, 𝑦) = −
∂𝑥 (𝑥2 + 𝑦2 )2 ∂𝑦 (𝑥2 + 𝑦2 )2
Par ailleurs,
𝑓(𝑥, 0) − 𝑓(0, 0)
∀𝑥 ∈ ℝ∗ , =1
𝑥−0
∂𝑓
donc (0, 0) = 1,
∂𝑥
𝑓(0, 𝑦) − 𝑓(0, 0)
∀𝑦 ∈ ℝ∗ , = −1
𝑦−0
∂𝑓
donc (0, 0) = −1.
∂𝑦
Enfin,
∂𝑓 ∂𝑓
∀𝑦 ∈ ℝ∗ , (0, 𝑦) = 0 ≠ 1 = (0, 0)
∂𝑥 ∂𝑥
∂𝑓
donc n’est pas continue en (0, 0). De même,
∂𝑥
∂𝑓 ∂𝑓
∀𝑥 ∈ ℝ∗ , (𝑥, 0) = 0 ≠ −1 = (0, 0)
∂𝑦 ∂𝑦
∂𝑓
donc n’est pas non plus continue en (0, 0).
∂𝑦
∂𝑓 ∂𝑓
3. Attention, et peuvent ne pas être continues en (0, 0) mais pourtant y admettre des dérivées partielles.
∂𝑥 ∂𝑦
∂𝑓 ∂𝑓
(𝑥, 0) − (0, 0)
∂𝑦 ∂𝑦 1
∀𝑥 ∈ ℝ∗ , =
𝑥−0 𝑥
∂2 𝑓
donc (0, 0) n’est pas définie.
∂𝑥∂𝑦
De même,
∂𝑓 ∂𝑓
(0, 𝑦) − (0, 0) 1
∂𝑥 ∂𝑥
∀𝑦 ∈ ℝ∗ , =−
𝑦−0 𝑦
∂2 𝑓
donc (0, 0) n’est pas non plus définie.
∂𝑦∂𝑥
Par contre,
∂𝑓 ∂𝑓
(𝑥, 0) − (0, 0)
∗ ∂𝑥 ∂𝑥
∀𝑥 ∈ ℝ , =0
𝑥−0

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∂2 𝑓
donc (0, 0) = 0 et
∂𝑥2
∂𝑓 ∂𝑓
(0, 𝑦) − (0, 0)
∗ ∂𝑦 ∂𝑦
∀𝑦 ∈ ℝ , =0
𝑦−0
∂2 𝑓
donc (0, 0) = 0.
∂𝑦2
Solution 3

1. En utilisant éventuellement une composition par l’application (𝑥, 𝑦) ↦ (𝑦, 𝑥), on trouve :
∂𝑔 ∂𝑓 ∂𝑔 ∂𝑓
(𝑥, 𝑦) = (𝑦, 𝑥) = (𝑦, 𝑥)
∂𝑥 ∂𝑦 ∂𝑦 ∂𝑥

2. En utilisant une composition par l’application 𝑥 ↦ (𝑥, 𝑥), on trouve :


∂𝑓 ∂𝑓
𝑔′ (𝑥) = (𝑥, 𝑥) + (𝑥, 𝑥)
∂𝑥 ∂𝑦

3. En utilisant une composition par (𝑥, 𝑦) ↦ (𝑦, 𝑓(𝑥, 𝑥)), on trouve :


∂𝑔 ∂𝑓 ∂𝑓 ∂𝑓 ∂𝑔 ∂𝑓
(𝑥, 𝑦) = (𝑦, 𝑓(𝑥, 𝑥)) ( (𝑥, 𝑥) + (𝑥, 𝑥)) (𝑥, 𝑦) = (𝑦, 𝑓(𝑥, 𝑥))
∂𝑥 ∂𝑦 ∂𝑥 ∂𝑦 ∂𝑦 ∂𝑥

4. En utilisant une composition par 𝑥 ↦ (𝑥, 𝑓(𝑥, 𝑥)), on trouve :


∂𝑓 ∂𝑓 ∂𝑓 ∂𝑓
𝑔′ (𝑥) = (𝑥, 𝑓(𝑥, 𝑥)) + (𝑥, 𝑓(𝑥, 𝑥)) ( (𝑥, 𝑥) + (𝑥, 𝑥))
∂𝑥 ∂𝑦 ∂𝑥 ∂𝑦

Solution 4

|𝑥| si |𝑥| ≥ |𝑦0 |


1. A 𝑦0 fixé, 𝑓(𝑥, 𝑦0 ) = { . Ainsi 𝑓(., 𝑦0 ) est dérivable sur ℝ ⧵ {𝑝𝑚𝑦0 } et n’est pas dérivable en ±𝑦0 .
|𝑦0 | si |𝑥| ≤ |𝑦0 |
|𝑦| si |𝑦| ≥ |𝑥0 |
De même, à 𝑥0 fixé, 𝑓(𝑥0 , 𝑦) = { . Ainsi 𝑓(𝑥0 , .) est dérivable sur ℝ ⧵ {±𝑥0 } et n’est pas dérivable en ±𝑥0 .
|𝑥0 | si |𝑦| ≤ |𝑥0 |
On en déduit que 𝑓 n’admet des dérivées partielles en (𝑥0 , 𝑦0 ) si et seulement si |𝑥0 | ≠ |𝑦0 |.
2. La valeur absolue étant dérivable en tout point différent de 0, 𝑓 admet une dérivée partielle en 𝑥 en tout point (𝑥0 , 𝑦0 ) tel que 𝑥0 ≠ 0 et
𝑓 n’admet pas de dérivée partielle en 𝑥 en un point (0, 𝑦0 ). De même 𝑓 admet une dérivée partielle en 𝑦 en tout point (𝑥0 , 𝑦0 ) tel que
𝑦0 ≠ 0 et 𝑓 n’admet pas de dérivée partielle en 𝑦 en un point (𝑥0 , 0).
sin 𝑥2 sin 𝑦2
3. 𝑓 est évidemment dérivable en tout point de ℝ2 ⧵{(0, 0)}. De plus, 𝑥 ↦ 𝑓(𝑥, 0) = et 𝑦 ↦ 𝑓(0, 𝑦) = ne sont pas dérivables
|𝑥| |𝑦|
en 0 (considérer le taux d’acroissement à gauche et à droite) donc 𝑓 n’admet pas de dérivée partielle en (0, 0).
Solution 5

𝑓 est clairement continue sur ℝ2 ⧵ {(0, 0)}. De plus,


1 2 1
|𝑓(𝑥, 𝑦) ≤ |𝑥𝑦| ≤ (𝑥 + 𝑦2 ) = ‖(𝑥, 𝑦)‖2
2 2
On a donc lim 𝑓(𝑥, 𝑦) = 0, ce qui prouve que 𝑓 est continue en (0, 0).
(𝑥,𝑦)→(0,0)
Si (𝑥, 𝑦) ≠ (0, 0), on a clairement :
∂𝑓 𝑦(𝑥4 + 4𝑥2 𝑦2 − 𝑦4 ) ∂𝑓 −𝑥(𝑦4 + 4𝑥2 𝑦2 − 𝑥4 )
= =
∂𝑥 (𝑥2 + 𝑦2 )2 ∂𝑦 (𝑥2 + 𝑦2 )2

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∂𝑓 ∂𝑓
De plus, 𝑓(𝑥, 0) pour 𝑥 ≠ 0 et 𝑓(0, 𝑦) = 0 pour 𝑦 ≠ 0. Donc (0, 0) = 0 et (0, 0) = 0. Les dérivées partielles de 𝑓 sont clairement
∂𝑥 ∂𝑦
continues en tout point distinct de (0, 0). De plus,

| ∂𝑓 | |𝑦|(𝑥4 + 4𝑥2 𝑦2 + 𝑦4 ) |𝑦|(2𝑥4 + 4𝑥2 𝑦2 + 2𝑦4 )


| (𝑥, 𝑦)| ≤ ≤ = 2|𝑦|
| ∂𝑥 | 2
(𝑥 + 𝑦 )2 2 (𝑥2 + 𝑦2 )2
| ∂𝑓 | |𝑥|(𝑥4 + 4𝑥2 𝑦2 + 𝑦4 ) |𝑥|(2𝑥4 + 4𝑥2 𝑦2 + 2𝑦4 )
| (𝑥, 𝑦)| ≤ ≤ = 2|𝑥|
| ∂𝑦 | 2
(𝑥 + 𝑦 )2 2 (𝑥2 + 𝑦2 )2

On a donc
∂𝑓 ∂𝑓
lim (𝑥, 𝑦) = lim (𝑥, 𝑦) = 0
(𝑥,𝑦)→(0,0) ∂𝑥 (𝑥,𝑦)→(0,0) ∂𝑦

ce qui prouve que les dérivées partielles de 𝑓 sont continues en (0, 0). Ainsi 𝑓 est de classe 𝒞 1 . On a :
∂𝑓 ∂𝑓 ∂𝑓 ∂𝑓
(𝑥, 0) − (0, 0) (0, 𝑦) − (0, 0)
∂𝑦 ∂𝑦 ∂𝑥 ∂𝑥
=1 = −1
𝑥−0 𝑦−0

∂2 𝑓 ∂2 𝑓
On a donc (0, 0) = 1 et (0, 0) = −1. Donc 𝑓 n’est pas de classe 𝒞 2 .
∂𝑥∂𝑦 ∂𝑦∂𝑥
Solution 6

On a classiquement :

∂𝑓 ∂𝑔 sin θ ∂𝑔
= cos θ −
∂𝑥 ∂𝑟 𝑟 ∂θ
∂𝑓 ∂𝑔 cos θ ∂𝑔
= sin θ +
∂𝑦 ∂𝑟 𝑟 ∂θ

On en déduit donc que :

∂2 𝑓 ∂ ∂𝑔 sin θ ∂𝑔
= cos θ (cos θ − )
∂𝑥2 ∂𝑟 ∂𝑟 𝑟 ∂θ
sin θ ∂ ∂𝑔 sin θ ∂𝑔
− (cos θ − )
𝑟 ∂θ ∂𝑟 𝑟 ∂θ
∂2 𝑓 ∂ ∂𝑔 cos θ ∂𝑔
= sin θ (sin θ + )
∂𝑦2 ∂𝑟 ∂𝑟 𝑟 ∂θ
cos θ ∂ ∂𝑔 cos θ ∂𝑔
+ (sin θ + )
𝑟 ∂θ ∂𝑟 𝑟 ∂θ
Après simplification, on trouve :
∂2 𝑔 1 ∂𝑔 1 ∂2 𝑔
𝛥𝑓 = 2
+ + 2 2
∂𝑟 𝑟 ∂𝑟 𝑟 ∂θ
Solution 7

Les applications 𝑡 ↦ 𝑒𝑡 cos 𝑡 et 𝑡 ↦ ln(1+𝑡2 ) étant de classe 𝒞 1 sur ℝ, l’application 𝑡 ↦ (𝑒𝑡 cos 𝑡, ln(1+𝑡2 )) l’est également. Par composition,
𝑔 est de classe 𝒞 1 . De plus,

∂𝑓 𝑡 2𝑡 ∂𝑓 𝑡
𝑔′ (𝑡) = 𝑒𝑡 (cos 𝑡 − sin 𝑡) (𝑒 cos 𝑡, ln(1 + 𝑡2 )) + (𝑒 cos 𝑡, ln(1 + 𝑡2 ))
∂𝑥 1 + 𝑡2 ∂𝑦

Solution 8

1. Une fonction constante égale à 𝑐 vérifie (∗) si et seulement si 2𝑐 = 2𝑐2 . Les fonctions constantes vérifiant (∗) sont donc la fonction
nulle et la fonction constante égale à 1.

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2. a. En choisissant 𝑥 = 0 et 𝑦 = 0 dans (∗), on obtient 2𝑓(0) = 2𝑓(0)2 donc 𝑓(0) = 0 ou 𝑓(0) = 1. Puisque pour tout 𝑥 ∈ ℝ,
2𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥 + 0) + 𝑓(𝑥 − 0) = 2𝑓(𝑥)𝑓(0)
on ne peut avoir 𝑓(0) = 0 sinon 𝑓 serait constante égale à 0. Ainsi 𝑓(0) = 1.
En dérivant (∗) par rapport à 𝑦, on obtient
∀𝑥, 𝑦 ∈ ℝ, 𝑓′ (𝑥 + 𝑦) − 𝑓′ (𝑥 − 𝑦) = 2𝑓(𝑥)𝑓′ (𝑦)
En choisissant 𝑥 = 0 et 𝑦 = 0 dans cette nouvelle équation, on en déduit 𝑓(0)𝑓′ (0) = 0 et donc 𝑓′ (0) = 0 puisque 𝑓(0) = 1 ≠ 0.
b. En choisissant 𝑥 = 0 dans (∗), on obtient 𝑓(𝑦) + 𝑓(−𝑦) = 2𝑓(0)𝑓(𝑦) pour tout 𝑦 ∈ ℝ. Puisque 𝑓(0) = 1, 𝑓(−𝑦) = 𝑓(𝑦) pour
tout 𝑦 ∈ ℝ i.e. 𝑓 est paire.
3. a. Les applications (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥 + 𝑦 et (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥 − 𝑦 sont de classe 𝒞 2 sur ℝ2 à valeurs dans ℝ. Comme 𝑓 est de classe 𝒞 2 ,
(𝑥, 𝑦) ↦ 𝑓(𝑥 + 𝑦) et (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑓(𝑥 − 𝑦) sont de classe 𝒞 2 sur ℝ2 en tant que composée de fonctions de classe 𝒞 2 . Par suite, F est
de classe 𝒞 2 sur ℝ2 en tant que somme de telles fonctions.
b. On calcule les dérivées partielles premières :
∂F ∂F
(𝑥, 𝑦) = 𝑓′ (𝑥 + 𝑦) + 𝑓′ (𝑥 − 𝑦) = 𝑓′ (𝑥 + 𝑦) − 𝑓′ (𝑥 − 𝑦)
∂𝑥 ∂𝑦
puis les dérivées partielles secondes :
∂2 F ∂2 F
(𝑥, 𝑦) = 𝑓″ (𝑥 + 𝑦) + 𝑓″ (𝑥 − 𝑦) (𝑥, 𝑦) = 𝑓″ (𝑥 + 𝑦) + 𝑓″ (𝑥 − 𝑦)
∂𝑥2 ∂𝑦2
∂2 F ∂2 F
(𝑥, 𝑦) = (𝑥, 𝑦) = 𝑓″ (𝑥 + 𝑦) − 𝑓″ (𝑥 − 𝑦)
∂𝑥∂𝑦 ∂𝑦∂𝑥
∂2 F ∂2 F
c. On voit que 2
= . Or 𝑓 étant solution de(∗), on sait également que F(𝑥, 𝑦) = 2𝑓(𝑥)𝑓(𝑦) pour tout (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 . On en
∂𝑥 ∂𝑦2
∂2 F ∂2 F
déduit que 2 (𝑥, 𝑦) = 2𝑓″ (𝑥)𝑓(𝑦) et 2 (𝑥, 𝑦) = 2𝑓(𝑥)𝑓″ (𝑦) pour tout (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 . On a donc 𝑓″ (𝑥)𝑓(𝑦) = 𝑓(𝑥)𝑓″ (𝑦) pour
∂𝑥 ∂𝑦
tout (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 . En choisissant 𝑦 = 0, on en déduit que 𝑓″ (𝑥) − 𝑓″ (0)𝑓(𝑥) = 0 pour tout 𝑥 ∈ ℝ puisque 𝑓(0) = 1. Quitte à
poser α = 𝑓″ (0), 𝑓 est solution de l’équation différentielle 𝑧 ″ − α𝑧 = 0.
d. C’est du cours.
(I) Si α = 0, les solutions de cette équation différentielle sont 𝑥 ↦ A𝑥 + B avec (A, B) ∈ ℝ2 .
(II) Si α > 0, les solutions de cette équation différentielle sont 𝑥 ↦ A ch(ω𝑥) + B sh(ω𝑥) avec (A, B) ∈ ℝ2 et ω = √α.
(III) Si α < 0, les solutions de cette équation différentielle sont 𝑥 ↦ A cos(ω𝑥) + B sin(ω𝑥) avec (A, B) ∈ ℝ2 et ω = √−α.
4. Soit 𝑓 une solution non constamment nulle
• Si 𝑓 est du type (I), alors les conditions de la question 2 entraîne A = 0 et B = 1, ce qui est exclu car on a supposé 𝑓 non constante.
• Si 𝑓 est du type (II), alors les conditions de la question 2 entraîne A = 1 et B = 0. Réciproquement toute fonction 𝑔ω ∶ 𝑥 ↦ ch(ω𝑥)
avec ω ∈ ℝ est bien solution de (∗).
• Si 𝑓 est du type (III), alors les conditions de la question 2 entraîne A = 1 et B = 0. Réciproquement toute fonction ℎω ∶ 𝑥 ↦
cos(ω𝑥) avec ω ∈ ℝ est bien solution de (∗).
Les solutions de (∗) sont donc la fonction nulle, les fonctions 𝑔ω et ℎω pour ω ∈ ℝ.
Solution 9

1
1. (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥2 + 𝑦2 est continue sur ℝ2 ⧵ {(0, 0)} et ne s’y annule pas donc (𝑥, 𝑦) ↦ y est également continue. Comme sin
√𝑥2 + 𝑦2
1
est continue sur ℝ, (𝑥, 𝑦) ↦ sin est continue ℝ2 ⧵ {(0, 0)}. Finalement, 𝑓 est continue sur ℝ2 ⧵ {(0, 0)} comme produit de
√𝑥2 + 𝑦2
fonctions continues.
De plus, pour (𝑥, 𝑦) ≠ (0, 0), |𝑓(𝑥, 𝑦)| ≤ |𝑥2 + 𝑦2 | = ‖(𝑥, 𝑦)‖2 . Ainsi lim 𝑓(𝑥, 𝑦) = 0 = 𝑓(0, 0), ce qui prouve que 𝑓 est aussi
(𝑥,𝑦)→(0,0)
continue en (0, 0).
Finalement, 𝑓 est continue sur ℝ2 .

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2. a. Les théorèmes classiques de dérivabilité d’une fonction d’une variable réelle nous donne la dérivabilité des applications partielles
et donc l’existence de dérivées partielles en tout point de ℝ2 ⧵ {(0, 0)}. De plus, pour 𝑥 ≠ 0 :

𝑓(𝑥, 0) − 𝑓(0, 0) 1
= 𝑥 sin ⟶0
𝑥−0 |𝑥| 𝑥→0

donc 𝑓 admet une dérivée partielle par rapport à 𝑥 en (0, 0).


De même, pour 𝑦 ≠ 0 :
𝑓(0, 𝑦) − 𝑓(0, 0) 1
= 𝑦 sin ⟶0
𝑦−0 |𝑦| 𝑦→0
donc 𝑓 admet une dérivée partielle par rapport à 𝑦 en (0, 0).
Finalement, 𝑓 admet des dérivées partielles premières en tout point de ℝ2 .
b. Les théorèmes de dérivation nous donnent pour (𝑥, 𝑦) ≠ (0, 0) :
∂𝑓 1 𝑥 1
(𝑥, 𝑦) = 2𝑥 sin − cos
∂𝑥 √𝑥2 + 𝑦2 √𝑥2 + 𝑦2 √𝑥2 + 𝑦2
∂𝑓 1 𝑦 1
(𝑥, 𝑦) = 2𝑦 sin − cos
∂𝑦 2
√𝑥 + 𝑦 2 2
√𝑥 + 𝑦 2 √𝑥 + 𝑦2
2

On montre comme à la première question que les dérivées partielles sont continues sur ℝ2 ⧵ {(0, 0)}.
∂𝑓 ∂𝑓
Mais et n’admettent pas de limite en (0, 0). En effet, pour 𝑛 ∈ ℕ∗ ,
∂𝑥 ∂𝑦

∂𝑓 1 ∂𝑓 1 2
( , 0) = −1 ( , 0) = ⟶ 0
∂𝑥 √2𝑛π ∂𝑥 π π 𝑛→+∞
√2𝑛π + 2 √2𝑛π + 2

1 1 ∂𝑓
et pourtant ( , 0) et ( , 0) tendent vers (0, 0) lorsque 𝑛 tend vers +∞. Ceci prouve que n’admet pas de limite
√2𝑛π π ∂𝑥
√2𝑛π + 2
∂𝑓 ∂𝑓 ∂𝑓
en (0, 0). De même, n’est pas continue en (0, 0). A fortiori, et ne sont pas continues en (0, 0).
∂𝑦 ∂𝑥 ∂𝑦
c. 𝑓 n’est donc pas de classe 𝒞 1 sur ℝ2 . Elle l’est néanmoins sur ℝ2 ⧵ {(0, 0)}.
Solution 10

1. Les applications π1 ∶ (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥 et π2 ∶ (𝑥, 𝑦) ↦ 𝑥 sont 𝒞 ∞ sur ℝ2 et sin est 𝒞 ∞ sur ℝ donc sin ∘π1 − sin ∘π2 et π1 − π2 sont 𝒞 ∞ sur
ℝ2 . De plus, π1 − π2 ne s’annule pas sur ℝ2 ⧵ Δ donc 𝑓 est 𝒞 ∞ sur ℝ2 ⧵ Δ.
2. Remarquons que pour (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 ⧵ Δ,
𝑥−𝑦 𝑥+𝑦
2 sin ( ) cos ( )
2 2
𝑓(𝑥, 𝑦) =
𝑥−𝑦
sin 𝑡
Donc en posant φ ∶ 𝑡 ∈ ℝ∗ ↦ ,
𝑡
𝑥−𝑦 𝑥+𝑦
) cos (
𝑓(𝑥, 𝑦) = φ ( )
2 2
𝑥−𝑦 𝑥−𝑦 𝑥+𝑦
Soit (𝑎, 𝑎) ∈ Δ. Alors lim = 0 et lim φ = 1 donc lim φ( ) = 1. De plus, on a clairement lim cos ( )=
(𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑎) 2 0 (𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑎) 2 (𝑥,𝑦)→(𝑎,𝑎) 2
cos 𝑎 donc lim 𝑓 = cos(𝑎). L’application 𝑓 est donc prolongeable en une application 𝑓.̃ De plus, pour (𝑎, 𝑎) ∈ Δ, 𝑓(𝑎, ̃ 𝑎) = cos 𝑎.
(𝑎,𝑎)

3. Comme 𝑓 est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ2 ⧵ Δ, 𝑓 ̃ admet des dérivées partielles sur ℝ2 ⧵ Δ. On peut également préciser que

∂𝑓 ̃ cos(𝑥)(𝑥 − 𝑦) − (sin(𝑥) − sin(𝑦)) ∂𝑓 ̃ cos(𝑦)(𝑦 − 𝑥) − (sin(𝑦) − sin(𝑥))


(𝑥, 𝑦) = (𝑥, 𝑦) =
∂𝑥 (𝑥 − 𝑦)2 ∂𝑦 (𝑦 − 𝑥)2

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Soit alors (𝑎, 𝑎) ∈ Δ. Pour ℎ ∈ ℝ∗ ,


̃ + ℎ, 𝑎) − 𝑓(𝑎,
𝑓(𝑎 ̃ 𝑎) sin(𝑎 + ℎ) − sin(𝑎) − ℎ cos(𝑎)
=
ℎ ℎ2
Or d’après la formule de Taylor,
sin(𝑎) 2
sin(𝑎 + ℎ) = sin(𝑎) + ℎ cos(𝑎) − ℎ + 𝑜(ℎ2 )
ℎ→0 2
donc
̃ + ℎ, 𝑎) − 𝑓(𝑎,
𝑓(𝑎 ̃ 𝑎) 1
lim = − sin(𝑎)
ℎ→0 ℎ 2
Ainsi 𝑓 ̃ admet une dérivée partielle selon sa première variable en (𝑎, 𝑎) et

∂𝑓 ̃ 1
(𝑎, 𝑎) = − sin 𝑎
∂𝑥 2
On prouve de la même manière 𝑓 ̃ admet une dérivée partielle selon sa seconde variable en (𝑎, 𝑎) et

∂𝑓 ̃ 1
(𝑎, 𝑎) = − sin 𝑎
∂𝑦 2

Remarque. Pour simplifier, on aurait pu remarquer que 𝑓(𝑥, ̃ 𝑦) = 𝑓(𝑦, ̃ 𝑥) donc si 𝑓 ̃ admet une dérivée partielle suivant sa seconde
variable en (𝑥, 𝑦) elle en admet une selon sa seconde variable en (𝑦, 𝑥) et

∂𝑓 ̃ ∂𝑓 ̃
(𝑥, 𝑦) = (𝑦, 𝑥)
∂𝑥 ∂𝑦

sin 𝑡
4. La fonction φ ∶ 𝑡 ↦ est prolongeable en une fonction continue sur ℝ puisqu’elle est continue sur ℝ∗ et lim φ = 1. Notons encore
𝑡 0
φ ce prolongement. On a alors
̃ 𝑦) = φ ( 𝑥 − 𝑦 ) cos ( 𝑥 + 𝑦 )
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , 𝑓(𝑥,
2 2
φ est clairement de classe 𝒞 1 sur ℝ∗ et
𝑡 cos 𝑡 − sin 𝑡
∀𝑡 ∈ ℝ∗ , φ′ (𝑡) =
𝑡
Or cos 𝑡 = 1 + 𝑜(1) et sin 𝑡 = 𝑡 + 𝑜(𝑡) donc φ (𝑡) =
′ 𝑜(1) i.e. lim φ = 0. On en déduit que φ est de classe 𝒞 1 sur ℝ (et que φ′ (0) = 0).

𝑡→0 𝑡→0 𝑡→0 0
𝑥−𝑦 𝑥−𝑦
Puisque (𝑥, 𝑦) ↦ est clairement de classe 𝒞 1 sur ℝ2 , (𝑥, 𝑦) ↦ φ ( ) est de classe 𝒞 1 sur ℝ2 par composition. De la même
2 2
𝑥+𝑦
manière, (𝑥, 𝑦) ↦ cos ( ) est de classe 𝒞 1 sur ℝ2 donc 𝑓 ̃ l’est également en tant que produit de fonctions de classe 𝒞 1 sur ℝ2 .
2
Remarque. La question précédente était donc inutile. Remarquons qu’on peut également calculer les dérivées partielles de 𝑓 ̃ en (𝑎, 𝑎)
à l’aide de son expression en fonction de φ :

∂𝑓 ̃ 1 1 1
(𝑎, 𝑎) = φ′ (0) cos(𝑎) − φ(0) sin(𝑎) = − sin 𝑎
∂𝑥 2 2 2
∂𝑓 ̃ 1 ′ 1 1
(𝑎, 𝑎) = − φ (0) cos(𝑎) − φ(0) sin(𝑎) = − sin 𝑎
∂𝑦 2 2 2

5. En utilisant le développement en série entière de sin,


+∞
(−1)𝑛 𝑡𝑛
∀𝑡 ∈ ℝ, φ(𝑡) = ∑
𝑛=0
(2𝑛 + 1)!

Ainsi φ est développable en une série entière de rayon de convergence infini. Par conséquent, φ est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ. L’expression

̃ 𝑦) = φ ( 𝑥 − 𝑦 ) cos ( 𝑥 + 𝑦 )
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , 𝑓(𝑥,
2 2

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𝑥+𝑦 𝑥−𝑦
permet alors de montrer que 𝑓 ̃ est de classe 𝒞 ∞ sur ℝ2 . En effet, les applications (𝑥, 𝑦) ↦ et (𝑥, 𝑦) ↦ sont clairement de
2 2
classe 𝒞 sur ℝ tandis que φ et cos sont de classe 𝒞 sur ℝ.
∞ 2 ∞

Remarque. On pouvait également utiliser l’indication de l’énoncé. Remarquons que pour (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 (y compris lorsque 𝑥 = 𝑦)
1
̃ 𝑦) = ∫ cos(𝑡𝑥 + (1 − 𝑡)𝑦) d𝑡
𝑓(𝑥,
0

Pour tout 𝑡 ∈ [0, 1], (𝑥, 𝑦) ↦ cos(𝑡𝑥 + (1 − 𝑡)𝑦) admet des dérivées partielles à tout ordre. Ces dérivées partielles sont de la forme
(𝑥, 𝑦) ↦ (−1)α 𝑡β (1 − 𝑡)γ cos(𝑡𝑥 + (1 − 𝑡)𝑦) ou (𝑥, 𝑦) ↦ (−1)α 𝑡β (1 − 𝑡)γ sin(𝑡𝑥 + (1 − 𝑡)𝑦). De plus,

∀(𝑥, 𝑦, 𝑡) ∈ ℝ2 × [0, 1], ||(−1)α 𝑡β (1 − 𝑡)γ cos(𝑡𝑥 + (1 − 𝑡)𝑦)|| ≤ 1

et
∀(𝑥, 𝑦, 𝑡) ∈ ℝ2 × [0, 1], ||(−1)α 𝑡β (1 − 𝑡)γ sin(𝑡𝑥 + (1 − 𝑡)𝑦)|| ≤ 1
et 𝑡 ↦ 1 est intégrable sur le segment [0, 1]. Donc, en appliquant le théorème de dérivation des intégrales à paramètres successivement
par rapport aux variables 𝑥 et 𝑦, on en déduit que 𝑓 ̃ admet des dérivées partielles à tout ordre.

6. Puisque | sin′ | = | cos | ≤ 1, sin est 1-lipschitzienne sur ℝ donc

∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , | sin(𝑥) − sin(𝑦)| ≤ |𝑥 − 𝑦|

donc
̃ 𝑦)| ≤ 1
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 ⧵ Δ, |𝑓(𝑥,
De plus, pour (𝑎, 𝑎) ∈ Δ, |𝑓(𝑎,
̃ 𝑎)| = | cos(𝑎)| ≤ 1 donc

̃ 𝑦)| ≤ 1
∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 , |𝑓(𝑥,

Par ailleurs, 𝑓(0,


̃ 0) = cos(0) = 1 et 𝑓(π,
̃ π) = cos(π) = −1. Ainsi 𝑓 ̃ admet 1 pour maximum et −1 pour minimum sur ℝ2 .

Optimisation
Solution 11

1. 𝑓 est polynomiale en 𝑥 et 𝑦 : elle admet donc des dérivées partielles premières polynomiales en tout point de ℝ2 . Ces dérivées partielles
sont a fortiori continues sur ℝ2 .
2. Le calcul des dérivées partielles donnent :

∂𝑓 ∂𝑓
(𝑥, 𝑦) = 2𝑥(1 + 𝑦)3 = 3𝑥2 (1 + 𝑦)2 + 4𝑦3
∂𝑥 ∂𝑦

∂𝑓 ∂𝑓
Les points critiques sont les points (𝑥, 𝑦) tels que
(𝑥, 𝑦) = 0 et (𝑥, 𝑦) = 0. La première condition équivaut à 𝑥 = 0 ou 𝑦 = −1.
∂𝑥 ∂𝑦
La deuxième condition montre que 𝑦 ne peut être égal à −1. On a donc 𝑥 = 0 puis 𝑦 = 0. Le seul point critique est (0, 0).
3. On a 𝑓(0, 0) = 0 et pour 𝑦 ≥ −1, 𝑓(𝑥, 𝑦) ≥ 0. Ceci montre que 𝑓 admet bien un minimum local en (0, 0). Mais 𝑓(𝑦, 𝑦) ∼ 𝑦5 donc
𝑦→−∞
lim 𝑓(𝑦, 𝑦) = −∞. 𝑓 prend donc des valeurs strictement négatives et 𝑓 n’admet pas de minimum global en (0, 0) (𝑓 n’admet pas de
𝑦→−∞
minimum global du tout).
Solution 12

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∂𝑓
⎧(𝑥, 𝑦) = 0
∂𝑥
1. Les points critiques de 𝑓 sont les solutions du système ,
⎨ ∂𝑓
(𝑥, 𝑦) = 0
⎩ ∂𝑦

∂𝑓
⎧ (𝑥, 𝑦) = 0
∂𝑥
⎨ ∂𝑓
(𝑥, 𝑦) = 0
⎩ ∂𝑦
3𝑥2 − 3𝑦 = 0
⟺ { 2
3𝑦 − 3𝑥 = 0
𝑦 = 𝑥2
⟺ {
𝑥 = 𝑦2
𝑦 = 𝑥2
⟺ {
𝑥 = 𝑥4
𝑦=0 𝑦=1
⟺ { ou {
𝑥=0 𝑥=1

Les points critiques de 𝑓 sont donc (0, 0) et (1, 1).


2. Soit ε > 0. Alors 𝑓(ε, 0) = ε3 > 0 et 𝑓(−ε, 0) = −ε3 < 0. Comme (ε, 0) et (−ε, 0) sont arbitrairement proches de (0, 0), 𝑓 prend des
valeus strictement positives et strictement négatives dans tout voisinage de (0, 0). Ainsi 𝑓 n’admet pas d’extremum local en (0, 0).
3. Dans un premier temps,
∀(𝑢, 𝑣) ∈ ℝ2 , 𝑔(𝑢, 𝑣) = 3𝑢2 + 3𝑣2 − 3𝑢𝑣 + 𝑢3 + 𝑣3
puis
1 𝑟
∀(𝑟, θ) ∈ ℝ+ × ℝ, 𝑔(𝑟 cos θ, 𝑟 sin θ) = 3𝑟2 − 3𝑟2 cos θ sin θ + 𝑟3 (cos3 θ + sin3 θ) = 3𝑟2 (1 − sin(2θ) + (cos3 θ + sin3 θ))
2 3

4. Soit (𝑟, θ) ∈ ℝ+ × ℝ. Comme sin et cos sont à valeurs dans [−1, 1], on a d’une part
1 1
1− sin(2θ) ≥
2 2
et d’autre part
1 2
(cos3 θ + sin3 θ) ≥ − ≥ −2
3 3
Comme 𝑟 ≥ 0, on obtient
1 𝑟 1
1− sin(2θ) + (cos3 θ + sin3 θ) ≥ − 2𝑟
2 3 2
puis
1
𝑔(𝑟 cos θ, 𝑟 sin θ) ≥ 3𝑟2 ( − 2𝑟)
2
1 1
Notamment pour 𝑟 ≤ , 𝑔(𝑟 cos θ, 𝑟 sin θ) ≥ 0. On en déduit que pour tout (𝑥, 𝑦) dans le disque de centre (1, 1) et de rayon (pour la
4 4
norme euclidienne), 𝑓(𝑥, 𝑦) ≥ 𝑓(1, 1). Autrement dit, 𝑓 admet un minimum local en (1, 1).
5. Remarquons que 𝑓(𝑥, 𝑥) = 2𝑥3 − 3𝑥2 . Notamment, lim 𝑓(𝑥, 𝑥) = −∞ et lim 𝑓(𝑥, 𝑥) = +∞. La fonction 𝑓 ne possède pas de
𝑥→−∞ 𝑥→+∞
minimum global puisqu’elle n’est même pas minorée et elle ne possède pas non plus de maximum global puisqu’elle n’est pas majorée.

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