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Chapitre II Matériaux Magnétiques

II.7 Classification des Matériaux d’un point de vue magnétique

Tous les milieux ont des propriétés magnétiques : mis en présence d’un champ magnétique ⃗ ils sont
le siège d’une induction ⃗ telle que ⃗= ⃗.

Le vecteur J⃗= ⃗ donc J⃗ // ⃗. La classification des matériaux s’effectue d’après cette relation.

a) Diamagnétisme
Les matériaux diamagnétiques sont caractérisés par une susceptibilité magnétique relative
négative et de faible valeur. C’est le cas de la grande majorité des matériaux :
Exemple : Cu -1.08e-6 Si -1.2e-6

Paramagnétisme
Les matériaux dits paramagnétiques sont
caractérisés par une susceptibilité magnétique
relative positive et de faible valeur
Exemple: Al 7.7e-6 Pt 1.2e-5 Air 3.8e-7
O22e-5
b) Ferromagnétisme
Les matériaux ferromagnétiques sont caractérisés
par une susceptibilité magnétique relative
extrêmement grande et variant avec H. Peu de
matériaux sont ferromagnétiques et ils jouent un rôle très important en ELT.
Exemple : Fe, Ni, Co, Fe3O4(magnétite), certains alliages (aciers ferro-Nickel).

c) Anti-ferromagnétisme
Dans ces milieux, chaque électron a un MMA non nul, mais les forces interatomiques font de
sorte que 2 électrons adjacents ont des moments résultants orientés de façon anti-parallèle
et le moment total par unité de volume est nul. Ces corps ne produisent pas de champ
magnétique et en présence de champ externe, ils sont peu affecté exemple : MnO2 ,ClO, Cr

d) Ferri-magnétisme
Dans ces milieux deux électrons adjacents ont des MMA résultants non nul orientés d’une
façon antiparallèle mais dont les modules sont différents. Ces milieux créent des champs
magnétiques dus au champ rémanent et en présence d’un champ externe ses MMA tendent à
se réorienter mais pas aussi facilement que pour les corps ferromagnétique.
Exemples : Ferrites (XFe2O4 X métal bivalent tel que Co Ni Cu Zn).

Mat. Anti-ferromagnétique Mat. Ferrimagnétique

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Chapitre II Matériaux Magnétiques

II.8 Domaines magnétiques

Une interprétation des propriétés magnétiques des matériaux est donnée par la théorie des
domaines. Selon cette théorie, un matériau serait constitué par un assemblage de petits domaines
(quelque dixième de m) à l’intérieur desquels tous les moments magnétiques auraient la même
direction fig.(II.1).

Ces domaines sont aussi connus sous le nom de domaines de Weiss et sont séparés par des parois
dites parois de Bloch ayant une certaine épaisseur de l’ordre du 1/10 du m. Ces parois ont la
possibilité de se déplacer voir même de s’éliminer.

Domaines
de Weiss

Parois de
Bloch

Fig.(II.1) Structure en domaines

II.9 La courbe de première aimantation

a) Processus de polarisation ou d’aimantation

Soit un bloc de fer pur sans défaut. Sa structure est cristalline. Les domaines peuvent se présenter
selon la figure (a) ci-dessous. En présence d’un champ magnétique horizontal (b), les domaines 1 et 4
dont l’aimantation est dans la direction et le sens du champ externe vont augmenter de volume au
détriment des domaines 2,3 et 5. Une autre augmentation de H, conduit à une plus grande
modification de volume des différents domaines (c), ce processus continu jusqu’à ce que finalement
un seul domaine orienté selon H subsistera (d).

(d)

Dans cette structure sans défaut, le déplacement des parois est parfaitement libre. En supprimant H,
on retrouve l’état initial. Le processus de polarisation est dit réversible.

b) Courbe de première aimantation

En réalité les matériaux ferromagnétiques utilisés en électrotechnique, ne sont pas constitué de Fe


pur. Ils renferment un petit pourcentage de Silicium (Si) d’une part, et d’autre part, la structure va
contenir des défauts : dû à la présence des impuretés. Les parois de Bloch ne seront plus
parfaitement libres et le processus de polarisation ne sera plus réversible. Le tableau II.1 présente le

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Chapitre II Matériaux Magnétiques

processus de magnétisation d’un échantillon renfermant des défauts (impureté, des vides…)
représentés par des points noirs.

La courbe finale représentée B=f(H), ou B(H) ou B-H est appelée la courbe de première aimantation
de l’échantillon.

Tableau II.1 Processus de polarisation – cas d’un échantillon avec défaut [1]

II.10 Cycle d’hystéresis

Reprenant l’échantillon à partir duquel nous avons mis en évidence la courbe de première
aimantation correspondant à la courbe OM numéroté (1). Arrivée au point M(Hm , Bm), on décide de
réduire progressivement H. On constate que la courbe ne passe pas par le chemin précédant (OM)
mais elle passe au dessus (courbe MN) c.-à-d. pour un même H, le B est plus élevé cette fois. On dit

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Chapitre II Matériaux Magnétiques

que le matériau garde une certaine aimantation du fait que le processus n’est pas réversible. Ce
phénomène est appelé hystérésis et le cycle obtenu en variant H de (Hm, 0, –Hm,0, Hm) correspond
au cycle d’hystérésis courbe (2).

Le cycle d’hystérésis d’un matériau ferromagnétique est caractérisé principalement par deux points :

Le point N (0, Br) correspondant à induction rémanente et le pont P(Hc,0) correspondant au champ
coercitif.

Fig(II.2) Cycle d’hystérésis Fig(II.3) r=f(H)

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