Ps41-2

• Psaume 41-42 : "Mon âme a soif de Dieu"
Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m'avancer, paraître face à Dieu ?
Je n'ai d'autre pain que mes larmes, le jour, la nuit, moi qui chaque jour entends dire : « Où est-
il ton Dieu ? »
Je me souviens, et mon âme déborde : en ce temps-là, je franchissais les portails ! Je conduisais
vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce.
Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai
grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !
Si mon âme se désole, je me souviens de toi, depuis les terres du Jourdain et de l'Hermon,
depuis mon humble montagne.
L'abîme appelant l'abîme à la voix de tes cataractes, la masse de tes flots et de tes vagues a
passé sur moi.
Au long du jour, le Seigneur m'envoie son amour ; et la nuit, son chant est avec moi, prière au
Dieu de ma vie.
Je dirai à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m'oublies-tu ? Pourquoi vais-je assombri, pressé par
l'ennemi ? »
Outragé par mes adversaires, je suis meurtri jusqu'aux os, moi qui chaque jour entends dire : «
Où est-il ton Dieu ? »
Rends-moi justice, ô mon Dieu, défends ma cause contre un peuple sans foi ; de l'homme qui
ruse et trahit, libère-moi.
C'est toi, Dieu, ma forteresse : pourquoi me rejeter ? Pourquoi vais-je assombri, pressé par
l'ennemi ?
Envoie ta lumière et ta vérité : qu'elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu'en ta demeure.
J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma
harpe, Dieu, mon Dieu !
© Notre Dame du Web – Tous droits réservés – Octobre 2018 p. 1/3

Lire le psaume
Je lis le psaume lentement, en répétant les versets qui me touchent.
Après une première lecture, y a-t-il des mots, des phrases qui résonnent en moi ?
Soif de Dieu
Le psalmiste dit sa soif intense de Dieu. « Mon âme te cherche, mon âme a soif de toi. »
S'il a soif à ce point, c'est que pour lui Dieu a un nom personnel : « Toi, mon Dieu ; Dieu
vivant ; mon sauveur et mon Dieu, Dieu d’amour ; Dieu de ma vie ; Dieu, mon rocher ; ma
forteresse ; toute ma joie ».
Ces noms témoignent d’une expérience vécue : le psalmiste a soif de ce Dieu avec qui il est
entré en relation.
Je répète ces noms que le psalmiste donne à Dieu. Ont-ils du sens pour moi ? Quels noms
voudrais-je garder ? Lesquels voudrais-je ajouter ?
Un manque
Le psalmiste vit un temps d'épreuve : l'Exil à Babylone. Le chemin vers la Maison de Dieu, le
Temple de Jérusalem, est barré. Les ennemis se moquent de lui : "où est-il ton Dieu ?"
Le psalmiste a perdu la joie. « Pourquoi vais-je assombri, pressé par l’ennemi ? »
Dieu lui-même paraît absent : « je dirai à Dieu, mon rocher : pourquoi m’oublies-tu ? »…
Pourtant le psalmiste affirme trois fois que son Dieu sauve. De plus, il reconnaît la présence de
Dieu auprès de lui jour et nuit : " Au long du jour, le Seigneur m'envoie son amour ; et la nuit,
son chant est avec moi, prière au Dieu de ma vie."
Dans les temps d'épreuve, qu'est-ce qui me fait tenir dans l'espérance ? Est-ce que je reconnais
des traces, mêmes ténues, de la présence de Dieu auprès de moi ?

Trois attitudes
Dans la peine qui l'accable, le psalmiste développe trois attitudes :

• Il fait mémoire du passé:
- des temps heureux où il conduisait les gens en fête au Temple de Dieu durant des
pèlerinages : « je conduisais vers la maison de Dieu la multitude en fête ».
- de Dieu lui-même : « je me souviens de toi ».
• Il reconnaît aujourd’hui la présence de Dieu à ses côtés : « au long du jour, le Seigneur
m’envoie son amour. »
• Il espère dans l’avenir : « de nouveau je rendrai grâce. »
A quels regards sur le passé, sur le présent, sur l'avenir ce psaume m'invite-t-il ?
Dialogue
Le psalmiste, dans sa peine, prend du recul sur sa propre vie. Il en est comme spectateur, disant
simplement ce qui est, sans juger : « mon âme a soif de Dieu… je suis meurtri jusqu’aux os…».
En même temps, il dialogue :
• Avec son âme : « pourquoi te désoler, ô mon âme… ? »
• Avec Dieu : « si mon âme se désole, je me souviens de toi... Envoie ta lumière et ta
vérité, qu'elles guident mes pas... »
Et moi, quelles paroles voudrais-je dire à « mon âme » quand je suis dans la peine ? Quels mots
d’espérance, quels désirs ?
Et à Dieu ?
Pour terminer
Je choisis dans le psaume l'un ou l'autre verset, l'une ou l'autre parole que je répéterai de
temps en temps ces jours-ci. Je les écris sur un carnet, sur une feuille, pour en faire mémoire.
Je termine en dialoguant avec Dieu, avec les mots du psaume ou avec les miens propres. Je
confie à Dieu mes frères et sœurs chrétiens, éprouvés dans leur foi.

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Dans la peine qui l'accable, le psalmiste développe trois attitudes :

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