Chapitre5 Chimie 2
Chapitre5 Chimie 2
Chapitre5 Chimie 2
«Au zéro absolu (0K) l’entropie des corps purs (parfaitement cristallisés) est nulle».
Ce principe également appelé « hypothèse de Nernst » affirme qu’au 0 K, tout corps
pur se trouve à l'état solide sous la forme d'un cristal parfaitement ordonné.
Le troisième principe permet d’attribuer une entropie absolue à tout corps pur porté à la
température T (calculée à partir de SOK comme origine) : L’entropie absolue d’un corps pur à
la température T est la variation de son entropie entre zéro Kelvin et la température T
ST=∆S= ST−S0K
A l’état standard, l’entropie molaire absolue est notée S°T. Les tables thermodynamiques
fournissent les valeurs d'entropie des corps purs à l'état standard, à T = 298 K (S°298). Ces
valeurs sont appelées entropies molaires standard.
Exemples de S°298
S°298(J.K-1.mol-1)
Graphite (s) 5.7
Diamant (s) 2.4
Hg(L) 76. O
CH4(g) 186.3
CO2(g) 213.7
On peut facilement remarquer que l’entropie croit en passant de l’état solide, le plus ordonné,
à l’état liquide, puis augmente encore en passant à l’état gazeux, le moins ordonné.
Calcul de S°298
298 298
°
𝑑𝑄𝑟é𝑣 𝐶𝑝 𝑑𝑇
𝑆298 =∫ =∫
0 𝑇 0 𝑇
b) Pour un corps pur liquide
𝑇𝑓𝑢𝑠 298
°
𝐶𝑝 (𝑠)𝑑𝑇 ∆𝐻𝑓𝑢𝑠 𝐶𝑝 (𝑙 )𝑑𝑇
𝑆298 =∫ + +∫
0 𝑇 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑇
1- ΔSvap
2- ΔS du gaz de Tvap à 298K
aA + bB cC + dD
La variation d’entropie de cette réaction est définie comme la différence entre la somme des
entropies absolues des produits et la somme des entropies absolues des réactifs dans les
conditions de température et de pression de la réaction, en prenant en considération les
coefficients stœchiométriques des produits et des réactifs.
𝑛 𝑛
2
Cours de Chimie 2 Chap (V) Troisième principe et entropie absolue
Exemple
Données :
° ° °
𝑆𝑆𝑂2(𝑔) = 248.5 J. K −1 . mol−1 , 𝑆𝑃𝑏(𝑠) = 64.9 J. K −1 . mol−1 , 𝑆𝑃𝑏𝑂(𝑠) = 67.4 J. K −1 . mol−1 ,
°
𝑆𝑆(𝑠) = 31.9 J. K −1 . mol−1
° ° ° °
∆𝑺°𝑹 = (1 × 𝑆𝑆𝑂2(𝑔) + 2 × 𝑆𝑃𝑏(𝑠) ) − (2 × 𝑆𝑃𝑏𝑂(𝑠) + 𝑆𝑆(𝑠) ) = 211,6 J. K −1
Pour le calcul de La variation de ∆SR avec la température, on utilise les mêmes lois (Hess,
Kirchhoff) appliquées pour le calcul des enthalpies de réactions.
𝑻𝟐
𝒅𝑻
∆𝑺𝑻𝟐 = ∆𝑺𝑻𝟏 + ∫ ∆𝒏𝑪𝒑
𝑻𝟏 𝑻
Remarque : Cette relation est applicable uniquement dans le cas où il n’y a pas changement
de l’état physique des réactifs et produits. Dans le cas d’un changement de phase, il faut tenir
compte de l’entropie de changement.