2022-CentresEtrangers1-J1-Exo1-Sujet-LunetteThermo-10pts
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Un astronome amateur vient d’acquérir une lunette astronomique avec Calotte polaire
l’intention d’observer la calotte polaire Nord de la planète Mars.
Cette lunette est dotée d’un objectif de distance focale 910 mm et d’un oculaire
de distance focale 20 mm.
La lunette astronomique étudiée est afocale. Elle est modélisée sur un banc optique par deux
lentilles minces convergentes L1 et L2 (voir figure en ANNEXE page 15/15 à rendre avec la copie)
placées de telle sorte que le foyer image F’1 de la lentille L1 coïncide avec le foyer objet F2 de la
lentille L2.
On cherche à former l’image à travers la lunette d’un objet 𝐴∞ 𝐵∞ situé « à l’infini ». Le point 𝐴∞ est
sur l’axe optique, le point 𝐵∞ est hors axe optique.
Les rayons issus de 𝐴∞ arrivent sur la lunette parallèlement à l’axe optique.
Les rayons issus de 𝐵∞ arrivent sur la lunette parallèles entre eux, avec une inclinaison 𝛼
par rapport à l’axe optique.
L’angle 𝛼 est l’angle sous lequel est vu l’objet 𝐴∞ 𝐵∞ à l’œil nu. L’angle 𝛼 est donc l’angle entre les
rayons issus de 𝐴∞ et les rayons issus de 𝐵∞ . On note 𝛼′ l’angle sous lequel on voit l’image 𝐴’𝐵’ de
l’objet 𝐴∞ 𝐵∞ à travers la lunette.
Données :
Pouvoir séparateur de l’œil humain : pour pouvoir distinguer deux points 𝐴 et 𝐵, l’angle 𝜃
sous lequel un œil humain les observe doit être supérieur à l’angle 𝜃0 = 2,7 × 10−4 rad (voir
figure ci-dessous).
𝐵
𝜃 Oeil
𝐴
Une lunette est dite « afocale » si elle forme une image à l’infini d’un objet situé à l’infini.
L’unité astronomique (UA) est une unité de distance qui correspond à la distance moyenne
Soleil-Terre. 1 UA = 150 millions de km soit 1,50x1011m.
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La lunette modélisée
1. Compléter les cadres 1 et 2 sur le schéma, en ANNEXE page 15/15 à rendre avec la copie,
en indiquant les noms spécifiques donnés aux lentilles L1 et L2.
2. Sur le schéma, en ANNEXE page 15/15 à rendre avec la copie, représenter le faisceau
émergent issu du point 𝐴∞ délimité par les rayons 1 et 2 et traversant la lunette.
3. Sur le schéma, en ANNEXE page 15/15 à rendre avec la copie, représenter de même le
faisceau émergent issu du point 𝐵∞ délimité par les rayons 3 et 4 et traversant la lunette.
4. Sur le schéma, en ANNEXE page 15/15 à rendre avec la copie, faire apparaître l’angle 𝛼′
sous lequel est vue l’image de l’objet à l’infini à travers la lunette ainsi que l’image
intermédiaire 𝐴1 𝐵1 (c’est-à-dire l’image de 𝐴∞ 𝐵∞ à travers la lentille L1).
où 𝑓1′ est la distance focale de la lentille L1 et 𝑓2′ est la distance focale de la lentille L2. On
utilisera l’approximation des petits angles pour les angles 𝛼 et 𝛼’.
On note 𝛼min la valeur minimale que doit avoir l’angle 𝛼 pour que l’objet soit observable par un œil
humain à l’aide de cette lunette.
8. Déterminer l’expression de 𝛼min en fonction 𝑓1′ , 𝑓2′ et 𝜃0 . Vérifier que, pour la lunette de
l’astronome amateur, 𝛼min = 5,9 × 10−6 rad.
𝑑 α Observateur
𝐷
La distance Terre-Mars n’est pas constante. Elle varie au cours du temps entre 0,5 et 2,5 unités
astronomiques (UA).
10. Compte tenu de la valeur de 𝐷 trouvée à la question 9, préciser si l’astronome amateur pourra
finalement observer la calotte polaire Nord de Mars avec sa lunette.
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Partie B - Mise en température avant observation
Lors d’une observation astronomique, l’un des problèmes auxquels sont confrontés les astronomes
est la turbulence de l’air. Elle apparaît lorsque l’air n’est plus un milieu homogène. La lumière ne se
propage alors plus tout-à-fait en ligne droite et l’image de ce que l’on observe est déformée. La
turbulence peut avoir plusieurs origines. L’une d’elles est la turbulence instrumentale, qui se produit
lorsque l’instrument d’optique utilisé et l’air environnant ne sont pas à la même température. Il est
ainsi conseillé de mettre l’instrument « en température », c'est-à-dire de le sortir suffisamment à
l’avance sur le site d’observation afin que sa température s’écarte de moins de 1°C de la température
de l’air extérieur.
L’astronome cherche à savoir si une durée de deux heures pour la mise en température de son
instrument est suffisante pour limiter la turbulence instrumentale.
Pour cela, à l’instant t = 0, il met la lunette
en contact avec l’air extérieur et mesure sa
température pendant 20 minutes à
intervalles de temps réguliers. Les résultats
sont représentés sur le graphique ci-contre.
Loi de Newton
Le flux thermique Ф entre un système à la température θ et un thermostat à la température
θe est proportionnel à la différence de température (θe – θ).
Ф : flux thermique (W)
h : coefficient d’échange thermique (W·m-2·°C-1)
𝛷 = ℎ 𝑆 (𝜃𝑒 − 𝜃) S : aire de la surface d’échange entre le corps et le
thermostat (m2)
θ : température du corps (°C)
θe : température du thermostat (°C)
Cette loi modélise correctement les échanges dominés principalement par la convection.
Données :
Température initiale de la lunette : 𝜃0 = 19,5 °C à la date t = 0.
Température extérieure, supposée constante : 𝜃𝑒 = 9,0 °C.
Lorsque un système incompressible au repos subit une variation de température ∆𝜃, sa
variation d’énergie interne est donnée par la relation Δ𝑈 = 𝐶 𝛥𝜃 (𝐶 étant sa capacité
thermique).
Rappel mathématique : lim 𝑒 −𝑥 = 0
𝑥→+∞
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Modélisation théorique
Le système étudié est la lunette astronomique. Il est en contact avec l’air extérieur qui joue le rôle
de thermostat.
On considère qu’à chaque instant de date 𝑡 les différents constituants de la lunette sont à la même
température 𝜃(𝑡).
La modélisation utilisée s’appuie sur la loi de Newton (Cf. encadré ci-dessus).
11. Indiquer le sens du transfert thermique qui a lieu au cours du refroidissement de la lunette.
12. Enoncer le premier principe de la thermodynamique.
13. Montrer que la variation de la température Δ𝜃 de la lunette sur une petite durée ∆𝑡 vérifie la
relation :
𝐶 Δ𝜃 = ℎ 𝑆 (𝜃𝑒 − 𝜃)Δ𝑡 (1)
C étant la capacité thermique de la lunette.
15. Indiquer la valeur que devrait avoir la température de la lunette à l’issue du refroidissement.
En déduire la valeur de la constante 𝐵.
Simulation
17. Discuter qualitativement l’accord du modèle théorique avec les résultats expérimentaux.
18. En utilisant le résultat de l’optimisation, vérifier que la lunette peut être considérée comme
« à température » à la date t = 2,0 h
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ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE
Exercice I - Partie A
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