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Problème 5 Utilisation des matrices compagnons฀

Notations et définitions
• Dans tout le problème, 𝕂 désigne ℝ ou ℂ et 𝑛 est un entier naturel.

• Si 𝑢 est un endomorphisme d’un 𝕂-espace vectoriel E, on note 𝑢0 = IdE et ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 ∘ 𝑢.

• On note 𝕂𝑛 [X] la 𝕂-algèbre des polynômes de degré inférieur ou égal à 𝑛, ℳ𝑛 (𝕂) la 𝕂-algèbre des
matrices carrées de taille 𝑛 à coefficients dans 𝕂 de matrice unité I𝑛 et GL𝑛 (𝕂) le groupe des matrices
inversibles de ℳ𝑛 (𝕂) ; les éléments de ℳ𝑛 (𝕂) sont notés M = (𝑚𝑖,𝑗 ).

• Pour une matrice A de ℳ𝑛 (𝕂), on note A⊤ la transposée de la matrice A, rg(A) son rang, χA = det(XI𝑛 −A)
son polynôme caractéristique et Sp(A) l’ensemble de ses valeurs propres.

• Si P = X𝑛 + 𝑎𝑛−1 X𝑛−1 + ⋯ + 𝑎1 X + 𝑎0 est un polynôme unitaire de 𝕂𝑛 [X] on lui associe la matrice

⎛ 0 0 ⋯ ⋯ 0 −𝑎0 ⎞
compagnon

⎜1 0 ⋱ . 0 −𝑎1 ⎟
⎜ ⎟
0 1 0 ⋱ ⋮ −𝑎2
CP = ⎜ ⎟ ∈ ℳ𝑛 (𝕂)
⎜0 ⋱ ⋱ ⋱ 0 ⋮ ⎟
⎜⋮ ⋱ 0 1 0 −𝑎𝑛−2 ⎟
⎜ ⎟
⎝0 ⋯ 0 0 1 −𝑎𝑛−1 ⎠
(c’est-à-dire la matrice CP = (𝑐𝑖,𝑗 ) est définie par 𝑐𝑖,𝑗 = 1 pour 𝑖 − 𝑗 = 1, 𝑐𝑖,𝑛 = −𝑎𝑖−1 et 𝑐𝑖,𝑗 = 0 dans les
autres cas).

Les parties II, III et IV utilisent les résultats de la partie I et sont indépendantes entre elles.

I Propriétés générales
Dans cette partie on considère le polynôme P = X𝑛 + 𝑎𝑛−1 X𝑛−1 + ⋯ + 𝑎1 X + 𝑎0 de 𝕂𝑛 [X] et CP sa matrice
compagnon associée.

1 Montrer que CP est inversible si et seulement si P(0) ≠ 0.

2 Montrer que χC𝑝 = P.

http://lgarcin.github.io 1
© Laurent Garcin MP Dumont d’Urville

3 Soit Q un polynôme de 𝕂𝑛 [X], déterminer une condition nécessaire et suffisante pour qu’il existe une matrice
A de ℳ𝑛 (𝕂) telle que χA = Q.

P la transposée de la matrice CP .
4 On note C⊤
Justifier la proposition : Sp(CP ) = Sp(C⊤
P ).
Soit λ élément de Sp(CP ), déterminer le sous-espace propre de C⊤ P associé à λ.
4.a

Montrer que CP est diagonalisable si et seulement si P est scindé sur 𝕂 et a toutes ses racines simples.
4.b

On suppose que P admet 𝑛 racines λ1 , λ2 , …, λ𝑛 deux à deux distinctes, montrer que C⊤


4.c
P est diagona-
| 1 1 ⋯ ⋯ 1 |
4.d

| |
| λ λ ⋯ ⋯ λ |
| 1 2 𝑛 |
lisable et en déduire que le déterminant de Vandermonde || λ21 λ22 ⋯ ⋯ λ2𝑛 || est non nul.
| |
| ⋮ ⋮ ⋮ |
| 𝑛−1 𝑛−1 |
| λ1 λ2 ⋯ ⋯ λ𝑛−1 𝑛 |

5 Exemples :
5.a Déterminer une matrice A (dont on précisera la taille 𝑛) vérifiant :
A2002 = A2001 + A2000 + 1999I𝑛
5.b Soient E un 𝕂-espace vectoriel de dimension 𝑛 et 𝑓 un endomorphisme de E vérifiant : 𝑓𝑛−1 ≠ 0 et
𝑓𝑛 = 0. Montrer que l’on peut trouver une base de E dans laquelle la matrice de 𝑓 est une matrice
compagnon que l’on déterminera.

II Localisation des racines d’un polynôme


Soit A = (𝑎𝑖,𝑗 ) une matrice de ℳ𝑛 (ℂ), on pose pour tout entier 𝑖 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ :
𝑛
𝑟𝑖 = ∑ |𝑎𝑖,𝑗 | et D𝑖 = {𝑧 ∈ ℂ, |𝑧| ≤ 𝑟𝑖 }
𝑗=1

⎛ 𝑥1 ⎞
⎜ 𝑥2 ⎟
Pour X = ⎜ ⎟ ∈ ℳ𝑛,1 (ℂ), on note ‖X‖∞ = max |𝑥𝑖 |.
⎜ ⋮ ⎟ 1≤𝑖≤𝑛
⎜ ⎟
⎝ 𝑥𝑛 ⎠

⎛ 𝑥1 ⎞
⎜ 𝑥2 ⎟
6 Soit λ ∈ Sp(A) et X = ⎜ ⎟ un vecteur propre associé à λ.
⎜ ⋮ ⎟
⎜ ⎟
⎝ 𝑥𝑛 ⎠
Montrer que pour tout entier 𝑖 ∈ ⟦1, 𝑛⟧ : |λ𝑥𝑖 | ≤ 𝑟𝑖 ‖X|∞ .
𝑛
7 Démontrer que Sp(A) ⊂ D𝑖 .

𝑖=1

8 Soit P = X𝑛 + 𝑎𝑛−1 X𝑛−1 + ⋯ + 𝑎1 X + 𝑎0 un polynôme de ℂ[X]. Etablir que toutes les racines de P sont
dans le disque fermé de centre 0 et de rayon R = max{|𝑎0 |, 1 + |𝑎1 |, 1 + |𝑎2 |, … , 1 + |𝑎𝑛−1 |}.

Soit 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 quatre entiers naturels distincts et non nuls, montrer que l’équation d’inconnue 𝑛 :
9 Application :

𝑛𝑎 + 𝑛 𝑏 = 𝑛 𝑐 + 𝑛 𝑑
n’admet pas de solution sur ℕ ⧵ {0, 1}.

http://lgarcin.github.io 2
© Laurent Garcin MP Dumont d’Urville

III Suites récurrentes linéaires


On note E = ℂℕ l’espace vectoriel des suites de complexes et si 𝑢 est une suite de E, on écrira 𝑢(𝑛) à la
place de 𝑢𝑛 pour désigner l’image de 𝑛 par 𝑢.
On considère le polynôme P = X𝑝 +𝑎𝑝−1 X𝑝−1 +⋯+𝑎0 de ℂ[X] avec 𝑎0 ≠ 0 et on lui associe le sous-espace
vectoriel F de E formé des éléments 𝑢 vérifiant la relation :

∀𝑛 ∈ ℕ ∶ 𝑢(𝑛 + 𝑝) = −𝑎𝑝−1 𝑢(𝑛 + 𝑝 − 1) − ⋯ − 𝑎0 𝑢(𝑛)

10 Montrer que si λ est racine de P alors la suite 𝑛 ↦ λ𝑛 est élément de F.

11 Soit φ l’application de F vers ℂ𝑝 définie par : 𝑢 ↦ (𝑢(0), 𝑢(1), … , 𝑢(𝑝 − 1)). Montrer que φ est un isomor-
phisme d’espaces vectoriels. Quelle est la dimension de F ?

12 Pour tout entier 𝑖 ∈ ⟦0, 𝑝 − 1⟧, on définit les élements 𝑒𝑖 de F par :

1 si 𝑗 = 𝑖
∀𝑗 ∈ ⟦0, 𝑝 − 1⟧ , 𝑒𝑖 (𝑗) = {
0 si 𝑗 ≠ 𝑖

12.a Déterminer 𝑒𝑖 (𝑝) pour 𝑖 ∈ ⟦0, 𝑝 − 1⟧.


12.b Montrer que le système de vecteurs (𝑒0 , 𝑒1 , … , 𝑒𝑝−1 ) est une base de F.
𝑝−1
12.c Soit 𝑢 un élément de F, établir que 𝑢 = ∑ 𝑢(𝑖)𝑒𝑖 .
𝑖=0

13 Si 𝑢 est un élément de E, on définit l’élément 𝑓(𝑢) de E par : 𝑓(𝑢) ∶ 𝑛 ↦ 𝑢(𝑛 + 1).


Montrer que l’application 𝑓 ainsi définie est un endomorphisme de E et que F est stable par 𝑓.

14 Si 𝑔 est l’endomorphisme de F induit par 𝑓, montrer que la matrice de 𝑔 dans la base (𝑒0 , 𝑒1 , … , 𝑒𝑝−1 ) est
C⊤
P.

15 On suppose que P admet 𝑝 racines non nulles et deux à deux distinctes : λ0 , λ1 , …, λ𝑝−1 .

15.a Déterminer une base de F formée de vecteurs propres de 𝑔.


15.b En déduire que, si 𝑢 est élément de F, il existe des constantes complexes 𝑘0 , 𝑘1 , …, 𝑘𝑝−1 telles que :

∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢(𝑛) = 𝑘0 λ𝑛0 + 𝑘1 λ𝑛1 + ⋯ + 𝑘𝑝−1 λ𝑛𝑝−1

16 Exemple : (On revient à la notation usuelle 𝑢𝑛 )


Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 trois réels distincts. Déterminer une base de l’espace vectoriel des suites définies par 𝑢0 , 𝑢1
et 𝑢2 et par la relation de récurrence valable pour tout 𝑛 ∈ ℕ :

𝑢𝑛+3 = (𝑎 + 𝑏 + 𝑐)𝑢𝑛+2 − (𝑎𝑏 + 𝑎𝑐 + 𝑏𝑐)𝑢𝑛+1 + 𝑎𝑏𝑐

IV Matrices vérifiant rg(U − V) = 1


Dans cette partie, pour une matrice A, on notera CA la matrice compagnon du polynôme χA .

17 Une matrice A est-elle nécessairement semblable à la matrice compagnon CA ?

Pour tout couple (U, V) de matrices de GL𝑛 (𝕂), on considère les deux propositions suivantes, que l’on
identifie chacune par un symbole :

(*) : rg (U − V) = 1

(**) : Il existe une matrice inversible P telle que U = P−1 CU P et V = P−1 CV P.

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18 Montrer qu’un couple (U, V) de matrices distinctes de GL𝑛 (𝕂) vérifiant (**) vérifie (*).

19 Déterminer un couple (U, V) de matrices de GL2 (𝕂) (𝑛 = 2) vérifiant (*) mais ne vérifiant pas (**) et
déterminer le plus grand commun diviseur des polynômes χU et χV .

Dans la suite de cette partie, (U, V) est un couple de matrices de GL𝑛 (𝕂) vérifiant (*) et tel que χU et χV

Soit E un 𝕂-espace vectoriel de dimension 𝑛 et de base B. On désigne par 𝑢 et 𝑣 les automorphismes de E


sont deux polynômes premiers entre eux.

tels que U (respectivement V) soit la matrice de 𝑢 (respectivement 𝑣) dans la base B.


Enfin on pose H = Ker (𝑢 − 𝑣).

20 Montrer que H est un hyperplan vectoriel de E.

21 Soit F un sous-espace vectoriel non nul de E stable par 𝑢 et par 𝑣 c’est-à-dire :

𝑢(F) ⊂ F et 𝑣(F) ⊂ F

On notera 𝑢F (respectivement 𝑣F ) l’endomorphisme induit par 𝑢 (respectivement 𝑣) sur F.


On rappelle que χᵆF divise χᵆ .

21.a Montrer que F n’est pas inclus dans H.


21.b On suppose que F ≠ E. Montrer que F + H = E puis que l’on peut compléter une base BF de F par
des vecteurs de H pour obtenir une base B′ de E. En utilisant les matrices de 𝑢 et 𝑣 dans la base B′ ,
montrer que l’on aboutit à une contradiction.
21.c Quels sont les seuls sous-espaces stables à la fois par 𝑢 et par 𝑣 ?

22 Pour 𝑗 ∈ ℕ, on note G𝑗 = {𝑥 ∈ E, 𝑢𝑗 (𝑥) ∈ H}.

22.a Montrer que les sous-espaces G𝑗 sont des hyperplans vectoriels de E.


𝑛−2
G𝑗 ≠ {0}.

22.b Montrer que
𝑗=0
𝑛−2
22.c Soit 𝑦 un vecteur non nul de G𝑗 . On pose pour 𝑗 ∈ ⟦0, 𝑛 − 1⟧ : 𝑒𝑗 = 𝑢𝑗 (𝑦).

𝑗=0
Montrer que B″ = (𝑒0 , 𝑒1 , … , 𝑒𝑛−1 ) est une base de E.
(On pourra considérer F = vect(𝑦, 𝑢(𝑦), … , 𝑢𝑝−1 (𝑦)) où 𝑝 est le plus grand entier naturel non nul pour
lequel la famille (𝑦, 𝑢(𝑦), … , 𝑢𝑝−1 (𝑦)) est libre).
22.d Montrer que la matrice de 𝑢 (respectivement 𝑣) dans B″ est CU (respectivement CV ).
22.e Conclure.

Soient 𝑢 et 𝑣 deux automorphismes d’un 𝕂-espace vectoriel E de dimension 𝑛 vérifiant :


23 Application :

rg(𝑢 − 𝑣) = 1, χᵆ (X) = X𝑛 + 1 et χ𝑣 (X) = X𝑛 − 1

23.a Montrer qu’il existe une base (𝑒1 , … , 𝑒𝑛 ) de E telle que 𝑢(𝑒𝑖 ) = 𝑣(𝑒𝑖 ) = 𝑒𝑖 pour tout 𝑖 ∈ ⟦1, 𝑛 − 1⟧ et
𝑣(𝑒𝑛 ) = −𝑢(𝑒𝑛 ) = 𝑒1 .
23.b On note G le sous-groupe de GL(E) engendré par 𝑢 et 𝑣. Montrer que card G ≤ (2𝑛)!. On pourra
considérer l’ensemble X = {±𝑒1 , … , ±𝑒𝑛 }.

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