dossier complet arrosage automatique
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dossier complet arrosage automatique
Futura-Sciences
05/05/2011 - Par
Michel Berkowicz, Futura-Sciences
Enterrée, l’installation fait appel à des arroseurs escamotables d’une totale discrétion. Elle est assez simple à réaliser
mais l’étude d’implantation est une opération complexe qui doit intégrer de nombreux paramètres liés au site.
Différents outils de programmation peuvent être utilisés pour gérer le réseau, secondés par des régulateurs
hydrauliques.
Ce dossier complet propose des conseils pratiques pour réussir l'installation d'un arrosage automatique, depuis l'étude
d'implantation jusqu'aux derniers réglages, en passant par la préparation du sol et le choix du matériel.
Le choix des arroseurs se fait en fonction des végétaux et des surfaces à irriguer (pelouse, massifs, potager…). Ces
appareils de capacité variable se branchent sur les conduites au moyen de raccords rapides ou d’accessoires
spécifiques.
Dans le cas d’un réseau important ou d’une faible pression d’eau (moins de 3 bars), l’installation est divisée en
plusieurs circuits partant de la conduite principale. Des électrovannes placées aux intersections, dans un regard,
permettent de réguler la distribution de l’eau. Elles sont reliées au programmateur qui déclenche l’arrosage
et en règle les périodes. Une sonde d’humidité ou un pluviomètre électronique complètent avantageusement
l’installation. La première rend compte de l’état du sol (de son taux de sécheresse) et ajuste en conséquence l’apport
en eau, le second interrompt l’arrosage dès qu’il se met à pleuvoir.
Deux cas de figure : l’alimentation par robinet de jardin ou par pompe de surface qui capte l’eau d’un
puits ou d’une cuve de récupération. Les périodes d’arrosage sont gérées par un programmateur
mural relié aux électrovannes. Dans l’exemple de droite, l’appareil est couplé à un pluviomètre. ©
Gardena
La pression du robinet
La pression, exprimée en bars, se mesure à l’aide d’un manomètre branché sur le robinet de puisage. Faute d’un
manomètre, on peut la demander à la société distribuant l’eau. Un système d’arrosage requiert au moins
1,5 bar pour fonctionner, la pression optimale se situant entre 3 et 5 bars. Au-delà, la présence d’un réducteur
s’impose.
Le débit du robinet
Le débit se mesure en mètres cubes par heure. Cette donnée figure normalement au contrat de la société des eaux
mais il n’est pas inutile de la vérifier soi-même. Une astuce consiste à chronométrer en secondes le temps de
remplissage d’un seau depuis le même robinet ouvert à fond. On divise ensuite la contenance par la durée et l’on
multiplie le résultat par 3.600 (nombre de secondes dans une heure).
Exemple, un seau de 10 litres se remplit en 16 secondes : (10/16) x 3600 = 2.250 litres/heure, soit 2,25 m 3/h.
Avant de se lancer dans l'installation d'un arrosage automatique, il est essentiel de réaliser une
étude d'implantation. © Wikio
L'évaluation de ces paramètres permet de définir les sections et longueurs de tuyaux à installer, les raccords (coudes,
tés de dérivation…) et électrovannes à prévoir, le type et le nombre d’arroseurs nécessaires, leur répartition par circuit
ainsi que leurs emplacements respectifs dans le jardin.
Un schéma à l'échelle
À la suite de quoi, un schéma à l’échelle est établi en reportant l’ensemble des éléments retenus. Réaliser soi-même
l’étude est un challenge risqué. Aussi, les fabricants et les enseignes spécialisées mettent à disposition de la clientèle
des services d’assistance téléphonique et informatique. Sur les sites Internet, des questionnaires à remplir permettent
d’obtenir gratuitement des schémas d’implantation et la liste de toutes les fournitures utiles.
Étude réalisée à l’aide du logiciel « B.I.R.D. ». Celui-ci effectue tous les calculs hydrauliques, définit
les emplacements et la couverture des arroseurs, établit la liste complète du matériel ainsi qu’un
devis. © Rain Bird
Pour obtenir un beau jardin entretenu, mieux vaut bien choisir son équipement d'arrosage
automatique. © DR
Tuyau longue durée pour pression maxi de 6 bars : Ø 25 ou 32 mm, couronne de 25 ou 50 m (norme DIN
8074/75). À droite : allonge recoupable en hauteur pour la rehausse éventuelle des arroseurs. En bas,
jeu de raccords « Quick & Easy » disponibles en Ø 25 et 32 mm : té avec sortie haute filetée pour
montage d’un arroseur, coude à 90° et té de raccordement des tuyaux. Étanchéité automatique par
pas de vis conique. © Gardena
Les turbines sont conçues pour traiter des surfaces de 50 à 400 m 2 environ (suivant les versions) avec des portées de
2 à 20 m, voire près de 30 m pour certaines. Les tuyères arrosent nettement plus court, 60 cm à 7,50 m, ce qui limite
les surfaces à irriguer. L’arrosage peut s’effectuer suivant un angle réglable de 5 à 360°. Certains appareils ont la
possibilité de commencer à 25 ou 90°, puis d’arroser en continu ou par paliers jusqu’à 360°. Chaque catégorie
comprend également des modèles oscillants et à tourniquet.
Au moment de l’achat, attention à vérifier les pressions que peuvent accepter les arroseurs ! Il existe des gammes
basse pression (jusqu’à 2,5 bars), haute pression (à partir de 3,5 bars) et d’autres polyvalentes.
1) Tuyère escamotable à buse rotative : 2 modèles. Diamètre buse 32 mm, diamètre corps 50 mm
(env.). Hauteur du corps 9,6 ou 15 cm, hauteur de soulèvement 5,1 ou 10,2 cm. Fonctionnement en
basse pression de 1 à 2,1 bars. Portée 2,1 à 5,5 m. Débit 0,15 à 0,60 m3/h. Série UNI-Spray. 2) Turbine
escamotable avec buse à trois sorties. Diamètre buse 48 mm, diamètre corps 79 mm. Hauteur du corps
25,7 cm, hauteur de soulèvement 12,7 cm. Portée 11,9 à 21,7 m. Pression 3,5 à 6,2 bars. Débit 0,86 à
5,04 m3/h. Série 7500 © Rain Bird
Le programmateur
Un réseau modeste se satisfait d’un programmateur branché directement sur le robinet de puisage. On peut aussi
opter pour un équivalent à monter sur la conduite d’eau (dans un petit regard) au départ de l’installation. Ces appareils
à pile, parfois télécommandables, assurent déjà plusieurs cycles quotidiens d’arrosage de durée variable.
Pour gérer le fonctionnement de plusieurs circuits, il faut un programmateur plus évolué, capable de
piloter indépendamment les électrovannes nécessaires. Selon les modèles, la transmission des ordres
s’effectue par câble très basse tension, par infrarouge ou radiofréquence. Outre les sondes et pluviomètres éventuels, il
peut être utile de compléter le réseau avec une ou deux prises d’eau pour l’entretien courant.
1) Programmateur pour robinet, Ø sortie 20/27 ou 26/34. 14 programmes prédifinis. Fonctionne avec
pile alcaline 9 V, 6LR61 offrant 1 an d’autonomie. Pression 0,5-12 bars. Réf. T 14E. Prise pour
pluviomètre électronique ou sonde d’humidité. 2) Programmateur à pile relié par câble TBT aux postes
à commander (de 2 à 8). Se monte sur la conduite principale dans un regard : 3 programmes
indépendants. Réf. DDCWP. 3) Programmateur électronique pouvant commander de 8 à 48 stations
(avec adjonction de modules d’extension). Possible 8 programmes par jour. Cycles d’arrosage
régulables à la journée ou sur une semaine. Nombreuses fonctions, dont batterie de secours
rechargeable. Montage mural. Alimentation primaire 230 V/50 Hz, circuits 27 V. 4) Électrovanne à
double filtration résistant à une eau chargée. Possibilité de configuration sur circuit en ligne ou
réseau multiple. Débit 0,24 à 4,5 m3/h, pression 1 à 10,4 bars à 23° C. Entrée et sortie Ø 20/27 ou 26/34.
Série DV. 5) Regard prémonté 3 voies (1 entrée, 3 sorties) pour électrovannes de 9 ou 24 V de la
marque. Branchement rapide par vissage télescopique, boîtier de câblage étanche pour la connexion
des électrovannes de 24 V. 6) Pluviomètre à disques hygroscopiques, compatible avec des
programmateurs de toutes marques. Livré avec support de fixation pour gouttière. Réf. RainSensor
TRS câblé. 7) Sonde d’humidité à système de mesure électrothermique. Bouton de programmation du
taux d’humidité souhaité. Fonctionne avec les programmateurs de la marque. Réf. 1188-20. 8) Prise
d’eau enterrée pour branchement de tuyau mobile au moyen d’un raccord « aquastop » intégré. En
connectant le tuyau, l’eau coule. En le déconnectant, elle s’arrête aussitôt. Résiste au gel grâce à
son système de purge incorporé. © gardena/Toro
Un petit jardin (moins de 200 m 2) peut être irrigué par un seul circuit en ligne équipé d’arroseurs compatibles. Si la
superficie est plus importante, il faut créer des circuits distincts. Commandés chacun par une électrovanne, ils peuvent
fonctionner à tour de rôle au maximum du débit disponible.
Par exemple, si l’ensemble de l’installation exige 9 m 3/h de débit alors que le distributeur ne fournit que 3 m 3/h, trois
circuits sont nécessaires. On doit veiller autant que possible à équilibrer leurs parcours depuis la conduite
principale. La répartition des zones d’arrosage est étudiée de manière à ne jamais dépasser le plafond. Lors de
l’étude d’implantation, les zones recevant le soleil sont séparées de celles qui se trouvent à l’ombre. De même,
l’arrosage de la pelouse est distinct de celui des massifs et des bandes florales.
Pour garantir un arrosage uniforme, l’espacement des arroseurs doit être égal ou légèrement
inférieur à leur portée (afin que les jets se recoupent). © Toro
Le traçage
Le traçage in situ reproduit fidèlement le schéma d’implantation. L’emplacement de chaque arroseur est repéré à l’aide
de piquets puis les circuits sont matérialisés avec du plâtre en poudre ou du sable.
Les tranchées
Les tranchées se creusent en inclinant les bords vers le fond. Le travail peut s’effectuer à la bêche mais il est plus
pratique de louer une trancheuse mécanique, surtout si le terrain est grand. Si l’on utilise la bêche, il est judicieux de
retirer le gazon par plaques afin de le reposer plus facilement le moment venu.
Avec la trancheuse, ce n’est guère possible mais après le remblaiement, les traces du chantier
disparaissent assez vite. Le creusement s’achève en nivelant bien le fond : il est débarrassé des cailloux et des
mottes qui pourraient endommager les tuyaux. En cas de sol pierreux, un lit de sable est établi sur 8 à 10 cm
d’épaisseur.
Étape suivante : Raccorder les circuits d'arrosage. Voici quelques conseils à suivre.
Une fois enterrées, pensez à avertir de la présence de canalisations d'eau à l'aide d'un grillage
bleu. © Rain Bird
Réglez bien votre système de programmation pour ne pas consommer trop d'eau. © Rain Bird
L’utilisation d’un pluviomètre peut générer une économie d’eau de 15 à 20 %. Le réglage du niveau de pluie s’effectue
ici de 3,2 à 20 mm en actionnant une molette.
L’appareil a la capacité de communiquer avec trois électrovannes, plus une vanne maîtresse
fonctionnant en 24 V. L’ultime opération consiste à ajuster les secteurs d’arrosage et, si nécessaire, la portée des
tuyères et turbines. Ces réglages sont indiqués sur la tête des appareils par des lettres ou des symboles. Selon les
modèles, ils se font à la main ou à l’aide d’un petit tournevis.
Ces appareils domotiques communiquent avec des décodeurs ou des outils de surveillance reliés aux commandes
(électrovannes…) des circuits d’eau. On peut aussi citer le système Isis Control® de gestion centralisée mis au point
par Botanica. Son principe repose également sur la transmission des informations par le réseau GSM. Les données
sont traduites et enregistrées par un programmateur site qui renseigne en permanence sur le bon fonctionnement du
réseau, indique le débit d’eau, informe en cas de panne de courant, etc.