Cinema_Chap1
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Cinématique du point
Sommaire
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Quelques définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Système de coordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.1 Les coordonnées cartésiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.2 Les coordonnées cylindriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.3 Les coordonnées sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Trajectoire et repère de Frenet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Vecteur vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.6 Vecteur accélération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.7 Cinématique dans le repère cartésien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.8 Cinématique dans le repère cylindrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.9 Cinématique dans le repère sphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.1 Introduction
La cinématique permet de décrire l’évolution d’un mobile (un point ou un ensemble de points) au
cours du temps, sans s’intéresser aux causes du mouvement. On se posera les questions suivantes :
– où se trouve l’objet ? −→ (Notion de repérage).
– Est-il immobile ? Ou est-ce qu’il bouge, comment ? rapidement ou lentement ? −→ (Notion de
vitesse)
– Va-t-il de plus en plus vite ? ou, au contraire freine-t-il ? −→ (Notion d’accélération)
– Quelle est la nature de sa trajectoire ? etc.
Avant d’aller plus loin nous allons nous entendre sur certains termes que nous allons utiliser.
6
CHAPITRE 1. CINÉMATIQUE DU POINT 7
– L’espace qui nous entoure. Il est représenté par un espace affine 1 euclidien 2 de dimension 3
noté E ;
→
−
– L’espace vectoriel de dimension 3, noté E , associé à E .
– Nous aurons à manipuler les points et les vecteurs : les points sont définis dans l’espace affine
→
−
E , et les vecteur dans l’espace vectoriel E .
Point matériel
Du point de vue mathématique, nous entendons par point matériel, un point géométrique associé
à un système de corps dont la position est parfaitement déterminée par la donnée de trois coordon-
nées (dans l’espace affine à 3 dimension E ) et d’un paramètre temporel t : M (t) (x (t) , y (t) , z (t)).
Du point de vue physique, on appelle point matériel, tout solide dont les dimensions négligeables
rapport à l’échelle à laquelle on se place. Dans la pratique on représente un corps quelconque par
son centre de gravité (un point) auquel est associée toute sa masse.
Notion de référentiel
Définition : On appelle référentiel (R) l’association d’un ensemble de points rigidement liés les uns aux
autres forment un solide au sens mécanique du terme, permettant de définir un repérage des espaces et d’une
échelle de temps permettant de définir un repérage des instants et des durées.
Le référentiel de Copernic est le référentiel dont l’origine est au barycentre du système solaire et dont
les axes sont dirigés vers trois étoiles fixes. Dans la pratique on définit un référentiel par un solide.
Par exemple la terre, on parlera de référentiel terrestre. Nous reviendrons sur la notion de référentiel
dans les chapitre suivants.
Repère
Un repère d’espace permet d’introduire la notion de coordonnées. On appelle repère, tout sys-
tème d’axe rigidement liés (R). Pour un même référentiel (R), on peut définir une infinité de repère
différents.
Postulat Newtonien
En mécanique classique, on fait l’hypothèse importante suivante :
Loi : le temps est considéré comme absolu. Autrement dit, le temps est le même dans tous les référentiels
Galiléens.
Considérons deux référentiels Galiléens (R) et (R’), en mouvement de translation uniforme l’un
par rapport à l’autre. Deux événements qui paraissent simultanés à un observateur lié à (R), sont
également simultanés pour tout autre observateur lié à (R’).
Ceci n’est plus valable quand les vitesses des objets sont non négligeables devant la célérité de la
lumière c = 300000 km/s. Dans ce cas la mécanique classique cède la place à la théorie de la relativité
restreinte.
D’où
x = OP = Omcosϕ
y = OQ = Omsinϕ , avec Om = OM sinθ
z = OR = OM cosθ
Comme OM = r, on a :
x = rsinθcosϕ
y = rsinθsinϕ
z= rcosθ
CHAPITRE 1. CINÉMATIQUE DU POINT 11
Expression des vecteurs unitaires de la base sphérique en fonction de ceux de la base cartésienne :
→
− sinθcosϕ→−u x + sinθsinϕ→
−
u y + cosθ→
−
ur =
uz
→
−
uθ = →
− →
− →
−
cosθcosϕ u x + cosθsinϕ u y − sinθ u z
→−u ϕ = −sinϕ→ −u x + cosϕ→−
uy
Dérivée d’un vecteur unitaire par rapport à un angle
Considérons les vecteurs unitaires →
−
u ρ et →
−
u θ de la base polaire.
→
−u ρ = cosθ→
−
u x + sinθ→
−
(
uy
→
−
u = −sinθ u + cosθ→
→
− −u
θ x y
d−
→
uρ d(cosθ) →
− →
−
dθ
= dθ
+ d(sinθ)
ux dθ
uy
= →
− →
−
−sinθ u x + cosθ u y
= →
−
uθ
De même
d→
−uρ
= −cosθ→−
u x − sinθ→−
u y = −→ −
uρ
dθ
La derivee d’un vecteur unitaire par rapport à un angle est le vecteur unitaire qui lui est directe-
ment perpendiculaire.
Par exemple dans la base du repère sphérique, on a :
d→
−ur → d→
−uθ
=−
u θ; = −→
−
ur
dθ dθ
CHAPITRE 1. CINÉMATIQUE DU POINT 12
On appelle trajectoire la courbe décrite par un point matériel en fonction du temps dans un réfé-
rentiel donné. La trajectoire peut être décrite dans un repère par 3 équations paramétriques.
x = f (t)
y = g (t)
z = h (t)
Soit M0 un point pris comme origine (ou point initial). La position du point M à l’instant t est
_
donné par S (t) = M0 M , S est l’abscisse curviligne. S (t) est une fonction du temps appelé aussi
équations horaires du mouvement.
Trièdre de Frenet
Soit une trajectoire (C) décrite par un point matériel M. Soit → −u n le vecteur unitaire de la normale
de la normale principale en M toujours orienté vers l’intérieur de la cavité. Soit → −u t le vecteur unitaire
de la tangente en M. Et soit u β le vecteur unitaire normal à la fois à u t et u n tel que (→
→
− →
− →
− −u t, →
−
u n, →
−
u β)
soit un trièdre direct. Le repère défini par la base (→
−
u t, →
−
u n, →
−
u β ) est dit repère de Frenet.
Comme les repères cylindriques et sphériques, le repère de Frenet est lié au point mobile.
Vectoriellement, on a :
−−−→0
→
− MM
V moy =
∆t
Vitesse instantanée
On appelle vitesse instantané de M à l’instant t, le vecteur lié d’origine M, noté →
−
v défini par :
−−−→0
→
− →− MM
v = lim V moy = lim
∆t→0 ∆t→0 ∆t
Soit O un point fixe quelconque (on peut prendre O comme origine du repère dans lequel on
travaille), on a :
−−−→0 −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
M M = −OM + OM 0 = OM (t + ∆t) − OM (t) = ∆OM
Donc
−−→ −−→
→
− OM (t + ∆t) − OM (t)
v = lim
∆t→0 ∆t
Soit
−−→
→
− dOM
v =
dt
Vitesse algébrique
On peut exprimer la vitesse instantanée en terme d’une autre vitesse appelé vitesse algébrique.
En effet, on peut écrire :
CHAPITRE 1. CINÉMATIQUE DU POINT 14
−−−→0 −−−→
→
− MM M
\ M0 MM0
V moy = = .
∆t ∆t M \ M0
−−−→0 −−−→ ! −−−→0 !
→
− MM M
\ M0 MM0 M
\ M0 MM
v = lim = lim . = lim × lim
∆t→0 ∆t ∆t→0 ∆t M
\ M0 ∆t→0 ∆t ∆t→0 M
\ M0
Soit M0 un point considéré comme point initial sur la trajectoire décrite par M, on peut écrire que :
M
\ M0 = M
[ M0 + M
\ 0 \0 \ \
0 M = M0 M − M0 M = M0 M (t + ∆t) − M0 M (t) = s (t + ∆t) − s (t) = ∆s
\
M
\ M0 ∆s ds
lim = lim = =v
∆t→0 ∆t ∆t→0 ∆t dt
par définition v = ds
dt
est appelée vitesse algébrique.
Lorsque ∆t −→ 0, M −→ M et (M M 0 ) tend vers la tangente à la trajectoire (C) en M.
0
−−−→
D’autre part lorsque ∆t −→ 0, M \ M 0 −→ M M 0 et on a :
−−−→0
MM
lim =→
−
ut
∆t→0 M M 0
où →
−
u t est le vecteur unitaire de la tangente à (C) en M. Finalement →
−
v = ds →
dt
−
ut = v→
−
ut
→
−
v = v→
−
ut
Pour étudier le mouvement d’un mobile M sur une trajectoire (C), on définit un sens arbitraire
de parcours sur (C) :
→
−u t est toujours orienté dans le sens positif ;
→
−v est dirigé dans le sens du mouvement ;
v indique par son signe si M parcourt (C) dans le sens positif ou dans le sens négatif.
→
− dx →
− dy − dz −
v = ux+ → uy + → uz
dt dt dt
CHAPITRE 1. CINÉMATIQUE DU POINT 16
→
− d2 x − d2 y − d2 z −
a = 2→ ux+ 2→ uy + 2→ uz
dt dt dt
d→
−
uρ d→
−u ρ dθ •
= × = θ→−
uθ
dt dθ dt
On a
•
→
−
v = ρ→
•−
u ρ + ρθ →
−
u θ + z→
•−
uz
Pour le point m projeté de M sur xOy, z = 0 et
•
→
−
v = ρ→
•−
u ρ + ρθ →
−
uθ
−−→ −−→
OM = OM = ρ→
−
u ρ + z→
−
uz
−−→ •
→
− dOM
= ρ→
•−
u ρ + ρθ→ −
u θ + z→
•−
v = uz
dt
→
− d→
−v ••→
− •duρ
→
− • •→
− ••
→
− • d→
−
u θ ••→
a = = ρ uρ+ρ + ρθ u θ + ρ θ u θ + ρθ + z−
uz
dt dt dt
Or
d→
−
uρ d→
−u ρ dθ • d→
−
uθ d→
−u θ dθ •
= × = θ→−
u θ; et = × = −θ →
−
uρ
dt dθ dt dt dθ dt
Donc
2
→
− • •− •• •
a = ρ→
••−
u ρ + 2 ρθ →
u θ + ρθ→−u θ − ρθ →
−
u ρ + z→
••−
uz
•2
→
− →
− •• ••
u ρ + 2ρθ + ρ θ →−
u θ + z→
•• ••−
a = ρ − ρθ uz
CHAPITRE 1. CINÉMATIQUE DU POINT 17
Remarques :
•2
1. La composante aρ = ρ − ρθ de →
−
a suivant suivant →
−
••
u ρ est appelée composante radiale.
•• ••
2. La composante aθ = 2ρθ + ρ θ de →
−
a suivant suivant →
−
u θ est appelée composante orthoradiale.
d−
→ −
→
ut
ds
= uΓn
−
→
d−
→us −
→ uβ
ds
= − uΓ t + T
d−
→
uβ −
→
= uTn
ds
→
−
v (M ) = v.→
−ut
→
− −
→
a (M ) = d v = dv →
−
ut
−
→
+ v ddtu t
dt dt
or
d−
→ −
→
ut
dt
= dds
ut
× ds
dt
= Γv →
−
un
où Γ désigne le rayon de courbure et T le rayon de torsion. Donc
→
− dv − v2 −
a (M ) = → ut+ → un
dt Γ
On peut écrire
→
−
a (M ) = aT →
−
u t + aN →
−
un
2
aT = dvdt
est l’accélération tangentielle et aN = vΓ est l’accélération normale
Remarque :
Si →
−a (M ) ⊥ (C), ∀M , alors aT = dv dt
= 0 soit v = constante. Le mouvement de M sur (C) est alors
uniforme. Réciproquement, si le mouvement du mobile est uniforme, v = cte, donc dv dt
= aT = 0 et
→
− →
−
a (M ) = aN u n , ∀M . L’accélération est constante et normale à la trajectoire (C).
Si l’accélération → −
a (M ) est constamment tangente à (C), on a : → −a (M ) = aT →
− 2
u t et aN = vΓ −→ 0
=⇒ Γ −→ ∞. Le mouvement est rectiligne. Réciproquement si le mouvement est rectiligne, le vecteur
accélération a pour support la droite, donc → −
a et →
−v sont colinéaires.
→
− →
−
Pour que a (M ) = 0 à tout instant, il faut et il suffit que M soit animé d’un mouvement rectiligne
uniforme. En effet si le mouvement est rectiligne alors aN = 0 et si le mouvement est uniforme alors,
v = constante et aT = 0.