Religion Ou Jesus Christ
Religion Ou Jesus Christ
Religion Ou Jesus Christ
Par M. R. De Haan, fondateur de Radio Bible Class, ministère mondial par le moyen de la
radio, de la télévision et de la littérature.
Le christianisme n'est pas une religion, c'est une vie. La religion consiste en un ensemble de
règles formalistes et d'observances rituelles. Le nombre de ces systèmes ritualistes augmente
sans cesse, mais le christianisme lui ne change pas. Le génie du christianisme, c'est qu'il est
le seul à avoir un auteur et un chef 1 vivant; car l'auteur de notre salut, c'est Jésus-Christ,
l'homme glorifié qui est maintenant assis à la droite de Dieu. Nul autre ne partage cette
distinction. Même les plus fanatiques adeptes des nombreuses religions du monde ne peuvent
dire que leur auteur et fondateur est vivant. Tous les fondateurs des religions du monde sont
morts; il ne reste que leurs doctrines et leurs principes. Les hommes qui emploient le mot
«religion» sans trop de rigueur incluent le christianisme parmi les autres religions, mais si nous
nous tournons vers la seule source d'information sur le début du christianisme, la Bible, nous
ne trouvons aucune raison qui nous permette de dire que le christianisme est une religion.
Dans la plupart de nos écoles, on enseigne un cours intitulé: Les religions comparées. Entre
autres, on étudie dans ce cours le christianisme, mais cette comparaison ne peut pas être
entièrement vraie, car le christianisme est beaucoup plus qu'une religion. Je le répète, c'est
une vie, tandis que la religion est composée d'oeuvres mortes et d'observances rituelles.
La religion enseigne des oeuvres; le christianisme enseigne la foi, et nous retrouvons cette
distinction tout au long des Écritures. Nicodème, qui était venu voir Jésus de nuit, était un
homme religieux très pieux, mais Jésus lui a dit : «Il faut que vous naissiez de nouveau.»
Avant sa conversion, Paul était un pharisien très strict, comme il en a lui-même rendu
témoignage devant le roi Agrippa lorsqu'il a dit dans Actes 26.4,5 : « Ma vie, dès les premiers
temps de ma jeunesse, est connue de tous les Juifs, puisqu'elle s'est passée à Jérusalem, au
milieu de ma nation. Ils savent depuis longtemps, s'ils veulent le déclarer, que j'ai vécu en
pharisien, selon la secte la plus rigide de notre religion » (Actes 26.4,5).
Paul avait une religion, plus que tout autre, mais il n'était pas sauvé jusqu'à ce qu'il rencontre
l'auteur du salut sur la route de Damas. La religion en elle-même ne peut sauver personne.
Les Babyloniens avaient une religion, les Grecs avaient une religion, les gens qui ont vécu au
temps de Jésus et de Paul avaient une religion, mais ils avaient tous besoin de l'Évangile.
Même aujourd'hui dans les pays soi-disant chrétiens, des millions et des millions de personnes
sont religieuses, mais elles ne connaissent rien du véritable salut. Quelqu'un a dit : «Le Christ
est venu pour sauver les hommes de deux choses : du péché et de la religion.» La tâche la
! 1!
plus difficile, et de loin, est d'amener au véritable salut des gens qui, à cause de leur religion,
pensent ne pas avoir besoin d'un Sauveur.
Le#mot#«religion»#n'est#employé#que#quatre#fois#dans#la#Bible,!et!le!mot!«religieux»!seulement!
deux! fois.! Dans! chaque! cas,! le! mot! est! associé! aux! oeuvres,! au! ritualisme! et! au! cérémonial,! mais!
jamais! à! la! foi.! Dans! la! Bible,! c'est! le! mot! «!threskeia!»! qui! est! employé,! et! il! signifie! «pratique!
cérémoniale».!Ce!terme!grec!vient!du!mot!threskos,!qui!est!à!son!tour!est!dérivé!du!mot!threseho,!
qui!signifie!«faire!peur,!se!lamenter,!avoir!des!problèmes».!La!religion,!si!on!remonte!à!son!origine!
d'après!les!mots!bibliques,!est!une!pratique!cérémoniale!suscitée!par!la!peur!et!les!problèmes.!
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!Voilà#exactement#la#signification#du#mot#«religion»#employé#dans#la#Bible.!Contrairement!à!
ce!concept,!le!message!du!salut!apporte!au!coeur!la!paix,!la!joie,!le!bonheur,!une!assurance!et!une!
espérance.! Demandez! à! un! homme! qui! a! une! religion! :! «ÊtesKvous! sauvé?»! et! il! répondra! :! .!
«J'espère!bien.»!Posez!la!même!question!à!un!homme qui a le salut et il répondra : «Oui, et j'en
rends grâces à Dieu. Je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder
mon dépôt jusqu'à ce jour-là» (2 Timothée 1.12).!
Il y a deux sortes de religion, la bonne et la mauvaise. La mauvaise religion, c'est celle qui
est basée ou bien sur le fanatisme qui condamne et persécute ceux qui ne sont pas du même
avis ou bien sur la répétition des cérémonies croyant qu’elles rapprochent de Dieu. Jésus a
condamné ces deux types de comportements religieux. Dans sa lettre, Jacques mentionne
une autre religion, qu'il qualifie de «pure et sans tache» et qui est associée aux bonnes
œuvres produites par une personne qui a une relation personnelle avec Dieu. Ce passage est
le seul endroit dans la Bible où il est parlé de la religion dans un bon sens. Dans les autres
passages, la religion est associée à un formalisme vide et à un simple cérémonial. La ruse de
l'ennemi de nos âmes, c'est de rendre les gens religieux, mais non sauvés, de les amener à se
satisfaire de leurs œuvres, à négliger et à rejeter !'oeuvre de Jésus-Christ. Puis-je vous poser
une question : «Votre religion vous suffit-elle? En êtes-vous satisfait? Vous donne-t-elle la paix
et la joie?» Si vous aviez le Christ, il vous donnerait tout cela, sans s'occuper de vos propres
mérites et de vos oeuvres.
À ACCOMPLIR OU ACCOMPLI ?
! 2!
Au moment où ils ont péché, ils ont su qu'ils n'étaient plus revêtus de leur innocence. Mais au
lieu de se tourner vers Dieu, ils se sont tournés vers la religion, comme le dit le récit biblique :
« ... et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures » (Genèse 3.7).
Au lieu d'implorer la miséricorde et la grâce de Dieu, ils ont cherché à se sauver eux-
mêmes et à couvrir leur péché par leurs propres oeuvres. Cet acte initial de nos premiers
parents a été perpétué par toute leur descendance. L'homme sait instinctivement qu'il est nu et
qu'il lui faut couvrir sa nudité. Mais, parce qu'il est aveuglé et perverti par le péché, il cherche à
la couvrir par ses propres efforts. Toutes les religions que le monde a connues sont un muet
témoignage du fait que l'homme cherche constamment quelque chose qui lui permettra de se
présenter devant son Créateur sans avoir honte. L'homme est incurablement religieux. Toute
l'humanité reconnaît l'existence d'une puissance supérieure. Seul l'insensé dit dans son coeur:
«Il n'y a pas de Dieu.»
Non seulement l'homme a l'impression qu'un Juge le voit, mais il sait aussi qu'il est lui-même
coupable et souillé, et il essaie de faire taire la voix de sa conscience. Il fait tout son possible
pour racheter lui-même ses fautes par ses efforts et ses sacrifices religieux. Du Pôle Nord au
Pôle Sud, des déserts glacials et arides aux climats torrides et étouffants des tropiques,
l'homme a inventé des religions pour couvrir sa nudité. Il «a cousu des feuilles de figuier» pour
se couvrir. La mère païenne qui écarte son bébé de son sein chaleureux et tendre pour le jeter
aux crocodiles dans un affreux cri de désespoir cherche tout simplement, dans son ignorance,
à calmer, comme Adam et Eve, l'angoisse de son coeur coupable. Le membre d'une tribu qui,
dans l'antiquité, jetait son fils entre les mâchoires de feu du dieu Moloch, le pauvre Oriental
qui, à minuit, se rend sur la tombe d'un être aimé et y place un bol de riz trempé de son propre
sang, ou le païen plongé dans les ténèbres de l'ignorance, qui se soumet à tous les horreurs
et à toutes les tortures du sorcier, tous ceux-ci et beaucoup d'autres ne font qu'exprimer le cri
universel du coeur humain qui réclame quelque chose pour expier son péché et donner la paix
et le repos à une conscience coupable et à un coeur souffrant.
Cette couture effrénée de «feuilles de figuier» ne se retrouve pas seulement chez les
païens: c'est à cela qu'est dû l'accroissement incessant des religions et des cérémonies des
nations supposément éclairées du monde. Leurs efforts sont sincères, il n'y a aucun doute là-
dessus, et au lieu de les condamner ou de les décourager, nous cherchons à leur montrer une
meilleure voie. Nos premiers parents étaient religieux et sincères, sans aucun doute, mais
leurs propres bonnes oeuvres ne pouvaient les sauver. Les feuilles de figuier pouvaient couvrir
partiellement leur corps mais elles ne pouvaient pas enlever leur péché ni apporter la paix à
leur coeur troublé. Lorsque l'Éternel Dieu se rendit vers Adam et Ève dans le Jardin, ils se
cachèrent, tremblant de peur, ils essayèrent d'échapper à Dieu. Leur religion avait échoué et
ils avaient besoin de quelque chose d'autre. Ce quelque chose d'autre. Dieu était maintenant
prêt à le leur révéler. La solution se trouve dans un petit verset au chapitre 3 de la Genèse, un
verset trop souvent négligé : « L'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et
il les en revêtit » (Genèse 3.21),
! 3!
Les feuilles de figuier ne pouvaient pas les sauver. Dieu est donc venu vers eux pour leur
révéler une autre voie, la seule et unique voie acceptable. Ce court verset nous enseigne trois
choses:
(1) Le salut est l'oeuvre de Dieu et non celle de l'homme. Dieu a lui-même fourni le sacrifice.
(2) Ce doit être par la mort d'un remplaçant innocent.
(3) Ce doit être par effusion de sang. Dieu exige tout cela et rien de moins.
Tout sacrifice qui ne remplit pas ces trois conditions ne peut pas expier le péché, tandis
que le sacrifice qui respecte ces conditions est accepté. Le cas de Caïn et Abel est encore une
autre preuve de cette triple vérité. Nous la voyons également dans l'Agneau pascal, dans les
sacrifices d'Israël sur le Mont Morija et dans toutes les offrandes du rituel israélite.
Finalement, Dieu a envoyé celui que tous ces sacrifices préfiguraient, le Seigneur Jésus-
Christ, I' Agneau saint et parfait de Dieu. Lorsqu'il est venu, il a respecté ces trois conditions.
1. Il était le don de Dieu, et il n'est pas venu par les oeuvres des hommes.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a DONNÉ son Fils unique, afin que quiconque croit en lui
ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle (Jean 3 .16).
2. Le salut doit venir par la mort d'un remplaçant innocent. Le Christ était bel et bien
innocent. On n'a trouvé aucune faute en lui. Il ne connaissait pas le péché, mais il est
cependant devenu péché pour nous, et il a porté nos péchés dans son corps sur le bois. Pierre
a dit à son sujet :
« Lui qui n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de
fraude » ( 1 Pierre 2.22 ).
3. Le salut est accompli par l'effusion de sang d'un remplaçant innocent. Le Christ a
effectivement versé son sang pour nous afin que nous puissions être libres du péché. Pierre
dit que « ... ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez
été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le
sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache » 2 Pierre 1. 18,191.
Genèse 3.21, qui nous parle du sacrifice initial par lequel Dieu a couvert la nudité de nos
premiers parents, n'était qu'une image et qu'une représentation du Rédempteur qui allait venir,
le Seigneur Jésus. Lorsque Jean-Baptiste l'a vu, il s'est écrié: «Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte
le péché du monde» (Jean 1.29). L'ange a dit à Marie : «Tu lui donneras le nom de JESUS;
c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés» (Matthieu 1.21).
Vous vous dites peut-être : «Je ne suis pas capable de comprendre la Bible.» Ce sont
encore des feuilles de figuier. Dieu vous demande de croire, et non de commencer par
comprendre. Nous ne pourrons jamais entièrement comprendre comment Dieu a pu donner
son cher Fils pour qu'il meure pour de méchants pécheurs. Tout ce que vous avez maintenant
besoin de faire, c'est d'admettre que vous êtes perdu et que vous avez besoin d'un Sauveur.
! 4!
Débarrassez-vous de votre ceinture de feuilles de figuier et venez vous mettre à l'abri sous
son sang précieux.
Dans le jardin d'Éden, Dieu a révélé le seul et unique chemin de salut. Il n'a jamais été changé
et ne le sera jamais. Jésus nous dit que celui «qui emprunte un autre chemin, est un voleur et
un brigand». Paul nous affirme que si un homme prêche un autre évangile, «qu'il soit
anathème» (Galates 1.8).
LA RELIGION OU LE SALUT
Vous voyez ainsi qu'il n'y a que deux chemins : le chemin de l'homme et le chemin de Dieu. Le
chemin de l'homme, c'est la religion; le chemin de Dieu, c'est la grâce. Le chemin de l'homme,
c'est par une ceinture de feuilles de figuier de sa propre confection; le chemin de Dieu, c'est
par le sacrifice et le sang de I'Agneau. Le chemin de l'homme, c'est par les oeuvres; le chemin
de Dieu, c'est par la foi. «Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c'est la voie de
la mort» (Proverbes 14.12). Mais Jésus a dit: ... Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne
vient au Père que par moi (Jean 14.6).
Puis-je vous poser une question : « Êtes-vous religieux ou êtes-vous sauvé?» Si vous
n'avez qu'une religion et si vous n'êtes jamais venu à Dieu par le chemin du sang du Christ,
vous êtes encore dans vos péchés. Dieu vous appelle aujourd'hui à répondre à sa question.
Lorsque Adam s'est caché dans le jardin, Dieu est venu vers lui et lui a dit : «Adam, où es-tu?
Pourquoi te caches-tu?» Le pauvre Adam est sorti de sa cachette avec sa ceinture de feuilles
de figuier. 11 était encore aussi coupable et aussi perdu qu'avant de l'avoir confectionnée.
Vous vous dites peut-être : «Je mène une bonne vie et je fais de mon mieux.» Écoutez bien,
mon ami; vos oeuvres sont des feuilles de figuier, de simples feuilles de figuier; car Dieu dit: «Il
n'y a point de juste, pas même un seul» (Romains 3.10).
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O Dieu,
Je reconnais que même les bonnes actions que je fais ne peuvent satisfaire les exigences
de ta justice.
Je crois que Jésus est le seul chemin, la seule personne, le seul médiateur qui me
permet d’être réconcilié avec toi et que seul son sacrifice peut satisfaire ta justice.
Je crois de tout mon cœur que tu as donné ton Fils unique pour moi et je mets ma
confiance uniquement en lui pour recevoir comme une grâce la vie éternelle.
! 5!
LES DEUX BRIGANDS CRUCIFIÉS
Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux
malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche (Luc 23.33).
Aux yeux de Dieu, il n'y a que deux sortes de personnes dans le monde. Il ne reconnaît
que deux classes d'hommes, ceux qui sont sauvés et ceux qui sont perdus, les pécheurs et les
saints, ceux en route vers le ciel et ceux en route vers un enfer éternel. L'homme, d'un autre
côté, divise l'humanité en toutes sortes de catégories; par exemple, il peut parler des blancs,
des noirs, des jaunes, des rouges. Il peut les classifier par leur nationalité : Français,
Hollandais, Japonais, Italien. Il les classe comme riches ou pauvres, grands ou petits, instruits
ou ignorants, et d'une centaine d'autres manières.
Dans la Bible, il n'est question que de deux chemins : le chemin large et le chemin
étroit. Il n'y a que deux destinées possibles : une béatitude éternelle ou un malheur sans fin.
La différence entre ceux qui sont sauvés et ceux qui sont perdus ne dépend pas de la gravité
ou de la quantité de leurs péchés, de la religion à laquelle ils adhèrent, ou de l'église à laquelle
ils appartiennent. Ni même de leur bonté ou de la moralité de leur vie. Dieu classe chaque
personne d'après l'attitude qu'elle manifeste envers son Fils, le Seigneur Jésus-Christ. Ceux
qui ont reçu le Fils de Dieu par la foi sont sauvés; ceux qui rejettent son offre de salut sont
perdus.
Jésus-Christ est celui qui sépare les hommes. Sa naissance divise le temps. A part
quelques exceptions, tout évènement de l'histoire de l'homme est daté d'après la naissance du
Seigneur Jésus-Christ. Tout ce qui s'est passé a eu lieu soit avant Jésus-Christ, soit après
Jésus-Christ.
Le calendrier témoigne de la venue de celui qui a fait entrer l'histoire dans le moule de sa
personne. Chaque fois que les hommes utilisent une date, ils témoignent volontairement ou
involontairement de l'historicité de Jésus. L'année 1950, 1980, ou toute autre année, est datée
d'après la venue de Jésus dans le monde. Sa naissance est obscure; nous ne connaissons à
peu près rien de lui quand il était enfant, adolescent ou jeune homme; il a eu un ministère
public qui n'a duré que trois ans et demi; il a été crucifié comme un criminel à l'âge de 33 ans.
Mais il a vécu une vie si remarquable, enseigné une doctrine si profonde, prêché un Évangile
si simple et connu une mort si terrible que, partout, tous les hommes sont forcés de
reconnaitre la grandeur de sa personne chaque fois qu'ils inscrivent une date sur un
document. Sans cette date, votre chèque n'est pas valable, ni votre contrat, ni votre reçu, ni
votre hypothèque. Chaque lettre est tamponnée et prouve ainsi l'existence du Fils de Dieu.
Chaque revue est datée et atteste, par conséquent, la date de sa naissance. Sur tout journal
est imprimée la date de publication, et c'est la seule nouvelle qui n'est jamais démodée. Une
! 6!
centaine de fois par jour, vous êtes mis en face du fait que le Christ, bien que rejeté par un
grand nombre, brille au-dessus de l'histoire et divise le temps.
SA MORT DIVISE
Comme sa naissance divise toute l'histoire, sa mort divise aussi toute l'humanité.
Pendant qu'il était cloué sur la croix du Calvaire, deux autres hommes étaient également
crucifiés avec lui, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. La plupart des hommes ne voient en eux
que deux malfaiteurs, mais ils représentent en réalité tous les hommes. Vous aussi, vous êtes
représenté par l'un des deux. Il s'est écoulé près de 2000 ans depuis leur mort, et aujourd'hui,
l'un est au ciel tandis que l'autre est à l'endroit de la mort et de la condamnation éternelles.
Pourquoi une si grande différence entre eux? Dans leurs péchés, ils étaient semblables
l'un à l'autre. Vous pouvez lire et relire le récit des Évangiles, vous ne trouverez absolument
rien qui vous laisse supposer que l'un était meilleur ou pire que l'autre. Les deux avaient été
condamnés; les deux étaient coupables; les deux allaient mourir. Cependant, aujourd'hui, l'un
est au ciel et l'autre dans le séjour des morts. La différence réside entièrement dans leur
attitude envers cet autre homme crucifié avec eux, celui qui était entre eux, le Seigneur Jésus-
Christ. Les deux brigands étaient tout aussi coupables, mais l'un a cru en lui et l'autre l’a
rejeté, et ils nous représentent tous. Vous aussi, vous êtes soit perdu soit sauvé, et ce qui fait
la différence, c'est votre attitude envers le Christ, le Fils de Dieu.
LE BRIGAND PERDU
2. Un homme peut être très proche du Sauveur mais être quand même perdu.
3. Un homme peut désirer et même demander au Christ de le sauver, et être perdu quand
même.
Un homme peut rejeter le Christ à l'heure même de sa mort. Ce brigand était cloué à la
croix et sur le point de mourir. Même si la mort était là devant lui, il a cependant injurié le
Sauveur des hommes et s'est moqué de lui. Il avait peut-être vu et entendu Jésus auparavant,
et avait peut-être même été convaincu de péché par les paroles de Jésus au moment où il
parlait aux multitudes. Il avait sûrement connu Jésus puisqu'il savait qui il était. Voici les
paroles qu'il a adressées au Christ : «N'es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et sauve-
nousl» (Luc 23.39). Il connaissait sûrement Jésus, et il était maintenant crucifié juste à côté de
lui. En fait, les véritables conversions sur le lit de mort sont plutôt rares. Très peu de
! 7!
personnes ont été sauvées à l'heure de la mort. Quelqu'un a dit avec justesse : «La Bible ne
rapporte qu'une seule conversion sur un lit de mort; une, afin que personne ne se décourage,
mais une seule, afin que personne n'abuse de la bonté de Dieu.»
À la dernière heure, toutes les circonstances sont défavorables au salut. De nos jours,
de plus en plus de personnes meurent subitement, sans avertissement, par une crise
cardiaque, par une attaque ou par de nombreuses autres causes. Pour ceux qui connaissent
une longue période de maladie avant de mourir, il y a toujours l'espoir de reprendre du mieux,
ils ne s'attendent pas à mourir. Lorsqu'ils deviennent tellement malades que la fin semble
imminente, ils ne sont habituellement pas dans un état d'esprit qui leur permette de penser au
salut. Ce qui les préoccupe, c'est leur fièvre, leurs douleurs, leurs souffrances, et ils sont
souvent affaiblis par des médicaments pour soulager la douleur. Ils sont peut-être à moitié
délirants, ou même inconscients. Si un homme, qui est en bonne santé et qui possède toute
sa raison et ses facultés mentales, n'est pas intéressé à penser à son salut, il y a peu de
raisons de croire qu'il le sera lorsqu'il sera tourmenté par la douleur, brûlant de fièvre et
délirant. Ce n'est pas en vain que !'Écriture nous dit : «Voici maintenant le jour du salut» (2
Corinthiens 6.2). «Aujourd'hui, si vous entendez sa voix» (Hébreux 3.7).
Oui, il y en a très peu qui acceptent le Christ dans les dernières heures de leur vie. Un refus
répété d'accepter le Christ émousse la conscience, endurcit le coeur et engourdit l'âme. Si
vous rejetez le Christ aujourd'hui, il sera encore plus facile de le faire demain.
La deuxième leçon que nous pouvons apprendre de ce brigand sur la croix, c'est qu'un
homme peut être très proche du Sauveur mais être quand même perdu. Ce brigand était si
proche de Jésus qu'il pouvait entendre ses cris, voir ses souffrances et être témoin de son
agonie. Si ses mains n'avaient pas été clouées à la croix, il aurait probablement pu toucher les
mains du Sauveur. Il devait être tout près, car les deux brigands pouvaient se parler malgré les
cris de la foule qui entourait la croix. Mais être proche, ce n'est pas suffisant. Quelqu'un peut
être né et avoir été élevé dans un foyer chrétien, apprendre le nom de Jésus dès son enfance,
lire la Bible et prier, assister aux réunions d'une église et aller à l'école du dimanche, mais être
quand même perdu.
A certaines occasions, vous avez été particulièrement proche du Seigneur. A la mort de votre
mère ou d'un être cher, vous avez peut-être pris conscience de la brièveté de la vie et vous
avez senti que, vous aussi, vous deviez vous préparer pour l'éternité. Pendant un temps, votre
coeur a été attendri, et vous avez peut-être même pleuré. Vous étiez très proche, mais parce
que vous n'avez rien fait, l'attendrissement de votre coeur et votre conviction de péché ont
disparu, et vous êtes retombé dans votre indifférence. Ou c'est peut-être en écoutant la
puissante prédication d'un homme de Dieu au cours d'une période de renouveau, ou à une
autre occasion, que vous avez senti l'urgence de prendre une décision pour le Christ. Vos
péchés vous troublaient, vous étiez certain d'être un pécheur et encore une fois vous. avez
! 8!
pleuré, mais cette fois-là non plus vous n'avez rien fait, et aujourd'hui votre coeur est dur et
indifférent. Ou c'est peut-être en écoutant la radio que le Saint Esprit a touché votre coeur.
Peut-être qu'en ce moment même, pendant que vous lisez ces lignes, vous êtes conscient de
votre besoin et du danger de retarder encore une fois votre salut. Vous êtes encore proche,
mais être proche n'est pas suffisant. Ne voulez-vous pas maintenant, avant que votre
conviction de péché ne s'éteigne à nouveau, peut-être pour la dernière fois, ne voulez-vous
pas dire oui au Sauveur et régler ce problème une fois pour toutes?
La troisième caractéristique de ce brigand sur la croix, c'est qu'il voulait être sauvé et qu'il a
même demandé à Jésus de le sauver; mais il n'a pas été sauvé pour autant. Cette affirmation
peut vous surprendre, mais regardez ce que dit la Bible et vous verrez que c'est bien vrai,
malheureusement. Écoutez ce que le brigand a dit à Jésus:
L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant : N'es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et
sauve-nous/ (Luc 23.39)
Il a demandé à Jésus de le sauver; mais il a quand même été perdu. Il a refusé d'être sauvé à
la manière de Dieu, et il a cherché le chemin populaire du salut, autrement que par la mort du
Christ. Il ne savait pas que si le Christ s'était sauvé lui-même, il n'aurait pas pu sauver les
autres. C'est la différence entre le salut présenté dans la Bible et celui que prône la théologie
moderne. L'enseignement biblique, c'est que nous ne pouvons être sauvés que par la mort du
Christ. La théologie moderne méprise sa mort expiatoire et n'en finit plus de dire qu'il faut
suivre l'exemple du Christ. C'était là l'erreur du brigand qui ne s'est pas repenti. Il voulait être
sauvé, mais pas par la croix du Christ, c'est pourquoi il a dit : «Sauve-toi toi-même, et sauve-
nousl»
Il n'y a qu'un seul moyen d'être sauvé, c'est par la mort expiatoire et la résurrection
triomphante du Seigneur Jésus-Christ. Vous ne pouvez pas payer le prix de votre péché et
vous sauver vous-même, c'est pourquoi le Christ devait mourir à. votre place pour que vous
puissiez vivre. Etes-vous comme ce larron, coupable et condamné à mort, ce larron qui a
rejeté le Christ même au moment où il était si proche de lui? Désirez-vous
LE BRIGAND SAUVÉ
Les deux hommes qui ont été crucifiés avec Jésus étaient des meurtriers, des brigands, des
rebelles. Les deux étaient à juste titre condamnés à mort, les deux étaient cloués sur une croix
et les deux ont commencé par insulter le Sauveur. Il n'y a aucune différence entre eux, sauf
leur attitude envers Jésus. L'un l'a accepté, l'autre l'a rejeté. li y a cinq choses que nous
pouvons dire du brigand sauvé, et ces cinq choses sont vraies de tous ceux qui sont sauvés
ou qui le seront un jour.
! 9!
1. Il a craint Dieu.
2. Il a admis qu'il était pécheur.
3. Il a reconnu que le Christ était sans péché.
4. Il l'a confessé comme son Seigneur.
5. Il a cru à la résurrection du Christ.
Disons maintenant un mot au sujet de chacune de ces cinq choses. Le brigand sauvé a dit à
celui qui était à la gauche de Jésus et qui l'injuriait : «Ne crains-tu pas Dieu?» Autrement dit,
n'as-tu pas peur d'affronter la mort et l'éternité? Le diable voudrait bien amener les gens à
croire que la CRAINTE est un signe de lâcheté et de faiblesse. On nous enseigne aujourd'hui
que nous ne devrions jamais craindre, et que tout avertissement au sujet d'un jugement futur
ou d'une condamnation des pécheurs par Dieu n'est qu'une tactique pour nous faire peur. La
crainte, il est triste de le dire, n'a plus de place dans la culture et l'éducation d'aujourd'hui.
L'homme parle de se libérer de la crainte de Dieu, mais, dans le domaine matériel, presque
tout ce qu'il fait est motivé par la crainte. Lorsque vous êtes malade, vous appelez le docteur
parce que vous craignez la souffrance et la mort. Vous épargnez de l'argent parce que vous
craignez la pauvreté. Vous vous construisez une maison parce que vous craignez le froid.
Vous assurez votre maison parce que vous craignez le feu et votre voiture parce que vous
craignez de rencontrer un conducteur ivre. Nous faisons la guerre, en sacrifiant des millions de
vies précieuses et des milliards de dollars, parce que nous craignons d'être attaqués et nous
avons peur de perdre notre précieuse liberté. Mais lorsque des prédicateurs parlent de la
crainte de Dieu et de la crainte de l'enfer, on les traite d'alarmistes et de pessimistes.
IL A PLAIDÉ COUPABLE
Remarquez aussi que le brigand a plaidé coupable. Il a reconnu son péché lorsqu'il a dit : ...
Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation 7 Pour nous, c'est justice, car nous
recevons ce qu'ont mérité nos crimes ... (Luc 23.40,41)
Il a admis qu'il était pécheur. Vous ne pouvez pas être sauvé •.ant que vous n'aurez pas
reconnu la même chose. Le Christ est mort pour des pécheurs, et tant que vous n'admettrez
pas votre péché, vous ne pouvez être sauvé.
! 10!
IL A ADMIS QUE LE CHRIST ÉTAIT SANS PÉCHÉ
Ce brigand a ensuite reconnu que le Christ était capable de le sauver. Ila admis que le Christ
était sans péché et qu'il pouvait donc racheter quelqu'un d'autre. Si le Christ avait été un
pécheur, il n’aurait pas pu mourir pour les autres, car il lui aurait fallu l'éternité pour payer pour
ses propres péchés. Mais le brigand a reconnu Jésus comme le Saint de Dieu et il a dit :..
Celui-ci n'a rien fait de mal (Luc 23.41).
Il a également confessé le Christ comme son Seigneur, puisqu'il a dit : «Souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton règne» (Luc 23.42).11 a cru à la RESURRECTION. Avez-vous
remarqué? Jésus était sur le point de mourir; mais, cependant, le brigand a dit : «Ou8:nd tu
viendras dans ton règne.» Il a cru que Jésus, à qui il ne restait que quelques heures à vivre,
allait revenir dans son règne. Pour cela, il fallait que le Christ ressuscite d'entre les morts.
Quand le brigand a confessé Jésus comme son Seigneur et qu'il a cru dans son coeur qu'il
ressusciterait des morts, il a été sauvé. C'est le seul moyen d'être sauvé.
Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a
ressuscité des morts, tu seras sauvé (Romains 10.9).
Autrement dit, crois à l'Évangile, la bonne nouvelle pour les pécheurs, qui dit que le Christ est
mort, qu'il a été enseveli et qu'il est ressuscité. Si vous croyez cela et si voulez le reconnaître
comme votre Seigneur, vous serez sauvé. A la confession du brigand, le Seigneur a répondu
:... Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis (Luc 23.43).
Voulez-vous croire en lui aujourd'hui et le recevoir par la foi? Vous êtes peut-être un de
ceux qui disent : «J'ai toujours cru cela mais je ne suis pas sauvé.» Alors, laissez-moi vous
poser la question suivante : «L'avez-vous déjà confessé comme votre Seigneur? L'avez-vous
déjà reçu par un acte de foi?» Sinon, faites-le maintenant. Recevez-le immédiatement et
confessez-le comme votre Seigneur.
Permettez-moi de terminer par une illustration. Supposons qu'un homme est en danger de
mort parce qu'il a pris un certain poison. Il appelle le docteur, qui pose aussitôt le bon
diagnostic et qui lui prescrit exactement le médicament approprié. Le docteur place le
médicament dans un verre sur sa table de chevet et lui dit : «Prenez cela et vous vivrez. Si
vous ne le prenez pas, vous mourrez.» Écoutez-moi bien. Cet homme peut croire qu'il est
empoisonné, croire que le médicament est bon et qu'il guérira s'il le prend, mais il peut croire
tout cela et mourir quand même. Le poison est en lui. Il n'a pas besoin de jeter violemment le
médicament par terre et de maudire le docteur parce qu'il ne croit pas en lui. Tout ce qu'il a à
faire, c'est de croire le docteur croire que le médicament est bon, mais simplement refuser' de
le prendre. Le poison fera le reste. Vous êtes empoisonné par le péché, mon ami, et vous
! 11!
serez perdu pour toujours si vous ne naissez de nouveau. Simplement croire à tout ce que la
Bible dit n'est pas suffisant. Vous devez accepter le Christ. A l'instant même, dites : «Je crois
que Jésus est mort pour moi et qu'il est ressuscité, et je le reçois maintenant par la foi.» Le
brigand était sur le point de mourir; il ne pouvait rien faire pour être sauvé. Ses mains étaient
clouées à la croix, il ne pouvait faire aucune oeuvre. Il ne pouvait pas marcher, car ses pieds
également étaient cloués. Mais sa langue n'était pas clouée, ni son coeur. C'est pourquoi il a
pu confesser de sa langue et croire dans son coeur.
Vous non plus, vous ne pouvez pas mériter le salut par vos oeuvres. Mais vous pouvez croire
et confesser le Christ comme votre Seigneur. Faites-le maintenant.
Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a
ressuscité des morts, tu seras sauvé (Romains 10.9).
_________________________________________
! 12!
LA RELIGION DE CAÏN ET LA FOI D'ABEL
Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel une offrande des fruits de la terre;
et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'Éternel
porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande;
mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son
visage fut abattu ( Genèse 4.3-5).
Caïn était un homme très religieux. Contrairement à la croyance populaire, il était conscient de
son devoir envers Dieu et de son besoin de plaire au Tout-Puissant. Quand nous parlons de
Caïn, il nous vient tout de suite à l'esprit qu'il était le premier meurtrier, mais son meurtre n'est,
en fait, que le résultat de sa fausse religion. Permettez-moi de me répéter : Caïn était très
religieux. D'après ce que nous dit la Bible, nous pouvons supposer qu'il était même plus
religieux que son frère Abel. Ce n'est pas Abel qui a suggéré, en premier lieu, de présenter
une offrande à l'Eternel, c'est Caïn. La Bible est claire :
Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel une offrande des fruits de la terre (Genèse 4.3).
Ces deux fils d'Adam, au tout début de l'histoire de l'homme, sont les représentants de toutes
les religions des siècles qui allaient suivre, car il n'y a que deux religions. Celle de Caïn
correspond aux feuilles de figuier d'Adam et Eve; celle d'Abel, c'est celle basée sur le sang du
Christ et elle correspond aux habits de peau que Dieu a donnés à Adam et Ève dans le jardin
d'Éden. L'homme a classifié les religions de plusieurs manières; il en a fait des listes selon les
centaines et les milliers de croyances, de sectes, de philosophies, et de je ne sais quoi encore.
Mais en vérité, il est possible de toutes les grouper sous deux titres : la religion de Caïn, la
! 13!
recherche du salut par les oeuvres, et la religion d'Abel, le salut par la grâce au moyen de la
foi.
Chaque fois que le sang de Jésus-Christ est prêché comme l'expiation pour les péchés et qu'il
est dit aux hommes qu'ils n'ont besoin que de croire au Seigneur Jésus-Christ pour être sauvé,
nous trouvons là la religion d'Abel. Que ce soit dans une imposante cathédrale avec de la
musique douce et des responsables habillés avec un soin méticuleux, ou dans une simple
hutte dans laquelle il n'y a ni orgue ni choeur, si Jésus le Fils de Dieu est exalté et que son
sang est prêché, nous trouvons là l'offrande d'Abel.
Le contraire est également vrai. Là où le sang est rejeté, ce n'est qu'une répétition de
l'offrande de Caïn. Le culte peut être d'une beauté extraordinaire et peut avoir demandé
beaucoup de travail, de peine et de labeur, mais il ne sert à rien. Il peut se dérouler dans
l'édifice le plus magnifique, dans lequel on trouve du tapis partout et des bancs sculptés, le
responsable peut avoir des piles de diplômes et être entouré d'hommes d'élite, les cantiques
chantés par la meilleure chorale et la musique provenir de l'orgue la plus dispendieuse, si le
sang est rejeté, c'est la religion de Caïn. Le culte peut avoir lieu dans un entrepôt délabré situé
dans une ruelle sombre et sans attrait, si le sang est méprisé et la grâce ignorée, vous trouvez
une fois de plus le sacrifice et la religion de Caïn.
L'OFFRANDE DE CAÏN
Du point de vue religieux, on peut observer plusieurs bonnes caractéristiques dans l'offrande
de Caïn. Il n'a pas renié l'existence de Dieu, puisqu'il a apporté une offrande à l'Éternel.
Caïn n'était pas un athée. Il croyait également au besoin du salut, car il a présenté une
offrande. Mais tout cela n'a servi à rien. Dans un message précédent, nous avons fait
remarquer que Dieu a appris à Adam et Eve que les feuilles de figuier ne pouvaient pas
couvrir leur nudité. li leur a ensuite fait des habits de peau pour leur enseigner trois choses :
1. Le salut est un don de Dieu; il ne peut s'obtenir par les oeuvres de l'homme.
2. Le salut doit venir par la mort d'un remplaçant innocent.
3. Le salut est accompli par l'effusion de sang.
Adam et Ève avaient sans aucun doute transmis cette révélation de Dieu à leurs enfants. Caïn
n'avait donc aucune excuse, car ses parents lui avaient clairement expliqué les exigences de
Dieu. Abel, le jeune frère de Caïn, avait parfaitement compris l'enseignement de Dieu. Nous
en tirons donc la conclusion que Caïn était religieux, sincère, ambitieux et zélé, mais il n'a pas
cru à ce que Dieu avait dit. Il a rejeté l'autorité absolue de la parole de Dieu. Il est ainsi devenu
un «moderniste» diplômé. Il n'a pas mis de côté la Parole de Dieu, mais il l'a tordue pour
qu'elle corresponde à sa propre philosophie. De tous les incroyants, le pire, ce n'est pas celui
qui rejette ouvertement et effrontément la Parole de Dieu et qui la repousse entièrement, mais
le pire de tous, c'est celui qui utilise un langage pieux, qui est très religieux, qui fait le moraliste
en se basant sur la Bible et qui utilise la bonne terminologie. Mais malgré tout cela, il rejette le
! 14!
sang expiatoire, la divinité du Christ, sa résurrection corporelle et toute la doctrine de la grâce.
Le poison est d'autant plus dangereux lorsqu'il est recouvert de sucre et l'erreur est d'autant
plus abominable lorsqu'elle est camouflée sous une phraséologie religieuse et pieuse.
Selon l'épitre aux Hébreux, l'offrande de Caïn n'avait pas été présentée avec foi, tandis
que l'offrande d'Abel est décrite comme suit: C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice
plus excellent que celui de Caïn ... (Hébreux 11.4)
Par la foi, mais par la foi en quoi? Par la foi en la parole de Dieu concernant l'effusion du
sang, ce qui est évident d'après le mot hébreu employé pour le sacrifice de Caïn, minchah, qui
signifie «offrande». C'est le mot qui est utilisé à plusieurs reprises dans le Lévitique pour
désigner l'offrande de farine. Il y a, dans l'Ancien Testament, cinq sortes de sacrifices
différents :
1. L'holocauste (Lévitique 1 l.
2. L'offrande de farine (Lévitique 2).
3. Le sacrifice d'actions de grâces (Lévitique 3).
4. Le sacrifice d'expiation (Lévitique 4).
5. Le sacrifice de culpabilité (Lévitique 5).
Tous ces sacrifices étaient des sacrifices sanglants, sauf un, l’OFFRANDE DE FARINE.
Ce sacrifice était constitué de farine et d'huile, mais aucune vie n'était sacrifiée et aucun sang
n'était versé. C'était un sacrifice important, et qui avait sa place mais il ne pouvait être offert
qu'après un holocauste, qui lui exigeait qu'un animal soit sacrifié. L'holocauste représente la
mort du Christ, et l'offrande de farine est un symbole~ de la vie parfaite du Christ. Avant de
suivre l'exemple de sa vie, il faut être sauvé par son sang. C'est l'erreur fatale que Caïn a
commise. Il cherchait une religion d'oeuvres sans sacrifice expiatoire. Il a placé l'offrande de
farine, avant !'holocauste, enfreignant ainsi les exigences de Dieu. Dans le plan de Dieu, le
salut vient en premier, puis l'offrande des bonnes oeuvres.
Dans le récit biblique, rien ne nous laisse supposer que l'offrande de Caïn n'était pas
une belle offrande. Son sacrifice devait être agréable à regarder comparé au sacrifice
sanglant d' Abel. Sur l'autel d'Abel gisait un agneau ensanglanté, et sans vie, un spectacle
sûrement beaucoup moins beau que I’offrande de Caïn. La véritable adoration, cependant, ne
provient pas des choses extérieures mais du coeur. Le pharisien, dans le temple, a prononcé
un très beau discours comparativement à la prière du publicain. Pour que Dieu accepte notre
adoration, 11 n est pas nécessaire qu'elle fasse partie d'un rituel compliqué; l'important, c'est
le sang du Christ et l'esprit dans lequel l'adoration est offerte. Le sacrifice est l'exigence que
Dieu pose. Dieu dit dans sa Parole : «Je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous»
! 15!
(Exode 12 .13). C'est pourquoi l'offrande de Caïn a été rejetée tandis que celle d'Abel a été
acceptée.
Les théologiens se sont demandés pendant longtemps comment Caïn et Abel ont pu
savoir que Dieu avait accepté leur offrande ou non. Le texte dit : «L'Éternel porta un regard
favorable sur Abel et sur son offrande» (Genèse 4.41. Les pères de l'Église ont cru que Dieu
avait répondu à Abel en envoyant du feu du ciel pour consumer l'agneau, tandis que dans le
cas de Caïn il n'y avait pas eu de manifestation semblable. Nous savons que le premier
holocauste qui a été offert dans le tabernacle a été allumé par un feu qui est descendu du ciel.
La même chose s'est produite lorsque le premier holocauste a été offert dans le temple de
Salomon. Le sacrifice d'Éli sur le Mont Carmel a également été accepté lorsque le feu de
l'Eternel est descendu du ciel. Dans la Septante, une ancienne traduction de l'Ancien
Testament en grec, les traducteurs ont employé un mot qui signifie «un signe inflammable».
De plus, l'auteur de l'épitre aux Hébreux dit :
C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle
qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes. . . ( Hébreux 11.4)
De toute évidence, Abel a reçu un signe quelconque qui lui montrait que son offrande avait été
acceptée et qu'il avait trouvé grâce aux yeux de Dieu. Il se peut que ce signe ait été semblable
au miracle qui s'est produit sur le Mont Carmel. ... « Le Dieu qui répondra par le feu, c'est
celui-là qui sera Dieu « ... (1 Rois 18.24)
Dans la Bible, le feu est un des nombreux symboles du Saint-Esprit qui entre dans la vie
de ceux qui ont été sauvés par le sang de Jésus-Christ. Le feu du ciel n'est jamais descendu
sur un autel vide et il n'est descendu que sur des holocaustes. Il n'est jamais descendu sur
une offrande de farine ou sur un sacrifice d'expiation. Tous les autres sacrifices devaient être
allumés avec le feu de l'holocauste. L'autel des holocaustes, qui était situé juste à l'intérieur de
la porte du tabernacle ou de la porte du temple, symbolisait la croix du Calvaire. Le pécheur
qui traverse la porte (Christ) doit d'abord s'arrêter à la croix avant d'entrer dans la présence de
Dieu. Il n'y a pas d'autre chemin. Tout comme le feu du ciel n'est descendu que sur des
holocaustes, ainsi le Saint-Esprit n'est donné qu'à ceux qui s'approchent de Dieu par la mort
expiatoire du Christ. La simple religion contourne la croix pour aler directement à l'offrande de
farine, mais aucun feu ne descendra jamais du ciel.
Que vous croyiez ou non que c'est par le feu que Dieu a montré qu'il acceptait l'offrande
d'Abel, il reste cependant que la leçon est claire. D'après tous ces autres exemples, il semble
probable que Caïn a vu le feu descendre sur le sacrifice d'Abel et il s'est rendu compte que sa
propre offrande, qui était le fruit de sa peine et de son travail, n'avait pas été acceptée. Abel
SAVAIT que son sacrifice avait été accepté à cause du témoignage du Saint-Esprit symbolisé
par le feu. Nous aussi, si nous nous approchons de Dieu par le chemin de la croix, nous
pouvons savoir que nous sommes acceptés. La Bible dit :
! 16!
L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Romains
8.16).
Oui, l'Esprit de Dieu rend témoignage à chaque croyant pour lui dire qu'il est sauvé. La
religion en elle-même ne fait pas cela. Le mieux qu'un homme religieux puisse dire, c'est:
«J'espère bien; j'essaie; je fais de mon mieux.» Seul le croyant qui a mis sa confiance en
Jésus-Christ peut dire : «Je sais», car il a le témoignage de l'Esprit.
Ce témoignage sera-t-il pour nous comme le feu pour Abel, ou une voix venant du ciel, ou un
sentiment ou une émotion quelconque? C'est ce que certains pensent, mais la Bible dit : ...
Celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a
rendu à son Fils (1 Jean 5.10).
Le vrai témoignage est la Parole de Dieu. Plusieurs personnes pensent que le témoignage de
l'Esprit est quelque chose de mental ou de physique, et ils attendent des voix, des visions et
des émotions. Certains cherchent des boules de feu, des frissons, des troubles émotionnels
ou des hallucinations. Mais la Parole de Dieu ne change jamais. Ses promesses sont toujours
les mêmes : Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé (Romains 10.13).
C'est ce que je crois. Si j'invoque le nom du Seigneur, Dieu dit que je suis sauvé. Est-ce que je
devrais demander quelque chose d'autre? Sa promesse n'est-elle pas suffisante? Ne serait-ce
pas une insulte que de lui demander quelque chose en plus de sa fidèle promesse? Je crois
qu'il tient parole, et comme quelqu'un a dit : «Dieu l'a dit, je le crois; c'est réglé.»
Je n'ai besoin de rien d'autre, car son Esprit rend témoignage à mon esprit, par chaque
promesse de sa Parole, que je suis un enfant de Dieu. C'est cela le salut, mon ami. Abel a cru·
et le feu est descendu. Caïn a peiné et a fait des oeuvres et il est allé à la perdition éternelle.
Qu'est-ce que vous avez, une RELIGION ou JÉSUS-CHRIST? Pouvez-vous dire : «Je sais
que je suis sauvé»? Sinon, abandonnez votre religion et recevez maintenant le Seigneur
Jésus-Christ.
_________________________________________
O Dieu, je reconnais que le salut est un don que tu désires me faire si je le prends comme
une grâce.
Je renonce donc à croire que le salut s’obtient par mes œuvres, mais uniquement par l’œuvre
de Jésus-Christ à la croix qui a versé son sang pour que mes péchés soient effacés et que je
puisse ainsi être accepté dans ta présence.
Je crois dans cette parole que tu déclares dans l’épitre aux Éphésiens
Ep, 2,8 Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.
9 Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie.
! 17!
UN CHEF RELIGIEUX CROIT
Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs,
qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu
de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui.
Nicodème était un homme très religieux, mais il n'était pas sauvé. Dans les quatre Évangiles, il
n'est rien dit de mal à son sujet. Certains l'accusent de lâcheté parce qu'il est allé voir Jésus
de nuit, mais c'était peut-être le seul temps où il pouvait avoir un entretien seul à seul avec le
Seigneur. Du matin au soir, Jésus était parmi les foules, cet homme ultra-religieux n'avait donc
pas l'occasion de le rencontrer en privé. D'autres font remarquer que Nicodème était un
disciple du Seigneur, mais en secret; mais son attitude était peut-être motivée par le désir
d'utiliser son influence dans le sanhédrin en faveur de Jésus.
À part ces exceptions plutôt douteuses, tout semble indiquer que Nicodème était un
«pratiquant modèle»; il respectait la loi, il avait une morale irréprochable, il était éduqué et
religieux. Mais il n'était pas sauvé. Il lui manquait une chose : la nouvelle naissance,
comme résultat d'une rencontre personnelle avec le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ. Il était
pharisien, c'est-à-dire qu'il faisait partie de l'organisation religieuse la plus respectée de son
époque. Il était également membre du sanhédrin, le corps gouvernemental juif en matière de
religion. Mais il n'était pas sauvé. Le nom «Nicodème» est formé de deux mots grecs: niko, qui
signifie «triomphe», et demos, qui signifie «public» ou «peuple» et duquel vient le mot
«démocratie». Cet homme était un triomphe dans le domaine de la vie publique. Tout le
monde le respectait pour sa piété et sa bonté. Tout le monde reconnaissait en lui un chef
parmi les Juifs. Il était honoré et acclamé. Jésus a même admis sa position élevée lorsqu'il lui
a dit au cours de leur entretien : ... Tu es le docteur d'Israël, et tu ne sais pas ces choses!
(Jean 3.10)
Pharisien, homme respecté, chef parmi le peuple, docteur d'Israël et homme religieux, mais
malgré tout cela Nicodème ne savait pas ce qu'était la nouvelle naissance et il n'était pas
sauvé. Il avait une religion, mais sa religion ne le satisfaisait pas. Il était sincère et il avait fait
tout en son possible pour trouver la consolation et le contentement, mais il n'avait ni assurance
ni paix. Il ne pouvait que continuer à faire des oeuvres et à espérer, mais avec un coeur vide
et une peur terrible de l'avenir. Nous avons ici un homme que la simple religion ne satisfaisait
pas; il voulait le Christ. Nicodème était différent de Caïn et du brigand perdu sur la croix. Il se
rendait bien compte que les choses extérieures n'étaient pas suffisantes. Il savait que toute sa
! 18!
bonté, même si elle impressionnait ceux de son entourage, ne l'habilitait pas à se présenter
devant Dieu.
Nous pouvons définir la religion comme suit: «Un système de règles de conduite et de lois
basé sur la reconnaissance et la vénération d'une puissance surhumaine, d'une autorité
suprême et la croyance en cette puissance.» Tous ceux qui croient à une puissance
supérieure ou à un être suprême, qu'il soit personnel ou impersonnel, sont donc religieux.
Cette puissance surhumaine peut être le soleil, la lune, une vache sacrée, ou même un
serpent. Il se peut que ce soit une rivière, un homme, une statue en bois, en pierre ou en
métal.
LE GÉNIE DU CHRISTIANISME
Le christianisme n'est pas un système, mais une personne : le Christ, Dieu lui-même.
Jésus-Christ désire que chaque personne partage cette union avec Dieu le Père.
Contrairement à toutes les autres religions, le christianisme est la seule à offrir cette occasion.
Non seulement le Christ nous révèle le vrai Dieu, mais il nous permet de devenir un avec lui. A
une question de Nicodème, notre Seigneur a donné la réponse suivante : ... En vérité, en
vérité, je te le dis, si un homme ne nait de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu (Jean
3.3).
Nous avons plusieurs fois fait remarquer que l'expression «naitre de nouveau» signifiait
littéralement «naitre d'en haut». Le mot grec employé ici est « anothen » et il signifie «d'en
haut»; c'est-à-dire de Dieu. Jean nous dit : Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de
Dieu (1 Jean 5.1).
Ce n'est pas physiquement que l'on naît de Dieu; il s'agit d'une nouvelle naissance
surnaturelle. La première naissance était naturelle, la seconde est spirituelle. La première
naissance était d'en bas, la seconde est d'en haut. La première naissance a fait de vous un
membre d'une race déchue, la seconde naissance fait de vous un membre d'une race
rachetée. La première naissance vous a donné une nature corrompue et pécheresse parce
que vous faisiez partie de la race d'Adam, la nouvelle naissance vous donne une vie nouvelle
puisque vous devenez participant de la nature divine. Par votre première naissance, vous êtes
né pécheur, par votre deuxième naissance, vous naissez saint (parce que vos péchés sont
effacés par le sang de Jésus) Les deux sont pour toujours séparées et distinctes. La vieille
nature est une nature de mort et elle mourra un jour; la nouvelle nature a la vie éternelle parce
! 19!
que c'est la vie de Dieu communiquée par le Saint-Esprit au moyen de la foi dans le sang
versé et dans !'oeuvre accomplie du Seigneur Jésus-Christ.
En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne nait d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le
royaume de Dieu (Jean 3.5).
On peut remarquer ici une progression dans la révélation. D'abord, il faut qu'une personne
naisse de nouveau pour «voir» le royaume de Dieu. Le salut vient du Seigneur et seul le Saint-
Esprit peut ouvrir les yeux du pécheur, qui est aveugle, pour lui montrer qu'il a besoin d'une
nouvelle vie qui vient d'en haut. Tant que le Saint-Esprit n'a pas révélé à un homme l'inutilité et
l'impuissance des oeuvres et de la religion en ce qui concerne le salut, cet homme ne peut voir
le royaume de Dieu. Ensuite, dans le cinquième verset, Jésus nous annonce comment Dieu
opère cette nouvelle naissance. Il dit : ... Si un homme ne nait d'eau et d'Esprit ... (Jean 3.5)
L'interprétation de ce passage a donné lieu à un grand nombre de controverses. Certains
voudraient nous faire croire que naître «d'eau et d'Esprit» parle du baptême d'eau. D'autres
prétendent que l'eau fait allusion à la naissance physique par l'eau et l'Esprit à la seconde
naissance par !'Esprit de Dieu qui vient d'en haut.
Bien que nous respections les sincères opinions des hommes, nous croyons que la Bible elle-
même, par d'autres passages, nous montre que Jésus annonce ici comment la nouvelle
naissance est produite par l'eau et par l’Esprit. L'eau est un symbole de la Parole de Dieu.
Pierre nous dit très clairement : ... Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible,
mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu (1 Pierre
1.23).
À plusieurs reprises, l'eau est utilisée pour symboliser la Parole de Dieu. Dans Éphésiens 5,
Paul écrit : Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-
même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l'eau de la parole
(Éphésiens 5.25,26).
Dans la lettre adressée à Tite, Paul nous dit : Il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de
justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le bain de la régénération et le
renouvellement du Saint-Esprit (Tite 3.5).
! 20!
Lorsque la Bible mentionne l'eau en rapport avec la nouvelle naissance, il est toujours
question de la Parole de Dieu. L'enseignement de Jésus est donc le suivant: la nouvelle
naissance est produite par le Saint-Esprit qui prend la Parole de Dieu et qui l'applique au coeur
du pécheur pour le convaincre de péché et lui montrer qu'il ne peut être sauvé que par la foi au
Seigneur Jésus-Christ. Voilà la signification de l'expression «naître d'eau et d'Esprit».
Par sa première naissance, l'homme hérite de la chair d'Adam; il est corrompu, pécheur et
condamné. Même lorsqu'elle est habillée de morale, d'éducation et de religion, la nature
héritée d’Adam est tellement mauvaise que Dieu n'essaie même pas de la réformer ou de
l'améliorer. Au lieu de cela, il laisse la vieille nature de côté et donne au pécheur qui croit une
nouvelle nature par le moyen de la nouvelle naissance. C'est cela la vie éternelle qui, par
l'Esprit de Dieu, ne peut périr.
Le résultat de cette nouvelle nature, c'est la vie éternelle, non seulement une vie qui dure
toujours, mais une vie éternelle. Une vie qui dure toujours, c'est une existence qui n'a pas de
fin. Le pécheur a une existence qui n'a pas de fin, mais il n'a pas la vie éternelle. La vie
éternelle fait allusion à la qualité de vie et non seulement à une durée. C'est un don de Dieu;
c'est la vie même de Dieu. C'est pourquoi, à Nicodème qui lui demandait : «Comment cela
peut-il se faire?» (C'est-à-dire comment peut-on obtenir cette vie éternelle rattachée à la
nouvelle naissance?), Jésus a répondu : Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il
faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie
éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que
quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle (Jean 3.14-16).
RELIGION OU JÉSUS-CHRIST
La plupart des religions croient à une vie après la mort, mais seule la Bible parle de la vie
éternelle des croyants, non seulement dans le sens d'une existence sans fin, mais aussi d’une
béatitude éternelle. C'est une différence de plus entre la religion et le salut du Christ.
! 21!
La religion laisse le pécheur espérer sans jamais savoir, désirer sans jamais être
certain. Le Christ donne une espérance certaine. Le vrai croyant ne craint pas la mort, il peut
avoir peur de mourir c'est-à-dire des souffrances et de l'agonie qui précèdent la mort; mais la
mort elle-même, la séparation de l'esprit d'avec le corps pour être avec le Seigneur, ne
représente pas une crainte pour lui.
On n'a jamais vu un homme sans le Christ, peu importe s'il est bon et religieux, qui n'avait pas
peur de la mort. Mais le croyant peut s'écrier : «O mort, où est ta victoire O mort, ou est ton
aiguillon?» (1 Corinthiens 15.55). Pour le chrétien, la mort est une libération puisqu'il quitte
cette maison de terre qui est son corps pour aller rejoindre le Seigneur dans la bienheureuse
espérance de la résurrection. Nous recevrons alors de nouveaux corps· nous ne mourrons
plus jamais, nous ne souffrirons plus jamais et nous ne pleurerons plus jamais. Quel contraste
avec celui qui refuse de croire, qui n'a ni espérance ni avenir devant lui!
Puis-je vous poser la question suivante : «Avez-vous peur de la mort?» Pendant que
nous sommes dans ce corps, il est naturel que nous craignions les souffrances et les peines;
mais il n'est pas naturel que nous craignions la mort elle-même, qui n’est que le fait de quitter
la terre et le péché pour aller vivre au ciel dans une béatitude et une joie inexprimables avec le
Seigneur pour l'éternité. C'est cela la vie éternelle, dont la simple religion ne parle pas, mais
qui est offerte à tous ceux qui mettent leur foi en celui qui a dit: ... Je suis le chemin, la vérité,
et la vie ... (Jean 14.6) •
Seul le Christ nous donne l'espérance de revoir un jour les êtres qui nous étaient chers.
Il est le seul à donner une consolation durable à l'heure la plus sombre du deuil. Il donne la
paix, même dans la vallée de l'ombre de la mort. Avez-vous cette vie éternelle? Si oui, rien ne
peut vous l'enlever, même pas la mort.
_____________________________________
Je reconnais que je suis un pécheur et que je ne peux effacer mes péchés par mes
œuvres, que toutes mes bonnes actions et ma pratique religieuse ne peuvent me mériter
d’aller au ciel.
Je crois que Jésus est le Fils de Dieu, qu’il est mort à ma place pour mes péchés
et je reconnais que seul le sacrifice de Jésus peut effacer mes péchés.
Je crois que Dieu le Père l’a ressuscité des morts afin que je puisse avoir la vie éternelle.
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