Séance n°1

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Séquence 4 : Étude d’une pièce baroque (le genre théâtral )

Découvrir le mythe de Don Juan à travers la pièce de Molière, ses


adaptations et ses réécritures.

Support : (la tragi-comédie ): Dom Juan ou le festin de pierre , Molière

I. Définir un mythe littéraire


Le mythe littéraire est un récit imaginaire, dont le terme vient du grec « muthos » qui
signifie le récit ou la fable. Il peut mettre en scène des personnages surhumains, divins,
extraordinaire, dont les évènements retrace parfois aussi l’histoire d’une communauté. Il
n’y a pas toujours de trace écrite ou d’auteur précis, il peut être issu d’une tradition
orale. Le mythe renvoit à une histoire symbolique qui propose une vison du monde, une
sorte d’allégorie. Il permet aussi de répondre à des questionnements, aux angoisses de
l’Homme comme Dom Juan, qui est un mythe moderne, qui pose des questions sur la loi,
le temps, le désir, la mort

II. Les origines du mythe de Don Juan :


Dans La Chronique de Séville (XIVème), on trouve une référence réelle de Dom Juan
Ténorio, la vie d’un libertin débaucher, meurtrier qui rappelle l’histoire de notre héros. Il
existe un autre modèle Don Miguel de Manara, également un libertin, même dynamique,
la seule différence c’est qu’il se repent.

III. Le texte source (l’hypotexte) :


Tirso de Molina (1630) qui écrit Le trompeur de Séville ou Le convive de pierre, qui est le
premier exemple de Dom Juan.
C’est une pièce en trois journées, écrite en vers, qui raconte l’histoire d’un libertin Dom
Juan, qui va de femme en femme en les manipulant, en mentant, en dupant. Il finit par
tuer le père de l’une d’elle, Le Commandeur, puisque le père voulait venger le
déshonneurs de sa fille. La pièce s’achève sur la mort du libertin, on est sur un châtiment
divin. Tirso de Molina propose une morale à la fin de la pièce où il faut expier ses péchés
avant qu’il ne soit trop tard.

IV. Les reprises du mythe du XVII à aujourd’hui


Cette histoire devient progressivement un mythe européen, les dramaturges européen
vont reprendre cette histoire, d’autant qu’ils sont favoriser par les troupes ambulantes.
Jacopo Cicognini écrira une vingtaine d’années après Tirso de Molina une autre version
de Dom Juan. En 1775, une version française celle de Molière Dom Juan ou le festin pierre
écrite en prose, en cinq actes et est une tragi-comédie. Molière va quand même limiter sa
pièce à une grande figure féminine, Elvire, il présente lui aussi un libertin athée, ayant
aussi tué Le Commandeur et il est accompagner du célèbre Sganarelle, son valet. Au
XVIIIème, une nouvelle version, différente de celle de Dom Juan, puisqu’on l’adapte à
l’Opéra grâce à Mozart et Lorenzo Da Ponte et il écrit le Don Giovanni. Au XIXème, le
personnage devient une figure plus complète, plus ambigu, plus sympathique et il
parcours tout les genres littéraires. Mérimée écrit Les Ames du Purgatoire, qui réecrit
l’histoire de Dom Juan mais insiste sur le fait qu’il se repent. Balzac écrit également
l’Exilir de longue vie. On va aussi trouver des versions poètique de Dom Juan, Alfred de
Musset écrit Namouna, un long poème qui exprime aussi le personnage de Dom Juan,
mais beaucoup plus sympathique, en quête d’un idéal inaccessible. Baudelaire également
écrira Don Juan aux enfers, puis il lui donne une place dans Les Fleurs du Mal au tout
début. Il imagine finalement la suite de l’histoire de Molière, dans un poème.

V. Rappel : le vocabulaire théâtral


Dramaturge : auteur de pièce de théâtre

Les dialogues et didascalies : échange entre deux personnages d’une pièce de théâtre/
indication scénique donnée par l’auteur pour guider le jeu du comédien. Souvent écrite
en italique, elle peut préciser les gestes, les déplacements, les mimiques, les costumes,…

Monologue : le personnage est SEUL sur scène et s’adresse à lui-même, une personne
absente…

Polylogue : c’est quand on est 2, 3, 4, 5, 6 personnages qui parlent sur scènes.

Réplique : texte prononcé sans être interrompu par un même personnage sans
interruption

Tirade : longue suite de phrases prononcées par un même personnage sans interruption

Stichomythie : enchaînement de répliques très courtes de manière très rapide pour


donner du dynamisme et de l’intensité à une scène. Elle marque souvent le conflit.

L’aparté : réplique prononcé à l’insu des personnages présents sur scène à destination
du public ou d’un personnage à part.

Les pièces de théâtre :


- La comédie
- La tragi-comédie
- La tragédie
- La farce
- Le drame (bourgeois, romantique)

Les règles du théâtre classique :


- La vraisemblance
- La règle des trois unités > unité de lieu (maison, palais,…), unité de temps (pièce
en 24h), unité d’action (une seule intrigue)
- La bienséance

VI. Applications learning

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