CHAPITRE 5

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COURS DE CIRCUITS NUMERIQUES

CHAPITRE 6 : LES BASCULES


Compétences visées
Connaitre les différents types de bascules et leur fonctionnement
Utiliser les portes logiques pour réaliser une bascule
Etablir une différence entre une bascule déclenchée sur front montant et une bascule déclenchée
sur front descendant.

INTRODUCTION
Encore appelée « flip-flop » la bascule est le plus petit élément de mémorisation dont le rôle
consiste à noter la présence d’une information fugitive et à la conserver. C’est donc une mémoire
élémentaire et constitue les éléments de base des circuits séquentiels. Il existe plusieurs types de bascules
: la bascule R-S ; la bascule R-S H ; la bascule D ; la bascule J-K et la bascule T. Elles sont utilisées pour
résoudre les problèmes de rebondissement des interrupteurs ou des relais.

I- Les bascules R-S asynchrone (Reset – Set)


Les bascules RS sont à la base de tous les éléments de mémorisation. Elles peuvent être réalisées à partir
des portes NAND ou des portes NOR

I.1) Réalisation

Symbole graphique Bascule RS à portes NAND Bascule RS à portes NOR


I.2) Table de vérité et équations de sortie
S R Q Observation
0 0 Qn-1 n-1 Mémorisation
0 1 0 1 RAS ou RESET (mise à 0)
1 0 1 0 SET ou PRESET ou RAU (mise à1)
1 1 1 1 Etat interdit
I.3) Chronogrammes

1
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Cette bascule présente deux inconvénients majeurs :


Sensibilité de la sortie Q aux changements indésirables (parasites) des entrées S et R ;
La configuration S = R = 1 est à éviter parce qu'elle conduit à l’égalité entre les deux sorties et donc
il n’y a plus complémentarité comme c’est indiqué dans la définition de la bascule ;

II- Les bascules R-S synchrone (RSH)

Une bascule RSH est une bascule RS dont la prise en compte des entrées n’est autorisée qu’à la
présence d’un signal de synchronisation. Ce dernier est dit signal d’horloge H. L’avantage de cette bascule
par rapport aux bascules RS est sa sensibilité moindre aux parasites mais par contre l’état interdit reste
encore possible.

1) Signal d’horloge
Le signal d’horloge est actif soit au niveau logique haut (1), soit au niveau bas (0) ou encore sur front
montant ou sur front descendant.
Un front montant signifie un instant de transition de 0 à 1 du signal H ; un front descendant signifie
un instant de transition de 1 à 0 du signal H.

Signal d’horloge Signal d’horloge à Horloge active Horloge active au


à front montant front descendant au niveau haut niveau bas

2) bascule R S H
a) Symbole graphique

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S Q Q SS S Q Q
HH
R Q Q RR R Q Q
Bascule déclenchée sur front montant Bascule déclenchée sur front
descendant

Réalisation avec les portes NAND Pour un signal d’horloge au niveau haut, la
table de vérité est la suivante.

CLK S R Q Commentaires
(H)
0 x x Qn-1 Verrouillage
1 0 0 Qn-1
1 0 1 0 Fonctionnement
1 1 0 1 normal
1 1 1 1
𝑸 𝑺𝑯 𝑸 et 𝑸 𝑺𝑯 𝑸
III- La bascule J-K :

La bascule J-K est obtenue à partir d’une bascule RSH dont les sorties sont rebouclées sur les entrées
: Ceci permet d’éliminer l’état interdit.

1) Symbole et réalisation à partir des portes NAND

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Remarque : Pour J = K = « 1 », on dit que l’on est dans le mode basculement. C’est la propriété
intéressente de cette bascule. On peut donc définir une bascule « T » (Toggle) ; cette bascule passe à
l’état opposé à chaque signal d’horloge : c’est un Diviseur de fréquence par 2

IV- Bascule D :
La bascule D est réalisée à partir d’une bascule RSH ou J K dont les entrées sont reliées par un
inverseur Ceci impose donc que les entrées prennent des états complémentaires.

1) Réalisation
D Q Q D S Q Q D J Q Q
H H H
Q Q R Q Q K Q Q

2) Table de vérité et chronogramme


H

D Q
0 0 D
1 1

Utilisation: La sortie prend l’état de l’entrée D après l’impulsion d’horloge. Ceci permet par exemple de
synchroniser le transfert de données en parallèle.

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 Bascule D à verrouillage (Latch)


Cette bascule ne prend possède pas de circuit détecteur de front et la sortie Q prend donc l’état de
l’entrée D tant que l’entrée est à l’état haut. Si cette entée est au niveau bas, la sortie Q est verrouillée. A
cet effet, la bascule ne possède plus l’entrée d’horloge mais plutôt une entrée de validation.

La bascule T «Toggle: basculer en français» est commandé uniquement par une entrée H. Elle
change d’état à chaque front d’horloge. La bascule T n’existe pas en circuit intégrée. Elle est donc obtenue
à l’aide des bascules JK, RSH et D rendues bistable.
Symbole, Chronogramme et Table de vérité symbolique simplifiée

Bascule JK équivalente à la bascule T Bascule D équivalente à la bascule T


La bascule JK est dite équivalente à la La bascule D est dite équivalente à la
bascule T si les entrées J et K sont reliées à bascule T si l’entrée D est reliée à sa sortie Q
(+VCC : 1 logique) en permanence. complémentée en permanence.

VI- Fonctionnement forcé des bascules :

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Il est parfois nécessaire d’affecter le niveau de sortie d’une bascule de manière non synchrone
c'est-à-dire indépendamment de l’horloge. C’est le rôle des entrées de forçage asynchrone Preset (Set ou
RAU) et Clear (Clr ou RAZ) qui permettent d’initialiser la bascule. Ces entrées de forçage peuvent être
actives soit au niveau haut, soit au niveau

Pr Clr Qn Commentaires

0 0 Libre Fonctionnement normal

0 1 0 Forçage de la sortie à 0

1 0 1 Forçage de la sortie à 1
1 1 Interdit Forçage simultané de la
sortie à 0 et à 1

Pr
Pr Clr Qn Commentaires
J Q
0 0 Interdit Forçage simultané de la
H sortie à 0 et à 1
K Q
0 1 1 Forçage de la sortie à 1

Clr 1 0 0 Forçage de la sortie à 0

1 1 Libre Fonctionnement normal


VII- Bascule maitre-esclave

La bascule maitre fonctionne dès que le signal d’horloge à « 1 » (front montant). Pendant ce temps, la
bascule esclave est bloquée (son signal d’horloge à 0). Lorsque le signal d’horloge passe maintenant à «
0 » sur la bascule maître, il passe à « 1 » sur la bascule esclave qui enregistre l’état de la bascule maitre.

Conclusion : La bascule maitre enregistre l’état des entrées au front montant et charge les sorties Q et
au front descendant.

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1) Bascule R-S H Maitre-esclave

S & & & & Q


H
R
& & & & Q
Maitre Esclave
En analysant cette structure, on constate que les entrées ne sont répercutées sur les sorties que pendant le
front descendant de l’horloge

2) Bascule J-K Maitre-esclave

J & & & & Q


H
K & & & & Q
Maitre Esclave
REMARQUE : On peut prévoir les entrés de forçage CLear et Preset comme le montre la figure cidessous
Preset
Preset

J & & & & Q J Q


H H
K & & & & Q K Q
Maitre Esclave
Clear Clear

Si les entrées de forçage sont active, alors elles forcent la sortie de la bascule à « 0 » ou à « 1 »
quel que soit l’état de ses entrées. Le forçage est immédiat et ne dépend pas de l’horloge, on parle de
forçage asynchrone. Les entrées de forçage interviennent en général sur le dernier étage de la bascule

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CHAP 7 : LES COMPTEURS ET DECOMPTEURS


Compétences visées
Déterminer le modulo d’un compteur
Etablir une différence entre un compteur synchrone et un compteur asynchrone Analyser
le fonctionnement d’un compteur et ressortir ses chronogrammes.

Leçon 1 : GENERALITES
Introduction
Les compteurs (décompteurs) sont constitués d'un agencement interne de bascules et d'opérateurs
logiques qui, selon leur câblage, permet de réaliser un comptage (décomptage). Un compteur permet
d’incrémenter (ajouter de 1) une information ; par contre un décompteur décrémente (retrancher de 1).
Le fonctionnement d’un bloc de comptage est décrit par un signal de commande appelé horloge, qui peut
être réalisé par un multivibrateur ou un oscillateur (astable)

I- Notion de modulo
Une bascule peut avoir 2 états différents à sa sortie (0 et 1), et peut donc permettre de compter de
0 à 1. Avec 2 bascules on peut avoir jusqu’à 4 états différents : 00, 01, 10 et 11, ce qui permet de compter
de 0 à 3 en binaire naturel. Avec 3 bascules on a 8 états (de 000 à 111), et en général avec n bascules on
a 2n états : on peut donc compter de 0 à 2n-1. Le nombre d’état représente le modulo.
Lorsque le compteur compte de 0 jusqu' à N-1 alors il est dit modulo N.

On appelle donc modulo d’un compteur, le nombre d’état occupé par ce compteur pendant un
cycle complet avant le recyclage à l’état initial.

II- Classification des compteurs


En logique séquentielle, les compteurs peuvent être décris en 4 caractéristiques : -
Le sens de comptage
- Le code dans lequel est exprimée la valeur sortie
- Le type de basculement du compteur
- Le mode de comptage
1) Le sens de comptage
Il permet de différencier :
 Les compteurs (évolution croissante de la valeur de sortie dans le temps)
 Les décompteurs (évolution décroissante de la valeur de sortie dans le temps)

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2) Le code dans lequel est exprimée la valeur sortie


Il permet de différencier :
 Les compteurs en binaire naturel
 Les compteurs BCD
 Les compteurs en code GRAY
a) Les compteurs en binaire naturel (7493)
Un compteur est dit "compteur binaire" lorsque le compteur effectue un comptage binaire, c'est à
dire que l'ensemble des états logiques que peuvent prendre les sorties du compteur forme des mots ou des
nombres binaires.
b) Les compteurs BCD (7490)
Un compteur est dit "compteur décimal" ou "compteur BCD" lorsque le nombre de mots binaires
possibles fournis par ses sorties est au plus de dix. Il compte de 0 à 9

c) Les compteurs en code Gray


Un compteur est dit "en code binaire réfléchi" lorsque le compteur effectue un comptage dans ce
code, c'est à dire que l'ensemble des états logiques que peuvent prendre les sorties du compteur forme des
mots ou des nombres binaires suivant le code GRAY

3) Le type de basculement du compteur


Il permet de différencier : Les compteurs asynchrones et les compteurs synchrones

a) Les compteurs asynchrones


Un "Compteur Asynchrone" ou compteur série signifie que le "basculement" des bascules du
compteur s'effectuent les uns après les autres. Le changement d'état de la sortie d'une bascule autorisera
le changement d'état de la sortie de la bascule suivante et ainsi de suite. C'est un fonctionnement dit en
cascade. La conséquence de ce type de fonctionnement est que le changement d'état des sorties du
compteur ne s'effectue pas à des instants réguliers.

b) Les compteurs synchrones


Un "Compteur Synchrone" ou compteur parallèle signifie que les bascules qui composent le
compteur sont synchronisées par le même signal (signal d'horloge) et donc "basculent" au même instant.
Par conséquence le changement d'état des différentes sorties que composent le compteur ne peut
s'effectuer qu'à des instants identiques.

4) Le mode de comptage
Il permet de différencier : Les compteurs à cycle complet et les compteurs à cycle incomplet

a) Les compteurs à cycle complet


Le compteur est dit « à cycle complet » si le compteur balaie toutes les combinaisons possibles… N
= 2n (n = nombre de bits en sortie).
Exemple : Un compteur 4 bits qui compte de 0 à 15 en binaire naturel est un compteur à cycle complet, car
sa valeur de sortie utilise toutes les combinaisons possibles de ses sorties.

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b) Les compteurs à cycle incomplet


Si le compteur est dit « à cycle incomplet » si le compteur ne balaie pas toutes les combinaisons possibles
(N < 2n). Dans ce type de compteur, pour obtenir la valeur désireuse, on force la sortie en utilisant :

Les entrées de forçage (RAZ (Clear) pour les compteurs ou RAU (Preset ou set) pour les
décompteurs)
Les portes logiques
Exemple : Un compteur 4 bits qui compte de 0 à 9 seulement (on l’appelle aussi compteur BCD) est un
compteur à cycle incomplet, car les 16 combinaisons de ses 4 sorties ne sont pas toutes utilisées.

Leçon2 : COMPTEURS ET DECOMPTEURS


ASYNCHRONES
Introduction
Encore appelé compteur série ou compteur à propagation, les compteurs asynchrones sont
constitués des bascules J-K ou des bascules D montés en cascade. Dans ce type de compteur, le signal
d’horloge attaque seulement la première bascule et la sortie de cette bascule devient le signal d’horloge
de la bascule suivante et ainsi de suite.

I- Etapes de réalisation des compteurs (décompteurs)


La réalisation d’un tel compteur suit les étapes suivantes :
a) Trouver le modulo de ce compteur
b) Monter les bascules en bistable ; c’est-à-dire relier les entrées J-K et les mettre à «1» ou à Vcc s’il
s’agit des bascules JK ou relier l’entrée D à la sortie complémentée s’il s’agit des bascules D.

c) Relier l’horloge à la bascule la moins significative (première bascule)


d) Pour un compteur asynchrone à front descendant, relier la sortie Q de la bascule précédente à l’entrée
d’horloge de la bascule suivante et ainsi de suite ;

e) Pour un décompteur asynchrone à front descendant, relier la sortie complémentée de la bascule


précédente à l’entrée d’horloge de la bascule suivante et ainsi de suite Remarque :

Pour un compteur asynchrone à front montant, il faut plutôt relier la sortie complémentée de la
bascule précédente à l’entrée d’horloge de la bascule suivante et ainsi de suite ;

Pour un décompteur asynchrone à front montant, relier la sortie Q la bascule précédente à


l’entrée d’horloge de la bascule suivante et ainsi de suite ;
Front Compteur modulo M Décompteur modulo M
d’horloge
Descendant Qi est branchée à Hi+1
est branchée à Hi+1

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Montant Qi est branchée à Hi+1


est branchée à Hi+1
II- Compteur asynchrone à cycle complet
Il s’agit d’un compteur modulo 2n

Pour compteur modulo 4 : il faut 2 bascules car 22 = 4, et pour un modulo 8, il faut 3 bascules car 23 = 4

II.1) Compteur modulo 8 à bascule JK

Si le front d’horloge est montant alors


Compteur asynchrone modulo 8 à base de 3 bascules JK (J=K=1) ou
T à front descendant: l’entrée d’horloge de chaque bascule est 𝑄
reliée à la sortie de la bascule immédiatement
précédente

II.2) Compteur modulo 16

Schéma de câblage

Chronogrammes :

Pour des bascules sur front montant, c’est la sortie qui doit réaliser l’horloge de la prochaine bascule.

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III- Compteur à cycle incomplet (M < 2n)


On dit qu’un compteur est à cycle incomplet lorsqu’on le force à revenir à l’état initial avant la
fin de son cycle. Ce forçage se fait sur les entrées RAZ ou Clear des bascules. Pour ces types de
compteurs, on utilise généralement une porte NAND connectée aux sorties des bascules présentant des
niveaux à éliminer ; ceci lorsque leurs entrées RAZ sont actives au niveau bas. Si les entrées RAZ sont
active au niveau haut, utiliser plutôt une porte AND (ET). Il s’agit alors d’un compteur modulo inférieur
à 2n .

EXEMPLE 1: Compteur asynchrone Modulo 6 à bascule D


a. Les données :
• Nombre de bascules est (n = 3) car (22 < 6 < 23)
• Equations logiques : (H1 =CLK) ; pour les autres bascules (Hi =Qi-1 ) si les horloges sont à front
descendant.
• Équation logique de RAZ: Pour les bascules dont ces entrées sont active au niveau haut, on a
RAZ = QC.QB puisque (6)10 = (110)2, (QB=1), et (QC =1).
b. Table de comptage et logigramme

Remarque: d’après la table de comptage RAZ= . On constate au cours du cycle réalisé par ce
compteur que QC et QB ne sont à 1 logique que dans la combinaison correspondante à M (ligne 6). Donc,
Il suffit de prendre RAZ = QC.QB

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Exemple 2 : compteur modulo 10 à bascule JK:


c. Les données :
• Nombre de bascules est (n = 4) car (23 < 6 < 24)
• Equations logiques : (H1 =CLK) ; pour les autres bascules (Hi =Qi-1 ) si les horloges sont à front
descendant.
Après la 10ème impulsion, toutes les sorties du compteur doivent passer à « 0 ». Il présente donc
pendant un court instant la combinaison 1 0 1 0 (10) sur ses sorties, le temps de remise à zéro.
Afin d’éviter cet état intermédiaire, on peut anticiper l’évolution des bascules au passage de 1
1
0 0 1 (9) à 0 0 0 0 (0) au lieu de 1 0 1 0 . Il faut donc forcer les bits de poids fort (Q3) et de poids 2 à
passer à zéro.
• Équation logique de RAZ: Pour les bascules dont ces entrées sont active au niveau bas, on a
RAZ = puisque (10)10 = (1010)2, (Q3=1), et (Q1 =1).
Q0 Q1 Q2 Q3

«1»
J Q J Q J Q J Q
H H &
K Q K Q K Q K Q

RAZ

IV- Compteur asynchrone à circuit intégré

Il existe de nombreux compteurs en circuit intégré autant en technologie TTL qu’en technologie CMOS Le
plus utilisé est le boitier TTL 7493 (74LS93) représenté par la figure suivante :

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CP1
7493
CP0

MR1 MR2 Q3 Q2 Q1 Q0
Sa structure interne se présente comme suit :
« 1» «1» « 1» «1»
CP1
J Q J Q J Q J Q

CP0

K Q K Q K Q K Q

MR1
MR2

Q0 Q1 Q2 Q3

Structure interne

Exercice d’application

1) Utiliser le circuit intégré 7493 pour câbler : un compteur asynchrone modulo 16


un compteur modulo 10
2) Pour chaque cas, déterminer la fréquence à la sortie de la dernière bascule si l’horloge a une
fréquence de 10Khz
3) Montrer comment on peut concevoir une horloge numérique qui compte les secondes d’une minute
et afficher le résultat sur un afficheur 7 Segment à anodes communes

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Solution

1) Compteur modulo 16 L’horloge ici est connecté à l’entrée de commande de la première bascule et
sa sortie Q0 devient l’entrée d’horloge de
la deuxième première bascule ; ce qui nous
CP1
10 kHz donne exactement un compteur
7493 V- Décompteur asynchrone
CP0
1) Principe
asynchrone modulo 16

MR1 MR2 Q3 Q2 Q1 Q0

2) Compteur modulo 10

CP1
7493
CP0
10 kHz 𝒇𝑯 𝟏𝟎 𝟏𝟎𝟑
𝒇𝒔 𝟏𝒌𝑯𝒛
𝟏𝟎 𝟏𝟎
MR2

MR1
Q3 Q2 Q1 Q0

3) Compteur modulo 60

Il s’agit ici d’un compteur modulo 60 dont


la fréquence d’horloge doit être fixée à 1
Hz

On peut réaliser un compteur modulo 60


à partir d’un modulo 10 et d’un modulo 6

La fréquence du signal à la sortie de la


dernière bascule vaut :

Tous les compteurs étudiés jusqu’ici comptaient progressivement à partir de zéro (0), c’était donc
des compteurs progressifs. Il est donc question ici de concevoir des compteurs asynchrones qui réalisent
l’opération inverse ; c’est-à-dire qui régresse (qui part d’un nombre maximal pour zéro). Le principe est

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très simple et reste presque le même sauf qu’ici il est préférable d’utiliser les portes NOR ou OR (OU)
aux entrées de forçage pour les remise à « 1 » des bascules.

2) Décompteur à cycle complet (modulo 8)


• Schéma de principe
On va utiliser les bascules JK ou D en mode bistable, c’est-à-dire Ji=Ki= « 1 » ou bien Di= i

L’entrée de la première bascule du décompteur est reliée à un signal d’horloge. Pour les autres bascules:
b. Si le front d’horloge est descendant alors
d’horloge de chaque bascule est reliée à la sortie l’entrée d’horloge de chaque bascule est reliée à la
Q de la bascule immédiatement précédente. sortie 𝑄 de la bascule immédiatement précédente.

a. Si le front d’horloge est montant alors l’entrée


• Table de comptage et Logigramme d’un décompteur modulo 8 à bascule JK
La table de comptage ci-dessous résume le fonctionnement d’un décompteur modulo 8 à base de
bascules JK à front descendant

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D QC QB QA
7 1 1 1
6 1 1 0
5 1 0 1
4 1 0 0
3 0 1 1
2 0 1 0
1 0 0 1
0 0 0 0
• Chronogramme

3) Décompteur à cycle incomplet (modulo 10) à front montant

Ici, notre compteur va décompter de 15 à 6 donc l’état 5 est à éliminer

5 = 0 1 0 1, on va donc à cette, forcer les « 0 » à « 1 » (mise à 1) en utilisant les entrées RAU ou Preset
des bascules.

 Si ces entrées RAU sont au niveau haut alors


 Si ces entrées RAU sont au niveau bas alors

Table de comptage et Logigramme d’un décompteur modulo 10 à bascule JK

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V. Retard de propagation dans les compteurs asynchrones.

Dans ce type de compteur, chaque bascule est déclenchée par la transition de la sortie de la bascule
qui la précède ; ceci introduit un retard noté tpd dans la réponse de la bascule.

Pour un compteur possédant N bascules, le retard total entre l’impulsion d’entrée de la première
bascule et le signal à la sortie de la dernière bascule est . Ce qui fait que pour un fonctionnement
normal du compteur, la période du signal TH doit être plus grande que ce retard. C’est-à-dire

soit une fréquence maximale pour ce compteur

Remarque : Si ce compteur intègre les portes logiques, alors s’additionnera au retard total
les retards élémentaires de chaque porte logique

Application
Calculer la fréquence maximale pour un compteur modulo 16 qui a un retard de propagation
entre l’horloge et la sortie Q de 24ns

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, pour un compteur modulo 32

VI. Avantages et inconvénients des compteurs asynchrones.


1. Avantages
Plus faciles à analyser
Moins de composants internes
Moins cher

2. Inconvenants
 Assez lents car le temps de propagation de chaque bascule s’ajoute
 Pas de comptage des séquences quelconques
 Les bascules formant un compteur asynchrone ne changent pas d’état exactement au même
moment. Ce retard peut perturber le fonctionnement du compteur à
 La fréquence de sortie diminue lorsqu’on augmente les bascules donc ces compteurs ne
peuvent pas être utilisés en haute fréquence.

Leçon 3 : COMPTEURS ET
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DECOMPTEURS SYNCHRONES
I. Définition et principe
Encore appelé compteur parallèle, le compteur synchrone est celui dans lequel le signal d’horloge
attaque simultanément toutes les bascules. Malheureusement, toutes les entrées (J et K) ou D ne sauraient
être reliées à l’état logique haut. Il faut donc un circuit logique spécifique pour chaque entrée. Son principal
avantage est sa rapidité à fournir un résultat à sa sortie car toutes les bascules commutent au même
moment. Les équations de câblage de telles entrées sont obtenues à partir de la table de transition (ou
d’excitation) suivante

II. Tables d’excitation des bascules JK et D

La méthode d’étude des compteurs et décompteurs synchrones modulo M à base de bascules


consiste à :
Déterminer le nombre de bascules;
Etablir la table de comptage et les tableaux de Karnaugh;
Déterminer les équations logiques simplifiées des entrées de commande;
Construire un logigramme ou un schéma de câblage ;

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Tracer un chronogramme.

IV. Compteur à cycle complet (cas d’un modulo 8 à bascules JK)


Il faut 3 bascules. La table de transition est la suivante

Equations logiques simplifiées des entrées de commande;

ANGANG
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Schéma de câblage

Q0 Q1 Q2
«1»

J0 Q J1 Q J2 Q
H
K0 Q K1 Q K2 Q

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Chronogrammes

Q0

Q1

Q2

V. Compteur synchrone modulo 5 à base de bascules (D) à front montant


a) Nombre de bascules : Le nombre de bascules est trois (n =3)
b) Table de comptage

1 0 0 1 0 1 0

2 0 1 0 0 1 1

3 0 1 1 1 0 0

4 1 0 0 0 0 0

0 0 0 0

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c) Tableaux de Karnaugh et équations simplifiées


Q2 Q1 Q2 Q1
Q0 Q0
00 01 11 10 00 01 11 10
0 0 0 - 0 0 0 1 - 0

1 0 1 - - 1 1 0 - -

D2 = Q1 Q0 D1 = Q1 Q0

Q2 Q1
Q0
00 01 11 10
0 1 1 - 0

1 0 0 - -

D2 = 𝐐2.𝐐0 = 𝑸𝟐 𝑸𝟎
d) Logigramme

e) Chronogramme

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VI. Décompteur synchrone modulo (10) à base de bascules JK


a) Nombre de bascules Le nombre de bascules est (n = 4)
b) Table de comptage

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c) Tableaux de Karnaugh et équations simplifiées

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d) Logigramme

VI- RETARD DE PROPAGATION DES BASCULES


Contrairement aux compteurs asynchrones les compteurs synchrones ont pour retard
de propagation la somme entre le retard des bascules ( ) et le retard de la porte logique (
).
𝒕𝒑𝒅:
Donc 𝒕𝒑𝒅𝟏 𝒕𝒑𝒅𝟐 Ce qui conduit alors à une
𝟏
𝒇𝒎𝒂𝒙
fréquence maximale 𝒕𝒑𝒅𝟏 𝒕𝒑𝒅𝟐

Application :

1) Calculer la fréquence maximale d’un compteur synchrone modulo 16 si le temps de


propagation de chaque bascule est de 50ns et celui d’une porte logique est de 20ns.
2) Comparer valeur à celle d’un compteur asynchrone modulo 16.

Solution :

1) = 14.28MHz pour un compteur

synchrone 2) = 5MHz pour un


compteur asynchrone

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