Analyse_et_optimisation_des_interactions
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Nawfal DAKHIL
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Résumé
Abstract
There are almost 20,000 new amputations each year in France according to some
estimates. Although technical solutions exist to support patients and restore their
mobility, clinical complications are frequent and too many patients still give up using
them. The prosthetists, on the front line in this management, lack precise indicators and
are led to sometimes recognise their patients several times before determining an
acceptable solution.
The main objective of this research is to improve patient’s care in the field of
rehabilitation and physical medicine, shedding new light on the mechanical
interactions between the stump and the prosthesis and to identify avenues for
optimizing the prosthesis design phase. In the background, we think of the potential
benefits that the latest 3D printing and personalization techniques can bring.
The first stage of this work concerned the analysis of the state of the art, conducted in 4
stages: a study of the epidemiology and a etiology of amputation first, to document the
causes and the number of amputee patients; a study of the different types of existing
trans-tibial prostheses, by addressing both the available technologies and the different
sleeves used; a study of current methods of manufacturing prostheses to situate them
with 3D printing; and finally a study of the digital approaches developed so far and their
results on improving the efficiency of a prosthesis.
The second step then allowed the development of a predictive biomechanical model
using the finite element method. This stage began with a campaign of experimental
measurements of the interface pressures between the patient and his prosthesis. The
patient's leg was then modelled by the finite element method and the setting in data
made it possible to simulate situations subsequently compared to the experimental
measurements. Once the model developed, an idealized prosthesis had created from this
model, before being optimized.
The last step has been devoted to the analysis of certain structural parameters of the
prosthesis (geometry and mechanical properties) and their influence on
patient/prosthesis interactions, to identify good practise recommendations for the
design phase.
4
Remerciements
Je souhaite dans un premier temps remercier mes deux directeurs de thèse Morgane
EVIN et Michel BEHR pour leurs disponibilités, leurs expertises et la confiance qu’ils
m’ont accordées tout au long de ce projet. Je tiens également à remercier Maxime LLARI
pour son suiv et pour m’avoir guidé sur la partie numérique.
Je tiens à remercier les membres du jury pour l’intérêt qu’ils ont porté à ce projet et
pour avoir accepté de faire partie du jury.
Sans oublier les aventures, les moments de joie et les moments plus difficiles partagés
avec tous les étudiants du laboratoire que je remercie pour leurs soutiens et leurs
conseils: Tristan, Guillermo, Oscar, Floriane, Viktoria, Brieg, Axel, Donatien, Simon,
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Arash, Rohan, Patrice, Marie-Hélène, Marine, Roxane, Arthur, Caroline, Aurelien, Laura,
Andréa.
Je remercie tout particulièrement Michel, Emmanuelle, Alix, Malo, Lino pour l’accueil
chaleureux qu’ils m’ont donné à mon arrivée en France.
J’ai enfin une pensée pour mon père Salih et à l'âme de mon frère Salam, qui est décédé
très loin de moi, et ma mère Khadija, et à ma famille Amal, Laith, mustafa et mes cheres
Sajad, Fatima, Sura, Zaineb, Touqa, Maasuma, et à tous mes amis en Irak et en France.
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Table des matières
Résumé ....................................................................................................................... 3
Abstract ...................................................................................................................... 4
Remerciements....................................................................................................... 5
Table des matières ................................................................................................ 7
Introduction générale........................................................................................ 11
Partie 1 : Bibliographie ..................................................................................... 15
Chapitre 1 : Historique, Epidémiologie, Etiologie.................................................................... 17
1. Historique .................................................................................................................................. 17
2. Epidémiologie .......................................................................................................................... 18
3. Etiologie de l’amputation..................................................................................................... 20
Chapitre 2 : Procédure Chirurgicale de l’amputation ............................................................ 23
1. Rappels anatomiques ............................................................................................................ 23
2. Procédures ................................................................................................................................ 24
3. Variation du volume du moignon ..................................................................................... 27
Chapitre 3 : La prothèse, généralités ............................................................................................ 31
1. Les parties de la prothèse.................................................................................................... 31
2. Les typologies des emboitures .......................................................................................... 32
3. La prothèse, design et fabrication .................................................................................... 35
4. Le confort thermique ............................................................................................................ 39
5. Le confort de pression .......................................................................................................... 40
6. Le confort de suspension ..................................................................................................... 42
7. Troubles liés à l’utilisation d’une prothèse .................................................................. 42
8. Les douleurs liées à la prothèse ........................................................................................ 44
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Introduction générale
Près de 20 000 nouvelles amputations sont réalisées chaque année en France (selon les
estimations les plus pessimistes), pour diverses raisons qui peuvent être liées à un
traumatisme ou à l’évolution négative d’une pathologie. Les patients récemment
amputés doivent évidemment faire face à une diminution brutale de leur mobilité, tout
particulièrement quand il s’agit de tout ou partie des membres inférieurs. Mais l’impact
est beaucoup plus large, puisque l’amputation a des conséquences lourdes sur la qualité
de vie du patient à tous les niveaux : social, économique, médical.
Des solutions techniques existent pour aider le patient amputé à s’adapter à sa nouvelle
condition et reprendre autant que possible le cours d’une vie normale.
Parmi ces solutions, la plus évidente et probablement la plus efficace est la prothèse
orthopédique. Une prothèse est par définition un dispositif destiné à remplacer un
organe ou un membre manquant. Elle peut être externe ou interne. L'emboîture est la
partie d’une prothèse externe en contact direct avec le moignon des patients amputés.
Nous focalisons ici nos réflexions sur une amputation particulière, dite trans-tibiale et
qui consiste comme son nom l’indique à sectionner la jambe dans la zone diaphysaire du
tibia.
La prise en charge des patients ayant subi une amputation trans-tibiale vise à leur
fournir une prothèse confortable d’abord, et permettant de retrouver une autonomie
11
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
fonctionnelle suffisante. Après l’amputation, les patients ont en effet besoin de prothèses
pour effectuer leurs activités journalières et leur permettre une mobilité, que ce soit
pour le travail, les loisirs ou la vie au quotidien.
Les méthodes de fabrication des prothèses reposent sur des procédés traditionnels,
différents d’un pays à l’autre, et restent fortement dépendantes de l’expérience et du
savoir-faire des prothésistes. Le processus de fabrication est long, et parce que le
prothésiste ne dispose pas d’indicateurs précis, fiables et reproductifs de la bonne
efficacité de sa réalisation pour un patient donné, il est souvent amené à le revoir :
plusieurs corrections et ajustements sont généralement nécessaires avant la finalisation
d’une prothèse adaptée.
Pour toutes ces raisons, nous avons souhaité conduire la recherche détaillée dans ce
mémoire, dont l’objectif principal est d’apporter un éclairage nouveau sur les
interactions mécaniques qui se produisent entre le moignon du patient et sa prothèse
lors d’activité de la vie courante (en tout premier lieu la marche) afin de proposer des
recommandations de bonne pratique pour les prothésistes au moment même de la
conception des dispositifs.
Dans un deuxième temps, un état de l’art scientifique portant sur les méthodes
d’évaluation des patients avec prothèses trans-tibiales a été réalisé, afin de mettre en
place un protocole expérimental pour décrire la nature des interactions mécaniques
entre le patient et sa prothèse dans des situations représentatives de la vie courante (à
commencer par la marche). Nous avons complété cette analyse par l’usage de
questionnaires spécifiques. Cette démarche a été conduite en partenariat avec des
centres médicaux (Hôpitaux et cliniques).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
la segmentation des images médicales ont permis de localiser les zones osseuses moins
tolérantes aux pressions élevées. Une première conception de l'emboîture a ensuite pu
être réalisée à l’aide de la modélisation numérique. La généralisation de la
personnalisation du modèle a été développée à partir de l’IRM du moignon du patient
amputé (éventuellement augmentée d’un scanner optique). Enfin, l’évolution des
pressions exercées entre l'emboîture et le moignon pendant la marche a été analysée à
partir du modèle 3D personnalisé obtenu.
Une fois le modèle développé et une première prothèse obtenue, l'emboîture a pu être
optimisée selon des objectifs et des contraintes liées au confort du patient. Plus
précisément, les objectifs de conception ont été définis de manière à accroître le confort
et la fonctionnalité des emboîtures, afin de répartir la charge sur toute la surface du
moignon et la maintenir à un niveau de charge tolérable par les différentes zones (zones
osseuses sensibles par exemple à la tête de la fibula et distales du tibia). Si les méthodes
de modélisation par éléments finis sont largement utilisées en biomécanique et en bio-
ingénierie pour déterminer les contraintes et déformations dans des systèmes
complexes, et si elles ont été identifiées comme un outil utile pour comprendre le
transfert de charge dans les prothèses (M. Zhang et al., 1998), il n’existe pas à notre
connaissance d’études antérieures proposant une analyse fondée sur le cycle complet de
la marche. Pourtant, nous faisons l’hypothèse que la dynamique mise en jeu influence de
façon significative l’évolution des pressions (tout particulièrement les pics). Nous avons
donc proposé ici une simulation d’un cycle complet de marche avec une prothèse, afin de
produire les conditions d’usage réalistes dans lesquelles l’optimisation de la prothèse a
été conduite.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Partie 1 : Bibliographie
Dans cette partie, nous présentons le contexte général de l’étude, la prise en charge de
l’amputation trans-tibiale, en abordant les aspects historiques et épidémiologiques, les
différentes procédures chirurgicales envisagées, et la diversité des solutions prothétiques
existantes. Nous aborderons également (et peut-être surtout) les limites de ces prothèses,
pour le thérapeute mais avant tout pour le patient, afin d’identifier de possibles pistes
d’amélioration.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
1. Historique
Selon la définition proposée dans (Jeffcoate and van Houtum, 2004), le terme
«amputation» se réfère à l’ablation chirurgicale d’une partie du membre inférieur par
transsection de la jambe, du pied ou de l’orteil, et comprend nécessairement
l’élimination de l’os. Cependant, il n’y a peut-être pas de distinction entre l’amputation
mineure et la dissection radicale, en particulier dans les cas où un orteil est nécrotique
ou où l’os est infecté en raison d’une neuropathie et doit être éliminé au coup par coup à
partir d’une anesthésie du pied. En outre, les orteils nécrotiques peuvent parfois s’auto-
amputer. La perte d’un doigt au cours de débridement ou par auto-amputation n’est
généralement pas incluse dans les estimations d’incidence.
Le terme «amputation majeure», que l’on rencontre parfois dans la littérature, n’a pas de
définition convenue, mais se réfère généralement à la perte d’une fonction normale des
membres inférieurs à la suite de la chirurgie au-dessus (en général trans-fémoral,
rarement à la hanche) ou juste en dessous (trans-tibial) du genou. C’est d’ailleurs cette
dernière catégorie d’amputation qui nous intéresse dans notre étude. Certaines
définitions comprennent également les opérations réalisée en dessous de la cheville,
mais jusqu’à la racine des orteils (articulation tarso-métatarsienne), y compris la
procédure dite de Syme et la désarticulation de la cheville, ou toute autre opération qui
exclut les orteils (Calle-Pascual et al., 2001). Enfin, le terme «amputation d’un membre
inférieur» est également étendu dans certaines études à la gangrène non opérée
(Chaturvedi et al., 2001; Lee et al., 2001).
La première prothèse connue est celle que portait une momie égyptienne datant
d’environ 3000 avant JC (figure 1a). Il s’agissait d’une prothèse d’orteil en bois sculpté,
portant des traces d’usure. Elle appartenait à une femme entre 50 et 60 ans. Son orteil
avait été amputé proprement, et la plaie avait bien guéri, selon les inventeurs (Finch,
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
2011). Ceci semble indiquer que la prothèse était utilisée quotidiennement, et non pas
mise sur la momie en remplacement d’un orteil depuis longtemps disparu, afin de
“passer dans le monde des morts en entier”. Par ailleurs, un membre artificiel trouvé en
Italie en 300 avant JC est considéré comme le plus ancien (voir Figure 1b).
Figure 1. a) La première prothèse (momie égyptienne 3000 av. JC). b) Le membre artificiel
trouvé en Italie (300 av. JC).
2. Epidémiologie
Au niveau mondial
Environ 650 millions de personnes handicapées sont comptabilisés au niveau mondial,
ce qui correspond à environ 10% de la population; 80% des personnes handicapées
vivent actuellement dans des pays à faible revenu (Giesberts et al., 2017).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Ziegler et al. (2008) ont estimé à plus de 1.7 million de personnes celles vivant avec une
perte de membre aux États-Unis. La principale cause de perte d’un membre identifiée
est une mauvaise circulation dans le membre en raison d’une maladie cardio-vasculaire,
avec plus de la moitié de toutes les amputations survenant chez les personnes atteintes
de diabète sucré. L’amputation d’un membre y est décrite comme pouvant également se
produire après un événement traumatique ou pour le traitement du cancer des os. Le
département américain de la défense indique qu’à partir de Février 2008, 1031
personnes ont subi au moins une amputation, dont 730 des amputations majeures des
membres lors de l’opération Iraqi freedom en Irak et l’opération Enduring Freedom en
Afghanistan (Polly et al., 2004) (voir Figure 2).
Un américain sur 190 vit actuellement avec la perte d’un membre. Ce nombre devrait
atteindre 3.6 millions en 2050 selon les mêmes auteurs. Au total, 150.000 nouvelles
amputations sont réalisées chaque année (Ziegler-Graham et al., 2008), dont 60 000
amputations majeures des membres inférieurs (Bill et al, 2015).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
En France
Les statistiques sur le nombre d’amputés en France sont rares et parfois anciennes. Les
estimations les plus habituellement citées font mention de 100 000 à 150 000 amputés
avec une incidence d’environ 8 000 nouveaux amputés de membres inférieurs par an
(Pantera et al., 2014).
Une étude de l’Institut National de Veille Sanitaire (Fosse et al., 2009) datant de 2006, et
issu des données du Programme de Médicalisation du Système d’Information (PMSI)
concernant l’année 2003, recensait 17 551 actes d’amputation de membres inférieurs
(orteils, pied, jambe ou cuisse), concernant 15 353 personnes, soit une incidence
annuelle plus élevée, de l’ordre de 17 000 par an (HAS., 2007, n.d.).
Le diabète est identifié comme la cause dans 52 % des cas (Fosse et al., 2009), avec la
réserve d’une probable sous-estimation du fait du probable codage non systématique de
l’existence d’un diabète.
3. Etiologie de l’amputation
L’étiologie est l’étude des causes et des facteurs d’une maladie de manière générale : ici
l’amputation du membre inférieur.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
1%
Vasculaire 54%
45%
Traumatisme 45%
54% Cancer 1%
La dernière cause est celle des amputations dites congénitales. Elle est la plus rare est ne
représente qu’entre 15 et 20 cas pour 100 000 en France. Elle est liée à toutes les
complications lors du développement du fœtus, comme des aplasies conduisant à des
malformations.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
De plus, alors que les causes pathologiques concernaient principalement des personnes
âgées, avec 65% des personnes concernées de plus de 65 ans ; les causes traumatiques
sont plus réparties démographiquement.
20%
Maladies 80%
Accidents 20%
80%
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
1. Rappels anatomiques
Nous présentons (figures 5 à 7) ici les éléments d’anatomie essentiels à la lecture du
mémoire. Des informations plus détaillées sont également proposées en Annexe 1.
Figure 5. Fascia et régions de la cuisse (Pierre Kamina and Yves Rideau, 1987).
Fascia de la cuisse
1. peau
2. fascia superficiel de l’abdomen
3. bord falciforme
4. lame superficielle du fascia fémoral superficiel
5. fascia fémoral superficiel
6. fascia lata
7. tractus ilio-tibial
8. pli inguinal (lig. Inguinal en pointillés)
9. hiatus saphène et vaisseaux fémoraux
10. nœuds lymphatiques inguinaux
11. fascia criblé
12. grande veine saphène
13. m. sartorius
Figure 6. Fascia de la cuisse (Pierre Kamina and Yves Rideau, 1987).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 7. Anatomie de la jambe. (a) Les tissus de la jambe sont organisés par rapport au
fascia crural qui délimite deux niveaux : le niveau superficiel et le niveau profond. Les
principaux éléments anatomiques de la jambe sont illustrés. (b) Les muscles sont répartis
dans quatre loges : antérieure, médiale, postérieure superficielle et postérieure profonde.
Illustration de (Rohan, 2013).
2. Procédures
Le choix de la technique chirurgicale utilisée pour l’amputation est lié à l’étiologie de la
lésion et son niveau, à l’âge du patient et aux possibilités d’appareillage. La préservation
de la qualité de vie de l’amputé est à favoriser plutôt que la conservation maximum de
l’intégrité du membre amputé (Brown et al., 2014).
Le niveau de l’amputation est défini en fonction de la qualité des tissus et des impératifs
d’appareillage. Ce niveau de la section va définir la longueur du moignon.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
L’amputation de jambe définitive est réalisée une fois que l’extrémité est propre et non
infectée. Les niveaux idéaux pour une amputation du membre inférieur sont entre 8 et
14 cm en dessous de l’articulation du genou (trans-tibiale).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Les groupes musculaires opposés sont ensuite suturés en recouvrant l’extrémité osseuse
et en attachant des lambeaux musculaires à l’os en les cousant au périoste ou à la
corticale par de petits trous faits à la perceuse. La peau et l’aponévrose sont ensuite
suturées de manière lâche en deux plans et à points séparés.
La peau doit être sensible, bien vascularisée, sans être suturée sous tension. Une
cicatrice postérieure sera plus favorable à la tolérance de l’appareillage pour les
opérations trans-tibiales et la suture du moignon ne doit pas compromettre
l’appareillage.
Le moignon doit être modelé selon une forme cylindrique en distribuant régulièrement
les muscles, car un moignon conique ou évasé sera plus difficile à appareiller.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Suite à l’opération et de façon à drainer le liquide formé par le moignon, un drain est
posé pendant les premiers jours post opératoires. Le moignon est ensuite bandé et
immobilisé dans une attelle plâtrée. En fonction de l’état du moignon, une greffe dermo
épidermique sur les zones qui ne seront pas en appui pourra être réalisée.
La myodèse est la fixation du tissu musculaire dans une extrémité osseuse pour
améliorer la performance musculaire.
La myoplastie est la fixation des muscles gastrocnémiens sur les muscles antéro-
externes.
Quelle que soit l’étiologie, le membre résiduel des adultes avec amputation des membres
inférieurs subit des transformations importantes dans la forme et le volume au cours de
la période de récupération post-opératoire définie comme les 12 à 18 premiers mois
après l’amputation (Sanders and Fatone, 2011). Même après un temps de récupération
supérieur à 18 mois, le membre résiduel continuera à connaître des fluctuations
quotidiennes du volume, dont l’ampleur varie entre les individus (Sanders et al., 2009;
Zachariah et al., 2004) et peut être problématique.
Les systèmes de suspension assistée sous vide sont destinés à maintenir de manière
indirecte les tissus mous du moignon et ont été suggérés pour retarder la réduction de
volume du membre, en partie grâce à l’amélioration de flux de sang dans le membre
résiduel (Street GM., 2006, n.d.).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Ces fluctuations du volume du membre résiduel sont un enjeu majeur pour la bonne
adaptation au patient (Aulivola et al., 2004; Bowker and Surgeons, 1992; Schoppen et al.,
2003; Wong and Edelstein, 2000):
Ces deux situations peuvent entraîner des complications cliniques et des lésions des
tissus mous.
Persson et Liedberg (Persson and Liedberg, 1983) ont évalué le volume du membre
résiduel dans 93 amputations trans-tibiales durant les 12 premières semaines après
amputation. Ils ont utilisé des mesures anthropométriques prises à 2, 3, 4, 6 et 12
semaines pour calculer le volume du membre résiduel. Bien que les dimensions des
membres résiduels ont été décrits, la cause de l’amputation et l’âge des patients ne
l’étaient pas, ce qui rend difficile l'interprétation des résultats. Toujours est-il que le
volume du membre résiduel a diminué de 7,3% ± 10,6 en 12 semaines (Persson and
Liedberg, 1983).
Les auteurs ont rapporté qu’une diminution rapide du volume du membre résiduel est
survenue dans la phase post-opératoire précoce, avec une réduction qui a ensuite
ralentit au fil du temps. Certains auteurs ont émis l’hypothèse que la réduction initiale
rapide du volume du membre résiduel est due à la résolution de l’œdème post-
opératoire et que la réduction plus lente ensuite était due à une atrophie musculaire
(Lilja and Oberg, 1997). Selon ces derniers, pour la plupart de leurs sujets, le volume du
membre résiduel s’est stabilisé à 5 % en moins du volume initial en 120 jours après
l’amputation.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Fernie et Holliday ont rapporté que les nouvellement amputés connaissent une
diminution du volume des membres sur les 100 à 200 premiers jours de 5 % et de 10 %
pour la période 200-600 jours (Fernie and Holliday, 1982). Au-delà de 200 jours, les
auteurs ont été incapables d’identifier un modèle cohérent de changement de volume du
membre résiduel, en notant que la diminution était corrélée au poids du patient. Une
étude similaire suggère une diminution de 11 % du volume du membre résiduel sur les
100 premiers jours après l’amputation (Golbranson et al., 1988).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Le manchon
C’est le lien entre l'emboîture et le moignon. Le manchon à trois fonctions principales :
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
L’emboiture
La fonctionnalité des membres inférieurs prothétiques et le confort à l’interface
prothèse et membre amputé sont des éléments essentiels dans la détermination de la
réhabilitation réussie d’une personne amputée. En effet, l'emboîture est la clé pour
maintenir la stabilité des membres au cours de diverses activités (Fillauer, Carlton E. et
al., 1989).
L'emboîture est donc une partie importante (sinon principale) de chaque prothèse, à
l’interface entre le membre résiduel et les composants prothétiques. La biomécanique de
l’interface entre le membre résiduel et le manchon, en particulier les distributions de
pressions, ont un effet sur le bien-être du patient et sa mobilité (Pirouzi et al., 2014).
L’emboîture assure la suspension de la prothèse, la transmission des forces au cours de
l’appui et l’activation de la prothèse par le moignon.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
PTB
C’est l’emboîture trans-tibiale la plus diffusée jusqu’à la fin des années 90. Cette
emboîture comporte des zones de distribution de pression plus élevée pour soutenir
l’emboiture elle-même et une zone plus confortable avec des protubérances pouvant
parfois générer des difficultés pour la circulation sanguine. Elle ne convient pas pour les
peaux sensibles. On rencontre également deux sous-types (Bowker and Surgeons, 1992)
(voir les exemples la Figure 11).
Figure 11. Exemples de PTB (ASCAP (B) et SC (C) emboiture (Smith D.G. et al., 1992).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
L’emboiture : TSB
L'emboîture TSB (Total Surface Bearing) ne crée pas de zones avec des sur ou sous
pressions, mais permet une distribution sur toute la surface du moignon. L’utilisation
d’un manchon aide à la distribution de la pression dans ce type d'emboîture (voir Figure
12).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Moulage du moignon
L’emboîture doit être fabriquée de manière adaptée aussi bien d’un point de vue
anatomique que biomécanique, parce que chaque mouvement entre le moignon et
l'emboîture peut significativement réduire le contrôle de la prothèse et causer un risque
de lésion ou une douleur pendant la marche et la posture statique debout.
d) Comparaison des mesures du plâtre positif avec celles prises sur le patient, afin de
vérifier la précision du modèle et, si nécessaire, ajuster le modèle en plâtre;
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Le diagramme IDEF0 (Colombo et al., 2010) ( Figure 14) montre le processus complet et
traditionnel de conception et de fabrication.
Ces dernières années ont vu une augmentation des conceptions et des fabrications
industrielles assistées par ordinateur (CAO / FAO).
Un certain nombre de systèmes sont maintenant disponibles à l’achat. Bien que les
systèmes varient, la plupart suivent les mêmes étapes de base. Le processus commence
par l’acquisition numérique en trois dimensions (3-D) du membre résiduel du patient.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Les données sont acquises avec une sonde de contact, un laser ou un scanner optique à
balayage. La rectification éventuelle de la géométrie peut être effectuée à l’écran avec
l’utilisation d’un logiciel développé à cet effet.
Une telle rectification peut être effectuée plusieurs fois sans perte de données primaires.
Un enregistrement précis du processus et des modifications de rectification est
conservée et un certain nombre de formes de l'emboîture, chacune avec des
rectifications, peut être produite et stockée.
Le prothésiste utilise ensuite une fraiseuse à commande numérique pour réaliser dans
une mousse de polyuréthane un modèle sur lequel l'emboîture est moulée de manière
traditionnelle.
Impression 3D
Bien que l’utilisation de la conception assistée par ordinateur et de fabrication (CAO /
FAO) ait amélioré la technologie des manchons et le rendement, l’impression 3D
permettrait d’effectuer plus rapidement une emboiture correspondant plus précisément
au membre qu’elle remplace (Herbert et al., 2005).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 15. La comparaison des processus entre la méthode traditionnelle et CAE (Hsu et al.,
2010).
4. Le confort thermique
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Les techniques d’acquisition de la température sur la peau du moignon sont limitées par
le nombre de capteurs et l’irritation potentielle provoquée par ceux-ci. Un dispositif
permettant une mesure fiable entre le moignon et l'emboîture a donc été proposé
(Mathur et al., 2016). Dans cette même étude, les matières du manchon telles que le
silicone, l’élastomère et le polyéthylène faible densité ont été comparés : après exercice
avec une emboîture similaire, l’augmentation de température chez le patient avec le
manchon en élastomère est plus importante que sur celui avec le manchon en silicone.
Dans cette dernière étude, le confort thermique perçu a également été mesuré en
condition extrême en demandant aux sujets de mesurer sur une échelle de Likert à 11
échelons la température (0 : froid, 5 : confort thermique maximum, 10 : chaud). Les
résultats montrent qu’après 5 minutes de repos et malgré une température toujours
élevée, le confort thermique de sujet est retrouvé par rapport à sa situation avant
exercice.
5. Le confort de pression
Les problèmes de peau sont fréquents chez les utilisateurs de prothèses en raison de
l’intolérance à la pression exercée par la prothèse sur le membre résiduel. L’utilisation
de différents matériaux, ainsi que la qualité de l'emboîture et du manchon peuvent ainsi
conduire à une irritation de la peau ou une réaction allergique comme mentionné par
(Dudek et al., 2005).
40
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Depuis 1950, les manchons en mousse de polyéthylène ont été largement utilisés. Les
manchons modernes se composent d’un caoutchouc et de silicone parce qu’elles offrent
un meilleur amortissement (Dietzen et al, 1991; Haberman et al, 1992). Une autre
fonction du manchon est de fournir une fixation, au moins relative, de la prothèse sur le
moignon, autrement dit une suspension.
Sur la figure 16, nous voyons les zones les plus sensibles et les zone tolérantes aux
pressions sur lesquelles appuyer (Coletta, 2000).
41
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
6. Le confort de suspension
La suspension - méthode par laquelle le membre artificiel est fixé au corps - est l’un des
aspects les plus critiques de la conception prothétique. Le système de suspension a un
effet essentiel sur le confort, la mobilité et le bien-être des amputés.
Le revêtement fait partie intégrante d’une prothèse trans-tibiale conçue pour protéger le
membre résiduel, améliorer le confort et assurer la suspension. La généralisation entre
deux individus est difficile à interpréter et à utiliser compte tenu de la variété des
interventions d’amputation.
Ces deux systèmes ont été comparés par des mesures de pressions et le confort de
l’utilisateur a été mesuré par un questionnaire. Les résultats divergent selon les études.
L’évaluation critique de la suspension est donc nécessaire pour aider à décider de la
prescription sur la base de l’expérience de l’utilisateur.
Les complications cliniques concernent 40 à 60% des patients amputés (Berke et al.,
2010; Dillingham et al., 2001). Nombreux sont les patients qui déclarent ne pas être
satisfaits de leurs prothèses (18 à 57%) (Dillingham et al., 2001; Raichle et al., 2008).
Nous parcourons ici les principales complications rencontrées.
Sensation d’inconfort
Une étude rapporte que les utilisateurs de prothèses de membres inférieurs considèrent
l’inconfort comme l’un des problèmes les plus importants auxquels ils sont confrontés. Il
est commun pour les utilisateurs de prothèses d’éprouver de la douleur et de l’inconfort
au niveau du moignon lors du port de leur prothèse (Lee et al., 2005).
42
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Les sensations d’inconfort que cela procure peuvent être liées à un problème
d’échauffement gênant, provoquant indirectement une transpiration elle-même source
de gêne, et à une mauvaise congruence entre le moignon et l'emboîture.
De manière générale, la plus grande insatisfaction et les frustrations des patients issues
de l’utilisation de leurs prothèses sont dues à la transpiration excessive de zones
spécifiques (Davidson, 2002; Hagberg and Brånemark, 2001). Par conséquent, ne pas
prendre en compte leur risque d’hyperhidrose peut avoir un impact négatif significatif
sur la fonction et la qualité de vie de ces personnes.
43
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
La douleur est définie par l’International Association for the Study of Pain [IASP 94]
comme une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en relation avec une
lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en terme d’une telle lésion ». La douleur
peut être nociceptive, neuropathique, psychogène, ou comporter une association de ces
mécanismes.
Plusieurs éléments peuvent provoquer des douleurs, dont la douleur mécanique, tel que
la présence d’un névrome, la traction des nerfs par le tissu cicatriciel, une fracture de
stress, des anomalies osseuses, une calcification, la compression de tissus mous à
proximité d’une terminaison nerveuse, des contusions, des lésions cutanées, la
diminution de l’apport sanguin et une hypoxémie nerveuse (Ernberg et al., 2003;
Shankar, 2009).
On peut également retrouver d’autres étiologies produisant une douleur chimique telles
qu’une bursite, l’inflammation des tissus mous, un abcès ou de l’ostéomyélite (Foisneau-
Lottin et al., 2003).
Les douleurs de moignon constituent ainsi un autre des principaux facteurs contribuant
à diminuer la qualité de vie des patients amputés (van der Schans et al., 2002).
Douleurs fantômes
Les sensations fantômes (sensations indolores du membre amputé) sont présentes chez
plus de 90% des patients et résultent d’une discordance entre la représentation corticale
d’un corps intègre et des afférences sensorielles manquantes. La conséquence est une
sensation illusoire que le membre manquant est toujours présent. Les douleurs
fantômes sont heureusement plus rares, mais nettement plus problématiques car elles
répondent mal aux médicaments antalgiques, y compris aux anticonvulsivants.
Une antalgie peropératoire par anesthésie épidurale a démontré une efficacité dans la
prévention de l’apparition de ce type de douleur (Karanikolas et al., 2011). Il n’existe pas
à notre connaissance de relation évidente entre les douleurs fantôme (ou leur
apparition) et les interactions mécaniques entre l'emboîture et le moignon.
44
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Des problèmes avec l’intégrité du tissu cutané (la peau) peuvent perturber l’utilisation
quotidienne d’une prothèse et interférer avec l’indépendance et le mode de vie des
personnes ayant une déficience des membres inférieurs. Les facteurs biomécaniques
impliqués dans l’interaction entre un membre prothétique et l’interface de la peau, y
compris la distribution du poids, la force de cisaillement, l’humidité et la température,
peuvent conduire à des problèmes d’infections (Levy, 1995, 1980; Spires and J.a, 1996).
Les infections de la peau du moignon causées par des micro-organismes sont donc
communs, mais sont rarement décrits en détail dans la littérature si ce n’est des cas
cliniques (Levy, 1995).
• Dermatite de contact
• Folliculite et furoncle
Les PUS représentent une condition invalidante qui peut affecter les personnes âgées,
neuropathiques, souffrant de lésions de la moelle épinière, et les patients en soins
intensifs (Bader et al, 2005). Les moignons des amputés des membres inférieurs sont
particulièrement vulnérables à la dégradation des tissus mous pour un certain nombre
de raisons plus ou moins évidentes :
46
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
(3) Une emboîture de haute qualité est nécessaire pour minimiser l’inconfort (Legro et
al., 1999), parce que la réalisation sur mesure est imposée par les formes complexes des
moignons dans les zones où les tissus de la peau recouvrent des proéminences osseuses
(Zheng et al., 2001). Ce problème est d’autant plus vrai que le moignon voit son volume
varier au cours de la journée comme évoqué plus haut (Sanders and Fatone, 2011).
L’échographie est considérée comme l’une des techniques les mieux adaptées pour la
détection de l’étendue des lésions des tissus mous profonds (Gefen et al., 2013).
47
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 18. capture 3D des lésions des tissus musculaires prévus à la fin du tibia distal et la
proximité de la tubérosité tibiale, pour une position de 90 ° -knee-flexion à 60 fois <t <75 min
(Portnoy et al., 2011).
48
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
L’évaluation clinique des patients amputés est importante pour un suivi efficace du
patient, d’autant plus que la réalisation d’une prothèse bien adaptée (et donc acceptée
par le patient) est bien (trop) souvent un processus itératif, comme discuté plus haut.
Nous parcourons dans ce chapitre les approches cliniques qui permettent de suivi du
patient.
La mesure de la douleur n’est pas quantitative et doit donc être mesurée par un
questionnaire complété avec le patient. Une quantification de la douleur a été mise en
place par (Wong, D. and Whaley, L. 1986 (Wong D and Whaley L., 1986) sur une échelle
de 0 à 10 : le zéro correspondant à pas une absence de douleur, et 10 au maximum de
douleur imaginable (voir Figure 19).
49
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Comme nous l’avons dit, dans le cadre spécifique des prothèses post-amputation, la
mesure de la perception du patient est importante pour le développement classique
d’une prothèse et va dépendre de la capacité du patient à exprimer sa perception, et de
la capacité du prothésiste à proposer une solution adaptée (Boone et al., 2012).
Un autre questionnaire a été décrit par (Patiño et al., 2015). Celui-ci inclut des questions
sur l’apparence, le bien-être, la douleur, la fonctionnalité et l’aspect psychologique du
port de prothèse.
50
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
2. Evaluation fonctionnelle
Indice de Barthel
Cet indice est une mesure de la performance dans l’activité quotidienne à l’aide de
points spécifiques sur la réalisation de tâches par le patient (autonomie dans les tâches
de la vie courante).
Indice de Berg
Cet indice est une mesure de l’équilibre du patient. Il inclut 14 épreuves physiques (de
transfert et statiques) comme la possibilité pour le patient de réaliser des mouvements
simples comme poser le pied sur une marche ou ramasser un objet au sol.
Indice de Remström
Peu ou pas utilisé, c’est une mesure de la force musculaire du membre lésé, mentionné
dans une étude comme étant lié à la longueur de pas et la vitesse de la marche
(Renstrom et al., 1995).
51
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Dès 1982, Butland et al. (Butland et al., 1982) proposent pour la première fois de réduire
le test initialement plus long à une durée de 2 minutes. Les tests de marche sont
effectués dans des couloirs intérieurs avec le même point de départ pour tous les tests.
Houghton Instrument
Cette échelle permet d’évaluer la prothèse selon 4 axes : la marche, l’utilisation de la
prothèse, la marche à l’extérieur et la stabilité selon le terrain. Elle va de 0 à 12, le 9
étant considéré comme un score satisfaisant qui traduit la réadaptation. Elle a été
corrélée avec l’indice de Barthel, et le FIM (Functional Independence Measure) (Legro et
al., 1998). Le Houghton Instrument est détaillé (en annexe 3).
52
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Quest
Cet indice est basé sur 20 axes d’évaluation de la satisfaction du patient, cotés sur une
échelle de cinq niveaux (1 : pas satisfait du tout ; 2 : pas vraiment satisfait ; 3 : plus ou
moins satisfait : 4 : satisfait ; 5 : très satisfait) (Demers et al., 2000).
53
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Une réduction homogène d’un moulage du moignon, souvent réalisé dans la pratique, ne
garantit pas nécessairement une répartition homogène des pressions lors de l’utilisation
de la prothèse (Goh et al., 2003). En effet cette répartition dépend à la fois de l’évolution
du moignon au cours de la journée mais également de l’utilisation de la prothèse et de
l’activité du patient. Cette question reste cependant peu documentée et fera l’objet d’une
analyse plus détaillée par la suite.
La mesure de la pression cutanée a été réalisée dans la littérature avec différents types
de capteurs et différentes technologies (Al-Fakih et al., 2016). Parmi les technologies
utilisées, les différences entre capteurs ont été décrites, mentionnant leurs avantages et
leurs inconvénients :
54
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Les capteurs de pression par fibre optique (FBG réseau de Bragg sur fibre) : ce
capteur réfléchit une longueur d’onde différente en fonction de la contrainte à
laquelle il est soumis. Selon sa fabrication, la fibre reflétera une fréquence de
lumière spécifique tout en transmettant toutes les autres. La contrainte engendre
une modification de la longueur d’onde réfléchie, ce qui permet de mesurer cette
contrainte.
Capteurs opto-électroniques : l’intensité lumineuse issue d’une LED et
potentiellement limitée par un système mécanique varie aux bornes du capteur
en fonction de la contrainte subie sur celui-ci (De Rossi et al., 2011).
La force obtenue (Newton) est convertie en pression (kPa) en la divisant par la surface
du capteur. Pour faciliter la comparaison avec la littérature les pressions sont exprimées
en kPa. Une constante de calibration est donc obtenue pour la mesure des pressions.
55
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 21. Pression maximale pour les quatre principales régions de moignon. Les astérisques
(*) Indiquent des différences significatives entre le revêtement Dermal et Seal-In X5 (Ali et al.,
2012)(Ali et al., 2013).
Une étude plus récente (Swanson et al., 2018) a montré à l’aide de capteurs FSR que lors
de la marche, les zones de pression les plus élevées sont les zones distale et antéro-
latérale, avec une pression dynamique maximale moyenne de 57,6 kPa.
56
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
En Europe, aux Etats-Unis, au Japon et en Chine, les différents fabricants produisent des
composants standards pour les prothèses externes de bras et de jambes. La (Figure 23)
montre un exemple de prothèse trans-fémorale. Les principaux fabricants de prothèses
sont Ottobock (D), Medi (D), Blatchford (UK), Orthoeurope (UK), Protéor (France),
Proteval (France), Ossur (Islande), Alpes Corporation Sud (USA), College Park (USA),
USMC (USA), Teh Lin (Chine), Nabco (Japon) et Chabloz (FR).
Les prothèses de pieds, genoux, et les autres parties modulaires des prothèses sont
achetées sur catalogue et sont normalisées pour des gammes de poids et de tailles des
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
patients amputés ; en outre, l'emboîture (Figure. 23, côté droit) n’est pas normalisée et
doit être personnalisée pour chaque personne amputée. Comme déjà évoqué, elle
contient et protège le moignon, ce qui permet de transmettre la charge à la prothèse. Par
conséquent, l'emboîture joue un rôle fondamental à l’interface, en ce qui concerne à la
fois le confort et la fonctionnalité de la prothèse. En outre, le membre inférieur est
soumis à des changements morphologiques continus, à la fois à court et à long terme, et
lors de toute variation importante, une nouvelle emboiture doit être réalisée (Colombo
et al., 2010).
L’analyse par éléments finis (EF) est une technique largement utilisée en bio ingénierie
pour déterminer les contraintes et déformations dans les systèmes complexes et a été
identifiée comme un outil utile pour la conception d'emboîtures prothétiques. Plusieurs
modèles ont été développés pour améliorer la conception prothétique (Beil et al., 2002;
Lin et al., 2004; Reynolds and Lord, 1992; Silver-Thorn and Childress, 1997; Zachariah
and Sanders, 2000; Zhang et al., 1995).
Un défi important dans le développement des modèles éléments finis pour étudier les
interactions mécaniques entre le membre résiduel et la prothèse est la précision du
positionnement, mais aussi de l’anatomie et constitution du moignon (Silver-Thorn et
al., 1996; M. Zhang et al., 1998; Zhang and Mak, 1996).
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour obtenir les géométries du moignon, par
exemple la tomographie par ordinateur (CT), l’imagerie par résonance magnétique
(IRM) et l’échographie. Les systèmes d’imagerie ultrasonore pour la conception des
58
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
En dépit de ses avantages potentiels, la CAM est estimée en 2011 être régulièrement
utilisée par seulement 24% des praticiens (Sanders and Severance, 2011).
59
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Avant de pouvoir démarrer le processus d’optimisation numérique d’une prothèse, qui sera
détaillé dans la partie 3 de ce mémoire, il nous a paru nécessaire d’explorer les conditions
d’interaction entre une emboîture et le moignon d’un patient, aussi bien dans des
conditions de chargement statiques que lors de la marche. Ces interactions sont mesurées
selon un protocole détaillé décrit ci-dessous. Ce protocole inclut une première phase
d’entretien avec le patient avec la récupération des données IRM, puis une phase
d’acquisition et de mesures. Ces données expérimentales, nous permettent de décrire ces
interactions en termes de pics de pressions notamment. Elles nous offrent également des
éléments quantitatifs auxquels nous pourrons comparer nos résultats de simulation par la
suite.
61
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Objectifs
Ce projet de recherche a pour objectif d’obtenir :
Phase 1
Cette phase préliminaire consiste à recueillir un ensemble d’informations qui vont
permettre d’évaluer la situation au moment de l’inclusion du patient pour l’étude. Elle se
déroule de la manière suivante : la signature du formulaire de consentement éclairé,
l’examen médical de routine du patient avec l’observation du moignon, la recherche (et
le relevé) de lésions cutanées, de zones douloureuses, la prise de photos face et profil du
moignon, la récupération de l’IRM (ou récupération d’une IRM récente) en vue de la
63
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Phase 2
Les deux étapes de cette phase sont :
Méthode
Matériel et configuration
Un système sans fil de 9 capteurs FSR (force sensing resistors) embarqué (système W-
INSHOE commercialisé par Medicapteurs) pour mesurer la distribution des pressions
dans l'emboîture,
Caméras sur pieds,
Appareil(s) photo(s),
Un scanner optique 3D ARTEC Modèle M avec un champ de profondeur entre 40 cm et
100 cm
Une chaise confortable pour asseoir le patient,
Rubans adhésifs colorés,
1 chronomètre, 1 mètre ruban (5m).
64
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Préparation de l’essai
La préparation de l’essai consiste à :
Recruter les volontaires,
Programmer un rendrez-vous avec le clinicien qui se chargera de l’examen clinique,
Mettre à disposition le questionnaire,
Réaliser l’étalonnage des capteurs.
Déroulement de l’essai
a) Accueil et examen clinique
Pour chaque volontaire, il est nécessaire :
Sujet
Age
sexe
taille (cm)
Cause d’amputation
Côté amputation
Niveau d’activité
Difficultés rencontrées
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
b) Examen clinique
L’examen médical de routine réalisé par le médecin consiste dans l’observation du
moignon, dans la recherche (et relevé) de lésions cutanées (en annexe 8) et de zones
douloureuses (en annexe 8) et dans la prise de photos face et profil du moignon.
Mesures de pression :
Pendant ce temps, scanner le moignon (surface externe avec scanner optique Artec) et
de l'emboîture d’origine, pour la réalisation du modèle numérique,
c) Mesure :
Phase1 : pré-examen
Fixer un marqueur sur le mur en face du volontaire (à la hauteur de ses yeux) pour
garantir une position verticale reproductible,
Installer les capteurs sur le moignon toujours de la même manière (voir Figure 24)
(10mn)
66
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Résultat = …. Mètres
Préparation du protocole :
Couloir dégagé et calme d’au moins 40 mètres de long, sans obstacle au sol (tapis,
etc...).
Marquage au sol du point de départ, puis tous les mètres.
Vêtements habituels du patient dans ses activités quotidiennes.
Aides de marche habituelles du patient.
Réalisation :
67
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
reposer pendant la période des deux minutes. L’objectif est qu’à la fin du test le
patient pense ne pas pouvoir parcourir une distance plus longue en deux
minutes.
Quand le chronomètre arrive à 2 minutes, l’examinateur met fin au test, et
mesure la distance parcourue en mètres.
Lors des mesures dynamiques, neuf capteurs type FSR (force sensing resistors) dont la
surface de mesure avait un diamètre de 1cm pour le premier patient puis 0.5cm pour les
sept suivants ont été installés sur le moignon (voir Figure 24), pour mesurer les
pressions entre l’emboîture et le moignon. Les capteurs étaient positionnés sur la peau
du moignon selon une procédure prédéfinie basée sur les repères anatomiques (voir
Figure 24).
Les pressions étaient mesurées en postures statiques debout dans un premier temps: le
patient, à partir d’une position assise, se lève et s'assoit 3 fois consécutives.
68
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Lors des mesures dynamiques, les neufs capteurs (FSR) dont le positionnement et le
type ont été précédemment décrits sont conservés : le patient doit réaliser un aller-
retour en marchant à son rythme.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Le cycle de marche est divisé en cinq étapes, en commençant par l’étape de chargement,
pendant laquelle le talon entre en contact avec le sol, puis une étape de stabilisation du
centre de gravité sur le pied concerné, une étape de fin du pas, une étape pendant
laquelle le pied se soulève et une étape de levée complète du pied. Ces mesures sont
suffisantes pour évaluer le niveau de pression entre l'emboîture et le moignon. En
identifiant les moments où les pressions augmentent de façon très nette au moment de
l’attaque du talon prothétique, les phases du pas ont été identifiées.
Ces mesures permettront une comparaison aux valeurs obtenues pour le modèle par
élément fini. L’objectif principal est d’établir des mesures quantitatives du confort pour
les utilisateurs de prothèses. Les pressions supérieures à 100KPa sont considérées
comme potentiellement à risque pour la peau et les tissus mous (Convery and Buis,
1999).
70
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Le protocole d’essai a été réalisé et validé sur un premier patient à l’Hôpital Lavéran à
Marseille, au sein du service de Médecine Physique et de Réadaptation, sous la
supervision du Docteur THEFENNE. Nous avons ensuite collaboré avec les docteurs MO
Fuhao, Assistant Professeur à l’Université de Changsha, et TANG Liu du Second Xiangya
Hospital, Central South University, à Changsha également, et nous avons eu l’autorisation
de réaliser ce protocole expérimental dans deux centres de réadaptation proches de
Changsha (Province de Hunan), dépendants tous les deux du Second Xiangya Hospital.
Au sein de ces deux centres, nous avons pu sélectionner des patients amputés qui
respectaient les critères d’inclusion de l’étude et réaliser le protocole complet sur 7
patients.
1. Observations cliniques
Lorsque les moignons ont été examinés, beaucoup de lésions cutanées ont été observées.
Celles-ci étaient de légères à modérées, réparties sur l’ensemble de la surface du
moignon. Une rougeur sur une zone étendue était présente chez un patient. Deux
patients sur huit ont décrit une douleur intense (évaluation > 7/10) ; cinq ont décrit une
douleur faible (évaluation entre 3,5 et 4,5> 10), et un patient ne présentait aucune
douleur dans le moignon.
2. Questionnaire de résultats
Huit volontaires ont été recrutés avec un âge moyen de 43.62±9.91 ans, un poids moyen
de 67.25±11.40Kg et une taille moyenne de 172±11 cm. L’amputation résultait de cause
traumatique chez sept patients sur huit et résultait d’une maladie osseuse chez un des
volontaires.
73
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Tous les participants ont insisté sur les difficultés qu’ils rencontraient lors de
l’utilisation de leurs prothèses. L’intensité de la douleur décrite par les patients était de
légère à modérée à l’avant et à l’arrière du moignon. Sept patients se sont plaints de
transpiration continue sur le moignon. En outre, l'apparition continuelle d’éruptions
cutanées, d’égratignures et d’ecchymoses est décrite par tous les patients.
Sept patients ont été obligés de changer de prothèses à plusieurs reprises. Des retraits
fréquents de l'emboîture, en raison de la douleur lors de son utilisation quotidienne,
l’inconfort ainsi que le poids de la prothèse étaient les raisons motivant ces
changements. Les réponses correspondant à l’évaluation du confort ressenti par le
patient sont rapportées dans le Tableau 2.
Question \ 1 2 3 4 5 6 7 8
sujet
Transpiration Oui pas Oui pas Oui Oui pas Non Oui Oui pas Oui
ennuyeux ennuyeux ennuyeux ennuyeux ennuyeux ennuyeux ennuyeux
Changer de Une fois Plus Plus 0 Plus Plus Plus Une fois
l’emboiture
74
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
douleur
Adéquation Très bien Assez bien Convient un Très bien Assez bien Assez bien Très bien Très bien
peu
emboiture-
moignon
75
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 25. Mesure des pressions statiques et dynamiques par des boîtes à moustache en
fonction de l’emplacement du capteur sur le moignon.
3. Mesures statiques
Les valeurs de pression statiques ont été obtenues en position fixe debout, et ont été
analysées selon la localisation des capteurs. Les valeurs de pression les plus élevées, en
moyenne sur les 8 participants pour le test statique en station debout, ont été mesurées
sur la zone postérieure proximale du moignon et sont de 121.16kPa. Au niveau des
76
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
zones proximales latérale et intérieure, et de la zone distale antérieure, ainsi que dans
les zones distale latérale, et médiale proximale, ces valeurs sont respectivement de
106.9kPa, 97.7±76.4 kPa, 39.3kPa et 36.6kPa et 32.7kpa. (Voir (Figure 26) et Table 3).
Ainsi, suite aux études précédentes, la pression est relativement élevée, comme indiqué
dans le tableau 3 ci-dessous.
Figure 26. Analyses des pressions lors du test statique sur 8 patients.
Distal Proximal
Inferior Anterior Lateral Posterior Medial Anterior Lateral Posterior Medial r2(p)
27.1± 39.3± 36.6± 6.7± 14.5± 97.7± 106.9± 121.1± 32.7± 0.14
SPP (kPa) 42.4 28.9 48.3 8 13.4 76.4 75.1 31.6 58.6 (0.21)
nSPP 0.52± 0.66± 0.59± 0.1± 0.22± 1.55± 1.73± 1.91± 0.46± 0.57
(kPa/Kg) 0.86 0.54 0.79 0.12 0.18 1.17 1.2 0.7 0.83 (0.03)
19.2± 57.9± 34.6± 40.1± 25.8± 199.5± 205.7± 192.6± 254.1± 0.02
DPP (kPa) 50.6 77.1 76.5 89.4 40.8 178.5 142.4 67.8 61.2 (0.58)
nDPP 0.59± 1.06± 0.57± 0.56± 0.36± 3.35± 3.25± 3.59± 3.58± 0.015
(kPa/Kg) 1.56 1.52 1.28 1.23 0.57 3.64 2.12 1.58 8.62 (0.49)
Stance Mid Terminal Terminal Termina Terminal Terminal
phase stance stance Toe-Off stance l stance stance Loading stance Loading
Tableau 3. Résultats du test statique et dynamique : par phases du pas : SPP : pic de pression
du test statique, nSPP : normalisé par le demi poids, DPP : pic de pression des tests
dynamiques, nDPP, normalisé.
77
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
4. Mesures dynamiques
Les pressions dynamiques obtenues chez les patients lors du test de marche voir (figure
27) sont de 254.1kPa et de 205.7kPa en position médiale et latérale proximale du
moignon respectivement lors de la phase de charge de la marche et de 192.6±kPa
pendant la phase terminale de la marche. Lorsque la prothèse est en suspension, le
minimum de pression mesurée a une valeur moyenne de 34.6kPa sur l’ensemble des
capteurs avec un écart type de 76.5 kPa.
Les résultats des mesures de pression en association avec les réponses aux
questionnaires sont décrits dans le Tableau 4.
Transpiration
gênante
3 1.16±0.28 3±2.24
Changement de l’emboiture
Jamais
3 0.81±0.46 1.38±1.07
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
parfois
5 0.9±0.35 2.56±1.91
jamais
3 0.63±0.33 2.27±1.64
Parfois ou souvent
5 1.03±0.32 1.89±1.83
jamais
2 1.18±0 1.07±0
Parfois ou souvent
6 0.81±0.37 2.22±1.71
jamais
5 0.77±0.38 1.97±1.47
Parfois ou souvent
3 0.98±0.37 2.17±2.14
Adéquation emboiture
bonne
3 0.9±0.35 2.56±1.91
Passable ou à améliorer
5 0.81±0.46 1.38±1.07
Poids de la prothèse
Pas de difficulté
3 0.63±0.33 2.27±1.64
Un peu lourde
5 1.03±0.32 1.98±1.83
Difficultéeà s’assoire
Parfois
4 0.93±0.22 2.2±1.21
Jamais
4 0.76±0.55 1.86±2.35
Quantification de la mobilité
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Peut marcher
5 1.03±0.32 1.89±1.83
Moderée
3 0.98±0.37 2.17±2.14
Satisfait
5 0.77±0.38 1.97±1.47
80
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Etant donnée de la littérature existante, les résultats obtenus dans cette étude sont
conformes aux résultats décrits bien que les valeurs mesurées de la pression entre la
prothèse et le moignon varient selon les zones considérées.
Il est décrit dans la littérature que des pressions élevés sont dangereuses à court et à
long terme car pouvant entraîner des lésions sur le moignon, et qu’il est donc nécessaire
d’assurer la répartition de la charge sur le moignon soit l'hétérogénéité de pression à
l’intérieur de l'emboîture.
La pression maximale normalisée enregistrée dans cette étude, quelle que soit la zone
du moignon et les conditions de test considérées, est de 3.59 kPa / kg. Cette valeur est en
accord avec les pressions de pointe précédemment rapportées dans la littérature. En
effectuant des tests similaires sur 5 sujets au total, une pression maximale de 320 kPa
dans la région poplitée du moignon, sans indication du poids corporel du sujet a été
enregistrée dans (M Zhang et al., 1998).
Dans une étude plus récente, des valeurs de pression maximales de 183 kPa dans la
région poplitée, chez un seul patient de 57 kg, soit 3.2 kPa / kg une fois normalisé en
fonction du poids corporel du sujet ont été rapportées dans (Dou et al., 2006).
Les zones de moignon identifiées comme les plus sujettes à de fortes pressions lors de la
marche sont, par ordre décroissant, la zone poplitée (proximale postérieure sur la
Figure. 24), la région médiale proximale et le patellar tendon (proximal antérieur sur la
Figure. 27). Ces résultats sont en accord avec ceux rapportés par Ali et al. (Ali et al.,
2012). La variabilité de ces mesures est beaucoup plus grande dans la région du genou
(moignon proximal, comme illustré sur la (Figure 27.)).
Ces résultats peuvent être affectés par deux limitations principales. Tout d’abord, le
nombre de patients recrutés est faible (Jensen et al., 2001), pour des raisons évidentes
liées à leur état critique.
81
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
La répétabilité des capteurs de pression évaluée dans des conditions similaires à celles
des tests avant l’étude était en accord avec celles rapportées dans la fiche technique du
capteur (Force Sensing Resistor® (FSR®) 400 Series Data sheet [Internet], 2018) et
décrites dans (Hollinger and Wanderley, 2006).
Dans la littérature, il a été rapporté que la pression était associée au confort du patient
patient (Pirouzi et al., 2014; Safari et al., 2015b) et que sa surveillance fournissait
efficacement des informations précieuses complémentaires à l’évaluation clinique de la
prothèse (Butler et al., 2014).
Par conséquent, une corrélation entre les pressions maximales et les critères subjectifs
de satisfaction (scores de douleur, problèmes de peau ou complications plus graves,
transpiration excessive, etc.) était attendue dans cette étude.
Une telle corrélation n’a été constatée que sur le score de douleur et de manière plus
marquée chez les volontaires, dans des conditions statiques (voir Figure. 28).
82
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 28. Corrélation entre le score de douleur et les pressions maximales enregistrées, dans
des conditions de test statiques (noir) et dynamiques (bleu).
En outre, comme indiqué récemment, de tels critères ne devraient pas être limités à une
seule mesure mais plutôt contrôlés à long terme, avec un outil de mesure intégré
adéquat, car il est admis que la distribution de la pression dans le membre résiduel et
l’interface de la prise changent avec temps (Sanders et al., 2000), tout comme le risque
de blessure (Sanders and Daly, 1993).
Le nombre de patients est limité. Par conséquent, l’analyse statistique doit être
considérée avec soin. La moyenne sur 5 étapes ainsi que le filtrage des données de
mesure de pression permettent de réduire le biais relatif à la reproductibilité de la
marche.
En outre, les réponses aux questionnaires pourraient être considérée comme hautement
subjectives et dépendante du patient. Ce protocole ne permet pas d’ajouter des mesures
83
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
84
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Dans cette partie, nous présentons le modèle numérique paramétrique de membre amputé
au niveau trans-tibial spécifiquement développé pour l’étude. Nous détaillerons également
les conditions de simulation de la marche, étape importante pour pouvoir ensuite utiliser le
modèle pour comprendre l’effet de paramètres biomécaniques ou encore pour améliorer
les phases de conception personnalisée.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
1. Généralités
Il y a environ 40 millions d’amputés dans le monde (Marino et al., 2015). Aux États-Unis
seulement, 150 000 nouveaux cas d’amputation sont signalés chaque année (Ziegler-
Graham et al., 2008), principalement des membres inférieurs (Mauffrey et al., 2015). La
cause la plus importante d’amputation est le diabète, une maladie qui entraîne un risque
25 fois plus élevé d’amputation par rapport à des personnes en bonne santé (van Dieren
et al., 2010). Les prothèses sont la seule alternative pour restaurer la fonction du
système musculo-squelettique du patient.
Comme la prothèse du membre inférieur concentre les transferts de charge entre le haut
du corps et le membre résiduel pendant la marche (Sang et al., 2014), la conception de
l’emboiture est essentielle. Les méthodes traditionnelles de fabrication des membres
prothétiques entraînent une gêne pouvant aller jusqu’à 60% des cas (Dillingham et al.,
2001; Raichle et al., 2008).
Des complications médicales sont souvent signalées avec notamment des douleurs dans
50% des cas selon (Berke et al., 2010; Dillingham et al., 2001), des irritations et
ulcérations cutanées, et même dans certains cas des amputations répétées (Dou et al.,
2006; Meulenbelt et al., 2007). Si la tolérance à la pression est considérée comme très
importante pour la santé des tissus, des comorbidités telles que le diabète et le temps
passé à porter une prothèse peuvent également affecter la qualité de vie du patient
(Kulkarni et al., 2006).
Pour ce faire, les prothésistes ont plusieurs options (Safari and Meier, 2015): les
emboitures pour tendon rotulien (PTB), portance totale (TSB), hydrostatique (HS) et
aspiration assistée par le vide (VAS). L’efficacité de ces différentes options dépend
87
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Les avantages de ces techniques de conception (CAO/FAO) par rapport aux techniques
de fabrications traditionnelles ont récemment été soulignés en termes de rapidité de
fabrication, de facilité de modification de conception de la prothèse et de conservation
des données des patients (Karakoç et al., 2017). De plus, l’analyse par éléments finis (EF)
est devenue un outil influent dans divers domaine de la médecine et peut permettre de
comprendre les transferts de charge entre le moignon et la prothèse (Jia et al., 2004).
La plupart des études se sont limitées à un chargement quasi statique (Dickinson et al.,
2017; Portnoy et al., 2008; Ramírez and Vélez, 2012) (position debout).
88
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a été réalisée à partir du membre inférieur
d’un amputé masculin trans-tibial adulte. Ce patient a donné son consentement éclairé
avant l’étude. Il avait un score ASA de 1 (bonne santé, pas de problème organique,
physiologique, biochimique ou psychologique), avait 51 ans, 172 cm de hauteur, avec un
indice de masse corporelle de 25 kg/m². La cause de l’amputation était un traumatisme
datant de 9 ans. Les images ont été pondérées en T2, avec une résolution de
0,59x0,59x2,5 mm.
Les parties volumiques, c’est-à-dire l’os cortical, la graisse et les muscles (voir Figure
29), ont ensuite été maillées en éléments tétraédriques, tandis que la peau a été maillée
à l’aide de coques triangulaires en utilisant le mailleur Hypermesh (V2017, Altair
Engineering, Inc., Detroit, MI).
89
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 30. Modèle LLMS à gauche couplé avec un Hybrid III, visualisation des articulations à
droite (Arnoux et al., 2005).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Le segment du pied et de la jambe du modèle LLMS mis à l’échelle a ensuite été retiré à
une distance de 70 mm en dessous du plateau tibial (voir la figure 31). Cette distance a
été choisie pour que tous les éléments soient sur le même plan, et par conséquent
faciliter l’accroche du moignon.
Les os ont ensuite été positionnés pour assurer une coïncidence entre l’os du modèle et
l’os du patient. L’écart relatif entre le tibia et la fibula n’a pas pu être conservé à cause de
la réorganisation des os pendant l’amputation, qui fait que la position des os entre un
patient sain et un patient amputé n’est pas la même.
Cependant l’orientation de l’axe principal de chacun de ces os est conservée. La peau est
déplacée en même temps que les os afin de conserver la position relative os/peau, mais
son accroche sera effectuée au-dessus du niveau du genou. Les différences de
géométries entre un sujet sain et un patient ayant subi une amputation au niveau trans-
tibial sont caractérisées par une perte de volume musculaire sous le genou après
amputation. Au-dessus du genou les volumes restent identiques. Ce qui est compatible
avec la méthodologie de couplage proposée.
Une fois positionnées, la partie supérieure des os du patient est ôtée, et n’est conservée
que la partie basse du modèle. Une jonction a été réalisée sur une distance de 0. à 1 cm
afin de créer une liaison entre les deux parties par interpolation. La géométrie est lissée
afin que les os soient anatomiquement réalistes. Pour la peau, une jonction identique a
été réalisée sur une hauteur de 0.5 à 1 cm entre les deux modèles.
Une attention particulière est portée à la position des nœuds aux extrémités et à leur
taille, afin de conserver une homogénéité entre le modèle et le patient. Il faut alors faire
un compromis entre la complexité de la surface et la qualité de la jonction, car plus la
92
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
surface sera complexe, plus le nombre d’éléments requis sera important et leur taille
petite. [LM7] [LM8]
Les tissus adipeux ont été obtenus en « remplissant » l’espace entre la peau et les os avec
des éléments de type solide.
A cette étape, la géométrie de la jambe est celle du patient, comme représenté sur la
(Figure 31), et le modèle doit ensuite être couplé à une emboiture et mis en donnée.
93
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Cette surface de l’emboiture interne a ensuite été maillée et extrudée vers l’extérieur de
manière à créer un maillage d’une épaisseur de 4 mm pour modéliser l’épaisseur de
l’emboiture. A l’intérieur de cette emboiture, un manchon de 2 mm d’épaisseur a été
inséré entre la surface interne de l’emboîture et le membre résiduel.
Enfin, une interface de contact de type collé (interface Radioss de type 10) a été définie
entre la surface interne du manchon et le moignon avec un gap de recherche de 1 mm.
En conséquence, suivant cette hypothèse, le moignon est considéré comme parfaitement
ajusté dans le manchon et sans contrainte initiale dans les tissus.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 32. Vue d’une coupe de l’emboiture : emboiture (4mm) - Gap (1mm) - manchon
(2mm).
La tige a été attachée au pied prothétique à l’aide d’un ressort de type général à 6 degrés
de liberté. Les raideurs en rotation et en translation de ce ressort ont été réglées de
manière à représenter une mobilité articulaire de la cheville réaliste telle que dérivée
des travaux de (Shamaei et al., 2013).
95
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Moignon
Manchon
Emboiture
Pied prothétique
Tige(tube 30mm)
Articulation 6°
[Shamaei et al., 2013]
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Notez que l’ensemble du cycle de marche est simulé comme un processus continu et ne
se limite pas uniquement à des phases spécifiques quasi-statiques ou de courtes durées.
L’objectif est de prendre en compte les influences possibles de la dynamique de la
marche sur la distribution des contraintes.
Pour simuler ce cycle, notre choix de modélisation a été de mettre des conditions
initiales d’encastrement sur les os du tibia supérieur et de la fibula et d’imposer les
mouvements au sol.
Pour imposer ces mouvements, deux systèmes locaux ont été définis :
Le mouvement du sol pendant la phase d’appui a été effectué dans le plan sagittal avec
l’orientation sol-tibia (rotation Xg) dérivée de Leardini (Leardini et al., 2007)et
également sur la base de la force normalisée de réaction au sol (GRF) (translation Zg)
97
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
dérivée de Winter (Winter, 1991). Afin de comparer dans le futur les différents types de
prothèses, un déroulé du pas normal et indépendant de la prothèse a été choisi.
Le sol a été modélisé par une seule couche d’élément hexaédrique de taille 5x5mm.
Initialement le sol est orienté avec un angle de 15 ° dans le plan sagittal du pied.
Les nœuds de la couche inférieure du sol sont liés de manière rigide. Le centre de gravité
(CoG) de cette partie rigide a été calculé et deux nœuds de cette partie rigide localisés
sous la talonnière (C1) et sous la première tête métatarsienne (C2) ont été utilisés pour
imposer la rotation Xg du sol. La marche a également été simulée en 3 étapes
consécutives comme détaillé ci-après et illustré dans (Figure. 34) :
Figure 34. Force de réaction au sol attendue / simulée pour un patient de 74 kg.
L’étape 1 correspond à la phase d’initialisation d’appui du talon sur le sol (Heel Strike
Initialization). Au cours de cette étape, une vitesse constante (Vi) de 0,3 m/s dans la
direction Zg a été appliquée sur le centre de gravité du sol jusqu’à ce que le contact avec
le talon soit détecté.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
8. Analyse de sensibilité
Comme mentionné précédemment, la simulation de la marche a été effectuée pour une
géométrie de l’emboiture qui s’adapte parfaitement au membre résiduel, sans contrainte
initiale. L’analyse de sensibilité a consisté à réduire légèrement la géométrie initiale de
l’emboiture. Ce faisant, la compression initiale du moignon a augmenté et une contrainte
initiale est apparue sur le moignon.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
étudiée de la valeur 0% (valeur initiale) à un maximum de 4%, par pas de 1%. À chaque
niveau de compression, la contrainte initiale dans le moignon a été recalculée.
À chacune des 4 itérations, la distribution des contraintes et les pics de pression ont été
post-traités et comparés.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
La force normalisée de réaction au sol enregistrée lors du cycle de marche est donnée
dans la Figure. 35 et comparée à celle proposée par Winter (Winter, 1991) normalisé
pour un patient de 74 kg.
Les Figures 36a et 36b montrent les distributions de contrainte tissulaire superficielle et
profonde sur le moignon, à 180 ms (charge maximale pendant la phase d’attaque du
talon : « Heel strike »), à 300 ms (sur la phase d’appui du pied : « Mid-Stance ») et à 490
ms (charge maximale pendant la phase du décollement du talon : « Toe-off »).
Au cours du cycle de marche, une contrainte maximale de 69kPa a été enregistrée dans
la phase de toe-off dans la région du muscle Gastrocnémiens. Globalement, des niveaux
élevés de contrainte ont été observés dans la région postérieure du moignon, plus
précisément dans le muscle gastrocnémien, et dans la région antérieure, plus
précisément dans les condyles du tendon rotulien et du tibia médial.
Le muscle gastrocnémien serait une zone peu sensible, tandis que les condyles tibiales et
la tête de fibulaire seraient des zones plutôt sensibles. (Cf. Partie I Bibliographie figure
16)
101
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 36. (a)Distribution des contraintes surfaciques sur le moignon pendant la phase
d’appui, dans les vues antérieure (gauche) et postérieure (à droite) et (b)Distribution des
contraintes dans les tissus profonds (vue en coupe).
2. Analyse de sensibilité
La pression maximale pourrait être réduite à 33,6kPa, soit 51% par rapport à
l’emboiture nominale, en réduisant la taille d’une emboiture à la géométrie du moignon
du patient de 1%. Lorsque la taille de l’emboiture serait davantage réduite, la contrainte
maximale augmenterait à nouveau et atteindrait des valeurs encore supérieures à celles
de la configuration nominale.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
L’impression 3D offre des perspectives prometteuses dans ce contexte, bien que les
relations entre les propriétés de l’emboiture (géométrie et matériaux) et les fonctions
mécaniques restent floues. La présente étude contribue à mieux comprendre cette
relation : car il a été démontré que la réduction de l’échelle initiale de l’emboiture
influence de manière significative la distribution des contraintes et les pics de pression
pendant un cycle de marche.
La méthode de simulation du cycle de marche dans cette étude s’est avérée adaptée au
modèle de membre inférieur équipé de la prothèse. Cette prothèse est libre de toute
condition limite et le mouvement est uniquement transmis à partir de l’interaction entre
l’emboiture et le moignon. En effet, les conditions imposées pour la simulation de ce
cycle de marche ne concernent que les mouvements liés au sol (translations et
rotations), qui viennent charger le membre prothétique (pied + tige + emboiture), qui va
ensuite à son tour appliquer une charge sur le moignon.
Les conditions dans lesquelles le chargement est appliqué sur le moignon peuvent donc
être considérées comme réalistes. De plus, la force normalisée de réaction au sol (GRF)
simulée présente de grandes similitudes avec la GRF théorique : la force de réaction et la
cinématique sont bien représentatives de la marche. Les études utilisant les méthodes
d’analyse par éléments finis simulaient uniquement un chargement statique d’une phase
du cycle de marche, mais à notre connaissance, aucune à ce jour n’a encore proposé de
simuler un cycle de marche complet.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Premièrement, la contrainte enregistrée dans les tissus mous du moignon atteint des
niveaux significatifs dans les 3 phases du cycle de marche.
La charge exercée par le patient pour propulser le membre, au cours de la phase dite «
Toe-off », correspond au moment où la charge est maximale et aux valeurs maximales de
contrainte obtenues dans les tissus. Des valeurs de pression dépassant 69kPa ont été
enregistrées dans la région du muscle gastrocnémien, ce qui est en accord avec les
valeurs expérimentales précédemment rapportées dans la littérature (Al-Fakih et al.,
2016; Beil et al., 2002; Sanders et al., 2005).
Ensuite, les régions, pour lesquelles des pics de pression sont enregistrés, ne sont pas
constantes tout au long du cycle de marche :
Cette observation confirme qu’il est nécessaire de considérer le cycle de marche dans
son ensemble pour évaluer (ou optimiser) la conception d’une emboiture, car il convient
de vérifier qu’une conception performante pour l’attaque du talon, par exemple, ne va
pas concentrer les contraintes dans une zone sensible plus tard dans le cycle de marche.
En général, ces observations sont cohérentes avec d’autres résultats rapportés dans la
littérature (Faustini et al., 2006; Jia et al., 2005), qui ont également montré que les zones
les plus chargées varient pendant la marche.
106
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Quelques différences sont toutefois observées, car dans les études citées ci-dessus, la
région la plus chargée est la dépression poplitée (DP), la patelle tendon (PT), le tibia
latéral (LT) et le tibia médial (MT) du moignon.
Ceci confirme l’intérêt pour le prothésiste de réaliser une emboiture bien ajustée, de
limiter le laxisme qui pourrait conduire à une concentration des contraintes et de créer
une compression initiale faible qui permettra de mieux répartir les variations de
contrainte lors de la marche.
Cependant, il a été observé qu’une trop grande réduction de l'emboîture (au-delà de 1%)
pouvait avoir l’effet inverse : compresser des zones sensibles pourrait augmenter les
douleurs ressenties et la sensation de malaise du patient. Une compression initiale non
homogène, qui évite les zones sensibles au détriment de ce que l’on appelle les zones
moins sensibles, pourrait être la solution et devrait être étudiée par la suite.
Cela confirme à nouveau que pour modifier les zones de concentration de contrainte de
manière positive pour le patient (c’est-à-dire en soulageant les zones sensibles au
détriment des moins sensibles), une réduction homogène descendante n’est pas
suffisante : les niveaux de compression initiale doivent être ajustés de manière
appropriée par zone.
Une perspective de cette étude doit aborder cette question, par exemple en utilisant
l’optimisation topologique et en spécifiant dans les contraintes d’optimisation les zones
pour lesquelles des niveaux de contrainte élevés doivent être évités autant que possible.
107
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Les limites de cette étude comprennent l’utilisation d’une interface de type collé
(conditions cinématiques de liaison) entre le manchon et la peau du patient. Ce type
d’interface a été choisi afin d’améliorer la robustesse et la stabilité du modèle, tout en
simulant l’ensemble du cycle de marche induisant des conditions de contact critiques.
Le modèle de moignon utilisé dans cette étude a été développé à partir des images
médicales d’un seul patient; par conséquent, il ne tient pas compte de la variation du
profil osseux d’une population à l’autre qui peut affecter les interactions des emboitures
et des moignons. Les études futures pourraient utiliser un modèle statistique de
membre inférieur du tibia pour introduire une variation représentative de la population
dans la morphologie osseuse.
La distribution des contraintes enregistrée dans cette étude peut être considérée à
partir du processus dynamique. Pourtant, les conditions aux limites du cycle de marche
sont représentatives d’un seul schéma normal de marche. La sensibilité de nos résultats
à divers modèles de marche, y compris les amputés, devrait être étudiée plus tard.
Le processus d’insertion du moignon dans l’emboiture a été simulé dans cette étude en
appliquant (puis en relâchant) un chargement radial aux nœuds externes du moignon.
Ce faisant, la contrainte tangentielle peut avoir été sous-estimée dans les simulations du
cycle de marche, comme suggéré dans une étude précédente (Lacroix and Ramírez
Patiño, 2011).
108
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Le contexte du projet était, déja à l’époque, celui d’une collaboration naissante entre
plusieurs acteurs de la recherche, qu’ils soient académiques ou cliniques, sur la prise en
charge des amputations des membres inférieurs : mon laboratoire d’accueil d’abord,
mais aussi les services de medecine physique de l’Hopital miltaire de Laveran (Marseille,
France) représenté par le docteur Thefenne, celui de l’Hopital militaire de l’Université de
Boumerdes (Algerie) représenté par le docteur Hessas, et celui de l’Hopital universitaire
de Changsha, représenté par les docteurs Mo et Tang. Dès les premières discussions, ce
qui m’a frappé est la grande disparité des situations entre ces différents centres. J’ai
modestement apporté dans ce groupe mon experience de la situation propre à mon pays
d’origine.
Nous l’avons dit, l’une des principales différences d’un pays à l’autre est la cause des
amputations, d’origine traumatique, liée à une maladie cardio-vasculaire, ou relevant
d’un traitement thérapeutique contre le cancer. Cette différence reflète des situations
bien différentes sans qu’il n’y ait malheureusement de données épidémiologiques
109
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
suffisamment fiables dans l’ensemble de ces pays pour en faire une comparaison
objective.
L’autre différence frappante est la prise en charge elle-même, c’est à dire la nature des
solutions prothétiques proposées et les procédés de réalisation. Par exemple, alors que
la réalisation d’une emboiture à la forme du moignon (à l’aide de platre) est la norme en
France ou en Algerie (les protocoles étant cependant sensiblement différents), nous
avons rencontré de nombreux cas en Chine pour lesquels les patients amputés étaient
équipés de prothèses génériques, c’est à dire non personnalisées. Les conditions d’accès
aux soins (et à la prothèse) sont évidemment aussi très différentes, que l’on soit résidant
de Marseille, du grand sud algérien ou de la banlieue de Pekin.
Il nous a semblé enfin que la psychologie des patients, leur degré d’acceptabilité de leur
situation et de leur prothèse, leur degré de satisfaction vis-à-vis de cette prothèse, leurs
seuils de tolerance à la douleur ou la contrainte, ont également un caratére culturel fort
et sont donc sensiblement différents d’un pays à l’autre. L’un des souvenirs les plus forts
que je garde des sessions de mesure auprès des patients est celui-ci : lorsque j’ai soumis
les patients volontaires de l’Hopital universitaire de Changsha pour mesurer le plus
objectivement possible leur niveau de satisafaction vis-à-vis de leur prothèse, j’ai senti
que ces patients comprenaient difficilement le sens de mes questions, un peu comme
s’ils se trouvaient déja tellement chanceux d’avoir une prothèse et de pouvoir à nouveau
gagner une mobilité, même imparfaite, qu’ils trouvaient étrange qu’on leur pose la
question « etes vous satisfait, un peu satisfait, ou très satisfait ? ». Ils souriaient pour
toute réponse (au début en tous cas).
Il y a evidemment bien d’autres différences d’un pays à l’autre et d’un patient à l’autre
qui impactent la prise en charge et peuvent/doivent être prises en compte dans la phase
de conception d’une prothèse, parmi lesquelles les différences d’usage, de conditions
atmosphériques, de morphotypes, de possibilité de suivi.
S’il y a tant de patients différents, il n’y a très probablement pas de solution unique
idéale mais bien une multitude de solutions thérapeutiques.
110
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Une valeur de pression normalisée par rapport au poids du patient inférieure à 0,9
kPa/kg offre les meilleures chances de satisfaction à long terme pour le patient.
De plus, les mesures effectuées dans une position statique simple ont révélé la
corrélation la plus forte avec la douleur lors de l'utilisation ultérieure de la prothèse. Les
mesures de pression sont un pas en avant dans l'optimisation de la conception de
l’emboiture.
Le modèle que nous avons développé au cours de ce projet et les conditions aux limites
qui lui ont été définies répondent à mon sens à un tel enjeu, en apportant une
contribution nouvelle et utile pour illustrer l’interet d’une telle approche, et ce pour 2
principales raisons :
notre modèle est construit de manière paramétrique, c’est à dire qu’il est possible
et rapide d’ajuster la morphologie du moignon pour être représentatif d’un
111
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
patient donné. A l’aide de clichés obtenus par resonance magnétique , ce qui est
un examen de routine pour un amputé des membres inférieurs en France, la
géométrie des tissus profonds et des os peut également être rise en compte. Cet
ajustement peut se faire à l’aide d’outil de morphing 3D tels que ceux disponibles
dans l’environnement du logiciel Hypermesh® ;
La marche est un processus dynamique : les pics de pression, éventuellement
synonymes de gènes ou de douleurs, sont ressentis à des instants particuliers du
cycle, par exemple au moment de l’impact du talon du pied prothetique sur le sol,
ou plus tard au début de la phase de propulsion. Mais parce que c’est un
processus dynamique, ces variations de pressions peuvent être influencées par
les conditions de chargement antérieures à l’instant considéré. Nous proposons
dans notre étude, pour la première fois à notre connaissance, une simulation
complète du cycle de marche : l’interaction de la prothèse avec le patient peut
donc être estimée de façon dynamique et donc de façon plus réaliste ;
Ce modèle que nous avons développé a ensuite été utilisé dans le cadre d’une analyse de
sensibilité, dont le paramètre choisi a été celui du niveau de reduction d’échelle. Cette
analyse avait pour but d’explorer le pouvoir predictif du modèle et illustrer une
situation, parmi d’autres possibles, pour laquelle l’usage d’un modèle numérique
personnalisé d’un patient, associé à la technologie d’impression 3D, peut améliorer la
qualité de l’interaction entre le patient et sa prothèse.
Le choix de cette condition a été fait de manière assez arbitraire, à la suite d’une visite
dans les locaux de la société Chabloz, basée dans la région de Grenoble. Chabloz est l’un
des principaux fabricants français de materiel médical pour l’amputé trans-tibial (la
société développe et commercialise également des dispositifs pour d’autres domaines de
l’orthopédie). Au cours de la visite, la question du niveau de reduction d’échelle a été
évoqué et identifié comme un facteur important dans la conception d’une emboiture de
prothèse pour l’apulté trans-tibial : lorsque le prothesiste a terminé l’acquisition de la
géométrie 3D du moignon, et avant même de réaliser des déformations locales
susceptibles de décharger des zones anatomiques sensibles en concentrant les appuis
sur des zones moins sensibles comme discuté plus tôt dans ce mémoire, le prothésiste
réduit l’echelle globale de sa prothèse : afin de la rendre plus « ajustée » et garantir ainsi
une meilleure distribution des appuis. Une meilleure distribution des appuis, c’est moins
de jeu, donc moins de risques de glissements (qui engendrent frottements, puis
douleurs, irritations, infections) et bien sûr des pics locaux de pression plus faibles
puisque mieux distribués. Le prothesiste réalise cet ajustement de façon totalement
empirique, mais donc de façon peu reproductible et sans retour sur le niveau d’efficacité.
112
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Nous avions alors convenu ensemble qu’une analyse à l’aide de notre modèle de l’effet
du niveau de reduction d’echelle serait d’un eclairage utile pour l’Homme de l’art.
Par contre, une réduction trop prononcée a rapidement l’effet inverse et devient
deletère.
Nos résultats confirment l'intérêt du prothésiste à développer une forme bien ajustée,
peut-être un peu plus « petite » que le membre résiduel lui-même, afin d'éviter les
mobilités des moignons dans l’emboiture. Une perspective utile de cette étude serait
d’étudier des compressions plus importantes dirigées vers les zones non sensibles (et la
manière d’y parvenir). Avec les techniques d’impressions 3D, la suppression de matière
dans les zones sensibles peut être envisagé. Cette suppression de matière permettrait
d’apporter des améliorations de la prothèse dans 3 domaines : (1) Au niveau de la
réduction des efforts et des frottements sur le moignon, (2) afin d’alléger le poids de la
prothèse, et enfin (3) et enfin, cela permettrait la création d’aérations. Une étude
complémentaire du comportement mécanique de la structure couplée avec une étude
thermique permettrait de trouver le meilleur compromis au niveau des zones d’aération,
la suppression de matière et la tenue de la structure conçue.
Un pas supplémentaire sera ainsi réalisé pour exploiter le potentiel offert par les
technologies aujourd’hui disponibles d’impression 3D et ouvrira la voie à des
emboitures (et donc des prothèses) qui prendront en compte les particularités du
patient pour améliorer son ressenti et sa qualité de vie.
113
Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Abbreviations
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
ANNEXES
Le membre pelvien peut être divisé en 4 segments distincts illustrés sur la (Figure 39)
par les ellipses, à savoir, du haut vers le bas, la ceinture pelvienne (os coxal), la cuisse
(fémur), la jambe (tibia et fibula) et enfin le pied (tarse, métatarse, phalanges).
L’os coxal (1) s’articule sur sa face médial avec le sacrum (de manière très peu mobile),
et sur sa face latérale avec le fémur. Il transmet donc directement les charges du tronc
vers les membres inférieurs. Par sa forme complexe (issue de trois ébauches
embryologiques), il est le siège de nombreuses insertions musculaires, pour le bassin
comme pour la cuisse et même la jambe.
Le fémur (2) est un os long (le plus long du corps), articulé en bas avec le tibia. Il est
notamment constitué à sa partie proximale d’une tête sphérique et de deux trochanters
dont les saillies sont le siège de nombreuses insertions musculaires. A son extrémité
distale, cet os s’élargit en deux saillies métaphysaires appelées condyles. Il s’articule
également avec la patella (4), os sésamoïde qui, noyé dans un appareil ligamentaire
puissant, coulisse sur sa face postérieure dans la trochlée formée par les deux condyles.
Le tibia (3) présente sur sa face supérieure deux surfaces glénoïdales articulaires pour
recevoir les deux condyles fémoraux. Sa diaphyse est triangulaire à la coupe, et reliée
sur toute sa longueur à la fibula par une membrane interosseuse. Son épiphyse distale
s’articule avec le talus.
La fibula (5), articulée en haut avec le tibia, ne participe pas à l’articulation du genou.
Elle va former à son extrémité distale la malléole latérale, qui contribue à l’articulation
de la cheville, ensemble avec la malléole tibiale (6) et le talus (7) (voir paragraphe <<les
articulations>>).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Le tarse (8) est constitué de sept pièces osseuses, dont notamment le talus (7) (pour
l’articulation avec la jambe) et le calcanéus, où vient s’insérer le tendon d’Achille. Les
métatarses (9) et les phalanges (10) sont des os longs comparables à ceux de la main
(figure 39).
Les articulations
Le membre pelvien est constitué d’une chaîne poly-articulaire, dont les caractéristiques
découlent des deux fonctions principales de ce membre, à savoir la station érigée et la
marche. D’abord, pour permettre et maintenir une station érigée, ces articulations sont
dotées d’un système de verrouillage auquel participent également les ligaments, tendons
et muscles, et qui permet le maintien du poids du corps.
Nous allons nous intéresser ici aux principales du membre pelvien que sont la hanche, le
genou, la cheville et les articulations du pied, en portant notre attention notamment sur
les surfaces articulaires, les moyens d’union, les mouvements possibles et leur
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
amplitude. Ces informations sont basées sur les travaux de Brunet (Brunet, 1997) et
(Kapandji, 1968). La participation des muscles sera abordée et détaillée dans le prochain
paragraphe.
La hanche
Egalement appelée articulation coxo-fémorale, elle unit l’os coxal au fémur et assure le
transfert des charges du tronc au membre pelvien. C’est une articulation synoviale
sphéroïde dont la solidité l’emporte sur la mobilité, et dont les rôles sont :
Pour les besoins dynamiques, elle est l’articulation directionnelle du membre pelvien,
permettant son orientation en fonction des besoins de la marche, la course.
De type synoviale, la hanche possède donc une cavité articulaire hermétique délimitée
par un manchon fibreux (capsule) et remplie de liquide synovial. La capsule est
également renforcée par un système ligamentaire composé des ligaments ilio-fémoral et
pubo-fémoral en avant, et du ligament ischio-fémoral en arrière. Un ligament vient
également lier la tête fémorale et l’acétabulum.
Cette articulation étant de type sphérique, elle offre une mobilité à 3 degrés de liberté
(figures 3, 4), dont le centre est le centre de la tête fémorale :
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Le genou
Le genou, articulation intermédiaire du membre pelvien, travaille essentiellement en
compression sous l’action de la pesanteur. Sa fonction est le raccourcissement du
membre pour le déroulement du pas. Elle nuit le fémur et le tibia, avec la participation
de la patella. C’est également une articulation synoviale, donc close et délimitée par une
capsule, et renforcée par un ensemble ligamentaire qui limite sa mobilité presque
exclusivement à la rotation dans le plan sagittal. Cet ensemble ligamentaire lui confère
ses caractéristiques, à savoir une grande stabilité en extension complète (station érigée)
et une grande mobilité au-delà d’un certain angle de flexion (marche). Elle est de type
trochléen.
Les surfaces articulaires sont les deux extrémités condyliennes du fémur, en forme de
segment de poulie, qui viennent se loger dans les deux glènes du plateau tibial. La patella
coulisse dans une gorge aménagée en avant du fémur. Ces surfaces sont toutes
recouvertes de cartilage.
Les déplacements relatifs du fémur et du tibia sont complexes, du fait d’une disparité
des surfaces articulaires. Pour résumer, on considère que le condyle fémoral roule sur le
plateau tibial en début de flexion, puis glisse tout en roulant et glisse uniquement en fin
de flexion. Les mouvements de glissements sont aidés par les ménisques, éléments fibro-
cartilagineux insérés entre les condyles.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 40. Articulation et mobilité de la hanche(a), du genou (b) et de la cheville (c) d’après
(Kapandji, 1968 ).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Figure 21. Amplitudes de mouvement pour les articulations principales du membre pelvien
d’après (Kapandji, 1968 ) (Marieb and Hoehn, 2010).
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
La liste des muscles présentée ici n’est pas exhaustive, elle ne tient compte que des
muscles qui ont été modélisés par la suite ?.
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
(http://legacy.owensboro.kctcs.edu/gcaplan/anat/Study%20Guide/API%20Study%20Guide
%20H%20Muscles%20of%20the%20Leg.htm).
hanche
Gluteus Medius (6) Face externe de l’ilion Grand Principalement
trochanter abducteur de
hanche
genou
et
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
interne fléchisseur de
rotateur
interne du genou
Biceps femoris (9) Tubérosité Tête de la fibula Fléchisseur et
ischiatique abducteur
Ligne âpre de hanche,
fléchisseur
de la jambe
Semi-tendinosus (10) Tubérosité Face interne Extenseur de hanche,
ischiatique du tibia fléchisseur et
rotateur
médial de la jambe
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
Remarque : les muscles vastes (vastus), associés au droit du fémur (rectus femoris),
constituent le quadriceps de la cuisse, qui s’insère en sa partie distale sur le tibia (via la
patella) grâce au tendon patellaire.
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b: à la maison seulement 1
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Réalisation du score 6 semaines après la fin de la prise en charge spécialisée.« Que vous
portiez ou non votre prothèse ces temps-ci, diriez-vous que vous seriez capable de faire
les activités suivantes en portant votre prothèse ? »
Non Oui si quelqu’un Oui si quelqu’un Oui seul
m’aide près de moi
a) Se lever d’une chaise
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Utilité
L’adaptation de votre prothèse De très mauvaise à excellente
Le confort de votre prothèse, quand vous vous De très mauvais à excellent
tenez debout sans bouger en portant votre
prothèse
De tout le temps à jamais
Santé du moignon
Combien de fois votre moignon a été enflé au
point de changer point de changer l’adaptation De transpiration extrême à pas du
de votre prothèse tout
À quel point vous avez transpiré dans votre De très mauvaise à excellente
prothèse De extrêmement à pas du tout
Apparence esthétique
L’apparence de votre prothèse (à quoi elle De toujours à jamais
ressemble) De extrêmement gênants à pas du
A quel point la prothèse a limité le choix de vos tout
vêtements
Bruits
Combien de fois votre prothèse a fait des bruits
(grincements, cliquetis, etc.)
À quel point ces bruits ont été gênants pour vous
Mobilité
Marche D’impossible à pas de problème
Votre capacité à marcher à l’intérieur quand
vous utilisez votre prothèse
Votre capacité à marcher sur de surfaces D’impossible à pas de problème
glissantes (carrelage humide, neige, route
mouillée), quand vous utilisez votre prothèse
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Expérience psychosociale
Réactions perçues
Combien de fois le désir d’éviter les réactions de
personnes inconnues, vis-à-vis de votre
prothèse vous a fait éviter de faire quelque
chose que vous auriez faite normalement De tout le temps à jamais
Comment les membres de votre famille (autres De très mal à très bien
que votre conjoint) ont réagi vis-à-vis de votre
prothèse
Contrainte sociale
À quel point votre prothèse a-t-elle représenté De extrêmement a pas du tout
une contrainte pour votre conjoint ou pour les
membres de votre famille
D’impossible à pas de problème
Votre capacité à prendre soin de quelqu’un
d’autre (par ex. votre partenaire, un enfant, un
ami)
De tout le temps à jamais
Frustration
Combien de fois avez-vous été frustré à cause de
votre prothèse
De extrêmement frustré à pas du
Pensez à l’évènement le plus frustrant causé par tout
la prothèse et évaluez comment vous vous
sentiez à ce moment
Bien-être
Bien-être De extrêmement insatisfait à
À quel point êtes-vous satisfait de la façon dont extrêmement satisfait
les choses se sont passées depuis votre
amputation
De la pire vie possible à la meilleure
Votre qualité de vie vie possible
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Nawfal DAKHIL Optimisation des interactions membre/prothèse chez l’amputé, 2020
2. Lorsque je suis avec des gens, autre que mes proches, je me sens à l’aise avec ma
prothèse.
10. Lorsque je porte ma prothèse, je peux faire plus de choses que lorsque je ne la porte
pas.
Pour chaque question, encerclez le chiffre qui correspond le mieux à votre situation :
2 Plutôt en accord
3 Plutôt en désaccord
5 Ne s’applique pas
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Classe I Déambule avec une prothèse mais sans autre aide technique
Classe II Indépendant au domicile, déambule avec une prothèse mais requiert une canne ou
une béquille pour les activités à l’extérieur
Classe III Indépendant à l’intérieur, déambule avec une prothèse et une béquille, mais
requiert deux béquilles à l’extérieur et occasionnellement un fauteuil roulant
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Classe I Déambule avec une prothèse mais sans autre aide technique
Classe II Indépendant au domicile, déambule avec une prothèse mais requiert une canne ou une béquille pour
les activités à l’extérieur
Classe Indépendant à l’intérieur, déambule avec une prothèse et une béquille, mais requiert deux béquilles à
III l’extérieur et occasionnellement un fauteuil roulant
Classe Déambule à l’intérieur avec une prothèse et deux béquilles ou un déambulateur, mais requiert un
IV fauteuil roulant pour les activités à l’extérieur
Classe V Déambule à l’intérieur seulement sur de courtes distances, se déplace la plupart du temps avec un
fauteuil roulant
Classe Déambule avec des aides techniques mais pas de prothèse
VI
Classe Se déplace uniquement en fauteuil roulant
VII
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Bien-être
Aucune
Oui mais pas gênant
Oui, c’est gênant
2. Depuis l’amputation, combien de fois avez-vous dû changer votre emboiture car votre
moignon a changé de taille?
0
Une fois
plus
3. Vous avez ressenti ou détecté une éruption cutanée sur votre moignon à cause de la
prothèse?
Jamais
Parfois
Souvent
Tout le temps
4. Combien de fois va générer des cloques (blister), des éraflures (scratches) ou des
contusions (bruises, contusions) sur votre moignon?
Jamais
Parfois
Souvent
Tout le temps
Douleur
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Jamais
Parfois
Souvent
Tout le temps
Jamais
Parfois
Souvent
Tout le temps
Jamais
Parfois
Souvent
Tout le temps
Fonctionnalité
Pas du tout
Il convient un peu
Il convient assez bien
Il va très bien
Aucun gène
Un peu lourd
Trop lourd
Jamais
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Parfois
Souvent
Tout le temps
11. Quel est le niveau de difficulté pour mettre en place votre prothèse?
Très difficile
Un peu difficile
Facile
Psychologique
Pas content
Modérément content
Très content
159
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Titre de la recherche :
Analyse et Optimisation des interactions membre/prothèse dans les cas d’amputation
des membres inférieurs
Je soussigné(e) ………………………………………………………… (nom et prénom du sujet),
Accepte de participer à l’étude Conception Optimisée de Prothèses Pour Amputés
(COPPA)
Les objectifs et modalités de l’étude m’ont été clairement expliqués par le
Dr………………..(nom et prénom du médecin).
J’accepte que les documents de mon dossier médical qui se rapportent à l’étude puissent
être accessibles aux responsables de l’étude et éventuellement aux autorités de santé. A
l’exception de ces personnes, qui traiteront les informations dans le plus strict respect
du secret médical, mon anonymat sera préservé.
(si des données nominatives ou identifiantes de la recherche doivent être informatisées :
) J’accepte que les données nominatives me concernant recueillies à l’occasion de cette
étude puissent faire l’objet d’un traitement automatisé par les organisateurs de la
recherche. Je pourrai exercer mon droit d’accès et de rectification auprès du Dr :
……………..
J’ai bien compris que ma participation à l’étude est volontaire. Je suis libre d’accepter ou
de refuser de participer, et je suis libre d’arrêter à tout moment ma participation en
cours d’étude. Cela n’influencera pas la qualité des soins qui me seront prodigués.
Mon consentement ne décharge pas les organisateurs de cette étude de leurs
responsabilités. Je conserve tous mes droits garantis par la loi.Après en avoir discuté et
avoir obtenu la réponse à toutes mes questions, j’accepte librement et volontairement de
participer à la recherche qui m’est proposée.
Fait à …………………., le …………………
Nom et signature de l’investigateur Signature du sujet
161
Abstract
There are almost 20,000 new amputations each year in France according to some
estimates. Although technical solutions exist to support patients and restore their
mobility, clinical complications are frequent and too many patients still give up using
them. The prosthetists, on the front line in this management, lack precise indicators and
are led to sometimes recognise their patients several times before determining an
acceptable solution.
The main objective of this research is to improve patient’s care in the field of
rehabilitation and physical medicine, shedding new light on the mechanical
interactions between the stump and the prosthesis and to identify avenues for
optimizing the prosthesis design phase. In the background, we think of the potential
benefits that the latest 3D printing and personalization techniques can bring.
The first stage of this work concerned the analysis of the state of the art, conducted in 4
stages: a study of the epidemiology and a etiology of amputation first, to document the
causes and the number of amputee patients; a study of the different types of existing
trans-tibial prostheses, by addressing both the available technologies and the different
sleeves used; a study of current methods of manufacturing prostheses to situate them
with 3D printing; and finally a study of the digital approaches developed so far and their
results on improving the efficiency of a prosthesis.
The second step then allowed the development of a predictive biomechanical model
using the finite element method. This stage began with a campaign of experimental
measurements of the interface pressures between the patient and his prosthesis. The
patient's leg was then modelled by the finite element method and the setting in data
made it possible to simulate situations subsequently compared to the experimental
measurements. Once the model developed, an idealized prosthesis had created from this
model, before being optimized.
The last step has been devoted to the analysis of certain structural parameters of the
prosthesis (geometry and mechanical properties) and their influence on
patient/prosthesis interactions, to identify good practise recommendations for the
design phase.