La Pression Scolaire en Chine
La Pression Scolaire en Chine
La Pression Scolaire en Chine
L'École est une institution fondamentale de notre société, destinée à instruire les élèves
et à leur transmettre des connaissances. En raison de son importance, il est clair que cette
institution représente une source de pression pour une grande partie des élèves. Cette
pression est extrêmement visible dans les pays asiatiques, notamment en Chine où
l’éducation des élèves repose sur un esprit de compétition et d’une concurrence rude.
Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi la pression scolaire en Chine constitue un
véritable fléau sociétal. En tant que lycéenne qui étudie le chinois, j’ai été amenée à
travailler sur les différents aspects de la culture chinoise, dont son système éducatif. C’est
pourquoi j’ai choisi de traiter ce sujet.
Tout d’abord en Chine, le système éducatif prône trois valeurs essentielles qui sont la
rigueur, le patriotisme et la sélectivité. De ce fait, le système chinois est extrêmement
compétitif et accorde beaucoup d’importance aux résultats académiques des élèves. Dès la
primaire, les écoliers s’habituent à un rythme quotidien acharné et une concurrence
particulièrement rude. C’est pourquoi, beaucoup de parents chinois dépensent l’équivalent
de milliers d’euros pour inscrire leurs enfants à des cours particuliers afin de les aider à
progresser. Selon le rapport annuel de chercheurs, plus de 60% des élèves du primaire en
Chine reçoivent un enseignement en dehors de la salle de classe dans des matières telles
que l’anglais, la littérature et les mathématiques.
Toutefois, la pression académique dans le système éducatif chinois atteint son apogée
lorsque les étudiants se préparent pour passer le “Gaokao”, en dernière année de lycée.
Étant l'abréviation de “Concours national d’entrée d’éducation supérieur”, le Gaokao est un
concours national mis en place dans les années 50, considéré comme l’un des examens le
plus difficile du monde. Il s’agit d’un concours qui sélectionne les lycéens uniquement en
fonction de la note finale obtenue. Cette note a une importance capitale puisqu’elle est
censée orienter le reste de la vie professionnelle du candidat. Chaque année, plus de 10
millions d’adolescents sont sous pression et n’ont qu’un seul objectif : obtenir le meilleur
score possible pour accéder aux universités les plus prestigieuses du pays, comme
l’université Tsinghua ou l’université de Pékin dans la capitale. En plus de la pression exercée
par les professeurs, les jeunes chinois se retrouvent confrontés à la pression exercée par
leurs parents. Compte tenu de l’enjeu existentiel de ce concours, les familles, obsédées par
la réussite de leur enfant, sont prêtes à dépenser jusqu’à 43 500 dollars par an pour les
cours extrascolaires, selon une association nationale de l’éducation. La politique de l’enfant
unique de 1979 à 2015, n’a fait qu’accentuer la pression des élèves qui faisaient le
maximum pour ne pas décevoir les attentes de leurs parents.
La pression scolaire constitue un véritable fléau sociétal car il affecte tout d’abord
l’épanouissement des élèves en Chine. Les étudiants manquent de temps pour les loisirs et
consacrent beaucoup de temps aux études et aux activités extracurriculaires. De plus, la
compétition acharnée empêche les élèves de dormir suffisamment. D’après le témoignage
de Jesse Rao, un lycéen de la métropole de Shenzhen au sud de la Chine, ces quatre
dernières années, il s’est levé à 4 heures du matin tous les jours pour étudier, sauf les
dimanches. Mais on peut aussi prendre l’exemple d’un pensionnat du Hebei, qui est à la fois
loué et critiqué pour le rythme intensif auquel il soumet ses élèves. Afin de se préparer pour
le Gaokao, les élèves suivent un emploi du temps chargé de 5h30 du matin à 22h, alternant
entre de longues sessions de cours et de devoirs personnels, avec seulement de courtes
pauses. Ils bénéficient d’un jour de repos toutes les 3 semaines.
Afin de réduire la pression scolaire, le gouvernement a essayé plusieurs mesures au fil des
ans pour réduire la charge de travail scolaire des élèves du primaire et du collège en
particulier, mais elles n’ont eu que peu d’impact en raison d’une compétition toujours aussi
rude entre les élèves chinois. En 2019, dans les directives du gouvernement concernant la
gestion scolaire, le ministre a déclaré que les élèves de primaire devraient avoir le droit de
dormir 10h par nuit. C’est en 2021 que Pékin a entrepris une vaste réforme dans l’éducation.
En effet, en juillet 2021, le Parlement en Chine a voté une loi pour limiter les devoirs et les
cours extrascolaires. Il s’agit d’une initiative qui entend réduire la lourde pression qui pèse
sur les élèves. Il incite les parents à répartir de façon raisonnable le temps consacré aux
études de leurs enfants, le repos et les divertissements afin de ne pas alourdir leur charge
en matière d’apprentissage. De ce fait, les cours de soutien privé le week-end et pendant les
vacances scolaires ont été interdits. Cette loi met à mal les entreprises privées de soutien
scolaire qui ont été priées de devenir des entités “à but non lucratif” ou de fermer boutique.
Par exemple, le New Oriental, un fournisseur de services éducatifs privés en Chine
annonçait avoir supprimé 60 000 postes début 2022. Toutefois, cette loi ne semble pas très
efficace puisque les familles obsédées par la réussite de leurs enfants, contournent l’interdit
et se sont tournés vers des offres alternatives : comme les cours particuliers, enseignants
basés à l’étranger et même des cours clandestins donnés dans des lieux tenus secrets.
Pour s’attaquer au problème, beaucoup de parents chinois recommandent que l’évaluation
scolaire ne soit pas uniquement basée sur les résultats des tests mais que les écoles et les
enseignants essaient de promouvoir un développement scolaire plus complet. Cela
permettrait entre autres de réduire considérablement la pression scolaire sur les enfants en
Chine.
Ainsi, pour conclure, en privilégiant un cadre de compétition, l'École est une source de
pression pour tous les élèves en Chine. Elle provoque de graves conséquences sur les
enfants et devient un véritable fléau sociétal. Même si le gouvernement chinois a essayé de
réduire la pression scolaire avec toutes sortes de mesures, la pression reste très forte. Et
c’est justement à cause de cette pression que beaucoup d’élèves chinois développent des
problèmes psychologiques et physiques et certains vont aller jusqu’à commettre
l’irréparable.
-Pour s’attaquer au problème, le rapport recommande que l’évaluation scolaire ne soit pas
uniquement basée sur les résultats des tests, mais que les écoles et les enseignants essaient de
promouvoir un développement scolaire plus complet.
Désormais, les autorités locales devront renforcer leur supervision afin de réduire
la charge des élèves en matière de devoirs et de cours extrascolaires, a indiqué
l’agence Chine nouvelle, citant la loi votée samedi par le parlement chinois.
Les parents […] doivent répartir de façon raisonnable pour les mineurs le
temps consacré aux études, au repos, au divertissement et à l’activité
physique afin de ne pas alourdir leur charge en matière d’apprentissage et
d’éviter toute dépendance à Internet. Cette loi dite de promotion de l’éducation
familiale entrera en vigueur le 1er janvier 2022.
Le parlement chinois a voté samedi une loi pour limiter les devoirs et les cours
extra-scolaires. Le texte, qui fait suite à d'autres décisions visant la protection des
mineurs, a pour but de réduire la lourde pression qui pèse sur les élèves.
Au nom de la protection de la jeunesse, le gouvernement chinois a édicté ces
derniers mois plusieurs règles visant à lutter contre les activités qu'il juge néfastes
pour le développement de l'enfant. Il a ainsi interdit aux mineurs de jouer plus de
trois heures par semaine aux jeux vidéo en ligne afin de lutter contre l'addiction.
Face à un système scolaire très sélectif,
la Chine vote une loi pour réduire les
devoirs à l’école
Le gouvernement veut réduire la pression qui pèse sur les
élèves chinois. Les autorités locales devront « renforcer leur
supervision afin de réduire la charge des élèves en matière
de devoirs et de cours extrascolaires », a fait savoir l’agence
Chine nouvelle.
La Chine a voté ce samedi 23 octobre 2021 une loi pour limiter les devoirs et les
cours extrascolaires, une initiative qui entend réduire la lourde pression qui pèse sur
les élèves, a indiqué un média d’État. Au nom de la protection de la jeunesse, le
gouvernement a édicté ces derniers mois plusieurs règles paternalistes visant à
lutter contre les activités qu’il juge néfastes pour le développement de l’enfant.
Le gouvernement a essayé plusieurs mesures au fil des ans pour réduire la charge de travail
scolaire des élèves du primaire et du collège en particulier, mais elles n’ont eu que peu d’impact.
Par exemple, dans ses directives de gestion scolaire de l’année dernière, le ministère a déclaré
que les élèves du primaire devraient avoir le droit de dormir 10 heures par nuit.
« La réduction du travail scolaire en classe a plutôt fait peser la responsabilité de l’éducation sur
les parents », a déclaré M. Tan.
-Cette semaine l’agence Chine nouvelle a aussi publié un reportage sur un pensionnat du
Hebei, à la fois loué et critiqué pour le rythme intensif auquel il soumet ses élèves. Ceux-ci,
en vue du gaokao, alternent de 05H30 à 22H00 de longues plages de classe et de devoirs
personnels, avec de brèves pauses. Ils ont un jour de repos toutes les quatre semaines.Les
inégalités sociales
-Disparités économiques : Les familles aisées peuvent se permettre de payer pour des
cours supplémentaires et des écoles privées, exacerbant les inégalités sociales
Dès que l’effervescence autour de cet évènement s’est atténué, un autre cas
a eu lieu. Chen, un élève de 6ème, a sauté d’un immeuble dans la province
du Shaanxi. Les notes de la fillette étaient mauvaises et elle avait révélé a
une de ses amies qu’elle pensait au suicide. Après avoir rendu un devoir de
qualité insuffisante, le professeur l’avait frappé sur l’épaule. Celui-ci a affirmé
que c’était juste pour l’encourager.
Suicide :
La pression des études est trop forte, le système scolaire prônant le
rabâchage et la suppression de la personnalité a un effet destructeur sur
les élèves. Ceux-ci comprennent aussi leur insignifiance face à la rude
concurrence de la société, ils pensent qu’ils ne réussiront pas à faire
carrière et préfèrent le suicide.
-Après avoir effectué des milliers de consultations avec des enfants, Xu affirme qu’ils sont de
plus en plus “malheureux”, que les enseignants sont de plus en plus “fatigués”, et les
parents de plus en plus “anxieux”. Pour sortir de cette situation où “tout le monde est
perdant”, Xu appelle les parents à ne pas se concentrer exclusivement sur la réussite
scolaire de leurs enfants.
Les recherches d’un hôpital de Nankin révèlent que l’incidence des automutilations non
suicidaires chez les élèves du secondaire atteint 27 % à l’échelle nationale.
-Chercheurs et spécialistes chinois ne cessent d’alerter sur le mal qui ronge la santé
mentale des jeunes Chinois. Tous âges confondus, 95 millions de Chinois seraient
dépressifs, selon un journaliste de “Caixin”
-“Je crains que la santé mentale des jeunes n’ait jamais été aussi mauvaise depuis des
années”, s’inquiète Xu Kaiwen, psychiatre et directeur adjoint du centre d’éducation et de
conseil en santé mentale de l’université de Pékin,
-une série de chiffres préoccupantes :
Près de 25 % des élèves du secondaire selon une enquête nationale menée par l’institut de
psychologie de l’Académie des sciences.
Les recherches d’un hôpital de Nankin révèlent que l’incidence des automutilations non
suicidaires chez les élèves du secondaire atteint 27 % à l’échelle nationale.
La politique de l’enfant unique (1979 à 2015) n’a fait qu’accentuer cette pression de très
grandes, de leurs parents.réussite sociale, les lycéens faisant alors le maximum pour ne
pas décevoir les attentes,
-Écoles intensives : Les étudiants passent de longues heures à l'école et suivent souvent
des cours supplémentaires pour améliorer leurs performances
Le système scolaire chinois, très sélectif, fait que les écoliers se préparent dès
l'enfance au passage du concours d'entrée à l'université. Ce dernier, à l'âge de 18
ans, détermine si l'élève peut rejoindre ou non l'enseignement supérieur et dans quel
établissement.
Dans ce contexte, de nombreux parents dépensent des fortunes pour placer leurs
enfants dans les meilleures écoles ou les inscrire à des cours particuliers.
-Cours privés : La prolifération des cours particuliers ajoute une pression supplémentaire sur
les étudiants
-Le bachotage est de plus en plus fréquent chez les jeunes étudiants, selon un groupe
d’éducation.
-Mais compte tenu de l’enjeu “existentiel” de ce concours, force est de constater que les
familles pouvant payer certains services pour minimiser le risque d’échec peuvent aider
leur enfant : cours particuliers, “nounou” spécialisée pour l’aide matérielle (linge,
préparation des repas), location de chambres d’hôtels à proximité, centres de révision
anti-amusement
pression morale est forte ». Après l’école, il faut encore étudier et ils n’ont pas
un moment de répit. Ils se font critiquer par leurs professeurs à l’école et par
leurs parents à la maison.
-valeurs culturelles : La réussite académique est profondément enracinée dans les valeurs
culturelles chinoises, influencées par le confucianisme qui valorise l'éducation
portée sur la méritocratie, beaucoup travaillé pour avoir un meilleur avenir , entrée dans une
bonne école
-pression des parents : Les familles investissent beaucoup dans l'éducation de leurs enfants,
souvent au détriment de leur bien-être
-En Chine l’éducation des enfants dans une famille est une question d’honneur alors les
parents sont prêts à investir des fortunes
-Les parents chinois dépensent jusqu’à 43 500 dollars par an pour les cours extrascolaires
de leurs enfants.
-L’étude pointe du doigt cette “philosophie éducative” adoptée par un grand nombre de
parents et d’enseignants chinois, selon laquelle “la réussite scolaire est plus importante que
tout le reste”. Pour les chercheurs, “cela exerce une pression énorme sur les jeunes. Une
mauvaise gestion du stress peut entraîner de graves troubles mentaux et un risque accru de
suicide”
-pour de nombreuses familles, obsédées par la réussite de leur enfant.
-aiguillonnés par le stress et les pressions parentales
-On lui reproche son formatage et de générer un stress inutile. On l’accuse de conforter un
système inégalitaire de quotas à l’entrée des universités, où les jeunes gens des métropoles
sont favorisés. Enfin il contribue à mettre sur la touche les enfants de travailleurs migrants,
contraints de passer le concours dans la province d’origine de leurs parents. Or livres et
programmes scolaires varient d’une province à l’autre. Depuis 2013 ce système d’exclusion a
été partiellement amendé. Cette année 56.000 élèves migrants bénéficieront d’une
dérogation pour passer les épreuves là où ils vivent. «La société chinoise n’est aujourd’hui
pas en mesure de proposer un gaokao absolument équitable pour tous», a admis samedi
dans un éditorial le journal Global Times. «Mais il oeuvre à améliorer l’égalité des chances».
-sachant que 90% des universités sont publiques mais que l’Etat investit davantage
dans les universités d’excellence, créant par conséquent un déséquilibre de répartition
des ressources encore plus grand entre les universités.
Exercices par centaines, révisions, stress, les écoliers chinois doivent avoir les épaules
solides pour résister à la pression appuyée de leurs parents et professeurs. Cela signifie
pour eux de faire le sacrifice de leurs années d'insouciance.
-les épreuves sont d'une difficulté remarquable et impliquent une préparation intensive
-ce qui aura des conséquences sur leur carrière professionnelle mais aussi sur les
personnes qu'ils rencontreront et donc sur leurs futures relations personnelles.
-La pression académique dans le système éducatif chinois atteindrait son apogée lorsque les
étudiants préparent l’examen d’entrée à l’université en dernière année de lycée.
-examen gaokao : Cet examen national est crucial pour l'entrée à l'université et détermine
souvent l'avenir professionnel des étudiants.
-Le Gaokao (高考 gāo kǎo en pinyin) est l’abréviation pour “Concours national d’entrée
d’éducation supérieur”
-Ce concours du lycée, mis en place dans les années 50, a lieu pendant deux ou trois
jours, d’une durée de neuf heures au total. Il porte sur 3 disciplines obligatoires (chinois,
anglais et maths) et une au choix (scientifique ou littéraire), le tout sur un total de 750
points.
-C’est le grand concours national d’entrée à l’université, le gāokao (高考), qui se joue
à la fin.
Une pression scolaire intense, une solitude créée par la politique de l’enfant unique et le
fossé entre zones rurales et urbaines participent de la dépression des jeunes Chinois
-La pression scolaire, un réel problème en Chine
-dans un pays où la concurrence est rude et la pression familiale très importante
-éducation en Chine est portée sur la compétition
Triche :
-En la matière, le gouvernement doit se préparer à des antisèches plutôt créatives: caméras
espions, oreillettes et radios ont été maintes fois retrouvées dans les affaires personnelles
des candidats. Et à des endroits improbables: dans leurs bijoux, leurs stylos et même dans
leurs sous-vêtements. De quoi contraindre les centres d'examens à s'équiper de toutes
sortes d'appareils anti-fraude, comme des détecteurs de métaux, ou encore des drones qui
survolent les centres d'examens afin de déceler toute émission radio indésirable.
-Avec une sanction qui peut aller jusqu'à sept ans d'emprisonnement, les candidats sont
fortement invités à bien réfléchir avant de tenter toute fraude. Une bonne raison pour de plus
en plus d'étudiants de partir étudier à l'étranger pour bénéficier de diplômes tout aussi bons
dans les meilleures universités du monde et de se garder tout de même le temps de
savourer sa jeunesse.
En 2020, un tricheur au smartphone a été condamné à trois ans de prison. Les
autorités de la sécurité publique et de l'éducation ont lancé lundi une
campagne « tolérance zéro pour les crimes liés aux examens »