chap4 Frame Relay

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 28

Chapitre 4: Réseaux Frame

Relay
Historique
• Au début des années 1970, le besoin de définir des protocoles
standard afin d'assurer l'interconnexion des réseaux privés à
travers les réseaux publics s'est fait ressentir  Le résultat de
ces développements a abouti à un groupe de protocole dont le
plus populaire est X25.
• Le développement de X25 a été essentiellement réalisé par les
opérateurs téléphoniques.
• Les réseaux X25 publics comme privés se sont largement
développés à travers le monde. Très utilisé dans le secteur
bancaire mais aussi par les sociétés ayant des agences
éloignées, il doit en partie sa popularité à sa grande sécurité de
transmission.
• L'évolution des technologies, l'avènement des "L.A.N" ont
augmenté le besoin en débit des utilisateurs, qui ne veulent
plus se contenter des quelques Kilo-octets fournis par X25 pour
relier les réseaux  Les opérateurs et les constructeurs se sont
donc penchés sur la définition de protocoles mieux adaptés.
• Frame relay ou relais de trames en est un, initialement prévu
pour être utilisé en 1984.
• Mais c'est au début des années 1990 qu'il connut son plus
fortdéveloppement lorsque, sous la poussée de Cisco
Systems, StrataCom, Northern Telecom et DEC.
• C'est aux USA que Frame Relay rencontrera, dès le début, un
vif intérêt. Les opérateurs voient là, l'opportunité de
récupérer le transfert de données qu'ils avaient perdu au
profit des réseaux privés.
• Frame Relay pourrait permettre aux réseaux publics de
contrôler à nouveau tout le trafic réseau des sociétés et par
là même d'augmenter les profits.
• En Europe le scénario est différent, les opérateurs publics
n'ont jamais proposé de lignes louées rapides à faible prix,
la qualité des lignes était médiocre et les services à
commutation de paquets rarement proposés (sauf en
France).

•  le marché des réseaux privés X25 sur lignes bas débit a


été énorme. X25 est vu comme étant le moins cher des
mécanismes de réseaux privés et si les opérateurs et les
constructeurs veulent imposer Frame Relay, il leur faudra
créer un service attractif au niveau prix.
La commutation de paquets
• Les premiers réseaux de paquets apparaissent en 1970, leurs
intérêts :
 utiliser les infrastructures de réseau existantes,
 partager les ressources disponibles entre plusieurs utilisateurs,
 favoriser un cheminement adaptatif.

• Le principe de la commutation de paquets est :


 découper le message de l'utilisateur en paquets ayant une longueur
maximum de 2000 bits.
 Ces paquets sont envoyés indépendamment les uns des autres à
travers le réseau.
 Les noeuds du réseau les prennent en compte et les acheminent au fur
et à mesure de leur arrivée jusqu'au destinataire final.
 On peut donc multiplexer plusieurs paquets de message différents sur
la même liaison
• Deux services de communication peuvent être utilisés pour
l'acheminement des données :
- le circuit virtuel,
- le datagramme.
• X25 et Frame Relay utilisent le circuit virtuel. La commutation par
circuit virtuel s'effectueen deux phases :
- recherche d'un itinéraire,
- transfert des données sur l'itinéraire trouvé.
Recherche d'un itinéraire,
• La première phase consiste en l'envoi d'un paquet d'appel
qui contient l'identification de
• l'appelé et de l'appelant, un numéro de voie logique, des
options, ainsi qu'un champ de données utilisateurs.
• Si le réseau peut fournir les ressources nécessaires et si le
destinataire accepte l'appel, ce dernier retourne alors un
paquet de confirmation via l'itinéraire ainsi défini.
• Cet itinéraire est appelé circuit virtuel et cette phase
est appelée connexion.
• Les paquets suivants emprunteront tous le même
itinéraire, jusqu'à la libération du circuit virtuel.
Frame Relay ou relais de trame
• Le Frame Relay est un protocole originaire d'Amérique du Nord
apparu dans les années 1988
• initialement conçu pour être implémenté sur des interfaces de
type RNIS, il est aujourd'hui disponible sur de multiples
supports, allant du
• Comme X25, Frame Relay utilise la commutation de paquet,
mais en s'appuyant sur la qualité des lignes numériques,
• il supprime les contrôles redondants d'erreurs et de flux qui
étaient effectués de noeuds en noeuds par X25.
• Il offre comme X25, le multiplexage / démultiplexage des
connexions logiques sur une même liaison physique, la
détection d'erreurs (mais pas la résolution) et garantit le
séquencement des trames transmises ainsi que la non
duplication.
• On emploie parfois le terme de "X25 allégé" pour faire
référence à Frame Relay.
Frame relay niveau 1 et 2
• Frame Relay a été standardisé pour l’interface physique sur des
accès de 1.5 Mbps (T1) à 45 Mbps (T3).La liste suivante inclus
quelques-uns uns des interfaces physiques normalisées par le
Frame Relay Forum :
- ITU V.35
- ITU G.703, G.704 (2 Mbps)
- ITU X.21
- ANSI High speed
• Frame Relay utilise des trames semblables à celles de X25, sauf
qu'elles ne possèdent pas de
• champ commande, ce sont des trames de type LAP-D.
Structure de la trame :
Structure de la trame
• Fanion (flag) : Le fanion est utilisé pour permettre un haut niveau de
synchronisation au début et à la fin de la trame avec la série unique
01111110.
• Zone d'adressage : L'adressage est utilisé pour identifier le récepteur.
L'adressage a trois possibilités, soit :
• - Du deuxième octet au troisième,

• - Du deuxième octet au quatrième,

• - Du deuxième octet au cinquième,

• selon la portée des adresses utilisées.


Structure de la trame
• Pour permettre cette élasticité, on retrouve des bits d'extension
d'adresse. Voici les trois cas de figure selon la longueur du
champ d'adresse :
Structure de la trame
• DLCI = Date Link Connection Identifier. Le DLCI est inclus
dans la partie de l'adressage (les octets 2 et 3). Il sert à
identifier la connexion virtuelle que les trames utilisent. Il est
modifié de nœud en noeud par les commutateurs. Les valeurs
possibles vont de 0 à 1023.
 0 et 1023 réservés
 1 à 15 et 1008 à 1022 futur utilisation
 992 à 1007 réservés niveau 2 management FRBS
 16 à 991 disponibles pour l'utilisateur

• FECN = Forward Explicit Congestion Notification (émetteur)

• BECN = Backward Explicit Congestion Notification (récepteur)

• Ces bits indiquent qui de l'émetteur ou du récepteur doit initier


les procédures d'évitement de congestion.
Structure de la trame
• DE = Discard Eligibility : Ce bit indique que la trame peut être rejetée en faveur
d'une autre trame s'il y a congestion sur le réseau, ce qui permet de maintenir la
qualité du service sur ce dernier.
• EA = Extension Address : Ce bit sert à déterminer la taille de l'entête, EA=0 un
autre octet suit, EA=1 dernier octet.
• C/R = Command /Respond : Ce bit indique si la trame est une commande ou
une réponse. Son utilisation n'est pas définie.
• D/C = DL-Core/Control : Ce bit est utilisé dans les entêtes à 3 et 4 octets, pour
indiquer si les derniers octets contiennent des bits DLCI ou des bits de contrôle.
Aucun bit de contrôle n'a encore été spécifié. La plupart du temps D/C=0.
• Données : Le nombre maximum d'octets de données qui peut être mis dans une
trame est un paramètre du système.
• FCS = Frame Check Sequence : Ces champs servent à détecter les erreurs au
niveau de la trame, dû au médium et ce, à chaque noeud traversé, pour éviter
des pertes dans l'utilisation de la bande passante dues à la transmission de
trames erronées.
• Le mécanisme d'erreur utilisé est le CRC (Cyclic Redundancy Check). Les
trames erronées sont rejetées par le réseau.
Principes de bases du Frame Relay
• Pour l'acheminement de l'information sur un réseau supportant
Frame Relay, deux notions s'avèrent essentielles. Il s'agit des
PVC (Permanent Virtual Circuits) et des SVC (Switched
Virtual Circuits) :
• Un PVC est un lien logique dont les points d'émission et de
réception ainsi que la classe de service sont établis par les
responsables de la gestion d'un réseau.
• Aussi, un PVC n'est significatif que localement à un réseau
donné. Il consiste en l'adresse d'origine d'un élément du
réseau ainsi que son DLCI (Data Link Control Identifier),
c'est-à-dire le numéro logique d'identification lui étant
arbitrairement attribué, et de l'adresse de destination d'un
autre élément du réseau accompagnée elle aussi de son DLCI.
• En somme, un PVC représente une route d'un point d'origine
de DLCI " A " à un point de destination de DLCI " B ". C'est un
lien plus ou moins permanent défini dans l'infrastructure même
du réseau Frame Relay.
Le schéma d’un PVC :
SVC (Switched Virtual Circuits)
• un SVC est un lien logique établit temporairement pour la durée
d'une communication seulement.
• une composition et une demande de connexion doivent être
effectuées à même un canal de contrôle (DLCI = 0) afin d'établir
la route de transmission.
• Ce cheminement est comparable à celui d'une ligne
téléphonique typique.
• Une fois la communication établie, un circuit virtuel utilisant un
DLCI, au même titre qu'un PVC, est mis en place pour la durée
du transfert d'information
• 1 : demande d'appel  2 : appel entrant

• 3 : appel accepté  4 : connexion établie

• A et B : transfert des données

• 5 : demande de déconnexion  6 : indication de déconnexion

• 7 : confirmation déconnexion  8 : confirmation déconnexion


Acheminement des trames sur le réseau

• Une fois une route établie, l'émetteur, un DTE envoie une trame sur le
réseau. Ce procédé est appelé Ingress.
• Presque tout de suite après, un DCE, c'est-à-dire un routeur ou un
commutateur attrape la trame : " Aie ! pas si vite toi! Où est-ce que
tu t'en vas? ".
• En regardant le DLCI il résout l'adresse en la comparant avec ses
tables et fait le relais de cette trame au prochain DCE et ainsi de suite
jusqu'au destinataire.
• Le destinataire, qui est bien entendu un DTE, retire la trame du
réseau (Egress).
• Etant donné la fiabilité des réseaux numériques actuels, les taux
d'erreurs de transmission de données sont extrêmement faibles, voire
négligeables.

• Aussi, pourquoi affecter des fonctions de contrôle d'erreurs
(i.e. du contenu significatif par rapport à l'intégrité des
données et non pas au niveau de la trame elle-même) aux
DCE, augmentant ainsi inutilement l'utilisation des ressources
du réseau et surtout les temps d'acheminement qui sont d'une
importance de plus en plus vitale aux yeux des usagers ?
• Aussi, le Frame Relay prend en considération cette réalité en
laissant cette tâche aux interfaces DTE.
• Lorsqu'elles détectent une erreur, elles prennent en charge
les procédures de réacheminement de l'information
manquante si elles le jugent nécessaire.
• Il en résulte bien entendu un important gain en terme de
performance.
• De plus, le processus d'envoi et de réception de trames n'étant pas synchrone, il
va de soi qu'un contrôle de flot s'impose, deux bits de la trame sont prévus à
cette fin :
- Le FECN (Forward Explicit Congestion Notification) permet à un noeud
éprouvant des problèmes de congestion d'en aviser le récepteur ;
- Le BECN (Backward Explicit Congestion Notification) permet à un nœud
congestionné de faire part de cette situation à l'émetteur.
• En voici le fonctionnement. Au départ, ces bits sont toujours mis à 0 par
l'émetteur et le récepteur.
• Lorsqu'ils rencontrent de la congestion sur leur chemin, ils sont mis à 1 par le
nœud congestionné.
• Ainsi, récepteur et émetteur sont informés de la situation et prennent les
mesures nécessaires pour régulariser la transmission de façon à éviter la
congestion du réseau
• Finalement, un bit de rejet DE (Discard Eligibility) est également prévu
pour des fins de priorité d'acheminement. Les trames ayant ce bit mis à 1
seront rejetées en cas de surcharge
• du réseau, évitant ainsi une congestion excessive de ce dernier. Le constat des
trames manquantes se fera aux extrémités du circuit et les procédures à
entreprendre y seront également choisies.
• le protocole Frame Relay est relativement simple de
fonctionnement, alliant souplesse et performance.
Multiplexage logique

• Plusieurs circuits virtuels peuvent exister sur un même lien


physique par multiplexage logique des canaux de
transmission.
• Aussi, plusieurs communications peuvent avoir lieu en même
temps sur le même lien.
• Au lieu d'utiliser des ressources physiques séparées, on a
seulement besoin de différents DLCI permettant de jumeler les
trames aux communications qu'elles véhiculent. Ce système
fait donc preuve d'une étonnante souplesse.
• De plus, contrairement aux lignes téléphoniques
conventionnelles, aucune ressource (sauf les DLCI bien
entendu) n'est utilisée lors des périodes de silence qui, il faut
l'admettre, représentent la majeure partie d'une
communication.
Caractéristiques des circuits virtuels Frame Relay

• Chaque CVP est identifié par un DLCI, et pour chaque CVP nous
avons :
- un débit minimum garanti ou CIR (Committed Information
Rate), négocié avec l'opérateur. Ce débit minimum peut être
différent dans les deux sens de transmission.
- un débit maximum ou EIR (Extended Information Rate),
égal au débit d'accès de la liaison avec le réseau Frame
relay, et garanti sur la première seconde, au moins, de chaque
rafale de transmission (burst)
- un débit garanti 90% du temps au-delà de cette première
seconde, le SIR (Sustainable Information Rate), égal à quatre
fois le débit minimum (pour les CIR jusqu'à 64 Kbit/s) dans la
limite du débit d'accès
Les principales applications
• L'utilisation d'un réseau Frame Relay est particulièrement
intéressante pour les applications nécessitants des débits
élevés ou des temps de réponse courts.
• Les applications graphiques interactives (délais courts et
hauts débits), le transfert de fichiers volumineux (débits
élevés), les applications interactives en mode caractères
(faibles débits mais délais courts), en sont des exemples,
• mais c'est surtout dans l'interconnexion des réseaux
locaux (besoins en transfert élevés mais ponctuels) que
Frame Relay est le plus utilisé.
• Une communication Frame Relay :
X25 vs Frame Relay
• X25 :

- Taille des paquets, 128 octets


- Fenêtre de paquets 2-3
- Débit initial, 4800/19200 bps puis 512 Kbps (avec X25 2G
(deuxième génération on atteint 2 Mbps)
- Services offerts par TRANSPAC
- Plus de 100000 points d'accès de 300 bps à 256 Kbps
- Frais de mise en service, plus redevance mensuelle
d'abonnement suivant le débit,
coût de la transmission à la durée et au volume
X25 vs Frame Relay
• Frame Relay :

- Taille de la trame environ 1600 octets


- Débits de 64 Kbps à 2 Mbps (débits étendus jusqu'à 44 Mbps)
- Services offerts par TRANSPAC
- Plus de 1500 points de raccordement
- Débit d'accès de 64 Kbps à 2 Mbps
- CIR de 4 à 384 Kbps
- Disponibilité du réseau à 99,99%
- Délais de transit de 40 ms en moyenne et 60 ms au maximum entre
deux points d'accès nationaux
- Tarification, un prix de liaison d'accès, un prix de port Frame Relay et
un forfait de trafic au départ de cet accès, indépendant des volumes
échangés. Le Méga octet véhiculé par Frame Relay coûte environ deux
fois moins cher que sur X25, les temps de commutation sont de cinq à
dix fois plus rapide que X25.
Conclusion
• Avec l'avènement de Frame Relay, on avait cru X25 mort, mais celui ci
résiste encore, notamment en Europe. Mais cela ne va certainement pas
durer,
• en effet la plus part des opérateurs ainsi que les constructeurs, offrent
ou développent des produits pour des réseaux Frame Relay.
• Les propositions et les produits X25 disparaissent tout doucement des
catalogues. Cela veut il dire que Frame Relay va l'emporter ?
• Par rapport à X25 certainement, car sa mise en oeuvre dans le cadre
d'un remplacement de réseau X25, n'est pas très compliqué,
• il gère la bande passante de façon dynamique et les temps de transit
sont pratiquement divisés par deux par rapport à X25.
• Mais Frame Relay ne répond pas encore complètement aux besoins des
utilisateurs.
• Le multimédia, la vidéo demandent des débits très élevés que seule une
commutation très rapide peut assurer.
• C'est pour cela que beaucoup de personnes regardent du coté d'ATM,
mais ce dernier doit encore faire ses preuves. En attendant Frame Relay
a sa place mais pour combien de temps ?

Vous aimerez peut-être aussi