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CLOMFinance - Module 4

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Ressources documentaires.

Introduction à la finance climat et biodiversité – Module :


Mécanismes financiers des conventions sur le climat et la biodiversité

Mécanismes financiers des conventions sur le climat et la biodiversité

Marc Antoine Freitas

Table des matières

Introduction ................................................................................................................... 3
SÉQUENCE 1 : Enjeux et importance des mécanismes financiers ....................... 4
SÉQUENCE 2 : Les mécanismes financiers de la Convention sur la biodiversité
(CDB) .............................................................................................................................. 6
A. Le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) .................................................... 6
B. Le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (FCMB) .......................................... 6
C. Instruments financiers innovants............................................................................ 7
D. Les défis des financements pour la biodiversité .................................................. 7
SÉQUENCE 3 : Les mécanismes financiers de la Convention-Cadre des Nations
Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ............................................... 9
A. Le Fonds pour l’Environnement Mondial ............................................................... 9
B. Le Fonds vert pour le climat (GCF) ......................................................................... 9
C. Le Fonds pour l'adaptation ...................................................................................... 9
D. Le Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF)............................................ 10
E. Le Fonds Spécial pour les Changements Climatiques (SCCF) ......................... 10
F. Le Fonds de réponse aux pertes et préjudices (FRLD) .......................................... 10
G. Les instruments financiers innovants .................................................................. 10
H. Les défis et opportunités des mécanismes financiers sous la CCNUCC ........ 11
SÉQUENCE 4 : Développement d’une convergence entre les mécanismes
financiers de la CDB et de la CCNUCC .................................................................... 12
A. Pourquoi une convergence est-elle nécessaire ? ............................................... 12
B. Comment cette convergence peut-elle être réalisée ? ....................................... 12
C. Le rôle des instruments financiers innovants ..................................................... 12

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Ressources documentaires. Introduction à la finance climat et biodiversité – Module :
Mécanismes financiers des conventions sur le climat et la biodiversité

D. Défis à surmonter pour une meilleure convergence........................................... 13


Conclusion ................................................................................................................... 14

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Ressources documentaires. Introduction à la finance climat et biodiversité – Module :
Mécanismes financiers des conventions sur le climat et la biodiversité

Introduction
Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenue dans ce module qui va aborder les mécanismes financiers des conventions sur le
climat et la biodiversité.

Je suis Marc Antoine FREITAS, consultant en Finance Climat et j’aurai le plaisir de vous
présenter ce module. Ce module abordera quatre séquences clés :

• La première traitera des enjeux et de l’importance des mécanismes financier


• La seconde présentera les mécanismes financiers de la convention sur la
diversité biologique (CDB)
• Elle sera suivie par la présentation des mécanismes financiers de la Convention
Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatique ;
• Et la quatrième séquence présentera la nécessité de développer une
convergence entre les deux conventions.

Nous allons démarrer avec la présentation de la première séquence.

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Mécanismes financiers des conventions sur le climat et la biodiversité

SÉQUENCE 1 : Enjeux et importance des mécanismes financiers


Cette première séquence va nous permettre de mieux nous familiariser le concept de
mécanisme financier à travers leurs enjeux et importance.

Nous allons tout d’abord nous intéresser à ce qu’est un mécanisme financier.

En droit international du développement, les mécanismes financiers représentent le moyen


par lequel une assistance financière c’est-à-dire des ressources financières nouvelles
et supplémentaires sont fournies aux États bénéficiaires, principalement les pays en
développement, afin de les aider à respecter les engagements pris à travers des
conventions ou accords internationaux.

Pourquoi de tels mécanismes étaient nécessaires ? Dans le cadre de la coopération


internationale, les Pays développés fournissaient traditionnellement l'aide publique au
développement (APD) qui fournissait des ressources financières pour mettre en œuvre des
projets de développement destinés à la réduction de la pauvreté. La prise en compte d'objectifs
environnementaux dans le cadre de la coopération internationale depuis la fin des années
1980 a introduit la nécessité de corriger les externalités négatives sur l’environnement
générées par les projets de développement. Malgré les efforts d’introduire une dimension
environnementale dans ces projets, il était apparu pertinent de séparer les canaux traditionnels
de fourniture de l’APD, des instruments d’assistance financière visant spécifiquement à trouver
des solutions aux problèmes environnementaux globaux.

Nous allons revenir sur les conventions de Rio abordé déjà dans les modules précédents et
voir la genèse des mécanismes financiers qui seront abordés dans ce module.

En effet, lors de cette conférence il était apparu nécessaire d’aider les pays en développement
à faire face aux préoccupations environnementales à travers le renforcement des capacités
sous la forme de transferts financiers et technologiques, d’éducation et de formation
environnementale. À l’issue de la conférence, une déclaration non-contraignante engageait
les signataires à fournir des ressources nouvelles et additionnelles y compris l’assistance
technique et technologique aux pays en développement. Cela a induit un changement de
paradigme dans la mise à disposition des ressources financières consacrées à la protection
de l'environnement qui sera désormais fondée sur le principe de la responsabilité commune
mais différenciée. Sur la base de ce principe, les pays développés ont désormais l'obligation
de reconnaître les conséquences de leur contribution historique à la dégradation actuelle de
l'environnement et doivent aux titres de cette responsabilité fournir une assistance financière
aux pays en développement pour permettre un développement durable à travers le
renforcement des capacités environnementales.

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Ressources documentaires. Introduction à la finance climat et biodiversité – Module :
Mécanismes financiers des conventions sur le climat et la biodiversité

En conclusion, les mécanismes financiers prévoient donc la mise à disposition de ressources


financières à travers différents instruments financiers (les subventions, les prêts à taux
concessionnels, les garanties etc.) afin de garantir que les accords internationaux intègrent
bien un équilibre entre la protection de l’environnement et le développement économique et
social dans les pays en développement.

Les mécanismes financiers sont donc essentiels pour mobiliser les ressources nécessaires
afin de lutter contre ces crises environnementales. Les gouvernements, les institutions
financières internationales et les acteurs privés reconnaissent que sans des financements
substantiels, il sera impossible d'atteindre les objectifs climatiques et de protection de la
biodiversité à l'échelle mondiale.

Merci d’avoir suivi attentivement cette première séquence qui a introduit les mécanismes
financiers, je vous invite à présent à me rejoindre dans la deuxième séquence qui va présenter
le mécanisme financier de la convention sur la diversité biologique.

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Mécanismes financiers des conventions sur le climat et la biodiversité

SÉQUENCE 2 : Les mécanismes financiers de la Convention sur la


biodiversité (CDB)
Bienvenue à cette deuxième séquence qui va nous permettre de mieux connaître les
mécanismes financiers de la convention sur la diversité biologique (CDB).

À titre de rappel, le module 3 nous a permis de comprendre que La Convention sur la


diversité biologique (CDB), adoptée lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, est un
accord international majeur visant à protéger la biodiversité. Cette convention reconnaît que
la biodiversité est un bien commun mondial dont la conservation est essentielle à la survie de
l’humanité. Cependant, protéger cette biodiversité demande des ressources financières
importantes. C’est pourquoi la CDB a mis en place des mécanismes financiers pour mobiliser
des fonds afin de soutenir des projets qui préservent les écosystèmes naturels, restaurent les
habitats dégradés et assurent une gestion durable des ressources.

Nous allons passer en revue ces mécanismes et ensuite nous aborderons les défis liés au
financement de la préservation de la biodiversité.

Le premier mécanisme auquel nous allons nous intéresser est le Fonds pour l’Environnement
Mondial.

A. Le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM)

Le FEM est l’un des principaux mécanismes financiers qui soutient la mise en œuvre des
objectifs de la CDB. Créé en 1991, le FEM est un partenariat multilatéral qui regroupe 184
pays, des agences internationales comme la Banque mondiale et le Programme des Nations
Unies pour l’environnement (PNUE), ainsi que des organisations de la société civile. Le FEM
finance des projets qui visent à conserver la biodiversité, réduire la déforestation, restaurer les
terres dégradées et promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles. Depuis sa
création, le FEM a financé plus de 6 200 projets dont plus de 2 327 pour la préservation de
la biodiversité.

B. Le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (FCMB)

Le Fonds a été ratifié par 186 pays et lancé lors de la septième assemblée du FEM à
Vancouver, au Canada, en août 2023 et permettra d'accroître le financement de la mise en
œuvre du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal.

Le Fonds vise à aider les pays à atteindre les objectifs et les cibles du Cadre mondial pour la
biodiversité (GBF) en mettant l'accent sur le renforcement de la gestion, de la planification, de
la politique, de la gouvernance et des approches financières de la biodiversité au niveau
national.

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En dehors de ces deux fonds il existe des instruments financiers innovants qui complètent les
mécanismes financiers de la CDB.

C. Instruments financiers innovants

La CDB encourage le développement d'instruments financiers innovants pour mobiliser des


ressources supplémentaires. Parmi ces outils, nous allons nous intéresser aux obligations
biodiversité et aux crédits biodiversité. L’objectif de ces deux instruments est de lever des
fonds privés pour financer des projets de conservation. Les obligations biodiversité
fonctionnent de manière similaire aux obligations vertes, mais elles sont spécifiquement
destinées à des projets qui protègent ou restaurent la biodiversité. Les investisseurs reçoivent
un rendement financier tout en contribuant à la protection des écosystèmes.

Les crédits biodiversité, quant à eux, sont des unités standardisées qui quantifient et
attestent d’une action positive pour la biodiversité. Elle permet aux organisations qui veulent
agir pour la restauration et/ou la protection de la biodiversité de financer des porteurs de projet
notamment en finançant des projets de restauration.

Après avoir fait le tour des mécanismes financier de la CDB, nous allons nous intéresser aux
défis rencontrés par les pays dans le financement de la biodiversité

D. Les défis des financements pour la biodiversité

Malgré le rôle essentiel des mécanismes financiers dans la conservation de la biodiversité,


plusieurs défis subsistent. L’un des principaux obstacles est le manque de ressources
financières. Selon certaines estimations, il faudrait mobiliser 700 milliards de dollars par an
pour combler le déficit de financement mondial nécessaire à la protection de la biodiversité.
Cela signifie que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour attirer de nouveaux
financements notamment les investissements privés

Un autre défi est la fragmentation des financements. Les fonds pour la biodiversité
proviennent de nombreuses sources différentes (gouvernements, institutions multilatérales,
secteur privé), mais ils ne sont pas toujours bien coordonnés. Cela peut entraîner une
mauvaise allocation des ressources, où certains projets reçoivent un soutien financier, tandis
que d’autres, tout aussi importants, ne sont pas financés.

Enfin Il est également crucial de s’assurer que les fonds destinés à la biodiversité atteignent
les communautés locales, qui sont souvent les gardiennes des écosystèmes. Pourtant, elles
ont souvent un accès limité aux financements internationaux. Pour maximiser l'impact des
mécanismes financiers, il est essentiel de renforcer la capacité des communautés locales à
accéder aux financements et à participer pleinement aux projets de conservation.

Nous arrivons à la fin de cette séquence, nous dirons en conclusion que les mécanismes
financiers de la CDB sont essentiels pour protéger la biodiversité mondiale. Toutefois, il est

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nécessaire de combler le déficit de financement, de mieux coordonner les ressources et


d'assurer une inclusion plus large des communautés locales dans les efforts de conservation.
En améliorant ces mécanismes financiers, nous pouvons espérer protéger la biodiversité de
manière durable et garantir que les générations futures bénéficieront des services écologiques
vitaux que fournissent les écosystèmes naturels.

Je vous invite à suivre la séquence suivante qui abordera les mécanismes financiers de la
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

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SÉQUENCE 3 : Les mécanismes financiers de la Convention-Cadre des


Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)
Bienvenue dans la séquence 3 qui va nous permettre de mieux connaitre les mécanismes
financiers de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
(CCNUCC).

Dans le cadre de la mise en œuvre de la CCNUCC qui constitue le principal cadre international
visant à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère afin de
prévenir les effets dangereux du changement climatique, plusieurs mécanismes financiers ont
été mis en place pour aider les pays, en particulier ceux en développement, à atteindre leurs
objectifs de réduction des émissions et à renforcer leur résilience face aux impacts climatiques.

La CCNUCC reconnaît que le financement est une condition essentielle pour que les pays en
développement puissent entreprendre des actions ambitieuses en matière de climat. Plusieurs
fonds existent dans le cadre des mécanismes financiers de la CCNUCC.

A. Le Fonds pour l’Environnement Mondial

Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) fait office d'entité opérationnelle du


mécanisme financier de la Convention. La Conférence des Parties donne au FEM, en tant
qu'entité chargée du mécanisme financier de la Convention, des orientations sur les politiques,
les priorités des programmes et les critères d'admissibilité au financement.

B. Le Fonds vert pour le climat (GCF)

Le Fonds vert pour le climat (GCF), établi en 2010 lors de la COP16 à Cancún, est
aujourd'hui le plus grand fonds dédié à la lutte contre le changement climatique. Le GCF
soutient des projets et des programmes d’atténuation et d’adaptation dans les pays en
développement, avec un accent particulier sur les pays les plus vulnérables aux impacts du
changement climatique, comme les petits États insulaires en développement (PEID) et les
pays les moins avancés (PMA). Les financements du GCF sont répartis de manière équilibrée
entre atténuation et adaptation.

C. Le Fonds pour l'adaptation

Le Fonds pour l’adaptation, créé en 2001 dans le cadre du Protocole de Kyoto, finance
uniquement des projets d'adaptation dans les pays en développement qui sont
particulièrement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique.

Ce fonds est alimenté par une part des revenus générés par le mécanisme pour un
développement propre (MDP), ainsi que par des contributions volontaires de pays
développés.

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D. Le Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF)

Le Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF) est un autre mécanisme financier établi
dans le cadre de la CCNUCC pour aider les pays les plus vulnérables à faire face aux effets
du changement climatique. Créé en 2001, ce fonds soutient la formulation et la mise en œuvre
des Plans nationaux d’adaptation (PNA) dans les pays les moins avancés (PMA).

E. Le Fonds Spécial pour les Changements Climatiques (SCCF)

Le Fonds spécial pour les changements climatiques (Fonds spécial) a été créé en 2001 sous
l’égide de la CCNUCC pour financer des activités, programmes et mesures liés aux

changements climatiques et venant accompagner ceux financés au moyen de ressources


allouées dans le domaine d’intervention « changements climatiques » du FEM et de fonds
bilatéraux et multilatéraux.

F. Le Fonds de réponse aux pertes et préjudices (FRLD)

Établi lors de la COP 27 en 2022, le mandat du Fonds inclut la prise en compte des pertes et
préjudices pour aider les pays en développement particulièrement vulnérables aux effets
néfastes du changement climatique à répondre aux pertes et préjudices économiques et non
économiques afférentes, y compris les phénomènes météorologiques extrêmes et les
phénomènes à lente évolution.

Le Fonds a été rendu opérationnel lors de la COP28 en 2023, en tant qu'entité chargée du
fonctionnement du mécanisme financier de la Convention, qui servirait également l'Accord de
Paris.

Outre la multitude de fonds pour financer les Changements Climatiques, la CCNUCC


encourage le développement d’instruments financiers innovants.

G. Les instruments financiers innovants

Outre les fonds multilatéraux, la CCNUCC encourage également l'utilisation d'instruments


financiers innovants tels que les obligations vertes. Ces titres de créance sont émis par des
gouvernements ou des entreprises pour financer des projets ayant un impact environnemental
positif, comme le développement des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, ou la
gestion des déchets.

les partenariats public-privé (PPP) sont un autre mécanisme innovant encouragé par la
CCNUCC. Ils permettent de combiner les ressources publiques et privées pour financer des
projets d'infrastructure verte, comme les réseaux de transport à faibles émissions ou les
systèmes de gestion de l’eau. Les PPP jouent un rôle clé dans l'atteinte des objectifs de la

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Mécanismes financiers des conventions sur le climat et la biodiversité

CCNUCC en permettant de mobiliser des capitaux privés pour des projets climatiques
d'envergure.

Nous allons maintenant aborder les défis et opportunités de mobiliser des ressources
financières dans le cadre de la CCNUCC.

H. Les défis et opportunités des mécanismes financiers sous la CCNUCC

L’un des principaux obstacles est le manque de coordination entre les différents fonds et
instruments financiers. Cette fragmentation des financements peut entraîner des inefficacités
dans l’allocation des ressources.

Par ailleurs, le manque de projets bancables dans les pays en développement représente
un frein majeur à l’investissement privé. De nombreux projets manquent de garanties
suffisantes pour attirer des financements privés, ce qui limite leur impact. C’est pourquoi il est
essentiel de renforcer les capacités des pays à formuler des projets climatiques solides et
bancables.

Malgré ces défis, les mécanismes financiers sous la CCNUCC offrent d'énormes
opportunités pour les années à venir. Avec l'augmentation des engagements en matière de
financement climatique et la montée en puissance des innovations financières, comme
les obligations vertes, les swaps de dette pour le climat et les crédits carbone, le potentiel
de mobilisation de ressources pour le climat est considérable. Ces mécanismes devront
toutefois être adaptés et renforcés pour répondre aux défis croissants posés par la crise
climatique.

En résumé, les mécanismes financiers mis en place dans le cadre de la CCNUCC sont
essentiels pour permettre aux pays en développement de lutter contre le changement
climatique et d'adapter leurs économies à un avenir plus résilient. Du Fonds vert pour le
climat (GCF) au Fonds pour l’adaptation, en passant par les obligations vertes et les
partenariats public-privé, ces outils financiers jouent un rôle clé dans la transition vers un
avenir durable. Cependant, pour maximiser leur impact, il est crucial de renforcer la
coordination entre ces différents mécanismes, d’encourager l’innovation financière et
d’assurer que les financements atteignent les populations les plus vulnérables.

Au revoir et à bientôt dans la prochaine séquence.

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SÉQUENCE 4 : Développement d’une convergence entre les


mécanismes financiers de la CDB et de la CCNUCC
Bienvenue dans cette dernière séquence du module 4 qui va aborder un aspect important pour
permettre d’augmenter l’efficacité des initiatives visant à lutter contre les CC et à préserver la
biodiversité : la convergence entre les mécanismes de la CDB et ceux de la CCNUCC.

A. Pourquoi une convergence est-elle nécessaire ?

La biodiversité et le climat sont intimement liés. Les écosystèmes jouent un rôle clé dans la
régulation du climat en capturant et en stockant du carbone. Par exemple, les forêts tropicales,
qui abritent une grande partie de la biodiversité mondiale, absorbent d'énormes quantités de
dioxyde de carbone (CO₂), aidant ainsi à limiter le réchauffement climatique. Lorsque ces
écosystèmes sont détruits, non seulement leur capacité à stocker le carbone diminue, mais ils
libèrent également du CO₂ dans l'atmosphère, exacerbant les effets du changement
climatique.

Inversement, le changement climatique perturbe les écosystèmes et menace la biodiversité.


L’augmentation des températures, la modification des précipitations, et l’acidification des
océans affectent les habitats naturels, provoquant la disparition de certaines espèces. La
convergence des mécanismes financiers de la CDB et de la CCNUCC est donc nécessaire
pour maximiser les synergies entre les actions climatiques et de protection de la biodiversité.
Cela permettrait de réduire les émissions de GES tout en préservant les écosystèmes vitaux
pour la planète.

B. Comment cette convergence peut-elle être réalisée ?

Les projets REDD+ permettent de réduire les émissions de carbone tout en préservant des
forêts qui abritent une biodiversité critique. Ce type de projet montre comment une approche
intégrée peut répondre aux priorités des deux conventions.

Outre les projets REDD+, il y a également solutions basées sur la nature (NbS) qui
permettent à la fois d’intégrer à la fois les objectifs climatiques et ceux de la biodiversité.
Ces solutions, qui incluent la restauration des écosystèmes, la gestion durable des forêts, et
la protection des zones humides, permettent de répondre simultanément aux deux défis.
Cependant, pour les mettre en œuvre à grande échelle, il est crucial de coordonner les
mécanismes financiers de la CDB et de la CCNUCC. Cela se fera principalement par le biais
d’instruments financiers innovants.

C. Le rôle des instruments financiers innovants

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Ces instruments financiers permettent de mobiliser des fonds supplémentaires pour des
projets qui intègrent à la fois des objectifs de réduction des émissions de GES et de
conservation des écosystèmes.

Les obligations vertes et les obligations biodiversité, par exemple, sont des outils
financiers qui permettent de lever des capitaux privés pour financer des projets à fort impact
environnemental.

Les swaps de dette pour la nature sont un autre exemple d’instrument qui combine des
objectifs climatiques et de conservation. Ce mécanisme permet à un pays de réduire sa dette
en échange de son engagement à financer des initiatives de protection de la biodiversité.

Malgré le développement des instruments financiers innovants il reste encore des défis à
surmonter que nous allons aborder.

D. Défis à surmonter pour une meilleure convergence

Bien que la convergence entre les mécanismes financiers de la CDB et de la CCNUCC soit
prometteuse, elle est encore confrontée à plusieurs défis. L’un des principaux obstacles réside
dans le fait que les projets de conservation et les projets climatiques sont souvent financés
séparément, sans coordination. Cela peut entraîner une mauvaise allocation des ressources
et limiter l’impact global des initiatives.

Un autre défi est la nécessité d'une planification à long terme. Les solutions basées sur la
nature et les projets REDD+ nécessitent des financements durables et à long terme, car la
restauration des écosystèmes et la réduction des émissions prennent du temps. Il est donc
essentiel que les mécanismes financiers offrent des engagements à long terme pour garantir
le succès de ces initiatives.

Pour conclure cette dernière séquence, la convergence entre les mécanismes financiers de
la CDB et de la CCNUCC est une voie incontournable pour maximiser l’impact des
financements internationaux en matière de climat et de biodiversité. Des initiatives comme
REDD+, les solutions basées sur la nature et des instruments financiers innovants montrent
que des synergies sont possibles et efficaces. Pour relever les défis environnementaux
mondiaux, il est crucial de poursuivre et de renforcer cette convergence, en veillant à ce que
les financements soient mieux coordonnés, durables et accessibles aux pays les plus
vulnérables.

Cette dernière séquence, nous amène à la conclusion de ce module.

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Conclusion
À travers ce module, nous avons compris que les mécanismes financiers des conventions sur
le climat et la biodiversité sont cruciaux pour soutenir les engagements de développement
durable, mais les financements actuels restent insuffisants, surtout pour les pays en
développement. Le secteur privé doit intensifier son soutien à la transition écologique via des
instruments comme les crédits carbones et développer les innovations financières telles que
les crédits biodiversité et les assurances climatiques pour offrir de nouvelles perspectives de
mobilisation des ressources. Une meilleure coordination entre les fonds et une intégration
accrue des solutions comme les projets REDD+ et le développement des solutions basées sur
la nature sont nécessaires. Il est nécessaire que les gouvernements doivent créer des
environnements favorables à la transition écologique, en introduisant des réformes fiscales
vertes comme la taxation carbone et en supprimant les subventions pour des secteurs et
produits nuisibles au climat et à la biodiversité. Le succès dépendra de la mise en place d’une
gouvernance climat multi-niveaux induisant processus continu de prise de décisions
impliquant les gouvernements nationaux et locaux, les acteurs non-étatiques et infranationaux.

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