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ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA

(A PROPOS DE1540 CAS)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DU MALI


SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE UN peuple - Un But - Une Foi
SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DES SCIENCES DES


TECHNIQUES ET DES TECHNOLOGIES
DE BAMAKO

FACULTE DE MEDECINE ET
D’ODONTO-STOMATOLOGIE

ANNEE UNIVERSITAIRE 2020-2021


N°………….
THESE

ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS


DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO
DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)
æ
Présentée et soutenue publiquement le 12/08/2021 devant la
Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie.
Par M. Salif Lassana Mariko

Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine


(Diplôme d’Etat).
Jury
Présidente : Pr Kaya Assétou SOUKHO
Directeur : Pr Daouda Kassoum MINTA
Co-Directeur : Dr Garan DABO
Membre : Dr Abdoulaye Mamadou TRAORE

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

DEDICACES
Je dédie ce travail à mes chers mes parents : M. MARIKO Lassana et Maimouna
YALCOUE
Il m’est impossible de traduire ici tous les liens qui unissent un enfant à ses parents. Sans vos
conseils, vos sacrifices, vos prières, vos encouragements et vos bénédictions, ce travail
n’aurait jamais pu être réalisé.
Merci pour toute la charge affective et la qualité de l’éducation que vous m’as inculquée.
A mes frères et sœurs :
Adama Lassana MARIKO, Bintou MARIKO, Fanta Lassana MARIKO, Assetou
Lassana MARIKO, Issa Lassana MARIKO, Mohamed Lassana MARIKO, Coumba
Lassana MARIKO
Restons unis, tolérants et surtout sincèrement solidaires. C’est l’occasion pour moi de vous
remercier très sincèrement pour votre soutien.

Ma très chère et tendre épouse, Sanata CAMARA,

Merci d’être tout ce que tu es pour moi, ma moitié, ma confidente, ma meilleure amie, puisse
Allah nous garder éternellement sur le droit chemin tout au long de notre vie, tu as été là pour
moi dans les moments les plus durs de ma vie et t’imagines pas à quel point je t’en suis
reconnaissant ; Qu’ALLAH nous comble de ses biens faits

A tous mes ami (es) :


La couleur et la nationalité ne nuisent pas les relations nobles. L ’amitié est au-dessus des
diversités culturelles. Notamment :
Dr DEMBELE Abdoulaye, Dr DIAWARA Dama, Dr KONATE Mohamed, Dr DANSOKO
Abdoulaye, Dr KASSAMBARA Mamadou, Inf TRAORE Moussa, Inf SIDIBE Mahamadou.
A travers ces lignes, recevez le témoignage de mon affection.
A mes camarades de promotion :
Dr Alou KEITA, Dr Oumar DIARRA, Mahamadou TOURE, Hamouné SIBY, Abdoulaye
DIAKITE, Abdramane CISSE, Modibo KEITA, Dr Modibo DIARRA, Dr Mohamed CISSE,
Dr Aboubacar KOUMA, Ouleymatou N’Diaye.
Rien ne vaut l’esprit d’équipe. Nous avons passé des moments pénibles, j’espère que nous
goûterons ensemble au fruit de ce travail.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO I


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance aux personnes qui ont contribué à la réalisation
de ce travail :
A mes cousins
Merci pour votre soutien moral tout au long de ce travail.
Au Pr Daouda Kassoum MINTA,
Je vous remercie m’avoir fait bénéficier de l’étendue de vos connaissances scientifiques et
pour l’ensemble de vos actions aussi bien sur le plan de la formation que sur le plan humain.
Au Dr Garan DABO
Je vous remercie pour disponibilité et votre assistance pour le succès de ce travail.
Au Dr Mama KANTA Manager de Santé et Sécurité au travail Loulo-Gounkoto
Au Dr Abdoul Aziz SOW
Au Dr Salif FOMBA
Au Dr Cheick Oumar SOUMARE
Merci de m’avoir accepté au sein de votre centre et pour votre assistance.
A l’ensemble du corps infirmier :
-Tièma FANE -Dioncounda SISSOKO
-Félix MONKORO -Moussa TRAORE
-Mady Ouley DIALLO -Boubacar SAMAKE Labo
-Dramane BERTHE -Djibril DIABATE
Merci pour vos soutiens et encouragements.
Aux familles :
YALCOUE Yirimadjo, CAMARA Yirimadjo, DIALLO Hamdalaye, SIBY Niamakoro,
MARIKO Koutiala, MARIKO Magnambougou.
Merci pour vos conseils et le soutien moral.
Au corps professoral de la FMOS :
Veuillez recevoir mes sincères remerciements pour les connaissances que vous m’avez
octroyé à travers vos enseignements théoriques et pratiques de haute qualité.
A tous mes enseignants depuis l’école primaire jusqu’au lycée : Merci à vous tous.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO II


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY


A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DU JURY
Pr Kaya Assétou SOUKHO
 Maitre de conférences Agrégé en médecine interne,

 Diplômée de formation post-graduée en gastro-entérologie de l’Organisation

Mondiale de Gastro-entérologie (OMGE),

 Spécialiste en médecine interne de l’université de Cocody,

 Spécialiste en endoscopie digestive,

 Titulaire d’un certificat de formation de la prise en charge du diabète et

complications,

 Titulaire d’une attestation en épidémiologie appliquée,

 Première femme agrégée en médecine interne au Mali,

 Praticienne hospitalière dans le service de médecine interne du CHU Point G,

 Membre du bureau de la Société Africaine de Médecine Interne (SAMI),

 Membre du bureau de la Société de Médecine Interne du Mali (SOMIMA).

Honorable Maître,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury malgré vos multiples
occupations. Vos admirables qualifiés scientifiques, sociales et morales ainsi que votre
simplicité font de vous un maître respecté de tous. Votre rigueur scientifique et votre amour
pour le travail bien fait font de vous un maître exemplaire et témoigne aussi de l’importance
que vous attachez à la formation. Vos nombreuses tâches ne vous ont pas empêché d’apporter
votre contribution à ce modeste travail.
Cher Maître, permettez-nous de vous exprimer notre humble et profonde gratitude.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO III


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

A NOTRE MAITRE ET JUGE


Dr Abdoulaye Mamadou TRAORE
 Maître assistant des maladies infectieuses FMOS,

 Praticien hospitalier,

 Chargé de prise en charge de COVID 19 au CHU de dermatologie,

 Secrétaire général de la société Malienne de contrôle de Résistance aux Anti-

Microbiens

Cher maître,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger ce travail malgré vos multiples
occupations. L’intégrité, l’assiduité, le courage, le sens élevé de la responsabilité, et le souci
du travail bien fait sont des qualités qui vous définissent et qui ont forcé notre admiration.
Nous vous souhaitons longue et heureuse vie.
Veuillez accepter cher maître, l’expression de notre plus haute considération.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO IV


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

A NOTRE MAITRE ET CO-DIRECTEUR DE THESE


Dr Garan DABO
 Docteur en médecine,

 Maître assistant des maladies infectieuses et tropicales FMOS,

 Praticien hospitalier

 Chef de l’unité de prise en charge de COVID 19 au CHU « Hôpital du Mali »

Cher maître,
Nous vous remercions pour la confiance en nous proposant ce travail.
Vos qualités humaines, scientifique et surtout votre sens élevé de responsabilité dans le
travail font de vous un maître respectable et admiré. Votre rigueur et votre amour pour le
travail bien accompli ainsi votre sens critique ont fait de vous un homme apprécié. Vous
constituez un exemple pour la génération de chercheur à laquelle nous espérons faire partie.
Nous sommes très fiers d’être parmi vos élèves. Soyez rassuré, cher maitre de notre profonde
gratitude et de nos sincères remerciements.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO V


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

A NOTRE MAITRE ET DIRECTEUR DE THESE


Pr Daouda Kassoum MINTA
 Professeur titulaire des universités,

 Agrégé des maladies infectieuses et tropicales,

 Praticien hospitalier,

 Directeur du centre d’Excellence de lutte contre le VIH adulte,

 Chercheur du DEAP/MRCT/FMOS-Mali,

 Président du Comité Scientifique VIH du Mali,

 Ancien vice-président de la Société Africaine de pathologies infectieuses,

 Président de la société Malienne de Contrôle de Résistance aux antimicrobien

(SOMARAM)

Cher maître
Perfectionnement chevronné, vos qualités académiques, votre grande culture scientifique,
imposent respect et admiration. Nous vous sommes redevables de l’aboutissement de ce
travail et en témoigne de notre estime infinie, nous vous prions cher maître d’accepter
l’expression de notre haute considération et de notre profond attachement.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO VI


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

TABLES DES MATIERES


1 INTRODUCTION ............................................................................................................. 1

2 OBJECTIFS ..................................................................................................................... 3

2.1 Objectif général ................................................................................................................................................. 3


2.2 Objectifs spécifiques ......................................................................................................................................... 3
3 GENERALITES ............................................................................................................... 4

3.1 Définition .......................................................................................................................................................... 4


3.1.1 Variation de la température .......................................................................................................... 4
3.1.2 Prise de la température.................................................................................................................. 5
3.2 Rappels .............................................................................................................................................................. 6
3.2.1 La thermorégulation...................................................................................................................... 6
3.2.2 Caractéristiques de la fièvre........................................................................................................ 11
 Mode d'apparition de la fièvre [21] : ........................................................................................ 11

 Intensité de la fièvre [22] : ....................................................................................................... 11

 Durée de la fièvre [22] : ........................................................................................................... 12

 Périodicité de la fièvre [9 ; 23] ................................................................................................. 12

 Evolution de la fièvre : courbe de température [9 ; 15 ; 23] .................................................... 12

4 MATERIELS ET METHODES ....................................................................................... 14

4.1 Cadre et lieu de l’étude.................................................................................................................................... 14


4.1.1 Cadre de l’étude .......................................................................................................................... 14
4.1.2 Lieu de l’étude ............................................................................................................................ 14
4.1.3 Critères de choix du site ............................................................................................................. 15
4.1.4 Population d’étude ...................................................................................................................... 15
4.2 Critères d’éligibilité ........................................................................................................................................ 15
4.2.1 Critères d’inclusion..................................................................................................................... 15
4.2.2 Critères de non inclusion : .......................................................................................................... 16
4.3 Echantillonnage ............................................................................................................................................... 16
4.4 Type et durée d’étude ...................................................................................................................................... 16
4.5 Déroulement de l’étude ................................................................................................................................... 16
4.6 Aspects éthiques .............................................................................................................................................. 19
4.7 Saisie et analyse des données .......................................................................................................................... 19
5 Résultats ......................................................................................................................... 20

5.1 Résultats globaux ............................................................................................................................................ 20

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO VII


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

5.2 Données épidémiologiques : ........................................................................................................................... 20


5.2.1 Age : ............................................................................................................................................ 20
5.2.2 Sexe : ........................................................................................................................................... 21
5.2.3 Profession ................................................................................................................................... 21
5.2.4 Statut matrimonial ...................................................................................................................... 22
5.2.5 Niveau de scolarisation ............................................................................................................... 22
5.2.6 Résidence .................................................................................................................................... 23
5.2.7 Saison au moment de la consultation.......................................................................................... 23
5.2.8 Délai de consultation .................................................................................................................. 24
5.2.9 Admission ................................................................................................................................... 24
5.3 Données cliniques ........................................................................................................................................... 25
5.3.1 Antécédents : .............................................................................................................................. 25
5.3.2 Température à l’admission ......................................................................................................... 25
5.3.3 Les manifestations associées à la fièvre ..................................................................................... 26
5.4 Données paracliniques..................................................................................................................................... 27
5.4.1 Bilans biologiques : .................................................................................................................... 27
5.4.2 Imagerie ...................................................................................................................................... 29
5.5 Etiologies......................................................................................................................................................... 30
5.6 Etude analytique ............................................................................................................................................. 31
 Etiologies/saisonnalité ................................................................................................................ 31
6 COMMENTAIRES ET DISCUSSION ............................................................................. 34

6.1 Les limites de l’étude ...................................................................................................................................... 34


6.2 Données épidémiologiques ............................................................................................................................. 34
Conclusion........................................................................................................................... 40

Recommandations ............................................................................................................... 40

Références ........................................................................................................................... 42

FICHE SIGNALETIQUE .................................................................................................... 47

7 Annexe........................................................................................................................ xlviii

xlix
SERMENT D’HYPOCRATE ............................................................................................................................... lii

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO VIII


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

Liste des tableaux


Tableau 1 : Répartition selon l’âge ....................................................................................................... 20
Tableau 2 : répartition des patients de la série en fonction de leur occupation..................................... 21
Tableau 3 : répartition des patients selon la résidence .......................................................................... 23
Tableau 4: Distribution selon le délai de consultation .......................................................................... 24
Tableau 5 : la répartition des patients selon leur ATCD ....................................................................... 25
Tableau 6 : la répartition des patients en fonction du degré de la température de l’admission ............ 25
Tableau 8 : la répartition des patients selon le taux d’hémoglobine ..................................................... 27
Tableau 9 : la répartition des cas en fonction du taux de leucocytes .................................................... 27
Tableau 10 : la répartition des cas en fonction du taux de plaquettes ................................................... 27
Tableau 11 : le résultat de CRP des patients ......................................................................................... 28
Tableau 12 : les résultats de Procalcitonine des patients ...................................................................... 28
Tableau 13 : les résultats de l’ECBU des patients n=77 ....................................................................... 28
Tableau 14 : résultats des TDR et G.E des patients n=813 ................................................................... 29
Tableau 15 : l’apport de la radiographie thoracique n=130 .................................................................. 29
Tableau 16 : Répartition des étiologies ................................................................................................. 30
Tableau 17 : répartition en fonction des antécédents ............................................................................ 31
Tableau 18 : étiologies selon les différents degrés de température ....................................................... 32
Tableau 19 : le rapport des TDR avec d’autres examens ...................................................................... 32
Tableau 20 : répartition des étiologies en fonction de la radiographie conventionnelle n=130 ............ 33
Tableau 21 : répartition des étiologies selon les leucocytes ................................................................. 33

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO IX


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

Liste des figures


Figure 1 : Variations nycthémérales de la température corporelle [24] .................................................. 4
Figure 2 : [11] : coupe sagittale du cerveau passant par l'hypothalamus ................................................ 7
Figure 3 : les mécanismes de la thermolyse [13] ..................................................................................... 8
Figure 4 : Représentation de la thermorégulation et des réponses provoquées par une exposition au
froid ou à la chaleur [14]. ........................................................................................................................ 9
Figure 5 : résumant les différents modes d’évolution de la fièvre [24 ; 34] ......................................... 13
Figure 6 : organigramme du service de santé du complexe minier Loulo-Gounkoto ........................... 15
Figure 7 : résumant la répartition des patients selon le sexe................................................................ 21
Figure 8 : distribution en fonction du statut matrimonial ..................................................................... 22
Figure 9 : distribution en fonction du niveau de scolarisation .............................................................. 22
Figure 10 : répartition des patients selon le moment de la consultation ............................................... 23
Figure 11 : les différents sites d’admission ........................................................................................... 24
Figure 12 : Répartition étiologique selon les mois................................................................................ 31
Figure 13 : quelques images du site du vecteur et recevoir ................................................................... li

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO X


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(A PROPOS DE1540 CAS)

LISTE DES ABREVIATIONS

ASAT Aspartate Aminotransférase


ALAT Alanine Aminotransférase
GE Goute Epaisse
FM Frottis Mince
TDR Test de Diagnostic Rapide
VIH Virus de l’Immunodéficience Humain
VHB Virus Hépatite B
VHC Virus Hépatite C
LCR Liquide Céphalorachidien
RT-PCR Reverse transcription-polymérase chaine réaction
EDTA Ethylènediaminetétraacetique
NFS Numération Formule Sanguine
ATCD Antécédent
ECBU Examen Cytobactériologique des Urines
IRA Infection Respiratoire Aigue
FPI Fièvre Prolongée Inexpliquée
CHU Centre Hospitalier Universitaire
Csréf Centre de Santé Référence
CSCOM Centre de Santé Communautaire
EPS Electrophorèse des Protéines Sériques
BK Bacille de Koch
CRP Protéine C Réactive
VHA Virus Hépatite A

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO XI


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

1 INTRODUCTION
Des fièvres (aigue et prolongée) sont considérées comme une réaction de l’organisme à son
agression par un microorganisme. En fonction du délai d’apparition, la fièvre peut être aigue ou
prolongée.
La fièvre est un motif fréquent de consultation et ses étiologies sont nombreuses et diversifiées.
[1]
Les étiologies infectieuses sont de loin les plus fréquentes dans les fièvres aigues mais
responsables de 40 à 50% des fièvres prolongées. [1]
Actuellement avec la stabilisation du paludisme considéré comme la première endémie au
monde, d’autres infections sont de nos jours des causes des fièvres entre autres les infections
émergentes et ré émergentes.
Déjà les maladies émergentes, dont 75 % sont d'origine animale, ont quadruplé au cours des
cinquante dernières années. Dans les pays du Sud, ces maladies (comme celle à virus Ebola, la
dengue, le chikungunya ou la fièvre du Nil) sont déjà à l'origine d'environ 43 % des décès. Les
dernières crises sanitaires comme le SRAS, E. coli ou O104H4, Ebola constituent de réelles
menaces pour la planète toute entière [1].
Selon une étude menée en Inde sur 100 patients fébriles, les étiologies infectieuses dominaient
avec 71% des cas dont les plus fréquentes étaient : la tuberculose (19%), les infections
respiratoires basses (11 %), les infections urinaires (10 %) et le paludisme à Plasmodium
falciparum (5 %) [2].
Le cumul de plusieurs facteurs favorise l’émergence ou la réémergence des maladies infectieuses
telles les modifications de l’écosystème, l’acquisition de mécanisme de résistance aux
médicaments anti –infectieux, la baisse de la vigilance des systèmes de contrôle. [3]
A ceux-ci il faut ajouter : la mondialisation des échanges avec l'essor des moyens aériens, l’essor
de l'écotourisme qui progresse de 10% par an vers les pays tropicaux, les flux migratoires
d’Afrique, d'Asie, mais aussi d’Europe de l’Est et récemment du Moyen-Orient, l'intervention
humaine rapprochant le réservoir animal de l’homme, les catastrophes naturelles et les
nombreuses crises d’origine humaine (conflits) [3].
Le paludisme est resté depuis des décennies la principale pourvoyeuse de fièvres dans notre
contexte avec des fréquences variables selon les saisons au cours de l’année. Ce qui justifiait
dans certaines mesures pour les praticiens à instituer un traitement antipaludique devant tout cas
fébrile. Et depuis dans les différentes politiques de lutte recommandées par l’OMS et ses
partenaires, le paludisme est en passe de stabilisation.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO1


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

Selon le dernier rapport du Ministère en charge de la santé, à partir des examens effectués sur les
sérothèques de nos laboratoires d’autres causes infectieuses de la fièvre ont pu être isolées. Les
dernières épidémies d’Ebola, de lassa, de chikungunya en sont une illustration convaincante.
Une meilleure cartographie des étiologies infectieuses (autre le paludisme) des causes de fièvre
apparait important afin d’orienter les règles de conduite et les choix thérapeutiques des
praticiens.
Il nous apparait important et précieux d’effectuer une étude panoramique des différents agents
microbiens en causes dans les fièvres dans une zone géographique urbaine et semi-urbaine dans
le district de Bamako. C’est dans ce cadre que se situe la présente étude.
Hypothèses de recherche
Le paludisme reste la principale cause de fièvre
D’autres causes (bactrienne, virale, fongique) apparaissent de plus en plus importantes
Les autres causes (bactérienne, virale et fongique) surviennent à des fréquences variables selon
les saisons au cours de l’année.
Existe-il une variation selon les lieux de résidence et le terrain des autres causes de fièvres ?

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 2


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

2 OBJECTIFS
2.1 Objectif général
Etudier les étiologies des fièvres chez les patients consultants aux centres de santé du Complexe
minier de Loulo.
2.2 Objectifs spécifiques
Déterminer la prévalence des fièvres dans les motifs de consultation et
d’hospitalisation ;
Déterminer les autres étiologies des fièvres infectieuses ;
Déterminer les facteurs associés à l’émergence des autres causes de fièvre.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 3


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

3 GENERALITES
3.1 Définition
La fièvre est une réponse physiologique à la maladie, connue depuis Hippocrate. La réponse
fébrile entraine d’une part l’augmentation de la température du corps, médiée par des cytokines,
mais permet aussi la synthèse de protéine de la phase aiguë de l’inflammation et l’activation de
la synthèse endocrinienne [5]. Si la définition clinique de la fièvre est une augmentation de la
température corporelle au-dessus de la normale (température au repos mesurée par voie rectale
>37°5 C le matin et >38° C le soir), elle n’est pourtant qu’un des aspects de la réponse fébrile
qui s’accompagne souvent de myalgie, d’arthralgies, d’anorexie ou somnolence [4].
3.1.1 Variation de la température
La température corporelle peut être sujette à de faibles variations physiologiques liées à divers
paramètres :
 Le nycthémère : La température corporelle fluctue normalement au cours de la journée,
avec les niveaux les plus bas vers 4 heures et les plus hauts en fin d'après-midi, entre 4 h et 6 h
(en supposant que la personne dort la nuit et reste éveillée pendant la journée) [5].

Figure 1 : Variations nycthémérales de la température corporelle [24]


 L’état endocrinien : en particulier chez les femmes en période d’activité génitale,
le rythme de température varie selon le cycle menstruel, appelé rythme circamensal. La
température basale augmente légèrement après l'ovulation, à mesure que la production
d'œstrogène diminue et que la progestérone augmente [6].

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 4


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

 La condition physique : L'augmentation de l’activité physique augmente la


quantité de variation quotidienne de la température [7].
 Facteurs extérieurs :
 L’alimentation : La température augmente après une alimentation riche en
calories. La restriction calorique, comme pour un régime de perte de poids, réduit la température
corporelle globale [6]. L’'alcool diminue légèrement les températures diurnes et augmente
considérablement les températures nocturnes [6].
 L'exercice augmente les températures corporelles. Chez les adultes, une
augmentation notable nécessite généralement un exercice intense ou un exercice soutenu
pendant un temps important.
 Les facteurs psychologiques influencent également la température corporelle : une
personne très excitée a souvent une température élevée.
 Les perturbations du sommeil affectent également la température du corps.
L'insomnie et la mauvaise qualité du sommeil sont associées à une élévation légère et tardive de
la température corporelle [6].
 Chez les consommateurs de tabac (surtout si on prend la température par voie
orale) et de chewing-gum, la température orale est artificiellement majorée.
3.1.2 Prise de la température
La prise de la température est un élément clé de la démarche diagnostique.
Conditions de mesure de la température [8]
La mesure de la température se fait idéalement :
 Le matin avant toute activité ou après 30minutes de repos ou encore le soir après
30minutes de repos au lit. A distance des repas et de tout effort.
 Dans une pièce maintenue à une température ambiante normale (22,7 à 24,4 ° C
ou 73 à 76 ° F) où le sujet est dévêtu.
Voies de mesure de la température [8 ; 9 ; 10]
Il existe 4 manières de mesurer la température :
 La voie rectale : a été longtemps considérée comme le site de référence.
Elle correspond à la température corporelle la plus élevée. La durée de la prise est d’une minute
et sa valeur normale est de 37.6°C. Elle représente un risque d’ulcération, raison pour laquelle
elle est contre-indiquée chez les patients thrombopéniques ou ayant des troubles de la
coagulation.
 La voie orale : est plus facile d’accès (thermomètre sous la langue) mais reste peu
utilisée. Les valeurs observées sont plus basses de 0,4°C par rapport à la température rectale.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 5


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

 La température à ce niveau doit être prise au pied du frein de la langue (très


vascularisé), au contact de l’artère linguale et la bouche fermée pour éviter les interférences.
Cela n'est pas toujours très reproductible. Les résultats obtenus peuvent être influencés par la
mastication, les boissons chaudes et les fumées de cigarettes.
 La voie axillaire : les valeurs obtenues sont plus basses de 0,5°C (donc il faut
ajouter 0,5 au résultat). Les températures sont fiables si elles sont prises de manière prolongée
pendant 5 minutes mais restent peu précises car elles sont influencées par la morphologie du
creux axillaire, du positionnement du thermomètre et de la durée de la mesure. Ainsi, la forme
du creux axillaire chez le sujet maigre peut fausser les résultats.
 La température tympanique : Les thermomètres auriculaires mesurent la
température du tympan à l'aide de capteurs infrarouges. Cependant, cette méthode n'est pas aussi
précise que la mesure rectale et a une faible sensibilité pour les fièvres, qui manquent de trois ou
quatre de chaque dix fièvres chez les enfants [10].
3.2 Rappels
3.2.1 La thermorégulation
Les effecteurs de la thermorégulation : centre thermorégulateur et thermorécepteurs
Le centre thermorégulateur est situé dans la région pré-optique de l'hypothalamus antérieur,
comme l'illustre la figure 2. Ce centre se comporte comme un thermostat qui maintient
l’homéostasie en assurant un équilibre thermique aux alentours de 37°C [12].
Il existe deux types de thermorécepteurs, périphériques (peau et muqueuses) et centraux
(organes intra-abdominaux et la paroi des gros troncs veineux), qui envoient en permanence un
influx nerveux codant l’information thermique au centre thermorégulateur

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(A PROPOS DE1540 CAS)

Figure 2 : [11] : coupe sagittale du cerveau passant par l'hypothalamus


Principe de la thermorégulation [9]
L'homéothermie est le maintien de la température centrale aux environs de 37°C quel que soit la
température extérieure, grâce à un équilibre entre la thermogenèse et la thermolyse, régulée par
le centre thermorégulateur situé dans l’hypothalamus.
La thermogenèse peut être secondaire à :
 Une stimulation sympathique.
Une production de chaleur par combustion des aliments, sous la dépendance des hormones
thyroïdiennes et hypophysaires ou par combustion due à l’augmentation de l’activité sportive
musculaire (augmentation du catabolisme).
La thermolyse peut se faire par 4 mécanismes (figure 3) :
 Radiation : transport de la chaleur sous forme d’ondes infrarouges d’un objet plus
chaud à un objet plus froid sans contact ; exemple : le soleil…
 Conduction : transmission de la chaleur d’un corps à un autre par contact
(L’énergie thermique se déplace dans un milieu matériel) ; exemple : bain…

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(A PROPOS DE1540 CAS)

 Convection : transfert de la chaleur par déplacement de matière (le courant d’air


du vent éloigne l’air chaud du corps)
 Évaporation : conversion d’un liquide en vapeur : sudation, respiration.
Chez l’Homme, l’évaporation se fait beaucoup plus par la sueur que par le système pulmonaire.
La thermorégulation est mise en jeu lors des variations de la température ambiante (figure 4) :
 Quand la température ambiante diminue : il y a une stimulation du sympathique
qui permet une production de chaleur par des frissons, une vasoconstriction cutanée périphérique
et une augmentation de la sécrétion des hormones hypophysaires et surtout thyroïdiennes.
 Quand la température ambiante augmente : il y a une augmentation de la
déperdition de chaleur par la transpiration cutanée, la vasodilatation cutanée périphérique et la
polypnée

Figure 3 : les mécanismes de la thermolyse [13]


(1) conduction, (2) évaporation, (3) convection et (4) radiation.

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(A PROPOS DE1540 CAS)

Figur
e4:
Repré
sentati
on de
la thermorégulation et des réponses provoquées par une exposition au froid ou à la chaleur [14].
Physiopathologie de la fièvre
 Origine et mécanisme pathogénique de la fièvre :
La fièvre est une élévation thermique due à la présence de substances pyrogènes.
Les pyrogènes peuvent être exogènes (provenance extérieure) ou endogènes (fabriqués par
l'organisme fébrile).
 Les pyrogènes exogènes sont des fragments d’agents pathogènes qui peuvent être
des bactéries, des virus, des champignons, des parasites [15].
 Les pyrogènes endogènes : représentés par de nombreuses cytokines dont les plus
impliqués sont l’IL6 (Interleukine6), IL1 (Interleukine1), TNF α (Tumor Necrosis Factor α), INF
(Interféron). Le rôle des prostaglandines est encore soutenu aujourd’hui.
Parmi les prostaglandines, PGE 2 semble la plus pyrogène e [16].
Les pyrogènes exogènes sont opsonines par le complément et phagocytés par des macrophages.
Ainsi les cellules de Kupffer hépatiques vont déverser de nombreuses substances pyrogènes
endogènes, qui parviennent ensuite au centre thermorégulateur soit directement par voie
sanguine (température du sang perfusant la région hypothalamique) ou par voie nerveuse via le
nerf vague en liaison avec les récepteurs au chaud et au froid pour déclencher une réaction
fébrile [17].

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(A PROPOS DE1540 CAS)

Les conséquences de la fièvre


 Une augmentation du métabolisme basal : la fréquence cardiaque augmente de 15bat/mn/°C.
 Un hypercatabolisme protidique : surtout en cas de fièvre importante prolongée (1/2mois),
entraînant une déperdition de poids, qui peut évoluer vers la dénutrition. Exemple de la
tuberculose.
 Une déperdition hydrique : risque de déshydratation, notamment chez une personne très âgée,
chez l’enfant ou quelqu’un qui a des diurétiques.
L’hyperthermie
L’hyperthermie résulte de l'accumulation de chaleur exogène c'est-à-dire issue de
l'environnement et non pas produite par le corps contrairement à la fièvre ou l’élévation de la
température corporelle est produite par le corps pour faciliter la "lutte" contre les "agresseurs".
Elle peut être due à :
 Une exposition à la chaleur du Soleil : c'est le « coup de bambou ».
 Une exposition à la chaleur ambiante : c'est le « coup de chaleur classique ».
 Un effort intense avec une mauvaise évacuation de la chaleur (à cause d'une
ambiance trop chaude et humide ou de vêtements trop isolants) : c'est le « coup de chaleur
d'exercice » ou « d'effort ».
 Une prise de certains médicaments (anticholinergiques : inhibent la transpiration ;
neuroleptiques : inhibent les récepteurs dopaminergiques hypothalamiques) une déshydratation :
l’organisme est privé de son mécanisme régulateur majeur, à savoir l’élimination de la chaleur
par la sueur (évaporation).
 Des brûlures étendues (diminution de la déperdition de la chaleur)
 Des affections du système nerveux central qui touchent le centre thermorégulateur
(AVC, tumeurs, encéphalite).
Le syndrome fébrile
Le syndrome fébrile s’associe inconstamment à des signes systémiques [20]
Signes cutanéo-muqueux
 Sensation de chaleur, peau chaude et rouge.
 Sensation de froid avec marbrures du corps et des extrémités.
Signes cardiologiques
Augmentation de la fréquence cardiaque se traduisant cliniquement par une tachycardie.
 Une fièvre à 38,2° s’accompagnant d’un pouls à 100.
 Une fièvre à 40° s’accompagnant d’un pouls à 140.

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Certaines pathologies défient cette règle par une dissociation pouls/température (ex : phlébite)
Signes respiratoires
 Augmentation de la fréquence respiratoire.
 Favorise la déperdition de chaleur par l’air expirée.
Signes digestifs
 Anorexie plus ou moins prononcée.
 Vomissement et nausées.
Signes urinaires
 Oligurie voire anurie.
Signes neuropsychiques
 L’asthénie voire une apathie.
 Un état d’agitation.
 Céphalées secondaires à l’état de vasoconstriction.
 Douleurs associées (musculaire).
 Sensation de « mal être » lors d’une maladie infectieuse est d’origine
immunologique.
Les équivalents de fièvre
 Le « flush », visage un peu rouge, érythémateux, coup de chaud
 La pâleur
 La sudation
 Les frissons : souvent associés à une bactériémie
 Les sensations anormales de froid ou de chaud
3.2.2 Caractéristiques de la fièvre
 Mode d'apparition de la fièvre [21] :
 Brutal : ascension thermique en quelques minutes ou heures. Le moment d'apparition est
facile à préciser (états septiques)
 Progressif : ascension thermique en quelques jours (foyers profonds, maladies
inflammatoires)
 Insidieux : le début de la fièvre est imprécis, quelques jours, quelques semaines
(tuberculose, endocardite, néoplasie)
 Intensité de la fièvre [22] :
 La fébricule se définit par une élévation thermique entre 37.8 et 38.5 °C.
 La fièvre modérée correspond à une température entre 38.5 et 39 °C.

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(A PROPOS DE1540 CAS)

 La fièvre élevée se définit par une température entre 39 et 40°C.


 La fièvre très élevée correspond à une température supérieure à 40°C
 Durée de la fièvre [22] :
 La fièvre aigue : évolue rapidement vers l’apyrexie en moins de 3 semaines.
 La fièvre prolongée : persiste au-delà de 3 semaines.
 La fièvre prolongée inexpliquée : dure plus de 21 jours sans explication clinique ni
paraclinique.
 Périodicité de la fièvre [9 ; 23]
L’évolution de cette fièvre dans la journée :
 Permanente.
 Par accès.
 Variations dans le nycthémère : fièvre matinale ou à l’opposé fièvre vespérale.
 Evolution de la fièvre : courbe de température [9 ; 15 ; 23]
 Continue ou en plateau : En permanence, on n’observe pas de période d’apyrexie. Stable
avec une variation nycthémérale minime de la température n’excédant pas 1°C ;
(salmonellose, tuberculose, virose, endocardite).
 Rémittente quotidienne : variation nycthémérale très importante de la température,
subnormale le matin, élevée et s'accompagnant fréquemment de sueurs profuses le soir ;
(suppuration profonde, bactériémies, lymphomes).
 Intermittente ou pseudo palustre : pics variables, avec température normale entre les
accès (foyer biliaire, urinaire, 'canalaire'). La chute thermique se produit toujours à un
moment fixe de la journée.
 Ondulante ou récurrente : les pics fébriles durent plusieurs jours (15 à 20 jours). La
température s’élève progressivement sur plusieurs jours, reste en plateau pendant
quelques jours, pour s’abaisser progressivement (chute thermique en lysis) ; Elle se voit
au cours de la brucellose et la maladie de Hodgkin.
 Désarticulée ou hectique : fièvre irrégulière sans aucun rythme (aucun rapport
nycthéméral, pics fébriles à 40°C et périodes d’apyrexie par exemple) s'accompagnant de
grands frissons ; exemple : les états septiques.

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Figure 5 : résumant les différents modes d’évolution de la fièvre [24 ; 34]

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4 MATERIELS ET METHODES
4.1 Cadre et lieu de l’étude
4.1.1 Cadre de l’étude
Notre étude a été faite sur le complexe Loulo-Gounkoto dans la commune de Loulo dans le
cercle de Kéniéba.
Le Complexe Loulo-Gounkoto comprend les mines souterraines de Yaléa, de Gara ainsi que la
super carrière de Gounkoto qui pourrait, selon les responsables de Barrick, être une quatrième
mine souterraine dont la faisabilité est en cours d’étude.
Situé à 17 km au nord-ouest de Kéniéba, à 3 km à l’est de la frontière avec le Sénégal et à 27 km
au sud de la mine de Loulo, le gisement d’or du complexe Loulo-Gounkoto couvre un permis
d’une superficie d’environ 99,944 km2.
Le Complexe minier Loulo-Gounkoto, qui est classé parmi les 10 plus grandes mines d’or au
monde, a, de nouveau, enregistré au cours du dernier trimestre, la plus grande amélioration de
production du portefeuille global de Barrick.
Le service de santé du complexe minier relève du CSRef de kéniéba conformément à la
pyramide sanitaire nationale.
4.1.2 Lieu de l’étude
L’étude a été réalisé au niveau des 3 centres de santé du Complexe minier de Loulo.
Présentation du service de santé
Le complexe minier de Loulo dispose 3 centres de santé.
Deux (02) sont situés en plein cœur du camp des deux (02) mines Loulo et Gounkoto. Gounkoto
se trouve à 30 km au sud de la grande mine (Loulo).
Le trois (03) centres sont situés au sein de la cité des travailleurs (2 km de la mine Loulo) dédiés
aux soins au profit des familles des travailleurs et la population générale.
Les différentes unités de soins
Trois (03) unités de consultations
Deux laboratoires d’analyses
Deux unités de médecine de travail
Trois (03) pharmacies
Une unité de radiologie
Une unité de maternité
Une unité de centre de dépistage volontaire de HIV
Le personnel des centres de santé comprend
Un médecin de travail manager

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Trois (03) médecins aux consultations générales


Trois (03) surveillants « major » du niveau TSS
Deux (02) laborantins
Treize (13) infirmiers TS
Deux (02) sages-femmes
Deux infirmières obstétriciennes
Deux agents chargés du dépistage volontaire de HIV
Trois ambulanciers

Manager
Dr KANTA

Médecin
Médecin Médecin
Dr
Dr S.FOMBA Dr A.A.SOW
C.SOUMARE

Laboratory
Heath Nurse Senior Nurse Senior Nurse Midwife Senior Nurse
Technician
M.O.DIALLO F.MONKORO T.FANE A.MARIKO TRAORE
B;SAMAKE

Lab technician Senior Nurse Midwife


Midwife Midwife Assitant
4 Nurse Assitant Assitant
M.CAMARA
Assitant
C.POUDIOUGOU
4 Nurse
M.TRAORE D.BERTHE K.MARIKO

4 Nurse

Figure 6 : organigramme du service de santé du complexe minier Loulo-Gounkoto


4.1.3 Critères de choix du site
Eu égard aux objectifs de « One Health » Loulo constitue un site des facteurs environnementaux
(savane semi-forestière), humains (diversité humaine), facteur animal d’une part.
D’autre part le niveau du plateau en fait une zone de fréquentation importante.
4.1.4 Population d’étude
La population d’étude était constituée de patients consultant pour fébrile au sein des centres.
4.2 Critères d’éligibilité
4.2.1 Critères d’inclusion
Ont été enrôlé dans notre série :
 Tous les patients fébriles d’âge ≥ 5ans ;
 Quel que soit le sexe et le statut immunologique ;

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 Tous patients admis pour syndrome fébrile disposant d’un minimum de bilan
biologique ;
 Tous patients admis pour syndrome fébrile consentant participer volontairement à
l’étude.
Définition opérationnelle : il s’agit des patients ayant consulté pour sensation fébrile aigue
(≤ 5jours d’évolution) ou prolongée (≥ 21 jours) avec une température corporelle ˃ 37,8°C.
4.2.2 Critères de non inclusion :
 Patient d’âge ˂ 5 ans quelque soit le sexe et le statut immunologique ;
 Patient répondant aux critères admis en dehors de notre période d’étude ;
 Patient ne disposant d’aucun bilan biologique
 Patient ne consentant pas à participer à l’étude.
4.3 Echantillonnage
La taille d'échantillon a été calculée avec la formule de Schwartz :
n = t² × p × (1-p) / m²
 n : Taille d'échantillon minimale pour l'obtention de résultats significatifs pour un
événement et un niveau de risque fixé
 t : Niveau de confiance (la valeur type du niveau de confiance de 95 % sera 1,96)
 p : proportion estimée de la population qui présente la caractéristique
 m : Marge d'erreur (fixée à 5 %)
Nous estimons notre échantillon à 369 patients.
4.4 Type et durée d’étude
Nous avons conduit une étude épidémiologique transversale observationnelle des patients
consultant pour fièvre dans les centres de santé du complexe minier de Loulo.
Cette étude s’est étalée sur une période de 14 mois (allant du 01 l’Avril 2019 au 30 Mai 2020)
afin de mieux couvrir les différentes saisons de l’année.
4.5 Déroulement de l’étude
Les données furent recueillies sur une fiche d’enquête renfermant les variables
sociodémographiques, cliniques et paracliniques. Un étudiant en thèse a été recruté en qualité de
technicien d’étude (recrutement des patients, recueil des données, acheminement des
prélèvements au laboratoire et classement des dossiers).
 Le protocole d’étude
Le protocole a été partagé avec les médecins en activités dans les 3 centres du complexe minier
de Loulo.
 Les cas dépistés

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(A PROPOS DE1540 CAS)

Le protocole a été expliqué à tout cas dépisté, en français, en bambara et en peulh. Une fois son
avis favorable verbal obtenu, il a soumis à la signature du certificat de consentement. Au plan de
la prise en charge, il a effectué à un examen clinique exhaustif : Interrogatoire, un examen
physique complet appareil par appareil. Des prélèvements biologiques comme stipulés sur la
fiche d’enquête ont été effectués. Les variables cliniques et paracliniques ont été portées sur une
fiche d’enquête élaborée pour la circonstance.
 Les variables étudiées
 Données sociodémographiques
Il s’agit là des coordonnées du patient (nom, prénom, âge, sexe, profession, statut matrimonial,
niveau d’étude)
 Données cliniques
Il s’agit des données d’un examen clinique minutieux comportant :
 Motif de consultation ;
 Antécédents du patient ;
 Données de l’examen général : prise de température, Pression Artérielle, Pouls,
Fréquence respiratoire, Poids.
 Données de l’examen physique : examens cutanéomuqueux et des phanères.
La température prise au niveau axillaire a été corrigée en ajoutant 0,5°C au chiffre obtenu. Et le
chiffre obtenu à la prise de la température au niveau rectal était restée inchangée.
Les données de l’examen de chaque appareil
 Données paracliniques
Ont comportés des examens qui ont été réalisés systématiquement chez tous les patients inclus et
des examens en fonction de l’orientation clinique. Les examens réalisables au niveau du centre
de référence ont été faits sur place et pour ceux non réalisables sur place ont été envoyé dans les
laboratoires disposant de plateau technique nécessaire pour la réalisation de ces analyses.
 Examens systématiques
 NFS-VS, CRP, Procalcitonine, Urée – Créatinine, ALAT – ASAT, Bilirubine
 GE/FM
 Hémocultures,
 TDR : Rickettsiose, Leptospirose, Fièvre typhoïde, Dengue, Chikungunya, VIH,
HVB, HVC, Syphilis, Brucellose, Lassa, Babésiose, Ebola, Fièvre de la vallée du Rift, Crimée
Congo. Il s’agit des tests chromatographiques basés sur la détection des anticorps dirigés contre
le microorganisme recherché. Ils sont d’une grande aide diagnostique.

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 Examens en fonction de l’orientation clinique
ECBU, Coproculture, EPS, Examen cytobactériologique et biochimique du LCR et du liquide
des séreuses, Prélèvements locaux de pus, Recherche du BK, Examen cytobactériologique des
expectorations, Antigènes urinaires à pneumocoque et à légionnelle, Sérologie amibienne,
myélogramme, biopsie d’organes et examens radiologiques.
 Matériels et modalités de prélèvement
Matériels de prélèvement :
 Tube EDTA : pour la NFS-VS
 Tubes secs : pour les examens biochimiques
 Ballonnets d’hémocultures aérobie anaérobie et Sabouraud : pour
l’ensemencement des produits biologiques.
 Seringue 10cc : pour le prélèvement du sang total
 Vaccinostyle : utilisés dans les prélèvements des gouttes de sang au bout du doigt
pour la réalisation des TDR
 Lames porte objet : pour la réalisation des GE et des Frottis
 Tubes secs stériles : pour le recueil des urines, du LCR, des expectorations, des
selles, des liquides des séreuses et d’autres produits biologiques.
Modalités de prélèvement
 NFS-VS : 5 ml de sang total ont été prélevés pour sa réalisation
 Hémocultures sur milieux aérobie et anaérobie : il s’agit des milieux de
cultures pour bactéries aérobies et anaérobies. Au moins deux hémocultures ont été réalisées
chez chaque patient inclus. Et 10 ml de sang total ont été prélevés pour chaque ballonnet
d’hémoculture.
 Hémoculture sur milieu de Sabouraud : c’est un milieu de culture
mycologique. Un seul ballonnet suffit pour l’ensemencement.
 Les examens biochimiques et les examens sérologiques : ont été réalisés sur
tubes secs devant contenir 5 ml de sang total.
 Les GE : il s’agit de gouttes de sang prélevé au niveau digital sur une lame et
permettant la recherche de Plasmodium, étalé, coloré en Giemsa.
 Frottis : c’est un étalement sur lame de sang total ou d’autres produits
biologiques.

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 Les TDR : il s’agit des tests chromatographiques à résultats instantanés aidant au


diagnostic et à la décision thérapeutique. Ils seront réalisés sur les gouttes de sang digitales.
 Les autres liquides biologiques (urines, liquides des séreuses, LCR,
expectorations, prélèvements locaux de pus etc.) : devant se faire sur des tubes secs stériles.
 Accompagnement des patients
Tous les patients ont été bénéficiés d’un interrogatoire, un examen physique à la suite des
quels des hypothèses diagnostiques ont été évoqués. Pour étayer les hypothèses les plus
probables des bilans ont été proposés. Les patients ont bénéficiés d’une prise en charge
gratuite (bilans et médicaments offerts par la mine). A la suite des traitements un rendez-
vous était proposé au patient pour vérifier la guérison.
4.6 Aspects éthiques
Un formulaire de consentement obtenu par chaque patient répondant aux critères
d’inclusion de façon verbale après explication du protocole d’étude.
4.7 Saisie et analyse des données
Les variables analysées ont été collectées sur une fiche d’enquête élaborée pour la cause.
Secondairement ils furent saisies sur Excel puis transportées sur Epi Info7 pour l’analyse.

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5 RESULTATS
5.1 Résultats globaux

Nombre de consultations
N=37316

Nombre de patients ayant Nombre de patients ayant


consulté pour fièvre et consulté pour autres
inclus dans l'étude motifs que la fièvre
n1= 1540 (4,1%) n2= 35776 (85,9%)
5.2 Données épidémiologiques :
5.2.1 Age :
Tableau 1 : Répartition selon l’âge
Classe d’âge (ans) Effectif Pourcentage
5 à14 207 13,4
15 à 24 212 13,8
25 à 34 692 44,9
35 à 44 382 24,8
45 à 54 38 2,5
55 + 9 ,6
Total 1540 100,0

La tranche d’âge 25 – 34 ans était la plus représentée avec un âge moyen de 30 ans +/-25ans et
des extrêmes allant de 05 à 56 ans.

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5.2.2 Sexe :
Les hommes étaient plus représentés dans notre série avec un sex-ratio (1242H/298F) à 4,16

1400 90%

80%
1200
70%
1000
60%
800 50%

600 40%

30%
400
20%
200 81% 19%
(n=1242) (n=292) 10%

0 0%
Masculin Feminin

Figure 7 : résumant la répartition des patients selon le sexe

5.2.3 Profession
Tableau 2 : répartition des patients de la série en fonction de leur occupation

Profession Effectif Pourcentage


Sans occupation (Enfant) 96 6,2
Ménagère (Cuisine) 42 2,7
Manœuvres (Usine) 982 63,8
Ingénieur (Usine) 22 1,4
Entrepreneur 18 1,2
Technicien (Usine) 26 1,7
Etudiant-Elève selon âge 212 13,8
Menuisier 48 3,1
Mécanicien 28 1,8
Orpailleur 66 4,3
Total 1540 100,0

La profession manœuvre a représentée dans notre étude 63,8% des cas soit 982/1540 cas.

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5.2.4 Statut matrimonial


Dans notre série les célibataires représentaient 52,5% soient 810 patients, 729 sont mariés
soient 47,2% et une seule veuve.

Statut matrimonial
60 52,6
[VALEUR]
50
40
30
20
10 0,2
0
Mariées Célibataires Veuve

Statut matrimonial

Figure 8 : distribution en fonction du statut matrimonial

5.2.5 Niveau de scolarisation


Le bas niveau scolaire était plus représenté dans notre série avec 38,1% soient 587 cas, niveau
supérieur 29,4% soient 259 cas et des patients non scolarisés 15,6% soient 241 cas

Niveau d'étude
45,00%
40,00% 38,10%

35,00%
29,40%
30,00%
25,00%
20,00% 16,80% 15,60%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Primaire Secondaire Supérieur Aucun

Primaire Secondaire Supérieur Aucun

Figure 9 : distribution en fonction du niveau de scolarisation

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5.2.6 Résidence
Tableau 3 : répartition des patients selon la résidence

Adresse Effectif Pourcentage


Loulo 363 23,6
Djidian 687 44,6
Baboto 114 7,4
Sakola 36 2,3
Lyelimana 1 ,1
Bétéya 1 ,1
Kounda 208 13,5
Kéniéba 128 8,3
Mahinamine 2 ,1
Total 1540 100,0
La majorité de nos patients résidait à Djidian avec 44,6% suivi de Loulo avec 23,6% et de
Kounda avec 13,5%.
5.2.7 Saison au moment de la consultation

30 Periode
25

20

15

10

Periode

Figure 10 : répartition des patients selon le moment de la consultation

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5.2.8 Délai de consultation


Tableau 4: Distribution selon le délai de consultation

Délai de consultation en jours Effectif Pourcentage


Même jour 351 22,7
2 jours 646 41,9
3 jours 157 23.3
4 jours 203 13,1
5 jours et plus 183 12
Total 1540 100

Le délai moyen de consultation était de 2,49 ± 0,251 à l’admission

5.2.9 Admission
La DK clinique comptait 326 patients (21,1%), 627 (40,7%) via le camp clinique, et 587 (38,1%)
ont été enregistrés au sein de Gounkoto.

(n=3 (n=6 (n=5


26) 27) 87)

Figure 11 : les différents sites d’admission

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5.3 Données cliniques


5.3.1 Antécédents :
Tableau 5 : la répartition des patients selon leur ATCD

ATCD Effectif Pourcentage


Voyage récent 94 6,2
Contact animalier 231 15,1
Voyage + contact animalier 126 8,0
Aucun antécédent 1089 70,7
Total 1540 100

La notion de contact animalier isolé existait chez 231 patients

5.3.2 Température à l’admission


Tableau 6 : la répartition des patients en fonction du degré de la température de l’admission

Température Effectif Pourcentage


38.5° 787 51,1
39° 537 34,9
40° 216 14,0
Total 1540 100

La fièvre modérée (38.5°C) était majoritairement notée soit 51% chez nos patients (787 cas).

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5.3.3 Les manifestations associées à la fièvre

Manifestations associées Effectif Pourcentage


Arthralgie et Céphalées 225 14,6
Asthénie et Anorexie 337 21,9
Frissons 149 9,7
Douleurs thoracique et Dyspnée 18 1,1
Cutanéomuqueux 30 1,9
Diarrhée 136 8,8
Adénopathies cervicales 19 1,2
Toux et Rhume 274 17,7
Brulure mictionnelle et écoulement 62 4,0
Syndrome de condensation et pleurale 31 2,0
Nausée et vomissement 101 6,6
Douleurs abdominale 21 1,4
Otite et Otorrhée 35 2,3
Amygdalite 99 6,4
Candidose buccale 8 ,5
Total 1540 100,0

Les manifestations cliniques étaient variées et les signes généraux font asthénie et anorexie
étaient plus représentées dans notre série avec 21,9%.

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5.4 Données paracliniques


5.4.1 Bilans biologiques :
 NFS
Taux d’hémoglobine
Tableau 7 : la répartition des patients selon le taux d’hémoglobine

Hémoglobine Effectif Pourcentage


Hb ≤ 9 211 13,8
Hb 10-12,5 186 12,1
Hb > 12,5 1143 74,1
Total 1540 100

Le taux d’hémoglobine moyen de nos patients était de 12.5 g/dl ± 0,438 avec des extrêmes allant
de 7 à 15 g/ dl. L’anémie avec un taux d’hémoglobine ≤ 9 g/dl a été observée chez 13,7 % des
cas.
Taux de leucocytes
Tableau 8 : la répartition des cas en fonction du taux de leucocytes
Leucocytes Effectif Pourcentage
Leucopénie <4.000 66 4,3
Normo-leucocyte 4-10.000 1198 77,6
Hyperleucocytose >10.000 276 17,9
Total 1540 100

Leucopénie = 4,3% et Hyperleucocytose = 17,9%


Taux des plaquettes
Tableau 9 : la répartition des cas en fonction du taux de plaquettes

Plaquettes Effectif Pourcentage


Thrombopénie (Pl <150 000) 220 14,3
Normo-plaquette 150-400 000 1315 85,2
Thrombocytose (Pl >450 000) 5 0,3
Total 1540 100

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CRP
Tableau 10 : le résultat de CRP des patients

Tranches de CRP en (mg/l) Effectif Pourcentage


Normale <6 241 15.6
6-19 471 30.5
20-59 617 40.0
60-99 161 10.4
>100 50 3.2
Total 1540 100

Réalisée chez tous les patients, la CRP était élevée (˃100 mg/l) chez 50 patients soit 3,2%.
Procalcitonine
Tableau 11 : les résultats de Procalcitonine des patients

Procalcitonine Effectif Pourcentage


Positive 433 28,2
Négative 1107 71,8
Total 1540 100

La procalcitonine était positive chez 433 patients soit 28,1%


ECBU
Tableau 12 : les résultats de l’ECBU des patients n=77
ECBU Effectif Pourcentage
Positif Cocci Gram + 21 27,3
Bacille Gram - 41 53,2
Stérile 15 19,5
Total 77 100

L’ECBU a été réalisé chez 77 patients et la coloration de gram a montré des Cocci à Gram
positif dans 21 cas et des Bacilles à Gram négatif dans 41 cas.

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Données sur les tests diagnostiques (TDR et sérologie)


Tableau 13 : résultats des TDR et G.E des patients n=813
TDR réalisés Effectif Pourcentage
TDR Dengue 5 0,6
TDR Leptospirose 11 1,4
TDR Hépatite B 33 4,2
TDR HIV 5 0,6
TDR Typhoïde 145 17,8
G.E 613 75,4
Total 813 100

Les TDR de leptospirose, Dengue, Hépatite B, HIV, Typhoïde et G.E ont été effectué chez tous
nos patients fébriles (inclus).
5.4.2 Imagerie
Radiographie thoracique
La radiologie conventionnelle
Tableau 14 : l’apport de la radiographie thoracique n=130

Radiographie thoracique Effectif Pourcentage


Normale 117 90
Atteinte parenchymateuse 9 6.9
Atteinte pleurale 4 3,1
Total 130 100

La radiographie thoracique a été réalisée chez 130 patients. Elle avait objectivé des anomalies
dans seulement dans 13 cas dont 9 cas d’atteintes parenchymateuses et 4 cas d’atteinte pleurale.
Les atteintes parenchymateuses consistaient à un infiltrat micronodulaire basal droit dans un cas,
et des opacités micronodulaires diffuses dans l’autre cas.

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5.5 Etiologies
Tableau 15 : Répartition des étiologies

Etiologies Effectif Pourcentage

Bactérienne 840 54,6%


IRA 323 21,0
Typhoïde (Salmonellose) 145 9,4
Foyer ORL 150 9,7
Gastro-entérite 136 8,8
Infections urinaires 62 4,0
Leptospirose 11 0,7
Erysipèle 02 0,1
Furonculose 11 0,7
Virale 87 5,6%
Hépatite B 43 2,8
Oreillon 19 1,2
VIH 07 0,5
Dengue 05 0,3
Zona 02 0,1
Varicelle 11 0,7
Parasitaire 613 39,8%
Paludisme 613 39,8
Total 1540 100%

Les étiologies bactériennes étaient prédominantes avec 840 cas (54,6%).

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5.6 Etude analytique


Etiologies/saisonnalité

Etiologies/Saisonnalité
350

300

250

200

150

100

50

Bactérienne Virale Parasitaire

Figure 12 : Répartition étiologique selon les mois


Etiologies/antécédents
Tableau 16 : répartition en fonction des antécédents

Etiologies Antécédent
Contact animal Voyage récent Aucun ATCD
Bactérienne 180 47 632
Virale 21 06 41
Parasitaire 156 41 416

La majeure partie de nos patients n’avait pas de contact avec les animaux en raison de la
politique de protection environnementale vis-à-vis des animaux de la mine.

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Etiologies/températures
Tableau 17 : étiologies selon les différents degrés de température

Etiologies Température
38.5°C 39°C 40°C
Bactérienne 465 288 106
Virale 40 22 06
Parasitaire 282 227 104

Plus que la moitié de nos patients avait une température comprise entre 38.5 et 39°C dû à
l’accessibilité des centres de santé et surtout dû aux différentes étiologies (fièvre à court terme).

Tableau 18 : le rapport des TDR avec d’autres examens

TDR NFS ECBU Radiographi CRP Procalcitoni


e ne
Leucocyt Plaquette Nor Anor Nor Anor Posi Néga Posi Néga
e mal mal male male tive tive tive tive
Ba Elév Bas Elé
sse ée se vée
Dengue 1 2 1 0 0 0 0 0 5 0 1 4
Leptospiro 1 1 5 0 0 0 0 0 10 1 7 4
se
Hépatite B 1 9 2 0 0 0 7 3 3 9 20 23
HIV 0 0 0 0 0 0 0 0 6 1 4 3
Typhoïde 8 29 18 1 0 0 0 0 126 19 55 90
G. E 16 114 106 2 0 0 0 0 521 92 178 435

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Etiologies/radiographie thoracique
Tableau 19 : répartition des étiologies en fonction de la radiographie conventionnelle n=130

Etiologies Rx thoracique
Rx normale Anomalies
(Atteintes pleurale et
parenchymateuse)
Bactérienne 108 10
Virale 07 03
Parasitaire 02 00

Réalisée chez 130 patients et revenue anormale chez 13 patients seulement dont 10 d’une
infection bactérienne et 03 d’infection virale. Ce qui témoigne que la majeure partie de nos
infections respiratoires était des infections mineures.

Etiologies/leucocytes
Tableau 20 : répartition des étiologies selon les leucocytes

Etiologies Leucocyte
Hyperleucocytose Leucopénie Normale Total
Bactérienne 147 47 665 859
Virale 15 03 50 68
Parasitaire 114 16 483 613
Total 276 66 1198 1540

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6 COMMENTAIRES ET DISCUSSION
Notre étude prospective transversale s’est étalée sur une période de 14 mois allant du 01 Avril
2019 à 31 Mai 2020 et a concerné les patients consultés pour fièvre au sein des trois (03) centres
du complexe. Durant la période d’étude nous avons inclus 1540 patients fébriles sur 37316
consultations réalisées soit une prévalence de 4,12%.
6.1 Les limites de l’étude
Au cours de cette étude, nous avons été confrontés à certains obstacles, entre-autre :
 Le manque d’information sur le devenir des patients. En effet, après administration du
traitement en ambulatoire, la majorité des patients ne sont pas revenus au rendez-vous.
Aussi, certains patients ont été référés par le CSRéf de Kéniéba ou dans un CHU de
Bamako. Nous n’avons pas eu de retour d’information ;
 Certains examens complémentaires souhaités n’étaient pas réalisables sur place.
Malgré ces insuffisances dans la prise en charge des patients, cette étude fait ressortir une vue
panoramique des principales étiologies diagnosticables dans ce contexte.
6.2 Données épidémiologiques
Age et sexe
La médiane d’âge dans notre série était de (30 +/- 25 ans) ans avec des extrêmes allant de 05 ans
et 56 ans. Le caractère jeune de notre série a été noté dans l’étude de Traoré [44] avec une
médiane de 25 ans.
La prédominance masculine a été observée dans notre série avec 1242 hommes affectés pour 298
femmes soit un sex-ratio de 4,16.
Par contre dans la série marocaine de Moutsinga [30] on avait décrit une prédominance féminine
avec 56 femmes affectées pour 45 hommes.
Profession
Les manœuvres (usine) ont plus représenté 63,8%, suivis des enfants et élèves avec 13,8%. Ces
résultats sont proches de ceux de Coulibaly au Mali en 2004 [52].
Influence saisonnière
Dans notre étude, 69,2% de consultation pour fièvre étaient survenues entre le mois de Juillet et
Décembre.
Koné [29] avait fait le même constat avec 78.6% pendant cette même période.
Cette grande fréquence pourrait s’expliquer par l’influence de la forte transmission du paludisme
pendant cette période à cause des eaux stagnants, l’abondance de la végétation et surtout
l’utilisation irrégulière des moustiquaires imprégnées selon Tangara A [33] dans les CSCOM de
la commune rurale de Kati.

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Délai de consultation
La durée moyenne de l’apparition de la fièvre à la consultation était de 48h dans notre série,
durée moins importante que celle rapportée dans l’étude marocaine de Moutsinga [30] où elle
était de 86.5 jours en moyenne.
Cette différence de durée peut s’expliquer par le manque de plateau technique et aussi l’absence
d’hospitalisation sur les sites et également les problèmes d’accès aux soins.
La différence des délais de consultation peut être attribuée à la pathologie en cause et également
aux problèmes d’accès aux soins.
Données cliniques
Les antécédents de voyage et de contact avec les animaux ont été notés chez 449 patients de
notre série soit 29,3%. Cependant 70,6% des patients n’avaient aucun antécédent élucidé.
La différence de cette fréquence résulte du résultat de la campagne de sensibilisation que la mine
effectue chaque année.
Les manifestations initiales étaient variées dominées par les arthralgies et les céphalées dans
1113 cas soit 72.3% des patients par rapport à 88,37% dans une série rapportée chez les patients
admis en médecine interne (CHU-point G) par Haidara [47].
Dans la grande majorité des cas, les signes cliniques à l’admission ne permettaient pas une
orientation étiologique claire, et c’est l’interrogatoire et l’examen physique répétés au cours de
consultation qui avaient permis de déceler des signes physiques absents à l’admission guidant
ainsi vers des pistes de recherche étiologique.
Les principaux signes objectivés à l’examen physique étaient : signe pulmonaire (113 cas soit
7.3%), l’éruption cutanée (30 cas soit 1,9%), les signes digestifs (199 cas soit 21%), ORL (150
cas soit 9,7%), l’atteinte ostéoarticulaire et le signe anémique (92 cas soit 5.9% chacun). Par
ailleurs l’examen était strictement normal dans 11.4%.
Données paracliniques
Les sérologies ont été contributives dans 211 cas, d’autres en fonction du contexte et ont permis
de poser le diagnostic ; il s’agit de : 145 cas de salmonelloses, de 07 cas de VIH associées à la
dermatose, de 43 cas de l’hépatite b, 05 cas de dengue, 11 cas de leptospirose.
ECBU a été contributif pour le diagnostic de cystite dans 21 cas. Le germe a été isolé dans 62
cas dont 21 étaient des Cocci Gram positif.
Diagnostics étiologiques
Dans notre étude le diagnostic de paludisme a été porté chez 613 patients sur 1540 cas de fièvre
soient 39,8% dont 154 patients étaient en contact avec les animaux, 114 cas d’hyperleucocytose,

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 35


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(A PROPOS DE1540 CAS)

521 patients avaient CRP positive et 178 cas procalcitonine positive. Avec cette fréquence le
paludisme a représenté la première cause de fièvre sur le complexe minier Loulo-Gounkoto.
Traoré [44] le classait aussi en première position dans l’étude parmi les motifs de consultations
en Médecine générale CHU Kati et Csref Kati en 2009. En 1989, dans le service de médecine
interne CHU Point G [47] la fièvre représentait le plus fréquent motif de consultation au cours de
son étude montrant la place du paludisme dans les syndromes fébriles. Cette morbidité de 33,6%
du paludisme dans l’ensemble des consultations en Médecine Interne pourrait être considérée
comme une sous-estimation de celle-ci vu la non représentativité de la population générale. Mais
au cours de ces dernières années, il a eu assez d’amélioration concernant la lutte contre le
paludisme et la lutte contre les vecteurs faite chaque année.
La fréquence des fièvres palustres est plus élevée d’Octobre à Décembre (380/613) dans notre
série. Cette période correspond à une intense transmission du paludisme en zone de savane
soudanienne. Plusieurs travaux au Mali [49], [51], [52] et dans le reste de la sous-région [50] au
Burkina Faso [48] au Sénégal [54] au Cameroun et [53] au Bénin confirment nos résultats.
Si dans notre série les fièvres palustres sont dominantes entre 15-24 ans, elles viennent en 2è
position chez les 25-34 ans, 3ème position chez les 35-44 ans et 4ème place chez les 5-14
contrairement dans plusieurs études où se sont les 1-15 ans qui sont plus touchés.
Cette différence de tranches d’âge de notre série par rapport aux autres études est surement due
au fait que les moins de 5 ans ne sont pas beaucoup représentés au sein de notre série et que
parmi les 3 centres de santé il n’y a qu’un centre qui s’occupe des enfants.
Aussi, l’examen cyto bactériologique des urines et l’uroculture moins demandés que le
sérodiagnostic de Widal doiventt être plus courants qu’ils ne sont habituellement devant une
fièvre [47].
Les infections respiratoires aigües (IRA) avec une fréquence de 21,0% (n=323) les
pneumopathies ont représenté la deuxième cause de fièvre dans notre étude avec 50 cas
d’hyperleucocytose, procalcitonine positive chez 83 patients. Leur fréquence élevée
s’expliquerait par le changement climatique, les fumées domestiques et la pollution
atmosphérique. SY avait trouvé en 2002 qu’elles représentaient la deuxième cause
d’hospitalisation à la pédiatrie du CHU Gabriel Touré après le paludisme [56]. A Madagascar,
Charrieras, cité par Coulibaly [52] a trouvé que les infections respiratoires aigües représentaient
la première cause d’hospitalisation. Par contre, Bobossi et Moyen G n’ont pas identifié les IRA
basses comme cause première de fièvre [59].

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(A PROPOS DE1540 CAS)

L'incidence de la bronchiolite est mal connue au Mali. Sa fréquence est élevée et évaluée en
milieu de savane (Minier). Nos résultats sont très proches de ceux obtenus par Bobossi et al., à
Bangui (20,9 % des IRAB et 1,7 % des hospitalisations) [58].
Par ailleurs nos chiffres étaient supérieurs Bogne et al., au Cameroun, où la bronchiolite
représenterait 12,4% des infections respiratoires aigües basses et 1,6% des consultations
pédiatriques [60]. La bronchiolite représente 2 à 3% des hospitalisations chez les nourrissons
âgés de moins de 5 ans au Royaume-Uni [57].
La plupart de nos enfants était admis dans un tableau de détresse respiratoire d’où leur prise en
charge urgente. La majorité des patients (66,07%) était consulté entre Juillet et décembre, à la fin
de la saison des pluies et au début de la saison sèche. Le pic d’hospitalisation était obtenu au
mois d’octobre en tout début de la saison sèche (33%). Le plus faible nombre de cas était
observé aux mois de février et Mai, période de forte chaleur où les températures dépassent les 40
degrés. Nos résultats concordent avec ceux de Bobossi et al., qui ont recruté plus de patients
durant la saison sèche [58].
Au sein de notre série les infections respiratoires aigües sont fréquentes chez les enfants ainsi
que chez les adultes et presque durant toutes les saisons.
La fièvre typhoïde est une infection systémique causée par Salmonella enterica sérotype typhi
(S typhi) [35]. Elle a été une des causes bactériennes des fièvres au cours de notre étude.
Elle a été notée chez 145 patients de notre série soit une fréquence de 9,4% des infections avec
une CRP positive chez 126 patients, la procalcitonine positive chez 55 patients et 28 cas
d’hyperleucocytose. Traoré [38] avait rapporté de 13,8% en Médecine générale CHU Kati et
Csref Kati en 2009.
Le tableau clinique associant les signes digestifs et la classique dissociation pouls et température
était retrouvé.
Les anomalies biologiques varient : la leucopénie est orientatrice mais inconstante. Dans notre
série on a noté une anémie dans un cas et une bicytopénie dans un autre cas. Le diagnostic est
posé par la confirmation du TDR Typhoïde IgG/IgM, notée chez les 145 patients de notre série
et réconforté par l’évolution favorable sous antibiothérapie. Cependant, il pourrait y avoir des
faux positifs.
La leptospirose est présumée être la zoonose la plus répandue dans le monde [38]. Son
incidence est nettement plus élevée dans les pays à climat chaud que dans les régions tempérées
[39, 40]. La présentation clinique de la leptospirose est biphasique, avec une phase aiguë ou
septicémique d'environ une semaine, suivie de la phase immunitaire, caractérisée par la
production d'anticorps et l'excrétion de leptospires dans l'urine [41,42,43]. La plupart des

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 37


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(A PROPOS DE1540 CAS)

complications de la leptospirose sont associées à la localisation des leptospires dans les tissus
pendant la phase immunitaire et se produisent ainsi pendant la deuxième semaine. Elle est
généralement responsable d’un tableau typique à début brutal fait d’une fièvre en plateau, un
syndrome douloureux (arthralgies, myalgies, douleurs osseuses, céphalées), un syndrome
méningé (méningite aseptique cholestatique) et d’une hépatonéphrite (ictère, insuffisance
rénale). Les formes les plus graves sont : la méningo-encéphalite et l’hémorragie pulmonaire
avec insuffisance respiratoire.
Le diagnostic est confirmé à l’hémoculture/PL au cours de la première semaine post incubation
ou la sérologie Martin Petit/urines au moment de la rechute au cours de la 3ème semaine.
L’évolution est généralement favorable sous antibiothérapie.
On a noté onze (11) cas de leptospirose dans notre série avec une thrombopénie chez 05 patients,
10 cas de CRP positive et procalcitonine positive chez 07 patients. Il avait bien évolué sous
antibiothérapie. Un seul cas a été retrouvé dans la série de Samouche Mouna (Maroc) [46].
Les infections uro-génitales sont aussi responsables de fièvres surtout quand elles ont été
refroidies par une antibiothérapie probabiliste [36]. Elles sont dominées, dans la littérature, par
les pyélonéphrites et prostatites [27,37]. Dans la série de Moutsinga [30] on a noté 6 cas de
pyélonéphrites et 1 cas d’urétrite. Dans notre série, 62 cas (Cocci Gram+ et Bacille Gram-), dont
46 patients une CRP positive et seulement 02 cas de procalcitonine positive.
Infections virales
L’infection au VIH comportait une fièvre dans plus de 80 % des cas [33] mais celle-ci est
rarement à l’origine d’une FPI : c’est cependant une hypothèse à évoquer de principe chez
l’adulte jeune.
Dans notre série les 7 patients qui présentaient des dermatoses et pneumopathies avaient une
infection HIV concomitante. Dans la série de Samouche Mouna [46], il y avait 4 cas d’infection
à VIH associée à une tuberculose ganglionnaire et un cas de méningite virale dont
l’identification du germe n’a pas pu être réalisée.
La dengue est une infection virale transmise par la piqûre de moustique du genre Aedes. Nous
avons diagnostiqué 5 cas avec les TDR et de sérotype DEN-2 après PCR et tous avaient CRP
positive. Selon les investigations de l’OMS, entamées à la suite d’une étude du laboratoire
Mérieux, en 2017, sur 433 prélèvements dont 57 cas suspects, 33 cas soit 15,8% ont été positif à
la RT-PCR et au TDR à Missabougou à Bamako.
Nous pouvons affirmer que la dengue dont les sérotypes DEN-4 et DEN-2 circulent au Mali.

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ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

Ainsi, elle doit être évoqué parmi les étiologies possibles de fièvre au Mali et investiguées
comme telle. Cela passera par la mise à disposition de tests de diagnostic et la formation. Une
étude nationale pourrait être initiée pour connaitre sa prévalence réelle.
Hépatite B est définie comme par une inflammation du parenchyme hépatique associée à une
nécrose hépatocytaire et parfois une cholestase due à un virus alphabétique B ou virus
hépatotrope b (plus ou moins associée au D) [59,60,61].
Au Mali, une étude récente a rapporté la prévalence de l’antigène HBs (Ag HBs) du VHB à
14,7% de la population générale et cette prévalence a été par l’étude de DEMBELE [62] en 2011
dans le milieu urbain Bamako avec 13,93% de prévalence.
Le réservoir viral est humain. La transmission se fait par voie percutanée notamment par le sang
et ses dérivés ou par l’utilisation de matériel injectable mal stérilisé. Les excoriations cutanées
au contact du sang (infirmiers, personnel de laboratoire) représentent également une voie
d’entrée du virus VHB au cours d’activités médicales.
Les voies non parentérales sont liées à l’infectiosité notamment de la salive, du sperme, des
sécrétions vaginales. Les transmissions sexuelle et périnatale sont sans doute les modes de
contamination les plus usuels dans les zones d’endémie importante.
Ce qui répond notre fréquence de nombres cas. Notre zone reste une zone minière d’où les
pratiques sexuelles sont accentuées (professionnelles de sexes).
La physiopathologie de l’hépatite B est complexe. Le virus VHB se multiple dans les
hépatocytes.
Les infections chroniques sont fréquentes (5 à 10% des hépatites à VHB en France) et d’autant
plus fréquentes que l’infection concerne un sujet dont l’immunité est diminuée. La
contamination périnatale est un grand facteur de passage à la chronicité dans certains pays
(comme, par exemple, le Sénégal et Taiwan).
Nous notons 33 cas de l’hépatite B dans notre série dont 03 avaient une radiographie anormale et
20 patients de procalcitonine positive. La fréquence de cette infection mérite une attention
particulière.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 39


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

Conclusion
A notre connaissance, il n’y'a pas une étude sur les étiologies des fièvres proprement dite.
Les fièvres palustres sont diagnostiquées toute l’année avec une recrudescence manifeste en
période post-hivernale et hivernale. En période hivernale une attention particulière doit être
portée aux infections ré-émergentes. La symptomatologie du paludisme reste polymorphe et
prête souvent à confusion avec les autres étiologies de fièvres au sein des zones miniers
(pneumopathie, infection urinaire, fièvres typhoïdes, méningites, hépatites virales, dengue,
leptospirose).
Une étude multicentrique sur la prévalence urbaine et pratique courante avec une méthodologie
standard devrait être entreprise tant les chiffres sont variables d’un auteur à un autre.
Les trois principales catégories étiologies sont : les pathologies infectieuses, les pathologies
inflammatoires et les néoplasies.
RECOMMANDATIONS
Les étiologies des fièvres restent donc un chapitre complexe de la médecine malgré les progrès
des moyens diagnostiques et reste un problème dans les pays en voie de développement ainsi
que dans les milieux de savane.
Aux autorités et aux sociétés minières :
Accentuer les campagnes d’information, d’éducation et de communication sur les
stations audiovisuelles sur les infections émergentes et ré-émergentes.
Elargir la couverture sanitaire dans les zones rurales enfin de répondre aux besoins de la
population.
Réduire le contact avec les animaux.
Restreindre la prévalence élevée des pathologies à transmission vectorielle et les
maladies sexuellement transmissibles.
Distribuer des moustiquaires imprégnées à la population.
Rendre accessible les bilans biologiques non disponibles (dengue, leptospirose,
chikungunya, etc.)
Effectuer et participer à la recherche des maladies infectieuses dans les zones semi-
tropicales.
Effectuer un dépistage de l’hépatite B chez les travailleurs pour connaitre sa prévalence
réelle enfin d’établir un protocole de vaccination.
Former de façon continue le personnel socio sanitaire sur la prise en charge de
l’hyperthermie et d’autres maladies infectieuses.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 40


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

Aux personnels sanitaires :


Examiner de façon minutieuse les patients présentant une hyperthermie.
Référer à temps dans les structures spécialisées tout cas d’hyperthermie majeure.
A la population :
Adopter l’usage régulier les moustiquaires imprégnées surtout chez les enfants et les
femmes enceintes.
Eviter l’automédication.
Eviter les pratiques traditionnelles face à tout cas de fièvre.
Consulter immédiatement devant tout cas de fièvre élevée.
Accepter l’existence d’autres infections que le paludisme.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 41


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(A PROPOS DE1540 CAS)

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THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 46


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

FICHE SIGNALETIQUE
Nom : MARIKO
Prénom : Salif Lassana
Email : marikosaliflassana3@gmail.com
Tél : +223 70 54 89 70/65 91 59 22
Titre : étiologies des fièvres dans les camps du complexe minier Loulo-Gounkoto dans le cercle
de Kéniéba (à partir de 1540 cas).
Année : 2021
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : Mali
Lieu de dépôt : Bibliothèque de FMOS-FAPH
Secteur d’intérêt : Sante Publique, Secteur minier
Résumé : Aussi bien en Afrique qu’en Europe les fièvres ne sont pas exceptionnelles et posent
avant tout le problème de leur étiologie.
Notre étude qui a été prospective et descriptive, s’est déroulée du 01 Avril 2019 au 31 Mai 2020.
L’objectif principal était d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques, biologiques,
étiologiques chez les enfants et adulte à partir de 5 ans consultés aux 03 centres de santé du
complexe en Avril 2019 à Mai 2020.
L’âge moyen de nos patients était de 30 ans +/-25ans avec un sexe ratio (Hommes/Femmes) de
4.1. Le délai moyen de consultation était de 48 h.
Les patients avec antécédents de contact animalier seul étaient présents chez 231 patients,
dominés par aucun antécédent dans 1089 cas suivi de notion de voyage 94 cas.
Les pathologies principalement infectieuses avec le paludisme 39,8% (n=613), pneumopathies
21% (n=323), salmonellose 9,4% (n=145), foyer ORL 9,7% (n=150), gastro-entérite 8,8%
(n=136), uro-génitale 4,0%(n=62), hépatite B 2,8% (n=43), leptospirose 0,7% (n=11), dengue
0,3% (n=5).
En conclusion la fièvre représente encore un défi diagnostique pour les pays en voie de
développement, malgré le progrès des techniques médicales.
Mots clés : étiologies, fièvre, maladie émergente et ré-émergente, leptospirose, dengue,
kéniéba, mine.

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO 47


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

7 ANNEXE
QUESTIONNAIRE N° :

Date : ____/____/201
I. Données sociodémographiques
1. Nom : ___________________ 2. Prénom : __________________________
3. Age : ____ans 4. Sexe : M □ F□ 5. Profession : _________________
6. Statut matrimonial : C□ M□ D□ V□
8. Niveau d’étude : Aucun □ Primaire □ Secondaire □ Supérieur □
9. Adresse : _______________________________________________________________

II. Données cliniques


10. ATCDs : Notion de contact avec les animaux : O □ N□
Notion de voyage : O □ N□
Si Oui préciser la ville ou le pays :…………………………………….
Notion de vaccination : O □ N□
Si oui lesquels :………………………………………………………………
11. Symptômes et signes
Délais de consultation : _____jours
Fièvre : ≥ 38°5 □ 39° □ 40° □ ˃ 40° □
Durée : ˂ 21 jours □ ≥ 21 jours □ Récurrente □
Signes généraux : Asthénie □ Anorexie □ Amaigrissement □
Date de début : _____/_____/201
Signes fonctionnels : Arthralgie □ Céphalées □ Prurit □ Nausées □
Vomissements □ Autres : _________________________________________________
Date de début : _____/_____/201
Signes physiques :
Constantes : Taille : _____cm, Poids : _____kg, TA : _____/_____mmHg
FR : _____cycles/mn, Pouls : ______/mn IMC : _______
Signes neurologiques : Convulsions □ Raideur de la nuque □ Kerning□
Brindzinski □ Atteinte des paires crâniennes □ Déficit moteur □
Déficit sensitif □ Troubles de conscience □
Autres : _____________________________________________________________
Date de début : ______/_____/201
THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKOXLVIII
II.ETIOLOGIES
Données cliniques
DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)
11. Symptômes et signes
Signes hémorragiques :
Gingivorragie □ Hématémèse □ Epistaxis □ Méléna □
Autres : _____________________________________________________________
Date de début : ______/_____/201
Signes cutanéomuqueux :
Rash cutanée □ Ecchymose □ Pétéchie □ Pâleur conjonctivale □
Ictère □ Autres : _________________________________________________
Date de début : ____/____/201
Signes digestifs :
Candidose buccale □ Diarrhée □ HPM □ CVC □ Ascite □
Autres : _______________________________________________________________
Date de début : ____/_____/201
Système spléno-ganglionnaire :
SPM □ ADP : O □ N□
Si oui préciser les localisations : ____________________________________________
Signes respiratoires : Toux □ Dyspnée □ Sd de condensation □
Sd d’épanchement pleurale □ Sd d’épanchement aérien □ Sibilants □
Crépitant □ Crachats purulents □ crachats hemoptoiques □
Autres : ______________________________________________________________
Date de début : ____/____/201
Signes uro-génitaux : Brûlures mictionnelles □ rétention d’urines □
Impériosité mictionnelle □ Ecoulement urétrale ou vaginale □
Ulcération génitale □ Autres : __________________________________________
Date de début : ____/_____/201
Signes cardiovasculaires :
Souffle cardiaque : O□ N□ si oui préciser le siège : __________________________
OMI □ RHJ □ TJ □
Autres : _____________________________________________________________
Date de début : ____/____/201
Autres signes : ________________________________________________________

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO XLIX


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

III. Paraclinique
12. TROD
Paludisme : P□ N□ HVB : P□ N□ HVC : P□ N□ Dengue : P□ N□
Rickettsiose : P□ N□ Lassa : P□ N□ VIH : P□ N□
13. GE: P□ N□ Densité parasitaire: _______________________________
14. NFS
Hb: ____g/dl GB: __________/mm3 PLQ: _______________/mm3
15. Microbiologie
Hemoculture: P□ N□ Si positif: Germe: _________________________________
ECBU : P□ N□ Si positif: Germe: _________________________________
Coproculture : P□ N□ Si positif: Germe: _________________________________
LCR : GB : _______/ Formule : ____% lymp ____%PNN Germe : ______________
Recherche de BK : P□ N□ Préciser localisation : _____________________________
Autres : _________________________________________
16. Biochimie : CRP : __________/ Procalcitonine : ____________/
Autres : ________________________________________________________________

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO L


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

Figure 13 : quelques images du site du vecteur et recevoir

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO LI


ETIOLOGIES DES FIEVRES DANS LES CAMPS DU COMPLEXE MINIER LOULO-GOUNKOTO DANS LE CERCLE DE KENIEBA
(A PROPOS DE1540 CAS)

SERMENT D’HYPOCRATE

En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant


l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’être suprême d’être
fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-


dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin
d’honoraires.

Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma
langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à
corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de


parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.

Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances


médicales contre les lois de l’humanité.

Respectueux et reconnaissant envers mes Maitre, je rendrai à leurs enfants


l’instruction que j’ai reçu de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses !

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque !

Je le jure!

THESE DE MEDECINE 2021 SALIF LASSANA MARIKO LII

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