Sujet_Bac_Blan_Francais_2024
Sujet_Bac_Blan_Francais_2024
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Question n° 1 :
Le télécran, décrit par Orwell dans *1984*, est un appareil de surveillance omniprésent qui
émet et reçoit simultanément des informations. Chaque geste, parole ou mouvement
produit par Winston est capté et enregistré, sans qu'il ait la possibilité de vérifier s'il est
observé ou non. Le télécran symbolise ainsi la perte totale de vie privée et d'individualité.
Orwell montre que son personnage est ancré dans un État totalitaire par l'absence de liberté
: Winston ne peut échapper à la surveillance constante, et son quotidien est marqué par la
peur et la suspicion. Cela reflète une société où l'État exerce un contrôle absolu sur les
individus, les forçant à adopter un comportement conforme.
Question n° 2 :
Le personnage rêve de moments de liberté associés à la nature et à un passé idéalisé. Orwell
écrit : *« sur de l’herbe courte et tendre, un soir d’été »*, évoquant un espace serein et
naturel, en contraste avec la dure réalité du régime totalitaire. Winston aspire également à
retrouver *« le Pays Doré »*, un lieu imaginaire qui représente une liberté perdue et un
monde sans oppression. Cette vision est renforcée par la présence de la jeune femme : *« La
fille aux cheveux noirs traversait le champ »*, symbolisant l'évasion et une forme de
renaissance. Ces instants rêvés montrent son désir de s'affranchir de l'aliénation imposée
par le système.
Question n° 3 :
L'image de l'artiste polonais Pawel Kuczynski présente un paradoxe : les écrans,
représentés sous forme de ballons flottants, offrent une illusion de liberté en élevant
l'esprit, mais ils aliènent également.
1. **Liberté :** Les ballons peuvent symboliser l’évasion de la réalité, la possibilité de
s’élever et de rêver, tout comme Winston le fait dans ses visions du *Pays Doré*. Les écrans,
en offrant du divertissement ou des moments de répit, procurent une liberté temporaire.
2. **Aliénation :** Cependant, comme le télécran dans *1984*, les écrans peuvent aussi
capturer les individus dans un état de passivité ou de dépendance. Cela est visible dans le
texte 1 où le télécran empêche toute intimité et impose un contrôle omniprésent. Les écrans
modernes peuvent aliéner, isolant l’individu de la réalité et de la liberté physique.
Ainsi, l'image, couplée aux textes, illustre comment les écrans sont à la fois des outils
d’évasion et de captivité.
Évaluation des compétences d’écriture (10 points)
Le temps passé sur les écrans suscite un débat important dans nos sociétés modernes. En
effet, les écrans, qu’il s’agisse des télévisions, ordinateurs ou smartphones, font partie
intégrante de notre quotidien. Cependant, peut-on considérer ce temps comme un véritable
*temps pour soi* ? Une réflexion s’impose pour mesurer l’équilibre entre liberté et
aliénation.
D’une part, les écrans offrent des possibilités variées pour s’évader ou se détendre. Par
exemple, regarder un film, lire un livre numérique ou communiquer avec des amis sur les
réseaux sociaux permet de se divertir et d’échapper aux contraintes de la réalité. Dans ce
sens, les écrans peuvent devenir un espace personnel où chacun choisit ses activités et ses
centres d’intérêt. Comme Winston dans *1984*, qui rêve d’un espace de liberté dans la
nature, les écrans peuvent symboliser cette évasion mentale, nous offrant un moment hors
du temps.
Cependant, il ne faut pas ignorer les effets aliénants des écrans. Comme le télécran dans
*1984*, qui contrôle et surveille les individus, nos appareils numériques captent notre
attention et nous rendent parfois dépendants. Les algorithmes des réseaux sociaux, par
exemple, manipulent nos comportements et limitent notre liberté en nous montrant ce
qu’ils souhaitent. Ce contrôle subtil, bien que moins oppressant que celui décrit par Orwell,
n’en reste pas moins réel. De plus, le temps passé sur les écrans nous éloigne du monde
réel : les moments de détente peuvent devenir une routine passive, nous privant
d’interactions authentiques et de temps réellement constructif.
En conclusion, si les écrans peuvent offrir un temps pour soi lorsqu’ils sont utilisés avec
modération et discernement, ils deviennent vite aliénants lorsqu’ils monopolisent notre
attention. Un équilibre est nécessaire : il faut savoir s’en détacher pour profiter de la réalité,
comme Winston aspire à la liberté dans *1984*. Le véritable *temps pour soi* réside alors
dans la capacité à choisir comment utiliser son temps, en alliant évasion numérique et
expériences concrètes du monde réel.