Exercice 1 : Le portrait-robot de l'entrepreneur.

Demandez aux étudiants de dessiner ou de

décrire l'entrepreneur idéal selon eux. Puis, mettez en commun les différentes représentations et
comparez-les aux caractéristiques réelles des entrepreneurs.
Au-delà des qualités, demandez aux étudiants de réfléchir aux défis qu'un entrepreneur peut
rencontrer et aux compétences nécessaires pour les surmonter.

Au centre : Entrepreneur
Branches principales :
 Qualités personnelles :

 La créativité : un entrepreneur doit trouver des idées innovantes afin de se démarquer de

ses concurrents et se renouveler sans cesse.
 La volonté : un entrepreneur doit être dynamique et ambitieux pour mener à bien son projet
entrepreneuriale.
 La rigueur, l’organisation : un entrepreneur doit être structuré pour réussir son entreprise.
 L’humilité : un entrepreneur doit savoir se remettre constamment en question. Il doit
prendre du recul et accepter les critiques pour pouvoir s’améliorer.
 La sociabilité : Il doit avoir le sens du contact et être particulièrement sociable. La
sociabilité est un atout majeur pour créer une entreprise.
 La passion : Il doit aimer son métier et son entreprise
 La confiance en soi et la prise de risque
 La détermination et la persévérance : Il doit avoir la détermination la persévérance pour
se relever après un échec.
 Le leadership : Il doit motiver ses salariés pour qu’ils atteignent un objectif
 Tolérance au stress
 Capable de faire face à la concurrence
 Personne orientée vers l’action
 Etc.
o ...
 Compétences clés :
o Gestion de projet

1
 o Marketing
o Finance
o Vente
o ...
 Défis à relever :
o Trouver du financement
o Gérer une équipe
o Développer un produit/service
o Faire face à la concurrence
o ...
 Réussite entrepreneuriale :
o Réseau professionnel
o Mentorat (une relation d'échange privilégiée entre une personne expérimentée, le
mentor, et une personne en apprentissage, le mentoré) (Accompagner
individuellement une personne dans son développement professionnel et personnel)
o Formation continue (Transmettre des connaissances spécifiques et des savoir-faire
techniques à un groupe de personnes.)
o Planification stratégique
o ...
Liens entre les branches :
 Qualités personnelles et Compétences clés : Les qualités personnelles sont souvent
essentielles pour développer les compétences nécessaires à la réussite entrepreneuriale (par
exemple, la persévérance est nécessaire pour surmonter les défis).
 Compétences clés et Défis à relever : Les compétences acquises permettent de mieux faire
face aux défis rencontrés (par exemple, la gestion de projet aide à mener à bien le
développement d'un produit).
 Défis à relever et Réussite entrepreneuriale : Surmonter les défis est souvent un facteur
clé de la réussite (par exemple, trouver du financement permet de développer l'entreprise).
 Réseau professionnel et Mentorat : Le réseau professionnel et le mentorat peuvent
apporter un soutien précieux pour surmonter les défis et atteindre la réussite.

2
 Chapitre 2 : Les formes de l’entrepreneuriat

Il existe plusieurs formes d’entrepreneuriat. Chacune de ses formes possède ses avantages
et ses inconvénients. Ainsi, Afin de faire un bon choix, l’individu doit connaître les différents types
d’entrepreneuriat avant de se lancer dans cette aventure. L’entrepreneuriat individuel prend la
forme individuelle (c.à.d. l’entrepreneur lance seule sa propre entreprise) ou bien collective
(L’entrepreneur s’associe avec d’autres personnes dans un projet entrepreneurial).

Les formes de l’entrepreneuriat peuvent aller de la création d’une nouvelle entreprise à une
reprise (la reprise d’entreprise est l’acquisition totale ou partielle d’une entreprise par une personne
morale ou physique).

2.1. Création d’une nouvelle entreprise

 Traditionnelle ou (activité connue, projet répétitif) : l’entreprise traditionnelle assure la

conception, la fabrication et la commercialisation de produits.
 Une start-up est une entreprise entrepreneuriale. C’est une nouvelle entreprise qui vise à
fournir un produit, un procédé ou un service innovateur sur le marché en espérant devenir
une grande entreprise. Son organisation est souvent très légère, très réactive et
collaborative. Exemples : Technopreneuriat ou création d’entreprise technologique ,
cyberentrepreneuriat ou création d’entreprise d’internet (i.e.L’informatique), e-commerce,
Ecopreneuriat ou la création d’entreprises vertes (qui produisent des biens et services afin
de protéger l’environnement ou gérer les ressources naturelles).

2.1.1. Loi Startup Act

Le projet de loi Startup Act est un cadre juridique dédié aux Startups en Tunisie
(https://startup.gov.tn/fr). Il a été adopté le 3 octobre 2018 à l’initiative de 70 entrepreneurs et
investisseurs en collaboration avec les autorités concernées. Il permet de remédier aux difficultés

3
essentiellement réglementaires auxquelles font face les startups et dynamiser davantage cet
écosystème. En effet, il est conçu pour faciliter le lancement et le développement de Startups
depuis la Tunisie.

2.1.2. Critères et procédures pour obtenir le label startup

A. Les critères pour obtenir le label startup :

La société candidatant pour le Label Startup doit vérifier les 5 critères de labellisation suivants :

 1. Age : la société doit avoir moins de 8 ans depuis sa constitution juridique ;

 2. Taille : la société doit compter moins de 100 employés et moins de 15 MDT (millions de
dinars) de total bilan ou de chiffre d'affaires annuel ;
 3. Indépendance : le capital de la société doit être détenu à plus de 2/3 par des personnes
physiques, des organismes d'investissement réglementés (fonds d'investissement, etc.) et des
Startups étrangères ;
 4. Innovation : Le modèle économique de la société doit être innovant i.e apportant une
solution intéressante et différenciée à un problème donné ;
 5. Scalabilité : Le marché cible de la société doit être grand et homogène, la solution apportée
adaptée au marché et l'équipe en charge capable d'implémenter le projet convenablement.
B. La procédure d’obtention du label startup :

1. Préparation de votre candidature : (S’inscrire via le portail des startups, remplir le formulaire
de candidature en ligne, télécharger les documents juridiques)

2. Soumission de votre candidature : (La soumission en ligne se fait uniquement quand une
session de labélisation est ouverte, des frais de dossier de 100 DT sont exigibles au moment de la
soumission, le candidat peut soumettre une seule candidature tous les 6 mois)

3. Instruction du dossier : (Vérification des documents soumis et de l’éligibilité aux 3 premiers

critères)

4
4. Reviewing par le collège de la startup (Exploration des dossiers, évaluation de l'innovation et
scalabilité, vote (accepté, refusé ou appelé à pitcher)).

N.B. Les postulants appelés à pitcher auront 15 minutes pour défendre leur projet devant le
collège, suite à cette étape, les membres du collège acceptent ou refusent le projet.

5. Obtention du label: (Tout projet ayant obtenu un minimum de 5 avis favorables obtient le
Label)

2.1.3. Avantages du Startup Act

 Une bourse startup

 Prise en charge par l’Etat des procédures et des frais d’enregistrement des brevets des
Startups au niveau national et international.
 Congé pour Création de Startup pour l’employeur public ou privé
 Les Startups bénéficient de la prise en charge par l’Etat des charges salariales.
 Les Startups sont exonérées de l’impôt sur les sociétés.
 Toute Startup a le droit d’ouvrir un compte spécial en devises
 etc.

Remarque : La création d’une nouvelle entreprise peut concerner les petites (10 et 50 salariés) et
micro-entreprises (<10 salariés), les PME (entre 50 et 500 salariés), les grandes entreprises
(dépasse 500 salariés), le travail indépendant (Le travailleur indépendant est à la fois propriétaire,
entrepreneur et employé : exemple forgeron, soudeur).

2.1.4. Entrepreneuriat: lancement du statut « Étudiant Entrepreneur »

Slim Khalbous1, a annoncé, lors d’une rencontre organisée mardi 11 février 2020 à la Cité
de la culture, le lancement officiel du projet “Statut national de l’étudiant-entrepreneur en
Tunisie” dans le cadre d’une expérience pilote ayant regroupé, depuis 2017, les universités de Sfax

1
https://www.webmanagercenter.com/2020/02/11/444766/tunisie-un-statut-pour-letudiant-entrepreneur/

5
et de Carthage. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un programme visant à soutenir
l’entrepreneuriat.

Grâce à ce statut, les étudiantes Tunisiens pourront élaborer leur projet entrepreneurial dans
le cadre de leurs études en bénéficiant d’un soutien adapté au sein de pôles d’accompagnement.
Ils auront des conseils sur leur projet et suivront un parcours spécifique. Ainsi, ils pourront créer
leur activité avec la réussite de leurs études supérieures.

Le statut national de l’étudiant-entrepreneur sera accordé aux étudiantes disposant d’une idée de
projet ou désirant créer une entreprise durant ou après leur parcours académique (après l’obtention
de leur diplôme). Ce programme sera mis en œuvre dans les universités, les établissements
d’enseignement supérieur et de recherche et les instituts supérieurs des études technologiques à
partir de l’année universitaire 2019-2020, avec la contribution des centres de carrière et de
certification des compétences « 4C ».

Il existe trois niveaux du Statut National de l’Étudiant Entrepreneur (SNEE) :

 Niveau 1 : Etudiant-Entrepreneur Initiateur

 Niveau 2 : Etudiant-Entrepreneur Innovateur
 Niveau 3 : Etudiant-Entrepreneur Promoteur

L’étudiant Etudiant-Entrepreneur passe d’un niveau à un autre après évaluation du degré

d’avancement de son projet par la commission de sélection et d’évaluation.

Du statut « Etudiant-Entrepreneur Initiateur » au statut « Etudiant-Entrepreneur Innovateur » après

validation de son plan d’affaires.

Du statut « Etudiant-Entrepreneur Innovateur » au statut « Etudiant-Entrepreneur Promoteur » à la

création de l’entreprise ou présentation des justificatifs de création en cours.

2.2. Création d’une entreprise par essaimage

6
 La création d’une entreprise par essaimage constitue un type d’entrepreneuriat qui se
développe de plus en plus dans le contexte Tunisien. L’essaimage est le soutien apporté par une
entreprise à ses salariés pour la création ou la reprise d’une entreprise.

Ce soutien peut prendre la forme : d’informations, d’un accompagnement méthodologique et

technique, de formations, d’appuis logistiques, d’un soutien financier, octroi de congés à la
création d’entreprise avec garantie de retrouver son poste salarié en cas d’échec …. fourni par
l’employeur pour favoriser la création d’entreprise par ses propres salariés.

Exemples des entreprises qui essaiment en France : Air France, France Telecom, La Poste,
Renault, Total,...

Exemples des entreprises qui essaiment en Tunisie : la STEG et la SONEDE, Le Groupe Chimique
Tunisien (GCT)

2.3. Création d’une entreprise par franchise

La franchise est un accord commercial et juridique qui met en relation un « franchiseur »

et un « franchisée ». Le « franchiseur » s'engage à fournir à une seconde entreprise, dite «
franchisée », une marque, un savoir-faire et une assistance permanente en contrepartie d'une
rémunération. (Exemple : les produits Yoplait et Danone, les magasins “H&M”, MC Donald...)

2.4. Création d’une entreprise en EX-Nihilo

C’est la forme d’entrepreneuriat la plus connue par les jeunes porteurs de projet. Il s'agit
d'une expression latine signifiant « à partir de rien ». C’est une nouvelle idée innovante avec un
investissement initial nul ou bien négligeable. Contrairement aux autres formes, ce type de création
présente une différence de taille avec les autres formes, l’organisation n’existe pas auparavant. Il
s'agit de création innovation-aventure, une réponse à des problèmes rencontrés au quotidien par le

7
porteur du projet ou l’identification d’un changement du microenvironnement favorable à leur
projet.

2.5. Reprise, cession et transmission d’entreprises

La reprise d’entreprise est définie comme étant «un processus par lequel une personne
physique ou morale, le repreneur, acquiert la propriété d’une entreprise ou d’une activité existante
et occupe les fonctions de direction générale ». Elle nécessite une entreprise existante, de
l’expérience et l’envie pour gérer l’entreprise et des capitaux.

La cession-transmission d'entreprise : Un cédant (personne physique ou morale) transfert

la propriété d'une entreprise à un acquéreur (repreneur personne) qui peut être une personne
physique ou morale.

2.6. Entrepreneuriat organisationnel ou Intrapreneuriat

Intrapreneuriat est inventé en 1975 par des consultants suédois. C’est le fait
d « ‘entreprendre au sein d’une société ». Ainsi, les employés expriment leur créativité en
bénéficiant de l’autonomie et des ressources nécessaire pour la mener à bien au sein d’une
entreprise.

L’intrapreneuriat permet :

 Des employés deviennent des entrepreneurs à l’interne

 D’accroître La compétitivité d’une entreprise
 D’accroître l’innovation et à la prise d’initiatives et de risques, chez des salariés de
l’entreprise

8
 Les fonctions de l’intrapreneur peuvent être assimilé celles de l’entrepreneur. Cependant,
il y a quelques différences. Il s’agit du milieu d’exercice, du type de risque encouru, du type de
récompense et du degré d’autonomie

2.7. Entrepreneuriat coopératif ou collectif : Coopérative ou entreprise collective

L’entrepreneuriat coopératif implique la mise en commun de ressources (humaines,

sociales et relationnelles) différentes de l’entrepreneuriat purement économique.

Un entrepreneur peut choisir cette forme d’entrepreneuriat (s’associer avec d’autres) pour
deux raisons : (1) ils ont des besoins communs qu’ils veulent satisfaire ou (2) Ils partagent une
idée commune afin de répondre à un besoin social exprimé par leur communauté.

2.8. Entrepreneuriat solidaire et social

Cette forme d’entrepreneuriat se manifeste dans la création d’activités bénévoles nouvelles,

ou l‘amélioration/l’innovation des activités bénévoles existantes. Il s’agit aussi de la création et du
développement des organisations à buts non lucratifs. Contrairement aux autres entreprises
économiques, l’objectif primordial d’une organisation à buts non lucratifs n’est pas le gain de
l’argent mais de servir un intérêt général ou bien défendre une cause humaine.

2.9. L'Entrepreneuriat Vert

Définition : L'entrepreneuriat vert désigne la création d'entreprises dont les activités sont axées
sur la protection de l'environnement et le développement durable. Ces entreprises cherchent à
minimiser leur impact écologique en adoptant des pratiques respectueuses de l'environnement tout
au long de leur chaîne de valeur.

Exemples:

9
  Production d'énergies renouvelables : Création d'entreprises spécialisées dans la
production d'énergie solaire, éolienne ou hydroélectrique.

 Agriculture biologique : Développement de fermes produisant des aliments sans

pesticides ni engrais chimiques.

 Eco-construction: Création d'entreprises proposant des matériaux de construction

écologiques et des techniques de construction respectueuses de l'environnement.

 Gestion des déchets : Développement de solutions innovantes pour le recyclage et la

valorisation des déchets.

2.10. Différence entre essaimage et intrapreneuriat

Essaimage Intrapreneuriat

La finalité est le départ volontaire des La finalité est la croissance et l’innovation.

employés

Les employés sont encouragés à créer une Les employés sont encouragés à créer des
activité sans lien avec l’entreprise ou avec activités alignés stratégiquement ou
un lien de type client/fournisseur. permettant une meilleur exploitation des actifs
de l’entreprise.

Outil de réduction des employés Outil de développement interne

Remarque : L’essaimage consiste en la création d’une entreprise par un salarié. qui

quitte son employeur. Il quitte définitivement son entreprise. Il ne met pas en œuvre ses
talents entrepreneuriaux au sein de son entreprise, mais il prend son envol vers de
nouveaux horizons. C’est indépendamment de leur employeur qu’il décide de mener son
projet entrepreneurial, en sortant de l’effectif salarié.

10