Revision Rddeci
Revision Rddeci
Revision Rddeci
DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES
01/12/2021
1
HISTORIQUE DES MODIFICATIONS
Rédacteur /
Partie
LTN LOUSTAU
MAJ n° 0 12/09/2016
CDT CLAVEROTTE
2
Préambule
Ce document, rédigé par le SDIS 64, est arrêté par Monsieur le Préfet après concertation avec les élus
locaux et les partenaires de la DECI.
Il est élaboré en tenant compte des contraintes locales. Pour cela, il est en cohérence avec le SDACR, le
règlement opérationnel, la dotation et le positionnement des moyens mobiles du SDIS 64.
Ce document est composé d’un tronc commun et de différentes annexes permettant aux différents acteurs
d’élaborer et de dimensionner sur les mêmes bases la défense incendie nécessaire en fonction des
activités et des structures à défendre.
Ce document est écrit selon une suite logique d’actions à entreprendre pour déterminer les besoins en
défense incendie et assurer la pérennité des moyens mis en œuvre pour répondre à ces besoins. Il
comprend :
le dimensionnement de la quantité d’eau nécessaire pour éteindre l’incendie et protéger les tiers ;
les distances maximum qui doivent séparer la ou les structure(s) à défendre et le ou les point(s)
d’eau incendie et leur répartition ;
les mesures d’adaptation possible pour limiter les quantités d’eau à prévoir, tout en tenant compte
du potentiel opérationnel du SDIS 64 dans le secteur concerné ;
le répertoire des points d’eau incendie (référencé ou non par le SDIS 64) retenus pour assurer
l’alimentation en eau des engins de secours (annexe 1) ;
3
Sommaire
4
4.4 - Défense extérieure contre l’incendie et gestion durable des ressources en
eau ............................................................................................................................. 42
4.4.1 DECI et loi sur l’eau ........................................................................................ 42
4.4.2 Qualité des eaux utilisables pour la DECI..................................................... 42
4.4.3 Préservation des ressources en eau en situation opérationnelle .............. 43
4.5 - Utilisations annexes des points d’eau incendie .............................................. 43
5 PROCEDURE DE GESTION DES POINTS D’EAU INCENDIE ................................. 45
5.1 – Organisation et périodicité ............................................................................... 45
5.2 - Les missions du SDIS 64 ................................................................................... 45
5.2.1 Les reconnaissances opérationnelles périodiques ..................................... 45
5.2.2 L’information des maires et EPCI .................................................................. 46
5.3 - Les missions des mairies et EPCI ..................................................................... 46
5.3.1 Les contrôles techniques périodiques ......................................................... 46
5.3.2 La maintenance ............................................................................................... 46
5.4 - Evolution de la DECI d’une commune .............................................................. 47
5.4.1 Gestion des projets de points d’eau ............................................................. 47
5.4.2 Réception des nouveaux points d’eau .......................................................... 47
5.4.3 Numérotation d’un point d’eau incendie....................................................... 47
5.5 - Disponibilité et indisponibilité d’un PEI............................................................ 48
5.6 - Gestion des données et opérationnalité ........................................................... 48
6 L’ARRETE MUNICIPAL OU INTERCOMMUNAL DE DEFENSE EXTERIEURE
CONTRE L’INCENDIE ET LE SCHEMA COMMUNAL OU INTERCOMMUNAL DE
DEFENSE EXTERIEURE CONTRE L’INCENDIE ............................................................ 49
6.1 - L’arrêté municipal ou intercommunal de DECI ................................................ 49
6.1.1 Objectifs de l’arrêté ........................................................................................ 49
6.1.2 Mise en place et mise à jour de l’arrêté ........................................................ 50
6.2 - Le schéma communal ou intercommunal de DECI.......................................... 50
6.2.1 Objectifs........................................................................................................... 51
6.2.2 Processus d'élaboration ................................................................................ 51
6.2.3 Analyse des risques ....................................................................................... 52
6.2.4 Etat de l’existant de la défense incendie ...................................................... 52
6.2.5 Application des grilles de couverture ........................................................... 52
6.3 - Constitution du dossier du SCDECI .................................................................. 53
6.4 - Procédure de mise en application..................................................................... 54
6.5 - Procédure de révision ........................................................................................ 54
7 GLOSSAIRE .............................................................................................................. 55
8 ANNEXES .................................................................................................................. 57
Annexe 1 – Recueil des équipements et caractéristiques techniques des
points d’eau incendie du département des Pyrénées-Atlantiques ........................ 57
Annexe 2 : DECI pour les bâtiments d’habitation .................................................. 108
Annexe 3 - DECI pour les ERP de la 5ème à la 1ère catégorie.................................. 111
Annexe 4 – DECI pour les ERP de types spéciaux et les campings..................... 115
Annexe 5 - Classement des activités et stockages en risques industriels.......... 116
Annexe 6 : DECI pour les exploitants agricoles ..................................................... 130
5
Annexe 7 : DECI pour les établissements soumis au Code du travail
uniquement (activité tertiaire) .................................................................................. 133
Annexe 8 : D9 ............................................................................................................ 134
Annexe 9 : D9A ......................................................................................................... 135
Annexe10 : dispositif d’autoprotection dans les habitations ............................... 136
6
1 LES TEXTES REGLEMENTAIRES EN VIGUEUR
Le maire doit, au titre de ses pouvoirs de police administrative, assurer la gestion de la défense incendie sur
le territoire de sa commune au travers de textes législatifs et réglementaires dont les principaux extraits sont
présentés ci-dessous.
Ce document est applicable à toutes les nouvelles constructions ou extensions. Les structures bâtimentaires
existantes qui ne sont pas conformes aux textes en vigueur lors de leur construction sont assujetties au
présent arrêté.
Loi n° 96.142 du 21 février 1996 codifiée dans la partie législative du Code Général des Collectivités
Territoriales (livre II – chapitre II) :
o l’article L. 2212-1 « le maire est chargé, sous le contrôle administratif du représentant de l’État
dans le département, de la police municipale, de la police rurale et de l’exécution des actes de
l’État qui y sont relatifs » ;
o l’article L. 2212-2 du même code précise la nature des pouvoirs de police du maire :
paragraphe 5 « a le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la
distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux de toute nature, tels que les
incendies... » ;
o l’article L. 2213-32 du même code stipule que le maire assure la défense extérieure contre
l’incendie ;
o le chapitre V du CGCT (art. L. 2225-1 à 4) précise que la commune est compétente pour la
création, l’aménagement et la gestion des points d’eau nécessaires à l’alimentation des moyens
des services d’incendie et de secours. La commune doit prendre en charge ces points d’eau et si
nécessaire leur approvisionnement par un réseau de transport ou de distribution d’eau qui est pris
en charge par la commune.
o l’article L. 2321-2 intègre dans la liste des dépenses obligatoires de la commune : paragraphe 7
« les dépenses de personnel et de matériel relatives aux services d’incendie et de secours ». Il
résulte que le maire doit prendre toutes dispositions utiles pour assurer le fonctionnement normal
du service d’incendie, et notamment faire en sorte que le réseau d’approvisionnement en eau des
services d’incendie et de secours soit capable de produire un débit suffisant. Ce même article
prévoit : « en cas de gestion déléguée du service d’adduction d’eau, les travaux d’entretien et de
gestion des réseaux peuvent faire partie des compétences du délégataire, même s’il s’agit d’un
réseau commun à l’adduction d’eau et à l’incendie... ».
7
Abrogation des textes suivants :
o circulaire du 10 décembre 1951 ;
o circulaire du 20 février 1957 relative à la protection contre l’incendie dans les communes rurales ;
o circulaire du 9 août 1967 relative au réseau d’eau potable, protection contre l’incendie dans les
communes rurales ;
o les parties afférentes à la DECI du règlement d’instruction et de manœuvre des sapeurs-pompiers
communaux mentionnées dans l’arrêté sus visé.
Dans le cadre des plans locaux d’urbanisme, des permis de construire, de l’aménagement de lotissements
ou de zones d’activités concertées, une réglementation de police spéciale peut être appliquée à travers les
textes suivants :
o Code de la construction et de l’habitation, décret n° 73-1007 du 31 octobre 1973, arrêté du 31
janvier 1986 ; et notamment l’article 4, qui prévoit la desserte des habitations par une voie engin ;
o règlement de sécurité des établissements recevant du public, arrêté du 25 juin 1980 avec les
arrêtés des dispositions particulières par établissement et l’arrêté du 22 juin 1990 pour les petits
établissements ;
o réglementation relative aux installations classées, loi n° 76.663 du 19 juillet 1976 modifiée par la loi
du 13 juillet 1992 pour la protection de l’environnement intégrée par l’ordonnance n° 2000.914 du
18 septembre 2000 et codifiée dans le Code de l’environnement sous le livre 5 ;
ème
o Code du travail et plus particulièrement la 4 partie livre 2 - titre 1 - art. R. 4211-1 à R. 4216-34,
décret 2008-244 du 7 mars 2008 (JO 12 mars 2008) fixant les obligations du maître d'ouvrage pour
la conception des lieux de travail contre les risques d'incendie et d'explosion et évacuation ;
o loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbain dite loi
SRU ;
o Code forestier.
8
1.3 - Textes de portée départementale, communale et
intercommunale
A minima cet arrêté fixe la liste des points d’eau incendie de la commune ou de l’intercommunalité. Par
principe, ces PEI sont identifiés et proportionnés en fonction des risques. Pour l’appuyer dans cette analyse
qui peut paraître complexe, l’élu peut mettre en place un schéma communal ou intercommunal de DECI.
Il est élaboré pour chaque commune ou EPCI à fiscalité propre à l’initiative du maire ou du président de
l’EPCI, qui l’arrête après avis du SDIS 64 et des autres partenaires compétents (gestionnaires des réseaux
d’eau notamment).
La commune ou l’EPCI :
o assure la réalisation de la DECI publique ainsi que son contrôle et son entretien. Elle peut
déléguer une partie de ses missions mais en garde la responsabilité ;
o assure l’identification par le marquage du numéro d’ordre, l’accessibilité, la signalisation des
points d’eau incendie ainsi qu’en amont de ceux-ci, la réalisation d’ouvrages, aménagements et
travaux nécessaires pour garantir la pérennité ou le volume de leur approvisionnement ;
o arrête sa DECI communale ;
o avertit le SDIS 64 de toute indisponibilité d’un point d’eau et de sa remise en état ;
o assure la vérification du dimensionnement de la DECI lors de l’instruction des dossiers dont elle
a la compétence ;
o élabore le schéma communal ou intercommunal de la DECI intégrant les points d’eau incendie
publics et privés (facultatif) ;
o informe le SDIS 64 de la création d’un nouveau point d’eau lors de la réalisation d’un
aménagement.
Le SDIS 64 :
o tient à jour le listing des points d’eau incendie du département ;
o vérifie l’opérationnalité du point d’eau ;
o référence les points d’eau incendie (numérotation unique départementale) ;
o rend un avis sur les schémas communaux après saisine de la commune ;
o dimensionne le besoin en eau et donne un avis sur les dossiers ERP.
9
La personne privée (personne morale ou physique disposant d’une DECI privée) :
o est responsable de la réalisation de la DECI privée ainsi que son contrôle et son entretien ;
o propose une DECI au regard de son projet.
L’application stricte du présent règlement exonère le service instructeur de toute demande d’avis auprès du
SDIS 64 pour l’ensemble des infrastructures à défendre à l’exception des dossiers soumis à une
réglementation particulière (ERP, dérogations code du travail, …). Ainsi le SDIS 64 n’a pas l’obligation de
donner un avis sur ces dossiers sauf pour les cas particuliers accompagnés d’une motivation du service
instructeur notamment dans le cas d’un problème d’interprétation du dimensionnement.
Nota : dans la suite du présent règlement, la commune ou la personne privée sera nommée sous le terme
« responsable DECI ».
10
2 PRINCIPE DE LA DEFENSE EXTERIEURE CONTRE
L’INCENDIE
Afin d’être efficace pour intervenir dans la lutte contre les incendies, les sapeurs-pompiers doivent disposer
d’un élément universel, l’eau, qui doit être rapidement mobilisable. Partout en France, la gestion de l’eau
relève de la responsabilité des maires ou des présidents d’EPCI et de l’exploitant dans le cadre d’un réseau
privé.
Comme la réglementation le prévoit, les maires sont chargés de la défense extérieure contre l’incendie. Ils
doivent ainsi mettre à disposition des sapeurs-pompiers les moyens hydrauliques nécessaires afin de
maîtriser un incendie et d’éviter la propagation aux constructions avoisinantes.
Ces dernières années, les risques, tout comme les moyens et les techniques utilisés par les sapeurs-
pompiers dans la lutte contre l’incendie, ont considérablement évolué. Les besoins en eau sont donc
différents et nécessitent d'être adaptés. Jusqu’alors, la réglementation imposait une seule et unique
prescription partout en France et quel que soit le risque à défendre : l’implantation de points d’eau incendie
3
devant être en mesure de fournir un débit de 60 m /heure et cela pendant 2 heures. Ceci n’était pas toujours
envisageable, en particulier en zone rurale où les diamètres des canalisations de distribution d'eau ne le
permettaient pas du fait notamment des problèmes induits par la potabilité de l’eau.
Pour lutter efficacement contre les incendies, chaque responsable de la DECI doit en permanence mettre à
disposition des points d’eau nécessaires à l’alimentation des engins de lutte contre les incendies et
accessibles à ces derniers. Chaque commune détermine ses besoins en eau à partir d’une analyse des
risques de la situation actuelle puis en tenant compte de son futur développement démographique et
économique. Ces besoins sont calculés selon les dispositions du présent règlement. Cette analyse permet
ainsi de :
vérifier la couverture des risques existants (habitations, ERP, entreprises,…) ;
prévoir le développement de zones économiques ou d’habitations ;
définir une DECI la plus adaptée aux besoins selon les contraintes sanitaires et économiques.
Ce dispositif est appelé « défense extérieure contre l’incendie (DECI) », il relève de la compétence du maire
conformément à l’article L. 2212-2 du Code général des collectivités territoriales.
Au terme de cette analyse, le SDIS 64 émet un avis technique sur le projet afin que la commune puisse
prendre une décision en toute connaissance de cause sur l’aspect sécurité incendie.
Cette analyse peut faire l’objet d’une étude particulière sur l’ensemble du territoire de la commune afin de
maîtriser au mieux le développement de cette dernière. Dans ce cas, la commune élabore un schéma
communal de défense extérieure contre l’incendie (SCDECI) qui est présenté au chapitre 4 du présent
règlement.
La méthodologie d'évaluation des besoins en eau (volume des quantités d’eau disponibles, débits et
distances des points d’eau incendie) destinée à couvrir les risques d'incendie bâtimentaire s'appuie sur la
différenciation des risques courants et particuliers. Au regard de ses connaissances, le SDIS 64 classe les
infrastructures et zones d’aménagement par niveau de risques.
11
2.1.1 Le risque courant
Les bâtiments à risque courant sont tous les bâtiments ou ensembles de bâtiments fortement représentés,
pour lesquels l’évaluation des besoins en eau peut être faite de manière générale. Il peut s’agir d’ensembles
de bâtiments composés majoritairement d’habitations, d’établissements recevant du public ou de
bureaux, …
Afin de définir une défense incendie adaptée et proportionnée aux risques, il est nécessaire de décomposer
le risque courant en 4 catégories.
Il est défini comme un risque d’incendie dont l’enjeu est limité en terme patrimonial, isolé, à très faible
potentiel calorifique ou à risque de propagation quasi nul aux bâtiments environnants. De par leur
configuration ou leur destination, ces biens ne nécessitent pas l’apport d’une DECI.
Ces biens ne nécessitent pas une DECI pour les raisons suivantes, soit :
leur potentiel calorifique peut être traité par la réserve d’eau (cuve) d’un engin-pompe de sapeurs-
pompiers ;
l’impact écologique des eaux d’extinction est trop important ;
la perte économique du bien est très faible.
Le risque courant faible (RCF) : pour les habitations, cela concerne uniquement les bâtiments
individuels.
Il est défini comme un risque d’incendie dont l’enjeu est limité en terme patrimonial, isolé, à faible potentiel
calorifique ou à risque de propagation quasi nul aux bâtiments environnants. Il concerne principalement les
bâtiments éloignés des bourgs en zone rurale au titre de la classification INSEE. Toutefois, ce dispositif peut
aussi s’intégrer en zone urbaine uniquement dans le cadre d’une application d’un schéma communal DECI
et après avis simple du SDIS 64.
ère
Il concerne, par exemple un bâtiment d’habitation isolé (1 famille individuelle isolée).
Il est défini comme étant un risque d’incendie à potentiel calorifique modéré et à risque de propagation faible
ou moyen. Si l’une des caractéristiques est la suivante :
bâtiment dont la surface développée* est ˃ 250 et ≤ 500 m² ;
R - 1 et R + 3 maximum ;
isolé à moins de 8 m ou séparé par un mur coupe-feu 1 heure.
* surface développée : il s’agit de la plus grande surface non recoupée par des parois coupe-feu 1 heure au minimum.
Les caractéristiques de la DECI sont détaillées dans l’annexe 2 selon les types d’habitations.
12
Le risque courant important (RCI)
Il est défini comme un risque d’incendie à fort potentiel calorifique et/ou à risque de propagation fort. Si l’une
des caractéristiques est la suivante :
2
bâtiment dont la surface développée est supérieure à 500 m ;
bâtiments d’habitation supérieurs à R + 3, jusqu’à 50 m de hauteur ;
autres bâtiments jusqu’à 28 m de hauteur (entre le plancher bas du dernier niveau et le sol
accessible aux engins de secours).
Il concerne par exemple : une agglomération avec des quartiers saturés d’habitations supérieures à R + 3
ème ème
(de 3 et 4 famille), un quartier historique (rues étroites, accès difficile, …), de vieux immeubles où le
bois prédomine, une zone mixant de l’habitation et des activités artisanales, les ERP et les établissements
2
non ICPE relevant du Code du travail dont la surface développée est supérieure à 500 m .
Le risque particulier qualifie un événement dont l’occurrence est très faible, abritant des enjeux humains,
économiques ou patrimoniaux importants.
Il concerne par exemple les établissements recevant du public du premier groupe, les immeubles de grande
hauteur ou les sites industriels et exploitations agricoles hors ICPE.
Certaines typologies de sites peuvent nécessiter une étude particulière prenant en compte le
dimensionnement de la DECI et une durée d’extinction supérieure à deux heures afin de répondre au risque.
Les quantités et les débits demandés correspondent aux besoins nécessaires à l’attaque du feu proprement
dite, à la protection du personnel et à la protection des espaces voisins. Cette quantité d’eau devra
obligatoirement être issue de points d’eau référencés par le SDIS 64. La durée comprend le temps de
l’intervention jusqu’à l’extinction finale et les déblais.
Ainsi, la quantité d’eau nécessaire pour traiter un incendie doit prendre en compte les phases suivantes :
l’attaque proprement dite de l’incendie jusqu’à l’extinction complète ;
la prévention des accidents (explosions, phénomènes thermiques, etc…) ;
la protection des personnes (victimes et sapeurs-pompiers) ;
la protection des espaces voisins (bâtiments, tiers, bois, …) ;
la protection contre une propagation en provenance d’espaces naturels, d’autres sites ou
bâtiments.
Le déblai et la surveillance sont inclus dans ces phases, l’extinction des foyers résiduels nécessitant
l’utilisation de lances par intermittence.
La durée comprend le temps du début de l’attaque jusqu’à l’extinction finale, déblai compris : 2 heures est
le délai moyen, réduit à 1 heure pour le risque faible. En application du GNR (Guide National de
Référence) “feux en milieux clos“ un débit de 1 000 litres/mn est nécessaire afin d’assurer une attaque du
feu et une protection avec 2 lances de 500 litres/mn (binôme d’attaque et binôme de soutien). Et ceci
pendant le temps nécessaire au binôme de soutien pour secourir le binôme d’attaque.
La nécessité de poursuivre l’extinction du feu sans interruption tout en assurant la sécurité des personnels
exige que cette quantité puisse être utilisée sans déplacement des engins, d’où la nécessité de positionner
des points d’eau aux abords immédiats de la construction à protéger au regard des moyens des sapeurs-
pompiers qui peuvent être rapidement mis en œuvre. Cette notion, qui est un principe opérationnel parmi les
plus essentiels, est reprise dans les annexes permettant d’évaluer la capacité en eau des projets.
Le calcul des distances est fixé entre le risque et le point d’eau incendie par les cheminements praticables
par les moyens des sapeurs-pompiers.
13
Des atténuations ou des aggravations pourront s’appliquer au cas par cas à la prise de connaissance
d’éléments complémentaires tels que les caractéristiques du bâtiment ou le risque environnemental.
Les besoins en eau sont calculés suivant une analyse basée sur :
le potentiel calorifique (faible, fort) ;
l’isolement ;
la surface la plus défavorable (ou volume) ;
un équipement d’autoprotection de type sprinkler ;
la durée d’extinction prévisible. Le temps moyen d’extinction d’un sinistre est basé sur 2 heures. La
ressource en eau est utilisée de manière graduée jusqu’à la maîtrise du feu, le débit réduit au fur et
à mesure de l’extinction finale.
En cas d’emploi de plusieurs hydrants, chacun d’entre eux doit délivrer le débit nominal requis en utilisation
simultanée.
Si le calcul de la capacité en eau d’extinction est aisé dans le cas d’une réserve incendie, il faudra veiller
dans le cas d’implantation de poteaux ou bouches d’incendie à s’assurer que la capacité du réseau (château
d’eau, conduite, pompes de réalimentation, réserve annexes,…) puisse être délivrée durant l’opération
établie à 1 heure, 2 heures et plus.
Les réseaux sont souvent à l’origine prévus pour l’alimentation en eau potable. Les débits demandés
lors des interventions des sapeurs-pompiers peuvent rapidement mettre en échec les capacités du
réseau et les possibilités de réalimentation de celui-ci. Lors des études, il est nécessaire de
demander au maître d’ouvrage ou au service en charge du réseau de justifier la possibilité du réseau
d’alimenter correctement les points d’eau incendie pris en compte dans le dimensionnement de la
DECI ainsi que de pouvoir les utiliser simultanément pendant une heure, deux heures ou plus.
Dans certaines études comme les grands entrepôts, les centres commerciaux, etc…, il peut être envisagé
après une analyse du risque que la durée d’extinction soit supérieure à 2 heures.
Une autoprotection du bâtiment installée par une personne compétente peut être proposée, afin de diminuer
le développement du feu avant l’arrivée des secours.
Cette autoprotection doit être permanente (de type sprinkler, brouillard d’eau) et répondre à un cahier des
charges (un cahier des charges et les normes de l’autoprotection sont en annexe 10).
De nombreux bâtiments ERP, industrie et code du travail sont dotés d’un dispositif d’autoprotection de type
sprinkler ou brouillard d’eau, le SDIS 64 recommande d’étendre si besoin, ce principe à tout autre bâtiment
(habitations, exploitations agricoles).
Il permet une action automatique et rapide afin de limiter une propagation de l’incendie dans l’attente des
moyens des services publics ou d’assurer la protection des biens par rapport au risque.
Il devra toutefois être installé par une personne qualifiée afin de garantir son bon fonctionnement et la
délivrance d’une attestation.
14
2.2.3 Grilles de couverture
Pour évaluer les besoins en eau (quantité et débit) en fonction des risques, des grilles de couverture sont
élaborées.
Elles tiennent compte de l’isolement des bâtiments, caractérisé par le degré de résistance au feu des
matériaux faisant obstacle à la propagation du feu d’une pièce à une autre et d’un bâtiment à un autre, ainsi
que de la distance séparant les bâtiments.
les habitations ;
les établissements recevant du public et les bâtiments soumis au code de travail ;
les exploitations agricoles ;
les établissements industriels hors ICPE ;
les zones d’activités.
15
HABITATIONS
Pour le risque courant très faible : la faible surface du bâtiment et son isolement par rapport au tiers ne
nécessitent pas de DECI, le volume d’eau disponible dans la réserve d’eau (cuve) des engins de lutte contre
l’incendie est suffisant pour pallier à ce risque.
La surface : on entend par surface de plancher, le cumul des surfaces de planchers de chaque niveau.
Les caractéristiques notées ci-dessous reprennent les indications de l’annexe 2 qui intègre l’exhaustivité des
données. Les schémas indiqués ci-dessous sont à titre d’exemple.
Habitation individuelle
Besoins en eau
Risque courant très faible
Surface de plancher ≤ 50 m²
2 niveaux maxi Pas de DECI.
Tiers ≥ 8 m
16
3 3
Pour le risque courant faible : la quantité d’eau varie de 30 m /h utilisable en 30 minutes jusqu’à 30 m /h
utilisable en une heure.
La distance* entre le point d’eau et le risque sera de 400 mètres par les voies d’accès (longueur qui
correspond à la longueur de tuyaux d’alimentation dont sont dotés les fourgons pompe-tonne), pouvant aller
jusqu’à 2 000 mètres (longueur de tuyaux dont sont dotés les camions dévidoirs).
La surface : on entend par surface de plancher, le cumul des surfaces de planchers de chaque niveau.
* distance : il s’agit de la distance autorisée entre le point d’eau et l’entrée principale du bâtiment. Il convient de considérer que la
distance s’effectue sur un cheminement praticable par les sapeurs-pompiers.
17
3
Pour le risque courant ordinaire : la quantité d’eau demandée varie de 30 m utilisables en 1 heure à
3
60 m utilisables en 1 heure.
La surface : on entend par surface de plancher, le cumul des surfaces de planchers de chaque niveau.
Habitation individuelle
Distance entre
Autoprotection Besoins en eau risque et point
Risque courant
d’eau
ordinaire
3
Hydrant 60 m /h
250 m² ˂ surface de Sans autoprotection pendant 1 heure ou 400 m
3
plancher ≤ 500 m² réserve de 60 m
R + 3 maxi Hydrant 30 m /h
3
18
Habitation collective Distance entre
Autoprotection Besoins en eau risque et point
Risque courant ordinaire d’eau
3
250 m² ˂ surface Hydrant 60 m /h
développée ≤ 500 m² Sans autoprotection pendant 1 heure ou 200 m
3
R + 3 maxi réserve de 60 m
3
Tiers ≥ 8 m ou séparé par Hydrant 60 m /h
Avec autoprotection généralisée
un mur coupe-feu 1 heure pendant 1 heure ou 400 m
normée 3
Sinon cumul des surfaces réserve de 60 m
* On entend par surface développée : la plus grande surface non recoupée par des parois coupe-feu
(CF) une heure au minimum.
19
Pour le risque courant important : il y aura lieu de prévoir l’intervention simultanée de plusieurs
3
engins-pompes de 60 m /h. L’estimation du débit horaire nécessaire à proximité de chaque risque isolé doit
être fonction du nombre de lances que comporte le dispositif d’attaque défini à priori par les sapeurs-
pompiers.
La distance entre le point d’eau et le risque est de 200 m, pouvant être réduite à 60 m en cas de colonnes
sèches (CS)
Habitation collective
Distance du
Autoprotection Besoins en eau
Risque courant point d’eau
important
3 200 m ou
Hydrant 60 m /h pendant
Surface développée Sans autoprotection 3 60 m si
2 heures ou réserve de 120 m
≤ 500 m² (CS)
Et ou ˃ R + 3 et ≤ 28 m 3 200 m ou
Avec autoprotection Hydrant 60 m /h pendant
de hauteur 3 60 m si
généralisée normée 1 heure ou réserve de 60 m
(CS)
2
Les habitations individuelles ˃ 500 m feront l’objet d’une étude spécifique
20
Habitation
collective
Distance du
Autoprotection Besoins en eau
point d’eau
Risque courant
important
1 ou 2 hydrants totalisant
3
120 m /h en simultané pendant
Sans autoprotection 3 60 m
2 heures ou réserve de 240 m +
28 m ˂ hauteur du colonnes sèches
bâtiment ≤ 50 m. 3
Hydrant 60 m /h pendant
Avec autoprotection généralisée 3
2 heures ou réserve de 120 m + 60 m
normée
colonnes sèches
2
Les bâtiments ≥ 500 m et/ou ˃ 50 m de hauteur, feront l’objet d’une étude spécifique
21
ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC ET CODE DU TRAVAIL
Etablissement Distance du
Autoprotection Besoins en eau
recevant du public point d’eau
Etablissement ˂ 50 m²
2 niveaux maxi Sans objet Pas de DECI
Tiers ≥ 8 m
50 m² ˂ surface non 3
recoupée ≤ 250 m² Hydrant 30 m /h pendant
Sans autoprotection 3 200 m
Tiers ≥ 8 m ou séparé 2 heures ou réserve de 60 m
par des murs coupe- 3
feu* Hydrant 30 m /h pendant
Avec autoprotection normée 3 400 m
R + 1, R - 1 maxi 1 heure ou réserve de 30 m
3
Hydrant 60 m /h pendant 60 m (CS)
Sans autoprotection 3
2 heures ou réserve de 120 m 200 m
250 m² ˂ surface non
recoupée ≤ 500 m² 3
Hydrant 60 m /h pendant 60 m (CS) ou
Avec autoprotection normée 3
1 heure ou réserve de 60 m 200 m
* La résistance des murs coupe-feu doit être conforme à la réglementation des ERP en vigueur
(arrêté du 22 mars 2004).
** Instruction technique D9 : il s’agit d’un guide technique dont l’objet est de fournir par type de
risque, une méthode permettant de dimensionner les besoins en eau minimum nécessaires à
l’intervention des services de secours extérieurs.
Les distances entre le PEI et l’entrée de l’établissement peuvent être différentes selon le type
d’établissement recevant du public (voir annexe 3).
Pour tout établissement recevant du public, une étude sera soumise aux services du SDIS 64.
22
EXPLOITATIONS AGRICOLES
Les exploitations agricoles soumises à ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) ne
sont pas traitées dans le présent règlement.
Le tableau ci-après indique de façon générale les besoins en eau nécessaires et les distances du risque au
point d’eau en fonction de la plus grande surface non recoupée des exploitations.
Tiers ≥ 8 m 3
+ 30 m /h par tranche de 500 m
2
Cas particuliers : les bâtiments destinés exclusivement à du stockage de fourrage, de paille et/ou de
matières inertes et isolés à plus de 8 mètres de tout autre structure sont exonérés de DECI.
* Surface de plancher : égale à la somme des surfaces de plancher de chaque niveau clos et couvert,
calculée à partir du nu intérieur des façades.
** Surface couverte non close : espace couvert et ouvert sur au moins un côté.
*** Non recoupée : ensemble des surfaces non recoupées par des parois CF 1 heure, sur les 4 faces du
volume.
**** Besoins en eau : si la défense incendie est assurée par plusieurs hydrants, le débit demandé doit être
un débit en utilisation simultanée.
Il conviendra de privilégier des capacités minimales d’extinction sur place qui peuvent être communes aux
ressources à usage agricole sous formes diverses (citernes, réservoirs, réseaux d’irrigation). Dans ce cas,
des prises d’eau aménagées utilisables par les sapeurs-pompiers pourront être prévues. Ces ressources
non normalisées seront référencées par le SDIS 64.
Si l’exploitation est équipée d’une extinction automatique, le dimensionnement des besoins en eau
sera calculé d’après le document technique D9.
Le risque d’incendie dans les bâtiments agricoles doit conduire à un examen spécifique de leur défense
extérieure contre l’incendie.
Les incendies en milieu agricole intéressent les bâtiments d’élevage mais en plus grand nombre les
stockages de fourrage et de paille ou les stockages de diverses natures. Ces derniers présentent un fort
potentiel calorifique mais aussi un potentiel d’explosion et de contamination de l’environnement selon le type
de stockage (matériels, carburants, engrais, produits phytosanitaires, foin, etc.).
Ainsi les exploitations agricoles représentant un risque particulier peuvent relever de la réglementation des
installations classées.
23
Compte tenu de ces risques et de l’isolement géographique fréquent des exploitations, il conviendra de
privilégier des capacités d’extinction sur place sous forme de citernes, bassins, …
En fonction du potentiel calorifique, ces capacités hydrauliques primaires sont définies dans le tableau
ci-dessus. En cas d’insuffisances, elles peuvent être complétées par une ou des capacités extérieures en
fonction des principes d’extinction du feu retenus à priori.
Pour certaines exploitations agricoles, les collectivités ont la possibilité de s’exonérer d’une DECI de
proximité ou d’une exonération totale de DECI.
2 cas présentés ci-dessous sont possibles.
er
1 Cas d’étude spécifique par décision de la commune pour une DECI à 2 km :
Selon certaines conditions décrites ci-après, la collectivité peut déroger aux règles d’implantation de la DECI
précédemment indiquées. Dans ce cas, seul un PEI situé au maximum à 2 km sera exigé (le débit ou le
volume d’eau ainsi que sa capacité incendie seront en adéquation avec le risque). L’action d’extinction par
les sapeurs-pompiers en cas d’incendie sera ainsi réalisée avec leurs propres moyens d’engins-pompes en
effectuant si nécessaire des norias jusqu’au point d’eau incendie ou en utilisant un camion dévidoir capable
de dérouler des tuyaux sur 2 km.
Cette dérogation pourra être prise en compte par la mairie qui doit tenir compte dans son étude des critères
suivants :
habitation et élevage exclus ;
isolement des tiers à 8 m minimum ;
isolement par rapport à l’environnement ;
la nature du stockage (hors fourrage, paille et matériaux inertes déjà exonéré de DECI) ;
la valeur de construction par rapport au cout de la DECI.
ème
2 Cas d’étude spécifique par décision de la commune pour une exonération de DECI :
Selon certaines conditions décrites ci-après, la collectivité peut déroger aux règles d’implantation de la DECI
précédemment indiquées. Dans ce cas aucune DECI ne sera exigée.
L’action d’extinction par les sapeurs-pompiers se limitera à la réserve d’eau de leurs propres moyens
d’engins-pompes et notre intervention pourra se limiter à une surveillance de l’extinction complète de la
structure et du stockage.
Cette dérogation pourra être prise en compte par la mairie qui doit tenir compte dans son étude des critères
suivants :
pas d’extinction des sapeurs-pompiers ou limitée à leurs moyens propres – uniquement
surveillance ;
impact des eaux d’extinction :
cours d’eau : avis du maire ;
nappe phréatique : dans la zone de captage ;
étude identifiée dans le cadre du schéma communal ;
demande écrite de la mairie ;
avis simple du SDIS ;
décision de la commune.
24
ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS
Les établissements industriels doivent répondre aux caractéristiques du Code du travail. Toutefois si les
données notées ci-dessous sont plus sécuritaires que celles du Code du travail, celles-ci s’appliquent. Ceux
soumis à ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) ne sont pas traités dans le
présent règlement.
Etablissement Distance** du
industriel non Surface non recoupée Besoins minimaux en eau* point d’eau
ICPE mini à maxi
3
Hydrant 30 m /h pendant 1 heure
50 m² ˂ S ≤ 250 m² 3
ou réserve de 30 m
3
Hydrant 30 m /h pendant 2 heures
250 m² ˂ S ≤ 500 m² 3
ou réserve de 60 m
Classement des 3
activités et Hydrant 60 m /h pendant 2 heures
500 m² ˂ S ≤ 1 000 m² 3
stockages en ou réserve de120 m
risques De 150 m
industriels
3
Hydrant 120 m /h pendant 2 heures à
1 000 m² ˂ S ≤ 2 000 m² 3 200 m
(annexe 5) ou réserve de 240 m
3
Hydrant 180 m /h pendant 2 heures
2 000 m² ˂ S ≤ 3 000 m² 3
ou réserve de 360 m
3
Hydrant 180 m /h pendant 2 heures
3 3
ou réserve de 360 m + (30 m /h ou
S ˃ 3 000 m² 3
réserve de 60 m par tranche de
500 m²)
* Les valeurs indiquées dans la colonne besoins en eau sont des valeurs minimales, il sera tenu compte de
plusieurs critères (structure du bâtiment, activité de l’industrie, pouvoir calorifique, moyens de secours
interne) pour déterminer précisément la quantité d’eau nécessaire pour la DECI (classement en annexe 5).
** La distance entre risque et point d’eau sera déterminée en fonction des critères cités ci-dessus et
également de la capacité opérationnelle.
25
INSTALLATIONS CLASSEES PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
On appelle installation classée pour la protection de l’environnement : les usines, les ateliers, les dépôts, les
chantiers et, d’une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne physique
ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la
commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, soit pour l’agriculture, soit pour
la protection de la nature, de l’environnement et des paysages, soit pour l’utilisation rationnelle de l’énergie,
soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique.
Les installations et usines susceptibles de générer de tels risques et dangers sont soumises à une législation
et une réglementation particulières.
Zone artisanale 3
Hydrant 60 m /h pendant 2 heures
Zone commerciale 3 De 100 à 200 m
ou réserve de 120 m
Zone industrielle
* Ces valeurs sont des valeurs minimales, la connaissance des activités des exploitations et de leur structure
implantées sur la zone permettront d’en définir le risque et de quantifier précisément les besoins en eau.
EXEMPLES
Tableau récapitulatif des besoins en eau et de leurs distances par type de risques
Distance* du point
Besoins en eau**
Risques Caractéristiques du risque d’eau et l’entrée
minimum requis
du bâtiment
Exemple : incendie d’une habitation
Risque courant 2
individuelle ≤ à 50 m , 2 niveaux maxi Pas de DECI
très faible
et isolée ≥ à 8 m
3
Exemple : incendie d’une habitation 30 m disponibles ou
Risque courant 2 3
individuelle ≤ à 250 m et isolée ≥ à 8 m 30 m /h pendant De 400 à 2 000 m
faible
R + 1 et R - 1 1 heure
3
60 m disponibles ou
Risque courant Exemple : incendie d’un appartement 3
60 m /h pendant 200 à 400 m
ordinaire situé dans un immeuble R + 3
1 heure
Exemple : incendie dans un quartier 3
120 m disponibles
Risque courant historique nécessitant plusieurs engins- 3
3 ou 60 m /h pendant De 60 à 200 m
important pompes simultanément à 60 m /h
2 heures
chacun
Risque Exemple : incendie dans un ERP du
er Etude spécifique du SDIS 64
particulier 1 groupe
*Distance : il s’agit de la distance maximale autorisée entre le point d’eau et l’entrée principale du bâtiment. Il
convient de considérer que la distance s’effectue par un cheminement praticable par les sapeurs-pompiers.
Pour les colonnes sèches, la distance des 60 m s’entend du PEI au demi-raccord de la colonne sèche.
26
**Besoins en eau : les quantités indiquées sont des quantités minimales, certains cas nécessiteront une
étude afin de définir une DECI la plus adaptée possible (ex : bâtiment sur plusieurs niveaux avec des
façades en bois).
Cette approche peut ainsi conduire à une limitation des besoins en eau demandés au regard de la capacité
opérationnelle des services d’incendie et de secours. En compensation, cette adaptation aux limites des
capacités opérationnelles doit être mise en cohérence avec des mesures de réduction du risque à la source
(mesures de prévention ; extinction automatique).
Annexe 2 : pour les bâtiments d’habitation et les parcs de stationnement en habitations supérieurs à
100 m² et inférieurs à 6 000 m².
ème ère
Annexe 3 : pour les ERP (établissements recevant du public) de la 5 à la 1 catégorie.
Annexe 4 : pour les ERP (établissements recevant du public) spéciaux et les campings.
Annexe 5 : pour les établissements présentant des risques industriels hors ICPE.
Afin de définir la DECI pour un projet (établissement, ZAC, schéma communal,…) une méthodologie doit
être respectée. Voici les principales étapes de l’étude.
Le SDIS 64 analyse les besoins en eau du projet au regard de ses capacités opérationnelles et de la DECI
existante et/ou prévue dans le dossier. A la suite de cette première analyse, deux cas se présentent :
adaptation fonctionnelle du projet : cette adaptation peut se traduire par la mise en place de
formation du personnel et/ou d’un service de sécurité ;
Au regard de ces différentes hypothèses, le SDIS 64 donne un avis technique sur le projet étudié.
27
Ci-dessous une méthode de l’analyse simplifiée sous forme de logigramme.
28
3 LES CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DES
DIFFERENTS POINTS D’EAU INCENDIE
3
Le débit minimum autorisé d’un point d’eau incendie sous pression sera de 30 m /h pendant une durée
minimum d’une demi-heure concernant un bâtiment disposant d’une autoprotection et une durée d’une
3
heure dans le cas contraire. Au même titre la quantité minimum d’une réserve sera de 15 m pour un
3
bâtiment disposant d’une autoprotection et de 30 m dans le cas contraire.
Concernant les hydrants (points d’eau incendie sous-pression) une tolérance de 10 % en deçà du débit
requis sera acceptée.
Il sera tenu compte du fait qu’un engin-pompe pourra utiliser la quantité d’eau nécessaire à la défense
d’un bâtiment sans devoir se déplacer d’un point d’eau à un autre.
Les points d’eau incendie doivent répondre à des critères notés en annexe 1 qui précisent notamment :
leurs caractéristiques techniques ;
leur pérennité ;
leur accessibilité ;
le référencement.
Les points d’eau incendie référencés peuvent être privés (propriété d’une personne morale ou
physique) ou publics. Ils sont répartis en deux types :
les points d’eaux sous pression ;
les réserves incendies.
Afin de garantir l’opérationnalité du point d’eau et la sécurité des intervenants, les règles d’implantation
décrites ci-dessous devront être respectées :
en dehors des milieux urbains, et pour toute nouvelle implantation, les points d’eau devront être
situés à une distance sécurisée, d’au moins 1,5 X la hauteur de l’infrastructure la plus proche ;
les prises d’alimentation ou d’aspiration créées sur un point d’eau incendie devront être
implantées de telle façon qu’elles permettent la mise en place et un branchement aisés des
engins. Ceci se traduit par une distance minimale par prise égale à 4 mètres ;
l’accessibilité des engins de secours ;
l’aire de stationnement des engins pour chaque PEI.
Lorsqu’il sera prévu de réaliser la défense extérieure contre l’incendie toute ou en partie par une ou des
3
réserves naturelles ou artificielles, et dès que le volume total exigé sera supérieur ou égal à 180 m /h sur
2 heures, le SDIS 64 devra être consulté afin de valider les choix techniques retenus.
Le positionnement des points d’eau évitera pour l’intervention des secours les franchissements de voies
rapides, autoroutes, voies ferrées, …
Le SDIS 64 se tient à la disposition du maire de la commune ou de l'exploitant afin de déterminer avec lui
la solution la plus appropriée.
29
3.1 – Les points d’eau incendie normalisés
Les appareils hydrauliques (hydrants) constituent la défense incendie la plus performante pour une
commune.
On peut trouver :
de diamètre nominal 100 mm avec une sortie de 100 mm et 2 sorties de 65 mm, piqués sur une
3
canalisation de diamètre minimum de 100 mm et dont le débit doit être au moins de 60 m /h,
3
sous une pression dynamique de 1 bar (acceptation de 30 m /h pour un risque faible) ;
de diamètre nominal 150 mm avec 2 ou 3 sorties de 100 mm et une de 65 mm, piqués sur une
3
canalisation de diamètre minimum de 150 mm et dont le débit doit être au moins de 120 m /h,
sous une pression dynamique de 1 bar ;
de diamètre nominal 80 mm avec une sortie de 65 mm et jusqu’à 2 sorties de 40 mm, dont le
3
débit doit être au moins de 30 m /h sous une pression dynamique de 1 bar.
de diamètre nominal 100 mm piquées sur une canalisation de diamètre au moins égal au
3
diamètre de l’orifice et dont le débit doit être au moins de 60 m /h sous une pression dynamique
3
de 1 bar (acceptation de 30 m /h pour un risque faible).
Les réseaux de ville peuvent assurer la DECI. Pour cela, ils doivent assurer l’alimentation des points
d’eau sous pression notamment en simultané si le cas le nécessite et disposer en conséquence de
canalisations suffisamment dimensionnées.
La collectivité devra ainsi s’assurer que les différents réseaux possèdent la capacité d’eau d’extinction de
la structure la plus défavorable à défendre et selon les critères suivants :
le calibrage de ses canalisations pour un débit simultané des points d’eau ;
la capacité minimale en eau d’extinction disponible ;
une pression en sortie de chaque point d’eau du réseau inférieure à 16 bars (hors dérogation du
SDIS 64).
Dans le cas d’un réseau qui est sous-dimensionné, il sera nécessaire de compléter ce dernier par des
réserves incendie dans l’attente d’une remise à la norme du réseau.
Etant donné les variations sensibles de débits existantes lors des contrôles techniques des hydrants, une
tolérance de 10 % en deçà du débit requis sera acceptée.
Dans le cas où la collectivité aurait une partie du réseau de distribution (public ou privé) des PEI avec
une pression nominale supérieure à 16 bars, elle devra se rapprocher du SDIS 64 afin d’essayer de
trouver des solutions techniques.
Contraintes techniques
Les joints équipant certaines pompes des engins de secours et de lutte contre l’incendie peuvent être
endommagés au-delà de 8 bars de pression. Afin de protéger ces matériels, certains engins-pompes
seront équipés de réducteur de pression.
30
Dans le cas d’un réseau supérieur à 8 bars (de pression dynamique) dans certains secteurs, les PI/BI
seront identifiés par une peinture jaune comme indiqué en annexe 1.
Outre son rôle habituel de distribution d’eau potable, le château d'eau constitue une réserve incendie
exploitable. Celle-ci est directement utilisable par les services incendie lorsque le château d'eau ou la
réserve incendie est muni d'un demi-raccord situé à la base de l'édifice. De par la hauteur de cette
réserve, l’eau est sous pression par gravité. De plus, certaines réserves incendie situées entre 10 et 160
mètres de haut par rapport à la prise d’alimentation peuvent être prises en compte.
Le dimensionnement de cette réserve incendie est très important car il doit être calculé selon la capacité
en eau du projet le plus important de la zone distribuée par le château d’eau.
Elles sont naturelles ou artificielles. Par définition ces réserves ne sont pas sous pression et demandent
par conséquent une mise en aspiration. Pour cela, ces réserves sont équipées d’une aire d’aspiration
répondant aux exigences réglementaires en annexe 1.
Elles doivent :
permettre la mise en aspiration d'autant d'engins d'incendie que le plan d'attaque le définit
(déterminé dans le présent guide) ;
être accessibles de tout temps par les engins des sapeurs-pompiers ;
respecter une distance entre la réserve et le risque à défendre identique à celle définie pour les
hydrants ;
s’agissant des risques industriels dont la défense en eau est assurée en partie par des réserves
naturelles ou artificielles, elles doivent être implantées dans les mêmes conditions que les
hydrants concourant à la défense incendie du risque ;
présenter une hauteur d'aspiration géométrique qui, dans les conditions les plus défavorables, soit
inférieure à 6 mètres ;
disposer d'une ou plusieurs plate(s)-forme(s) d'aspiration ;
être entretenues régulièrement pour assurer une eau d’extinction claire (sans résidu afin d’éviter
l’encombrement des pompes).
31
Le volume d’eau exprimé dans le tableau de règles d’implantation des points d’eau normalisés est le
volume d’eau utilisable de tout temps et en toutes saisons. Les réserves d’eau doivent être conçues de
telle façon que les engins d’incendie puissent utiliser la totalité du volume prévu.
Les points d'eau naturels sont réputés inépuisables, sauf pour les étangs où leur capacité doit être
évaluée dans les conditions les plus défavorables.
Ils sont utilisables par les sapeurs-pompiers et comprennent des cours d'eau et des lacs dans la mesure
où leurs abords sont accessibles aux engins d'incendie ou aux motopompes en toutes circonstances
notamment météorologiques.
Toutefois il est nécessaire d’avoir une marge de sécurité validée par le SDIS 64 afin de tenir compte des
variations du niveau d'eau au cours des saisons et en fonction des marées ainsi que du fond de la
réserve en cas d’eau chargée ou de vase. Tout point d’eau naturel aménagé doit au préalable être validé
par le SDIS 64.
Les points d'eau artificiels sont généralement limités par leur capacité. Leur souplesse d’installation ou de
construction permet d’ajuster au mieux les besoins en eau de la zone à défendre.
Pour le cas des piscines, qu’elles soient à usage individuel ou collectif, celles-ci pourront
exceptionnellement servir à la défense incendie du bâtiment siège de la piscine. Ceci sera possible si
elles répondent aux exigences d’une réserve incendie.
En matière :
d’accessibilité ;
de pérennité ;
d’aire de stationnement des engin-pompes ;
de signalisation ;
de quantité d’eau ;
de contrôle technique et de reconnaissance opérationnelle ;
de solidité de conception (fragilité des abords et du revêtement).
Les conditions de référencement de ces piscines comme réserves incendie doivent être au préalable
validées par le SDIS pour sa pertinence opérationnelle et ses conditions d’utilisation.
Lorsque le réseau sous pression n’est pas en mesure d’assurer l’alimentation d’un point d’eau incendie
normalisé, une solution mixte peut être trouvée en réalimentant une réserve automatiquement. Toutefois,
il doit être tenu compte du débit fourni par heure pour dimensionner la réserve (voir tableau ci-dessous
3
pour 120 m ).
Pour utiliser cette répartition pour un dimensionnement différent, il suffit d’appliquer proportionnellement
les données de ce tableau :
3
Débit de la canalisation en m /h 15 20 25 30 35 40 45
3
Capacité de la réserve en m 90 80 70 60 50 40 30
32
Le remplissage des réserves souples par un réseau sous pression doit être réalisé sous contrôle
permanent en respectant le niveau de remplissage.
Les indications débit et capacité sont à retrouver sur un panneau de consignes sur place.
Certains points d’eau ne sont pas référencés car n’ayant pas toutes les caractéristiques prévues,
néanmoins leur positionnement stratégique revêt un intérêt pour les sapeurs-pompiers.
Exemples :
bassin d’orage ;
piscine privée (non conforme à une réserve incendie) ;
anciens puisards d’aspiration ne garantissant pas les volumes requis ;
retenue d’eau occasionnelle.
Dans ce cas, ces points d’eau seront identifiés comme “points d’eau accessoires“ dont le SDIS 64
prendra en compte les particularités techniques et opérationnelles (ex : une réserve d’eau agricole
disponible en eau, mais dont la pérennité n’est pas garantie). Leur accessibilité et l’aire de stationnement
des engins devront toutefois être garanties.
Les PEI non conformes existants d’une commune pourront être pris en compte dans la mise en œuvre
opérationnelle et être recensés comme éléments complémentaires.
En aucun cas ces réserves accessoires ne sont intégrées dans l’analyse de la DECI pour le
dimensionnement des projets, mais restent un complément utile aux moyens de secours.
Les poteaux et bouches incendie sous pression de DN 100 mm sont de couleur rouge.
Les poteaux et bouches incendie sous pression de DN 150 mm sont de couleurs rouge et jaune.
Les poteaux et bouches incendie sous pression dont celle-ci est supérieure ou égal à 8 bars (de pression
statique) sont de couleur jaune. Les couleurs rouge et jaune symbolisent un appareil sous pression
permanente.
Les poteaux d’aspiration sont de couleur bleue. Le bleu symbolise un appareil sans pression
nécessitant une mise en aspiration.
Dans certains cas, comme par exemple des sites classés, les couleurs pourront exceptionnellement être
différentes pour répondre à des impératifs esthétiques.
La signalisation des PEI permet d’en faciliter le repérage et d’en connaitre les caractéristiques
essentielles. Les poteaux incendie en sont généralement dispensés.
Pour la signalisation des bouches incendie, cette dimension peut être réduite pour être apposée sur les
façades des bâtiments, installée entre 0,50 m et 2 m du niveau du sol, selon l’objectif de visibilité
souhaité.
33
La couleur noire, rouge ou blanche peut être utilisée pour les indications telles que :
nature du PEI : BI, réserve, point d’aspiration, … ;
3
volume d’eau en m ;
diamètre de la canalisation alimentant le PEI en mm ;
numéro d’ordre du PEI ;
restrictions d’usage.
Il appartient à chaque maire, dans le cadre de ses pouvoirs de police, d’interdire ou de réglementer le
stationnement au droit des prises d’eau, des aires d’aspiration ou des zones de mise en station des
engins d’incendie qui le nécessiteraient. De même, l’accès peut être interdit au public.
L’article R. 417-11 - alinéa 8 d) du Code de la route interdit le stationnement au droit des bouches
incendie.
Cette signalisation peut être sous la forme d’un panneau interdisant le stationnement et/ou d’un
marquage au sol. Une attention particulière sera portée dans les zones de fort enneigement en matière
de signalisation des PEI.
Afin d’identifier sur tout support cartographique les différents points d’eau incendie de DECI, une
symbolique départementale est définie.
Quel que soit l’aménagement de ces points d’eau, ils ne seront jamais retenus par le SDIS 64 soit du fait
de leur inopérationnalité soit de leur dangerosité.
La DECI doit être intégrée dans une logique globale de gestion d’une intervention. Pour cela, il est
nécessaire de pouvoir accéder aux points d’eau en toutes circonstances.
34
Accessibilité des engins de secours
Pour permettre aux engins de lutte contre l’incendie de parvenir au lieu d’un sinistre et des points d’eau,
les voies d’accès doivent répondre à certaines caractéristiques techniques notées en annexe :
chaussée libre de stationnement de trois mètres de largeur ;
force portante calculée pour un véhicule de 160 kN (90 kN par l'essieu, ceux-ci étant distants de
3,6 mètres) ;
rayon intérieur R supérieur ou égal à 11 mètres ;
15
sur largeur S = R dans les virages de rayon intérieur inférieur à 50 mètres (S et R étant
exprimés en mètres) ;
hauteur libre supérieure ou égale à 3,5 mètres ;
pente inférieure à 15 %.
Les voiries desservant les zones d’activités dimensionnées pour la circulation des poids lourds tels que
les 38 tonnes, répondent généralement à ces caractéristiques minimales. De plus, certains critères sont à
prendre en compte selon le type de projet.
D’un point de vue général, il est rappelé qu’en application des articles réglementaires notés ci-après, les
bâtiments, immeubles et constructions de toutes sortes doivent être accessibles en permanence aux
engins de secours et de lutte contre l’incendie :
articles R. 111-2 et R 111-5 du Code de l’urbanisme ;
article R. 111-13 du Code de la construction et de l’habitation ;
Code du travail.
A ce titre lorsque des voiries ne permettent pas le croisement de véhicules (de types engins de secours
et de lutte contre l’incendie) il est proposé en annexe 1, fiche 22, des solutions de zones refuges
permettant le croisement de véhicules.
Les voies en impasse de plus de 100 mètres doivent posséder à leur extrémité une aire de retournement
permettant aux engins de secours de faire demi-tour (annexe 1, fiche 21).
Bâtiment d’habitation
ère ème
1 et 2 famille ► 100 mètres maximum entre la voie engins et l’entrée du bâtiment si l’accessibilité se
fait par des chemins praticables à pied permettant à deux sapeurs-pompiers de tirer un dévidoir mobile
(caractéristiques du chemin : largeur 1,80 m, pente 10 %),
ème
3 famille A ► voie échelle conforme à l’arrêté du 31 janvier 1986 modifié.
Cas particuliers :
ème
Concernant la construction des immeubles de 3 famille dans les stations de sports d’hiver : ceux-ci sont
ème
classés systématiquement en 3 famille B afin de compenser les conditions d’accès difficiles dues à
l’enneigement ne permettant pas l’accessibilité des façades aux échelles aériennes des sapeurs-pompiers.
ème
3 famille B ► voie engins conforme à l’arrêté du 31 janvier 1986 modifié
ème
4 famille ► voie engins conforme à l’arrêté du 31 janvier 1986 modifié
Hauteur du plancher bas du dernier niveau accessible < 8 m : voie engins à moins de 60 mètres reliée
par un chemin de 1,80 m de large.
Hauteur du plancher bas du dernier niveau accessible > 8 m : voie échelle desservant une façade
accessible.
35
Etablissement Recevant du Public (ERP)
Afin de lutter contre les risques de pollution en cas d’incendie par les eaux d’extinction ou de
déversement accidentel de produits toxiques pour l’environnement, il est parfois nécessaire de mettre en
place des bassins de rétention.
Le dimensionnement de ces bassins de rétention devra tenir compte du volume des eaux d’extinction,
des produits susceptibles de se déverser lors d’un sinistre, etc…
Ces ouvrages ne peuvent être communs à l’ensemble d’une zone d’activité et doivent être dimensionnés au
cas par cas avec le SDIS 64 (voir document D9A en annexe 9).
36
4 GESTION GENERALE DE LA DEFENSE EXTERIEURE
CONTRE L’INCENDIE
Ce chapitre détaille successivement les notions de police administrative et de service public de la DECI
(§ 4.1), les liens entre la DECI et le service public de l’eau (§ 4.2), la participation des tiers à la DECI et la
notion de PEI privés (§ 4.3), la gestion durable des ressources en eau dans le cadre de la DECI (§ 4.4) et
l’utilisation annexe des PEI (§ 4.5).
La loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 a créé la police administrative spéciale de la DECI attribuée au maire
(article L. 2213-32 du CGCT).
La DECI s’est ainsi détachée de la police administrative générale à laquelle elle était rattachée avant
2011 (art. L. 2212-2 du CGCT).
Cette distinction permet le transfert facultatif de cette police au président de l’EPCI à fiscalité propre
par application de l’article L. 5211-9-2 du CGCT. La police administrative générale n’est pas
transférable.
Précision
Pour que la police spéciale puisse être transférée au président d’EPCI à fiscalité propre, il faut au
préalable que le service public de DECI soit transféré à cet EPCI.
Le service public de DECI est une compétence de collectivité territoriale attribuée à la commune (art.
L. 2225-2 du CGCT). Il est placé sous l’autorité du maire et est décrit à l’article R. 2225-7 du CGCT. Ce
n’est pas nécessairement un service au sens organique du terme.
Ce service est transférable à l’EPCI. Il est alors placé sous l’autorité du président d’EPCI (pas
nécessairement à fiscalité propre). Ce transfert volontaire est effectué dans le cadre des procédures de
droit commun.
Le service public de DECI assure ou fait assurer la gestion matérielle de la DECI. Il porte principalement
sur la création, la maintenance ou l’entretien, l’apposition de signalisation, le remplacement, l’organisation
des contrôles techniques des PEI.
Il doit être rappelé que les PEI à prendre en charge par le service public de DECI ne sont pas que ceux
connectés au réseau d’eau potable : les PEI peuvent être des citernes, des points d’eau naturels…
37
La collectivité compétente en matière de DECI peut faire appel à un tiers pour effectuer tout ou partie de
ses missions (création des PEI, opérations de maintenance, contrôles) par le biais d’une prestation de
service, conformément au code des marchés publics.
Précision
Les métropoles et leurs présidents, soumis aux articles L. 5217-2 et L. 5217-3 du CGCT, exercent de
plein droit le service public et le pouvoir de police de DECI. Il en est de même pour la métropole du
Grand Lyon en application des articles L. 3641-1 et L. 3642-2 du même Code.
La loi et le règlement ont nettement séparé les services publics de l’eau et de la DECI (art. L. 2225-3 et
R. 2225-8) lorsque le réseau d’eau est utilisé pour la DECI. Cette utilisation du réseau d’eau pour la DECI
est une situation très répandue.
Ce qui relève du service de distribution de l’eau doit être clairement distingué de ce qui relève du service
public de la DECI et de son budget communal ou intercommunal, en particulier, lorsque les travaux
relatifs aux poteaux et bouches d’incendie sont confiés au service public de l’eau par le maire ou
président de l’EPCI, au titre du service public de DECI.
Les dépenses afférentes à la DECI sur le réseau d’eau potable ne peuvent donner lieu à la perception de
redevances pour service rendu aux usagers du réseau de distribution de l’eau. La lutte contre les
incendies constitue une activité de police au bénéfice de l’ensemble de la population.
Seuls les investissements demandés pour assurer l’alimentation en eau des moyens de lutte contre
l’incendie sont à la charge du budget des services publics de défense extérieure contre l’incendie.
Lorsqu’une extension de réseau ou des travaux de renforcement sont utiles à la fois pour la DECI et pour
la distribution d’eau potable, un cofinancement est possible dans le cadre d’un accord des collectivités
compétentes.
Il doit être rappelé que les réseaux d’eau potable sont conçus pour leur objet propre : la distribution
d’eau potable. La DECI est un objectif complémentaire qui doit être compatible avec l’usage premier
de ces réseaux et ne doit pas nuire à leur fonctionnement, ni conduire à des dépenses hors de proportion
avec le but à atteindre, en particulier pour ce qui concerne le dimensionnement des canalisations.
Précision
Le non-paiement de l’eau par les services publics qui assurent la défense contre les incendies est
un usage ancien encadré par l’article L. 2224-12-1 du CGCT. Cet article définit que la facturation de la
fourniture d’eau potable n’est pas applicable aux consommations d’eau des bouches et poteaux
d’incendie placés sur le domaine public. Sachant que le législateur a expressément exclu de ce
principe de gratuité l’eau fournie aux systèmes d’extinction mis en place dans l’enceinte de propriétés
privées. Cette gratuité doit être extrapolée à l’eau d’une réserve publique de DECI alimentée par le
réseau d’eau potable, mise en place en cas d’impossibilité de connecter un poteau ou une bouche
d’incendie au dit réseau (débit ou pression insuffisante notamment).
Le service public de la DECI est réalisé dans l’intérêt général. Ce financement public couvre la création,
l’approvisionnement en eau, la maintenance ou le remplacement des PEI.
Dans la majorité des situations locales, les PEI appartiennent à ce service public.
Exceptionnellement, des tiers, personnes publiques ou personnes privées peuvent participer à la DECI.
38
En préalable, il est rappelé que la DECI intéresse tous les points d’eau préalablement identifiés mis à la
disposition des services d’incendie et de secours agissant sous l’autorité du directeur des opérations
de secours (autorité de police administrative générale : le maire ou le préfet). Ces dispositifs sont
destinés à être utilisés quelle que soit leur situation : sur voie publique ou sur terrain privé.
Par principe, sous réserve des précisions développées dans les paragraphes suivants :
un PEI public est à la charge du service public de la DECI ;
un PEI privé est à la charge de son propriétaire. Il fait partie de la DECI propre de son
propriétaire.
Cette qualification modifie la charge des dépenses et les responsabilités afférentes et non l’usage. Pour
illustrer le plus simplement possible cette variété, citons, à titre d’exemple, les principaux cas suivants.
Lorsque des PEI sont exigés par application de dispositions réglementaires connexes à la DECI pour
couvrir les besoins propres (exclusifs) d’exploitants ou de propriétaires, ces PEI sont à la charge de
ces derniers. Un équipement privé est dimensionné pour le risque présenté par le bâtiment qui l'a
nécessité et son environnement immédiat. Il n'est normalement pas destiné à la DECI de propriétés
voisines futures, comme expliqué au paragraphe 4.3.4, ces PEI peuvent toutefois être mis à disposition
de la DECI dans le cadre d’une approche conventionnelle.
Cette situation relève de l’application de l’article R. 2225-7 II du CGCT. Les principaux cas rencontrés
sont les suivants :
4.3.1.1 Les PEI propres aux installations classées pour la protection de l’environnement
Lorsque les prescriptions réglementaires imposent à l’exploitant d’une ICPE la mise en place de PEI
répondant aux besoins exclusifs de l’installation, à l’intérieur de l’enceinte de l’établissement, ces
PEI sont privés. Ils sont implantés et entretenus par l’exploitant. A l’exception du cas prévu dans le
paragraphe 4.3.4 (mise à disposition d’un point d’eau par son propriétaire), ils ne relèvent pas du
RDDECI.
Les ERP sont visés par l’article R.123-2 du Code la construction et de l’habitation.
Aussi, s’ils sont exigibles, ces PEI sont implantés sur la parcelle du propriétaire de l’ERP. Par exemple,
les PEI sont placés sur des espaces à usage de parc de stationnement, relevant du propriétaire.
Dans ce cas, les PEI mis en place pour répondre spécifiquement aux risques de l’ERP sont créés et
entretenus par le propriétaire, ce sont des PEI privés au sens de ce chapitre.
Toutefois, dans la majeure partie des situations d’ERP, leur DECI est assurée par des PEI publics.
39
4.3.1.3 Les PEI propres à certains ensembles immobiliers
Ces PEI ont la qualité de PEI privés. Leur maintenance et la charge de leur contrôle sont supportées par
les propriétaires sauf convention contraire passée avec le maire ou le président d’EPCI à fiscalité propre
(voir également le paragraphe 4.3.2).
Les PEI sont réalisés ou financés par un aménageur puis entretenus par le service public de la
DECI. Les PEI sont alors considérés comme des équipements publics.
Dans ces quatre situations, ces PEI relèvent, après leur création, de la situation des PEI publics. Ils
seront entretenus, contrôlés, remplacés à la charge du service public de la DECI comme les autres
PEI publics.
Par souci de clarification juridique, il est nécessaire que ces PEI soient expressément rétrocédés au
service public de la DECI.
er
1 cas : le PEI a été financé par la commune ou l’EPCI mais installé sur un terrain privé sans acte. Par
souci d’équité, il s’agit d’éviter que l’entretien de ces points d’eau ne soit mis à la charge du propriétaire
du terrain. Ce PEI est intégré aux PEI publics. Il sera souhaitable de prévoir une régularisation de la
situation.
ème
2 cas : pour implanter une réserve artificielle (par exemple) sur un terrain privé, toujours en qualité de
PEI public, le maire ou président de l’EPCI peut :
procéder par négociation avec le propriétaire en établissant, si nécessaire, une convention ;
demander au propriétaire de vendre à la commune ou à l’EPCI l’emplacement concerné par
détachement d’une partie de la parcelle visée.
40
En cas d’impossibilité d’accord amiable ou contractuel, une procédure d'expropriation pour cause d’utilité
publique peut être mise en œuvre. L’utilité publique est constituée pour ce type d’implantation, sous le
contrôle du juge administratif.
En cas de mise en vente de la parcelle par le propriétaire, la commune peut se porter acquéreur
prioritaire si elle a instauré le droit de préemption urbain, dans les conditions prévues par les articles L.
211-1 et suivants du Code de la construction et de l’habitation.
Par contre, la procédure de servitude passive d’utilité publique ne peut être mise en œuvre. La défense
incendie ne figure pas dans la liste de servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation du sol définie à
l'article R. 126-3 du Code de l’urbanisme.
Un point d’eau existant, de préférence déjà accessible, peut être mis à la disposition du service public de
DECI par son propriétaire après accord de celui-ci. L’accord préalable du propriétaire est exigé au titre de
ème
l’article R. 2225-1 3 alinéa du CGCT.
Cette situation de mise à disposition est visée à l’article R. 2225-7 III du même Code. Une convention
formalise la situation et, comme l’indique l’article susvisé, peut régler les compensations à cette mise à
disposition.
Dans ce type de cas, par principe et dans un souci d’équité, la maintenance, pour ce qui relève de la
défense incendie ou le contrôle du PEI, est assurée dans le cadre du service public de DECI. Un point
d’équilibre doit être trouvé afin que le propriétaire du point d’eau ne soit pas lésé mais ne s’enrichisse pas
sans cause.
De même, en cas de prélèvement important d’eau, notamment sur une ressource non réalimentée en
permanence, la convention peut prévoir des modalités de remplissage en compensation.
Lorsqu’un PEI privé d’une ICPE, d’un ERP ou d’un ensemble immobilier est mis à la disposition du
service public de DECI pour une utilisation au-delà des besoins propres de l’ERP, de l’ensemble
immobilier ou de l’ICPE, ces PEI relèvent également de l’article R. 2225-7 III du CGCT. Cette mise à
disposition nécessite l’établissement d’une convention.
En pratique
Hormis les cas précédemment cités, d’autres situations locales d’usage ou de droit peuvent inciter
les communes ou les EPCI à assimiler aux PEI publics des PEI qui n’appartiennent pas clairement à
la commune ou à l’EPCI.
La mise en place de l’arrêté communal ou intercommunal de DECI visé à l’article R. 2225-4 dernier alinéa
du CGCT et présenté au chapitre 7 permettra de clarifier certaines situations en mentionnant
explicitement le statut public ou privé des différents PEI.
Les frais d’achat, d’installation, d’entretien, de signalisation et de contrôle de ces ouvrages sont en
général à la charge du propriétaire. Il lui revient également d’en garantir l’accessibilité aux engins de lutte
contre l’incendie.
L’autorité de police spéciale doit s’assurer que ces ouvrages sont contrôlés périodiquement par le
propriétaire. Le résultat de ces contrôles doit ainsi être transmis au maire ou président de l’EPCI à
fiscalité propre (voir chapitre 5).
Si la gestion de ces ouvrages est confiée, pour tout ou partie, ne serait-ce que pour le contrôle, à la
collectivité publique (après accord de celle-ci), une convention doit formaliser cette situation.
41
Le SDIS 64 effectue une reconnaissance opérationnelle de ces points d’eau incendie, après accord du
propriétaire, dans les mêmes conditions que les PEI publics.
Ces ouvrages sont identifiés par le SDIS 64 conformément au paragraphe 5.4.3. Le numéro est apposé
sur l’appareil ou sur un dispositif de signalisation par le propriétaire.
La gestion des ressources en eau consacrées à la DECI s’inscrit dans les principes et les
réglementations applicables à la gestion globale des ressources en eau.
Dans le cadre du développement durable, les principes d’optimisation et d’économie de l’emploi de l’eau
sont également applicables à la DECI. Ces principes se concrétisent, par exemple, par l’utilisation des
ressources existantes en milieu rural. Ils s’inscrivent en cohérence avec les techniques opérationnelles
arrêtées et les objectifs de sécurité des personnes (sauveteurs et sinistrés) et des biens définis.
Les installations, les ouvrages et les travaux réalisés au titre de la DECI et entraînant des prélèvements
sur les eaux superficielles ou souterraines sont soumises au droit commun des articles L. 214-1 à L.
214-6 du Code de l’environnement (« loi sur l’eau »). Le RDDECI ne fixe pas aux exploitants de
prescriptions d’installations, d’ouvrages, de travaux et d’activités (IOTA) soumis au régime de la loi sur
l’eau.
Toutefois, à titre d’exemple, il est précisé que les volumes qui seraient prélevés dans les eaux
superficielles en cas d’incendie constituent par nature des prélèvements très ponctuels. Leurs volumes
sont inférieurs aux seuils d’autorisation ou de déclaration prévus par les articles R. 214-1 et suivants du
Code de l’environnement.
La DECI n’est pas exclusivement axée sur l’utilisation des réseaux d’eau, en particulier lorsque ces
réseaux sont inexistants ou insuffisants pour cet usage accessoire.
L’utilisation d’eau potable pour alimenter les engins d’incendie n’est pas une nécessité opérationnelle, au
contraire, il est préférable de privilégier l’utilisation d’eau non potable lorsque cela est possible, sous
réserve des dispositions des paragraphes suivants.
Les eaux usées des installations de traitement des eaux (lagune notamment) ne doivent pas être utilisées
par principe. En cas d’utilisation, en situation exceptionnelle, des mesures de protection des personnels
porte-lances doivent être prises, intégrant le risque de contamination par aérosol (pulvérisation de l’eau).
La qualité de l’eau utilisée pour l’extinction est à prendre en compte pour le cas très particulier d’incendie
affectant des biens culturels.
Par exemple, de fortes concentrations de sulfates et de nitrates retenus dans certaines eaux brutes
utilisables pour l’extinction peuvent avoir des conséquences dommageables à moyen terme sur les
pierres de tuffeau des bâtiments s’ajoutant aux effets immédiats de l’incendie.
42
La mise en place de réseaux d’eau brute répondant principalement à la DECI ne se justifie que dans de
rares cas, compte tenu de leur coût. La qualité de l’eau de ces réseaux ne doit pas porter atteinte à la
santé des intervenants.
Toutes les ressources d’eau, variées, de proximité, peuvent être utilisées telles les eaux de pluie
récupérées pour le remplissage des citernes, les points d’eau naturels… Ces ressources doivent
répondre aux dispositions du chapitre 3.
La recherche de la préservation des ressources en eau, face à un sinistre, peut aussi conduire le
commandant des opérations de secours, sous couvert du directeur des opérations de secours (maire ou
préfet), à opter parfois pour une limitation de l’utilisation de grandes quantités d’eau. Ces postures sont
mentionnées pour mémoire et n’ont pas d’incidence a priori sur la conception de la DECI.
Par exemple, en considérant l’absence de risques pour les personnes, l’impossibilité de sauver le bien
sinistré ou sa faible valeur patrimoniale, l’absence de risque de pollution atmosphérique notable par les
fumées, la priorité de l’opération se limitera à surveiller le sinistre et à empêcher sa propagation aux
biens environnants.
Il peut s’agir ainsi d’éviter de gérer des complications démesurées face à l’enjeu du bien sinistré :
l’exposition des sauveteurs à des risques sans sauvetage des personnes ou des biens ;
une pollution importante par les eaux d’extinction ;
la mise à sec des réservoirs d’eau potable en période de sécheresse ;
etc…
Principe
Les PEI publics, en particulier ceux qui sont alimentés par un réseau d’eau sous pression sont conçus,
et par principe, réservés à l’alimentation en eau des moyens des services d’incendie et de secours.
Dans le cadre de ses prérogatives de police spéciale, il appartient au maire ou au président de l’EPCI à
fiscalité propre de réglementer l’utilisation des PEI. En particulier il lui revient de réserver ou non
l’exclusivité de l’utilisation des PEI aux seuls services d'incendie et de secours, en particulier pour les PEI
connectés au réseau d’eau potable.
Il peut autoriser après avis du gestionnaire d’eau (régies, syndics etc. …), l’utilisation des PEI pour
d’autres usages, avec précautions :
elle ne doit pas nuire à la pérennité de l'usage premier de ces équipements ou de leurs
ressources en eau : la lutte contre l’incendie ;
ces usages annexes ne doivent pas altérer la qualité de l'eau. Les utilisateurs doivent être
informés des précautions à prendre afin d’éviter les retours d’eau lors des puisages, ainsi que de
leur responsabilité ;
dans le cas où l’usage annexe correspond à celui fait de l’eau destinée à la consommation
humaine (eaux destinées à la boisson, à la cuisson, à la préparation d’aliments ou à d’autres
usages domestiques), tel que défini à l’article R. 1321-1 du Code de la santé publique (CSP),
toutes précautions doivent être prises afin de s’assurer des points suivants :
o l’eau alimentant le PEI doit répondre aux critères de qualité prévus aux articles R. 1321-2 à 5
du CSP ;
o avant toute utilisation annexe du PEI pour de l’eau destinée à la consommation humaine, il
convient de purger le volume d’eau du réseau DECI compris entre le point de piquage et le
PEI ;
43
o dans le cas où l’eau alimentant le PEI répond aux critères de qualité prévus aux articles
R. 1321-2 à 5 du CSP, quel que soit l’usage annexe fait de l’eau, la présence d’un dispositif
de protection des réseaux contre les retours d’eau est obligatoire. Le dispositif de protection
des réseaux contre les retours d’eau doit être dimensionné pour répondre aux contraintes du
réseau aval. Il doit être contrôlable et indépendant de tout autre dispositif.
Pour les autorisations de puisage plus régulières, il est recommandé de mettre en place des appareils de
puisage ad hoc équipés d’un dispositif de protection des réseaux contre les retours d’eau et d’un
dispositif de comptage de l’eau.
Les modalités, les contreparties ou la tarification des prélèvements pour ces usages sont réglées
localement. Les règles relatives à la facturation de l’eau des bouches et poteaux d’incendie sont
rappelées au paragraphe 4.2.
Pour les réserves d’eau (à capacité limitée), de telles autorisations de puisage doivent être délivrées avec
prudence car la quantité minimum prévue pour la DECI doit être garantie.
Le maire ou le président de l’EPCI à fiscalité propre peut décider, après approbation du SDIS 64, de la
mise en place de dispositifs de « plombage » en particulier des poteaux d’incendie. À l’exception des
dispositifs facilement sécables, les conditions de manœuvre des bouches et poteaux d’incendie relèvent
de la norme (voir paragraphe 3.1).
Les dispositifs de limitation d’usage des PEI normalisés, nécessitant d’autres manœuvres et outils que
ceux prévus par la norme, ne peuvent pas être mis en place sans avoir été préalablement approuvés par
le ministère chargé de la sécurité civile.
44
5 PROCEDURE DE GESTION DES POINTS D’EAU
INCENDIE
Une vérification de l’ensemble des points d’eau connus et validés par le SDIS 64 doit être réalisée
périodiquement (tous les ans) par les centres d’incendie et de secours sur leur secteur opérationnel de
er
1 appel : ce sont les reconnaissances opérationnelles périodiques.
Parallèlement une vérification technique destinée à évaluer les capacités des PEI est réalisée tous les
deux ans maximum, à la charge des mairies ou EPCI à fiscalité propre : ce sont les contrôles
techniques périodiques.
La vérification périodique permet de réaliser et de mettre à jour un fichier et une cartographie des points
d’eau nécessaires à la lutte contre l’incendie, ainsi que de réaliser un suivi de la conformité et de la
disponibilité des hydrants dans le but d’assurer au SDIS 64 son rôle de conseiller technique auprès des
élus.
Les points d’eau privés seront également vérifiés périodiquement* par les sapeurs-pompiers après
accord du propriétaire concerné.
Les reconnaissances opérationnelles périodiques ont pour objectif de s’assurer de la disponibilité des PEI
pour le SDIS 64.
Elles concernent tous les points d’eau incendie (poteaux, bouches, réserves naturelles et artificielles) du
département. Elles sont effectuées périodiquement tous les ans par le SDIS 64, programmées par les
groupements territoriaux et réalisées par secteur d’intervention par les centres d’incendie et de secours.
Les sapeurs-pompiers ne doivent plus effectuer les contrôles débit/pression ni procéder à la mise
en eau des hydrants ; ces contrôles techniques entraînant parfois des dégâts sur les réseaux
doivent rester à la charge des communes (note de service opérationnelle n° 20/2015).
45
5.2.2 L’information des maires et EPCI
Les chefs de groupements territoriaux du SDIS 64 veilleront à ce que les communes et EPCI soient
prévenus systématiquement des vérifications de l’ensemble des PEI installés sur leur territoire, dès que
les calendriers de réalisation des reconnaissances opérationnelles périodiques seront connus. Les
reconnaissances de points d'eau publics pourront se faire conjointement avec un représentant du maire
ou du service gestionnaire du réseau.
Les maires devront informer les propriétaires de PEI privés de cette tournée. Les chefs de CIS
s’assureront de l’autorisation du propriétaire de PEI privés afin de les inclure dans la tournée.
Les résultats des reconnaissances opérationnelles périodiques font l’objet d’un compte-rendu transmis aux
maires ou aux présidents des EPCI ayant la compétence de la DECI.
Réalisés annuellement ou tous les deux ans, ils sont à la charge des mairies ou EPCI et ont pour objectif
de s’assurer que chaque PEI conserve ses caractéristiques, notamment sa condition hydraulique
d’alimentation.
Ces contrôles doivent être réalisés par une personne compétente munie de moyens de mesure normés,
vérifiés et étalonnés annuellement selon leur spécificité technique. Les résultats des contrôles techniques
font l’objet d’un compte-rendu, accompagné du certificat d’étalonnage des appareils utilisés datant de
moins d’un an, au maire ou au président de l’EPCI, transmis annuellement au service public de la DECI
et au SDIS 64.
Cas particulier : certains établissements font l’objet de l’utilisation de plusieurs hydrants en simultanée.
Les contrôles techniques de ces hydrants consistent à un essai en simultané de ceux-ci, afin de vérifier les
débits requis des hydrants 2, 3, 4 ou plus en même temps.
La procédure administrative des comptes-rendus est identique à celle précitée.
5.3.2 La maintenance
Elle vise à assurer un fonctionnement normal et permanent du PEI et recouvre au plus vite un
fonctionnement normal d’un PEI en cas d’anomalie.
La maintenance des PEI publics est à la charge du service public de la DECI. Elle peut faire l’objet de
délégation de service.
La maintenance des PEI privés est à la charge du propriétaire mais peut être réalisée dans le cadre du
service public de DECI après convention.
46
L’information sur l’indisponibilité, toute remise en état, toute modification ou changement dans les
caractéristiques d’un PEI doit être adressée au maire ou au président de l’EPCI, au service public de
DECI et au SDIS 64.
Toute évolution ou tout aménagement de l'un des éléments de la défense incendie d'une commune devra
être signalé par écrit au chef du groupement territorial du SDIS 64 concerné par la commune qui a
procédé ou fait procéder à cet aménagement.
En interne au SDIS 64, le chef du CIS opérationnellement compétent sur une commune devra également
transmettre au pôle gestion des risques du groupement territorial tous les éléments d’information relatifs
à la défense extérieure contre l’incendie qui seraient portés à sa connaissance.
Dans le cadre d’études de dossiers par les préventionnistes du SDIS 64 (ERP, habitations, Code du
travail, etc…), ces derniers peuvent être amenés à prescrire un renforcement de la DECI par des
modifications ou des créations de points d’eau.
Dans le cadre de projets de points d’eau émanant des collectivités ou des propriétaires privés, ces
derniers devront en informer le SDIS 64 par courrier ou mail ; ceci afin que le SDIS 64 puisse donner son
avis technique sur le type de PEI et leur emplacement choisi.
Suite aux éléments précités, les prescriptions débouchent sur la création d’un PEI.
La visite de réception des nouveaux points d'eau s'effectue en deux phases distinctes :
la première, correspond à la réception du point d'eau en présence de l'installateur et du
propriétaire de l’installation ou de son représentant, du service public de la DECI, du service des
eaux s’il est concerné. Cette vérification doit faire l'objet d'un procès-verbal de réception,
justifiant de sa conformité. Elle doit être transmise au maire ou au président d’EPCI, au service
public de la DECI (s’il n’est pas à l’origine de l’attestation) ainsi qu'au SDIS 64 ;
la deuxième, interne au SDIS 64, est réalisée conjointement ou indépendamment de la première.
Elle permet de vérifier la conformité du PEI et de procéder à la mise à jour des données au sein
de la base du SDIS 64. Cette vérification fera l'objet d’un compte-rendu de reconnaissance
opérationnelle initiale du point d’eau.
La numérotation des PEI est attribuée par le SDIS 64. Chaque point d’eau incendie du département
(poteau, bouche, réserve naturelle, réserve artificielle) qu’il soit public ou privé sera doté d’un numéro
unique. Cet identifiant permettra d’échanger des données entre les différents partenaires (SDIS 64,
communes, EPCI, délégataires,…). Il est composé :
des 5 premiers chiffres qui correspondent au numéro INSEE de la commune ;
des numéros suivants qui correspondent au numéro d’ordre des PEI pouvant aller jusqu’à 4
chiffres.
éme
Exemple : le 67 point d’eau incendie créé sur la commune de Lons aura comme numéro : 643480067.
47
Afin de faciliter les échanges entre bases de données, le numéro sera enregistré informatiquement sous
forme numérique, comme l’exemple ci-dessus. La numérotation physique des PEI sur le terrain est
fortement préconisée par le SDIS 64, seuls les quatre derniers chiffres correspondant au numéro d’ordre
seront inscrits. Les numéros existants seront repris en priorité.
L’identifiant d’un point d’eau incendie doit rester unique. Ainsi, l’identifiant d’un point d’eau qui a été
supprimé ne sera pas réattribué.
L’indisponibilité d’un point d’eau incendie a un impact opérationnel direct pour les CIS mais doit aussi être
connue de manière transversale par les services de la filière « gestion des risques ».
Il appartient au maire (ou au propriétaire d’un point d’eau privé), éventuellement à la société ou au
service en charge du réseau d’eau, d’informer sans délai le SDIS 64 de l’indisponibilité d’un point d’eau.
er
1 cas : si l’indisponibilité est prévisible (travaux ou contrôle) : avertir par courrier le SDIS 64 (33 avenue
du Général Leclerc - 64000 PAU), 72 heures avant la date de l’indisponibilité et sa raison, ainsi que la
date de remise en fonction.
ème
2 cas, l’indisponibilité est soudaine et imprévue (accident, détérioration…) : avertir le CTAC/CODIS le
plus rapidement possible par téléphone en composant le 18.
Toutes ces informations émanant des mairies, EPCI, exploitants et du SDIS 64, sont collectées traitées et
archivées dans une base de données.
En lien direct avec le système d’information opérationnel du SDIS 64, ces informations permettront :
une meilleure analyse sur le terrain en matière de DECI ;
de prévoir des mesures compensatoires opérationnelles dans le cas d’une carence en DECI
connue ;
au SDIS 64 d’améliorer sa mission de conseiller technique auprès des mairies et des EPCI.
48
6 L’ARRETE MUNICIPAL OU INTERCOMMUNAL DE
DEFENSE EXTERIEURE CONTRE L’INCENDIE ET LE
SCHEMA COMMUNAL OU INTERCOMMUNAL DE
DEFENSE EXTERIEURE CONTRE L’INCENDIE
En application de l’article R. 2225-4 (dernier alinéa) du CGCT, le maire ou le président d’EPCI à fiscalité
propre doit arrêter la DECI de son territoire. En théorie, dans un premier temps, il procède à une
démarche d’identification des risques et des besoins en eau pour y répondre (alinéas 2 et 3 de l’article R.
2225-4).
Dans un deuxième temps, il intègre dans sa démarche (si concerné) une série de besoins en eau
incendie définis et traités par d’autres réglementations autonomes (ERP ou défense des forêts contre
l’incendie). Mais pour ces cas, il n’a ni à analyser le risque, ni à prescrire des PEI, ni à le prendre en
charge sauf si la réglementation spécifique le précise.
Il intègre dans sa démarche (si concerné) les besoins en eau incendie définis et traités par la
réglementation ICPE. Dans la mesure où elle induit l’utilisation de PEI publics, ou pour lesquels une
convention d’utilisation a été établie.
Il reprend les données générées par l’application de ces réglementations sans les modifier, pour la
cohérence globale de la défense incendie et surtout pour les interactions pratiques qui pourraient exister.
En pratique, le maire ou le président d’EPCI à fiscalité propre fixe dans cet arrêté la liste des PEI.
Cette mesure a pour simple objectif de définir sans équivoque la DECI et, notamment, de trancher à cette
occasion la situation litigieuse de certains points d’eau.
Il est rappelé que les PEI sont les points d’alimentation en eau mis à la disposition des moyens des
services de secours.
Les critères d’adaptation des capacités des PEI aux risques, décrit à l’article R. 2225-4 du CGCT
s’appliquent pour l’édiction de cet arrêté : le maire ou le président de l’EPCI identifie les risques à prendre
en compte et fixe, en fonction de ces risques :
la quantité ;
la qualité (le type de point d’eau : poteau incendie, réserve,…) ;
l’implantation des PEI identifiés pour l’alimentation en eau des moyens des services d’incendie et
de secours, ainsi que les ressources.
A l’occasion de ce recensement, des caractéristiques techniques particulières des PEI doivent être
mentionnées comme, par exemple, la manœuvre de vannes des réserves incendie des châteaux d’eau.
La mise en place du schéma communal ou intercommunal de DECI permettra une analyse exhaustive de
cette adaptation des PEI aux risques futurs.
49
6.1.2 Mise en place et mise à jour de l’arrêté
Lors de la mise en place initiale de l’arrêté, le SDIS 64, conseiller technique du maire ou du président
d’EPCI à fiscalité propre, notifie à la commune ou à l’EPCI les éléments en sa possession.
La mise à jour de cet arrêté (pour la création ou la suppression d’un PEI) entre dans les processus
d’échanges d’informations entre le SDIS 64 et les collectivités (chapitre 5).
Le signalement des indisponibilités ponctuelles des PEI n’entre pas dans le périmètre juridique de cet
arrêté : il n’est pas nécessaire de modifier l’arrêté dans ces cas.
Les caractéristiques suivantes des PEI sont mentionnées dans l’arrêté ou la base :
localisation ;
type (poteau d’incendie, citerne fixe avec prise d’aspiration, …) ;
débit ou volume estimé, pression (pour les appareils connectés à un réseau d’eau sous
pression) ;
capacité de la ressource en eau l’alimentant (ex : inépuisable sur cours d’eau, capacité incendie
du château d’eau) ;
numérotation éventuelle.
Les PEI retenus dans cet arrêté doivent être conformes au RDDECI.
Cet arrêté recense également les PEI dits privés (au sens du chapitre 4 du présent règlement). Cette
qualité y sera mentionnée. Pour rappel, ces PEI sont mis à la disposition des services incendie et de
secours.
Pour mémoire, les PEI privés des ICPE, à usage exclusif de celles-ci, ne sont pas recensés dans l’arrêté.
Le maire ou le président de l’EPCI à fiscalité propre notifie cet arrêté au préfet et toute modification
ultérieure. Le SDIS 64 centralise cette notification.
Précision
Il est rappelé que, sur le plan opérationnel, le SDIS 64 doit utiliser en cas de nécessité toutes les
ressources en eau que commande la lutte contre le sinistre. Même si ces ressources ne sont pas
identifiées comme PEI.
Dans ce cas, le commandant des opérations de secours mène, sous couvert du directeur des opérations
de secours (maire ou préfet), une appréciation instantanée du bilan avantages / inconvénients
d’utilisation de cette ressource improvisée. Il s’agit de comparer les effets de la privation éventuelle d’une
ressource en eau et les conséquences prévisibles de l’incendie.
L’autorité de police use au besoin du pouvoir de réquisition. Dans l’urgence, et en l’absence du directeur
des opérations de secours, la réquisition peut être réalisée par le commandant des opérations de
secours. Elle doit ensuite être régularisée par l’autorité de police.
La DECI est une organisation prévisionnelle. Elle vise à limiter les cas d’utilisation des ressources
en eau dans des conditions extrêmes en prévoyant des PEI en nombre et capacités suffisants.
Le schéma communal de défense extérieure contre l’incendie (SCDECI) constitue une déclinaison au
niveau communal du règlement départemental de défense extérieure contre l’incendie. Le SCDECI peut
être élaboré dans le cadre d’une analyse intercommunale. Toutefois, il devra être décliné par commune.
50
La DECI étant un dispositif demandant des moyens importants, il est nécessaire pour les communes d’en
avoir une vision globale et prospective.
Le schéma communal de la DECI permet ainsi, après un diagnostic détaillé de chaque risque incendie,
de prendre en compte :
l’écart entre l’existant et les besoins issus du présent règlement ;
les projets de construction ;
des réservations immobilières pour l’extension éventuelle de la DECI ;
des charges de fonctionnement et d’investissement induites.
Ce schéma communal est réalisé par la commune au regard des instructions du RDDECI du 64.
Cela concerne toutes les communes du département y compris celles défendues en premier appel par un
CIS d’un département limitrophe.
Le SDIS 64 donne un avis technique sur ce document avec ses éventuelles propositions. Il constitue une
approche locale personnalisée permettant d’optimiser les ressources de chaque commune et de définir
précisément ses besoins.
Le schéma communal est exécutoire après sa validation par arrêté communal et devient opposable à
toute demande de construction ou d’aménagement sur ce territoire.
6.2.1 Objectifs
Sur la base d’une analyse des risques bâtimentaires d’incendie, le SCDECI doit permettre à chaque
maire de connaître sur son territoire communal :
l’état de l’existant de la défense incendie ;
les carences constatées et les priorités d’équipements ;
les évolutions prévisibles des risques (développement de l’urbanisation,…).
Afin de planifier les équipements de complément ou de renforcement de la défense incendie à partir d’un
panel de solutions figurant dans le RDDECI.
Le SCDECI doit permettre au maire ou au président de l’EPCI de planifier les actions à mener, de
manière efficiente, à des coûts maîtrisés.
Lorsque le SCDECI n’est pas réalisé, c’est le règlement départemental de la défense extérieure contre
l'incendie qui s’applique.
Le SCDECI est réalisé par la commune. D’autres partenaires peuvent participer à son élaboration
(distributeur d’eau, bureaux d’étude, …). Le SDIS 64 est consulté obligatoirement pour donner un avis
technique.
51
La démarche d’élaboration du SCDECI / SICDECI peut s’articuler comme suit :
Pour déterminer les niveaux de risques, le maire doit recenser les cibles défendues et non défendues
(entreprise, ERP, ZAC, zone d’habitations, bâtiments du patrimoine historique, hameaux, ferme, maison
individuelle…) et mettre à disposition du SDIS 64 un ensemble de documents récents, et notamment, pour
chaque type de bâtiment :
les caractéristiques techniques, surface ;
l’activité et/ou stockage présent ;
la distance séparant les cibles des points d’eau incendie ;
la distance d’isolement par rapport aux tiers ou tout autre risque ;
l’implantation des bâtiments (accessibilité) ;
le schéma des canalisations et du maillage entre les réseaux (réalisés par la société chargée de
l’exploitation du réseau) ;
les caractéristiques de(s) château(x) d’eau (capacités, …) ;
tout document d’urbanisme (PLU,…) ;
tout projet à venir ;
tout document jugé utile par le SDIS 64 ou le maire.
La commune doit réaliser un repérage de la défense extérieure contre l’incendie existante par un inventaire
des différents points d’eau incendie utilisables ou potentiellement utilisables. Une visite sur le secteur
concerné peut compléter l’inventaire. Un répertoire précisant les caractéristiques des points d’eau et une
cartographie des ressources en eau sont réalisés. Chaque point d’eau incendie peut être repéré sur les
plans conformément à la symbolique cartographique.
L’application des grilles de couverture doit permettre de faire des propositions pour améliorer la DECI en
déterminant les besoins en eau en fonction des cibles à défendre ou insuffisamment défendues.
Les résultats de l’utilisation des grilles et de la carte réalisée doivent paraître dans un tableau de synthèse.
52
Ce tableau préconise des aménagements ou installations à réaliser pour couvrir le risque suivant le type de
cibles.
Les préconisations sont proposées avec des priorités de remise à niveau ou d’installations.
Dans la mesure où des points d’eau incendie naturels peuvent être utilisés, il ne faut pas systématiser la
mise en place de points d’eau sous pression (ex : démarche de développement durable par l’utilisation des
ressources existantes en milieu rural).
En milieu rural, les besoins en eau doivent pouvoir être satisfaits en privilégiant :
1. les points d’eau incendie naturels ;
2. les poteaux et bouches incendie ;
3. les réserves artificielles.
Si plusieurs solutions existent, il appartient au maire de faire le choix de la défense souhaitée afin
d’améliorer la DECI à des coûts maîtrisés.
En tout état de cause, les points d’eau incendie installés devront être conformes au RDDECI.
Il pourra être tenu compte des points d’eau incendie existants sur les communes limitrophes.
Exemple :
Commune B
Commune A
200 m
Commune C
Dans cet exemple, pour différentes cibles à défendre présentant un risque courant ordinaire, il faut prendre
en compte les points d’eau des communes A et C et ne pas demander l’implantation d’un nouveau point
d’eau dans la rue traversant la commune B.
D’une manière générale, l’ensemble des documents ayant permis la réalisation du SCDECI doit figurer dans
ce dossier.
Référence aux textes en vigueur : récapitulatif des textes réglementaires. Le RDDECI peut être joint.
Méthode d’application : explication de la procédure pour l’étude de la DECI de la collectivité (avec les
explications sur la méthode utilisée et les résultats souhaités).
Etat de l’existant de la défense incendie : représenté sous la forme d’un inventaire des points d’eau
incendie avec leurs caractéristiques : capacité incendie, pression, débit, aire d’aspiration, accessibilité…
53
Cartographie : elle doit permettre de visualiser l’analyse réalisée et les propositions d’amélioration de la
DECI.
Le maire doit demander l’avis du SDIS 64 sur son projet de SCDECI. Le SDIS 64 donne un avis technique
sur le dossier qui tient compte de sa connaissance dans l’utilisation des points d’eau ainsi que la cohérence
du projet au regard de sa capacité opérationnelle. Cet avis est rendu dans les 2 mois qui suivent la réception
au SDIS 64 de la demande d’avis. Au regard de la complexité prévisionnelle des dossiers pour les
communes supérieures à 10 000 habitants, le délai pour donner un avis technique est de 6 mois. Au-delà de
ce délai, le maire peut rendre exécutoire son SCDECI.
Le maire se réfère au SCDECI pour améliorer la DECI de sa commune, en tenant compte des ordres de
priorité de remises à niveau ou d’installations.
Conformément aux articles R. 2225-5 et 6, avant d’arrêter le schéma, le maire ou le président de l’EPCI à
fiscalité propre recueille l’avis de différents partenaires concourant à la DECI de la commune ou de
l’intercommunalité, en particulier :
le SDIS 64 ;
le service public de l’eau ;
les gestionnaires des autres ressources en eau ;
les services de l’État chargés de l’équipement, de l’urbanisme, de la construction et de
l’aménagement rural, de la protection des forêts contre l’incendie (dans les départements
concernés) ;
les autres acteurs, notamment le département et les établissements publics de l’État concernés.
Pour le cas des SICDECI, le président de l’EPCI recueille l’avis des maires de l’intercommunalité.
Chacun de ces avis doit être rendu dans un délai maximum de deux mois. En l’absence de réponse dans ce
délai l’avis est réputé favorable. Il s’agit d’avis simples.
Lorsque le schéma est arrêté, le maire ou le président de l’EPCI à fiscalité propre s’y réfère pour améliorer la
DECI de la commune ou de l‘intercommunalité, en tenant compte des ordres de priorité de remise à niveau
ou d’installation d’équipements nouveaux.
Il peut être adjoint à ce schéma un plan d’équipement qui détaillera le déploiement des PEI à implanter ou à
rénover. Le cas échéant, ce plan est coordonné avec le schéma de distribution d’eau potable ou avec tous
travaux intéressant le réseau d’eau potable.
54
7 GLOSSAIRE
BI Bouche Incendie
CCF Camion-Citerne Feux de Forêts
CCGC Camion-Citerne Grande Capacité
CF Coupe-Feu
CGCT Code Général des Collectivités Territoriales
CIS Centre d’Incendie et de Secours
CODIS Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours
COTRIM Contrat Territorial de Réponses aux Risques et aux Menaces
CTA Centre de Traitement de l’Alerte
DECI Défense Extérieure Contre l’Incendie
DFCI Défense de la Forêt Contre l’Incendie
DN Diamètre Nominal
DSP Dubois Spécial Paris
EPCI Etablissement Public de Coopération Intercommunale
ERP Etablissement Recevant du Public
ETARE Etablissement Répertorié
ETS Etablissement
GNR Guide National de Référence
ICPE Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
KN Kilos Newton
LDV Lance à Débit Variable
PA Poteau d’Aspiration
PBDN Plancher Bas du Dernier Niveau
PEI Point d’Eau Incendie
PENA Point d’Eau Naturel ou Artificiel
PI Poteau Incendie
REI Réserve d’Eau Incendie
RO Règlement Opérationnel
SCDECI Schéma Communal de Défense Extérieure Contre l’Incendie
SDACR Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques
SDIS Service Départemental d’Incendie et de Secours
SICDECI Schéma Inter Communal de Défense Extérieure Contre l’Incendie
SIG Système d’Information Géographique
55
Annexes
ANNEXES
DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES
56
ANNEXE 1
RECUEIL DES ÉQUIPEMENTS ET CARACTÉRISTIQUES Page 57
TECHNIQUES DES POINTS D’EAU INCENDIE DU DÉPARTEMENT
DES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES
8 ANNEXES
Annexe 1 – Recueil des équipements et caractéristiques techniques des points d’eau incendie du département des
Pyrénées-Atlantiques
SOMMAIRE
SIGNALISATION FICHE 14
57
POTEAU D'INCENDIE 01
58
POTEAU D'INCENDIE 01
Caractéristiques générales
La pression de fonctionnement des hydrants doit être de 1 bar minimum.
La pression de fonctionnement admissible (PFA), de pression nominale (PN) est
de 16 bars maximum.
Les poteaux d’incendie doivent être installés conformément à la norme NFS 62-
200.
Les poteaux d’incendie normalisés sont conformes à la norme NF EN 14384.
59
POTEAU D'INCENDIE 01
60
BOUCHE D'INCENDIE 02
61
POINT D'ASPIRATION 03
Caractéristiques générales
La pression de fonctionnement des hydrants doit être de 1 bar minimum.
La pression de fonctionnement admissible (PFA), de pression nominale (PN) est
de 16 bars maximum.
Les bouches d’incendie doivent être installées conformément à la norme NFS 62-
200.
Les bouches d’incendie normalisées sont conformes à la norme NF EN 14339.
Les bouches d’incendie doivent disposées d’une signalisation répondant à la
norme NFS 61-221.
62
POINT D'ASPIRATION 03
63
POINT D'ASPIRATION 03
Caractéristiques générales
Les points d’aspiration doivent disposer d’une aire d’aspiration (fiche 16).
Caractéristiques particulières
Il est recommandé d’installer une colonne d’aspiration métallique pour remédier au
problème lié au gel.
64
PUISARD DÉPORTÉ 04
65
PUISARD DÉPORTÉ 04
Caractéristiques générales
Il doit disposer d’une aire d’aspiration (fiche 16).
66
PUISARD ALIMENTÉ 05
67
PUISARD ALIMENTÉ 05
Caractéristiques générales
Il doit disposer d’une aire d’aspiration (fiche 16).
69
CITERNE ENTERRÉE MACONNÉE 06
Caractéristiques générales
Elle doit disposer d’une aire d’aspiration (fiche 16).
Caractéristiques particulières
Il est possible d’installer une colonne d’aspiration fixe (fiche 11) ou un poteau
d’aspiration (fiche 13).
La citerne peut contenir le volume requis ou être réalimentée.
Si plusieurs prises d’aspiration, elles seront espacées de 4 m. (1 prise par tranche de
120 m3).
70
CITERNE ENTERRÉE PRÉ
CONSTRUITE 07
71
CITERNE ENTERRÉE PRÉ
CONSTRUITE 07
Caractéristiques générales
Elle doit disposer d’une aire d’aspiration (fiche 16).
Caractéristiques particulières
Il est possible d’installer une colonne d’aspiration fixe (fiche 11) ou un poteau
d’aspiration (fiche 13).
72
RÉSERVE A L'AIR LIBRE 08
73
RÉSERVE A L'AIR LIBRE 08
Caractéristiques générales
Elle doit disposer d’une aire d’aspiration (fiche 16).
Caractéristiques particulières
Il est recommandé d’installer une colonne d’aspiration métallique pour remédier au
problème lié au gel.
74
CITERNE SOUPLE 09
75
CITERNE SOUPLE 09
Caractéristiques Générales
Elle doit disposer d’une aire d’aspiration par tranche de 120 m3 (fiche 16).
Caractéristiques particulières
Si plusieurs prises d’aspirations, elles seront espacées de 4 mètres. (1 prise
d’aspiration par tranche de 120 m3).
76
AMÉNAGEMENT DES PONTS 10
77
AMÉNAGEMENT DES PONTS 10
Caractéristiques Générales
Elle doit disposer d’une aire d’aspiration (fiche 16).
78
COLONNE FIXE D'ASPIRATION 11
79
COLONNE FIXE D'ASPIRATION 11
Caractéristiques Générales
Demi-raccord de type pompier de ø 100 mm.
Les tenons du demi-raccord doivent être orientés verticalement (un système
amovible sera privilégié à un système fixe).
Hauteur entre le sol et le demi-raccord de 70 cm +/- 10 cm.
Muni de bouchon obturateur et chainette.
Conduite métallique de ø 100 mm.
L’extrémité immergée doit comporter une crépine sans clapet.
La distance entre le raccord et l’engin sera comprise entre 2 et 4 mètres.
Profondeur d’aspiration ≥ 80 centimètres (avec un minimum de 30 cm entre la
surface de l’eau et la crépine, et un minimum de 50 cm entre la crépine et le fond).
Hauteur d’aspiration ≤ 5,5 mètres.
Les colonnes fixes d’aspiration sont recommandées pour palier au gel de surface, et
représentent un gain de temps pour nos intervenants.
Si plusieurs colonnes d’aspiration, elles seront espacées de 4 m. (1 colonne d’aspiration
par tranche de 120 m3).
80
CHATEAU D’EAU 12
Caractéristiques Générales
Certains châteaux d’eau peuvent être équipés d’une prise de
raccordement.
Demi-raccord de type pompier de ø 100 mm.
Equipé d’une prise symétrique tournante ou d’une prise symétrique fixe avec
les tenons placés dans le sens vertical (un système amovible sera privilégié
à un système fixe).
Hauteur entre le sol et le demi-raccord de 70 cm +/- 10 cm.
Muni de bouchon obturateur et chainette.
Distance L (prise symétrique - engin) ≤ 8 m.
Les tuyaux utilisés seront les tuyaux rigides d’aspiration même si
l’écoulement de l’eau par gravité existe.
Présence de signalisation, de la prise de branchement et de l’aire de
stationnement réservé aux sapeurs-pompiers (fiches 14 -15).
81
POTEAU D'ASPIRATION 13
82
POTEAU D'ASPIRATION 13
Caractéristiques Générales
Demi-raccord de type pompier de ø 100 mm.
Muni de bouchon obturateur et chainette.
Conduite métallique de ø 100 mm.
La distance entre le raccord et l’engin sera comprise entre 2 et 4 mètres.
Le poteau doit être de couleur bleu. RAL 5012 ou 5015.
Ils peuvent être munis d’un volant ou d’un carré de manœuvre.
Ce type d’installation offre la possibilité de déporter le poteau de la réserve
Il permet d’assurer l’incongelabilité.
Si plusieurs poteaux d’aspiration, ils seront espacés de 4 m (1 poteau d’aspiration
par tranche de 120 m3).
83
POTEAU D'ASPIRATION 13
Caractéristiques particulières
On retrouve deux types d’aménagements hydrauliques :
Un aménagement est dit « en charge » lorsque le niveau bas de l’eau est toujours
situé au-dessus du coude d’admission du dispositif hydraulique qui l’équipe. Ce
type de poteau est équipé d’un système de purge contrairement aux colonnes
d’aspiration. La mise hors gel est ainsi assurée. Ce dispositif doit être muni d’une
vanne de sectionnement.
Un aménagement est dit « à réseau sec » lorsque le niveau haut de l’eau est
toujours situé en dessous du coude d’admission du dispositif hydraulique qui
l’équipe. A l’arrêt de l’aspiration l’eau retombe naturellement dans le bassin. La
distance entre l’engin pompe et la crépine ne doit pas excéder 10 m.
84
SIGNALISATION AIRE D'ASPIRATION 15
85
SIGNALISATION AIRE D'ASPIRATION 15
Signalisations spécifiques aux réserves incendie
Norme NFS.61.221
Disque avec flèche (réservoir incendie) en rouge sur fond blanc, le sens de la flèche indiquant
la direction de l’emplacement du point d’eau. La distance en mètres peut être mentionnée à
l’intérieur de la flèche. La quantité d’eau de la réserve sera mentionnée en m3 à l’intérieur du
cercle.
15 cm
30 cm
Et/ou une plaque rectangulaire mentionnant « réserve incendie » avec son volume exprimé en
mètre/cube, en noir sur fond blanc peut être installée.
L’ensemble de ces plaques signalétiques ainsi que leur inscriptions, doivent résister aux chocs,
aux intempéries et à la corrosion.
86
SIGNALISATION AIRE D'ASPIRATION 15
87
SIGNALISATION AIRE D'ASPIRATION 15
Les zones de mise en station des engins d’incendie doivent demeurer à l’usage exclusif des
sapeurs-pompiers.
88
AIRE D'ASPIRATION 16
Caractéristiques Générales
D’une surface de 32 m² minimum (8 m x 4 m) et d’une résistance au sol de
160 kilonewtons/m2 minimum.
Dans certain cas lié à la configuration du terrain une aire pour MPR
(motopompe remorquable) de 4 m x 3 m et d’une résistance au sol de 7,5
kilonewtons/m2 minimum sera exceptionnellement acceptée.
Muni d’un dispositif anti-recul d’une hauteur de 20 cm à 30 cm.
Une pente de 2 % pour l’évacuation des eaux de refroidissement des pompes
Présence d’une signalisation : interdisant le stationnement par un panneau
conforme et/ou un marquage au sol, et identifiant les utilisateurs (réservé aux
sapeurs-pompiers)
Les plates formes peuvent être parallèles ou perpendiculaires au point d’eau
(schéma ci-après)
Si l’accès à l’aire est une impasse de plus de 100 m elle devra disposée d’une
aire de retournement (schéma ci-après)
Dans le cas de plusieurs aires d’aspiration pour une même réserve, le calcul
sera d’une aire d’aspiration par tranche de 120 m3 d’eau.
89
AIRE D'ASPIRATION 16
L’aire d’aspiration par rapport au type de réserve sera réalisée comme suit
90
COULEURS DES APPAREILS 17
91
SYMBOLIQUE DES POINTS D'EAU 18
Représentation par symboles des différents points d’eau incendie sur les atlas (version
papier)
Représentation par symboles des différents points d’eau incendie sur la cartographie
SIG (système d’information géographique)
Les symboles sont repris avec intégration de 3 codes couleurs correspondant à leur état.
Poteau incendie
Bouche incendie
Point d’aspiration
Reserve incendie
92
P.E.I NON RETENUS PAR LE SDIS 64 19
LES POINTS D’EAU QUI NE SONT PAS RETENUS PAR LE SDIS 64
Ces équipements ne doivent en aucun cas être pris en compte lors de l'étude de la défense
incendie d’un site ou d’une commune. En conséquence, lors de l’étude hydraulique, la mise en
conformité ou leur substitution par des points d’eau conformes (réserves ou hydrants) doit
systématiquement être demandée.
Les bassins d’orages :
Dans le cadre de l’aménagement d’une zone d’activité ou de l’établissement d’un PLU, les
bassins d’orages ne peuvent en aucun cas représenter une solution palliative à l’absence d’un
bassin à usage de lutte contre l’incendie.
En effet le but d’un bassin d’orage est d’écrêter le débit soudain d’un orage (la capacité standard
est déterminée selon les services de la DDE et ne doit pas être réduite).
De plus, la première eau est polluée par le lessivage des sols. Bien que par la suite de l’orage
cette pollution soit diluée, il est déconseillé de la faire pénétrer dans un corps de pompe.
En outre, le fond du bassin n’est pas étanche car une bonne partie de la pluie doit pouvoir
s’infiltrer dans le sol. Le bassin n’est pas curé périodiquement afin de permettre à la végétation
d’absorber une partie de l’eau de l’orage.
Enfin, ce type de bassin ne possède pas d’accessibilité obligatoire.
Les piscines :
Les piscines ne sont pas prises en compte dans la défense extérieure contre l’incendie, en raison
des difficultés de mise en œuvre, d’accessibilité et de pérennité qu’elles représentent.
Néanmoins, après validation par le SDIS 64, ces points d’eau peuvent être pris en compte mais
uniquement pour assurer la défense incendie de la propriété dans laquelle elles se situent.
93
ACCESSIBILITÉ AUX ENGINS DE
SECOURS 20
Caractéristiques Générales
VOIE :
Une voie est un espace aménagé ayant pour limite les constructions ou les saillies de
construction les plus proches ou les limites de propriétés.
Hauteur libre :
Largeur utilisable :
La largeur utilisable d’une voie est la largeur minimale pour permettre aux véhicules
d’incendie d’approcher près d’un bâtiment pour en assurer le sauvetage ainsi que la
protection des personnes et des biens.
Cheminement :
Le cheminement des secours est constitué par des voies (voie d’accès, aires de
retournement…) et des chemins permettant d’atteindre directement le bâtiment concerné
(ex : chemin stabilisé permettant le passage d’un dévidoir d’une largeur minimum de
1,80 m).
94
ACCESSIBILITÉ AUX ENGINS DE
SECOURS 20
Desserte :
Elle comprend :
Dans certains cas, la desserte peut s’effectuer par une voie en impasse.
Au-delà d’une longueur de 100 mètres en impasse, il sera créé une aire de retournement,
utilisable par les engins de secours.
Conditions particulières :
Les préconisations faites dans la fiche 22, concernant la réalisation de zones refuges sont
également valables pour tout type de voies ne permettant pas le croisement de 2
véhicules (art R. 111-5 du Code de l’urbanisme).
95
ACCESSIBILITÉ AUX ENGINS DE
SECOURS 20
VOIES ENGINS
Définition :
C’est une voie publique ou privée permettant le passage de tous les véhicules de secours.
Caractéristiques Générales :
C’est une voie d’une largeur minimale de 8 m, comportant une chaussée, répondant aux
caractéristiques suivantes, quel que soit le sens de circulation suivant lequel elle est
abordée.
La largeur I, exclue la bande réservée au stationnement.
3 m pour une voie dont la largeur exigée est comprise entre 8 et 12 m.
6 m pour une voie dont la largeur exigée est égale ou supérieure à 12 m.
Toutefois, sur une longueur inférieure à 20 m, la largeur de la chaussée peut
être réduite à 3 m et les accotements supprimés.
La force portante calculée pour un véhicule est de 160 KN avec un maximum
de 90 KN par essieu, ceux-ci étant distant de 3,60 m au maximum.
La résistance au poinçonnement : 80 N/cm² sur une surface de 0,20 m².
Le rayon intérieur R ≥ 11 m.
La sur largeur S = 15/R si R ˂ 50 m.
La hauteur libre autorisant le passage d’un véhicule : h ≥ 3,50 m.
La pente P ≤ 15 %.
96
ACCESSIBILITÉ AUX ENGINS DE
SECOURS 20
VOIES ECHELLES
Caractéristiques Générales
La voie échelle est une partie de la voie-engins dont les caractéristiques sont
complétées et modifiées comme suit :
97
AIRES DE RETOURNEMENT 21
98
AIRES DE RETOURNEMENT 21
99
AIRES DE RETOURNEMENT 21
Les valeurs des aires de retournements en T et Y, pourront desservir une seule aire de stationnement pour
réserve incendie.
Dans le cas de plusieurs aires de stationnement (8 m x 4 m) ces valeurs seront étudiées au cas par cas, de telles
sortes que plusieurs engins incendie puissent manœuvrés aisément.
100
VOIE EN IMPASSE DESSERVANT LES HABITATIONS
INDIVIDUELLES DE 1ère ET 2ème FAMILLE
ET PRECONISATIONS DE ZONES REFUGES SUR LES VOIES NE 22
PERMETTANT PAS LE CROISEMENT
Résistance ≥ 3,5 T
Largeur ≥ 3 m avec zone refuge* le cas échéant
aire de retournement
101
VOIE EN IMPASSE DESSERVANT LES HABITATIONS
INDIVIDUELLES DE 1ère ET 2ème FAMILLE
ET PRECONISATIONS DE ZONES REFUGES SUR LES VOIES NE 22
PERMETTANT PAS LE CROISEMENT
Ces distances ne doivent pas faire oublier, les distances demandées pour la
défense extérieure contre l’incendie entre le point d’eau et l’entrée du bâtiment
selon la nature du risque. (200 m, 400 m ou 2 000 m si l’habitation est équipée
d’un système d’autoprotection incendie).
102
CONFIGURATION DE RÉSEAU
HYDRAULIQUE 23
Réseau ramifié (appelé aussi étoile, antenne, palme)
Réseau maillé
Réseau mixte
Un réseau mixte est la combinaison des deux réseaux précédents :
Ces besoins peuvent être atteints en tout ou partie par la mise en place d’un réseau surpressé
exclusivement dédié à la défense contre l’incendie.
Les moyens de défense interne contre l’incendie (RIA, dispositif d’extinction automatique…) ne
seront pas alimentés par le réseau surpressé dédié à la DECI.
Caractéristiques
Le réseau surpressé est caractérisé par :
une source d’eau (réservoir incendie à ciel ouvert, couvert ou aérien, ou plan d’eau
naturel) dont le volume minimum est déterminé dans l’étude de dimensionnement des
besoins en eau ;
un surpresseur permettant d’assurer le débit requis ;
un réseau incendie muni d’hydrants dont le diamètre des conduites et le nombre
d’hydrant permettent d’assurer le débit requis.
surpresseur de secours ;
aires d’aspiration permettant aux engins de s’alimenter à partir de la source d’eau ;
toute autre solution équivalente selon analyse de risques des services d’incendie et
de secours.
Exemple
104
CLÉ TRICOISE ou POLYCOISE 25
Triangle femelle de 11 x 11 x 11
permettant l’ouverture des portes
sans poignées, gaines de
ventilation, armoires d’incendies,
ascenseurs.
Triangle femelle de 12 x 10
permettant d’ouvrir et de fermer
les compteurs de gaz.
105
ANNEXE 2
Page 106
DECI pour les bâtiments d’habitation
Surface (1) / Isolement Classement (2) Autoprotection (3) Quantité d’eau de référence Distance (4)
S ≤ 50 m² ère
1 famille habitations
2 niveaux maxi Sans objet Pas de DECI
individuelles
Tiers ≥ 8 m
3/
Hydrant de 30 m h pendant 1 heure ou
N 3 400 m
réserve de 30 m
2
50 m² ˂ S ≤ 250 m ère
1 famille habitations
R + 1, R - 1 maxi
individuelles
Tiers ≥ 8 m 3
Hydrant de 30 m /h pendant ½ heure ou 2 000 m maximum
O 3
réserve de 15 m Carrossable
3
Hydrant de 60 m /h pendant 1 heure ou
N 3 400 m
2
réserve de 60 m
250 m² ˂ S ≤ 500 m ère
1 famille habitations
R + 1 maxi
individuelles
Tiers ≥ 8 m 3
Hydrant de 30 m /h pendant 1 heure ou 2 000 m maximum
O 3
réserve de 30 m Carrossable
3
Hydrant de 60 m /h pendant 1 heure ou
N 3 400 m
2 réserve de 60 m
250 m² ˂ S ≤ 500 m ème
2 famille habitations
R + 3 maxi
individuelles
Tiers ≥ 8 m 3
Hydrant de 30 m /h pendant 1 heure ou
O 3 400 m
réserve de 30 m
ère ème
Les habitations ˃ 500 m² de la 1 et 2 famille individuelles feront l’objet d’une étude spécifique du SDIS
106
ANNEXE 2
Page 107
DECI pour les bâtiments d’habitation
2 3
S ≤ 500 m Hydrant de 60 m /h pendant 1 heure ou
N 3 200 m
R + 3 maxi réserve de 60 m
ème
2 famille habitations
Tiers ≥ 8 m ou séparé par collectives
un mur et / ou plancher 3
Hydrant de 60 m /h pendant 1 heure ou
coupe-feu 1 heure O 3 400 m
réserve de 60 m
ème
Les habitations ˃ 500 m² de la 2 famille feront l’objet d’une étude spécifique du SDIS.
2
S ≤ 500 m 3 200 m
Immeuble d’habitations Hydrant de 60 m /h pendant 2 heures ou
N 3 Si CS (60 m de la
collectives ˃ R + 3 3
ème
famille A réserve de 120 m
CS)
Hauteur ≤ 28 m
et
Tiers ≥ 8 m ou séparé par 3
ème
famille B 3 200 m
un mur et / ou plancher Hydrant de 60 m /h pendant 1 heure ou
O 3 Si CS (60 m de la
coupe-feu 1 heure réserve de 60 m
CS)
ème
Les habitations ˃ 500 m² de la 3 famille A et B feront l’objet d’une étude spécifique du SDIS
3
S ≤ 500 m
2 1 ou 2 hydrants totalisant 120 m /h en
28 m ˂ Hauteur ≤ 50 m N simultané pendant 2 heures ou réserve de 60 m de la CS pour
3 er
Immeuble d’habitations 240 m + colonnes sèches le 1 hydrant
ème
collectives 4 famille et
Tiers ≥ 8 m ou séparé par 3 ème
un mur et / ou plancher 1 hydrant de 60 m /h pendant 2 heures ou 200 m pour le 2
O 3
coupe-feu 1 heure réserve de 120 m + colonnes sèches hydrant
ème
Les habitations ˃ 500 m² de la 4 famille feront l’objet d’une étude spécifique du SDIS
Les habitations ˃ 50 m de hauteur feront l’objet d’une étude spécifique du SDIS
107
ANNEXE 2
Page 108
DECI pour les bâtiments d’habitation
Quartiers saturés
d’habitations
Quartier historique (rues Plusieurs points d’eau, à dimensionner après une étude
étroites, accès difficile, …) spécifique qui devra déterminer le nombre d’engins pompe à
Etude spécifique du SDIS 64
mettre en œuvre dans le cadre d’un feu classique, intégrant les
Vieux immeubles où le bois mesures de protection (tiers et intervenants)
prédomine
Annexe 2 : DECI pour les bâtiments d’habitation
ère ème
(1) La surface (S) pour les habitations individuelles de la 1 et 2 famille est prise en compte à la seule condition d’être isolée de tout autre
bâtiment par une distance de 8 m, en l’absence de cette distance, les surfaces des habitations s’additionnent. Pour les habitations collectives
ème
de la 2 famille et les suivantes, la surface prise en compte est à la condition soit d’être isolée de tout autre bâtiment par une distance de
8 m ou soit recoupée par des parois et/ou planchers coupe-feu 1 heure au minimum. En l’absence de mur et/ou planchers coupe-feu 1 h ou
de distance ≥ 8 m, les surfaces des habitations s’additionnent.
(2) Le classement par famille correspond à l’arrêté du 31 janvier 1986, relatif à la réglementation de sécurité contre l’incendie pour les bâtiments
d’habitations (annexe 1).
(4) Jusqu’à une distance de 100 m maximum, l’accès pourra se faire par un chemin praticable par deux sapeurs-pompiers tirant un dévidoir
mobile (largeur 1,80 m, pente 10 %).
Au-delà de 100 m, l’accès se fera par une voie carrossable. Voir fiche 21 de l’annexe 1.
108
ANNEXE 2
Page 109
DECI pour les parcs de stationnement en habitation
Art .77 : cela concerne les parcs de stationnement couverts dont la surface est supérieure à 100 m² et inférieure à 6 000 m².
Art.78 : un parc de stationnement est un emplacement couvert, annexe d’un ou de plusieurs bâtiments d’habitation qui permet le remisage, en dehors de la voie
publique, des véhicules automobiles et de leurs remorques, à l’exclusion de toute autre activité.
Il peut se trouver dans un bâtiment d’habitation, en superstructure ou en infrastructure ou sous un immeuble bâti.
Les parois d’isolement prise en compte lorsque le parc est contigu à un immeuble d’habitation sont au minimum de degré coupe-feu une heure.
Se référer à l’art. 82 pour connaitre les différents degrés d’isolement en fonction des différentes familles d’habitation.
Art.84 : la superficie de chaque niveau doit être recoupée en compartiments inférieurs à 3 000 m². Les murs de recoupement doivent être coupe-feu de degré
une heure.
Art.96 : pour les parcs comportant plus de quatre niveaux au-dessus du niveau de référence ou plus de trois niveaux au-dessous : des colonnes sèches de 65
mm doivent installées. Le niveau de référence étant le niveau accessible aux engins de secours.
Le raccord d’alimentation de la colonne sèche doit être situé à 100 m au plus du point d’eau incendie.
Dans le cas de parcs de stationnement sans colonnes sèches (< R + 4 et ˂ R - 3), l’implantation du ou des points d’eau sera réalisé en fonction de la forme
du parc et de ces accès.
La distance maximum entre un accès et un hydrant sera au maximum de 150 mètres.
3
Le dimensionnement des besoins en eau est réalisé au moyen du document technique D9 (annexe 8). La valeur minimale sera de 30 m /h pendant
1 heure.
3 3
Exemple : il sera demandé un débit de 60 m /h pendant 2 heures ou une réserve de 120 m pour 1 000 m².
Les parcs de stationnement équipés d’une autoprotection de type sprinklage verront leurs besoins en eau divisés par 2.
109
ANNEXE 2
Page 110
DECI pour les parcs de stationnement en habitation
(1)
SURFACE BESOINS EN EAU (4)
3 Si le risque est sprinklé
en m² (m /h)
De 100 à 350 30 30
De 351 à 700 45 30
De 701 à 1 000 60
De 1 001 à 1 500 90
De 1 501 à 2 000 120 Les besoins en eau sont divisés par 2.
De 2 001 à 2 500 150
De 2 501 à 3 000 180
(2)
DISTANCE
150 (CS= 100 m lorsque requise) 150 (CS= 100 m lorsque requise)
MAXIMALE ENTRE PEI ET ENTREES DU PARC
110
ANNEXE 3 Page
ème ère 111
DECI pour les ERP de la 5 à la 1 catégorie
111
ANNEXE 3 Page
ème ère 112
DECI pour les ERP de la 5 à la 1 catégorie
(4)
Distance
maximale entre le PEI et la ou les entrées du bâtiment par classe et type.
Classe 1 Classe 2 Classe 3
N : Restaurant L : Réunion, M : Magasins
L : Réunion, spectacle spectacle (avec S : Bibliothèques,
(sans décor ni artifice) décor et artifice + documentation
O et OA : Hôtel salles polyvalentes) T : Exposition
U : Sanitaire P : Dancings, (5)
Sprinklé toute classe
J : Personnes âgées et discothèques confondue
Handicapées Y : Musées
R : Enseignement
V : Culte
W : Bureaux
X : Sport
Pas de DECI si S ≤ 50 m²
Distance du point d’eau
si S ˃ 500 m²
150 m ou 60 m si CS
De 51 m² à 250 m² :
3
30 m /h pendant 2 h
Principe de calcul des besoins en eau
112
ANNEXE 3 Page
ème ère 113
DECI pour les ERP de la 5 à la 1 catégorie
Au-delà de 4 PEI
Il sera tenu compte de l’emplacement de nos CD, et de leur opérationnalité dans l’heure,
pour déterminer les distances de ces PEI à savoir 2 000 m maximum par des voies
engins.
Dans le cas de bâtiment à structure complexe (ex : en forme d’étoile à plusieurs branches …)
Tout en tenant compte des éléments précités, une analyse de risque sera faite par le
préventionniste.
Durée
Sauf disposition particulière la durée minimum d’application doit être de 2 heures.
Minimum
(1) La notion de surface est définie par la surface développée non recoupée par des parois CF 1 heure
minimum. Les surfaces non dédiées au public et non isolées sont également prise en compte.
(2) 50 m² étant la surface de plancher du bâtiment soit la surface totale, l’isolement par rapport au tiers
se fera uniquement par une distance d’au moins 8 m.
(3) Le SDIS 64 ne pouvant fournir plus de 7 engins de lutte contre l’incendie simultanément dans l’heure,
3
il est déterminé pour les besoins en eau un débit maximal de 420 m /h pendant 2 heures ou d’un
3
volume maximal de 840 m , pouvant être prescrit à tout type de projet.
(4) Par des chemins stabilisés (largeur mini 1,80 m). CS : colonne sèche, lorsque requise. 60 m entre la
CS et l’hydrant.
(6) Les PEI peuvent être des hydrants ou des réserves, l’hydrant sera priorisé par rapport à sa rapidité
de mise en œuvre. Dans le cas de plusieurs hydrants leur simultanéité devra être assurée.
Les ERP de catégories EF, SG, CTS, PS, OA et PA ainsi que les campings sont traités en annexe 4.
Les demandes de dérogation en matière de quantité d’eau et/ou de distances entre PEI et structure
pourront être acceptées par le SDIS, après analyse du risque et études des mesures compensatoires
proposées par l’exploitant.
113
ANNEXE 4 Page
114
DECI pour les ERP de types spéciaux et les campings
PA, GA (établissement Etude spécifique pour chaque projet. (sur la base de l’annexe 3 en fonction
de plein air, gare) des activités).
114
ANNEXE 4 Page
115
DECI pour les ERP de types spéciaux et les campings
1) Chaque carré de 400 mètres de côté occupée par des mobil home, camping-
cars ou H.L.L (habitations légères de loisir) doivent être protégé par des points
3
d’eau d’une capacité minimale de 30 m implanté de façon centrale en bordure
de voie carrossable afin que tous points du carré soit à moins de 200 m (1) du
point d’eau.
2) Tous points des zones réservées aux toiles de tente doivent être protégés par
3
des points d’eau d’une capacité minimale de 30 m situé à moins de 400 m (1) en
LES CAMPINGS bordure de voie carrossable.
guide-securite-campings2011.pdf
(1) : C’est la distance maximale à parcourir par les chemins praticables par deux
sapeurs-pompiers tirant un dévidoir mobile (largeur 1,80 m, pente 10 %).
115
ANNEXE 5 Page
116
Classement des activités et stockages en risques industriels
SO : Sans objet
Rappel : Tous les locaux dont une des parois est constituée par des panneaux « sandwich »
(plastique alvéolaire) doivent au minimum être classés dans la catégorie 2.
116
ANNEXE 5 Page
117
Classement des activités et stockages en risques industriels
Fascicule A
Fascicule B
Rappel : Tous les locaux dont une des parois est constituée par des panneaux « sandwich »
(plastique alvéolaire) doivent au
minimum être classés dans la catégorie 2.
CATEGORIE RISQUE
Activité Stockage
01 Moulins à blé et autres matières panifiables 1 2
Négociants en blé, en grains ou graines diverses et/ou légumes secs.
Coopératives et stockeurs de grains. Transformateurs de grains, de
02 1 2
graines de semence ou autres et risques de même nature, dénaturation
du blé.
Farines alimentaires, minoteries sans moulin, sans fabrication de
03 1 2
nourriture pour animaux
04 Fabriques de pâtes alimentaires 1 2
05 Fabriques de biscuits 1 2
Fabriques de pain d'épices, pains de régime, biscottes. Boulangeries et
06 1 2
pâtisseries industrielles
07 Fabriques d'aliments pour les animaux avec broyage de grains 1 2
08 Fabriques de moutarde et condiments divers 1 2
09 Torréfaction avec ou sans broyage 1 2
10 Séchoirs de cossettes de chicorée (sans torréfaction) 1 2
11 Traitement des houblons ou plantes pour herboristerie 1 2
12 Fabriques de fleurs séchées 1 2
13 Stérilisation des plantes 1 2
14 Traitement des noix et cerneaux 1 2
15 Tabacs 1 2
16 Déshydratation de luzerne 1 2
17 Broyage de fourrage et autres plantes sèches 1 2
18 Sucreries et raffineries. Râperies de betteraves 1 2
19 Fabriques de produits mélassés 1 2
20 Magasins de sucre et melasses 1 2
21 Caramels colorants (fabrication par tous procédés) 1 2
22 Boissons gazeuses. Apéritifs. Vins 1 1
23 Distilleries d'eaux-de-vie (jusqu'à 72° centésimaux) 1 RS
24 Distilleries d'alcools (plus de 72° centésimaux) RS RS
25 Fabriques de liqueurs RS RS
26 Fabriques de vinaigre 1 1
27 Brasseries 1 1
117
ANNEXE 5 Page
118
Classement des activités et stockages en risques industriels
28 Malteries 1 2
29 Fabriques de chocolat 1 2
Fabriques de confiserie, nougats, suc de réglisse, sirops, traitement du
30 1 2
miel
31 Moulins à huile d'olive ou de noix 1 2
Huileries de coprahs, arachides et graines diverses (sauf pépins de
32 RS 2
raisins)
33 Extraction d’huile de pépins de raisins RS 2
34 Mouture de tourteaux 1 2
35 Fabriques de margarine 1 2
36 Fabriques de lait condensé ou en poudre 1 2
37 Laiteries, beurreries, fromageries 1 2
Conserves et salaisons de viandes. Conserves de légumes et fruits
38 1 2
(avec ou sans déshydratation). Charcuterie industrielle
39 Industrie du poisson 1 2
40 Abattoirs 1 2
41 Fabrique de glace artificielle 1 2
42 Déverdissage. Maturation. Mûrisserie de fruits et légumes 1 2
43 Stockage en silos S.O. R.S.
Fascicule C
118
ANNEXE 5 Page
119
Classement des activités et stockages en risques industriels
Fascicule D
119
ANNEXE 5 Page
120
Classement des activités et stockages en risques industriels
Fascicule E
Fascicule F
120
ANNEXE 5 Page
121
Classement des activités et stockages en risques industriels
Fascicule G
Fascicule H
121
ANNEXE 5 Page
122
Classement des activités et stockages en risques industriels
Fascicule I
(chlore, chlorures alcalins, hypochlorites, chlorates et perchlorates (par électrolyse à froid), acide
sulfurique, acide chlorhydrique, sulfates alcalins, sulfates métalliques, soude, potasse, ammoniaque
synthétique, ammoniaque, sulfate d'ammoniaque, de nitrate d'ammoniaque, cyanamide calcique, nitrate
de soude, nitrate de potasse, salpêtreries, raffineries de salpêtre, acide nitrique, nitrate d'ammoniaque,
ammonitrates, nitrate de soude, nitrate de potasse, superphosphates et engrais composés, air liquide,
oxygène, azote, gaz carbonique, soufre, sulfure de carbone, carbure de calcium, alun, acétate de cuivre
(verdet), etc)
A L'EXCEPTION DE :
CATEGORIE RISQUE
Activité Stockage
03 allumettes 2 2
Fascicule J
A L'EXCEPTION DE :
CATEGORIE RISQUE
Activité Stockage
11 Fabriques de savon 1 1
12 Epuration de glycérine 1 2
122
ANNEXE 5 Page
123
Classement des activités et stockages en risques industriels
Fascicule K
CATEGORIE RISQUE
Activité Stockage
01 Pigments métalliques 1 1
02 Pigments minéraux 1 1
03 Couleurs végétales 1 1
Laques et colorants organiques synthétiques (couleurs artificielles)
Fabriques de peintures, vernis et/ou encres aux résines naturelles ou
04 RS RS
synthétiques, à la cellulose (autres que les vernis nitro-cellulosiques),
aux bitumes, aux goudrons ou au latex, vernis gras
05 Fabriques de peintures et encres à base organique 1 2
06 Fabriques de peintures et vernis cellulosiques RS RS
07 Fabriques de peintures et encres à l'eau 1 1
08 Cirage ou encaustique RS 2
Fascicule L
Fascicule M
04 Raffineries de pétrole RS RS
Entrepôts, dépôts, magasins et approvisionnements d'hydrocarbures,
05 RS RS
d'acétylène, de gaz et liquides combustibles
Essence synthétique. Mélanges, traitement d'huiles minérales lourdes.
06 RS RS
Régénération d'huiles minérales usagées
07 Entrepôts, dépôts, magasins et approvisionnements d'alcool SO RS
08 Ateliers de remplissage et stockage de bombes à aérosols RS RS
Usines à gaz de houille, fours à coke, gaz à l'eau
09 RS RS
Distillation des goudrons de houille
Traitement et/ou mélange de goudrons, bitumes, asphaltes et
10 RS RS
émulsions pour routes
Production et remplissage de bouteilles d'acétylène
11 RS RS
Poste de compression de gaz de ville ou de gaz naturel
Fascicule N
Fascicule O
124
ANNEXE 5 Page
125
Classement des activités et stockages en risques industriels
Fascicule P
Industries du spectacle
CATEGORIE RISQUE
Activité Stockage
01 Théâtres Voir ERP
02 Ateliers ou magasins de décors 1 2
03 Salles de cinéma Voir ERP
04 Laboratoires de développement, tirage, travaux sur films 1 2
Studios de prises de vues cinématographiques, studios de
05 1 2
radiodiffusion et de télévision, studios d'enregistrement
06 Loueurs et distributeurs de film 1 2
07 Photographes, avec ou sans studios ou laboratoires 1 2
Fascicule Q
(16) Industries des transports
CATEGORIE RISQUE
Activité Stockage
01 Garages et ateliers de réparation d'automobiles 1 2
02 Parkings 1 SO
Station-service, magasin d'accessoires d'équipement de pièces
03 1 2
détachées et de produits pour l'automobile
04 Entreprises de transport, transitaires, camionnages et déménagement 1 2
Dépôts, remises et garages de tramways et chemins de fer électriques,
05 1 2
ou de trolleybus
06 Hangars pour avions, hélicoptères, etc RS RS
07 Chantiers de construction et de réparation de navires RS RS
Remises et garages de bateaux de plaisance avec ou sans atelier de
08 1 2
réparations
Fascicule R
(17) Magasins. Dépôts. Chantiers divers
CATEGORIE RISQUE
Activité Stockage
01 Centres commerciaux à pluralité de commerces Voir ERP
02 Galeries marchandes Voir ERP
03 Drugstores Voir ERP
04 Magasins en gros ou en détail d’épicerie Voir ERP
Négociants en gros et demi-gros, sans vente au détail de tissus, 1 (voir
05 draperies, soieries, velours, bonneterie, mercerie, passementerie, ERP pour 2
broderies, rubans, tulles et dentelles magasin)
1 (voir
06 Magasins et dépôts de fourrures ERP pour 2
magasin)
Magasins de vêtements, effets d’habillement, lingerie, sans atelier de
07 Voir ERP
confection
Magasins de nouveautés et bazars, magasins d’articles de sport,
08 Voir ERP
supermarchés
Magasins de meubles et ameublement, avec ou sans atelier de petites 1 (voir
09 réparations, mais sans aucun outillage mécanique pour le travail du ERP pour 2
bois magasin)
10 Négociants en chiffons 1 2
1 (voir
(*)
11 Ateliers et magasins d'emballages en tous genres ERP pour 2-3
magasin)
125
ANNEXE 5 Page
126
Classement des activités et stockages en risques industriels
126
ANNEXE 5 Page
127
Classement des activités et stockages en risques industriels
(2)
TYPE DE CONSTRUCTION
- Ossature stable au feu
1 heure - 0,1
- Ossature stable au feu 0
30 minutes + 0,1
- Ossature stable au feu
< 30 minutes
TYPES D'INTERVENTIONS
INTERNES
- Accueil 24h/24 (présence
permanente à l'entrée)
- DAI généralisée reportée
24h/24 7J/7 en - 0,1
télésurveillance ou au poste
de secours 24h/24 lorsqu'il - 0,1
existe, avec des consignes
d'appels.
- Service de sécurité incendie
24h/24 avec moyens - 0,3 *
appropriés équipe de
seconde intervention, en
mesure d'intervenir 24h/24
coefficients
1 + coefficients
2
Surface de référence (S en m )
(3)
Qi = 30 x S x (1 + Coef)
500
(4)
Catégorie de risque
Risque 1 : Q1 = Qi x 1
Risque 2 : Q2 = Qi x 1,5
Risque 3 : Q3 = Qi x 2
127
ANNEXE 5 Page
128
Classement des activités et stockages en risques industriels
(5)
Risque sprinklé : Q1, Q2 ou
Q3 divisé par 2 et arrondi au 30
3 (6)
m supérieur
Mesure de protection des
tiers :
500 l/mn pour 30 m de rideau
d’eau
10 l/mn/m² des surfaces à
refroidir
(7) 3
DEBIT REQUIS (Q en m /h)
(1) Sans autre précision, la hauteur de stockage doit être considérée comme étant égale à la hauteur
du bâtiment moins 1 m (cas des bâtiments de stockage).
(2) Pour ce coefficient, ne pas tenir compte du sprinkleur.
3
(3) Qi : débit intermédiaire du calcul en m /h.
(4) La catégorie de risque est fonction du classement des activités et stockages (voir annexe 1).
(5) Un risque est considéré comme sprinklé si :
- protection autonome, complète et dimensionnée en fonction de la nature du stockage et de
l'activité réellement présente en exploitation, en fonction des règles de l'art et de référentiels
existants ;
- installation entretenue et vérifiée régulièrement ;
- installation en service en permanence.
3
(6) Aucun débit ne peut être inférieur à 30 m /h.
La quantité d’eau nécessaire sur le réseau sous pression ou dans des réserves incendie doit être
située à moins de 200 m des entrées de chacune des cellules du bâtiment < 500m² et 150 m au-
delà.
3
La valeur issue du calcul doit être arrondie à un multiple de 30 m /h le plus proche (l’arrondi au multiple
immédiatement supérieur ou immédiatement inférieur est laissé à l’appréciation de l’instructeur du
dossier).
Le débit total doit être assuré pendant 2 heures au moins, sauf cas particulier, par le(s) point(s) d’eau
incendie retenus par le SDIS 64. La capacité de la réserve incendie d’une commune doit être
dimensionnée afin d’assurer l’extinction du risque le plus élevé de son territoire, déduit de la
capacité propre de la défense incendie privée de l’établissement concerné.
Dans le cas où un texte réglementaire exigerait une défense incendie supérieure à celle déterminée par
ce chapitre ou imposerait des contraintes particulières, celles-ci devront être respectées par l’instructeur
du dossier (ex : cas d’un établissement soumis aux installations classées pour la protection de
l’environnement et assujetti à un arrêté type).
Remarques :
Les locaux dont une des parois est constituée par des panneaux sandwichs (plastique alvéolaire)
doivent, au minimum être classés en catégorie de risque 2.
Dans le cas où des marchandises classées différemment seraient réunies dans un même entrepôt
et sans être placées dans des zones spécifiques, le classement doit être celui de la catégorie la
plus dangereuse.
Lorsque l’établissement est sprinklé, le débit d’extinction Q1, Q2 ou Q3 défini dans le tableau ci-
3
dessus doit être divisé par 2 et arrondi au multiple de 30 m supérieur.
128
ANNEXE 5 Page
129
Classement des activités et stockages en risques industriels
Après étude, il peut être imposé des dispositions complémentaires comme notamment :
Compte tenu de l'impossibilité pour les sapeurs-pompiers de faire face efficacement à des sinistres
d'ampleur trop importante avec les moyens techniques dont ils sont dotés, les bâtiments industriels
doivent obligatoirement avoir des structures répondant aux critères suivants :
- avoir une cellule non recoupée d'une surface inférieure à la capacité opérationnelle du SDIS en
fonction de la zone géographique et à la capacité hydraulique des points d’eau incendie
présents ou à créer situés à proximité du site ;
- avoir une largeur de bâtiment inférieure à 50 m avec 2 voies échelles opposées de chaque
côté ;
- avoir une hauteur inférieure à 25 m.
Toutefois, de par leurs activités, ces limites ne s’appliquent pas en totalité aux installations techniques
spécifiques telles que silo, chaîne de montage, unité de production, etc.
Après étude de ces installations techniques spécifiques, il peut être imposé des mesures
complémentaires comme :
Dans le cas où des projets prévoient des structures supérieures aux limites évoquées précédemment,
des mesures compensatoires devront être proposées dans l’étude du dossier.
Le dimensionnement de la DECI est ainsi calculé selon le principe du document technique D9 (en
annexe 8) sous réserve des cas particuliers notés ci-avant notamment pour les structures isolées.
129
ANNEXE 6
Page 130
DECI pour les exploitants agricoles
130
ANNEXE 6
Page 131
DECI pour les exploitants agricoles
* Isolement : si la distance d’isolement entre bâtiments est inférieure à 8 m, alors les surfaces des bâtiments sont cumulées pour le calcul
des besoins en eaux.
** Surface de plancher : égale à la somme des surfaces de planchers de chaque niveau clos et couvert, calculée à partir du nu intérieur des façades.
**** Non recoupée : ensemble des surfaces non recoupées par des parois CF 1 heure, sur les 4 faces du volume.
***** Besoins en eau : Si la défense incendie est assurée par plusieurs hydrants, le débit demandé doit être un débit en utilisation simultané.
Structure pouvant bénéficier d’un allègement de la DECI à 2 km, décision incombant à la collectivité
Allègement de la DECI : les bâtiments agricoles qui répondent aux critères indiqués dans le premier tableau peuvent disposer d’une DECI
positionnée à une distance de 2 km. Cette distance permet l’utilisation d’un véhicule du SDIS disposant de plusieurs tuyaux qui peuvent atteindre
2 km au total ou d’effectuer avec nos engins incendie des norias efficaces pour acheminer l’eau nécessaire à l’extinction.
131
ANNEXE 6
Page 132
DECI pour les exploitants agricoles
Structure pouvant bénéficier d’une exonération complète de la DECI, décision incombant à la collectivité après avis simple du SDIS
Exonération complète : les bâtiments agricoles répondant au premier tableau peuvent être exonérés de DECI par la commune après avis du SDIS.
Ce type de structure sera identifié dans le schéma communal de la DECI. L’action des sapeurs-pompiers en cas d’incendie sur une structure
exonérée de DECI sera limitée à la surveillance de toute propagation à l’environnement proche du sinistre. Le SDIS n’assure pas dans ce cas
l’extinction du bâtiment sinistré.
Ci-dessous, tableau avec les critères permettant de définir d’une exonération complète.
NOTA : pas d’extinction des sapeurs-pompiers, leur action se limitera à assurer ou faire assurer
une surveillance du feu jusqu’à son extinction.
Présence de cours d’eaux pouvant être
impacté
Impact des eaux d’extinction
Nappe phréatique : présence de zone de
captage pouvant être impactée
132
ANNEXE 7
Page
DECI pour les établissements soumis au Code du travail 133
uniquement (activité tertiaire)
Annexe 7 : DECI pour les établissements soumis au Code du travail uniquement (activité tertiaire)
Besoins en
eau (m3/h) Si le bâtiment Distance maximale entre le 1er hydrant
Surface de référence (1)
pendant 2 est sprinklé et l’entrée principale du bâtiment (3)
heures
S ≤ 50 m2 Pas de DECI
200 m (2)
50 m² ˂ S ≤ 250 m² 30 m3/h 30 m3/h
(Si colonne sèche 60 m)
200 m (2)
250 m² ˂ S ≤ 500 m² 60 m3/h 60 m3/h
(Si colonne sèche 60 m)
500 m² ˂ S ≤ 1 000 m² 60 m3/h 60 m3/h
133
ANNEXE 8 Page
134
D9
Annexe 8 : D9
L’objet de ce guide est de fournir, par type de risque, une méthode permettant de dimensionner les
besoins en eau minimum nécessaires à l’intervention des services de secours extérieurs au risque
concerné.
Le dimensionnement des besoins en eau est basé sur l’extinction d’un feu limité à la surface maximale
non recoupée et non à l’embrasement généralisé du site. La notion de surface maximale non recoupée
est définie pour chacune des méthodes de ce guide.
https://www.cnpp.com/DATA/landing/d9/pdf/CNPP_Guide%20pratique%20D9_Juin%202020.pdf
134
ANNEXE 9 Page
135
D9A
Annexe 9 : D9A
RETENTION DES EAUX D’EXTINCTION
Afin de lutter contre les risques de pollutions en cas d’incendie par les eaux d’extinction ou de
déversements accidentels de produits toxiques pour l’environnement, il est parfois nécessaire de mettre
en place des bassins de rétention. Le dimensionnement de ses bassins de rétention devra tenir compte
du volume des eaux d’extinctions, des produits susceptibles de se déverser lors d’un sinistre, etc. Ces
ouvrages ne peuvent être communs à l’ensemble d’une zone d’activité et doivent être dimensionnés au
cas par cas avec le SDIS 64.
https://www.cnpp.com/Groupe/Livres-blancs-et-guides/D9A-GUIDE-PRATIQUE-de-dimensionnement-
des-retentions-des-eaux-d-extinction
135
ANNEXE 10 Page
136
Dispositif d’autoprotection dans les habitations
Dans l’attente de cette normalisation, le réseau d’extinction automatique à eau résidentiel, doit permettre de
contenir un feu dans une pièce et dans l’attente de l’arrivée des secours.
Il est destiné à être installé dans des nouvelles habitations ou existantes.
Grâce à sa "réaction rapide", ce type de diffuseurs se déclenche de façon ciblée et précoce. Ils sont
raccordés au réseau d’eau potable afin de fonctionner en permanence jusqu’à la fin de l’extinction après une
fermeture manuelle.
136
ANNEXE 10 Page
137
Dispositif d’autoprotection dans les habitations
Afin d’atteindre l’objectif fixé ci-dessus, ce système d’autoprotection résidentiel doit respecter les points
suivants :
le système est connecté sur les canalisations des sanitaires avec en amont de la canalisation, un
clapet antiretour et une vanne d’arrêt ;
le réseau est constitué de canalisations en acier, inox ou PER spécifique à cette utilisation ;
les têtes de sprinkler doivent être adaptées au risque de chaque pièce à défendre ;
l’extrémité du réseau est connectée sur le système de remplissage du réservoir des toilettes ;
chaque pièce doit être protégée par le système d’autoprotection automatique à eau (les combles
compris),
les bras morts doivent être supprimés autant que possible. Si cela est néanmoins nécessaire, la
canalisation devra être limitée à 50 cm maximum.
137