0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
12 vues16 pages

TDs Phy242 1516

Mecanique Quantique L2 TD1 à TD5 2015

Transféré par

nono gege
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
12 vues16 pages

TDs Phy242 1516

Mecanique Quantique L2 TD1 à TD5 2015

Transféré par

nono gege
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 16

UE Phy242

TD n°1 : la lumière, onde et particules

1) Laser, lumière et photons

On considère une source laser de puissance 10 µW, émettant un faisceau lumineux


cylindrique de rayon 0,5 mm à la longueur d'onde 500 nm.

a- Quelle est l'énergie transportée par chaque photon ?

b- Quelle est l’intensité lumineuse du faisceau laser (en W/cm2)?

c- En déduire le nombre de photons correspondants par unité de temps, puis par unité de
temps et de surface.

Le faisceau laser tombe sur un échantillon qui diffuse de la lumière. Une fraction
1/104 de la lumière incidente est ainsi réémise puis arrive sur le photodétecteur, qui
convertit la lumière en électrons, grâce à l'effet photoélectrique et à un processus
d'amplification (voir la figure ci-dessous).

Faisceau laser
Photodétecteur
incident

Lumière
diffusée
Echantillon

d- Combien de photons/s tombent sur le photodétecteur ?

Le photodétecteur fonctionne en mode "comptage de photons", c'est-à-dire que


chaque photon qui arrive dessus est détecté avec une probabilité (appelée efficacité
quantique) de 2,5%. Chaque photon détecté génère une impulsion électrique (en pratique,
une bouffée d'électrons) qui alimente un compteur d’impulsions.

e- Combien d’impulsions par s génère le photodétecteur (dit autrement, quel temps moyen
sépare deux impulsions consécutives) ?

f- Le photodétecteur peut également fonctionner en mode "courant". Dans ce cas, le flux de


photons incidents détectés génère un courant d’électrons qui traverse ensuite une
résistance de 1 M. Sachant que chaque photon détecté donne lieu, en moyenne, à 105
électrons, quelle est le courant généré, puis la tension mesurée aux bornes de la résistance ?

g- Conclusion, sachant que la largeur typique d'une impulsion électronique générée par le
photodétecteur est de 10 ns, dans quelle situation faut-il compter des photons et dans
quelle autre vaut-il mieux mesurer un courant ?

2) Le rayonnement du corps noir

On appelle "rayonnement du corps noir" le rayonnement électromagnétique émis


par la matière à l'équilibre thermodynamique. Les propriétés spectrales de ce rayonnement
ne dépendent que de la température d'équilibre T. La description théorique de ce
phénomène (qui permet d'expliquer le spectre du soleil, la couleur des objets chauds,
comme du fer chauffé au rouge ou à blanc, le rayonnement infrarouge des organismes
vivants, etc.) va au-delà de ce cours. Cependant, il est possible d'étudier les propriétés de ce
rayonnement, qui ne peuvent pas être prédites par la mécanique classique, mais seulement
par la mécanique quantique. Nous appliquerons les propriétés de base du "rayonnement du
corps noir" au système Soleil-Terre, sans démontrer ces propriétés.
Tout d'abord, la densité d'énergie par unité de volume et de fréquence (en J/m3/Hz)
du rayonnement du corps noir est donnée par la formule de Planck, avec c la vitesse de la
lumière,  la fréquence du rayonnement, kB la constante de Boltzmann et bien sûr, h, la
constante de Planck :

En plus de la formule de Planck, la figure ci-dessus montre la limite classique, qui


correspond à h << kBT (c'est la formule de Rayleigh). La courbe classique diverge pour les
hautes fréquences et est donc non-physique (son intégrale représentant la densité totale
d'énergie). L'hypothèse de Planck est que les échanges d'énergie entre la matière et le
rayonnement ne peuvent avoir lieu que par multiples de paquets d'énergie élémentaires h
(appelés quanta). La formule de Planck peut également être formulée en termes de la
longueur d'onde λ. Un point important est que la longueur d'onde λmax (en µm) pour lequel
ρλ(,T) est maximum vérifie (c'est la loi de Wien) :


Ceci signifie que la longueur d'onde
pour laquelle la courbe de Planck en
longueur d'onde passe par un
maximum est inversement
proportionnelle à la température du
corps qui rayonne, comme le suggère
la figure ci-contre :

a- Connaissant la température du soleil, calculez dans quelle partie du spectre il rayonne le


plus. De la même façon, commentez l'efficacité lumineuse (et thermique) d'une lampe à
incandescence ordinaire (la température du filament tungstène est de 2800 K).

Une autre caractéristique importante de la formule de Planck est l'intégrale sur la


fréquence de ρ(,T) :

On voit que la densité volumique d'énergie (en J/m3) augmente comme T4. A partir de là, on
peut calculer la puissance rayonnée par un élément de surface d'un corps noir vers
l'extérieur (demi-espace) :

avec la constante de Stefan-Boltzmann.

b- On suppose que le soleil est un corps noir sphérique de rayon RS = 7×105 km et de


température TS = 5800 K. La distance terre-soleil est DTS = 1,5×108 km. Calculer la puissance
par unité de surface du rayonnement solaire frappant la terre, MST. Pour ce faire, vous
pouvez évaluer la puissance totale émise par le soleil, PS, en utilisant sa surface. Ensuite,
pour connaître le rayonnement solaire au niveau de la terre, il suffit juste de diviser cette
puissance totale par la surface d'une sphère de rayon DTS.

c- Calculer la puissance totale du soleil absorbée par la terre (rayon RT = 6400 km), PST. Pour
ce faire, utiliser MST et la section transversale de la terre (sur laquelle on peut supposer que
le rayonnement solaire arrivant perpendiculairement)

d- La terre peut également être considérée comme un corps noir sphérique avec un spectre
de rayonnement correspondant à sa température TT. Dans le cas de l'équilibre, cela signifie
qu'elle reçoit autant de puissance (du soleil, PST) qu'elle en rayonne dans l'espace, PT.
Quelle est alors la température d'équilibre de la terre, TT?
Commentaire : la température moyenne de la surface de la terre est de 14 °C. Même si cette
valeur est assez proche de celle calculée précédemment, quels phénomènes importants (qui
se compensent d'ailleurs partiellement les uns les autres) n'ont pas été pris en compte dans
notre raisonnement simple ?
TD n°2 : dualité onde-particule

1) Interférences avec des atomes de Néon (d’après PRA 46, R17, 1992)

Des atomes de Néon, refroidis à très basse température dans un piège


magnéto-optique, tombent en chute libre (i.e. verticalement) sur un système de deux fentes
d’Young séparées (centre à centre) d'une distance d = 6 µm, comme le montre la figure
ci-dessous.

Source d'atomes de Ne,


initialement immobiles

L
d
A1
B1

D

a- Quelle est la vitesse des atomes après une chute libre sur une distance L = 7,6 cm ? (on
suppose leur vitesse initiale nulle)

b- Quelle est la longueur d’onde de de Broglie de ces atomes ?

Le détecteur est constitué d'une caméra CCD, placée à une distance D = 11,3 cm sous
les deux fentes. On considère deux trajectoires atomiques partant des deux fentes et
arrivant en un même point d’abscisse x du détecteur. La distance D étant très grande par
rapport à la séparation d entre les deux fentes, on considère que les deux trajectoires sont
parallèles et que les segments A1M et B1M ont les mêmes longueurs.

c- Quelle est la relation entre l’angle  des trajectoires par rapport à la verticale et la
différence de longueur de ces trajectoires,  ? Pour quelles valeurs particulières de  (et
donc de ) observe-t-on des atomes de Néon dans le plan du détecteur ?

d- Quelle relation existe-t-il entre la distance x, dans le plan du détecteur et l’angle  (on
suppose que  est très petit) ? En déduire les valeurs de x correspondant à la frange centrale
() et à la 1ère frange brillante () ?

e- En quoi la description ci-dessus de l'expérience est-elle très simplifiée ?


2) Diffraction sur un cristal

Pour sonder l'organisation atomique de la matière (notamment la structure


cristalline) par des expériences de diffraction, il est nécessaire d'utiliser des ondes qui
interagissent avec la matière et dont la longueur d'onde  est de l'ordre de grandeur de la
dimension caractéristique à analyser (typiquement, la distance interatomique). On considère
les trois types de radiations suivantes, ayant toute la même longueur d'onde  = 0,18 nm.

a- Les ondes électromagnétiques (les photons). A quelle partie du spectre


appartiennent-elles ? Quelle est l'énergie des photons correspondant ?

b- Les neutrons. Quelle est leur énergie cinétique ?


Trois types de sources de neutrons sont disponibles. Leur énergie cinétique dépend de la
température d'équilibre obtenue après traversée d'un milieu modérateur qui peut être :
- une source froide, constituée de Deutérium liquide à Tc = 25 K.
- une source contenant de l'eau à la température Tm = 300 K.
- une source chaude, constituée de graphite porté à Th = 2400 K.

Quelle type de source faut-il utiliser pour obtenir les neutrons de  = 0,18 nm ?

c- Les électrons. Quelle est leur énergie cinétique, ainsi que la tension d'accélération
correspondante Uacc ?

d- Comparer les énergies, en eV, des photons, neutrons and électrons utilisés.

e- Selon la relation de Bragg au 1er ordre, la diffraction sur des plans atomiques séparés
d'une distance d présente un 1er maximum pour un angle 1 vérifiant 2d×sin= On
mesure 1= 15° : quelle est la distance entre deux plans atomiques ?
TD n°3 : les niveaux d’énergie et fonctions d’onde à une particule

1) Vibration de la liaison OH de la molécule d’eau

La figure ci-dessous montre le mode d'élongation symétrique des liaisons OH de la


molécule d'eau, autour de sa configuration d'équilibre.

équilibre

élongation

équilibre

contraction

équilibre

Dans la suite, on considérera une des deux liaisons OH comme si elle était seule. De
plus, comme l'atome d'oxygène est très lourd par rapport à celui d'hydrogène, on négligera
son mouvement. La liaison OH est traitée, en première approximation, comme un oscillateur
harmonique autour d'une position Req (la longueur à l'équilibre de la liaison OH).
L'élongation instantanée, R – Req, est notée r et l'énergie potentielle V(r) s'écrit donc ½k×r 2.
En fait, comme cet oscillateur est microscopique, il faut utiliser la mécanique quantique.
Expérimentalement, on trouve que la fréquence propre de cet oscillateur vaut 
1,11×1014 Hz.

a- Calculer la constante k, en utilisant la relation donnant la pulsation 0 d'un oscillateur


harmonique (au fait, quelle est la masse mH de l'hydrogène ?). De combien s'allongerait un
ressort ayant cette raideur et auquel on suspendrait une masse de 100 g ?

b- Tracer la courbe V(r)

c- Quelle est l'état d'énergie minimum de l'oscillateur en mécanique classique, en


mécanique quantique ? Dans cet état, l'oscillateur est-il au repos ? Toutes les énergies
supérieures à l'énergie minimale sont-elles possibles ?

d- Superposer les 4 1ers niveaux d'énergie sur la courbe V(r) ainsi que les fonctions d'onde
correspondantes. Quelle information représente ces fonctions d'onde ?

e- Comment s'écrit l'énergie En d'un niveau en fonction du nombre quantique n et de 0 ?

f- On peut provoquer une transition entre deux niveaux d'énergie en irradiant les molécules
avec une onde électromagnétique de fréquence 0. Quelle est la longueur d'onde
correspondante ? Dans quel domaine spectral se situe-t-elle ? (visible, infrarouge,
ultra-violet, micro-onde, etc.)
g- En fait, une transition entre deux niveaux d'énergie consécutifs de l'oscillateur
harmonique, associé à la liaison OH, correspond à l'absorption d'un quantum d'énergie
électromagnétique, appelé photon. Quelle est l'énergie (en eV) de ce photon ? Représenter
par une flèche la transition entre le niveau fondamental et le 1 er excité.

On veut maintenant estimer l'extension de la fonction d'onde dans le 1er niveau


excité (n = 1).

h- Pour ce faire, calculer la position r1 des points de rebroussement, en égalant l'énergie E1
du 1er niveau excité avec l'énergie mécanique classique d'un oscillateur harmonique à son
élongation maximale. Remarque : on a calculé précédemment la raideur k.

i- Comment se compare la valeur r1 (exprimée en Å) à la longueur de la liaison à l'équilibre ?

2) L'atome d'hydrogène
La résolution exacte de l'équation de Schrödinger sans spin pour l’atome
d’hydrogène ou un ion hydrogénoïde, c’est à dire possédant un seul électron autour d'un
noyau central de charge +Ze, dépasse le cadre d'un cours de L2. En termes de niveaux
d'énergie le résultat est pourtant très simple, puisque l'énergie d'un niveau En ne dépend
que d'un entier n > 0, appelé nombre quantique principal (c'est la formule de Rydberg) :

𝑍2
En = -𝑅
𝑛2
4
1 µe
avec 𝑅 = , où µ est la masse réduite de l'électron et du noyau, e la charge de
2 (4 0 ) 2
l'électron,  0 la permittivité du vide et  = h/2. Dans le cas de l'atome d'hydrogène 𝑅
est la constante de Rydberg et vaut environ 13,6 eV.

a- Quel est le niveau de plus basse énergie (appelé niveau fondamental) ? Que se passe-t-il
quand n devient très grand ? Faites un schéma à l'échelle représentant les positions des 1 ers
niveaux d'énergie de l'atome d'hydrogène.

Quand l'atome se désexcite en passant d'un niveau n-sup à n-inf, l'énergie libérée lors
de la transition est emportée par un photon d'énergie h = En-sup En-inf. 

b- Vérifier que les transitions de Balmer (se terminant sur n  2), de Lyman (se terminant sur
n  1) et de Paschen (se terminant sur n  3), correspondent à des photons émis
respectivement dans le visible, dans l’u.v. et dans l’i.r.

La fonction d'onde du niveau fondamental (n = 1) d'un atome d’hydrogènoïde s’écrit :


 3/2 -Zr/a 4 0  2
(r) =  (Z/a0) e 0, avec a0 = le rayon de Bohr (m étant la masse de l'électron).
me 2
c- Tracez l'allure de cette fonction. Comment change-t-elle quand la charge Z du noyau
augmente ?

d- Quelle est la dimension de (r) ? Quel est le sens de |(r) |2 ?

En 1913 N. Bohr a proposé un modèle "semi-classique" simplifié de l’atome


hydrogénoïde dans lequel l’électron décrit autour du noyau de charge Z des orbites
circulaires de moment cinétique n  . En réalité, contrairement au modèle de Bohr, à un
niveau d'énergie En donné correspondent plusieurs valeurs possibles du moment cinétique :
 = ℓ  , avec ℓ un entier > 0 compris entre 0 et n-1. D'un point de vue classique, plus ℓ est
grand et plus l'orbite est circulaire ; inversement, quand ℓ=0 l'orbite est rectiligne, comme le
montre la figure ci-dessous (le noyau se trouvant toujours au même endroit, c'est-à-dire au
centre de l'orbite circulaire bleue ou à l'extrémité gauche du segment rouge).

Orbites "semi-classiques" :
n=3, ℓ =0 (rouge-segment) ;
n=3, ℓ =1 (vert-ellipse) ;
n=3, ℓ =2 (bleu-cercle).

e- On peut montrer que les fonctions d'onde pour ℓ = 0 ont la symétrie sphérique (voir plus
haut, en c-, le cas particulier n = 1). Comment peut-on réconcilier ceci avec le fait que les
trajectoires classiques associées à ℓ =0 sont des segments de droite ?

f- Dans le cas d’un état à moment cinétique maximum,  = n-1, le maximum de la densité de
probabilité radiale, est situé en rn = a0n2/Z. Interprétez ce résultat.

3) Spectroscopie X (en supplément)

En bombardant une anode (ou anticathode) avec des électrons accélérés sous une
certaine différence de potentiel (Fig. 1a), on observe l’émission de rayons X (Fig. 1b), dont le
spectre présente à la fois : i) un continuum d’énergie (rayonnement de freinage ou
Bremsstrahlung), correspondant à la diminution progressive de l’énergie cinétique des
électrons incidents ; ii) des raies caractéristiques des éléments atomiques de l’anode.
a) b)

Figure 1 : schéma de principe d’une source de rayons X ; a) un tube à rayons X ; b) un exemple de spectre
de rayons X obtenu avec une cible de molybdène

a- Retrouvez la plus grande énergie possible, puis la plus petite longueur d’onde
correspondante des rayons X émis par Bremsstrahlung (cf. la Fig. 1b), quand la cible est
bombardée avec des électrons accélérés sous une différence de potentiel de 35 kV.

Dans le cas où l’anode est recouverte d’aluminium (et non de molybdène comme sur la
Fig. 1b) et est bombardée avec des électrons accélérés sous environ 10 kV, on observe
l’émission d’une raie X, appelée K et correspondant à la transition d’un électron du niveau
n=2 (couche L), vers le niveau n=1 (couche K). L’énergie de liaison d’un électron de
l’aluminium sur la couche K est EK = -1,560 keV et est EL = -0,073 keV pour la couche L.

b- En supposant que les énergies de liaison des électrons des couches internes d’un élément
atomique sont données par la formule habituelle de Rydberg, mais en remplaçant le numéro
atomique de l’élément par un numéro atomique effectif Zeff, déterminez ce dernier pour
les couches K et L (Z = 13 pour l’aluminium). Interprétez ce résultat.
TD n°4 : l'effet tunnel

1) Effet tunnel avec une barrière rectangulaire

On considère, voir Fig. 1 ci-dessous, un électron (masse m) se propageant de la


gauche vers la droite et dont l’énergie totale peut être, soit inférieure à la hauteur de la
barrière de potentiel (E1 < V), soit supérieure (E2 > V). L’énergie potentielle est nulle de part
et d’autre de la barrière de potentiel, de hauteur V et de largeur d, de sorte que dans ces
régions I et III l'énergie cinétique est égale à l'énergie totale.

E2

V
I II III
E1

Figure 1 : barrière de potentiel de largeur d et de hauteur V

On rappelle l'équation de Schrödinger à une dimension d’une particule de masse m :

ħ2 𝜕 2
[− + 𝑉(𝑥)] (𝑥) = 𝐸(𝑥)
2𝑚 𝜕𝑥 2

a- En mécanique classique où peut se trouver une particule venant de la gauche, dans les
deux cas de figure (E1 < V ou E2 > V) ? Donnez la valeur de l’énergie cinétique dans chacune
des trois régions : à gauche de la barrière (région I), au niveau de la barrière (II) et à sa
droite (III).

b- En mécanique quantique, dans le cas E2 > V, quelle est la longueur d’onde de de Broglie
dans chacune des régions I, II et III ? Représentez schématiquement la fonction d’onde en
reprenant le schéma de la Fig. 1 ci-dessus.

c- On peut montrer, toujours dans le cas E2 > V, que dans la région I la fonction d’onde est en
fait une superposition de e-jkx et de ejkx. Comment interprétez-vous ce résultat ?
Connaissez-vous un domaine de physique, autre que la mécanique quantique, où une onde
puisse subir un phénomène analogue ?

d- On considère maintenant le cas E1 < V. Montrez alors que dans la région II la fonction
d’onde solution de l’équation de Schrödinger s’écrit, à un facteur près, (x) = e-x où  est
une fonction réelle positive de V et E1, à déterminer. L’origine de l’axe des x est prise à
l’entrée de la barrière.

e- Quel est le sens physique de |(0)|2 , de |(d)|2 ?


f- En supposant connue et non nulle la valeur de (0), justifiez, à partir des calculs
précédents, que la probabilité de transmission de la barrière, vis-à-vis des électrons, s’écrit :

2𝑑
𝑇 = 𝑒𝑥𝑝 [− √2𝑚(𝑉 − 𝐸1 )]
ħ

2) Le microscope à effet tunnel

L’invention du microscope à effet tunnel, ou STM (Scanning Tunneling Microscope), a


valu le prix Nobel de Physique à G. Binnig et H. Rohrer en 1986. Il se base sur l’existence d’un
transfert d'électrons entre une pointe conductrice et la surface d’un échantillon conducteur
ou semi-conducteur, séparés par une barrière isolante (le vide, un oxyde..). Ce courant
résulte de l'effet tunnel. En balayant très finement la surface, on enregistre les variations de
ce courant tunnel qui dépend de la distance entre la pointe et la surface (Fig. 2). Dans le cas
de surfaces très planes, cette technique permet d'atteindre la résolution atomique, c'est à
dire que l'on peut "voir" les atomes et même, les manipuler individuellement !

Figure 2 : à gauche principe du STM ; à droite image d'une surface de silicium (d'après B.S.
Swartzentruber).
Le modèle de la barrière rectangulaire vu ci-dessus constitue une première
approximation de l'effet tunnel pour les électrons dans un STM.

a- Sachant que dans les bons métaux on a typiquement V - E1 = 4 eV, calculez la probabilité
de transmission T pour d = 0.5, 1 et 2 Å.

Un des modes de fonctionnement du STM consiste à balayer horizontalement la


surface de l’échantillon, tout en maintenant constant le courant tunnel, c'est-à-dire la
probabilité de passage des électrons à travers la barrière.

b- Dans ce cas, que pouvez dire de la distance entre la pointe et la surface, en supposant
constante la hauteur de la barrière de potentiel ? Que mesure-t-on avec un STM dans ce
mode de fonctionnement ?

3) Effet tunnel : émission radioactive  (exercice supplémentaire)

Une application de l'effet tunnel est l'émission de particules  par les noyaux
radioactifs lourds. Une particule  est un noyau d'He (constituée de 2 protons et 2
neutrons). Sa masse est d'environ 7000 fois celle d'un électron, M = 6,64×10-27 kg et sa
charge est +2e.

a- Calculez la longueur d'onde de de Broglie d'une particule . Comparez-la aux dimensions


d'un atome et d'un noyau.

De façon générale, l'émission d'une particule  correspond à la réaction nucléaire


A-4
A
ZX  Z-2Y + 42He, où X est le noyau initial de nombre de masse A et de charge +Ze.

b- Quelle est la réaction nucléaire de 238U se désintégrant par émission  ?

La figure 3 ci-dessous montre l'énergie potentielle de la particule  en fonction de sa


distance r au centre du noyau, de rayon R.

Figure 3 : énergie potentielle de la particule 

c- En dehors du noyau la particule  est repoussée, à cause de l'interaction coulombienne,


par le noyau restant. Comment s'écrit, pour r > R, l'énergie coulombienne V(r) entre la
particule  et le noyau restant ?

d- Dans le noyau les particules  peuvent avoir une énergie supérieure ou inférieure à 0
(énergie minimum de la particule libre). Dans lequel de ces 2 cas l'émission de particules
par effet tunnel est-elle possible ? Dessiner les fonctions d'onde correspondantes en
reprenant le schéma de la Fig. 3.

En fait, la particule  se forme à partir des nucléons les moins liés du noyau. De plus
la formation de la particule  dans le noyau entraine une libération d'énergie, de sorte qu'in
fine la particule  est libérée avec une énergie cinétique E comprise entre 4 et 9 MeV.
On a vu en cours l'expression générale de la probabilité d'effet tunnel à travers une
barrière de forme quelconque pour une particule d'énergie E :

e- Représentez sur la Fig. 3 la région sur laquelle porte l'intégrale.

L'équation ci-dessus peut être résolue analytiquement pour un potentiel de Coulomb.


Concernant la dépendance de la probabilité T(E) en fonction de E, on obtient :

T(E)  exp(-cte/E).

Les quantités physiques mesurables sont l'énergie cinétique finale E de la particule


émise et la demi-vie t1/2 du noyau (reliée à la durée de vie par t1/2 = 0.693). On va admettre
que la particule  effectue des A/R à l'intérieur du puits de potentiel avec une vitesse
d'environ 107 m/s et que chaque fois qu'elle frappe le mur (i.e. le bord intérieur) elle a une
probabilité T de s'échapper.

f- En prenant une distance moyenne entre 2 collisions de 2R (R  10-12 m), reliez 1/ à T(E)
et à la fréquence d'oscillation dans le puits.

g- Finalement, comment la demi-vie t1/2 (ou bien ) dépend-elle de l'énergie E ?

La Fig. 4 ci-dessous reproduit remarquablement bien la variation théorique de la


demi-vie t1/2 du noyau en fonction de E.

Figure 4 : ensemble de données


expérimentales pour différents noyaux,
montrant la dépendance de la demi-vie en
fonction de l'énergie de la particule , d'après
J. Inorg. Nucl. Chem. 3, 333 (1957). Remarquez
l'étalement des valeurs des demi-vies sur des
ordres de grandeurs (dû au terme exponentiel
dans l'expression de T).

h- Utilisez la Fig. 4 pour en déduire la demi-vie de 238


U émettant des particules  avec E =
4.2 MeV et de 212Po, avec E = 8.8 MeV.
TD n°5 : interactions atome-lumière

1) Absorption, émission stimulée et spontanée

Un faisceau de lumière parallèle d'intensité I (en W/m2) traverse un volume


comportant N atomes. On cherche à faire le bilan du nombre de photons gagnés et perdus
par le faisceau incident.

a- Quelle relation existe-t-il entre l'intensité, I et le flux de photons, , c’est-à-dire un


nombre de photons par unité de temps et de surface ?

On considère dans un premier temps que les nombres d'atomes dans le niveau
fondamental d'énergie E1 et dans le niveau excité d'énergie E2 sont fixés à N1 et N2. On
admettra que le nombre de photons absorbés par unités de temps s'écrit :

(dn/dt)abs = -N1×abs×

abs est la section efficace d'absorption et a la dimension d'une surface. Une relation
analogue (au signe près) relie le nombre de photon émis par émission stimulée, (dn/dt)sti, à
la section efficace d'émission stimulée, sti. Les sections efficaces sont proportionnelles aux
coefficients d'Einstein B vus en cours. On supposera en outre que abs = sti= .

b- Vérifiez les dimensions de l'équation ci-dessus.

c- Faire le bilan des pertes et des gains de photons par le faisceau lumineux, c'est-à-dire
exprimer (dn/dt)tot. Pour quelle raison peut-on négliger l'émission spontanée dans ce bilan ?

d- A quelle condition sur (N2 - N1) l'énergie du faisceau incident est-elle renforcée et
inversement, quand est-elle diminuée ?

e- A l'équilibre thermodynamique, que peut-on dire de (N2 - N1) et par conséquent,


comment varie l'intensité du faisceau lors de la traversée du volume d'atomes ? Inversement,
pour réaliser un milieu à gain optique (indispensable pour un laser), que faut-il faire ?

2) Rayonnement classique d'un dipôle électrique

Nous allons étudier l’amortissement de l’énergie mécanique (interne) d’un dipôle


oscillant, rayonnant une OEM. Ce dipôle est constitué par un couple de charges +e (par ex. le
proton de l’hydrogène) et –e (l’électron), séparés d’une du distance r0.
La puissance moyenne rayonnée par le dipôle (ou moment dipolaire), d’amplitude p0
= er0 et oscillant à la pulsation , est donnée par (c étant la vitesse de la lumière et 0 la
permittivité du vide) :
1 𝜔0 4 𝑝0 2
𝑃𝑂𝐸𝑀 =
4𝜋𝜀0 3𝑐 3
A - Calcul de la puissance rayonnée

a- Vérifier la dimension de cette équation

b- En supposant que la charge oscillante est celle de l’électron (-e), réécrire POEM en
remplaçant p0 par son expression en fonction de l’élongation r0 de l’oscillateur.

c- Comment s’écrit, en fonction de r0, de la masse m de l’électron et de 0, l’expression de


l’énergie mécanique interne, EOSC, de l’oscillateur ?

d- Réécrire POEM en fonction de EOSC

B- Evolution temporelle de l’énergie mécanique interne

a- Quelle relation existe-t-il entre l’énergie rayonnée par le dipôle pendant le temps t et la
variation correspondante EOSC de l’énergie mécanique interne ?

b- En déduire l’équation à laquelle obéit EOSC(t), puis résoudre cette équation. Quel est le
temps caractéristique  de l'évolution de EOSC(t) ?

c- Calculer  pour un électron (m = 0,911×10-30 kg) rayonnant au centre du visible ( = 0,5


m).

d- Conclusion, un électron "oscillant" autour d'un proton est-il un système classique ou


quantique ?

Vous aimerez peut-être aussi