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Droit Constitutionel S2

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DROIT CONSTITUTIONNEL:

INTRODUCTION GÉNÉRALE:

§1. Les troisièmes et quatrièmes républiques : le parlementarisme absolu:

En septembre 1870, le Second Empire s’e ondre, et, est mis en place un gouvernement de
défense nationale dirigée par le général Trochu.

En février 1871, une Assemblée Nationale est élue avec une majorité monarchiste, une
insurrection de deux mois va contester de manière violente l’élection de cette nouvelle assemblée
et elle met en place à Paris un système d’auto-gestion, c’est la Commune de Paris, il s’agit d’un
système communiste et anarchiste, les communards étant composés principalement d’ouvriers.

La commune de Paris va être écrasée en mai 1871 au cours de « la semaine sanglante »,


l’Assemblée Nationale est donc majoritairement monarchiste et parmi ces monarchistes on
distingue les légitimistes qui étaient favorables à la restauration d’une monarchie de type ancien
régime, fédérée autour du drapeau blanc couleur de la royauté et souhaitant voir sur le trône le
comte de Chambord.

On trouve, par ailleurs, les orléanistes qui étaient favorables à la restauration d’une monarchie
constitutionnelle, dotée d’un régime parlementaire et fédérée autour du drapeau tri-colore et
souhaitant voir sur le trône le comte de Paris.

Ces deux mouvements vont largement débattre, mais attendant de xer la nature du régime, il
fallait établir un régime provisoire et leur choix s’est porté sur la République.

En 1871, Adolphe Thiers est nommé chef de l’exécutif et la loi Rivet lui donne le titre de président
de la République, il est élu par l’assemblée nationale et placé sous son contrôle étroit.

Le président tout comme ses ministres, sont tous responsables politiquement devant
l’assemblée, c'est-à-dire qu’elle peut les contraindre à la démission.

Cependant, l’attitude de Thiers commence à agacer l’assemblée nationale, car il semble bien
s’habituer à ses fonctions de président.

En 1873, la loi de Broglie restreint les possibilités du président d’intervenir devant l’assemblée
nationale, en réaction, Thiers va procéder à un remaniement ministériel en nommant des ministres
plutôt républicains, la réaction de l’assemblée est immédiate, elle engage la responsabilité
politique du président et le contraint à la démission.

Elle va alors élire à sa place le maréchal Mac Mahon qui est un monarchiste absolu, dans la
foulée, l’assemblée vote la loi sur le Septennat qui xe le mandat présidentiel à 7 ans et supprime
sa responsabilité politique.

En e et, elle n’était plus nécessaire car Mac Mahon était acquis à cause de l’assemblée mais les
monarchistes ont trop tardé à xer la nature du régime et entre 1873 et 1875, ont lieu des
élections législatives partielles qui vont modi er la majorité de l’assemblée qui devient désormais
républicaine.

En 1875, cette nouvelle majorité vote l’amendement Wallon qui précise que le président est élu
pour 7 ans par l’assemblée nationale composée de la chambre des députés et du Sénat.

Cet amendement enracine dé nitivement la république. Sont ainsi adoptés les 3 lois
constitutionnelles de 1875 relatives au Sénat, à l’organisation des pouvoirs et au rapport entre les
pouvoirs formant la Constitution de la 3ème république.

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A-) La 3ème République:

1-) La séparation des pouvoirs:

Premièrement, le pouvoir législatif : il appartient à l’assemblée nationale qui est bicamérale


composée de la chambre des députés, élus au su rage universel et du Sénat. Il s’agit d’un
bicamérisme égalitaire, c’est-à-dire que les deux chambres disposent de prérogatives
comparables.

Deuxièmement, l’exécutif : il est bicéphale, partagé entre le président de la république élu pour 7
ans par l’assemblée nationale et disposant d’importantes prérogatives et partagent l’initiative des
lois avec l’assemblée, et d’autre part le gouvernement, dirigée par le président du conseil.

Ce régime consacre un régime parlementaire avec toutes ces caractéristiques:

Il y a collaboration des pouvoirs car le président partage l’initiative de la loi, il y a également


interdépendance des pouvoirs car le président peut dissoudre la chambre des députés et
réciproquement, le gouvernement est responsable politiquement devant la chambre des députés
et le Sénat.

Deux mécanismes permettent à l’assemblée nationale et au Sénat d’engager la responsabilité du


gouvernement : premièrement, la question de con ance, elle permet à n’importe quel ministre à
n’importe quel moment de demander la con ance à l’assemblée nationale ou au Sénat qui va
alors voter à la majorité simple, si la con ance est refusée l’ensemble du gouvernement devra
démissionner en vertu du principe de solidarité gouvernementale. Deuxièmement, l’interpellation,
c’est une procédure par laquelle un député ou un sénateur va interpeller un ministre sur une
question, ce dernier devra d’abord répondre puis un vote aura lieu devant l’assemblée concernée,
si le vote est négatif, l’ensemble du gouvernement devra démissionner.

En conclusion, les lois constitutionnelles de 1875 consacraient un véritable régime parlementaire


avec des prérogatives importantes accordées au président, mais ce régime va connaître une
dérive qui est en réalité le principal risque qui pèse sur les régimes parlementaires, ce risque est
le parlementarisme absolu appelé également régime d’assemblées et caractérisé par la
prédominance absolue du pouvoir législatif sur les autres pouvoirs de l’Etat et qui abouti à une
confusion des pouvoirs.

2-) La pratique institutionnel : La dérive vers le parlementarisme absolu:

Les origines de la dérive : la crise du 16 mai 1877. À cette date, Mac Mahon est président
de la République et il est clairement monarchiste mais désormais l’assemblée nationale est
républicaine, le président va nommer comme président du conseil Gilles Simon, mais va très vite
lui reprocher d’être plutôt favorable à l’assemblée nationale, il va alors réclamer sa démission et
nommer à sa place un monarchiste plus radical, Albert De Broglie.

Face à ce choix, la chambre des députés refuse sa con ance au nouveau gouvernement et en
réaction le président dissous la chambre des députés, c’est la crise du 16 mai 1877.

De nouvelles élections législatives sont alors organisées, et de nouveau, ressort une majorité
républicaine à l’assemblée, Macmahon admet sa défaite et renonce à sa présidence et sera
remplacer par le troisième président de la troisième république, Jules Grévy qui en 1879 va
s’exprimer devant l’assemblée nationale à travers un message d’une telle importance que l’on
appelle la constitution de Grévy.

Dans ce message, le président s’engage à ne plus jamais utiliser la procédure de dissolution de la


chambre des députés car il considère que rien ne doit s’opposer au représentant de la nation, il
s’engage également à ce que tous ses actes soient contresignés par le président du conseil, qu’il
ne pourra plus exercer ses pouvoirs seul et aura besoin de l’accord du président du conseil, il
prive donc la présidence des importâtes prérogatives que la Constitution lui accordait.

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Le régime parlementaire était dans les textes équilibré car le président avait d’importantes
prérogatives et disposait du droit de dissolution mais désormais, les prérogatives de l’assemblée
nationale ne trouvent plus de contrepouvoir et le régime va totalement se déséquilibrer, la
Constitution de Grévy à ouvert la voie au parlementarisme absolu.

Les conséquences de la dérive : l’instabilité gouvernementale. Entre 1879 et 1940 on


dénombre 99 gouvernements, cette instabilité est la conséquence directe de l’absolutisme du
pouvoir législatif. On peut identi er 5 causes de cette instabilité :

- Les mécanismes de mise en jeu de la responsabilité politique de gouvernement étaient


extrêmement faciles à mettre en oeuvre.

- Depuis la Constitution de Grévy le pouvoir de dissolution à disparu et seul ce pouvoir pouvait


contrebalancer les prérogatives de l’assemblée nationale.

- En raison du bicamérisme égalitaire, la chambre des députés comme le Sénat pouvaient


contraindre le gouvernement à la démission.

- Les majorités à l’assemblée nationale étaient extrêmement instable et les partis politiques très
peut disciplinés, le gouvernement ne pouvait pas s’appuyer sur une majorité stable au seins
des assemblées.

- Il n’existait pas d’incompatibilité entre le mandat parlementaire et les fonctions


ministérielles, il existait donc des ministres qui étaient également députés et qui dans
l’espoir d’obtenir un ministère plus important votaient la démission de leur propre
gouvernement.

En 1939 la guerre éclate et le 22 juin 1940, la France vaincu signe l’armistice.

L’Assemblée nationale se réunit à Vichy et vote la loi constitutionnelle de 1940 pour instaurer
l’Etat français dont le maréchal Pétain deviens le chef.

Suite à la libération, la légalité républicaine sera rétablie et un gouvernement provisoire de la


république française se met en place.

En 45, un referendum est organisé et le peuple se prononce en faveur de la mise en place d’une
constituante avec 96% de oui, sera ainsi adopté en 1946 la Constitution de la IVe république

B-) La IVe République:

1-) La séparation des pouvoirs:

Premièrement le pouvoir législatif. Il appartient au Parlement qui est bicaméral composé


de l’assemblée nationale et du conseil de la république. C’est un bicamérisme inégalitaire car
c’est l’assemblée nationale qui détient l’essentiel du pouvoir législatif.

Deuxièmement l’exécutif bicéphale. Le président de la république élu pour 7 ans par le


Parlement et qui ne dispose pas de pouvoir propre, le gouvernement dirigé par le président du
conseil.

Pour la formation du gouvernement la constitution prévoyait le mécanisme de la double


investiture c'est-à-dire que l’assemblée nationale devait d’abord accorder sa con ance au
président du conseil, puis une fois le gouvernement formé, accorder sa con ance à l’ensemble du
gouvernement, il s’agit d’un régime parlementaire, le président peut dissoudre l’assemblée
nationale mais ce pouvoir est extrêmement encadré, en e et, il ne pouvait être utilisé que durant
les 18 premiers mois d’une législature et après 2 démission successives d’un gouvernement
provoqué par l’assemblée.

Réciproquement, l’assemblée nationale pouvait engager la responsabilité politique du


gouvernement, la IVe république à tenter d’encadrer un minimum les procédures d’engagement
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de responsabilité, c’est à dire qu’elle à tenter de rationaliser le parlementarisme, c'est-à-dire , de
mieux encadrer les prérogatives du parlement et d’éviter les dérives de la 3e république. Ainsi, le
conseil de la république ne peut plus engager la responsabilité politique du gouvernement, la
procédure d’interpellation ne change pas en revanche la question de con ance est plus encadrée,
désormais, seul le président du conseil peut poser la question de con ance et le vote de
l’assemblée doit se faire à la majorité absolue.

En n, apparait la motion de censure qui est une procédure permettant à l’assemblée


nationale d’exprimer sa dé ance à l’égard du gouvernement et de le contraindre à la démission,
elle devrait être voté à la majorité absolue

2-) La pratique institutionnel : le retour du parlementarisme absolu:

Malgré les e orts pour rationaliser le parlementarisme, cette république à échouer car la
logique du parlementarisme absolu est venue supplanter le texte constitutionnel, en 12 ans on
dénombre 24 gouvernement. On peut identi er 4 raisons expliquant l’instabilité gouvernementale :

- Le droit de dissolution du président était beaucoup trop encadré et en pratique il n’y avait pas
de contrepouvoir face à l’assemblée nationale.

- L’assemblée nationale exerçait une très forte pression sur le gouvernement notamment en
raison du mécanisme de la double investiture.

- L’élection de l’assemblée nationale se faisait au scrutin proportionnel ce qui rend di cile la


constitution d’une majorité stable qui aurait pu soutenir le gouvernement.

- Le texte de la Constitution n’était pas respecté, lorsqu’une motion de censure ou une question
de con ance n’atteignait pas la majorité absolue requise le gouvernement démissionnait
quand même, il privilégiait l’esprit du parlementarisme plutôt que la lettre de la Constitution.
Par ailleurs, des procédures de responsabilité sont apparu alors même qu’elle n’étaient pas
prévue par la Constitution, c’est le cas de la « pseudo question de con ance », le
gouvernement engageait sa responsabilité sur le vote d’un texte de loi, si l’assemblée ne votait
pas le texte, le gouvernement démissionnait.

En conclusion, les IIIe et IVe républiques ont générée des régimes de parlementarisme
absolu, la IVe république n’as pas su corriger cette dérive et a reproduit l’instabilité
gouvernementale, pire encore, elle n’as respecter la Constitution et à contribuer au discrédit de la
norme constitutionnelle. La Constitution à été débordé par la pratique, elle ne contenait plus
aucune idée de droit et n’assurait plus les fonctions auxquelles elle est destinée. Le juriste George
Burdeau avait tirer toutes les conséquences de cette évolution en publiant en 1956 un article
intitulé « une survivance : la notion de Constitution », dans lequel il dressait l’acte de décès des
constitution, selon lui il fallait jeter la Constitution aux oubliettes de l’histoire et cela à permis au
droit constitutionnel politique de s’imposer, il fut porter par Morris Duverger en mêlent droit et
science politique et le droit constitutionnel n’était plus considéré comme du droit, ce n’est qu’à
partir de 1958 qu’on à restauré l’autorité du droit constitutionnel et notamment sous l’in uence du
juge constitutionnel.

§2. La transition vers la Ve République:

A-) Le traitement juridique de la parenthèse de Vichy:

La France s’inscrit dans un schéma qui est singulier car elle a en partie refouler le fait
historique régime de Vichy. En e et, l’ordonnance du 9 aout 1944 relative au rétablissement de la
légalité républicaine à acter la n du régime de Vichy et me retour de la république sur le territoire
français et son art. 1 prévoit que la forme du gouvernement de la France est et demeure la
république et il ajoute « en droit celle-ci n’a jamais cesser d’exister », en réalité cette disposition
signi e que la république avait quitter le territoire français, elle était ailleurs avec les combattant
de la France libre notamment à Alger et à Londres. Juridiquement cela à une conséquence, c’est
que la république n’étant plus en France, elle n’était donc pas responsable de ce qui se passait
sur le territoire français et l’art. 2 de l’ordonnance de 44 est très clair sur ce point car il précise
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que tous les actes constitutionnels, législatifs ou réglementaires du régime de Vichy sont nuls et
juridiquement la nullité implique l’inexistence de l’acte. Le corps de l’Etat était donc en France
mais son esprit, la république, était ailleurs et cela à empêcher toute indemnisation des victimes
de déportation.

Il faudra attendre 2002 pour que le conseil d’Etat reconnaisse la faute de l’Etat français dans la
déportation vers les camps d’extermination nazis.

La responsabilité administrative a donc dépasser l’ordonnance de 1944 pour admettre la


responsabilité de l’Etat, mais tous les actes du régime de Vichy continuent d’être considérés
comme nuls.

La dernière étape à été franchie en 2009 dans un avis du conseil d’Etat, l’avis Ho man.

Le conseil d’Etat va mettre en oeuvre un mécanisme de responsabilité inédit, en e et, en droit la


réparation lorsqu’il y a un préjudice est généralement nancière, mais ici le juge administratif a
considérer que la réparation pécuniaire ne su sait pas, il évoque la réparation des sou rances
exceptionnelles endurées par les victimes et qui appelle la reconnaissance solennelle du
préjudice collectivement subit par ces personnes, mais aussi du rôle joué par l’Etat ainsi que du
souvenir que doivent laisser dans la mémoire de la nation leurs sou rances et celles de leurs
familles.

Cette réparation est inédite car c’est une réparation mémorielle et le juge à estimer que l’Etat
s’était acquitter de cette dette de la mémoire, il souligne la loi de 1964 qui prévoit
l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, il mentionne également la déclaration du
président Chirac en 1995 à l’occasion de la commémoration de la ra e du Vél d’Hiv à l’occasion
de laquelle le président avait publiquement reconnu la responsabilité de l’Etat.

En n, le conseil d’Etat mentionne la reconnaissance d’utilité publique de la fondation pour la


mémoire de la Shoah, il estime donc que temps que ces mesures sont maintenues, l’aspect
mémoriel du préjudice est réparé.

B-) La mise en place de la Ve république:

C’est le contexte de décolonisation, et plus spéci quement encore la guerre d’Algérie qui
va précipiter la chute de la IVe république. Face au mouvement nationaliste algérien (FLN), l’armée
française est conduite à gérer la situation algérienne. En 1958, des manifestations éclatent à Alger
et à l’issue de cette insurrection l’armée met en place un comité de salut publique qui ne
reconnait plus l’autorité du gouvernent français. Selon ce comité le gouvernement est trop libéral
à l’égard du FLN, le comité de salut publique en appelle alors à De Gaule pour résoudre la
situation, ce dernier depuis plusieurs années restait silencieux, mais il va sortir de son silence et
déclarer par communiqué de presse qu’il est près à assumer les pouvoirs de la république. Le 30
mai 1958, le président René Coty décide de nommer De Gaule président du conseil mais De
Gaule pose ses conditions, il réclame que l’assemblée lui donne les pleins pouvoirs pour
réinstaller le fonctionnement des pouvoirs publics, il demande également les moyens de procéder
à une révision constitutionnelle. Le 1er juin, De Gaule et son gouvernement sont investis par
l’assemblée nationale qui va alors voter une loi lui accordant les pleins pouvoirs ainsi qu’une lois
constitutionnelle autorisant le gouvernement à réviser la constitution. C’est la lois constitutionnelle
du 3 juin 1958 qui vient modi er l’art. 90 de la Constitution de 1946 qui prévoyait la procédure de
révision, c’est une révision des règles de révisions constitutionnelles. Elle permet de déroger à ses
règles à travers une procédure qui n’était pas prévue, d’une certaine manière, la révision de la
Constitution de 1958 n’est qu’une révisons totale de la Constitution de 1946. Cette méthode à été
contestée par beaucoup de juristes qui considèrent qu’on ne peut pas réviser les règles de
révisions.

1-) Les principes posés par la loi constitutionnelle du 3 juin 1958:

Accorder les pleins pouvoirs à l’exécutif et procéder à une modi cation de la Constitution
n’était pas une méthode tout à fait inédite car c’est cette méthode qui à été utilisée en 1940 au
pro t du maréchal Pétain. C’est précisément pour éviter tout parallélisme avec le régime de vichy
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que la loi du 3 juin à souhaiter imposer des conditions de fond et de forme pour la révision
constitutionnelle. Sur le fond, 4 principes sont posés :

- Seul le su rage universel sera la source du pouvoir, les pouvoirs ne pourrons procéder que du
su rage universel.

- Les pouvoirs législatifs et exécutifs devront être séparés, la séparation des pouvoirs devra
donc être impérativement déterminée.

- Le gouvernement devra être responsable devant le parlement, cela signi e que le régime qui
sera instaurer sera un régime de séparation souple des pouvoirs c'est-à-dire un régime
parlementaire.

- La Constitution devra permettre d’organiser les rapports entre la république et les peuples qui
lui sont associé, cela veut dire que la Constitution devra prolonger le processus de
décolonisation.

Sur la forme, la loi du 3 juin pose aussi des exigences, le gouvernement devra établir un
avant projet et recueillir l’avis d’un comité consultatif constitutionnel composé de 2/3 de
parlementaires désignés par le parlement et devra également recueillir l’avis du conseil d’Etat, une
fois cette étape passée, le projet devra être soumis au peuple par referendum.

2-) La naissance de la Ve république:

Les exigences de la loi constitutionnelle du 3 juin allaient être respectée par De Gaule et
son gouvernement. Un groupe de travail rédige le premier projet sous la direction de Michel
Debret qui était alors le ministre de la justice de De Gaule. En juillet 1958, l’avant projet est adopté
par le conseil des ministres, le comité consultatif constitutionnel est alors saisit pour avis et se
prononce favorablement à l’exception de quelques retouches sur la décolonisation. Le conseil
d’Etat est également saisit et formule quelques observations, le gouvernement tiendra compte de
certaines remarque avant de soumettre le texte au referendum le 28 septembre 1958, 80% des
votants se prononcent favorablement et la Constitution est promulguée le 4 octobre 1958 et c’est
à cette date que nait la Ve république. Dans l’ensemble de se processus, l’in uence de De Gaule
est de Michel Debret est centrale, les idées constitutionnelles de De Gaule n’étaient pas secrètes,
elles furent exposées sous la IVe république lors du discours de Bayeux du 16 juin 1946. Déjà De
Gaule se prononçait en faveur de la séparation des pouvoirs et exprimait la volonté de rationaliser
le parlementarisme, de mettre n au parlementarisme absolu et de con er un nouveau rôle au
président de la République, ce rôle est celui d’un arbitre national qui est placé au dessus des
partis politiques, il souhaitait clairement réhabiliter le président de la république alors qu’il était
sous les IIIe et IVe républiques inexistants. Tout l’esprit de la Constitution de 1958 est contenu
dans le discours de Bayeux, revaloriser le président, encadrer le Parlement, cette nouvelle
constitution va donc assurer non seulement la séparation des pouvoirs mais elle permettra aussi
la garantie des droits.

Partie 1 : La séparation des pouvoirs sous la 5ème République:

La volonté première de De Gaulle et de Michel Debray, principaux rédacteur de la Constitution de


1958 fut de mettre un terme dé nitif aux dérives du parlementarisme absolu.
Cela aller d’abord passer par un renforcement du pouvoir exécutif et notamment du Président de
la République, qui depuis la Constitution de Grévy de 1879 était cantonné à un rôle symbolique.

La 5ème République met ainsi en place, un régime parlementaire.

L’exécutif est bicéphale et donc partagé entre d’une part le Président de la République (chef de
l’Etat), et d’autre part le gouvernement avec à sa tête le premier ministre.

Le pouvoir législatif est con é au parlement qui est bicaméral, composé de l’Assemblée nationale
et du Sénat.

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Titre 1 : Le pouvoir exécutif sous la 5ème République

Chapitre 1 : Le Président de la République

La Constitution consacre une nouvelle conception de la présidence de la République, son autorité


est restaurée et sa fonction revalorisée. Cette donnée est capitale pour comprendre l’esprit de la
5ème République.
La place des dispositions qui dans la Constitution sont réservé au Président est très symbolique,
puisqu’il fait l’objet du Titre 2, le Titre 1 étant réservé à la souveraineté.
En 1946, le Président était évoqué qu’au Titre 4.

Section 1 : L’élection du Président de la République :

L’article 6 de la Constitution, prévoit que « Le président est élu pour 5ans, au su rage universel
direct ». Il ajoute que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

L’article 7 précise qu’il « s’agit d’un scrutin à deux tours, pour être dé nitivement élu dès le
premier tour, le candidat doit obtenir la majorité absolue des su rages exprimés, c’est à dire plus
de 50% ».
Si aucun candidat ne répond à cette condition, un deuxième tour est organisé 15 jours plus tard.
Mais, ne peuvent se présenter que les deux candidats arrivés en tête au terme du premier tour.

§1. Le mode d’élection du Président de la République :

Actuellement, il est élu pour 5ans au su rage universel direct, mais cette donnée à évolué au
cours de la 5ème République.
A l’origine, le Président était élu au su rage universel indirect, par un collège de grands électeurs
comprenant à peu près 80 000 personnes et composé de députés, de sénateurs, de conseillers
généraux et de représentants des Conseils Municipaux. Son mandat était alors de 7ans.

C’est selon ces modalités que De Gaulle fut élu premier Président de la 5ème République, suite
aux élections de 1958. Son premier ministre était Michel Debré remplacé en 1962 par George
Pompidou.

Mais, la question de la légitimité présidentielle allait rapidement se poser et cette interrogation va


être précipité par un attentat, visant le Président de la République.

A-) L’attentat du Petit-Clamart et la question de la légitimité présidentielle :

En 1962, un évènement allait conduire De Gaulle à repenser le mode de désignation du Président.


Le 22 août 1962, un commando armés de 12 hommes tentent d’assassiner le Président en route
pour un déplacement après un Conseil des Ministres : attentat du Petit-Clamart.

Ce commando ouvre le feu sur la voiture présidentielle en tirant plus de 200 balles, le président et
sa femmes ont survécu à cette attaque.
Yvone de Gaulle : « Comment vont les poulets ? ».

Son principal instigateur, le lieutenant colonel Bastien Thairy fut condamné à mort et fusillé au
Fort d’Ivry en Mars 1963, l’âge de 35ans.
Ce commando était composé de membre de l’OAS (organisation armée secrète), qui défendait la
présence de la France en Algérie.
De Gaulle ayant échappé à la mort, a entamé une ré exion sur la légitimité présidentielle, car
personnellement il était un « héros de la résistance » et béné cie d’une très forte légitimité
historique.
Le seul moyen de donner au Président une légitimité incontestable, est de le faire élire au su rage
universel direct. Il va alors entreprendre la réforme et suite à ces événements, va naitre une
con guration absolution centrale sur la 5ème République, qui est le « fait majoritaire ».

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B-) La naissance du fait majoritaire et son renforcement :

A n d’instaurer l’élection au su rage universel direct, il fallait procéder à une révision


constitutionnelle. De Gaulle, devait en principe utiliser la procédure de révision qui est prévu à
l’article 89 de la Constitution.
En e et, cet article est le seul qui prévoit une méthode de « modi cation constitutionnelle ». Mais
cette procédure, implique un accord de l’Assemblée Nationale et du Sénat.

Or, De Gaulle savait que le Sénat était opposé à la réforme. Il va alors utiliser un autre article de la
Constitution pour la réviser : l’Article 11, c’est à dire le référendum.
Les députés vont voir dans la manoeuvre de De Gaulle un véritable détournement de la
Constitution. Ils vont alors voter une « motion de censure » qui va conduire à la démission du
gouvernement Pompidou.
En réaction, De Gaulle va dissoudre l’Assemblée Nationale ce qui provoque de nouvelle élection
législatives. Mais, pour la première fois les nouveaux députés de l’Assemblée Nationale seront
majoritairement gaulliste, et donc dèle au Président de la République.

/!\ Désormais, le gouvernement et la majorité de l’Assemblée Nationale relèveront de la même


famille politique : « la naissance du fait majoritaire. » —> n’a jamais été remis en cause sous la
5ème.

En 2000, une autre révolution majeure va intervenir. Avant cette date le mandat présidentiel est de
7ans, mais le mandat des députés est de 5ans. Ce qui signi e qu’il y’a deux ans d’écart entre la
présidentielle et les législatifs. Or en 2000, intervient la réforme constitutionnelle du quinquennat,
qui réduit le mandat présidentiel à 5ans.
L’élection présidentielle et les élections législatives vont donc coïncider à quelques semaines
près.

Mais, les législatives arrivait avant les présidentiel.


Pour ces raisons en 2002, une seconde réforme est intervenu pour procéder à l’inversion du
calendrier électorale. Ainsi, faire en sorte que la présidentielle arrive avant les législatives.
En toutes logique, les électeurs qui vient d’élire un Président de la République, vont voter pour
son parti aux élections législatives qui suivent.

La conséquence est que les législatives ne vont faire que découler de la présidentielle, ce qui
accentue encore le fait majoritaire.
Cependant, il existe encore des risques d’une absence de concordance entre le Président et la
majorité de l’Assemblée Nationale : la cohabitation.
Ces risques apparaissent si le calendriers électorales est déstabilisé.

Exemple : Si l’Assemblée Nationale est dissoute ou le Président de la République démissionnent


ou décède. Les élections, dans ces cas, pourrait remettre en cause le fait majoritaire et pourrait
conduire une majorité de l’Assemblée Nationale qui ne soit pas en accord avec le Président.

§2. Les modalités d’élection du Président de la République :

A-) La candidature à l’élection présidentielle :

Pour pouvoir être candidat la personne doit être inscrit sur les listes électorales, âgés d’au moins
18ans et avoir satisfait aux obligations du service national. Ils doivent produire une déclaration de
patrimoine qui est transmise à une autorité administrative indépendante qui est la Haute Autorité
pour la Transparence de la Vie Publique.
Elle va conservé cette déclaration jusqu’à la n du mandat pour savoir si le Président ne s’est pas
enrichi durant son mandat.

En n pour être candidat, s’ajoute un système de parrainage : le candidat doit être soutenu par un
certain nombre d’élu. Ces parrainages visent à éviter les candidature farfelu ou loufoque.

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Ce système a été mis en place en même temps que l’élection au su rage universel direct en
1962. Il était alors nécessaire d’obtenir le parrainage de 100 élus, représentant 10 départements
ou territoires di érents.

En 1976, cette exigence passe à 500 élus représentant 30 départements ou territoires di érents.
(La réserve d’élus est d’à peu près 42 000).
Dans les élus on y trouve : des parlementaires, des maires, conseillers départementaux, régionaux
et territoriaux.

Les candidatures doivent être adressé au plus tard à 18heures le 6ème vendredi précédent le
scrutin. Chaque élus, ne peut accorder son parrainage qu’à un seul candidat. L’intégralité des
parrainages comprenant le nom des élus est publié au Journal O ciel.

Les signatures sont adressé par voix postale au Conseil Constitutionnel qui va véri er leur
authenticité et leur exclusivité (un parrainage pour un seul candidat).
Suite à cela, le Conseil va arrêter la liste des candidats autorisé à se présenter.

Régulièrement, le système de parrainage génère des inquiétudes car le nombre de 500 est
relativement élevé, et pourrait priver certains candidats de l’élection présidentielle. Jusqu’à
présent aucun courant politique d’importance n’a été sur ce fondement empêché de se présenter.
Mais actuellement, Marine Le Pen, Jean Luc Mélanchon et Eric Zemmour pointent du doigt la
di culté qu’ils ont à récolter les 500 signatures. La question est régulièrement débattu.

Premièrement, se pose la question de la publication des parrainages.


En 2012, Marine Le Pen a contesté la constitutionnalité de ce dispositif, car elle estime que le fait
de rendre public le parrainage peut dissuader certain élu de lui accorder leur signature. Elle
invoquait l’article 4 de la Constitution qui prévoit que « la loi garantit l’expression pluraliste des
opinions et la participation équitable des partis politiques à la vie de la Nation. » Le Conseil n’y a
pas vu atteinte à cet article.
Deuxièmement certain considère que ce système de parrainage est contraire aux principe
démocratique car il ne permet qu’aux élus de parrainer les candidats. Jean Luc Mélanchon plaide
ainsi pour la mise en place d’un parrainage citoyen, où le peuple déciderai qui il souhaite voir au
pouvoir.

Troisièmement, sont souvent dénoncé des pressions qui sont exercé sur les élus, soit pour
accorder un parrainage, soit pour ne pas l’accorder.

Le Comité de Ré exion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions dit Comité


Baladure avait été mit en place a n de faire des propositions pour réviser la Constitution en 2008.
Il avait proposé d’abandonner le système des parrainage et de le remplacer par un collège d’élus
comprenant 100 000 personnes qui aurait désignés à bulletin secret les candidats, mais cette
proposition a été rejeté.

B-) La campagne présidentielle :

La date de l’élection est xée par le gouvernement mais elle n’est pas totalement libre. L’article 7
de la Constitution prévoit que « l’élection doit être comprise entrée 20 et 35 jours avant
l’expiration du mandat présidentiel ». Dans le cas présent Macron, a prit ses fonctions le 14 mai
2017, l’élection est donc xé au Dimanche 10 Avril 2022 sauf décès ou démission.

La campagne o cielle débute le deuxième lundi avant le premier tour, ici le 28 mars et se termine
la veille du scrutin à minuit.
Pour le second tour, elle débute 14jours avant et se termine la veille à minuit.
La campagne présidentielle est une période sensible durant laquelle il faut veiller à l’égalité entre
les candidats, et elle est régit par un certains nombre de textes : la Loi organique de 1962 sur
l’élection présidentielle, le décret du 8 mars 2001 ou la Loi du 25 avril 2016.

Le temps de paroles des candidats est compté et surveillé par le CSA qui depuis le 1er Janvier
est devenu l’autorité publique française de régulation de la communication audiovisuel et
numérique (ARCOM).
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Or période électorale, un tiers du temps médiatique est réservé à l’exécutif. Les deux tiers restant
sont réservé aux autres mouvements politiques, tout cela sous la surveillance de l’ARCOM.
Pour ces deux tiers restants, s’appliquent le principe d’équité, c’est à dire que les médias
accordent aux partis un temps d’antenne tenant compte de leur poids politique, donc de leur
représentativité. Autrement dit, un parti peu représentatif aura peu de temps d’antenne.
Cela explique, que le CSA est décidé en septembre 2021 que les médias devaient décompter les
interventions d’Eric Zemmour portant sur le débat national, car on ne pouvait plus le considérer
comme une éditorialiste mais compte tenu de ses positions comme un acteur du débat public.

Par ailleurs, l’ARCOM va délivrer des recommandations spéci que pour la campagne
présidentielle : elle a fait en octobre 2021, en distinguant trois périodes.

- Une période électorale qui n’est pas la campagne o cielle qui s’étale du 1er Janvier jusqu’au 7
mars, c’est à dire la veille du jour où le Conseil Constitutionnel publiera la liste des candidats.
Durant cette période doit être respecté l’équité des temps de parole et des temps d’antenne
des candidats déclaré (ils ont un temps qui correspond à leur représentativité). Le président de
l’ARCOM a préciser devant le Sénat que depuis le 1er Janvier ont doit présumer que le
Président de la République est candidat sans attendre sa déclaration de candidature. Cette
précision est importante car la parole présidentielle a posé une di culté, et a été reproché à
Macron d’utiliser sa longue entrevu sur TF1 en décembre pour utiliser un temps de parole qui
n’était pas décompté. Il est alors di cile de distinguer le Président du candidat.

- Elle va du 8 mars jusqu’à l’ouverture de la campagne électorale, s’applique le principe d’équité.


Les candidats béné cient d’un accès équitable à l’antenne dans des conditions de
programmation comparable.

- Celle de la campagne o cielle, c’est à dire du 28 mars. Le principe d’équité ne s’applique plus,
mais c’est celui d’égalité qui s’applique. On exerce une égalité stricte entre les candidats, peut
importe leur poids politique. Cette exigence d’égalité est prévu par l’article 3 de la Loi de 1962
sur l’élection du Président.

Durant ces périodes les sondages d’opinions sont aussi réglementé et controlé par la commission
des sondages. L’objectif est d’éviter que des sondages ne viennent perturber ou in uencer des
électeurs.
La veille et le jour d’un scrutin tous les sondages sont interdit, de plus, les instituts de sondage
doivent respecter une méthodologie stricte et communiquer à la commission des sondages
toutes les informations relatives à leurs méthodes et leur résultats.

En n, le nancement de la campagne est très encadré. Le nancement est interdit par des Etats
étrangers et par des personnes morales de droit public, privé et étrangère.
Il y’a également un plafond en matière de dépense que les candidats ne peuvent pas déplacer.
Les candidats doivent produire leurs comptes de campagne à la Commission Nationale des
comptes de campagne, et va contrôler la régularité.
Cette Commission peut rejeter un compte de campagne, le modi er mais aussi demander des
remboursement.

Les candidats peuvent faire appels de ces décision devant le Conseil Constitutionnel. C’est pour
cela qu’en 2013, le Conseil avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy (Sarcotton).

Toutefois, aucune réelle sanctions est prévu si le candidat dépasse le plafond sauf le
remboursement, le cas échéant avec l’aide de son parti.
En revanche s’il y’a des fraudes ou des nancements illégaux, par exemple : nancement
étrangers, des sanctions pénales sont prévu.

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§3. La question des primaires dans l’élection du Président de la République :

En 2012, pour la première fois un parti politique (PS) a organisé des primaires pour désigné au
sein du parti son candidat unique à l’élection présidentielle.
En 2017, trois partis on fait la même chose « Europe écologie les verts », « les Républicains » et
« PS ».

Pour les élections de 2022, des primaires ont eu lieu pour les écologistes et pour les
Républicains.
Il s’agit d’un vote préalable à l’élection présidentielle a n de désigner un ou une candidate
représentant la formation politique aux élections présidentielles.

A-) Le caractère inédit de l’organisation de primaires :

Cette pratique ne s’inscrit pas dans la tradition Républicaine.


La Constitution n’en fait pas mention, elle ne l’interdit pas non plus et elle laisse les partis
politique exercer leurs activités librement. En pratique, deux modalités sont apparus :

- Les primaires fermées : le vote est purement interne aux partis, c’est à dire que seul les
adhérents au partis vote pour le candidat.

- Les primaires ouvertes : tous les électeurs peuvent voter en payant simplement un droit
d’entrée entre un et cinq euros, et en signant une charte d’adhésion aux valeurs du parti.

En 2022, une modalité très particulière a vue le jour pour désigner un candidat unique pour la
gauche : celle de la primaire populaire.

La primaire populaire : primaire ouverte via une plateforme de vote électronique et cette primaire
est initié non pas par un parti mais par des militants indépendant.
De plus, les résultats de cette primaire n’empocheront pas les candidats perdant de se présenter
aux élections.

Certains candidats de la gauche ont déjà fait savoir qu’il ne se plierait pas au résultat : Yanick
Jado, Jean-Luc Mélanchon, Anne Hidalgo. Seule Christiane Tobira a déclaré qu’elle s’y plierait.

Ces primaires sont actuellement la source de débat juridique, notamment de les colonnes du
Journal du Dimanche. Une première tribune a été publié le 15 janvier et une seconde le 17 janvier
pour s’y opposer.

Premièrement, pour certains juriste la primaire populaire est illégale. En e et, c’est notamment
l’opinion de Jean Philippe Derosier (professeur de droit). Il souligne en premier lieu, que des
candidats y sont inscrit contre leur gré car ils ont refusé de se prêter au jeu. Or on ne peut pas
forcer une personne à participer à un processus électoral.

De plus, il n’est pas évident qu’il s’agisse réellement d’une primaire car les candidats, même
perdants pourront se présenter à l’élection.

La question est donc de savoir de quoi il s’agit.


Cette primaire va permettre de déterminer qui des candidats de gauche a le plus de chance de
remporter l’élection, rien de plus.
Cela s’apparente donc à un sondage ou une enquête d’opinion, or, les sondages sont très
réglementé et la primaire ne répond pas à ces conditions.

En n, cette primaire peut fausser la sincérité de la campagne, en induisant l’électeur en erreur. En


e et, ces résultats peuvent laisser entendre que tel ou tel candidat ne se présente plus (ce qui
n’est pas le cas), ou à l’inverse peut laisser penser que certains candidats trahissent les résultats
de la primaire (ce qui n’est pas le cas).

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Deuxièmement, pour d’autre la primaire est parfaitement légale : opinion de Philippe Bluteau. Il
estime qu’elle ne peut pas être assimilé à un sondage car elle n’a pas l’ambition d’une enquête
statistique.
De plus, selon lui elle ne va pas altérer la sincérité du scrutin car les citoyens seront informé de la
portée des résultats de la primaire et les candidats auront le temps de réagir et de s’exprimer sur
ces résultats.

B-) Une modalité de sélection des candidats critiquable ?

D’un point de vue juridique, la question du temps de parole resurgirent car les primaires prennent
énormément d’espace médiatique notamment les débats qui les entourent, cela génère un
déséquilibre entre les partis qui organisent des primaires et les partis qui n’en organise pas.

Cela a conduit l’ARCOM à xé des règles a n d’équilibrés les temps de parole. Mais cela,
complexi e considérablement la garantie du pluralisme des opinions.

D’un point de vue politique, les primaires sont plutôt bien perçu elles augmentent la légitimité
mais aussi les chances d’un candidat. Pourtant, trois éléments plus négatifs peuvent être
soulevé :

- Elle contribue davantage encore à une personnalisation du pouvoir. En e et, la 5ème


République est souvent critiqué sur ce point surtout par la gauche. Les primaires sont le signe
d’un ralliement à droite comme à gauche, à la logique écrasante de la prééminence
présidentielle, car il faut absolument trouver le ou la candidate qui entrera dans le costume des
fonctions.

- Les primaires ne tiennent pas toujours leurs promesses, car parfois elles n’empêchent pas la
multiplication des candidatures mais surtout elles s’apparentent souvent à une guerre des
chefs, et peuvent donc être un facteur de division au sein d’un parti. Il y’a donc une logique
très partisane, que certains considèrent comme contraire à l’esprit des institutions, car De
Gaulle voyait l’élection présidentielle comme « la rencontre d’un homme et d’un peuple
soustrait au jeu stérile des partis ».

- Un risque de manipulation est apparu en 2022 avec la primaire populaire de la gauche. Le


canard enchainé a révélé le 20 janvier, une vidéo dans laquelle les organisateurs de la primaire
a rme pouvoir empêché les candidats autre que Christiane Tobirat d’obtenir leurs 500
signatures. La primaire peut donc apparaître comme un instrument au service d’un candidat.

Section 2 : Le statut du Président de la République :

§1. Le mandat du Président de la République :

A-) Les dispositions générales relatives au mandat présidentiel :

1-) La durée du mandat :

L’article 6 de la Constitution prévoit que « Le président est élu pour 5ans au su rage universel
direct et qu’il ne peut pas exercé plus de deux mandats consécutifs ». Cela signi e qu’après deux
mandats, il ne peut pas se représenter immédiatement mais le pourra plus tard.

Auparavant, le Président était élu pour 7ans : le septennat, il a fait l’objet de certains critiques et
notamment avec l’idée qu’il s’agit d’un mandat trop long. Cette durée est d’autant plus excessive,
que le Président de la République est politiquement irresponsable, c’est à dire qu’il est impossible
de le contraindre à la démission pour un motif politique.

De ce point de vue, un mandat de 5ans permettrait au peuple de se prononcer plus fréquemment


sur la présidence de la République.

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La Réforme Constitutionnelle de 2000 : a réduit le mandat présidentiel de 7 à 5ans, en instaurant
le quinquennat.

2-) L’empêchement et la vacance :

A l’expiration du délais de 5ans, l’article 7.al.3 prévoit que « l’élection du nouveau Président a lieu
20 jours au moins et 35 jours au plus avant l’expiration des pouvoirs du président en exercice ».
Cependant, il peut arriver que le Président de la République n’achève pas son mandat ou qu’il ne
puisse pas temporairement assumé ses fonctions, deux cas sont ainsi prévu :

- L’empêchement : un événement qui empêche le Président d’exercer ses fonctions soit


temporairement, soit dé nitivement. Lorsque l’empêchement devient dé nitif par exemple : un
décès ou une démission. Il doit être constaté par le Conseil Constitutionnel, statuant à la
majorité absolue de ses membres. Le Conseil constate l’empêchement du Président et
apprécie son caractère dé nitif ou non. S’il est dé nitif, il y’a vacance de la présidence de la
République, dans ce cas, c’est le Président du Sénat ou en cas d’empêchement de celui-ci le
gouvernement qui va exercer les fonctions de Président de la République. Une nouvelle
élection présidentielle devra être organisé entre 20 et 35 jours après l’ouverture de la vacance,
ou le caractère dé nitif de l’empêchement.

3-) L’intérim présidentiel :

L’interim est exercé par le président du Sénat et en cas d’empêchement de ce dernier par le
gouvernement. Les prérogatives du Président intérimaire sont les mêmes que le Président, mais il
ne peut pas utiliser les articles 11 et 12 de la Constitution(le référendum et la dissolution de
l’Assemblée Nationale).

Réciproquement l’Assemblée Nationale ne peut pas engager la responsabilité politique du


gouvernement (le contraindre à la démission).
La Constitution ne peut pas être révisé.

Sous la 5ème ont a connu deux périodes d’interim :


- en 1969 : suite à la démission de De Gaulle
- En 1974 : suite au décès de Pompidou
Dans les deux cas c’est à la power d’exercer l’interim (Président du Sénat).

B-) La responsabilité du Président de la République :

Il faut distinguer la responsabilité politique et la responsabilité pénale.

1-) La question de la responsabilité politique :

Politiquement, le Président est totalement irresponsable c’est à dire qu’il n’existe aucune
procédure constitutionnelle susceptible de le contraindre à la démission pour un motif politique.

Néanmoins, De Gaulle avait développer une pratique qui consistait à lié son maintien au pouvoir
aux votes d’un referendum qu’il proposait au peuple. Si le peuple votait non, il estimait qu’il devait
démissionner.

Ainsi, après l’échec en 1969 du referendum sur la « régionalisation » et la « réforme du Sénat », De


Gaulle démissionnât : il s’agit d’une pratique très personnelle qu’aucun autre Président n’a
reprise.

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2-) La responsabilité pénale :

L’article 67 de la Constitution prévoit d’abord alinéa 1er : « que le Président n’est pas responsable
des actes accomplit en cette qualité sous réserve des articles 53-2 et 68.

L’alinéa 2 prévoit : « qu’il ne peut durant son mandat et devant aucune juridiction être obligé à
témoigner ou faire l’objet d’une action d’un acte d’information, d’instruction ou de poursuite. Les
délais de prescription sont suspendu, il pourra en revanche être poursuivit à compté d’un délais
d’un mois suivant la cessation de ses fonctions.

Ces dispositions conduisent à distinguer deux types d’actes :

• Les actes accompli en qualité de Président de la République : l’objet de l’alinéa 1 de l’article 67,
pour ces actes le Président est irresponsable, c’est à dire qu’il ne pourra jamais être poursuivi,
ni pendant son mandat, ni après son mandat : « immunité présidentiel ».

2 exceptions :

- L’article 53-2 prévoit : « si le Président commet un crime international, c’est à dire un crime de
guerre, un crime contre l’humanité pou un génocide, il peut être poursuivit devant la Cour Pénal
internationale »

- L’article 68 prévoit : « une possibilité de destitué le Président pour un acte manifestement


incompatible avec l’exercice de son mandat ». La destitution est voté par le parlement
constitué en Haute Cour à la majorité des deux tiers. La mise en accusation du Président est
e ectué par une résolution voté par chacune des Assemblée. La destitution est voté par la
Haute Cour qui possède les même prérogative qu’une commission d’enquête parlementaire.

• Les actes antérieur à son mandat où les actes accompli pendant son mandat mais en dehors
de ses fonctions : alinéa 2 de l’article 67 régit ces actes « il n’est pas irresponsable, il est
seulement inviolable ». On ne peut pas le poursuivre, ni le convoqué comme témoin pendant
toute la durée du mandat. Cependant, les délais de prescriptions sont suspendu et il pourra être
poursuivi un mois après le terme de son mandat.

Récemment, une di culté juridique c’est posé dans l’a aire dite « des sondages de l’Elysée »,
elle concerne des sondages commandé par la présidence de la République sous Nicolas Sarkozy.
Une plainte fut déposé pour favoritisme car l’Elysée aurait favorisé certains instituts de sondage,
en violation des règles de droit applicable.
La commande de sondage est un acte accompli dans l’exercice de ses fonctions. Nicolas
Sarkozy est donc protégé par « l’immunité présidentiel », il ne pourra jamais être poursuivi. Il fut
pourtant convoqué comme témoin par les juges après son mandat mais il a refusé de s’y rendre.
Les juges ont alors délivré un mandat damné à son encontre.

En Novembre 2021 face aux juges, l’ancien Président invoque son immunité et à
systématiquement refusé de répondre aux questions, cela soulève une di culté. Dans cette
a aire personne ne conteste que le Président est irresponsable et qu’il ne peut pas être poursuivi
pour un acte accompli dans ses fonctions.

Mais la question est de savoir si cette immunité implique qu’il ne peut même pas être entendu
comme témoin. L’article 67 ne dit rien sur ce point, pourtant « l’immunité présidentiel » ne devrait
pas empêcher d’entendre le Président, mais à condition que l’objet de ce témoignage ne soit pas
d’établir sa responsabilité. Il ne s’agit que d’un témoignage qui n’est pas une mise en cause
pénale.
Dans l’hypothèse où son témoignage laisserai apparaître des infractions qu’il aurait commise, les
juges ne pourront pas le poursuivre.

Il faut préciser que tous les constitutionnalistes ne partagent pas cet avis et certains estime que
l’immunité présidentiel empêche même le Président d’être seulement entendu.

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§2. Les attributions du Président de la République :

Il est considéré comme la clé de voutes des instituions.

L’article 5 dispose que : « le président veille au respect de la Constitution, il assure par son
arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, ainsi que la continuité de l’Etat, il est le
garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités ».

Cette notion d’arbitrage a soulevé des di cultés d’interprétations, mais nous le verrons elle
apparaît en vérité adapté à l’étendu et à l’intensité de la fonction présidentiel qui peut varier en
fonction des période. Cela peut donc renvoyer à un « arbitrage actif » du Président avec un rôle
déterminant ou à un « arbitrage passif » davantage en retrait.

Il existe une distinction fondamentale entre les « pouvoirs propre » du président et les « pouvoirs
partagé ».

Les pouvoirs propres : ceux qui peut utiliser seul sans avoir besoin du contreseing du Premier
Ministre ou du Ministre concerné.

Les pouvoirs partagés : ceux qui nécessitent un contreseing ministériel.

A-) Les pouvoirs propres :

1-) La nomination du Premier ministre et la cessation de ses fonctions :

L’article 8 alinéa 1 : La Constitution précise simplement que « le Président nomme le Premier


Ministre ». Cela implique que le Président est libre dans son choix, mais cette liberté doit être
relativisé car en vertu d’une « coutume constitutionnel », il doit choisir un Premier Ministre qui a la
même couleur politique que la majorité de l’Assemblée Nationale.

S’agissant de la cessation des fonctions, la constitution prévoit que : « le président met n aux
fonctions de Premier Ministre sur présentation de sa démission ».
Cela implique qu’en principe, le Président a besoin de la démission du Premier Ministre, il ne peut
pas le révoquer unilatéralement.

Or, en pratique le Président s’est arrogé ce pouvoir et on a assisté à des cas qu’on nomme « les
démissions révocations », c’est à dire que le Premier Ministre est tout simplement congédié par le
Président.

Dans les faits, une pratique consiste pour le Premier Ministre dès sa nomination à remettre une
lettre de démission au Président, qui est signé mais non daté. Il su ra alors au Président
d’inscrire quand il le souhaite une date pour provoquer la chute du gouvernement.

2-) Le referendum législatif (et/ ou constituant ?) :

L’article 11 alinéa 1 : « Le Président sur proposition du gouvernement ou sur proposition conjointe


des deux Assemblées, peut soumettre au referendum un projet de loi pourtant sur l’un de ces
trois domaines » :
- l’organisation des pouvoirs publics, la politique économique sociale ou environnementale
- les services publics qui y concourent
- la rati cation d’un traité qui sans être contraire à la Constitution aurait des incidence sur les
institutions.

Ce referendum vise en principe à faire adopter une loi mais il a été utilisé en 1962 par De Gaulle,
pour réviser la Constitution.

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3-) La dissolution de l’Assemblée nationale :

L’article 12 : « La dissolution peut être utilisé librement par le Président, il doit simplement
consulter le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée Nationale et le Président du Sénat. Elle
va provoquer l’organisation d’élections législatives anticipées entre 20 et 40 jours après la
dissolution.

Elle est impossible dans trois cas :

- L’année qui suit une première dissolution


- Pendant l’interim
- Pendant l’application de l’article 16
Ce pouvoir a été utilisé 5 fois sous la 5ème République, d’abord en 1962 par De Gaulle suite à
l’adoption de la « motion de censure » ayant renversé le gouvernement Pompidou.

Deuxième dissolution en 1968 : De Gaulle qui souhaitait conforter sa majorité suite aux
évènement de Mai 1968. Il souhaitait un soutient populaire à sa politique de gestion de la crise, il
a donc dissous l’Assemblée Nationale pour que le peuple lui accorde de nouveau une majorité
favorable (ce qui s’est produit).

Troisième dissolution en 1981 : Mitterand venait d’être élu à la tête de l’Etat, mais à l’époque les
élections présidentiels et législatives n’étaient pas concomitante.
Il avait donc en face de lui un Assemblée qui n’était pas de la même couleur politique, il a donc
immédiatement dissoute et a été élu une majorité favorable au Président.

Quatrième dissolution en 1988 : Mitterand dissout pour la même raison

Cinquième dissolution en 1997 : Le président Chirac dissout l’Assemblée Nationale o ciellement


pour préparer la France au passage à l’Euro.
Mais, il était dangereux de dissoudre car deux ans s’était écoulé depuis son élection de 1995. On
sait que les présidents ne conserve pas leur popularité durant tout leur mandat, le risque était
donc que le peuple ne lui accorde plus une majorité. C’est ce qui s’est produit : période de
cohabitation (pas la même couleur politique).

4-) Les pouvoirs exceptionnels de l’article 16 de la Constitution :

5-) Le droit de message présidentiel :

Le Président peut communiquer avec les Assemblées à travers un message écrit qui est lu par le
Président de l’Assemblée concerné et qui est écouté debout par les parlementaires.

Depuis 2008, le Président peut également s’adresser en personne aux parlementaires qui sont
alors réunit en congrès, c’est à dire la réunion de l’Assemblée Nationale et du Sénat à Versailles.
Exemple : Le Président Hollande avait réuni le congres en 2015 après les attentats du Bataclan.
Macron en 2017 et en 2018 pour exposer ses priorités du quinquennat.

6-) La nomination de membres du Conseil Constitutionnel et sa saisine :

Le Président nomme trois membres du Conseil Constitutionnel sur les 9. Il dispose également du
pouvoir de saisir cette institution, pour qu’il contrôle une loi.

B-) Les pouvoirs partagés :

Le Président va avoir besoin d’un Ministre à ses cotés.

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1-) La nomination et la cessation des fonctions des membres du gouvernement :

L’article 8 alinéa 2 : « Les membres du gouvernement sont nommés par le Président sur
proposition du Premier Ministre et avec son contreseing. » Lorsque le Président et le Premier
Ministre appartiennent à la même famille politique le rôle du Président est totalement déterminant,
il en va de même pour la cessation de ses fonctions.

2-) La promulgation de la loi :

L’article 10 : « Le Président promulgue la loi par décret ». Le décret de promulgation doit être
contresigné par le Premier Ministre, mais ici le Président n’a pas le choix il est dans l’obligation de
promulgué la loi dans un délais de 15jours après son vote au parlement.

Le délais est interrompu si le Conseil Constitutionnel est saisi, de même pendant ce délai le
Président peut demander une nouvelle délibération sur toute ou partie de la loi qui ne peut pas lui
être refusé.

3-) La signature des décrets et des ordonnances :

Les décrets sont les actes prit par l’exécutif et c’est le Président qui signe les décrets délibéré en
Conseil des Ministres et signe également les ordonnances.

Sur ce point en 1986 : Le Président Mitterand avait refusé de signer trois ordonnances ce qui
avait provoqué de nombreux débats. Notamment sur l’obligation du Président de signer des
ordonnances.

La question n’est pas tranché mais dans tous les cas, il est facile de surmonter l’opposition du
Président en déposant un projet de loi dans le même sens devant le Président.

4-) Le droit de grâce :

Il permet d’e acer ou de réduire une sanction pénale avec le contreseing du Premier Ministre et
du Ministre de la Justice. Depuis 2008, les « grâces collectives » sont interdite, le Président ne
peut gracier individuellement des individus.

La grâce n’e ace pas la condamnation du casier judiciaire, mais allége ou supprime la peine.

5-) L’ouverture et la clôture des sessions extraordinaire du Parlement :

L’article 28 de la Constitution prévoit que : « Le parlement se réunit de plein droit en une session
ordinaire annuel d’octobre à juin».

Mais à la demande du Premier Ministre ou de la majorité de l’Assemblée Nationale, le parlement


peut se réunir en session extraordinaire ouverte et close par décret du Président de la République

6-) L’initiative en matière de révision constitutionnelle :

7-) Le rôle de Chef des armées :

En vertu de l’article 15 : « Le Président est le seul chef des armées, il les commande avec le
soutien de l’Etat major, ici son pouvoir n’est pas partagé».

Il est notamment le seul à disposer du pouvoir de dissuasion nucléaire, les codes nucléaires sont
communiqué au Président pendant la passation de pouvoir d’un Président à l’autre.

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8-) La présidence des Conseils :

La présidence classique des Conseils

En vertu de l’article 9 de la Constitution : « C’est le Président qui préside le Conseil des


Ministres ». Il s’agit de l’organe de délibération collégial du gouvernement.

Actuellement, un autre Conseil suscite de l’intérêt : le Conseil de défense.


Ce Conseil est présidé par le Président de la République, il n’est pas ouvert à tous les ministres et
il est couvert par le secret défense.

Traditionnellement, ce Conseil se réunissait ponctuellement pour des questions de sécurité et de


défense nationale, notamment terroriste. Mais avec la crise sanitaire, ces réunions sont devenu
très fréquente. Pour certains, cela témoigne de la très forte présidentialisation de la République
car actuellement les décisions les plus importantes en matière sanitaire sont prise au sein du
Conseil de défense : un Conseil restreint, secret et présidé par le Président de la République.

Il semble que ce Conseil est prit l’ascendant sur le Conseil des Ministres et il contribue plus
encore à écarter le parlement de décision fondamentale.

Pour terminer, le Président est aussi compétent pour certaines nominations à des emplois civil et
militaire donc par décret.
Exemple : Les préfets, recteurs, ambassadeurs ou conseillers d’Etat.

Chapitre 2 : Le gouvernement :

Section 1 : La composition du gouvernement :

La Constitution ne xe pas de règle relatives à l’organisation du gouvernement. Les ministères


sont librement attribués, ce qui est parfois une tache délicate.

En revanche, les fonctions de membre de gouvernement sont incompatible avec toute emplois
publics et toutes activités professionnels. Elles sont aussi incompatible avec tout mandat
parlementaire, c’est à dire de députés ou de sénateurs.
S’agissant des statuts, il en existe di érents :

- Les ministres d’Etats : sont les principales personnalité politique du gouvernement, il s’agit
d’une fonction seulement honori que (pas plus de pouvoir).
- Les ministres ordinaires.
- Les ministres délégués ou secrétaire d’Etat : ont un ministre ordinaire de rattachement, ils ne
font que les aider dans leurs taches. Ainsi, ils n’assistent au Conseil des Ministres que pour
leurs propres dossiers. Ils n’ont pas la qualité de Ministre et ne peuvent rien contresigner.

L’organe de délibération est le Conseil des Ministre, présidé par le Président de la République et il
délibère sur toutes les questions politique et les projets de loi et d’ordonnances. Il a lieu tous les
mercredis et débouche généralement sur des décrets du Président de la République.

Il peut également exister des comités retraits qui sont les « comités interministériel » permettant
de trancher des questions lorsque les administrations des di érents ministères ont des points de
vus di érent.

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Section 2 : La responsabilité des ministres :

Section 3 : Les attributions du gouvernement :

L’article 20 dispose que : « Le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation ».


Cette formule qui est particulièrement forte interroge sur le rôle réel du gouvernement, car elle
laisse entendre que ce dernier à un rôle actif dans la détermination de la politique de la Nation.

« Quel serait le rôle du Président ? N’y a t’il pas incompatibilité ou contradictions entre les articles
5 et 20 ? »

§1. Les attributions collégiales :

Le gouvernement est d’abord un organe de proposition.


Exemple : c’est lui qui propose au Président l’organisation d’un referendum.

Par ailleurs il est également habilité à prendre des décisions collégialement en Conseil des
Ministres.
Exemple : l’adoption des projets de loi.

§2. Les attributions du Premier ministre :

L’article 21 prévoit que : « Le Premier Ministre dirige l’action du gouvernement ». Il est aussi celui
qui dispose du « pouvoir réglementaire de principe » : le pouvoir de mettre en application les lois.

Le Président n’a qu’un pouvoir réglementaire résiduel.


Les attributions du Premier Ministre impliquent trois éléments :

- Il va organiser le travail gouvernemental


- Il va veiller à la solidarité gouvernemental, c’est à dire à ce que les ministres ne s’expriment
publiquement que dans le même sens.

- Il exerce une fonction de direction, il est ici assisté par le secrétariat général du gouvernement
qui est une autorité administratives. Ce secrétariat fait circulé les informations dans l’ensemble
des ministères, il véri e la légalité des décisions, il organise le Conseil des Ministres, il conseille
juridiquement le gouvernement. Lorsqu’il y’a un nouveau gouvernement il guide les nouveaux
membres.

Section 4 : La responsabilité politique du gouvernement

§1. La question de con ance : article 49 alinéa 1 de la Constitution

§2. La motion de censure : article 49 alinéa 2 de la Constitution.

§3. L’Article 49 alinéa 3 de la Constitution .

§4. Le rôle du Sénat dans le contrôle du gouvernement : article 49 alinéa 4 de la


Constitution.

Conclusion. Questionner la dyarchie au sein de l’exécutif : les rapports entre Président de la


République et Premier ministre.

Au sein de l’exécutif, le partage des attributions repose sur les articles 5 : Président, article 20 :
gouvernement, et article 21 : Premier Ministre.

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Le texte de la Constitution semble accordé un rôle prépondérant au gouvernement qui selon
l’article 20 détermine et conduit la politique de la Nation. Quant au Président, il semblerait
cantonné à un rôle d’arbitre gardien des intérêts supérieur de la Nation.

Cependant, le Président est venu occupé une place centrale dans les institutions de la 5ème
République, qui est parfois quali é de monarchie républicaine.
On peut identi er 4 raisons qui expliquent cette montée en puissance du Président :

• Son élection au su rage universel direct : A modi é l’équilibre institutionnel en accroissant


considérablement la légitimité démocratique du Président.

• L’émergence du fait majoritaire en 1962 consolidé en 2000 et 2002 par les réformes du
quinquennat et de l’inversion du calendrier électoral : fait en sorte que le Président et son
gouvernement son systématiquement soutenu par la majorité de l’Assemblée Nationale.

• Le Président s’est imposé à son Premier Ministre : en pratique est apparu la responsabilité du
Premier Ministre et du gouvernement devant le Président de la République, car le Président
s’est attribué un pouvoir de révocation du Premier Ministre que ne prévoyait pas la Constitution.

• L’usage imposé selon lequel le Premier Ministre et le gouvernement ne procède que du


Président de la République : il s’agit d’une rupture avec la tradition Républicaine qui avant la
5ème République voulait que le Premier Ministre soit toujours issu du parlement. En 1962 : en
nommant Pompidou en tant que Premier Ministre, qui était un collaborateur personnel n’ayant
jamais exercer de mandat parlementaire, De Gaulle signi ait à l’Assemblée Nationale qu’elle
n’avait plus de rôle à jouer dans la désignation du gouvernement. Le Président est donc venu
l’institution centrale de la 5ème République et le chef incontesté de l’exécutif. Mais cette
évolution est à nuancer selon les périodes, on en distinguent deux :

- La coïncidence des majorités : considéré comme la « période normal », le Président de la


République, le gouvernement et la majorité de l’Assemblée Nationale ont la même couleur
politique. Dans ce cas, le Président fort de sa légitimité, appuyé par sa majorité parlementaire,
par son pouvoir de révocation du Premier Ministre place son gouvernement dans une situation
de totale subordination. Il est le seul chef de l’exécutif et la distinction entre pouvoir propre et
pouvoir partagé perd tout son sens car aucun ministre y comprit le premier d’entre eux, ne
saurait s’opposer à la volonté présidentiel en refusant le contreseing. Tous les pouvoirs
appartiennent donc au Président et le Premier Ministre n’est « qu’un collaborateur ».

- La cohabitation : Le terme a été employé par Edouard Balladur pour désigner une « situation
accidentelle » caractérisé par un partage de l’exécutif entre le Président de la République qui
est une couleur politique et le Premier Ministre, gouvernement soutenu par la majorité de
l’Assemblée Nationale qui sont d’une autres couleurs politique. La première cohabitation :
apparu en 1986, sous la présidence Mitterand après la défaite de la gauche aux législatives. Le
Président a dû se résigner à nommer Jacques Chirac comme Premier Ministre, chef de la
majorité de droite. Il y’a eu trois périodes de cohabitation :
- De 1986 à 1988 : entre Mitterand et Chirac
- De 1993 à 1995 : entre Mitterand et Balladur
- De 1997 à 2002 : entre Chirac et Jospin, suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Ces périodes ont très peu de chances de se reproduire, en raison des reformes du quinquennat et
de l’inversion du calendrier. Mais la cohabitation peut resurgirent si le calendrier électoral était de
nouveau désorganisé, c’est à dire en cas de dissolution de l’Assemblée Nationale ou en cas de
démission ou décès du Président.

Durant ces périodes, le texte de la Constitution est idéalement respecté. Le gouvernement


détermine réellement la politique de la nation et la primauté est désormais primo-ministérielle,
c’est à dire que c’est le Premier Ministre soutenu par sa majorité à l’Assemblée Nationale qui va
devenir le véritable Chef de l’Exécutif. Le président perd son pouvoir de révocation.

La distinction entre pouvoir propre et pouvoir partagé reprend tout son sens et le Président perd
sa prééminence et se retranche dans ce qu’on appelle « le domaine réservé » : il ne s’occupe que

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d’a aires étrangères et de défense nationale, il n’y a donc jamais de dyarchie au sein de l’exécutif
car il y’a toujours une prééminence du Président et exceptionnellement du Premier Ministre.

Titre 2 : Le pouvoir législatif sous la 5ème République :

Le pouvoir législatif est détenu par un parlement bicaméral, art 24 C° prévoit que le parlement est
composé de 2 chambres, Assemblée nationale et Sénat. Ce bicamérisme est inégalitaire au pro t
de l’Assemblée nationale

Chapitre 1 : Bicamérisme français :

A la C° de 58 a souhaité mettre un terme à toute puissance des parlements, des 3e et 4e


Républiques, elle a souhaité rénover le régime parlementaire et établir un régime parlementaire
sans souveraineté parlementaire. Le parlement a donc été dévalorisé et on l’a quali é de
souverain déchu. Ces prérogatives ont été encadrées, de manière à ce qu’il ne puisse plus nuire à
la stabilité de l’exécutif. C’est ce qu’on appelle la rationalisation du parlementarisme, la fonction
législative est limitée et la fonction du contrôle du parlement est encadrée. L’art 24 de la C° xe le
rôle du parlement et précise que le parlement vote la loi, il contrôle l’action du gouvernement,
évalue les politiques publiques.

Le rôle de voter la loi est assez évident mais la fonction de contrôle et d’évaluation ne doit pas
être négliger et pls instruments lui permettent d’assurer cette mission.

• - Les mécanismes de mise en jeux de la responsabilité politique du gouvernement. Art 49


al 1,2,3.

• - Le parlement dispose de moyens d’information et d’investigation.


Premièrement, les q° au gouvernement. Les parlementaires peuvent interroger les
ministres, par écrit, sur des questions relevant de leur administration. La question et la
réponse sont publié au journal o ciel. Cette procédure, prévu par les règlements des
assemblées, est extrêmement utilisée. Les parlementaires peuvent également formuler des
questions orales. Art 48 de la C° prévoit ainsi qu’au moins une séance par semaine est
réservée en priorité aux questions au gouvernement.
Deuxièmement, les commissions d’enquêtes sont prévues à l’article 51-2 de la C° et
permettent aux parlementaires d’enquêter sur des actions du gouvernement. En revanche,
a n de respecter la séparation des pv, elles ne peuvent pas porter sur des faits ayant
donné lieu à l’ouverture d’une instruction judiciaire. Sa durée est limitée à 6 mois. Elle
dispose d’important moyens d’investigation et peuvent convoquer et entendre toute
personne dont le témoignage lui apparait indispensable. Seul le président est protégé par
son irresponsabilité. Le refus de se présenter devant une commission d’enquête est
passible de 2 ans d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.
Au terme de ces travaux, le rapport de la commission est publié. Si au cours de ces
investigations, des faits délictueux ou criminels sont mis en lumière, la commission peut
saisir le procureur pour que des poursuites soient engagées.
Troisièmement, les missions d’information. Permettent au parlement de s’informer. Les
pouvoirs d’investigation sont moins étendus que ceux d’une commission d’enquête. Mais
elles peuvent durer plus de 6 mois. Elles connaissent un certain succès.

Section 1 : Assemblée nationale :

Chambre basse du parlement


Représente la nation et pas le peuple.
Comprend 577 députés. Pr être élu, il faut être âgé d’au moins 18 ans, être de nationalité fr et
avoir satisfait aux obligations du service national. Il n’existe aucune condition de résidence.
N’importe quel citoyen peut se présenter partout en Fr aux élection législatives.

Le candidat doit faire une déclaration de candidature adressée au préfet et doit se présenter avec
un suppléant qui pourra le remplacer en cas d’incompatibilité ou de décès. La démission quant à
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elle, entraine une nouvelle élection. Les députés sont élus au SUD et au scrutin majoritaire à 2
tours. Ce système a été appliqué tout au long de la 5e République sauf pour les élections
législatives de 1986 -> François Mitterrand savait que la gauche perdrait ces élections et a donc
au dernier moment modi é le mode de scrutin car la défaite est moins rude avec un scrutin
proportionnel qu’avec un scrutin majoritaire. Il a donc, pour ces élections, mit en place un scrutin
proportionnel.

Cela n’a pas empêcher la défaite de la gauche mais la tout de même atténuée.

Le scrutin majoritaire assure la constitution d’une majorité stable et conforte le fait majoritaire. Le
risque d’un scrutin proportionnel serait d’a aiblir la majorité parlementaire si ce mode de scrutin
est bcp plus représentatif.

Les députés sont élus dans le cadre de circonscriptions ad hoc qui sont au nombre de 577 (une
par député). Leur mandat est de 5 ans et l’assemblée se renouvelle intégralement tous les 5 ans.
Ces pouvoirs expirent le 3e mardi du moins de juin lors de la 5e année qui suit son élection

Section 2 : le Sénat:

S’agit de la chambre haute du parlement. Représente les CT. 348 sénateurs. Sénat se renouvelle
par moitié tous les 3 ans. Les conditions d’éligibilité sont les mêmes que pour les députés sauf
l’âge qui est xé à 24 ans.

Le Sénat va exercer un mandat pendant 6 ans. Les sénateurs sont élus dans le cadre du
département au SUI, par un collège de grands électeurs, composé d’élus, députés du
département, conseillers généraux, régionaux, et représentant des conseils municipaux. Leur vote
est obligatoire. Le mode de scrutin varie en fonction des départements.

Section 3 : L’organisation des assemblées :

Régit par plusieurs textes : la C° qui contient la plupart des dispositions relatives au parlement,
ces pouvoirs, la procédure législative ou encore le statut des parlementaires.
L’ordonnance du 17 nov 1958 contient d’autres règles de fonctionnement. En n, chaque
assemblée adopte son propre règlement qui est un texte qui va dé nir les règles de son
organisation et de son fonctionnement interne. Ils doivent être obligatoirement contrôlé par le
conseil constit.

Par ailleurs, chaque chambre du parlement va élire en son sein son président. Ce dernier va
présider les séances, mener les débats, distribuer la parole, et prendre des sanctions
disciplinaires.

Il existe également, dans chaque chambre un bureau qui comprend le président de l’assemblée, 6
vice-présidents, 12 secrétaires et 3 questeurs chargé des services nanciers et administratifs. Le
bureau va déterminer l’organisation et le fonctionnement des services administratifs de
l’assemblée. C’est devant lui que sont déposés les projets et proposition de loi. Une fois par
semaine, se réuni la conférence des présidents comprenant le président, les vice-présidents, les
présidents des commissions, les présidents des grps polit et le rapporteur général du budget.
Cette conférence xe l’ordre du jour, et organise les séances de question au gouvernement.
L’ordre du jour correspond à la liste des sujets qu’une assemblée doit aborder au cour d’une
séance.

En n, il existe au sein de chaque assemblée, des commissions permanentes. Celles-ci vont


étudier les textes en formation réduite et elles sont spécialisées selon les domaines. Par ex, les
a aires européennes, les a aires sociales, les a aires économiques, la commission des lois... Les
projets et propositions de loi devront d’abord être examinés par une commission avant d’aller
devant l’assemblée plénière.

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Section 4 : Le statut des parlementaires :

§1. Les droits des parlementaires :

Ces droits permettent d’assurer l’indépendance du mandat et il y a d’abord, a n que le


parlementaire se consacre pleinement à sa mission, à sa mission, des avantages nanciers et
matériels. L’indemnité s’élève à peu près a 7200 euros par mois et sont des crédits prévus pour
rénover des collaborations mais désormais à l’exclusion de leur conjoint, parent et enfants.

Au-delà de ces avantages, ce sont surtout les immunités qui assurent l’indépendance du mandat.
Ces immunités protègent les parlementaires des poursuites judiciaires a n de sauvegarder les
libertés d’actions. Comme pour le président, on distingue l’irresponsabilité et l’inviolabilité.

L’irresponsabilité :

Elle est prévue à l’art 26 al 1 de la C° qui dispose qu’aucun membre du parlement ne peut être
poursuivi rechercher, arrêté, détenu ou jugé, à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans
l’exercice de ces fonctions. Cela évite qu’on puisse emprisonner un parlementaire pour ses prises
de position. Mais cette irresponsabilité ne couvre que les activités liées au mandat cad les débats
en séance, les travaux en commission, ou encore le contenu des rapports. En revanche elle ne
couvre pas les activités politiques habituelles tel que les meeting politiques, ou encore les articles
de presse. Par ex un parlementaire peut être poursuivi pour les propos qu’il tient dans un journal
ou une émission de radio.

L’inviolabilité:

Art 26 al 2 de la C°. Prévoit qu’aucun membre du parlement ne peut faire l’objet, en matière
criminelle ou correctionnelle, d’une arrestation ou de toute autre mesure privative de liberté
qu’avec l’autorisation du bureau de l’assemblée dont il fait partie. Il s’agit ici d’une immunité de
procédure qui vise à préserver le mandat parlementaire des entraves judiciaires. En revanche,
cela protège le corps du parlementaire car on a besoin d’une autorisation pour l’arrêter ou le
priver de liberté.
En revanche, pour tous les autres actes judiciaires qui n’impliquent pas de restriction de liberté,
ces derniers demeurent possibles. Cette autorisation n’est pas requise en cas de agrant délit.

§2. Obligation des parlementaires :

Principalement, on retrouve des incompatibilités qui touchent le mandat parlementaire cad


l’interdiction de cumuler certains emplois ou certaines fonctions avec le mandat de parlementaire.
Cela vise à préserver l’indépendance des parlementaires et d’éviter les con its d’intérêt. Ainsi, un
parlementaire ne peut pas pendant son mandat exercer dans la fonction publique cad qu’il ne
peut pas être fonctionnaire ou diriger une entreprise nationale ou un établissement public. Il ne
peut pas non plus être membre du gouvernement.

Par ailleurs, il y a aussi des restrictions pour les fonctions électives cad pour le cumul des
mandats. Le mandat parlementaire est incompatible avec le mandat de parlementaire européen. Il
est également incompatible avec l’exercice de plus d’un des mandats suivants : conseiller
régional, conseiller général, conseiller de paris, conseiller municipal d’une commune de moins de
3500 habitants. En revanche, le mandat est totalement incompatible avec les fonctions exécutives
locales cad maire, président du conseil régional/départemental.

Par ailleurs, certaines activités privées sont aussi interdites. Le principe est que le parlementaire
peut continuer d’exercer sa profession mais il y a un risque important de con it d’intérêt qui a
conduit à la multiplication des restrictions. Par ex : le mandat de parlementaire est incompatible
avec la direction d’une entreprise qui reçoit des avantages de l’Etat ou bien qui travaille sous le
contrôle d’une personne publique. Est incompatible la direction d’entreprise, de promotion ou
construction immobilière. Lorsqu’un parlementaire est avocat, il ne peut accomplir des actes qui
le mette en contradiction avec les intérêts de l’Etat. Par ex : défendre un terroriste.

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De même, un parlementaire ne peut pas débuter une activité de conseil qu’il n’avait pas
développer avant son mandat.

Pour les incompatibilités liées à des fonctions électives, chaque parlementaire, une fois élu,
dispose d’un délai de 2 mois pour faire un choix. Pour les activités privées, chaque parlementaire
doit, dans les deux mois, produire une déclaration d’activité soumise à l’appréciation du bureau
de l’assemblée concernée. En cas de doute, le conseil constit est saisi et peut déclarer
l’incompatibilité.

Chapitre 2 : La procédure législative et les nouveaux droits du parlement :

Section 1 : La procédure législative:

Sous la 5e Rép, contrairement aux Rép précédentes, le domaine de la loi n’est pas illimité cad
que la C° énumère des domaines de compétences du législateur et c’est l’Art 34 qui vient
énumérer les matières relevant de la loi.
L’art 37 prévoit quant à lui que tout ce qui ne relève pas du domaine de la loi, relève du pouvoir
règlementaire. Le vote de la loi demeure la principale activité du parlement. Mais l’origine des lois
est dans 90% des cas, une origine gouvernementale. Le parlement la vote mais l’initiative vient du
gouvernement.

§1. La procédure applicable à la loi ordinaire :

A-) L’élaboration de la loi :

1-) L’initiative de la loi :

Elle appartient, en vertu de l’article 34 alinéa 1 de manière concurrente au 1M et aux membres du


parlement.
Dans le premier cas on parle de projet de loi
Dans le second, on parle de proposition de loi

S’agissant des projets de loi (à l’initiative du 1M).


Ces derniers doivent faire l’objet d’un double examen. D’une part le Conseil d’Etat doit se
prononcer pour avis sur ce projet de loi. Il s’agit d’une obligation. Le conseil d’Etat va analyser sa
conformité aux règles de droit existantes ainsi que l’opportunité du projet et il agit ici comme un
conseiller du gouvernement et pas comme un juge. Il se prononce à travers un avis non public qui
ne lie pas le gouvernement.
D’autre part, le projet de loi doit être délibéré en conseil des ministres. Et l’ensemble du
gouvernement doit accepter solidairement le texte. Il s’agit généralement d’une simple formalité.
Une fois que le projet de loi a subit ce double examen, il va être déposé au parlement par décret.
Il peut être déposé indistinctement sur le bureau de l’une ou l’autre des assemblées.
Cependant, les projets de loi de nances ou de nancement de la sécurité sociale, ils doivent être
déposé en priorité à l’Assemblée nationale.

De même, les projets de loi relatif à l’organisation des CT, doivent d’abord être déposés au Sénat.

S’agissant des propositions de loi (à l’initiative du parlement)


Elles sont déposées sur le bureau de l’assemblée à laquelle appartient son auteur. Un seul ou
plusieurs parlementaires peuvent être à l’origine d’une proposition de loi.
Depuis la réforme de 2008, le président de l’assemblée concernée peut demander au conseil
d’Etat un avis sur la proposition de loi. Cependant, cela n’est pas obligatoire.
Une fois la proposition de loi déposée, elle va faire l’objet d’un examen de recevabilité,
notamment au regard des art 40 et 41 de la C°. Ce contrôle est e ectué par le bureau de
l’assemblée concernée.

Art 40 interdit de déposer des propositions de loi dont l’adoption aurait pour conséquence soit
une diminution des ressources publiques soit une aggravation des charges publiques. Cela

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permet d’éviter les propositions de loi démagogiques cad qui attent le peuple mais qui ne sont
pas réalistes.

Art 41 permet au président de l’assemblée ou au gouvernement d’opposer l’irrecevabilité à une


proposition de loi qui ne respecte pas le domaine de la loi prévu par l’article 34.

2-) L’examen de la loi en commission :

Une fois le projet ou la proposition de loi initié et déposé, il va être transmis à l’une des
commissions permanentes de l’assemblée saisie. Ces commissions vont étudier le texte et
pourront même l’amender cad le modi er. Elles peuvent également rejeter le texte mais
uniquement si il s’agit d’un projet de loi. Une fois le travail de la Commission terminé, le texte sera
inscrit à l’ordre du jour de l’assemblée concernée.

B-) L’adoption de la loi :

1-) Le débat et le vote de la loi :

Le débat va s’ouvrir devant la première assemblée saisie par une discussion générale sur la loi et
s’y exprime les parlementaires comme le gouvernement. Une fois la discussion générale
terminée, la loi va être examinée art par art. Les parlementaires comme le gouvernement
disposent du droit d’amendement cad le pouvoir de modi cation du texte. Il est prévu à l’art 44
de la C°. Les amendements sont présentés par écrit et accompagnés d’une brève motivation a n
d’expliquer leur raison d’être. Mais le Conseil Constitutionnel considère que 2 types
d’amendements sont contraires à la C° :

• - Les amendements dépourvus de tout lien avec l’objet du texte. Pour le conseil, le
texte ,n’est pas un prétexte à d’autres modi cations, et il est nécessaire de censurer un
amendement qu i n’a aucun rapport avec le texte. C’est ce que l’on appelle les cavaliers
législatifs. De surcroît, ces amendements peuvent être déclarés irrecevables par les
assemblées elles-mêmes. Ainsi, l’art 45 al 1 de la C° prévoit que tout amendement est
recevable dès lors qu’il présente un lien, même indirecte avec le texte.

• - Les amendements qui dépassent par leur objet ou leur portée, les limites inhérentes au
droit d’amendement. L’amendement ne doit pas dépasse rune certaine ampleur. Dans ce
cas, il faudra plutôt déposer une nouvelle proposition de loi. Le conseil constit va donc
censurer les propositions de loi déguisées en amendement.
Pendant cette phase, les parlementaires disposent de certains moyens d’action appelé les
incidents de procédure. L’exception d’irrecevabilité vise à faire reconnaitre à l’assemblée
saisie que le texte est contraire à la C°. Si l’exception d’irrecevabilité est adoptée, le texte
est rejeté.
Par ailleurs, le renvoi en commission consiste à suspendre le débat a n de renvoyer le
texte en commission. Et la commission élaborera un nouveau rapport. Cela est souvent
justi é pour des raisons techniques notamment de mauvaise préparation du texte.

En n, le rappel au règlement permet de suspendre la discussion lorsque le règlement de


l’assemblée n’est pas respecté.

Si le débat parvient à son terme, et qu’aucun incident de procédure n’a permis de rejeter le texte,
le vote va alors intervenir. Il intervient sur chaque article, sur chaque amendement, puis sur
l’ensemble du texte.

2-) La recherche d’un accord entre Assemblée nationale et Sénat :

Art 45 de la C° prévoit que tout projet ou proposition de loi est examiné successivement dans les
deux assemblées en vue de l’adoption d’un texte identique. Cet article pose le principe de la
navette parlementaire. Le texte va donc faire l’objet de plusieurs lectures a n de réduire
progressivement les désaccords entre l’Assemblée nationale et le Sénat.
Pour chaque lecture (Assemblée nationale + Sénat), la procédure de discussion est la même.

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Cependant, la discussion ne peut porter que sur les parties de la loi qui font encore l’objet d’un
désaccord entre les deux assemblées. Les articles de loi qui ont fait l’objet d’un accord au terme
de la première lecture ne peuvent plus être modi é par voie d’amendement. C’est ce que l’on
appelle le principe de l’entonnoir.

Après deux lectures, et a n d’éviter que la navette ne se prolonge indé niment, le 1M ou les
présidents des assemblées agissant conjointement pour une proposition de loi uniquement
peuvent demander la réunion d’une commission mixte paritaire composée de 7 sénateurs et 7
députés. Cette commission doit proposer un texte de compromis lorsque les assemblées ne sont
pas tombées d’accord. Ce texte est ensuite soumis aux deux assemblées mais si la CMP ne
parvient pas à élaborer ce texte, ou si les assemblées rejettent ce texte, intervient une nouvelle
lecture par les 2 chambres. Et si de nouveau les assemblées ne tombent pas d’accord, le
gouvernement pourra donner le dernier mot à l’Assemblée nationale, celle-ci adoptera donc le
texte qu’elle souhaite.

§2. La procédure applicable à la loi organique :

Il s’agit de lois prévues par la C° qui viennent compléter ou préciser des dispositions
constitutionnelles.

Les lois organiques sont adoptées selon une procédure légèrement di érente des lois ordinaires.
Cela en vertu de l’art 46 de la C°. Il y a notamment 3 points de di érence :

- Entre le débat et le vote de la loi, l’assemblée doit respecter un délai de 15 jours.

- Si la procédure conduit à une commission mixte paritaire (CMP), et que le dernier mot est laissé
à l’Assemblée nationale, l’Assemblée nationale ne pourra adopter la loi organique qu’à la majorité
absolue de ses membres. En revanche, pour les lois organiques relatives au Sénat, l’Assemblée
nationale ne dispose plus de son pouvoir de dernier mot.

- Le conseil constit doit être obligatoirement saisi des lois organiques

Section 2 : Les prérogatives de l’exécutif au cours de la procédure législative :

Le gouvernement dispose de multiples prérogatives qui vont s’inscrire dans di érentes étapes de
la procédure législative :

• - Dispose du droit d’amendement.

• - Dispose du droit de parole, il peut donc être entendu par les assemblées au cours de la
discussion de la loi.

• - Il peut opposer aux amendements des parlementaires certaines irrecevabilités comme


celles des articles 40 et 41

• - Le gouvernement peut avoir recours à di érentes procédures qui témoignent du


parlementarisme rationnalisé sous la 5e République. C’est le cas du vote bloqué qui
permet au gouvernement de demander à l’assemblée de se prononcer par un seul vote
sur tout ou partie du texte en ne retenant que les amendements acceptés par le
gouvernement. C’est une arme particulièrement sévère car l’assemblée se retrouve
bloquée et contrainte de voter en une seule fois, sur un texte gé par le gouvernement.
Par ailleurs, le gouvernement dispose de la procédure accélérée qui va lui permettre de
réunir la CMP au terme d’une seule lecture. En n, le gouvernement dispose de l’Art 49 al
3.
Il existe une forme particulière d’intervention du gouvernement dans le domaine de la loi.
Ce sont les ordonnances de l’art 38 de la C°. Ici le gouvernement va être habilité par le
parlement à intervenir dans le domaine de la loi. Cela se fait par le vote d’une loi

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d’habilitation xant un délai pendant lequel le gouvernement pourra intervenir. Le
gouvernement va alors agir par voie s’ordonnance dans des domaines qui sont
constitutionnellement réservés au parlement. Et en suivant toujours l’habilitation qui lui a
été donnée. Au terme du délai xé, les ordonnances vont acquérir la valeur d’une loi, bien
qu’elles soient des actes de l’exécutif.

Section 3 : La revalorisation du parlement par la réforme constitutionnelle du 23


juillet 2008 :

La plupart des modi cations apportées à la C° sont issues des propositions du comité Balladur
dont le chapitre 2 du rapport était intitulé « le parlement renforcé ».
La rationalisation du parlementarisme qui est un élément central de la 5e Rép. La C° a sciemment
organisé un déséquilibre en faveur de l’exécutif. Ce déséquilibre était peut-être utile dans le
contexte du début de la 5e Rép notamment en 1958-1962 où l’Assemblée nationale était dominée
par des majorités instables de coalition entre di érents partis.
Depuis l’émergence du fait majoritaire, le déséquilibre s’est aggravé entre l’exécutif et le
parlement. Le parlement était dans des limites et il est maintenant dans un carcan constitutionnel.
La réforme de 2008 a donc entendu revaloriser le parlement.

§1. La revalorisation de l’institution parlementaire :

Cette volonté se manifeste d’abord à l’art 24 de la C° qui prévoit que le parlement vote la loi,
contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques. C’était la 1ère fois que le
rôle du parlement était ainsi précisé dans la C°. Au-delà de cet aspect symbolique, le parlement a
été revalorisé de 2 points de vue :

• - La représentativité du parlement a été améliorée.

• - On a accordé des droits à l’opposition parlementaire.

A-) L’amélioration de la représentativité du parlement :

L’idée fut d’augmenter la légitimité des parlementaires et donc de l’institution.

Premièrement, on a modi é la composition du parlement. C’est depuis 2008 que le nombre de


parlementaire est désormais limité à 577 députés et 348 sénateurs. Une telle mesure est présente
dans de nombreux pays et vise à assurer la stabilité du parlement. Cela évite que le nombre de
parlementaire varie en fonction de considérations politiciennes. En e et, il est possible
d’augmenter ou de diminuer ce nombre en procédant à un redécoupage électoral cad en
redécoupant les 577 circonscriptions servant à l’élection des députés. Il su t alors par ex, dans
une zone géographique traditionnellement à gauche, de diviser une circonscription en 3 pour
obtenir 3 députés au lieu d’un seul. Cela n’est plus possible dès lors que le nombre de députés
est gé.

La réforme de 2008 a également conduit à la création de 2 sièges députés pour les collectivités
d’outre-mer de Saint martin et Saint Barthélémy. Et il en va de même pour les Français établis
hors de France qui sont désormais représentés à l’Assemblée nationale

Deuxièmement, la réforme a souhaité s’assurer d’une délimitation impartiale des circonscriptions.


Désormais, existe une Commission indépendante qui se prononce par un avis public sur les
redécoupages électoraux et cela est dissuasif pour un gouvernement qui tenterai de manipuler la
carte électorale.

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B-) La reconnaissance des droits de l’opposition :

Jusqu’en 2008, l’opposition n’était pas reconnue au niveau constitutionnel. La C° ne reconnaissait


que les parties et groupement politiques sans distinguer la majorité de l’opposition.
Désormais, les groupes d’opposition peuvent se voir reconnaitre des droits spéci ques qui sont
prévus par les règlements des assemblées.

Pour être quali é de groupe d’opposition, le groupe doit se déclarer comme tel et il n’y a pas de
moment déterminé pour ça. Cette déclaration est publiée au journal o ciel.

Il y a donc au sein des assemblées, le groupe majoritaire, les groupes d’oppositions, mais aussi
les groupes minoritaires cad les groupes qui ne font pas partis de la majorité mais qui ne se sont
pas déclarés comme étant d’opposition. Seuls les groupes d’oppositions disposent de droits
spéci ques. Par ex : le règlement de l’Assemblée nationale prévoit que l’un des postes de
questeur est réservé à un député d’opposition. De même, le 1 des vice-présidents est un député
de l’opposition. Dans la même logique, le poste de président de la commission des nances est
réservé à un député de l’opposition.

§2. La revalorisation de la fonction parlementaire :

A-) La réduction des prérogatives du gouvernement :

L’article 49 al 3 a été limité. Il ne peut désormais être utilisé que pour les projets de lois de nance
ou de nancement de la sécurité social ou bien pour un autre projet ou proposition de loi, par
session.

Deuxièmement, les prérogatives du gouvernement ont été limités en matière d’ordre du jour.
Jusqu’en 2008, c’est prioritaire le gouvernement qui xait l’ordre du jours des assemblées. Depuis
2008, cette priorité du gouvernement est limitée à deux semaines sur 4. Ils ne restent prioritaires
que pour les projets de loi de nance ou de nancement pour la sécurité sociale

Troisièmement, le texte sur lequel s’ouvre la discussion du parlement n’est plus celui du
gouvernement depuis 2008. Avant 2008, lorsque le gouvernement déposait un projet de loi, la
discussion devant la 1ère assemblée saisie s’ouvrait sur ce texte. Désormais, le texte va d’abord
passer par une commission permanente. Cette commission pourra modi er voire rejeter le texte
du gouvernement.

B-) L’amélioration du travail législatif :

La réforme a également souhaité améliorer la qualité des textes avant et au cours de la procédure
législative.

Avant la procédure législative, l’art 39 al 3 prévoit que la présentation des projets de loi doit
répondre à des conditions xé par une loi organique. Ainsi, un projet de loi élaboré par le
gouvernement ne peut être inscrit à l’ordre du jour que si la conférence des présidents constate
que les règles posées par la loi organique ne sont pas méconnu en cas de désaccord entre les
présidents et le gouvernement, le Conseil constitutionnel tranche dans un délai de 8 jours. On voit
donc que les projets de loi du gouvernement doivent désormais répondre à une certaine condition
et la loi

organique de 2009 a notamment imposé la réalisation d’une étude d’impact du projet de loi cad
une étude dé nissant les objectifs, recense les options qui étaient possible qui justi e les raisons
de ces nouvelles lois et qui va exposer l’articulation du projet de loi avec le droit national et
européen et précisé toutes ces modalités d’application. Cette étude doit évaluer les
conséquences éco, nancières, sociales et environnemental du projet. Ces études impacts sont
donc exigeantes mais il existe une pratique apparue sous le gouvernement d’Edouard Philipe
consistant à externaliser les études impact cad à les con er à des cabinets privés.

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Cette intervention du privée dans le processus de confection de la loi peut poser une di culté
notamment en termes de con it d’intérêts. Pourtant, le conseil constit a estimé que la C° ne
s’oppose pas à l’intervention d’un prestataire privé tant que cette intervention demeure sous le
contrôle et la direction du premier ministre.

La réforme a aussi modi é les délais d’examen des textes. La mauvaise qualité de la loi vient
souvent de la mauvaise condition d’adoption notamment trop rapide ou au milieu de la nuit.

Depuis 2008, la discussion ne peut intervenir qu’au terme de 6 semaines après son dépôt et 4
semaines en 2e lecture. Cela ne s’applique pas aux lois de nances, de nancement de la sécu,
loi instaurant l’Etat d’urgence ou si le gouvernement actionne la procédure accélérée

Pendant la procédure législative. La réforme a d’abord souhaité renforcer la normativité de la loi.


L’objectif est de lutter contre les lois bavardes cad des lois qui sont dépourvues de portée
normative. Depuis 2008, a n d’éviter le bavardage du parlement, on lui a accordé la possibilité de
voter des résolutions cad de pouvoir s’exprimer autrement qu’en votant une loi. Cela est prévu à
l’art 34 al 1 de la C° et al 2 précise que sont irrecevable les propositions de résolution dont le
gouvernement estime qu’elles sont de nature à engager sa responsabilité politique.

Par ailleurs, la réforme a souhaité toucher au droit d’amendement. Il est souvent détourné par les
parlementaires qui font de l’obstruction au législatif cad qu’ils déposent des milliers
d’amendements a n de ralentir le processus législatif.

La réforme de 2008 est venue préciser en reprenant la jurisprudence du Conseil Constitutionnel


que ne sont recevable que les amendements qui présente un lien, même indirect, avec le texte.

Chapitre 3 : La révision constitutionnelle :

Section 1 : L’étendu et les limites du pouvoir de révision :

§1. Les limites constitutionnelles au pouvoir de révision :

En France, il existe des limites formelles cad que la C° ne pourra pas être révisée durant certaines
périodes. C’est le cas pdt l’intérim de la présidence, pendant l’application de l’art 16, et lorsqu’il
est porté atteinte à l’intégrité du territoire.
Mais il y a aussi, en France, une limite matérielle a la révision cad une clause d’éternité posé à
l’art 89 al 5 qui interdit de porter atteinte à la forme républicaine du gouvernement.

§2. La portée de l’interdiction de réviser la forme républicaine du gouvernement :

La formule de l’art 89 al 5 est relativement bref. La forme républicaine du gouvernement ne peut


faire l’objet d’une révision. Il y a donc une limite de nature matérielle cad une disposition de rang
constitutionnel qui ne peut pas être supprimée par des procédures normatives. Ainsi, la C° peut
parfaitement organiser la procédure qui régit sa propre révision tout en interdisant que celle-ci
puisse être utilisée pour modi er certaines dispositions jugées essentielles.

Pour certains, ces dispositions sont considérées comme de rang supra constitutionnelles cad au-
dessus de la C°.

Pour d’autres, il faut davantage les considérer comme des normes à constitutionalité renforcée
car leur modi cation ne pourra pas intervenir via une simple révision constitutionnelle. Il faudra
une véritable révolution juridique faisant intervenir un nouveau pouvoir constituant originaire qui lui
seul ne connait aucune limite de nature juridique.

Ainsi rien n’empêche le constituant dérivé de considérer qu’il existe des normes plus essentielles
que d’autres qu’une révision ne peut pas venir altérer.

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Ainsi, en consacrant la forme républicaine du gouvernement comme limite matérielle à la révision,
le constituant de 1958 à signi er l’importance essentielle qu’il attache à la République dans le
nouvel ordre juridique mais il n’en a pas précisé la portée.

A-) Les origines de l’intangibilité de la forme républicaine :

On trouve cette formule pour la première fois en 1848 dans la C° de la 2e Rép. Al 1er du
préambule prévoyait que la France est constituée en république et il ajoutait qu’en adoptant cette
forme dé nitive de gouvernement, elle s’est proposée de marcher plus librement dans la voie du
progrès et de la civilisation. Il y avait donc une mention du caractère dé nitif de la Rép mais il n’y
avait pas pour autant d’interdiction d’y toucher. Faut attendre les lois constit de 1875 pour que
l’intangibilité de la forme républicaine soit posée et il est précisé que la forme républicaine du
gouvernement ne peut faire l’objet d’aucune proposition de révision.

Loi de 1884 ajoutait que les membres des familles ayant régner sur la France sont inéligibles à la
Présidence de la Rép.

Interdiction reprise par la C° de 1946 puis par l’art 89 al 5 de la C° de 58.

B-) L’absence de précision positive sur la portée de la décision :

La détermination de la portée de cette interdiction fait l’objet de controverse. Sous la 3e Rép,


cette référence visait à mettre un terme dé nitif à l’instabilité constitutionnelle et notamment aux
hésitations entre Rép et monarchies. L’intangibilité de la Rép était donc contextualisée à une
époque où il y avait encore une tentation monarchique.

Sous la 4e Rép, cette référence est aussi liée aux évènements de la 2GM. A l’établissement du
régime de Vichy, la République était alors vue comme portant des valeurs de liberté et d’égalité
que le régime de Vichy avait piétiné. Il y avait donc un autre contexte. Sous la 5e Rép, le texte de
la C° n’apporte aucun éclairage, pas plus que les travaux préparatoires. Le Conseil constitutionnel
n’a jamais donné non plus de précision. Autrement dit, on ignore en partie les éléments qui relève
de la forme républicaine du gouvernement. Un seul est relativement évident et les autres sont
soumis à discussion.

C-) La portée envisageable de l’interdiction :

L’interdiction de réviser la forme républicaine du gouvernement peut d’abord être entendue


comme interdisant simplement tout retour à la forme monarchique. La Rép se résumerait alors à
un régime non monarchique en supprimant toutes les fonctions gouvernementales qui seraient
héréditaires cad toute transmission du pouvoir par l’hérédité.

Le pouvoir ne peut alors être con é qu’à travers des élections.

Cette approche est cependant réductrice car la Rép porte autre chose que simplement
l’interdiction d’un pouvoir héréditaire. Elle porte notamment des valeurs. Une manière plus large
d’entrevoir la forme républicaine du gouvernement peut donc englober les caractères de la Rép.
Ces caractères sont mentionnés aux Art 1 et 2 de la C° cad la lague de la Rép, son caractère
indivisible, laïque, démocratique, social, son caractère décentralisé et sa promotion de l’égalité
notamment entre les Hommes et les femmes.

On peut donc considérer qu’une révision ne pourrait pas remettre en cause non seulement la
forme de transmission du pouvoir qui est propre à la Rép mais également les caractères de la
Rép.

Cependant, on ne peut pas être certain de ce que recouvre cette interdiction car le CC ne s’est
jamais prononcé sur ce point.

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§3. La question des limites aux limites :

Il y a donc dans la C° des limites à la révision. Mais on peut imaginer les dépasser en 2 étapes :

- On révise la règle de révision en supprimant les limites qui y sont dé nies.

- Une fois la limite supprimée, on révise la C° dans le sens que l’on souhaite.

C’est cette procédure qui est au foncement de la mise en place de la 5e Rép car tout a
commencé par une révision des règles de révision de la C° de 1946.

Pour certains auteurs, il est impossible de réviser les règles de révision. Il s’agit pour eux d’une
interdiction implicite.

Pour d’autres, rien n’interdit de réviser la règle de révision. C’est notamment l’opinion de Michel
Troper qui estime que en raison de sa souveraineté, le pouvoir constituant peut réviser une limite
qu’il avait lui-même posé. Pour illustrer son propos, il reprend l’image d’un dieu tout puissant et
estime que si Dieu est réellement tout puissant, tout comme le constituant est souverain, il ne
peut pas créer un rocher tellement lourd que lui-même ne pourrait plus le soulever.

De même si le constituant est souverain, il ne peut pas xer une limite indépassable pour lui-
même.

Le débat n’est donc pas clos. Mais souvent, lorsqu’intervient une transition constitutionnelle, cad
lorsque l’on change totalement de régime, et que l’on passe d’une C° à une autre, on remarque
que le fait prend le pas sur le droit. Dans de telles circonstances, aucunes limites ne s’opposent à
la volonté d’un nouveau constituant.

§4. La question du contrôle juridictionnel de la révision constitutionnelle :

Dans certains pays, les juges constitutionnels contrôlent les lois constitutionnelles cad les lois de
révisions de la C°. Ce n’est pas le cas en France car le CC s’est déclaré incompétent. Il a pris
position à 3 occasions :

- En 1962 dans la décision loi relative à l’élection du PR au SUD. Cette révision fut adoptée par
une loi référendaire. Le président de l’Assemblée nationale (Gaston Monnerville) saisit le CC a n
qu’il contrôle la loi référendaire. Le CC s’est alors déclaré incompétent en estimant que la C° ne
lui donne pas compétence pour contrôler les lois adoptées par référendum qui sont l’expression
directe du peuple. Il y avait donc une ambiguïté car cette loi référendaire était aussi une loi de
révision constitutionnelle. La question demeurait de savoir si le Conseil serait compétent pour une
loi de révision non votée par référendum.

- En 1992, dans sa décision Maastricht 2 le conseil précise que le constituant est souverain et
qu’il peut réviser la C° à condition de respecter les limites matérielles et formelles que lui impose
la C°. Le doute n’était toujours pas levé s’agissant des compétences du conseil constitutionnel.
Une partie de la doctrine s’appuyait sur le caractère souverain du constituant pour en déduire que
le CC ne devait pas être compétent pour contrôler les lois constitutionnelles. Une autre partie de
la doctrine s’appuyait sur les limites à la révision en estimant que le conseil pouvait les contrôler.

- En 2003, à l’occasion de la révision sur l’organisation décentralisée de la Rép, le doute sera levé
et le CC se déclare incompétent en estimant que la C° ne lui donne compétence que pour
contrôler les lois et non pas les lois constitutionnelles. La révision constitutionnelle, en France, ne
fait donc l’objet d’aucun contrôle, ce qui est critiquable. Le CC pourrait d’inspirer de l’Allemagne
pour accepter de contrôler les révisions constitutionnelles.

Section 2 : La procédure de révision constitutionnelle :

La C° a été révisé à 24 reprises. Avant 1992, on ne compte que 5 révisions. Et 19 par la suite. Si
on dresse un bilan, 70% des dispositions constitutionnelles ont été modi és et pour certains
l’ampleur de ces retouches successives interroge sur la permanence de la C°.
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§1. Les procédures de révision :

Elles tendent à trouver un équilibre entre la stabilité nécessaire de la C° et son adaptabilité car la
C° ne doit pas être totalement gée.

En France, c’est un modèle de C° rigide qui a été retenu. La procédure de révision est renforcée
par rapport à la procédure législative ordinaire. Si on s’en tient à la C°, seul l’art 89 régit la révision
constitutionnelle. Il est le seul article du titre réservé à la révision, qui est le titre 16. Néanmoins, la
révision de 1962 a été réalisé via le référendum de l’art 11. Et celle de 1960 en application de
l’article 85. Cette dernière concernait la révision de l’art 85 lui-même dont l’al 2 régissait la
procédure de révision des articles concernant la communauté africaine et malgache. On a donc
ici révisé cette règle de révision a n de permettre l’indépendance de ces Etats.

La procédure de droit commun est celle de l’art 89. Elle se subdivise elle-même en 2 procédures :

- Une procédure normale débouchant sur un référendum

- Une procédure abrégée qui débouche sur un vote du congrès.

Au regard de la pratique, c’est la procédure abrégée qui est devenue la plus courante. Pour que la
procédure aboutisse, il faut un triple consensus, d’abord au sein de l’exécutif entre président et
1M, ensuite au sein du Parlement entre l’Assemblée nationale et le Sénat, et en n entre l’exécutif
et le parlement.

A-) L’initiative de la révision :

Elle appartient au président de la République sur prop° du 1M et aux membres du parlement. 1


seul parlementaire peut être à l’initiative d’une révision.

En pratique, c’est presque toujours le président qui est à l’origine de la révision mais il arrive que
l’idée vienne du 1M. Ce fut le cas en 2000 pour la révision du quinquennat avec Chirac et Jospin.
Cela illustre qu’une révision est possible en période de cohabitation.

B-) La discussion et le vote de la révision :

Le projet ou la prop° de loi constitutionnelle peut être déposé en première lecture soit à
l’Assemblée nationale soit au Sénat. Il n’y a pas de priorité. C’est la procédure législative ordinaire
qui est suivie dans l’ensemble. Pourtant il y a 2 spéci cités fondamentales de cette procédure :

- La réunion de la CMP est interdite.

- Ne s’applique pas l’art 45 al 4 cad le dernier mot de l’Assemblée nationale

Tout cela implique que pour une loi constitutionnelle, il est nécessaire d’obtenir un véritable
consensus. L’Assemblée nationale ne pourra pas avoir le dernier mot. La CMP ne pourra pas
élaborer un texte de compromis. Le texte doit donc être adopté en termes identiques par
l’Assemblée nationale et le Sénat.

C-) L’adoption de la loi constitutionnelle :

Une fois la loi constitutionnelle votée par les 2 assemblées en des termes identiques, c’est au PR
qu’il revient de choisir entre la procédure normale, le référendum ou la procédure abrégée, le
congrès.

Cependant, la procédure abrégée ne peut être utilisée que pour un projet de loi constitutionnelle
émanent donc du gouvernement.

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Pour les prop° de loi constitutionnelle, le référendum est obligatoire. Le président n’est pas tenu
de prévenir à l’avance de la procédure qu’il entend suivre. Sa décision doit être contresignée par
le 1M.

Lorsque la voie du congrès est choisie, ce qui est quasiment toujours le cas, le congrès va se
réunir à Versailles avec un règlement intérieur spéci que. C’est le Président de l’Assemblée
nationale qui préside le congrès. Et traditionnellement, il ne participe pas au vote. Même si ça a
été le cas en 2008.

Aucun amendement ne peut être déposé devant le congrès. Il se contente d’adopter ou de rejeter
lademande à la majorité des 3/5 des su rages exprimés.

2 questions peuvent se poser :

- En cas d’échec du référendum, le président pourrait-il dans un second temps se tourner vers le
congrès ou inversement. Ce cas ne s’est jamais présenté mais pour la majorité de la doctrine,
cela est inconcevable.

- Le président peut-il interrompre la procédure de révision en refusant de soumettre le projet ou la


prop° de loi au congrès ou au référendum. Cette question s’est posée pour la première fois en
1973 -> Pompidou avait reçu le texte d’une révision pour le quinquennat et voté par les 2
assemblées mais il n’a pas convoqué le congrès et n’a pas organisé de référendum -> il a donc
interrompu la procédure. Q° posée en 2000 sous la présidence de Chirac. Il avait convoqué le
congrès puis il a abrogé la convocation car savait qu’il n’obtiendrait pas les 3/5

En 1974 -> interruption partielle d’une révision car la loi constitutionnelle contenait 2 réformes et
le Président VGD n’en a soumis qu’une seule au congrès et qui était l’ouverture de la saisine du
CC à 60 députés ou 60 sénateurs.

En conclusion, il y a dans la procédure de révision 2 risques de blocage :

- Celui du PR qui peut interrompre une révision. En 2008, une prop° avait été faite pour limiter ce
risque de blocage a n d’obliger le président à organiser un référendum dans les 6 mois. Cela a
été rejeté.

- Dans les 2 assemblées, ce qui pose une di culté car une réforme constitutionnelle peut très
bien concerner l’Assemblée nationale ou le Sénat. Le risque est que la chambre concernée
s’oppose totalement à sa propre réforme.

Au cours de la réforme de 2008, une prop° souhaitait limiter ce risque. Elle prévoyait que dès lors
qu’une loi constit a été adopté par l’une ou l’autre des assemblées a une majorité des 3/5, un
référendum pourrait tout de même être organisé. Cela aurait permit au peuple de trancher un
di érent entre les deux assemblées. Cette proposition a été rejeté par l’Assemblée nationale et le
Sénat.

§2. La pratique de la révision constitutionnelles :

Di érentes périodes :

- De 1958 à 1992, les révisions ont été limitées mais furent importantes. Sous DG, 3 révisions
dont celle de 1962. Sous Pompidou -> aucune révision constitutionnelle. VGD -> révision de 74
élargissant la saisine du CC. Le 1er mandat de Mitterrand ne connait aucune révision
constitutionnelle. Depuis 1992, le rythme s’est accelérée avec 19 révisions. Ces révisions sont de
nature et d’importance di érente. Certaines furent nécessaires pour que la France puisse
participer à la construction européenne, d’autres furent purement techniques, d’autres ont
concerné les pv publics -> révisions de 94 qui élargit le champ de visions de l’art 11 à la polit
sociale, environnemental. Autres révisions furent sociétales par ex la révision de 2005 qui introduit
dans la C° une charte de l’environnement.

L’accélération des révisions génèrent deux types de constatations :


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- Les premières sont plutôt critiques. Cela engendrerait une mauvaise qualité de la C°, une
banalisation de la norme fondamentale ainsi qu’une remise en cause de sa stabilité qui est
nécessaire. Certains estiment également que la C° est instrumentalisée par les gouvernements
qui a travers une révision adoptent des mesures symboliques qui masquent leur impuissance à
agir sur certaines réalités.

Par ailleurs, d’autres constatations sont plus positives et l’adaptation de la C° serait le signe
qu’elle sait s’adapter aux evol° sociétales et qu’elle est un droit vivant.

Conclusion de la 1ère partie :

Pompidou, 1974, « notre système précisément parce qu’il est batard, est peut-être plus souple
qu’un système logique. Les corniauds sont souvent plus intelligents que les chiens de race. »

La France a éprouvé toutes les formes de séparations des pouvoirs. La 5e Rép semble à l’heure
actuelle, être parvenue à une certaine stabiloté et le discours critique sur les institutions s’est
largement dissipé même si il est en partie réactivé par l’extrême gauche et notamment
Mélenchon.

Un tel discours était très présent jusqu’à l’alternance de 1981, l’élection de Mitterrand et pour la
première fois la victoire de la gauche

Après ça, la gauche fr a intériorité la C° de 58 alors qu’elle était perçue à l’origine comme une
norme taillée sur mesure pour le général DG. Pourtant le discours ne remet plus le régime en
cause. Les institutions fonctionnent et le gouvernement est stable. Pourtant, on peine à quali er
cette Rép, on évoque son caractère parlementaire voir présidentiel. Dans d’autres cas, on parle
de tendance présidentielle voir de dérive présidentielle. On évoque la gure d’un monarque pour
évoquer la place du PR et la formule la plus célèbre est celle de Maurice Du Verger qui évoque un
régime semi-présidentiel. On trouve là autant de marque de l’incapacité à s’entendre sur al réelle
nature du régime. Pour pouvoir le quali er, il faut s’ne tenir strictement au droit et exclure la
science politique.

Le droit comparé portant sur la séparation des pouvoirs nous enseignement que tous les régimes
qui ont acquis une certaine stabilité ont apporté des correctifs au modèle théorique de séparation
des pouvoirs. Ainsi, la séparation souple présente en Grande Bretagne s’est en partie rigidi é en
raison du fait majoritaire qui constitue la raison principale de sa stabilité.

De la même manière, la séparation rigide du régime présidentiel américain s’est, dès l’origine,
assoupli à travers les poids et contrepoids qui ont uidi é les relations entre le Congrès et le
Président.

La C° de 1958 semble quant à elle, faire la synthèse de son histoire constitutionnelle. On y perçoit
l’héritage du régime parlementaire qui est apparu en France depuis la charte constitutionnelle de
1814. Ce parlementarisme est rationalisé a n d’éviter les erreurs des 3e et 4e Rép.

La 5e Rép s’est donc construite par des ruptures mais aussi par une continuité. Elle semble
même avoir appris de la redoutable e cacité des régimes impériaux à travers l’art 16 de la C°.

Ct peut-on alors quali er ce régime ?

C’est incontestablement un régime parlementaire -> aucun doute sur ce point. On retrouve les 2
caractéristiques qui dé nissent le régime parlementaire :

- La collaboration des pouvoirs que l’on voit notamment dans le fait que l’exécutif et le législatif
partagent l’initiative de la loi.

- Il y a interdépendance des pouvoirs cad qu’existe des moyens réciproque de mise en jeu de la
responsabilité politique. Le président peut dissoudre l’Assemblée nationale et l’Assemblée
nationale peut contraindre le gouvernement à la démission.

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Ces deux caractéristiques fondamentales sont propres au régime parlementaire mais 2 précisions
sont indispensables :

Ce régime parlementaire est rationalisé cad que les prérogatives du parlement sont très
strictement encadrées pour éviter qu’il n’empiète sur celles de l’exécutif.

Ce régime est marqué par une rigidi cation de la séparation souple. En e et, en raison du fait
majoritaire, la mise en jeu de la responsabilité politique du gouvernement est devenue très
hypothétique, ce qui rigidi e cette séparation des pouvoirs qui est censée être souple.

On observe un phénomène comparable à ce qu’on observe en Grande-Bretagne.

Certains évoquent une présidentialisation du régime ou un régime semi-présidentiel. Pour


soutenir la thèse de la présidentialisation, ils mettent en avant 2 éléments :

- Le fait majoritaire qui rigidi e la séparation des pouvoirs.

- La place centrale qu’occupe le président de la République au sein des institutions.

Cependant, il est préférable de parler de rigidi cation des pouvoirs éventuellement de


présidentialisation uniquement pour désigner le fait majoritaire ainsi que le caractère rigide qu’il
entraine.

En revanche, l’importance du PR au sein de institutions n’a rien à voir avec la nature du régime.
Un régime présidentiel n’est pas un régime où le président a une place centrale. C’est un régime
où il y a séparation stricte des pouvoirs que le président soit puissant ou non

De même un régime parlementaire dans lequel le président acquiert de plus en plus de


prérogatives, ne se présidentialise pas pour autant. La nature parlementaire ou présidentiel
dépend uniquement de la con guration de la séparation des pouvoirs.

La France est donc un régime parlementaire rationnalisé avec tendance à la rigidi cation et
éventuellement présidentialisation en raison du fait majoritaire.

Partie 2 : la garantie des droits sous la 5e République :

Art 16 de la DDHC pose comme condition l’existence d’une C°, non seulement la séparation des
pouvoirs et la garantie des droits. La C° produit donc un droit institutionnel et normatif mais aussi
un droit substantiel dont l’objet est la protection des droits fondamentaux. L’e ectivité de la C°
est liée à la présence d’un juge constitutionnel qui va être habilité à sanctionner les normes
contraires à la C°.

Titre 1 : La garantie juridictionnelle de la Constitution :

Sous l’ancien régime, les parlements pouvaient refuser de procéder à l’enregistrement des actes
du roi dès lors qu’ils apparaissent contraires aux lois fondamentales du royaume. -> procédure de
remontrance.

Il s’agit quelque part d’un embryon de contrôle de constitutionnalité mais le roi pouvait dépasser
cette remontrance en se rendant lui-même devant la juridiction pour briser la remontrance -> le lit
de justice.

Durant la révolution, un paradoxe va s’installer car les révolutionnaires reconnaissent la supériorité


morale de la C° et des déclarations de droit. Mais dans le même temps, ils sont si attachés à la
souveraineté nationale que l’idée même de contrôler la loi leur apparait inconcevable car elle est
l’expression de la volonté générale. Cela a donné naissance au légicentrisme, plaçant la loi au
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sommet de la HDN. Ce légicentrisme a perduré sauf pdt les périodes impériales où un contrôle de
constitutionnalité était assuré par le Sénat conservateur. Mais il ne s’agissait que d’un outil
contrôlé par l’empereur là pour domestiquer le parlement.

Après la 2GM -> optique va changer. Et le régime de Vichy, à travers ses lois racistes et
antisémites a illustré que la loi pouvait mal faire et qu’il n’était pas illogique de vouloir la contrôler.
La C° de 1946 va mettre en place un comité constitutionnel chargé de véri er si les lois votées par
le parlement

nécessitaient une révision constitutionnelle. Autrement dit, la procédure conduisait, lorsque la loi
était contraire à la C° à la réviser. Inversion problématique de la HDN.

Il faudra attendre 1958 et la création du conseil constitutionnel pour que se développe une
véritable justice constitutionnelle.

Chapitre 1 : Le conseil constitutionnel :

La création du conseil est apparue nécessaire dans le cadre du parlementarisme rationalisé.

Depuis 1958, le domaine de la loi n’est plus illimité et les prérogatives du parlement ont été
encadrées. Dans l’esprit du général DG, le conseil constitutionnel était là pour s’assurer que le
parlement ne vienne pas empiéter sur les prérogatives de l’exécutif. Il était là pour maintenir le
parlement dans le corset dans lequel il était enfermé. Le CC a ainsi été quali é de chien de garde
de l’exécutif ou encore de canons braqués sur le parlement et se quali ait lui-même d’organe
régulateur des pouvoirs publiques, loin encore de ce que l’on peut attendre d’un juge
constitutionnel.

Ainsi, en 1958 le conseil n’est qu’un rouage du parlementarisme rationnalisé. Certaines évolutions
vont bouleverser son rôle et provoquer l’avènement de la justice constitutionnelle. En 1985, le CC
va enterrer le légicentrisme dans sa décision « loi sur l’évolution de la Nouvelle-Calédonie » en
précisant « que la loi n’est l’expression de la volonté générale que dans le respect de la C° ».
Cette évolution est rendue possible par 3 éléments :

- La consécration du CC comme gardien des libertés fondamentales qui intervient le 16 juillet


1971 dans la décision « liberté d’association ».

- L’ouverture de la saisine du CC a 60 députés ou 60 sénateurs à lieu en 1974 et avant cela le


conseil était très peu saisi. En ouvrant sa saisine à des députés ou des sénateurs, l’opposition
parlementaire va se saisir de cet outil ce qui va considérablement augmenter le nombre de saisine
et cela à constituer un véritable bouleversement.

- La justice constitutionnelle était fermée aux citoyens cad qu’ils n’avaient pas accès au conseil
constitutionnel. En 2008 la C° a été révisée a n d’introduire la QPC qui depuis, permet aux
justiciables de saisir le CC d’une loi qu’il estime contraire à la C°.

Section 1 : La composition du conseil constitutionnel :

Le conseil constitutionnel est composé de 9 membres nommés par le PR, le président du Sénat,
et le Président de l’Assemblée nationale. Il se renouvelle par tier tous les 3 ans. Ainsi, tous les 3
ans, chaque autorité de nomination nomme chacun un membre. Le président du conseil constit
est désigné par le président de la République parmi ses membres. Les autorités de nominations
sont totalement libres dans leurs choix cad qu’aucune qualité particulière n’est exigée pour être
membre du conseil constitutionnel, pas même la qualité de juriste.
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Le conseil est généralement composé de quelques juristes mais surtout d’anciens parlementaires
et d’anciens ministres. Cette liberté de nomination est a relativiser car depuis la réforme constit
de 2008, les nominations sont soumises à l’examen de commission parlementaire qui peuvent
rejeter le candidat mais uniquement à la majorité des 3/5.

A coté des 9 membres, on trouve en plus les membres de droit qui sont les anciens présidents de
la République. Sur le fondement de l’art 56 al 2, ils sont membre de droit ce qui signi e que leur
place y est assurée mais ils ne sont pas contraints d’y siéger.

S’agissant de leurs membres, il existe un certain nombre de garanties d’indépendance. Leur


mandat n’est pas révocable cad que les autorités de nomination ne peuvent plus revenir sur leurs
décisions.

De même, le mandat n’est pas renouvelable ce qui évite que les juges soient complaisants en
espérant une nouvelle nomination.

Il existe des incompatibilités avec les fonctions de membre du CC -> cas de membre du
gouvernement, membre du conseil économique & social, défenseur des droits, dirigeant ou
responsable d’un parti politique.

Il y a aussi des incompatibilités avec tout mandat électoral, toute fonction publique ou toute
activité professionnelle ou salariée. Sauf pour les travaux scienti ques, littéraires ou artistiques.

Sont interdites toutes les activités qui sont incompatibles avec la dignité de la fonction.

Par ailleurs, les membres du conseil sont soumis à une obligation de réserve cad qu’ils ne
peuvent pas prendre publiquement position sur une q° ayant fait l’objet d’une décision ou
susceptible de faire l’objet d’une décision.

Depuis 2017, les membres doivent fournir une déclaration d’intérêt pour éviter les con its
d’intérêts.

Cette déclaration est transmise à la haute autorité pour la transparence de la vie publique. Ils vont
également établir une déclaration patrimoniale lors de leur prise de fonction puis de nouveau à la
cessation de leur fonction. Cela permettra de véri er que les membres ne se sont pas
essentiellement enrichis pendant leur mandat

Section 2 : Les critiques a ectant l’institution :

3 di cultés persistent :

- Motivation des décisions reste sommaire. Lorsque l’on compare les décisions du conseil, qui
font généralement 2-3 pages, avec les décisions d’autres cours constitutionnelles qui vont parfois
entre 20 et 60 pages, le juge français est décevant. De plus, la décision s’accompagne d’un
commentaire o ciel rédigé par le secrétaire général du CC. Pour comprendre la décision, il est
parfois indispensable de se référer au commentaire car la décision elle-même est trop peu
développée.

- La présence des anciens présidents continue de générer un malaise. Pour certain, leur présence
est légitime car ils connaissent parfaitement le fonctionnement des institutions et en tant que
président, ils ont été, en vertu de l’article 5, les gardiens de la C°. Cependant, il s’agit tout de
même d’une singularité curieuse au regard du droit comparé. La présence d’ancien président, au
sein d’une cour constitutionnelle n’est pas en réalité une chose normale mais plutôt une anomalie.

- Le mode de nomination n’est pas en lui-même critiquable car dans les autres démocraties, ce
sont également des autorités politiques qui nomment les membres de la cour constitutionnelle.
Ce qui est critiquable, c’est la pratique de la nomination cad les choix des autorités politiques.
Ces dernières nomment trop souvent des personnalités trop marquées politiquement ce qui nuit à
l’image de l’institution. C’est notamment ce que dénonçait Charles Eisenmann en 1959 dans sa
tribune Palindrome ou stupeur.
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Les dernières propositions de nomination de février 2022 ont une nouvelle fois placé cette
question au cœur de l’actualité. Le président de la République à nommer jaqueline Gourault –
ministre de la Cohésion des territoires en exercice. Le président du Sénat a proposé son ancien
directeur de cabinet et le président de l’Assemblée nationale, la directrice du cabinet du ministre
de la Justice. La nomination apparait comme un remerciement pour un service rendu. On compte
5 personnalité politiques sur 9 au sein d’une juridiction dont le président Laurent Fabius et autre
membre Alain Juppé, cela nuit à l’image de l’institution.

Chapitre 2 : les normes de référence du contrôle de constitutionnalité :

S’agit de l’ensemble des normes sur lesquelles le CC peut s’appuyer pour e ectuer son contrôle
de constitutionnalité. On parle de bloc de constitutionnalité.

Section 1 : La création du bloc de constitutionnalité :

Expression est généralement attribuée au doyen Louis Favoreu et désigne l’ensemble des normes
de référence du CC.

En France, jusqu’en 1971, les normes de référence du conseil étaient uniquement la C° de 1958
et ses 89 articles. Cela a évolué à partir d’une décision fondatrice qui est la décision liberté
d’association du 16 juillet 1971. L’une des questions qui se posaient dans cette décision était
celle de la valeur du préambule de la C° de 1958. Ce dernier dispose que le peuple français
proclame solennellement son attachement aux droits de l’Homme et au principe de la
souveraineté nationale tel qu’il résulte de la Déclaration de 1789 con rmée et complétée par le
préambule de 1946.

On observe que le préambule de 1958 renvoie à des textes qui lui sont extérieur à savoir la DDHC
et le préambule de la C° de 1946.

Dans la décision liberté d’association, le CC va reconnaitre la valeur constitutionnelle du


préambule de 1958 et se faisant, il va accorder une même valeur aux textes auquel le préambule
renvoie. C’est ainsi que la DDHC et le préambule de 1946 intégrait les normes de référence du CC
formant ainsi le bloc de constitutionnalité. Mais le préambule de 1946 faisait lui-même référence
aux principes fondamentaux reconnus par les lois de la République qui ont acquis valeur
constitutionnelle.

Cette décision a constitué un bouleversement car en intégrant ces textes à ces normes de
références, le conseil n’était plus limité aux simples textes de la C° de 1958, il a donné naissance
à une C° plus large, ouverte sur les droits fondamentaux. En e et, la C° de 1958 ne contient que
du droit institutionnel, les droits fondamentaux se trouvent dans la DDHC et dans le préambule de
1946.

Le CC t application, pour la première fois, de la DDHC en 1973, dans sa décision taxation


d’o ce en appliquant le principe d’égalité prévu à l’art 6 de la DDHC. Il t pour la première fois
application du préambule de 1946 en 1975 dans sa décision « IVG », en appliquant l’alinéa 11 du
préambule de 1946 qui consacre la protection de la santé de l’enfant. Le CC n’était donc plus un
simple organe régulateur des pouvoirs publics et est devenu une cour constitutionnelle également
chargée de la protection des droits fondamentaux.

Section 2 : Les composantes du bloc de constitutionnalité :

§1. Les éléments du bloc :

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5 éléments :

- Le texte de la C° de 1958 qui concerne droit institutionnel cad le droit qui régit les institutions et
la production de normes.

- La DDHC. Ce texte contient les droits civils et politiques cad des droits impliquant une
abstention de l’Etat. On les appelle les droits liberté. -> ex : liberté d’expression, d’opinion, de
religion... Etat ne doit pas intervenir dans l’exercice de ces libertés. Ce sont les droits de première
génération.

- Préambule de la C° de 1946. Contient ce qui était appelé à l’époque les principes


particulièrement nécessaires à notre temps. Ce sont des droits économiques et sociaux qui
implique non pas que l’Etat s’abstienne mais au contraire qu’il intervienne pour assurer
l’e ectivité de ces droits -> droit au travail, à éducation, à la santé.

- La charte de l’environnement. Ajoutée à la C° en 2005 après une révision constitutionnelle.


Contient des droits environnementaux de 3e génération par ex le droit au développement durable,
droit de vivre dans un environnement sain.

- Les PFRLR. Principes qui vont être identi és par le juge en l’absence de texte de référence. Le
CC en a identi é 11 dont 3 d’ente eux sont désormais rattaché à un texte. Le conseil se fonde sur
5 critères d’identi cation dont les premiers furent exposés en 1988 dans la décision loi
d’amnistie :

- Le principe doit être issus d’une législation républicaine ce qui exclus les principes consacrés
par les monarchies fr et les empires.

- Le principe doit avoir été adopté avant l’entrée en vigueur de la C° de 1946.

- Le principe ne doit avoir subis aucune exception cad qu’il doit être une tradition républicaine
ininterrompue.

- Le principe doit revêtir une importance particulière et doit être général et non contingent cad ne
pas dépendre de cas particuliers d’application

- En 2013 ds décision lois ouvrant le mariage au couple de même sexe. Requérants soutenaient
que l’altérité dans le mariage était un PFRLR. En e et, l’exigence d’altérité sexuelle est un
principe républicain général et non contingent antérieur à 1946 et que n’avait jamais subis
d’exception. Conseil va préciser qu’un 5e critère est nécessaire. Le principe doit concerner les
droits et libertés fondamentaux, souveraineté nationale ou orga° pv publics, ce qui n’était pas le
cas en l’espèce, rejette donc existence PFRLR.

§2. La question de hiérarchie entre les éléments du bloc de constitutionnalité :

Q° tranché par le CC en 82 ds décision nationalisation. En 1982, furent votées les lois sur la
nationalisation. Les transferts de propriété dans le patrimoine de l’Etat. S’agissait de transférer la
propriété de société privée ou de banque à l’Etat. Le CC était en présence de normes
contradictoires au sein du bloc de constitutionnalité, certaines en faveur de la nationalisation et
d’autres semblant s’opposer à la nationalisation.

S’agissant des normes favorables, le bloc en contenait 2 :

- Art 34 de la C° qui donne compétence au législateur pour procéder aux nationalisations

- Al 9 du préambule de 46 qui prévoit que tt bien ou toute société qui acquiert la qualité de
service public national, doit devenir la propriété de l’Etat.

S’agissant des normes s’opposant à la nationalisation :

- Droit de propriété (art 2 et 4 DDHC)


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- Liberté d’entreprendre impliquant que toute personne peut librement exercer l’activité

professionnelle de son choix.

CC faisait donc face à un élément classique du contentieux des droits fondamentaux appelé la
collision des droits fondamentaux. En e et, ces droits, souvent, sont contradictoires. En cas de
contradiction, d’un point de vue théorique, 3 solutions étaient envisageables :

- Hiérarchiser les droits fondamentaux par ex en estimant que les droits civils et politiques de la
DDHC étaient supérieurs aux droits économiques et sociaux du préambule de 1946. Ce qui aurait
donc exclu les nationalisations. Cette approche n’a pas été retenue.

- Appliquer une règle de résolution de con it de norme dans le temps. A savoir que la loi
postérieure déroge à la loi antérieure. Dans ce cas, cela aurait conduis à faire prévaloir la norme la
plus récente cad le préambule de 46 ouvrant la voie à la nationalisation. Cette hypothèse a été
rejetée.

- Possible de ne pas hiérarchiser et de consacrer l’homogénéité des droits fondamentaux et


l’indivisibilité des droits fondamentaux. Dans ce cas, le juge doit concilier les di érents droits
entre eux et au cas par cas -> solution retenue par le CC et par toutes les cours constitutionnelles
et internationales au monde. On doit tjs assurer un arbitrage entre des droits fondamentaux qui
s’opposent. Par ex : la liberté d’expression d’un journal et le droit à la vie privée d’un individu.
Entre la liberté d’expression et le respect des convictions religieuses, entre l’autonomie
personnelle de la mère et le droit à la vie de l’enfant à naitre.

§3. Les normes exclues du bloc de constitutionnalité :

A-) Les objectifs à valeur constitutionnelle (OVC) :

Certains principes sont parfois quali és par le conseil d’OVC -> sauvegarde de l’ordre public,
pluralisme des courants de pensée, le droit à un logement décent, la bonne administration de la
justice. Contrairement au PFRLR, il n’y a pas de critère d’identi cation, et il s’agit d’objectifs qui
sont assignés au législateur. Pour certains auteurs, les OVC font partis du bloc de
constitutionnalité mais on peut rejeter cette idée car le CC ne censure jamais une loi sur le
fondement de al violation d’un OVC. En réalité, il ne les utilise que pour justi er une limitation d’un
droit constitutionnel.

Ex : une loi qui prévoirait la con scation d’un logement vacant. Pour pouvoir y loger des
personnes dans le besoin, le CC pourrait justi er l’atteinte au DP sur le fondement de l’OVC du
droit au logement naissant -> objectif permettant de limiter des droits.

B-) Le droit conventionnel :

Le droit conventionnel est le droit des traités et conventions internationales. Art 55 de la C°


prévoit que les traités et accords régulièrement rati és ou approuvés ont, dès leur publication,
une valeur supérieure à celle des lois. Les conventions internationales ont donc, en droit français,
une valeur supérieure à la loi et inférieure à la C°. CC aurait pu, sur fondement art 55, d’e ectuer
un contrôle de conventionnalité de la loi cad de contrôler la compatibilité de la loi française à une
convention internationale. Dans ce cas, les conventions internationales auraient intégré le bloc de
constitutionnalité. Ce n’est pas ma solution retenue par le conseil qui s’est déclaré incompétent
pour exercer ce contrôle -> 1975 décisions IVG. Ce sont les juridictions ordinaires qui se sont
reconnues compétentes pour exercer le contrôle de conventionnalité de la loi. Cour de Cassat°,
en 1975, dans l’arrêt société des cafés Jacques Vabre et le conseil d’Etat, en 1989 dans l’arrêt
Nicolo. Conventions internationales sont donc exclues du bloc de constitutionnalité. Impossible
d’invoquer la violation d’une convention devant le CC.

Cependant, le juge constitutionnel est in uencé par les conventions internationales notamment
par le droit de l’union européenne et par la convention européenne des droits de l’H. ils s’inspirent
de leurs dispositions mais ne le fait pas explicitement. In uence est tjs implicite.

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Lorsque le CC statue en tant que juge électoral, il n’est plus un juge de constitutionnalité. Dans ce
cas, il est un juge ordinaire et pourra contrôler la conventionnalité de la loi.

Titre 2 : L’étendu de la garantie juridictionnelle de la Constitution :

Chapitre 1 : Les compétences du Conseil Constitutionnel :

Section 1 : Les contrôles de constitutionnalité obligatoires :

Certaines normes françaises doivent obligatoirement être déférés au CC. S’agit d’un contrôle
obligatoire et non pas d’un contrôle automatique cad que le CC ne va pas s’autosaisir pour
contrôler ces normes. Il s’agit d’une obligation pesant sur certaines autorités a n qu’il saisisse le
CC.

§1. Le contrôle de constitutionnalité des règlements des assemblées :

Art 61 al 1, sont obligatoirement déféré au conseil constit, les règlements des assemblées sur
saisine du président de l’assemblée concernée. Le règlement constitue la loi intérieure d’une
assemblée. Il est adopté et modi é par une résolution de l’Assemblée nationale ou du Sénat et
organise son fonctionnement interne.

§2. Le contrôle de constitutionnalité des lois organiques :

Art 61 al 1 -> sont déférées au CC sur saisie du 1er ministre -> ps de contrôle automatique.

§3. De contrôle de constitutionnalité prévu à art 11 al 3 :

Cet article prévoit un contrôle obligatoire de la proposition de loi dans le cadre du référendum
d’initiative partagée avant qu’elle ne soit soumise au peuple.

Section 2 : Le contrôle de constitutionnalité a posteriori de la loi : la QPC :

S’agit d’un contrôle de constitutionnalité instauré par la réforme de 2008. Va permettre au CC de


contrôler la constitutionalité d’une loi déjà en vigueur. Pdt longtemps, s’est manifesté une grande
hostilité envers la possibilité de remettre en cause la loi votée par le parlement. En e et, la loi
considérée comme l’expression de la volonté générale ne pouvait mal faire car elle était
l’émanation de la volonté générale.

Le contrôle de constitutionnalité de la loi était donc inenvisageable.

Quand ce contrôle s’est imposé en 1958, le conseil n’était compétent que pour contrôler la loi a
priori cad avant qu’elle entre en vigueur. Il y avait donc une lacune car il était impossible de
contrôler la loi une fois que celle-ci était en vigueur.

2 projets en ce sens ont été présentés : 1990 et 1993 mais les deux ont été rejetés. Il a fallu
attendre 2008 pour introduire le contrôle a posteriori de la loi.

§1. Les raisons de l’introduction en France d’un contrôle de constitutionnalité a


posteriori :

A-) L’alignement sur les grands États démocratiques :

Les autres pays européens connaissent presque tous un mécanisme de q° préjudiciel de


constitutionnalité cad un mécanisme qui va permettre à un citoyen d’invoquer devant un juge
ordinaire l’inconstitutionnalité d’une loi qui lui est appliquée.

Le juge ordinaire va alors saisir d’une question préjudicielle, la cour constitutionnelle a n qu’elle
tranche cette question.
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Ces mécanismes ne se font pas dans n’importe quelle condition. Il y a toujours des critères de
recevabilité.

Un premier critère que l’on observe est le lien qui doit exister entre la q° de constitutionnalité et
l’instance en cours. En Italie, est exigé que al q° de constitutionnalité commande l’issue du litige.

Un deuxième critère est le caractère nouveau de la q°. En e et, contester une nouvelle fois une q°
déjà traité par la cour constitutionnelle reviendrai à méconnaitre l’autorité de ces décisions. On
retrouve cette conviction en Allemagne, Belgique, Italie, Espagne.

En n on peut parfois trouver un critère qui tient à l’importance de la q° de constitutionnalité et


cela a des degrés variables. En Allemagne, on exige un caractère fondamental de la question. En
Belgique, seulement son caractère sérieux et en Italie, quel ne soit pas manifestement mal
tombée.

Dans tous les cas, ces critères sont appréciés par les juges ordinaires qui vont choisir de renvoyer
ou non la question au juge constitutionnel. Ils ont pour cela, une grande marge de manœuvre.

B-) Un contexte juridique mur pour la réforme :

Le système français est apparu mur pour 2 raisons :

- Le légicentrisme et l’idée qu’il ne faille pas remettre en cause la constitutionnalité de la loi, n’a
plus de sens car un autre mécanisme est venu contrôler la loi déjà en vigueur -> contrôle de
conventionnalité de la loi. Ceux qui, jusqu’en 2008, refusaient d’envisager un contrôle de la loi en
vigueur, oubliaient que depuis 1975, et la décision IVG, la loi en vigueur faisait déjà l’objet d’un
contrôle mais au regard des conventions internationales, cette forme de résistance n’avait donc
plus aucun sens

- Le contrôle de constitutionnalité a propri avait démontré ses limites. D’abord car c’est un
contrôle facultatif et donc il se peut qu’une loi, avant son entrée en vigueur, échappe au conseil
constitutionnel. Un contrôle a posteriori permettrait alors de la contrôler une fois en vigueur. De
même, le conseil constitutionnel ne contrôle les lois que depuis 1958 mais les lois antérieures à
1958 ne pouvaient faire l’objet d’aucun contrôle. Il fallait donc introduire un contrôle a posteriori
pour remédier à ces limites.

§2. La formalisation du contrôle de constitutionnalité à posteriori :

Art 61-1 de la C°: La QPC permet à tous citoyen au cours d’un procès de contester la
constitutionnalité de la loi qui lui est appliquée. Cette question pourra être renvoyé à terme au
conseil constitutionnel

A-) La procédure de la QPC:

L’article 61-1 prévoit que lorsque à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, il
est soutenu qu’une disposition législative porte atteinte au droit et liberté que la constitution
garantit, le conseil constat peut être saisis de cette question sur renvoi du conseil d’État ou de la
cour de cassation. Cette article est complétée par la loi organique du 10 décembre 2009
modi ant l’ordonnance de 1958 relative au conseil constit.

Les dispositions de l’article 61-1 appelle 4 précisions :

- S’agissant du terme juridiction: la loi organique de 2009 apporte des précisions sur ce point. La
QPC peut être soulevée devant toutes les juridictions qui relèvent des conseils d’État et de la
cour de cassation, il faut donc que la juridiction soit coi é par la cour de cassation et le conseil
d’État. Cela exclut le tribunal des con its qui ne relève ni de la cour de cassation ni du conseil
d’État. Il ya une particularité en matière pénale car la QPC ne peut pas être soulevé devant une
cour d’assise bien que la cour d’assise relève de la cour de cassation. Cela est justi ée par la
présence au sein des cours d’assise. Cela est du à la présence du jury populaire au sein des
cours d’assise. En revanche, la QPC peut être soulevé avant devant la chambre de l’instruction.
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- S’agissant du terme « droit et liberté » que la constitution garantit : cette expression ne renvoie
pas à l’intégralité du bloc de constitutionnalité, les normes de référence sont donc réduite il
convient donc de parler de droits et libertés au sein du sens de l’article 61-1 . Le conseil
constitutionnelle y inclut de manière générale les droits et libertés classiques, liberté
d’expression, d’opinion, de religion, droit de la défense, de propriété, et le principe d’égalité. En
revanche il a exclut certaines normes constitutionnelle du champs d’application de la QPC
comme par exemple le principe de séparation des pouvoirs, le principe de participation de la
France à l’union européenne (88-1), le principe de consentement à l’impôt. La parité était exclut
et l’ensemble des règles de procédures législatives. Par ailleurs, le conseil constit n’a admis
certaines normes que sous conditions, c’est le cas des OVC, il ne peut être invoqué que si ça
méconnaissance entraine une violation d’un droit ou d’une liberté que la constitution garantit,
par exemple, la violation de l’OVC de la bonne administration de la justice, qui aurait pour
conséquent une violation des droits de la défense.

- S’agissant du terme « dispositions léglisatives »: une QPC peut être soulevée pour contester
une loi ordinaire quelle soit antérieur ou postérieur à 1958. La QPC peut être également
soulevée à l’encore d’une loi organique si il y a changement de circonstances, elle peut aussi
être soulevée devant les lois de pays de nouvelle Calédonie cad les actes votés par le congrès
néo-calédonien. En 2010, le conseil constitutionnel dans sa décision adoption au seins des
couples non marié a également préciser qu’une QPC peut être soulevée non seulement à
l’encontre d’une loi mais aussi à l’encontre de l’interprétation jurisprudentiel constante qu’en
font des juridictions suprêmes. En revanche , la QPC ne peut pas être soulevée à l’encore des
lois référendaires, des lois de révisions constitutionnelle, et les lois de rati cations des traités
internationaux. En n, le cas des ordonnances à poser quelques di cultés, en principe, les
ordonnances vont acquérir la valeur d’une loi après le vote apres le parlement d’une loi de
rati cation par le parlement. Il ya donc une loi d’habilitation qui autorise le gouvernement à
intervenir dans le domaine de la loi puis une loi de rati cation qui va conférer aux ordonnances
une valeur législative et en principe, en l’absence de loi de rati cation, l’ordonnance n’avait
qu’une valeur réglementaire. Le conseil constitutionnel en 2020 dans sa décision QPC dans
l’autorisation d’exploiter une installation de prod° d’électricité a estimé qu’à l’expiration du délai
d’habilitation, les ordonnances doivent être regardées comme des dispositions législatives.
Cela signi e que depuis 2020, il est possible de soulever une QPC contre une ordonnance non
rati ée. La Cour de cassation s’est alignée sur cette jurisprudence et le conseil d’Etat s’y est
d’abord refusé avant de s’y conformer.

1-) La procédure de ltrage de la QPC :

Le citoyen va donc soulever, devant une juridiction un moyen tiré de l’inconstitutionnalité de la loi.
La juridiction saisie va alors renvoyer la q° à la juridiction suprême de son ordre cad conseil d’E
pour une juridiction administrative, cour de cassation pour une juridiction judiciaire. Ces
juridictions suprêmes pourront alors, elles même renvoyer la décision au CC. La QPC doit être
introduite par un mémoire distinct et motivé. Il peut être déposé à tout moment de la procédure et
pour la première fois, en première instance, en appel ou en cassation. Une fois le mémoire
déposé, il va y avoir un double ltrage de la q° avant qu’elle ne soit soumise au CC.

1er ltre :

Va être opéré par le juge a quo cad le premier juge saisi. S’il estime que la QPC est recevable, il
va sursoit à statuer a n de renvoyer la q° à la juridiction suprême de son ordre. Mais il ne renvoie
pas dans tous les cas. Il y a 3 critères de recevabilité posé par la loi organique de 2009 :

- La disposition législative doit être applicable au litige ou à la procédure ou encore


constituer le fondement des poursuites. Evite l’actio popularis cad l’idée que n’importe qui peut
contester n’importe quoi.

- La disposition législative ne doit pas avoir déjà été examinée par le CC et déclaré
conforme à la C° sauf si il y a changement de circonstance de droit ou de faits.
Le conseil a apporté des précisions sur la notion de changement de circonstance. Le changement
de circonstance de faits correspond à des évènements factuels qui, par leur nature, vont justi er
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que le conseil examine une nouvel fois la disposition législative. Par exemple, en 2010, le CC était
saisi des dispositions prévoyant la garde à vue qu’il avait déjà déclaré conforme à la C°.
Cependant, il va relever que depuis plusieurs années, il y avait une très forte banalisation de la
garde à vue, ce qui justi ait qu’il se prononce de nouveau.

S’agissant du changement de circonstance de droit. Renvoie à 4 hypothèses.


Premièrement, la modi cation de la C°. Si entre temps, la C° a été modi ée, le conseil pourra de
nouveau se prononcer sur une disposition législative déjà jugée conforme. Par ex : 2012, QPC
décision Marine Le Pen. Requérante contestait la loi qui impose la publication des parrainages
pour l’élection présidentielle et qui avait déjà été jugée conforme. Or entre temps, la C° avait été
révisée et fut introduit à l’art 4 le principe de participation équitable des partis politiques à la vie
de la nation. Il y avait donc un changement de circonstance de droit justi ant un réexamen.
Deuxièmement, une modi cation de la jurisprudence constitutionnelle cad si entre temps, le
conseil constitutionnel à modi é sa jurisprudence sur une q°
Troisièmement, une modi cation de dispositions législatives qui directement ou indirectement
modi ent la portée des dispositions législatives déjà contrôlées. Quatrièmement, en 2014, la Cour
de cassation seulement, a estimé qu’une condamnation de la France par la cour européenne des
droits de l’Homme constitue un changement de circonstance.

- La q° ne doit pas être dépourvue de caractère sérieux. Le juge va apprécier le caractère non
dépourvu de sérieux de la q° de constitutionnalité.

Si ces 3 critères sont réunis, le juge a quo va renvoyer la question au conseil d’Etat ou à la Cour
de cassation. C’est ensuite à ces juridictions qu’il appartiendra d’apprécier, pour une deuxième
fois, la recevabilité de la q°.

2ème ltre :

Le conseil d’Etat ou la Cour de cassation

Les juges ad quem vont pouvoir renvoyer la QPC au CC dans un délai de 3 mois à compter de sa
transmission. Si, au terme de 3 mois, le juge n’a pas statué, le CC est automatiquement saisi. Les
juridictions suprêmes appliquent elle-même 3 critères de recevabilité, les deux premiers sont les
mêmes que le premier juge saisi.

Le 3ème critères est alternatif. La q° doit être soit sérieuse soit nouvelle. Le caractère sérieux
implique un degré d’exigence qui est supérieur à celui du 1er ltre. Le caractère nouveau implique
que la question concerne une disposition constitutionnelle jamais appliquée ou insu samment
interprétée par le CC. La décision des juges suprêmes ne peut pas être contestée. Si la QPC est
soulevée pour la première fois devant le conseil d’Etat ou la Cour de cassation, ces derniers vont
appliquer directement les critères du second ltre.

Au stade du 2ème ltre, aucun moyen nouveau ne peut être soulevé par le requérant et de même,
aucune disposition législative autre, ne peut être contesté.

2-) La procédure devant le Conseil Constitutionnel :

Une fois saisi, le conseil a 3 mois pour statuer. S’applique au CC toutes les règles du procès
équitable cad le respect des droits de la défense, l’obligation de motiver ses décisions, la nature
publique de l’audience ou encore le principe du contradictoire. Les parties sont représentées par
leurs avocats et une fois la décision rendue, elle est noti ée aux parties, au PR, au 1M et aux
présidents des assemblées. Elle est ensuite publiée au journal o ciel.

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3-) Le contradictoire dans la procédure QPC :

Le principe du contradictoire est un principe fondamental du procès. Il permet à chaque partie de


connaitre les arguments de la partie adverse et surtout de pouvoir y répondre.

Dans le contrôle QPC, lorsque le CC est saisi, son informés les parties, le PR, le 1M et les
présidents des assemblées. Le gouvernement et les présidents des assemblées peuvent adresser
des observations au CC. Le secrétariat général du gouvernement considère qu’il est un
interlocuteur du conseil et qu’il existe un dialogue entre le gouvernement et le CC. Dans les faits,
on observe que le gouvernement n’est pas seulement un interlocuteur du conseil, il est en réalité
son unique interlocuteur car le parlement ne formule que très peu d’observations. C’est alors le
gouvernement qui prend le rôle d’avocat commis d’o ce de la loi. Au cours du procès
constitutionnel, c’est le secrétaire général du gouvernement ou son représentant qui va défendre
la constitutionnalité de la loi face aux attaques de l’auteur de la QPC. Cela génère une di culté
car le gouvernement est amené à défendre une loi qui a peut-être été votée par d’autres majorités
ou initiée par des gouvernements à la coloration politique di érente.

Aucun texte n’oblige le gouvernement à défendre la loi. C’est pourtant ce qu’il fait dans la quasi-
totalité des cas.
On trouve certains cas dans lesquels le gouvernement n’a pas défendu la constitutionnalité de la
loi contestée. Cela souligne l’ambiguïté qui entoure désormais l’intervention du gouvernement
devant le conseil constitutionnel. La défense de la loi contestée pourra être rigoureuse à l’égard
d’une loi dont il partage l’élu et à l’inverse être plus souple voire inexistante s’il ne partage pas la
vision promue par une loi.

Ainsi, la mise en œuvre du contradictoire suscite un malaise et on n’est pas certain que chaque
institution soit réellement à sa place pour dialoguer avec le conseil constitutionnel. Le parlement
devrait davantage se saisir de sa capacité d’intervention devant le conseil.

4-) Les e ets des décisions QPC :

Le principal risque de la QPC réside dans l’atteinte potentielle au principe de sécurité juridique
dans la mesure où cette procédure peut aboutir à la disparition d’une loi appliquée depuis
plusieurs années. Or la sécurité juridique implique en principe une certaine stabilité de la norme.
C’est pour cette raison que la réforme de 2008 a souhaité équilibrer le principe de sécurité
juridique et la volonté de purger notre ordre juridique de toutes ces dispositions
inconstitutionnelles. On retrouve cet équilibre à l’art 62 al 2 de la C°.

Ce dernier prévoit qu’une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l’art 61-1
est abrogée à compter de la publication de la décision ou bien d’une date ultérieure xée par la
décision. Il ajoute que le conseil détermine les conditions et limites dans lesquelles les e ets que
la disposition à produit sont susceptibles dtere remis en cause.

3 aspects sont à distinguer au sein de l’art 62 al 2 :

- Art prévoit qu’une disposition déclarée inconstitutionnelle est abrogée à compter de la


publication de la décision. Est posé ici le principe de l’abrogation immédiate de la loi. On peut en
déduire 3 conséquences.
Premièrement, il n’y a pas d’e et rétroactif car l’abrogation, contrairement à l’annulation, ne vaut
que pour l’avenir cad que la loi disparait pour l’avenir mais ses e ets passés ne sont pas remis en
cause.
Deuxièmement, la décision a un e et erga omnes -> à l’égard de tous.
Troisièmement, la décision s’impose à toutes les instances en cours devant les juridictions cad
que les juridictions ne peuvent plus appliquer al loi qui vient d’être abrogée. L’e et immédiat a
pour avantage d’éliminer immédiatement la disposition inconstitutionnelle et de préserver l’e et
utile de la QPC pour le requérant cad qu’il va pro ter immédiatement de l’abrogation de la loi qu’il
contestait.

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- L’art 62 al 2 prévoit également que la disposition législative peut être abrogée à une date
ultérieure xée par la décision. La C° permet donc un e et di éré. Dans ce cas, la disposition
déclarée inconstitutionnelle va rester en vigueur jusqu’à la date xée par le conseil
Par ex : en 2010 dans la décision garde à vue, le conseil a di éré l’abrogation du régime de garde
à vue car une abrogation immédiate aurait conduit à la libération sur le champ de tous les gardés
à vu de France. Il y a donc des conséquences manifestement excessives. Dans un tel cas, le
requérant ne pro te pas de sa QPC car les e ets n’auront lui que plus tard. Cela laisse en vigueur
quelque temps des lois dont on connaît l’inconstitutionnalité ce qui peut être préjudiciable. La Q°
est de savoir si on peut obtenu un dédommagement pour s’être vu appliqué une loi
inconstitutionnelle. En 2017, le tribunal administratif de Paris a pour la première fois reconnu la
responsabilité de l’Etat du fait des dommages causé par une loi inconstitutionnelle.

- L’art 62 al 2 prévoit que le conseil détermine les conditions et limites dans lesquelles on
peut remettre en cause les e ets que la disposition législative à commis. Ces dispositions
permettent au conseil de moduler les e ets de sa décision dans le temps. Il peut donc en quelque
sorte donner un e et rétroactif à sa décision.
Par ex : en 2010, dans la décision QPC compagnie agricole de la Crau, le conseil a déclaré
inconstitutionnel certains prélèvements obligatoires. L’abrogation immédiate permettait aux
entreprises de ne plus s’acquitter de cet impôt. Mais le conseil a ajouté que sa décision pourra
être invoquée par les entreprises a n d’obtenir le remboursement des sommes déjà versées. Il a
donc donné un e et rétroactif à sa décision.

B-) L’articulation de la QPC et des autres mécanismes de contestation de la loi :

1-) Articulation de la QPC et du contrôle de conventionnalité de la loi :

Le contrôle de conventionnalité est également un contrôle de la loi en vigueur au regard des


conventions internationales. Lors de la réforme en 2008, une inquiétude est apparue, celle que le
contrôle de conventionnalité rende nalement inutile la QPC. En e et, la plupart des droits
fondamentaux constitutionnels trouvent des équivalents dans les conventions internationales. Un
requérant pourrait alors préférer l’inconventionnalité à la constitutionnalité. Pour cette raison, la loi
organique de 2009 est venue consacrer le caractère prioritaire de la QPC.

Ainsi, lorsque sont simultanément soulevés, un moyen d’inconstitutionnalité et un moyen


d’inconventionnalité, le juge doit se prononcer prioritairement sur la QPC. Il s’agit donc d’une
priorité procédurale.

2-) L’articulation de QPC et du contrôle de constitutionnalité a priori de la loi :

Il existe en France un contrôle de constitutionnalité a priori cad avant l’entrée en vigueur de la loi.
En 2008 s’est posé la q° de son articulation avec la QPC.
En Espagne, l’introduction d’un contrôle a posteriori a entrainé la disparition du contrôle a priori
mais en France on ne constate pas un tel e et et le nombre de saisine a priori a même augmenté.
Cependant, le CC a parfois adapté son contrôle a l’existence de la QPC. C’est le cas en 2011
dans la décision loi relative à l’organisation de la coupe d’Europe de football du l’EUFA. Dans
cette décision, le CC a précisé que dans le cadre du contrôle a priori, lorsque les requérants
procèdent par saisine blanche cad qu’ils n’invoquent aucun motif d’inconstitutionnalité dans leur
saisine, le CC va autolimiter son contrôle à des violations manifeste de la C° de la procédure
législative. Il justi e cette autolimitation par la volonté de préserver la possibilité des citoyens
d’actionner une QPC.

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Section 3 : Le contrôle de constitutionalité a priori des lois :

Ce contrôle a été prévu dès 1958 et pour les lois avant leur entrée en vigueur

§1. Les principales caractéristiques de la procédure suivie devant le Conseil


Constitutionnel dans le cadre du contrôle a priori de constitutionnalité :

C’est l’ordonnance organique de 1958 portant sur le CC qui a posé les premiers éléments de
cette procédure et est complétée par le règlement intérieur du CC. On peut identi er plusieurs
caractérisés de la procédure suivie par le CC.

A-) Une procédure inquisitoire :

Des lois qu’une loi est déférée au CC, une procédure d’instruction va s’enclencher et c’est le juge
qui va rechercher lui-même des éléments a n de forger sa conviction sur la constitutionnalité de
la loi. C’est le propre d’une procédure inquisitoire.
Cette instruction est assurée par un juge rapporteur qui est un juge du CC désigné pour chaque
a aire par le président du CC et dont le nom est tenu secret pour le préserver d’éventuelles
pressions extérieures.

B-) Une procédure rapide :

Le Cc est tenu de statuer dans un délai d’un mois et à la demande du gouvernement il peut
statuer en urgence dans un délai de 8 jours.

C-) Une procédure écrite :

Dans le contrôle a priori, l’ensemble de la procédure est écrite et contrairement à la QPC, il n’y a
aucune plaidoirie.

D-) Une procédure secrète :

L’ordonnance de 58 précise le caractère secret de la procédure. L’audience et encore moins le


délibéré, ne sont pas public. De même, il n’est pas possible de formuler des opinions dissidentes.
Devant certaines juridictions constitutionnelles, les juges minoritaires cad ceux qui ne partageait
pas l’opinion de la majorité des autres juges peuvent rédiger une opinion dissidente qui va être
rendue publique et va expliquer pourquoi il désapprouve la solution majoritaire.

E-) Une procédure collégiale :

La décision n’est pas prise par le seul juge rapporteur. Il va rédiger un projet de décision qui sera
transmis à l’ensemble des membres, ensuite discuté voire modi er puis soumis au vote a main
levée. Au moins 7 juges doivent participer au vote et en cas de partage des voies, le président a
une voie prépondérante

F-) Une procédure contradictoire ? :

Le conseil doit respecter ce principe mais la q° est délicate dans le contrôle a priori. En e et, il
s’agit d’un contentieux dit objectif cad un procès qui est fait à un acte en l’occurrence la loi mais
on ne voit pas de parties. Il n’y a même pas de citoyen.
Néanmoins, il y a tout de même une forme de contradictoire. La saisine du CC va être
communiquée au PR, 1M, Président des assemblées. Le juge rapporteur va adresser un
questionnaire au secrétariat général du gouvernement qui va formuler des observations et prend
le rôle d’avocat de la loi.

Dans le cadre du contrôle a priori, cela est moins délicat que pour la QPC. En e et, ce contrôle
concerne des lois qui viennent d’être votées et qui ne sont pas encore en vigueur. Or l’écrasante
majorité des lois est d’origine gouvernementale. De même, aucune loi n’est votée sans que le
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gouvernement ne la soutienne grâce a sa majorité parlementaire. Il est donc toujours en accord
avec les lois soumises au CC. Il n’y a donc pas de di culté a ce qu’il prenne le rôle de défenseur
de la loi.

§2. Les e ets des décisions du Conseil Constitutionnel dans le cadre du contrôle a
priori des lois :

Le CC sur le fondement de l’art 61 de la C° peut être saisie a priori avant entré en vigueur
de la loi PR, 1M Pr ass, 60 parlementaires (d’une des 2 chambre)

L’autorité des décisions : art 62 de la C°

Al1 : une disposition déclaré contraire a la C° ne peut être ni promulgué ni mise en


application

Al 2 : décision du CC -» aucun recours (elle s’impose a tt les pouvoirs publics ainsi qu’a tt
autorité admi et juridictionnel)

A. Les caractéristiques de l’autorité des décisions du conseil

Au regard de ce que prévoit l’art 62 : on peut noter 4 caractéristiques de l’autorités des


décisions

➢ Force de chose jugé -» pas susceptible de recours

➢ Autorité de la chose jugé -» décisions du Conseil s’impose avec force de vérité légale -
conseil tenue parfois de respecté c’est propre décision

ex : si déclare disposition inconstitutionnelle puis saisie nouvelle loi contenant dispo


analogue devra véri er que les principes préalablement posés sont bien respecté - Il est
tenue par sa propre jurisprudence

A contrario, il peut faire revirement de jurisprudence -» modi er une jurisprudence


préalablement établie

➢ Autorité absolue de la chose jugée : elle s’impose à l’ensemble des autorités


administratives et juridictionnel - elles sont contrainte (e et erga homnes)

➢ Autorité de la chose interpréter : le Conseil précise que l’autorité de cette décision vaut
pour la solut° (-» dispositif de la décision) mais aussi pour les motif (soutien nécessaire de
la décision)

L’ensemble du raisonnement s‘impose au pouv public et non pas juste décision nale

-» le conseil peut formuler des réserves d’interprétation qui ont autorité de ces décisions :
3 types

Les réserves interprétatives : le Conseil interprète la loi pour la rendre conforme à la C°.

Les réserves constructives : Conseil ajoute à la loi ce qui lui manque pour la rendre
conforme (ex : ajoutant garantit supplémentaire) parfois critiqué : car conseil prend la
plume du législateur

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Les réserves neutralisantes : Conseil supprime dans la loi ce qui la rend
inconstitutionnelle

Tt ces réserves ont autorités qui s’attache aux décisions du Conseil

B. L’e et des décisions sur les autres juridictions

Distinct° à faire :

1. L’interprétation de la norme (loi) jugé

Quand CC saisie sur une loi : la déclare conforme ou non à la C° - les juridictions
lorsqu’elles appliquent la loi doivent respecter réserve d’interprétation du CC

Ex : CE applique loi sur le CSA - CC saisie de la loi - CSA peut prendre sanction à
condition de mettre en demeure les personnes sanctionner par lettre recommander avec
accuser de réception (réserve d’interprétation constructive) - CE donc soumis à autorité
sur cette loi : à donc véri er les conditions posées par le CC, en revanche il refuse de
faire de mm lorsqu’il applique une loi di mm si objet comparable - autorité Conseil
s’applique donc qu’a la loi qu’il a examiné

2. L’interprétation de la C°

Les juridictions sont-elles tenue de respecter les interprétations générales que le CC fait
de la C°. Juridiction ordinaire ne se sente pas lié par les décisions du Conseil.

De manière générale, ont mm interprétation

Des fois : contradiction dans l’interprétation du CC et du juge ordinaire.

Ex : ordonnance : ordonnance non rati er CE pas d’accord puis d’accord

Ex : A aire Breisacher : responsabilité pénale du chef de l’E

99 : CC saisie du traité instituant la Cour pénale internationale (capable de poursuivre le


PR)

CC pense PR a privilège de juridiction -» jugeable uniquement par haute cour

2001 : Cour de Cass juge Chirac pour a aire des emplois ctif à la mairie de Paris - elle a
estimé PR pouvant être jugé par des juridictions ordinaires pour acte accompli avant son
mandat - na pas respecter inter° du CC - nécessite révision constitutionnelle pour
préciser la q°.

Section 4 : le contrôle de constitutionnalité des engagement internationaux

§1 Le contrôle des engagement internationaux sur le fondement de l’art 54 de la C°

Art 54 : CC peut véri er traiter internationaux par rapport à la C°

On entend par engagement interna : tt traité engagement convention.

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Si CC : déclare certaine clause du traité c. la C° - le traité ne peut être rati er sauf si
révision constitutionnelle qui va lever la contradiction entre C° et le traité.

Prévoyant ainsi que si CC saisie par le PR, le 1M les PR des ass, 60 parlementaires, a
déclaré qu’un engagement internationale comporte une clause c. a la C° la rati cation
que si la révision constitutionnelle arrive en première

En cas de contrariété 3 oppositions :

▪ Modi cation C° pour permettre rati cation ▪ Renonce rati cation

▪ Renégocier le traité.

A. Le moment du contrôle

Contrôle est tjrs préventif - tjrs avant rati cation

Une fois rati er le traité ne peut être remis en cause devant un juge (pour rappelle : QPC
neither) Contrôle : entre signature et rati cation

Contrôle a double voir a triple détente

❖ Le traité peut être soumis au CC sur fdmnt art 54 (contrôle classique des traités) 1e
détente du contrôle.

❖ Si autorité décide de réviser la C° pour permettre la rati cation du traité : le CC pourra


de nouveau être saisie sur le fondement de l’art 54 pour s’assurer que le traité est en
accord avec C° cette fois

❖ Certains traités doivent faire l’objet d’une rati cation par la loi, base art 53 Ex : traité de
paix, de commerce, ou engagent les nances de l’E

La loi permet donc leur rati cation : le CC peut donc être amener à contrôler
indirectement le traité en dehors de l’art 54, si les saisies de la loi ayant pour objet de le
rati er. Il est saisi sur le fondement classique de l’art 61 pour Controller une loi qui s’avère
être une loi rati ant un traité

On a pu s’interroger sur une 4e détente du contrôle depuis 1985 et la décision état


d’urgence en nouvelle Calédonie, le CC accepte de contrôle indirectement une loi déjà en
vigueur des lors que saisie d’une loi nouvelle qui vient la compléter, la modi er ou a ecter
sont domaine.

-» applicable au traité international ?

Le conseil pourrait-il contrôler un traité déjà rati er des lors qu’il serait saisi d’un traité le
modi ant ou le complétant ?

Rep : Non - CC admet que solut° reviendrait à faire planer d’une manière constante une
menace d’inconstitutionnalité sur les engagement pris par la FR.

B. L’ampleur du contrôle
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Le CC fait un contrôle intégral du traité au regard de tt le bloc de constitutionnalité Traité
peut être contraire à C° dans di èrent cas :

S’il contient disposition contraire a un élément du bloc de constitutionnalité

Véri e que le traité ne porte pas atteinte au cdt° essentiel d’exercice de la souveraineté
nationale (particularité du contrôle des traités dans lequel le Conseil véri e l’atteinte à la
souveraineté - et il a régulièrement déclaré des traité c. a ces cdt° d’exercice) Le conseil
s’attache à véri er que l’engagement interna ne touche pas au domaine régalien de l’E.
(police, justice, armée, monnaie...) si atteinte révision de la C°

Traité de Maastricht : a prévu le d. de vote des ressortissants européen à l’élection locale.


Nécessitant révision C°.

§2 Le cas de la construction européenne

A. L’ordre juridique de l’union européenne

1. La construction de l’ordre juridique de l’union européenne

Au terme de la WW2, après un bilan européen catastrophique (plan humain et matériel)


Est né la volonté d’une Europe unis mise à l’abri des querelles entre E souverain. Le 1e
symbole de cette reconstruction est la déclaration de Robert Schuman 9 mai 1950 alors
M des a aires étrangère - il met l’accès sur la nécessaire réuni cation de l’Europe, sur
une union politique d’E, il insiste surtout sur la méthode - la politique des petits pas. C’est
donc par des petites avancées que va se construire ce qui deviendra l’union européenne.

Construction commence en 1951 - adoption du traité CECA (communauté euro du


charbon et de l’acier)

Puis devient : communauté économique européenne

Puis politique.

Le point nale provisoire de la C° européenne se situe dans le traité de Lisbonne de 2009.


Qui reprend largement le traité établissant une C° pour l’Europe qui avait été rejeter par
referendum.

La «C° européenne» avait réveiller une certaine forme d’hostilité en raison du mimétisme
avec C° interna.

-» Traité de Lisbonne reprend ces dispositions mais les référence qui pouvait faire penser
à une nature constitutionnelle du traité ont été retiré.

Le terme constitutionnel supprimé, plus de référence au drapeau, a l’hymne ou à la


devise européenne. L’union européenne est donc une organisation internationale, qui
assure de manière très forte l’intégration de ces E membres. (27). A ces propres instit : la
commission européen (forme d’exécutif européen), le parlement européen et le conseil de
l’union européenne (qui votent les normes européenne) et un conseil européen (qui donne
grande impulsion européenne), la cour de justice de l’union européenne (CJUE - juge),
propre catalogue de d. fdmnt (la charte de l’union européenne)

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A ne pas confondre avec le conseil de l’Europe qui est une autre organisation
internationale (47 membres) dont l’œuvre est La Convention Européenne des Droit de
l’Homme et la Cour européenne des droits de l’Homme.

Les 27 E membres du l’union européenne sont tous membres du Conseil de l’Europe.

2. Le d. de l’union européenne

On distingue traditionnellement au sein de l‘union européenne le d. primaire et le d.


dérivé.

Dr. Primaire : traité constitutif de l’union - le TUE (traité sur l’Union Européenne), le TFUE
(traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne) et la Charte des Droit fondamentaux
de l’union

Dr. Dérivé : acte pris par les institutions de l’union européen.

-»Les règlements, les directives, les avis, les décisions, les recommandations

Les règlements : une fois adopté au niv de l’union sont directement applicable dans
l’ensemble des E membre (non pas à être transposé en d. interne)

Les directives : doivent faire l’objet d’une transposition en d. interne

B. La problématique des rapports entre la construction européenne et la


constitution

Le CC ne peut pas contrôler directement le d. de l’union européenne. -» compétence


exclusive de la CJUE.

La C° prévoit elle mm la participation de la France à l’union Fr (art 88-1)

Cependant le CC peut être amener indirectement a contrôle le d. de l’union européen


s’agissant du d. dérivé et le contrôle directement s’agissant du d. primaire.

➢ D. primaire : (les traités de l’union) : il contrôle les traités européens classiquement


selon art 54. 0 particularités

➢ D. Dérivé : le conseil peut être saisie d’une loi transposant une directive européenne ou
une loi adaptant le d. français à un règlement européen

Modalité du contrôle di érente : le conseil se fonde pour adapter sont contrôle sur l’art
88-1 posant le principe de participation de la Fr à l’union. Il accord une immunité
contentieuse (ne va pas contrôler les dispositions législatives transposant les directives
européennes ou celle adaptant le d. fr au règlement européen) une réserve : le CC pourra
de nouveau contrôler ces lois si elles viennent méconnaitre une règle ou un principe
inhérent a l’identité constit de la Fr. (principes fondamentaux qui ne trouve aucun
équivalent au niv européen).

Section 5 : le Conseil constit juge électorale

Le CC est compétant en matière électorale.

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Mais dans ce cas n’est plus juge constit il n’est qu’un juge électoral, il ne contrôle pas la
constitutionnalité de la loi. Il contrôle simplement la légalité des opérations électorale au
regard de la loi, cela explique possibilité de soulevé QPC devant le CC juge électoral.

Le CC en tant que juge de l’élection pourra annuler une élection s’il constate que les
régularités qui ont eu lieu ont pu exercer une in uence déterminante sur le résultat du
scrutin.

Notion d’in uence déterminante est centrale.

Car si écart de voix très importante entre les candidats le juges ne sanctionnera pas des
irrégularités car elles n’auront pas eu d’incidence déterminantes.

Conseil compétent dans 3 domaines :

1e : l’art 58 de la C° rend le conseil compétent pour l’élection présidentielle - il proclame


la liste des candidats, il examine les réclamations, il proclame les résultats. Les candidats
peuvent contester

directement l’élection devant le CC dans les 48H du scrutin. Les électeurs ne peuvent
agir qu’indirectement : en établissant un procès-verbal de réclamation en préfecture,
c’est le préfet qui pourra saisir le CC dans les 48H.

2e : l’art 59 de la C° donne compétence au CC pour les élections législatives et


sénatoriales, les candidats peuvent le saisir dans les 10j suivant l’élection, les électeurs
peuvent saisir le conseil dans les mm conditions. Seuls les candidats et les électeurs de
la circonscription ou du département pour les sénateurs peuvent contester les résultats.

3 :l’art 60 de la C° prévoit que le Conseil veille à la régularité des opérations de


référendum prévue à l’art 11 et 89, et en proclame les résultats.

Le conseil est donc compétent pour tte élection nationale. Juge ici de légalité

Chapitre 2 le juge administratif : juge constit des actes administratif (c.f cour de
droit admi de L2)

Le CE et les juridictions administratives sont des juges constit des actes administratifs.
C’est à dire qu’il contrôle la conformité de ses actes à la C° - décret PR, décret 1M,
arrêtés ministériel, arrêter préfectoraux, arrêtés municipaux. Tt ces actes doivent être
conforme à la C°, en revanche seul le CC est habilité à contrôler la constitutionnalité des
lois. Le juge ordinaire ne peut pas procéder à un tel contrôle, des fois soulevé des
di cultés, notamment lorsque acte admi est contester sur le terrain de la constitutionalité
mais son vice d’inconstit provient en réalité de la loi qu’il vient appliquer dans ce cas si le
juge admi contrôle cet acte, cela revient indirectement à contrôler la loi. Ce qui est
impossible, cela justi e la théorie dite de la loi écran, qui empêche le juge admi de
contrôler la constit d’un acte admi qui tire son vice d’inconstit de la loi. La loi fait écran
entre l’acte et la C°. CE 1936 arrêt Arrighi.

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