Polycope Gazodynamique Alliche2021 PART1
Polycope Gazodynamique Alliche2021 PART1
Polycope Gazodynamique Alliche2021 PART1
Titre :
INTRODUCTION A LA
DYNAMIQUE DES GAZ
(Cours et Exercices)
Année : 2021
Approuvé par le Conseil Scientifique de la Faculté en date du : 29/09/2021
P a g e | 25
Semestre : 2
Unité d’enseignement : UEF 1.2.1
Matière : Dynamique des gaz
VHS : 45h00 (cours : 1h30, TD : 1h30)
Crédits : 4
Coefficient : 2
Objectifs de l’enseignement :
La dynamique des gaz est un domaine très vaste qui a pour objectif théorique, l’étude des
écoulements compressibles à grandes vitesses. Ces types d’écoulements sont le plus souvent
rencontrés dans le domaine pratique de l’industrie aéronautique et spatiale. Le présent
module traite seulement l’approche monodimensionnelle des écoulements compressibles des
gaz parfait
Connaissances préalables recommandées :
Thermodynamique et mécanique des fluides
Contenu de la matière :
Mode d’évaluation:
Contrôle Continu : 40%, Examen : 60%.
Références bibliographiques :
1- Patrick Chassaing. Mécanique des Fluides, 3 ème édition, Cépaduès, Toulouse, 2010.
2- André Lallemand. Ecoulement monodimensionnel des fluides Compressibles,
Techniques de l'ingénieur Génie énergétique, B- 8- 165
3- F. M. White. Fluid Mechanics, 5th edition, McGraw-Hill, New York, 2003.
4- R. W. Fox and A. T. McDonald. Introduction to Fluid Mechanics, 5th edition, New York: Wiley,
1999.
5- J. D. Anderson. Modern Compressible Flow with Historical Perspective, 3rd edition, New York:
McGraw-Hill, 2003.
6- H. Liepmann and A. Roshko. Elements of Gas Dynamics,Dover Publications, Mineola, NY, 2001.
7- Genick Bar–Meir, Fundamentals of Compressible Fluid Mechanics, Minneapolis, MN 55414-2411,
2009
8- Robert d. Zucker, Oscar Biblarz, Fundamentals Of Gas Dynamics,JOHN WILEY & SONS, 2002
9- Patrick Oosthuizen, William Carrascallen, Compressible Fluid Flow, McGraw-Hill, 1997
10- Klaus Hoffmann, Computational Fluid Dynamics, Volume II, EES, 4th edition, 2000
3UpIDFH
Préface :
/D dynamique des gaz FRQQXH VRXV ©gazodynamiqueª HVW XQ GRPDLQH WUqV
YDVWH TXL D SRXU REMHFWLI WKpRULTXH O¶pWXGH GHV pFRXOHPHQWV FRPSUHVVLEOHV j JUDQGHV
YLWHVVHV &HV W\SHV G¶pFRXOHPHQWV VRQW OH SOXV VRXYHQW UHQFRQWUpV GDQV OH GRPDLQH
SUDWLTXH GH O¶LQGXVWULH DpURQDXWLTXH HW VSDWLDOH 2Q SHXW WURXYHU VRQ DSSOLFDWLRQ HQ
7XUERPDFKLQHVGHV0DFKLQHVj)OXLGHV&RPSUHVVLEOHV
/HSUpVHQWPRGXOHWUDLWHVHXOHPHQWO¶DSSURFKHPRQRGLPHQVLRQQHOOH©'ªGHV
pFRXOHPHQWVFRPSUHVVLEOHVGHVJD]SDUIDLWV
'DQVOHFDGUHGHFRPSOpWHUOHXUEDJDJHWKpRULTXHHWPHWWUHHQWUHOHXUVPDLQVXQ
JXLGH IDFLOH j XWLOLVHU RQ SURSRVH GDQV OH SUpVHQW SRO\FRSLp SRXU QRV pWXGLDQWV GH
0DVWHU GH *pQLH 0pFDQLTXH XQ SUpFLV GH OD WKpRULH GH '\QDPLTXH GHV *D] 2Q D
HVVD\p GH WRXFKHU j WRXV OHV SRLQWVPHQWLRQQpVSDUOHSURJUDPPHRIILFLHOGX0DVWHU
*pQLH0pFDQLTXH2SWLRQ(QHUJpWLTXH &LMRLQW
8QUHFXHLOG¶H[HUFLFHVDpWpSURSRVpDILQG¶DLGHUO¶XWLOLVDWHXUGHFHSRO\FRSLpGH
PDLWULVHUOHVQRWLRQVSUpVHQWpHV'HVUpSRQVHVDEUpJpHVVHURQWGRQQpHVHQDQQH[H%
1pDQPRLQV FH SRO\FRSLp SHXW rWUH DXVVL XWLOLVp SDU OHV pWXGLDQWV GHV DXWUHV
ILOLqUHVV¶LQWpUHVVDQWjO¶pQHUJpWLTXH
3DU DLOOHXUV RQ QRWH j QRV FKHUV OHFWHXUV TXH FH FRXUV HVW GpMj SXEOLp FRPPH
©FRXUV HQ OLJQHª VXU OD SODWHIRUPH 0RRGOH GH O¶8QLYHUVLWp GH 0pGpD GHSXLV HW
UpDFWXDOLVpHQ&RXUV'\QDPLTXHGHVJD] XQLYPHGHDG]
(QILQMHVHUDLWUqVUHFRQQDLVVDQWjWRXVFHX[TXLYHXOHQWDPpOLRUHUODTXDOLWpGH
FHSRO\FRSLpSDUOHXUVFULWLTXHVHWUHPDUTXHV
'U$//,&+(0RXQLU
0DLWUHGH&RQIHUHQFHV$
8QLYHUVLWpGH0HGHD)DFXOWpGH7HFKQRORJLH
'HSDUWHPHQWGH*pQLH0pFDQLTXH
DOOLFKHPRXQLU#XQLYPHGHDG]
DOOLFKHBP#\DKRRIU
3DJH
,QWURGXFWLRQjODG\QDPLTXHGHVJD]'U$//,&+(0RXQLU8QLY0HGHD
3UpIDFH
3DJH
,QWURGXFWLRQjODG\QDPLTXHGHVJD]'U$//,&+(0RXQLU8QLY0HGHD
3UpIDFH
3DJH
,QWURGXFWLRQjODG\QDPLTXHGHVJD]'U$//,&+(0RXQLU8QLY0HGHD
Chapitre I Introduction
Objectifs du chapitre:
Rappel :
Page 3
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
Toute matière qui ne peut pas rester en équilibre statique sous la contrainte de
cisaillement est appelée fluide. Ceux qui vérifient la loi de Newton de viscosité, on les
appelle fluides Newtoniens. L’autre type ne vérifie pas la loi de Newton, on les appelle
fluides non Newtoniens.
Les fluides peuvent être aussi divisés en deux classes : les gaz et les liquides. Un
liquide se caractérise d’un gaz par le fait qu’une masse liquide mise dans un récipient
(dont le volume est supérieur à celui de cette masse) aura une surface libre plane s’il y a
équilibre statique. Tandis qu’une masse de gaz occupera tout le volume du récipient
puisqu’un gaz ne possède pas de surface libre. En outre, la densité des liquides ne varie
pas d’une manière très sensible et ils peuvent être considérés comme incompressibles.
Par contre, la densité d’un gaz varie très sensiblement, on dit que les gaz sont
compressibles. D’autre part, un fluide peut être idéal ou réel. Un liquide idéal est
incompressible et ne possède pas de viscosité (cas imaginaire). Un gaz idéal a une
viscosité nulle, n’est pas conducteur thermique et il est compressible (cas imaginaire).
Quand un fluide se déplace à des vitesses comparables à sa vitesse du son. Le
changement de densité devient important et l’écoulement est nommé compressible.
L’effet de la compressibilité est négligeable pour les petits nombres de Mach.
Ce cours traitera les écoulements compressibles, qui ont un nombre de Mach
supérieur à 0.3 et alors les changements de densité ne peuvent pas être négligés. Le sujet
est aussi appelé dynamique des gaz, parce qu’un rapport de pression de seulement de 2/1
peut causer un écoulement sonique. Par contre, les liquides exigent des très hautes
pressions pour générer des vitesses soniques.
a) Gaz parfait :
Un gaz parfait est un gaz qui vérifie, sous d’autres conditions, l’équation
suivante :
p
pv R T T (1.1)
U m
avec p : la pression du gaz, U : masse volumique, T : température absolue du gaz, v :
volume spécifique, R : constante caractéristique du gaz, : constante universelle des
gaz parfaits et m : la masse molaire. La relation (1.1) est appelée loi des gaz parfait.
Page 4
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
Quoique le gaz parfait soit un état imaginaire, on remarque que les gaz
rencontrés dans la réalité peuvent être considérés comme tels.
b/Gaz réels:
Un gaz réel est le gaz rencontré dans la nature et ne vérifie pas la loi (1) mais
s'approchent de l'état parfait dans les hautes températures et les basses pressions
relativement au point critique. Un gaz réel à une viscosité. Il est compressible. Sa
température spécifique est variable selon les conditions de température et de pression.
C'est l'indice de diffus ion de l'énergie cinétique entre les couches du gaz à cause de
l'évolution de leur vitesse:
Page 5
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
W
U
Q (1.3)
§ du ·
¨¨ ¸¸
© dy ¹
Ou encore:
ν = μ/ρ (1.3bis)
ν[m²/s].
C'est l'indice de la diffusion du flux thermique entre les couches du gaz à cause de
l'évolution de leur températures (dT/dy):
K= Q/A/(dT /dy) (1.4)
K[KJ/m.°K]
On peut connaître les propriétés de diffusion du gaz par des procédés expérimentaux.
Ce sont des propriétés qui montrent l'état physique du gaz. On les mesure
directement à l'aide d'instruments.
La pression (P):
C'est la résultante des forces de cohésion des molécules du gaz sur l'unité de
surface de la paroi solide injectée dans le gaz. Elle est proportionnelle avec la somme
des énergies cinétiques de ces particules dans une unité de volume du gaz(homogène).
On la mesure à l'aide d'un manomètre.
P[N/m²]
La température (T):
C'est la mesure du niveau de l'énergie interne du gaz.On la mesure par le
thermomètre. Son unité est le [°C].La température absolue est définie par:
T= t + 273, son unité [k].
La densité (ρ):
C'est la mesure de la concentration de la masse dans une unité de volume d'un
gaz. Sur unité est [kg/m³].Le poids spécifique est défini comme:
ω = ρg [N/m³]. (1.5)
Page 6
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
C’est l'énergie contenue dans une unité de masse d'un gaz en état statique. Ou
encore,c'est la somme des énergie cinétique aléatoire des particules d'une masse ou
encore c'est la quantité de chaleur transportée à une unité de masse d'un gaz sous un
volume constant.
Puisque la température du gaz est l'indice du niveau de l'énergie cinétique des
particules,on peut considérer que la température est aussi l'indice du niveau de l'énergie
interne càde↑si t↑ et e↓ si t↓. e[KJ/kg].
C'est l'énergie qu'on doit fournir pour faire entrer une unité de masse à travers
des frontières du volume étudié dans le domaine de l'écoulement ou de la faire sortir de
ce volume sans autant changer la pression ou la température du gaz.
Il est exprimé par:
W=Pυ=( P/ρ ); [KJ/kg]. (1.6)
§ dh · dq
*à pression constante c p ¨ ¸ (1.9)
© dT ¹ dT P
Page 7
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
E:L'entropie (S):
§ wS · 1 § wh · cp
¨ ¸ ¨ ¸
© wT ¹ P T © wT ¹ P T
§ wS · 1 ª§ wh · 1º
¨ ¸ «¨ ¸ »
© wP ¹ T T ¬© wP ¹ T U ¼
§ wS · 1 § we · cv
¨ ¸ ¨ ¸ (1.14)
© wT ¹ U T © wT ¹ U T
§ wS · 1 ª§ we · Pº
¨¨ ¸¸ «¨¨ ¸¸ »
© wU ¹ T T ¬© wU ¹ T U ² ¼
Avec:
§ wh · 1 T § wU ·
®¨ ¸ ¨ ¸
¯© wP ¹ T U U ² © wT ¹ P
(1.15)
§ we · 1 ª § wP · º
®¨
¨ ¸
¸ «P T ¨ ¸ »
¯© wU ¹T U ² ¬« © wT ¹ U ¼
»
On a aussi:
Page 8
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
§ wh · 1 § wU ·
®¨ ¸ ¨ ¸
¯© wP ¹T U ² © wT ¹ P
(1.16)
§ wS · 1 § wP ·
®¨
¨ ¸
¸ ¨ ¸
¯© wU ¹T U ² © wT ¹ U
QC
P1 A1 '
V1 B1 '
U1
B2 '
A2 '
P2
A1 A1
V2
B1
S1 U2
WC
Z1 B2
A2
Position1 Z2 Position2
S2
Figure 1
1
P:pression, ρ:masse volumique, Q : volume massique, V:vitesse
U
S:section, Z:altitude
Pendant le temps "dt", le fluide contenu dans A1 A'1 A2 A' 2 vient en B1 B1 ' B2 B2 ' .
On sait que:
Page 9
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
.
dm .
m U1 S1v1 U 2 S 2 v2 (1.18)
dt
tout se passe comme si la masse "dm" toujours constante se trouve en position 2 mais
avec de nouvelles caractéristiques thermodynamiques.
Pour cette masse "dm", on pourra toujours calculer les diverses énergies;
- Celle causée par la pression (énergie de transvasement): dm P1v1 P2 v2
- Energie due aux forces de pesanteur: ce type d'énergie peut être négligé pour les
gaz dans la conception des machines ou le ∆Z est très petit.
Cependant pour des cas particuliers de variation des mines, forages et hautes
cheminées, cette variation ne peut en aucun cas être négligée: dm Z1 Z 2 g
§1 1 ·
-Variation de l'énergie cinétique; dm¨ V2 ² V1 ² ¸
©2 2 ¹
Page 10
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
Cette hypothèse peut être valable pour le gaz mais dans des conditions de
vitesses impliquant des variations de masse volumique négligeable permettant
d'admettre qu'on a une situation d'incompressibilité.
Dans ce cas, on a;
u cte
U cte (Cas particulier des ventilateurs)
'T 0
Ceci entraîne l'équation de BERNOULLI qui s'écrit sous forme de hauteur de fluide
considéré:
P V²
Z cte (1.24)
Ug 2g
Avec:
Page 11
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
P
: Hauteur équivalente à la pression statique
Ug
V²
: Hauteur équivalente à la pression dynamique
2g
P
Z : Hauteur piézométrique
Ug
P V²
Z : L'équivalent à la pression totale
Ug 2g
Remarques :
- Les pressions statistiques et totales sont mesurables.
-la pression dynamique n'est pas mesurable,elle est calculable.
-Quand un gaz est soumis à des faibles variations de pressions(cas du ventilateur) on le
considère comme incompressible.
De plus, pour les gaz les variations de cotes sont généralement négligeables
devant les variations dues aux vitesses. On néglige ainsi les termes en ρgz et l'équation
de Bernoulli prend la forme:
1
P UV ² cte Pt (1.25)
2
P:pression statique, Pt : Pression totale ou d'arrêt, ( 1/2)ρV²:pression dynamique
1-6-1-Vitesse du son:
Ce qui différencie un écoulement compressible d'un écoulement incompressible,
principalement le fait que des petites variations de masses volumique, de pression et de
Page 12
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
vitesse se propagent à l'intérieure de fluide à une certaine vitesse qui est la célérité du
son.
Pour caractériser cette célérité, considérons une petite perturbation adiabatique
réversible(donc isentropique) qui se déplace dans le fluide initialement au repos contenu
dans un tube de section A constante(exemple système =cylindre –piston)
u =0
P+dP P
du ρ +dρ ρ
Onde acoustique
Figure 2
Page 13
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
§ wa · 1 § wP ·
¨ ¸ ¨ ¸ (1.30)
© wx ¹ Ua © wx ¹
D’où:
§ 1 wP · § wU · § wP ·
U ¨¨ ¸¸ a¨ ¸ 0 a² ¨¨ ¸¸ (1.31)
© Ua wx ¹ © wx ¹ © wU ¹
- Equation d'énergie:
Si on suppose le fluide comme gaz parfait et que l'écoulement est isentropique.
On aura:
§P ·
¨¨ rT ¸¸
©U ¹
(1.32)
§ P ·
¨¨ J cte ¸¸
©U ¹
La différentiation logarithmique de la seconde équation donne:
dP dU
J 0
P U
Donc : (1.33)
dP P
J
dU S
U
Ainsi la vitesse du son dans le gaz parfait équivalent à:
JP
a JrT (1.34)
U
1-6-2-Nombre de Mach:
Le nombre de Mach est par définition le rapport entre la vitesse locale de la
particule du fluide(V) et la vitesse du son dans le fluide au même point considéré(a)
V
M (1.35)
a
Le nombre de Mach"M" est un nombre additionnel permettant de caractériser en
plus du type de l'écoulement, la compressibilité du fluide.Les Aérodynamiciens font
Page 14
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
1-7-2-Equation d'énergie:
Pour un écoulement unidimensionnel d'un fluide compressible et il n'existe
aucune machine entre 1 et 2, l'expression de l’énergie est :
Page 15
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
V1 ² V2 ²
h1 QH h2 (1.37)
2g 2g
்
Où :݄ത ൌ ݅
ఊ
1-7-4-Equation d'Euler:
Pour un écoulement d'un fluide compressible dans une conduite circulaire; on a :
dU 2Wds
VdV (1.39)
U Ur
Avec :
τ: constant de cisaillement
r: rayon de section
ds: longueur de la section de la conduite
ds
r τ
V Figure 3
Page 16
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
Ex.01 :
L’air circule à l’intérieur d’une conduite avec un débit de 0.15kg/s. une section
de cette conduite est refroidie à l’aide du nitrogène liquide. La chaleur cédée par l’air est
de 15kJ/s.
On donne : T1= 440K, P1=188kPa, V1=210m/s
T2= 351K, P2= 213Pa
Calculer : a) la section A
b) la variation ∆h, ∆u, ∆s
Ex.02 :
On a 5kg d’air qui se trouve dans un système fermé subit une detente
isentropique de P1=300MPa à T1=60°C jusqu’à une pression P2=450kPa.
Calculer T2 ?
Ex.03 :
Dans un système fermé, un gaz subit les transformations suivantes :
1-2 : compression isothermiquereversible
2-3 : apport de chaleur isochore (à v=cte)
3-4 : transformation isobarque (à P=cte)
4-1 : transformation isentropique adiabatique reversible.
Tracer les diagrammes P-v et T-s.
Ex.04 :
Considérons une compression infinitésimale d’un gaz parfait dans un
diagramme T-s. P+dP
T
1-2s : compression isentropique 2
2s
1-2 : compression polytropique
P
On donne : γ=k=Cp/Cv , ηpc= ∆hs/∆h = (h2s-h1)/(h2-h1)
ௗ் ିଵ ௗ
a) Montrer que: ൌ
் ౦ౙ 1
ುమ
ೖషభ s
ሺ ሻ ೖ ିଵ
b) Montrer que: ߟ ൌ ುభ
ೖషభ భ
ುమ Ǥ
ሺ ሻ ೖ ಏ౦ౙ ିଵ
ುభ
Page 17
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre I Introduction
Ex.05 :
Considérons une détente infinitésimale d’un gaz parfait dans un diagramme T-s.
3-4s : detente isentropique P3
T
3-4 : detente polytropique
3
On donne :γ=k=Cp/Cv , ηpd= ∆h/∆hs = (h3-h4)/(h3-h4s)
P4
ௗ் ିଵ ௗ
a) Montrer que: ൌ Ʉ୮ୢ
்
4
ೖషభ
ುర ಏ
ሺ ሻ ೖ ౦ౚ ିଵ 4s
b) Montrer que: ߟௗ ൌ ುయ
ುర
ೖషభ
ሺ ሻ ೖ ିଵ
Ǥ s
ುయ
Page 18
Introduction à la dynamique des gaz Dr ALLICHE Mounir, Univ Medea
Chapitre III Ecoulement dans une conduite à Section variable
Objectifs du chapitre :
Introduction :
On présentera dans ce cours :
- Equations de base.
- Conditions à l'état générateur.
- Table de calcul.
- Tuyère convergente-divergente.
Ainsi:
dP
VdV 0 (3-6)
U
D'autre part, on a: (voir chapitre 1)
dP JP
a ² dP a ² dU (3-7)
U S
U
D’où après substitution dans (3.6) :
dU dU dV V ² dV dV
a² VdV 0 V M ² (3.7b)
U U a² a² V V
Finalement, on obtient après injection dans (3.4):
dA dV
1 M ² 0 (3-8)
A V
La relation (3.8) représente le premier théorème d'Hugoniot qui lie la variation de la
section avec celle de la vitesse.
Finalement:
dV 1 dP
(3-9)
V JM ² P
Les relations d'Hugoniot permettent de déduire certaines règles
fondamentales pour les écoulements de fluide compressible et isentropique dans
n'importe quel type de canalisation (subsonique, supersonique):
1°/- En écoulement subsonique (M<1), les variations de vitesse et de section sont de
signes contraires: c.à.d. si A↑ alors V↓ et vis versa.
2°/- Dans le cas supersonique (M>1), dS et dv sont de même signe. Si V↑ alors A↑ et
vis versa.
3°/- Le second théorème d'Hygoniot montre clairement que les vitesses et les pressions
varient toujours en sens inverses indépendamment du type de l'écoulement : V↑ alors P↓
et vis versa.
4°/- La vitesse du gaz ne peut être égale à la vitesse du son (M=1) que pour une section
de canalisation où l'aire présente un max ou un minimum:
En effet : V=a pour dA/A=0.
Physiquement, seul le minimum convient.
Section A Densité ρ Vitesse V Pression P
Subsonique (M<1) ↓ ↓ ↑ ↓
Supersonique (M>1) ↑ ↓ ↑ ↓
1 J 1
ª º
§ P ·J 2J § Pi ·« § P · J »
Q U i A¨¨ ¸¸ ¨ ¸¸ 1 ¨¨ ¸¸
© Pi ¹ J 1 ¨© U i ¹ « © Pi ¹ »
¬ ¼
1 J 1
2J Pi § P ·J §P· J
Ui A ¨¨ ¸¸ 1 ¨¨ ¸¸ (3-10c)
J 1 Ui © Pi ¹ © Pi ¹
2J Pi
Avec VMAX (3.11a)
J 1 Ui
1 J 1
§P· J
§P· J
Et 8 ¨¨ ¸¸ 1 ¨¨ ¸¸ (3.11b)
© Pi ¹ © Pi ¹
Finalement:
Q U i A VMAX 8 (3-11c)
Y q/A
Fluide
1
J 1 J 1
2
col incompressible
§
¨ 2 J 1·
¸ §
¨ ·
© ¹ © J 1¸
¹
Fluide
supersonique compressible
subsonique
P P
Pi
0 Pc 1 Pi Pc 1
Pi Pi
Figure(1)-variation de la Figure(2)-débit d'une
Fonction Y Tuyère convergente
Tc Tc
Vcol acol JrTc JrTi JrTi
Ti Ti
(3.13a)
1 1 1
§ J 1 2 · § J 1 · § J 1·
Vcol acol ai ¨1 Mc ¸ ai ¨ 1¸ ai ¨ ¸
© 2 ¹ © 2 ¹ © 2 ¹
D’où:
2 (3-13b)
Vcol acol ai
J 1
Le débit masse en régime critique s'écrit sous la forme:
qc U c Vc Ac (3.14a)
1
Ui § J 1 · J 1
Or: car ¨1 n² ¸
U © 2 ¹
D’où:
1
§ 2 · J 1 2
qc U i ¨¨ ¸¸ ai Ac
© J 1¹ J 1
1 1
§ 2 · J 1 2
qc Ac U i ai ¨¨ ¸¸
© J 1¹
J 1
§ 2 · 2 J 1
qc Ac U c ai ¨¨ ¸¸ (3-14b)
© J 1¹
Cette valeur représente un max pour le débit de la tuyère.
Si vitesse du son est atteinte au col, le débit masse est donc proportionnel à la pression
du réservoir et inversement proportionnel à la racine carrée de la température du
générateur.
On dit que la tuyère amorcée quand les conditions au col sont les conditions critiques.
Pour les courbes (1, 2, 3), le régime est isentropique pour la courbe 4, le régime est
irréversible.
P / Pt col
Pc PA
Valve
1fermé
Pc PA
2
3 4
m
4 3 2
qc
1
P 1 PA / Pi
0.527
Figure (3) Pt
Exemple 1 :
Soit une tuyère convergente dont la section au col Ac =0,001m², est alimentée
D’autre part, on a :
ఘ ఘ ඥఊ்
݉ሶ ൌ ߩ ܸ ܣ ൌ ఘ ߩ௧ ܯ ܽ ܣ ൌ ఘ ߩ௧ ܯ ඥܶ௧ ܣ
ඥ்
D’où :
ఘ ௧ ்
݉ሶ ൌ ቀఘቁ Ǥ ቀ ቁ Ǥ ܯ Ǥ ටߛ் ݎ Ǥ ඥܶ௧ Ǥ ܣ
்௧ ௧
AN :
r=287 J/kg.K, Tt=333°K
ఘ ்
Mc=0.9 Î ఘ ൌ ͲǤͺͲ , ் ൌ ͲǤͺͲ, (table isentropique de l’air)
On trouve :
ଵǤכଵల
݉ሶ ൌ ͲǤͺͲ כቀଶ଼כଷଷଷቁ Ͳ כǤͻ כξͳǤͶ ʹ כͺ Ͳ כǤͺͲ כξ͵͵͵ Ͳ כǤͲͲͳ
ࢍ
ሶࢉ ൌ Ǥ ૢ ࢙
؆ Ǥ ࢍȀ࢙
1 2
Figure 4
ംశభ
ംషభ
ಲ ଵ ଵା ெಲ మ మሺംషభሻ
ൌ ቈ మ
ംశభ (3.19c)
ெಲ
మ
à qc . Dans cette zone, il se produit une onde de choc stationnaire dans le divergent.
L’écoulement est supersonique entre le col et l’onde de choc, subsonique ensuite
(courbes 3 et 4). Il y’a donc deux types d’écoulements séparés par une onde de choc
PA PS PB P
5) : le rapport S est insuffisant pour que l’onde de choc puisse
Pi Pi Pi Pi
remonter la tuyère. L’expérience montre que le plus souvent ce régime est instable
et qu’il se forme des décollements dans le divergent. Le régime devient destructeur.
PS PA
6) = : l’écoulement est supersonique dans toute la tuyère. Cas limite où la
Pi Pi
pression à la sortie est juste égale à la pression de l’enceinte. C’est la valeur pour
laquelle une tuyère isentropique fonctionne correctement. L’écoulement est
entièrement isentropique dans la tuyère. Les possibilités maximales de la détente
sont utilisées. C’est le cas idéal de la propulsion. Malheureusement, il est rare
qu’une tuyère soit parfaitement adaptée.
PS PA
7) 0< : l'écoulement est supersonique dans toute la tuyère .il se forme une
Pi Pi
onde de détente irréversible a la sortie (onde de choc oblique).
Exemple2:
Pt 1MPa
Solution:
T P U A
Pour M c 0.68 Table
o 0.9154, 0.7338, 0.8016, 1.110
Tt Pt Ut A
D’où;
Tc 0.9154 Tt 320q K
Pc 0.7338Pt 0.7338MPa 734KPa
Uc 0.8016U t 7.98Kg / m 3
Pt 1 10 6
Ut 9.955kg / m 3
rTt 287 350
Pb Ps 954 As
0.954 Table
o M s 0.26, 2.317
Pt Pt 10 3 A
D' ou;
AS 10 3
A 4.32 10 4 m²
2.317 2.317
Ac
1.110 o Ac 1.11A # 4.7952 10 4 m² | 4.8 10 4 m²
A
Vc M c JRTc 0.68 1.4 287 350 255m / s
Tableau 1-
Géométrie de la conduite Subsonique M<1 Supersonique
V↑ V↓
P↓ P↑
Jet subsonique Diffuseur supersonique
dA/A <0
V↓ V↑
dA/A >0 P↑ P↓
Diffuseur subsonique Jet supersonique
Pour M=1, puisque la vitesse infinie est impossible, l’équation (3-8) indique que
dV n’est finie que lorsque dA=0, ce qui correspond à une section minimale (col) ou
maximale.
Amax
Amin M<1
Subsonique subsonique
Figure 6-
L'autre section divergente- convergente n'est pas possible, par ce que le nombre
de Mach dans ce cas s'éloigne de la condition sonique au-lieu de s'approcher d'elle.
Malgré que l'écoulement supersonique en aval de la tuyère exige un col
sonique l'inverse n'est pas vrai. Un gaz compressible peut passer à travers un col sans
être sonique.
Col
M<1 M<1 M<1
Amin
Figure 7.
D’où
1 1 1 1
V § JRT · 2
JRT 2 §T · 2 § Tt · 2
¨¨ ¸¸ ¨¨ ¸¸ ¨ ¸
V © 1 ¹ V © Tt ¹ ©T ¹
(3-22)
1
V 1 2 ª J 1 º½ 2
® «1 M ²»¾
V M ¯J 1 ¬ 2 ¼¿
Finalement on obtient en combinant (3-10) (3-11).
1 J 1
ª 1 º 2 J 1
A
1
1 « 2
J 1 M ² »
« 1 » (3-23)
A M « J 1 »
¬ 2 ¼
A 1 1 0.2M ²
3 (3-24)
A M 1.728
A
A
1.0
Nombre de
1.0 1.5 Mach
0 0.5 2.0
Figure 8.
Cette figure montre que la section minimale dans un écoulement isentropique est la
section du col. Toutes les autres sections A ont une surface plus grande que A .
PS
P Ps
Pi Pi
1
Ecoulement subsonique
1 dans toute la tuyère
1
PD
0.8 2 Pi
Onde de choc stationnaire
3
0.6
4
0.527
PB
0.4
Pi Décollement de veine dans le
divergent
0.2 PA
Ecoulement supersonique
Pi dans toute la tuyère
0 0
x
C
Cc
4
2 3
Ex. 01 :
De l’air circule dans une tuyère convergente avec les propriétés suivante :
A l’entrée : M1=0.3, A1=0.001m2, P1=650KPa, T1=62°C.
A la sortie : M2=0.8
Calculer Tt1, T2, Pt2, P2, U2, V2 et A2.
Ex. 02 :
De l’air entre dans une tuyère convergente à une vitesse négligeable. Les
propriétés dans le réservoir sont : Tt=95°C et Pt =406kPa. La pression dans l’enceinte
est de 240KPa. La section au col est de 0.01m2.
Calculer le débit de l’écoulement.
Ex. 03 :
De l’hélium qui se détend isentropiquement à travers une tuyère convergente.
Calculer la densité à la sortie de la tuyère sachant que : Pb=Patm, Tt=250°C, Pt=800Kpa,
Ac=0.002m2, J=1.66, r =2.077 KJ/kg K.
Ex. 04 :
De l’hélium circule dans une tuyère convergente, calculer le nombre de Mach au
x
col et la section au col sachant que : T1=20°C, P1=350Kpa, V1=201m/s, m C =0.15kg/s.
Ex. 05 :
On considère l’écoulement isentropique de l’air à travers une tuyère convergente
divergente. On donne :
A l’entrée : T1=27°C, P1=600Kpa, A1=1250mm2, M1=0.5.
A la sortie : M2=2.
Calculer la section A2.
Ex. 06 :
L’air à la température de 97°C se détend dans une tuyère de la pression 70N/cm2
à la pression 10 N/cm2. La détente dans la tuyère est supposée isentropique dans le
convergent et avec une perte de 5% dans le divergent. Connaissant le rapport de détente
critique (rapport dépression) Dc=1.89 et la section au col Sc=2.30cm2. Calculer :
a) Le débit de l’air
b) La vitesse et la température de l’air dans la section de sortie de la tuyère.
La vitesse à l’entrée de la tuyère est négligeable.
Ex. 07 :
On donne :
Pb=954 kPa
Pt=1.0MPa AS=10-3 m2
Tt=350°K
Mc=0.68
Calculer : Tc, Pc, Vc , Mc et Ac.
Ex.08 :
Un gaz avec une masse molaire de 39.9 et un rapport de
chaleur spécifique 1.67 est déchargé d’un grand réservoir dans
lequel la pression est 500Kpa et la température est 300C à travers
une tuyère. Supposant que l’écoulement est isentropique
unidimensionnel, trouvez :
1) Si la pression à une section de la tuyère est 80Kpa, le
nombre de Mach, la température et la vitesse à cette
section.
2) Si la tuyère à une section circulaire de diamètre 12mm au point précédent, le débit
massique à travers la tuyère.
Ex.09 :
Un gaz avec une masse molaire de 4 et un rapport de
chaleur spécifique de 1.3 s’écoule à travers une conduite de
section variable. A un point de la conduite, la vitesse est
150m/s, la pression est 100KPa et la température est 15°C.
Trouvez le nombre de Mach à ce point. A un autre point de la
conduite la température est -10°C. Trouvez le nombre de Mach,
la pression et la vitesse à ce second point en supposant 2
1
l’écoulement unidimensionnel et isentropique.
Ex.10 :
L’air circule à travers une tuyère qui a une
section d’entrée d’aire 10cm2. Si l’air a une vitesse de
80m/s, une température de 28°C, et une pression de
700KPa à l’entrée et une pression de 250KPa à la
sortie, Trouver le débit massique à travers la tuyère.
En supposant l’écoulement isentropique
unidimensionnel, trouver la vitesse à la section de
1
sortie. 2
Ex.11 :
Un tube de Pitot est placé dans un écoulement d’air subsonique. La température et la
pression dans l’écoulement sont 27°C et 96KPa respectivement. La différence entre la pression
statique et la pression de Pitot est 32KPa. Trouver la vitesse d’air (a) supposant l’écoulement
incompressible (b) supposant l’écoulement compressible.
Ex.12 :
L’air circule dans une tuyère convergente divergente avec une section d’entrée d’aire
5cm et une section de sortie d’aire 3.8cm2. A la section d’entrée la vitesse de l’air est 100m/s,
2
la pression est 680KPa, et la température est 60°C. Trouver le débit massique à travers la tuyère.
En supposant l’écoulement isentropique, trouver la vitesse et la pression à la section de sortie.
Ex.13 :
Les gaz d’échappement d’une fusée ont une masse molaire de 14. Ils sont supposés se
comporter comme gaz parfait avec un rapport de chaleur spécifique de1.25.
Ces gaz sont accélérés à travers une tuyère. A un point de la tuyère où l’aire de la
section est 0.7m2, la pression est 1000KPa, la température est 500°C et la vitesse est 100m/s.
Trouver le débit massique à travers la tuyère, et la pression et la température d’arrêts. Aussi,
trouver la vitesse maximale qui sera générée en détendant l’écoulement. Si la pression à un
autre point est 100KPa, trouver la température et la vitesse en ce point de l’écoulement en
supposant l’écoulement unidimensionnel isentropique.
Ex.14 :
Un gaz a une masse molaire 44 et un rapport de chaleur spécifique 1.3. A un certain
point d’écoulement, la température et la pression statique sont 15°C et 80KPa, respectivement et
la vitesse est 100m/s. Le gaz est isentropiquement détendu jusqu’à que la vitesse atteint la
valeur 300m/s. Trouver la pression, température et le nombre de Mach à la section de sortie.
Ex.15 :
L’hélium à une pression de 120KPa et une température de 20°C s’écoule avec une
vitesse de 800m/s. Trouver le nombre de Mach, la température d’arrêt et la pression d’arrêt.
Ex.16 :
Considérons l’écoulement unidimensionnel à travers une conduite. A un certain point de
la conduite, la vitesse est 360m/s, la température est 45°C, et la pression est 120KPa. Trouver le
nombre de Mach, la température d’arrêt et la pression d’arrêt à ce point d’écoulement. Si la
température à un autre point de l’écoulement est 90°C, trouver le nombre de Mach et la pression
dans ce point.
Ex.17 :
Une tuyère convergente de forme conique a une section d’entrée de diamètre 15cm. La
pression, la température et la vitesse à l’entrée de la tuyère sont 70KPa, 60°C et 180m/s
respectivement. Si la pression à la sortie de la tuyère est 78KPa, trouver le diamètre de la
section de sortie.
Ex.18 :
Un avion vole au niveau de la mer avec une vitesse de 220m/s. Quelle est la pression
maximale qui peut agir sur la surface de l’avion.
Ex.19 :
Considérons l’écoulement d’air avec une vitesse de 650m/s, une pression de 100KPa, et
une température de 20°C. Trouver la pression et la température d’arrêt.
Chapitre 4.
Objectifs du chapitre :
a) Hypothèses:
1-Ecoulement monodimensionnel et permanent.
2-Adiabatique ( GQ 0 ).
3-Pas de travail technique (W tech =0)
4-Energie potentielle négligeable (gdz=0)
5- section constante (A 1 =A 2 =A)
b) Equations de base :
1- Equation de continuité:
UVA cte
m
d’où
U1V1 U 2V2 G (G: vitesse massique ) (4-1)
2- Equation d'énergie:
h t1 W Q ht 2 o ht1 ht 2 o Tt1 Tt 2 (pour le gaz parfait)
d’où
1 1
h 1 V1 ² h2 V2 ²
2 2
c'est-à-dire
1 1 G²
h+ V ² cte o h cte (4-2)
2 2 U²
3- Théorème d'Euler:
¦ Fext m V2 V1
On a:
F f P1 A1 P2 A2 m V2 V1
-F f A(P 1 -P 2 ) ( U V A)1, 2 (V2 V 1 )
D’où
Ff
( P1 1 P2 ) ( U 2V2 ² U1V1 ²)
A
Ft
P 1 U1 V 1 ² P2 U 2V2 ² (4-3)
A
4- Deuxième loi de la thermodynamique:
'S S 2 S1 ! 0 (fonction irréversible) (4-4)
D’où :
'S R log( Pt 2 / Pt1 ) ! 0 Pt1 ! Pt 2
Exemple:
De l'air circule dans une conduite isolée wQ 0 . On donne :
P 1 =98,75 k Pa, T 2 =287°K, D=7,16 mm, P t1 101 KPa , T t1 296 q K
x
Trouver : m , Pt 2 , F t ?
Solution:
On a d'après la loi de conservation de masse :
. . P1
m U1 V1 A1 U 2 V2 A2 o m V1 A 1
RT1
3D ² 3,14 (7,16 10 3 )²
ou A= 40,24mm 4,024 10 5 m²
4 4
P1 98,75 T1
On a 0,9777 table
o M 1 0,18 0,9936
Pt1 101 Tt1
T1 0,9936 296 294,10 K
P1
D’où : U1 1,17 Kg / m 3
RT1
V1 M 1 JRT1 0,18 1,4 287 294,10 65,3m / s
Finalement, on obtient :
.
m U1 V 1 A=1,17 65,3 4,024 10 5 =3,075 10 3 Kg / s
D'autre part, on a: T t1 T t 2 (conduite isolée)
T2 287 P2
D’où 0,9696 o M 2 # 0,4 0,8956
Tt 2 296 Pt 2
Or : V 2 M 2 JRT2 0,4 1,4 287 287 135 ,83m / s
D’où P2 U 2 RT2
0.5625 287 287 46.33KPa
46.33
Finalement, on aura : Pt 2 51.73KPa
0.8956
L'équation d'équilibre des forces donne:
P1 U1V1 ² t P2 U 2V2 ² F ft A> P1 P2 U1V1 ² U 2V2 ² @
F
A
>
F ft 4.024 10 5 98.75 46.33 10 3 1.17 65.3² 0.5625 135.83² @
F ft 1.89 N
dx
D’où;
PA P dP A W P AP V dV V
m (4-5)
D’où;
dP A W P P dx UVAdV
En divisant par UAV ² , on obtient:
dP W P dV
P dx (4-7)
UV ² UV ² A V
Or le principe de conservation de masse implique:
UVA cte UV cte
D’où;
UV U dU V dV UV VdU UdV dUdV
En négligeant les quantités dρdV, on obtient:
UdV VdU 0 (4-8)
En divisant par UV , on aura:
dV dU
0 (4-9)
V U
L'équation de l'énergie donne:
1 V² V dV ²
ht h V² cte c p T c p T dT cte
2 2 2
En négligeant dV ² puisque dV est très petite, on obtient:
c p dT VdV 0 (4-10)
2
§ dV ·
2 V ² ¨1 ¸
§ dM · © V ¹
Ou encore; M ² ¨1 ¸
© M ¹ § dT ·
JRT ¨1 ¸
© T ¹
En négligeant les dérivées d'ordre supérieur à 1, on aura:
§ dM · V ² § dV ·§ dT ·
M ² ¨1 2 ¸ ¨1 2 ¸¨1 ¸
© M ¹ JRT © V ¹© T ¹
dM § dV ·§ dT ·
1 2 ¨1 2 ¸¨1 ¸
M © V ¹© T ¹
dM dV dT dV dT
1 2 1 2 2
M V T V T
dVdT | 0
dM dV dT
D' où ; 2 2
M V T
Ou
dM dV dT
(4-12)
M V 2T
L'équation (4-6) implique en divisant par c p T :
dT VdV
0 (4-13)
T c pT
2
V² 2 V dV
Or puisque M ² et M dM ,Il vient:
JRT JR T dT
2VdV V²
2MdM dT
JRT JRT ²
Ou encore:
V ² dT
VdV JRTMdM
2 T
D’où :
dT JR V ² dT
MdM 0
T cp 2c p T T
dU
En éliminant entre cette équation et l'équation (4-9), on obtient:
U
dU dV dT
(4-15)
U V T
D'autre part, on a d'après (4-8):
dV dM dT
V M 2T
D’où;
dP dM dT
P M T
En substituant (4-14) dans cette expression, on aura:
dp ª J 1 M ² / 2 º dM
«1 » (4-16)
p ¬ 1 J 1 M ² / 2¼ M
En fin, résonnons à l'équation (4-7);
dV 1 dP W P P
dx 0 (4-17)
V JM ² P UV ² A
En substituant (4-12) dans (4-16), on obtient;
dM 1 dT 1 dP W P P
dx 0
M 2 T JM ² P UV ² A
En substituant (4-15) et (4-16) dans cette équation:
dM J 1 M ² / 2 dM 1 J 1 M ² dM W P
P dx 0
M >1 J 1 M ² / 2@ M >1 J 1 M ² / 2@ M UV ² A
Ou encore:
dM JM ²>1 J 1 / 2M ² @ ª W P P º
« UV ² A dx» (4-18)
M 1 M ² ¬ ¼
D’où en substituant dans (4-14) et (4-16):
dT J J 1 M 4 ª W P P º
(4-19)
1 M ² «¬ UV ² A »¼
dx
T
dP JM ²>1 J 1 M ² @ ª W P P º
« UV ² A dx» (4-20)
P 1 M ² ¬ ¼
Remarque:
Puisque la contrainte de cisaillement W p , la vitesse et le nombre de Mach sont
toujours positifs, l'équation (4-18) indique que le signe de "dM" dépend du signe de la
quantité (1-M²):
ds ª Wp P º
J 1 M ²« dx» (4-21)
cp ¬ UV ² A ¼
Cette relation montre que l'entropie augmente toujours:
dM dV dP dT ds
M<1 ↑ ↑ ↓ ↓ ↑
M>1 ↓ ↓ ↑ ↑ ↑
fD
f (4-12bis)
4
En général:
§ E ·
f f ¨¨ Re, , M ¸¸
© DH ¹
16
x Pour un écoulement laminaire: f , Re nombre de Reynolds
Re
2
§ H 5.74 ·
x Pour un écoulement turbulent: f 0.0625 / log¨¨ 0.9 ¸¸
© 3.7 DH Re ¹
La transmission du laminaire vers le turbulent se fait à Re=2300.
La rugosité ε dépend du type de matériau de la conduite. On prend pour des tubes en
acier de commerce ε ≈ 0.045 mm et pour des tubes étirés à froid ε ≈ 0.0015mm.
Le facteur de frottement de Darcy peut être donné par le diagramme de Mody.
En fonction de f, l'équation (4-14) exprimé sous la forme:
4 fdx 2 1 M ² dM
(4-23)
DH ª 1 º M
JM ² «1 J 1 M ² »
¬ 2 ¼
4A
Avec : DH
P
L'intégration de (4-19) donne:
M2
2 1 M ²
l
4 fdx dM
³0 DH ³ § 1 · M
M1
JM ²¨1 J 1 M ² ¸
© 2 ¹
D’où:
M2
4f 2 1 M ² dM
DH
l ³ ª 1 º M
(4-24)
M1
JM ² «1 J 1 M ² »
¬ 2 ¼
Où f "facteur de frottement moyen" sur toute la longueur "l" de la conduite.
ª 1 º
M 21 «1 J 1 M 2 2 »
4f 1§ 1 1 · J 1 ¬ 2 ¼
l ¨ 2 2 ¸ log (4-25)
DH J © M 1 M 2 ¹ 2J ª 1 º
M 2 2 «1 J 1 M 21 »
¬ 2 ¼
Puisqu'en frottements importants, le nombre de Mach tend vers 1, alors on
prend M 2 1 et la longueur l l max l :
4f
l max
§1 M ² · J 1
¨¨ ¸ log
J 1 M 2 > @ (4-26)
2 ¸
DH © JM ¹ 2J ª 1 º
2«1 J 1 M 2 »
¬ 2 ¼
De même, on obtient à partir de (4-15), (4-16):
ª º
P
dP
1 « J 1 M ² / 2 »» dM
³ P ³M ««1 ª 1 º» M
«¬1 2 J 1 M ² »¼ »
P
«
¬ ¼
Ou encore;
1
ª º 2
P 1 « J 1 / 2 »
« » (4-27)
P M «ª 1 º»
« «¬1 2 J 1 M ² / 2»¼ »
¬ ¼
T
dT
1
J 1 M
³T T ³
M
1 J 1 M ² / 2
dM
Ou encore:
T J 1 / 2
(4-28)
T 1 J 1 M ² / 2
4f
l max f ( M )
D
P
f (M )
P
T
f (M )
T
Ces fonctions sont disponibles sous forme de graphes ou de tableau (tableau 2).
Pour dériver des formules pratiques, on reprend la formule (4-24) :
1
1 M ²
L
fdx
³0 DH ³ § 1 ·
dM ²
M JM
¨1 J 1 M ² ¸
2 4
© 2 ¹ l1
fL 1 M ² J 1 J 1 M ²
ln l2
DH JM ² 2J 2 J 1 M ² Figure 2-
'L § fL · § fL ·
f ¨¨ ¸¸ ¨¨ ¸¸ x Lmax
D © D ¹1 © D ¹2
Log f x
laminaire turbulent
1 1
ª J 1 º 2 ª J 1
1
º
M ²»
2
H /D
P 1 « 2 » , U V 1 « 2
« » «
M « J 1 U V M« J 1 »»
M ²»
P
1
¬« 2 ¼» ¬« 2 ¼» 64
J 1 U
ª J 1 º 2 J 1 Re
1 M ²»
Pt 1 « 2
« ,
Pt M« J 1 »» Log Re
¬« 2 ¼» Figure 3-
fLmax
DH
Diagramme de Mody
UVD VD
Re Force d'inertie/force de frottement
P X
UV ² UVD
Re
P
V P
D
μ= viscosité dynamique
υ= viscosité cinématique
dx x x max
Pour M=1, 0®
dM ¯x x min
Or: x=0 implique qu'il n'existe de conduite, ce qui veut dire que la solution sera pour
x xmax
Conclusion:
1. En subsonique, la conduite travaille comme tuyère et accélère l'écoulement
jusqu'à M=1 à x= Lmax .
2. En supersonique, la conduite travaille comme diffuseur et décélère l'écoulement
jusqu'à M=1 à x= Lmax .
Critère de FANNO:
Que ce passe t-il si la longueur de la conduite est plus grande ou plus petite que Lmax ?
FANNO d'écrit ce phénomène en utilisant le diagramme T-S.
On aura besoin des équations T=f(M) et s=f(M), on obtient :
J 1
ª 1 J 1 º
ss § 2 · 2J
§ · J § J 1 T · 2J
ln «¨¨ ¸ »
T
¸ ¨ ¸ ¨ (4.30)
cp «© J 1 ¸¹ © T ¹ © 2 T ¹ »
¬« ¼»
T M<1 (subsonique)
m
T0 G UV
A
G1 > G2 > G3
M>1 (supersonique)
s
s1 s2 s3
Figure 4-
Exemples :
Exemple 01 :
De l’air s’écoule dans une conduite de 5 cm de diamètre. L’air entre avec M=2.5
et sort à M=1.5. Quelle est la longueur de la conduite ? Quelle longueur prendra
la conduite si M=1 à la sortie ? on suppose que ݂ ҧ ൌ ͲǤͲͲʹ et que l’écoulement
est adiabatique.
Exemple 02 :
De l’air s’écoule à travers un tuyau de diamètre 0.3m avec un débit ݍሶ ൌ
ͳͲͲͲm3/min à la température et la pression de 293K et 150KPa respectivement.
Si la longueur du tuyau est 50m et f=0.005, trouver le nombre de Mach à la
sortie du tuyau, la pression et la température d’entrée.
Exemple 03 :
De l’air s’écoule à travers un pipe en acier inoxydable de diamètre 5cm. L’air
entre à M=0.3 avec la température et la pression de 40°C et 150KPa
respectivement. En utilisant un facteur de frottement évalué à partir des
conditions d’entrée, trouver le nombre de Mach, la pression et la température
aux distances 4, 8, 12, 16, 18 et 19m de l’entrée.
En utilisant ces résultats, trouver les facteurs de frottement actuels en ces
positions dans le pipe et comparer ces valeurs à la valeur supposée constante.
Rappel : variation du facteur de frottement
࣋ࢂࡰ
f=fonction (Re, ε/DH) avec Re= ࣆ ࡴ
or ሶ ൌ ࣋ࢂ
ሶࡰ ሶ
d’où : ࡾࢋ ൌ ࣆࡴ ൌ ࡼࣆ (P= perimètre)
Exemple 04 :
Un travailleur dans une mine souterraine est approvisionné en oxygène à un
débit de 0.06kg/s à travers une corde ombilicale qui a une longueur de 8m. La
pression et la température de l’oxygène à l’entrée de la corde sont maintenues à
250kPa et 10°C respectivement et la pression à la sortie est de 50kPa.
Trouver le diamètre de la corde ombilicale si elle est fabriquée d’une matière
donnant une rugosité effective ε de 0.005mm.
(on donne pour l’oxygène : R=260J/kg.°K, γ=1.4)
EX.01 :
De l’air s’écoule à travers une conduite à section constante. La pression, la température et le
nombre de Mach à l’entrée de la conduite sont respectivement 180KPa, 30°C et 0.25. Si le nombre de
Mach à la sortie atteint 0.75 à cause des frottements, déterminer la pression, la température et la vitesse de
sortie. Supposer que l’écoulement est adiabatique.
EX.02 :
L’air s’écoule à travers un tuyau bien isolé de 4in de diamètre avec un débit de 500lbm/min. la
pression baisse de 50 Psia à l’entrée jusqu’à la valeur de 40 Psia à la sortie. Si la température à l’entrée est
200°F, trouver le nombre de Mach à la sortie du tuyau.
Inch=2.54cm
PSI=6894.757 Pa
Lbm= 0.4535924 kg
EX.03 :
De l’air s’écoule à travers un tuyau de 5cm de diamètre. Les mesures indiquent que la vitesse à
l’entrée était 70m/s, la température est 80°C et que la pression est de 1Mpa. Trouver la température, la
pression et le nombre de Mach à la sortie du tuyau s’il a une longueur de 25m.
Supposer un écoulement adiabatique et que le facteur de frottement est 0.005.
EX.04 :
L’air traverse une conduite de 0.15m de diamètre. A son entrée, le nombre de Mach est égale à
0.1, la pression est 70KPa et la température est 35°C. si l’écoulement peut être considéré comme
adiabatique et que le facteur de frottement est 0.005, déterminer la longueur de la conduite pour que le
nombre de Mach sera égale à 0.6 à la sortie. Trouver la pression et la température à la sortie de la
conduite.
EX.05 :
De l’air s’écoule, à partir d’un large réservoir, à travers une conduite bien isolé de 12mm de
diamètre. Si l’air entre dans la conduite à M=0.2 et la quitte = M=0.6, trouver la longueur de la conduite.
Considérer que le facteur de frottement est de 0.005. Quelle doit être la longueur de la conduite si le
nombre de Mach à la sortie est 1.
EX.06 :
De l’air est stocké dans un réservoir à une pression de 1.6Mpa et une température de 20°C. Quel
est le débit massique maximum possible de l’écoulement (à partir du réservoir) à travers d’une conduite
de 1.2cm de diamètre et 30cm de longueur. La conduite décharge dans l’atmosphère où la pression
atmosphérique est de 101KPa. Le facteur de frottement moyen est de 0.006 et l’écoulement est supposé
adiabatique subsonique.
EX.07 :
L’air s’écoule à travers une conduite de 12m de long et 25mm de diamètre. A l’entrée de la
conduite, l’air a une vitesse de 80m/s, la pression est 350KPa et la température est 50°C. Si le facteur de
frottement est de 0.005, trouver la vitesse, la pression et la température à la sortie de la conduite.
Considérer l’écoulement adiabatique.
EX.08 :
De l’air se détend à partir d’un large réservoir dans lequel la pression et la température sont
respectivement 200KPa et 30°C, à travers une tuyère convergente qui donne à sa sortie un nombre de
Mach de 0.2. L’air s’écoule alors à travers une conduite de 25mm de diamètre, le nombre de Mach à la
sortie de la conduite est 0.8. En considérant que l’écoulement dans la tuyère est isentropique et qu’il est
adiabatique dans la conduite, trouver la longueur de la conduite et la pression à sa sortie. Le facteur de
frottement dans la conduite est supposé égale à 0.005.
Chapitre 5.
Objectifs du chapitre :
Chapitre 5:
5.1- INTRODUCTION :
On va considérer dans ce chapitre que l'écoulement n'est pas adiabatique,
mais il y’a un apport ou retrait de chaleur à travers les parois de la conduite à section
constante.
Exemple: chauffage on refroidissement des parois ou à partir des réactions chimiques
qui auront lieu dans l'écoulement comme est le cas de la combustion (chambre de
combustion).
On adoptera les hypothèses suivantes :
1 dQ 2 P dP
1- régime permanent
P
2- section constante (dA=0) V dV
V
. M dM
3- échange de chaleur ( q z 0) M
T dT
TP
4- absence de frottement (f=0) U dU
5- écoulement monodimensionnel Figure 5.1- volume de control
6- énergie potentielle négligeable ( ' Z=0)
1- Equation de continuité :
.
m
U1 V1 A1 U 2 V2 A2 U1 V1 U 2 V2 UV (5.1)
A
2- Théorème de quantité de mouvement :
.
U 2 A 2 U1 A1 m(V2 V1 ) P1 U1 V1 ² P2 U 2V2 ² (5.2)
3- Equation de l'énergie:
1 1
h 1 V1 ² gZ1 q Wu h2 V2 ² gZ 2 (5.3)
2 2
d’où :
V2 ² 1
q=h 2 h1 V1 ² q ht 2 ht1 c p (Tt 2 Tt1 ) (5.3b)
2 2
dV dU
0
V U (5.5c)
En fin, le principe de conservation d'énergie donne (étant donné qu'il n'y a pas de
travail produit) :
ª V dV ² V ²º
dQ m «c p T dT c pT » (5.7)
¬ 2 2¼
On note ici que l'échange de chaleur est, thermodynamiquement, strictement
le transfert d'énergie dû à la différence de températures.
Dans les systèmes de combustion, il est plus rigoureux d'écrire l'équation d'énergie telle
que;
ª V dV ² V ²º
m 'h f m «c p T dT c pT » (5.7b)
¬ 2 2¼
Où 'h f est la différence entre la chaleur de formation des réactants et la chaleur de
h f comme étant
formation des produits. Cependant, il est plus adéquat de considérer m'
(V dV )²
Ou T 0 dT0 (T dT )
2c p
V dV
D’où : dT 0 dT
cp
dP dU dT
(5.11)
P U T
Or d'après l'équation (5.5c), on a :
dU dV
(5.12)
U V
Et d'après (5-2), on a:
dP VdV
U (5.12b)
P P
On conclut que :
Apport de chaleur Retrait de
chaleur
M<1 V↑ V↓
M>1 V↓ V↑
Tableau (5-1)
On a vue que:
VdV dV dT
U
P V T
Ou encore:
VdV dV dT § P·
J ¨¨ a² JRT J ¸
a² V T © U ¸¹
D’où:
dV dT
1 JM ² (5.18)
V T
Finalement, il vient que:
1 JM ² dV dM
(5.18b)
2 V M
On remarque que « dM » a le même signe que « dV ». Ce qui signifie que l'apport de
chaleur tendra M vers 1 par contre le retrait de chaleur le retrait de chaleur tend M à
s'éloigner de 1.
dT
L'équation (5.13b) montre aussi que est positive pour des faibles vitesses et
dV
dT T V
négative pour des grandes vitesses. sera nulle quand c à d quand:
dV V R
1
V²=RT M (5.19)
J
1
Ceci montre que la température maximale dans un écoulement existera quand M=
J
D'autre part, la relation d'entropie est donnée par :
dS dT J 1 dP
(5.20)
cp T J P
Cette équation montre aussi que l'apport de chaleur augmente toujours l'entropie. Par
contre, le retrait de chaleur diminue toujours l'entropie. Le maximum d'entropie se
produit à M=1.
1 2
dQ
P1 P2
V1 V2
M1 M2
JP
Puisque a ² , on peut écrire :
U
P1 1 JM 1 P2 1 JM 2
2 2
(5.21b)
D’où:
1 JM 1
2
P2
(5.22)
1 JM 2
2
P1
> @
J
P2 1 J 1 M 2 / 2 J 1
2
P02
(5.23b)
> @
J
P01 P1
1 J 1 M 1 / 2 J 1
2
T2 >
M 2 1 JM 1
2
@ 2 2
(5.25c)
T1 M1
2
>1 JM @2
2 2
V1 M1
2
>1 JM @2
2
(5-26)
U1 M2
2
>1 JM @1
2
(5-27)
T02 M 2 1 JM 1
2 2 2
>1 J 1 M 2
/2 @
>1 J 1 M / 2@
2
2
(5.28b)
2 2 2
T01 M 1 1 JM 2 1
Remarque:
Il est important de noter que l'équation (5.10) montrer que « T 0 » change
de chaleur de diminue T 0 .
D'autre part, on a vue que l'apport de chaleur fait varier M vers 1. Par
contre le retrait de chaleur éloigne M de 1. Alors, T0 doit avoir une valeur maximale
quand M=1 voir figure (5.3).
Pour une valeur quelconque de M 1 et pour M 2 =1, on a :
TO max 1 (1 JM 1 ²)²
(5-28c)
TO1 2(1 J ) M 1 ² >1 (J 1) M 1 ² / 2@
T0
retrait de chaleur
T0max
retrait de chaleur
M=1 M
De même façon, la relation entre l'entropie et le nombre de Mach est donnée par :
§T · §P ·
S 2 S1 c p Ln¨¨ 2 ¸¸ R.Ln¨¨ 2 ¸¸ (5.29)
© T1 ¹ © P1 ¹
Ou encore :
S 2 S1 T2 (J 1) P
Ln( ) Ln( 2 )
cp T1 J P1
(5.29b)
S 2 S1 ª T P J 1 º
Ln « 2 ( 1 ) J »
cp ¬ T1 P2 ¼ (5.29c)
q TO 2
D’où 1 (5-31)
c p T01 T01
Remarque:
q T02
On voit que puisque est fonction uniquement du rapport de
c p T01 T01
T (1 J )² M ²
(5.32)
T (1 JM ²)²
P 1 J
(5.33)
P (1 JM ²)²
J
P0 (1 J ) 2 ª (J 1) º½ J 1
®( ) «1 M ²»¾ (5.34)
P0 (1 JM ²) ¯ J 1 ¬ 2 ¼¿
V (1 J ) M ²
(5.35)
V (1 JM ²)
U (1 JM ²)
(5.36)
U (1 J ) M ²
SS ª 1 J J 1J º
lin« M ²( ) » (5.37)
cp ¬ 1 JM ² ¼
T0 T P
Les valeurs des équations des quantités , , … etc sont calculées pour
T0 T P
n'importe quelle valeur de M. Elles sont généralement données sous forme de tables
(table A12) "table de Rayleigh".
Remarque :
On note ici qu'aucune hypothèse n'est faite pour donner la manière dont
l'échange de chaleur se fait entre les sections considérées de l'écoulement.
L'échange se fait à travers une petite partie de l'écoulement uniquement ou à
travers toute la région entre les deux sections considérées de l'écoulement mais d'une
façon uniforme.
Ou encore:
2
§ P · P T
¨ ¸ 1 J J 0 (5.40c)
©P ¹ P T
§ P ·
En résolvant cette équation quadratique de ¨ ¸ , on aura :
©P ¹
1 J 4J T
2
1 J
2
P T
r (5.40d)
P 2 2
Finalement, en substituant (5.40c) dans (5.40b), on obtient:
1 J
2
4J T ½
§ T · ª J 1º ° 1 J
2
ss T °
ln ¨ ¸ « » ln ® r ¾ (5.41)
cp ©T ¹ ¬ J ¼ ° 2 2 °
¯ ¿
La courbe représentative de l'équation (5.41) est connue sous le nom de "ligne
T
de Rayleigh" c'est le variation de en fin de s s / c p pour une valeur quelque de
T
J (Figure (5.3)).
T
T
Tmax B
T
1 A
Apport
M<1
Retrait M>1
Apport de chaleur
Retrait de chaleur s s / cp
T
valeurs possibles de ; l'une correspond à l'écoulement subsonique et l'autre à
T
l'écoulement supersonique.
Le point A correspond à un nombre de Mach M=1 et T=T* .
Le point B est le point pour lequel T est atteint sur maximum.
dT
Pour obtenir ceci (maximum de T ) faisons la dérivée et égalons à Zéro, on
dM
obtient :
2M (1 J )² 4JM 3 (1 J )²
0 (5.42)
(1 JM ²)² (1 JM ²) 3
1
D’où M (5.43)
J
C'est le nombre de Mach auquel T=T max
En substituant dans (5-32), on obtient :
Tmax (1 J )²
(5.44)
T 4J
q T0 M P V S
M<1 n n n p n n
M>1 n n p n p n
M<1 p p p n p p
M>1 p p n p n p
Tableau (5-3)
Exercice 1-
De l’air s’écoulant à travers une conduite à section constante s’échauffe. La température
de l’air à une certaine section de la conduite est de 200°C.
Si au-delà d’une section voisine la température de stagnation augmente de 1%, estimer le
pourcentage d’augmentation de V et de M et la valeur de (dS/Cp) pour des nombres de Mach,
aux sections considérées, de 0.4, 0.8, 1.2 et 1.6.
Exercice 2-
De l’air s’écoule sans frottement entre deux sections (1) et (2). On donne : T1=333 K,
P1=135KPa, V1=732 m/s et M2=1.2.
Calculer : a) P2, T2, ρ2 , b) q12 , c) S2-S1
Exercice 3-
De l’air s’écoule à travers une conduite à section constante. La pression et la
température de l’air à l’entrée de la conduite sont respectivement 100KPa et 10°C et le nombre
de Mach à l’entrée est 2.8. De la chaleur est transférée à l’air pendant qu’il d’écoule à travers la
conduite et en sort avec un nombre de mach de 1.3. Trouver la pression et la température à la
sortie de la conduite.
S’il n’y a pas d’ondes de choc, trouver la quantité maximale de chaleur qui puisse être
transférée à l’air par unité de masse d’air. Trouver aussi la pression et la température qui peut
exister avec ce taux max de transfert de chaleur.
Supposer un écoulement permanent et que l’effet des frottements est négligeable et que l’air est
un gaz parfait.
Exercice 4-
De l’air s’écoule à travers une conduite de section constante dont les parois sont
maintenues à basses des températures. L’air entre avec un Mach de 0.52, une pression de
200KPa et une température de 350°C. Le taux de transfert de chaleur de l’air aux parois de la
conduite est estimé à 400KJ/Kg d’air.
Trouver le nombre Mach, la température et la pression à la sortie de la conduite. Supposer que
l’écoulement est permanent, les frottements sont négligeables et que l’air est un gaz parfait.
Exercice 5-
L’air entre dans une chambre de combustion à une vitesse de 80m/s sous une pression
de 180KPa et une température de 120°C. Trouver la quantité maximale de chaleur qui puisse
être générée dans la chambre de combustion par unité de masse d’air.
Chapitre 6.
Objectifs du chapitre :