langue gidar
langue gidar
langue gidar
Elle a moins
de locuteurs natifs qui la parle. Ce qui fait d’elle de facto, une langue en danger. Les locuteurs natifs
de cette langue sont quelques immigrés, des fonctionnaires d’État mutés dans la ville et des
étudiants qui se regroupent au sein de l’ASEG (association des étudiants gidar) fondée en 2016.
Il notons également qu’elle n’est guère utilisée dans les différents domaines publics et privés, elle
reste indifférente face aux nouveaux domaines et médias, qu’elle ne dispose pas de matériels
d’apprentissage et d’enseignement.
Sur le plan du statut, elle n’assume que la fonction grégaire, ne servant de moyen de communication
qu’entre locuteurs natifs, et restreint au cadre familial. En nous servant du modèle gravitationnel de
Louis-Jean CALVET (2000) comme piédestal, nous pouvons aisément conclure que le gidar est une
langue périphérique dans la ville de Maroua.
Les effets de globalisation sur cet aspect du gidar sont perceptibles sur le lexique et la syntaxe du
gidar.
Aspect lexical
Le gidar emprunte au français d’innombrables termes pour désigner les nouvelles réalités.
Emprunts. Gloses
Llopital
‘triŋ
Ordinater
Motor
Aspect syntaxe
La structure canonique de la phrase en langue gidar répond à OVS (Objet, Verbe, Sujet).
Nous aurons la phrase suivante : iŋ gili nani (à la maison suis-je). Mais l’impact de la globalisation
amène les locuteurs natifs du gidar à calquer leurs phrases sur la structure syntaxique de la langue
française qui est SVO.
Au lieu donc de iŋ gili nani (OSV) nous avons dorénavant iŋ ta gili (SVO) traduit par « je suis à la
maison ».