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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté polydisciplinaire
Béni-Mellal

Département de Sciences Economiques et Gestion


MEMOIRE POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE EN SCIENCES ECONOMIQUES ET
GESTION
Rapport de Projet de Fin d’Études sous le thème :

Le finance participaticipatif est ce qu il est un


vrai

moteur d’accéleration economique ?

REALISE PAR : ENCADRE PAR :

AIT ZAID KAMAL - M. MEHDI EL MAJIDI


1
Année universitaire : 2018/2019

2
Remerciements

Tout travail de recherche n’est jamais totalement l’œuvre d’une


seule personne. À cet effet, je tiens à exprimer ma sincère
reconnaissance et remerciement à tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin à l’élaboration de ce travail.

Au terme de ce projet, je tiens à exprimer mon profond gratitude


et mon immense respect à mon encadrant monsieur Dr. EL MAJIDI,
qui a gardé un œil attentif sur le déroulement et l’avancement de
mon projet, en ayant toujours de remarques très constructives et
pertinentes ainsi que pour la confiance qu’il m’a témoigné.

Je veux remercier également tous les personnes qui m’ont aidée à


réunir les informations nécessaires à la réalisation de ce travail.

Enfin, mes vifs remerciements aux professeurs de département


science économique et gestion de La faculté poly disciplinaire Sultan
Moulay Slimane Béni Mellal.

Merci à Dieu de m’avoir donné la force et le courage de tenir


jusqu’à la fin de ce travail.

3
Dédicace
« Louange à Dieu qui m’a conduit à cela. Nous n’aurions pas été guidés, si
Allah ne nous avait pas guidés. »

Nous avons le plaisir d’offrir ce modeste travail à tous ceux, qui de près ou
de loin, ont contribué sa réalisation :

À notre famille et en particulier, à mes parents….

Pour l’inscription de notre vivacité et la motivation de notre effort.

À nos professeurs…

Pour leur aide et soutien pendant toute notre période de formation.

À nos chères amies …

Pour témoigner de la fraternité qui nous a associé.

Que ce travail soit pour vous le gage de notre profond amour

À tous ceux qui nous ont aidés……

À tous ceux que nous aimons…

Nous leur dédions ce modeste travail en guise de reconnaissance…

4
Liste de figures

Figure 1. Le pourcentage des interrogées selon le niveau

d’étude

Figure 2. Les personnes ayant les comptes dans les banques


participatives et conventionnelles
Figure 3. Les personnes ayant choisi de financer leur projet
par les différents moyens de financement

Figure 4. Les repense des personnes sur les banques qui vont
accélérer la croissance économique

Figure 5. L’existence de la différence entre le financement


participative et le financement conventionnelle
Figure 6. La disponibilité des différents produits offerts
par les banques

5
Sommaire
 Partie théorique……………………………..6
 Introduction …………………………………7

 Chapitre 1 : généralité sur la finance participative …………… 8

 Section 1 : définition et historique ………………..8

 Section 2 : les différents produits offerts par les banques islamique

au Maroc ………11

 Chapitr2: Impact des banques participatives sur le financement des PME :

Cas du Maroc …….14

 Section 1 : Le financement des PME par les banques

conventionnelles au Maroc ……..15

o Fonctionnement de la banque participative …….17

o Le financement des PME par les banques participatives …19

 Partie pratique ………………………………………21

6
Partie théorique

7
Introduction
Après la longue gestation qui a précédé la mise en place de la finance
participative au Maroc (voir page 4), il faut dire qu’aujourd’hui les prémisses
d’un écosystème complet s’esquissent. En effet, bien qu’actuellement, seules
les banques soient opérationnelles, d’autres structures ne tarderont pas à voir
le jour. Les compagnies d’assurances Takaful sont les prochaines. Elles
permettront de couvrir les risques courus par les banques, mais aussi par les
particuliers et entreprises ayant sollicité des financements participatifs. Par
ailleurs, afin de permettre de générer des revenus pour ces deux premières
composantes, les sukuk demeurent un maillon indéniable. L’État ne saurait
tarder à émettre les premiers sukuk souverains donnant aux banques et aux
futures compagnies Takaful un véhicule pour placer leurs excédents financiers.
De plus, les organismes de placements collectifs, qu’ils soient en valeurs
mobilières ou en immobiliers trouveront dans les actifs de ces premières
composantes des outils pour mieux rémunérer une épargne soucieuse des
percepts religieux.

Quatre autorités pour une seule industrie Dans le but de surveiller et de


contrôler toutes ces entités, Bank Al-Maghrib veille sur le secteur bancaire,
l’ACAPS sur le secteur des assurances et l’AMMC sur le marché des capitaux.
Mais pour s’assurer de la conformité de ces entités et de leurs produits avec la
religion c’est le Conseil supérieur des Oulémas (CSO) qui prend le relais, à
travers son comité charia. D’autres activités et entités viennent se greffer à cet
écosystème.

Il s’agit en l’occurrence des cabinets conseil qui ont accompagné l’émergence


de cet écosystème. Il y a aussi les universités et les cabinets de formations ou
encore plus récemment ceux d’audit charia (voir l’interview page 6). Toutefois,
il ne faut pas omettre les associations qui ont assuré le plaidoyer de cette
nouvelle industrie, en l’occurrence l’ASMECI et l’AMFP. Une industrie dont les
actifs pourraient dépasser les 8 milliards de dollars dès cette année en cours,
selon les estimations de Thompson Reuters.

8
1 Chapitre1 : généralité sur la finance participative
1.1 Section1 : définition et historique
1.1.1 Définition
L’orque on parle de la finance participative au Maroc c’est automatiquement on parle
de la finance islamique le mot participative a été adopte juste pour ne pas marginaliser le
finance conventionnelle La nouvelle loi bancaire 103.12 reconnaît l'appellation « banque
participative » et non pas « banque islamique ». Mais, malgré cette réglementation et cette
appellation officielle, les marocaines ainsi que les chercheurs et les économistes préfèrent
toujours l’appeler « banques islamiques » et aujourd’hui la finance islamique et largement
utilise pour désigne les différentes opérations commerciale et financier qui respecte les
principes de la charia, le défi aujourd’hui ce n’est pas au niveau de l’appellation Le défi c'est
au niveau de la mise en place de cette finance sur le terrain.

1.1.1.1 Historique
La finance Islamique est une discipline relativement récente, elle est apparue la fin du
20éme siècle.
Dans les années 60 une institution financière islamique fut créée en Egypte dans la
bourgade agricole Mit Ghamr par l’économiste AHMED AL NAGGAR. Cette tentative
donna la chance à l’Egypte d’être le berceau de ces institutions dites modernes par l’apparition
de la première caisse d’épargne islamique en 1963. Elle a été une banque sans intérêt dont
l’objectif était d’assurer l’intermédiation des ressources financières entre épargnants et petits
investisseurs locaux. Elle attirait en effet de nombreux dépositaires croyants voulant être
conformes aux pratiques de la Chari ‘a. Les fonds récoltés étaient destinés à des fins de
production et d’amélioration du secteur agricole et les profits ainsi générés étaient distribués
selon des principales techniques de financement islamiques. Cette caisse a connu un important
succès auprès de populations locales durant les trois années qui suit sa création en raison de

9
son investissement dans des projets de développement. Cependant, pour des raisons politiques
la caisse a perdu sa spécificité, et a été rapidement nationalisée en 1972 par Jamal Abd al-
Nassir, devenant ainsi Nasser Social Bank qui est toujours en activité en Egypte. Son
fonctionnement a gardé le sens sociale sur la base des principes conventionnelles et a
développé des services financières islamiques notamment la gestion du fond de la Zakat et le
financement du pèlerinage.
En 1969 les autorités Malaisiennes ont créé un fond de solidarité islamique appelé
lembaga Tabung Hadjji, en français c’est <institut du tube de hadj > son objectif au départ à
financer les pèlerins à travers les ressources collectées auprès des petits épargnants, puis il a
investi également dans des grands projets industriels, agricoles et de construction. Grace à sa
politique stratégique, ce fond a dégagé des résultats rentables, chose qui lui a permis de jouer
jusqu’aujourd’hui un rôle important dans le développement économique du pays. Au cours de
ces premières années, les produits proposés restaient basiques et plutôt contigus aux produits
bancaires classiques, mais au fil du temps, cette industrie a commencé à développer et étaler
son offre. En effet depuis les années soixante-dix le système connait une croissance
exponentielle dans les pays du Golfe.

Dans les années 70 Moyen Orient a changé officiellement la structure de la finance


pratiquée vers une finance qui respecte les principes de la Chari ‘a à une plus grande échelle,
appelée dès lors« Islamique Finance ».

Grace à la naissance de l’Organisation de la conférence Islamique (OCI) en 25


septembre 1969,qui a concrétiser son objectif de crée la Banque Islamique de Développement
(BID) en 1975. Cette banque intergouvernementale qui avait pour mission de stimuler le
développement économique et le progrès social des pays membres et des communautés
musulmanes, Durant cette période le prix du pétrole s’est multiplié par douze, et par
conséquent la région a connu une capacité de financement extraordinaire provoquant ainsi une
nécessité de créer des institutions financières capables de gérer cet excédent de fonds d’une
manière optimale. C’est dans ce sens et dans ces contextes qu’on a vu l’ébauche de plusieurs
Institutions Financières Islamiques privés dans la région.

Dans ce sens même les acteurs mondiaux de la finance conventionnelle ont vu


l’opportunité qu’elle existe dans ce paradigme, et ont essayé de développer leur potentialité

10
dedans. A juste cause le Royaume-Uni est aujourd’hui le leader du développement de la
finance islamique en Occident. Plusieurs fenêtres ont été ouvertes, The Islamic Bank Of
Britain et The European Islamic Investment Bank sont les plus populaires.

En fait l’origine de cet essor revient à l’aptitude de celle-ci à satisfaire les demandes
fléchies, à résister aux crises, à concurrencer les banques conventionnelles, et à ses bases
solides et son parcours de structurations. Ci-dessous les grandes dates de structuration de la

Finance Islamique :

 1975 Création de la Banque Islamique de Développement(BID) :


 1979 Islamisation du secteur bancaires du Soudan et de l’Iran. Nombreux pays
islamiques du Golfe et de l’Asie ont suivi le même chemin (UAE ; Indonésie ;
Malaisie)
 1991 Création de l’Organisation de comptabilité et d’audit pour les institutions
financières islamique(AAOIF) : la principale organisation internationale de
normalisation de l’industrie de la finance islamique qui a pour mission d’élaborer des
standards comptables appropriés aux IFI.
 1980-2000 Développement de la finance islamique en Asie du Sud-Est et au Moyen
Orient.
 2000-2008 Expansion de la finance islamique en Europe, Moyen Orient, et en Afrique
du Nord, autant dans les banques islamiques que dans les banques traditionnelles.
Malgré cette présentation de l’historique de la finance participative c’est en 2017 que
le Maroc a donner le feu vert au lancement de ce type de finance après un long
processus
Le lancement de ces institutions a constitué une étape importante d’une démarche
progressive et bien calculée visant à compléter et renforcer davantage le système
bancaire marocain à la faveur notamment d’une diversification plus accrue des moyens
de financement de l’économie.
En effet, un large éventail de nouveaux produits et services innovants est
proposé par ces banques qui ambitionnent de cibler une clientèle particulière qui voit
en la finance islamique la solution la plus adéquate pour financer ses projets.

11
1.2 Section 2 : les différents produits offerts par les banques
islamiques au Maroc
Ainsi, dès le début du mois de janvier 2017, le Comité des établissements de crédit
avait émis un avis favorable à cinq demandes d'agrément pour la création de banques
participatives, formulées par CIH Bank, BMCE Bank of Africa, la Banque centrale Populaire
(BCP), le Groupe Crédit agricole du Maroc (GCAM) et Attijariwafa Bank.
Composé de deux représentants de Bank Al-Maghreb, dont le wali en sa qualité de
président, et de deux représentants du ministère chargé des Finances, dont la directrice de la
direction du trésor et des finances extérieures, le comité a également donné un avis favorable
pour autoriser la Banque marocaine du commerce et de l’industrie (BMCI), le Crédit du
Maroc et la Société générale à offrir à leur clientèle des produits bancaires participatifs.
Dans le cadre de cette activité, le Dahir régissant le Conseil supérieur des oulémas
(CSO) a été modifié et complété pour créer en son sein un comité charia pour la Finance
participative, seule instance habilitée à émettre des fatwas sur la conformité des produits de
la finance participative aux préceptes de l’islam du juste milieu, ouvert sur les valeurs
universelles et tolérant, tel que promu par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine.
L'agence de R1abat d'Umnia Bank, première banque participative à avoir ouvert ses
portes au grand public, a été inaugurée officiellement en fin de juillet 2017, par le ministre de
l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid et le président directeur général du CIH
Bank, Ahmed Rahhou. Fruit d’un partenariat entre CIH Bank, la Caisse de dépôt et de
gestion (CDG) et Qatar International Islamic Bank (QIIB), cette nouvelle banque a
commencé à recevoir ses clients, à ouvrir des comptes et à assurer des financements,
notamment de l'immobilier Durant le même mois, Attijariwafa bank a annoncé le démarrage
des activités de sa filiale participative Bank Assafa qui opérait déjà dans le marché de la
finance alternative depuis 2010, en tant que société de financement sous le nom de "Dar
AssafaaEn août 2017.

1
https://www.isdb.org/fr

12
Bank Al Yousr a inauguré son agence-siège à Casablanca pour marquer la création
d’un réseau d’une centaine d’agences programmées à travers le Royaume. L’ouverture de
cette filiale de la Banque centrale populaire (BCP) et du saoudien Guidance Financial Group,
spécialisé dans la finance participative, intervient quelques jours après la publication des avis
de conformité relatifs au modèle de convention de compte et du contrat Mourabaha
immobilière émis par le comité charia de la finance participativeEn novembre 2017, c’est au
tour du Groupe Crédit agricole du Maroc (GCAM) de lancer une banque baptisée "Al
Akhdar Bank" qui vient renforcer davantage le réseau des banques participatives au
MarocCréée suite à un partenariat entre le GCAM et la Société islamique pour le
développement du secteur privé.
Membre du groupe Banque islamique de développement (BID), cette nouvelle
institution financière offrira des produits de la banque au quotidien, les produits de
financement (Mourabaha, Ijara), ainsi que les dépôts d’investissement et des produits de
financement de l’agriculture et l’agro-industrie (Salam).
De son côté, BMCE Bank of Africa s’apprête à lancer sa filiale participative Bank Al-
Tamweel wa Al-Inma, qui est le fruit d’une joint-venture avec le bahreini Al Baraka Banking
group (ABG). Pour son démarrage, la filiale de BMCE Bank devra proposer une offre
commerciale couvrant la banque de détail, en offrant des solutions bancaires conformes à la
réglementation marocaine en matière de finance participative. Elle vise également les PME
grâce à ses produits, notamment à travers les financements du fonds de roulement, de projets
et d’échanges commerciaux.
Par ailleurs, trois autres banques conventionnelles marocaines avaient choisi d’investir
dans la finance islamique, non pas par la création de nouvelles banques ou filiales mais à
travers des fenêtres participatives. Il s’agit de la Société générale, du Groupe BMCI et du
Crédit du Maroc qui ont créé respectivement "Dar Al Amane", "Nejmah" et "Arreda".
Ces fenêtres permettront ainsi à ces banques de proposer des services comme les
comptes dépôts, les comptes courants, les cartes de retrait et de paiement, ainsi que les
différents produits participatifs, comme "Mourabaha immobilière", "Mourabaha
équipement", "Mourabaha Auto", "Ijara" et le "Contrat investissement". Ainsi, ce démarrage
des banques participatives a été salué par les différents acteurs et experts économiques

13
marocains qui ont toutefois souligné la nécessité de compléter cet écosystème notamment sur
le plan réglementaire (l’équité fiscale, l’assurance participative Takaful, les Sukuks).
C’est dans ce sens que les initiateurs du projet de loi de Finances (PLF2018) ont
consenti un effort pour instaurer la neutralité fiscale des produits de la finance participative, à
travers l’intégration de nouvelles dispositions pour aligner le traitement fiscal sur celui des
produits bancaires conventionnels en faveur d’une concurrence équitable entre les deux
types.
Le gouvernement prévoit à cet effet, d’appliquer trois taux réduits de droit
d’enregistrement pour promouvoir l’accès à la priorité via les produits participatifs
(Mourahaba, Ijara Mountahiya bitamlik et Moucharaka). Un droit d’enregistrement de 3%
est proposé pour un logement social acquis pour la première fois ou bien à faible valeur
immobilière, 4% pour les immeubles construits et 5% pour les terrains nus au lieu du taux de
droit commun (6%).

14
2 Chapitr2: Impact des banques participatives sur le financement des
PME : Cas du Maroc
INTRODUCTION
La croissance du Maroc se base majoritairement sur les petites et moyennes
entreprises, puisque celles-ci représentent 95% du tissu économique marocain selon les
statistiques de la confédération de la PME. Elles sont souvent considérées comme un des
facteurs indispensables à la croissance économique et à la promotion de l’emploi et au partage
des richesses. Certes, elles nécessitent des fonds pour lancer leur activité et pour l’améliorer.
Toutefois, les moyens de financement de ces PME sont limités, elles souffrent des
complications financières provenant du manque des fonds propres et des risques qui les
accompagnent pendant leur développement.
les PME cherchent des instruments de financement plus adéquats en termes de gestion
de risque et de renforcement de leur liquidité. Et c’est l’un des avantages des banques
participatives qui ont comme principe, la prise de participation et le partage des gains et des
pertes.
La thématique adoptée pour notre travail relie les deux variables, « La banque
participative » et « la PME » et montre les apports de ce mode sur le financement des petites et
moyennes entreprises à l’échelle nationale. Elle est originale puisque, d’une part, la finance
participative est introduite dans la loi bancaire marocaine récemment, et d’autre part, l’analyse
de l’impact de la banque participative sur le financement des PME marocaines n’aurait pas
encore été débattue cette recherche permet la présentation des diverses réflexions théoriques
sur les PME, la problématique de leur financement par les banques classiques et sur la finance
participative comme étant un nouveau souffle pour le développement des PME et la croissance
économique du pays. Notre contribution vise à répondre à la question principale suivante :
Quel est l’impact des banques participatives sur le financement des PME?
Trois interrogations semblent primordiales pour répondre à cette problématique :
 Quelles sont les particularités des PME ?

15
 Les banques conventionnelles répondent-elles parfaitement aux demandes de financement
des PME ? 2
 Les banques participatives spécifient-elles des produits bancaires correspondants aux
activités des PME ?

2.1 Section 1 : Le financement des PME par les banques


conventionnelles au Maroc
Les PME préfèrent financer leur activité par les sources internes, mais lorsque ses
besoins dépassent les capacités internes, ils s’adressent aux institutions financières classiques
puis à l’émission des actions. D’ailleurs, une entreprise ayant un degré d’endettement élevé est
considérée fiable en matière d’information et entreprend des projets d’investissement
rentables, d’après la théorie du signal (Ross, 1977). De ce fait, la PME trouve un avantage
prépondérant dans le financement de ses projets par la banque du fait que ce mode de
financement contribue à la création de l’information sur sa solvabilité.
Et par conséquent, l’entreprise obtient un capital-réputation intéressant lui permettant
d’accéder facilement au marché financier (Ang, 1991 ; 1992). En outre, la théorie d’agence
établie par Jensen et Meckling (1976) précise que le manque de transparence des informations
partagées entre la banque et la PME induit l’apparition des conflits d’intérêt entre ces deux
parties.
En effet, les banques accordent des financements aux PME dans le cas où leur capacité
de remboursement est élevée et leur risque est faible. Donc, l’asymétrie informationnelle
accroît le coût des crédits des PME, et augmente le risque d’insolvabilité puisque, dans ce cas,
la banque exige un taux d’intérêt élevé pour l’emprunteur. C’est ainsi, que nous déduisons que
la relation banque PME est une relation d’agence caractérisée par une divergence d’intérêt, un
problème d’opportunisme et une forte asymétrie d’information.
Et par conséquence, la détermination de la qualité de la PME par la banque
conventionnelle est plus délicate en raison de l’opacité des PME, dans ce sens, la banque
atteste que le financement des PME est plus dangereux que celui des grandes entreprises, ce
qu’affirme la Centrale des Bilans de la Banque de France (1988) en révélant que le risque de
défaillance décroît avec la taille de l’entreprise.

2
https://www.isdb.org/fr/nouvelles/lappel-%C3%A0-candidatures-pour-les-bourses-d
%E2%80%99%C3%A9tudes-de-la-bid-au-titre-de-l%E2%80%99ann%C3%A9e-2019-2020-est-publi%C3%A9

16
Cette asymétrie couvre deux types de situation ; une sélection adverse (Stiglitz et
Weiss, 1981) qui apparaît lorsque la banque se trouve dans l’impossibilité de distinguer les
«bons» projets de ceux qui sont risqués, dans ce cas, les PME sont confrontées à un
rationnement de crédit sur la base du niveau de risque de leur projet ; et un aléa moral qui se
présente lors d’un détournement de comportement du dirigeant de la PME vis-àvis du projet
d’investissement à financer par la banque (Williamson, 1986).
Dans ce sens, la littérature s’est focalisée, pour encourager le financement des PME,
sur la diminution du risque de l’asymétrie informationnelle présent dans la relation banque
PME, et a proposé des mécanismes appliqués par les banques, à savoir l’exigence des
garanties élevées (Williamson, 1983), ce qui a été remis en cause par Stiglitz et Weiss (1981)
en justifiant que cette exigence peut inciter le dirigeant de la PME à entreprendre des projets
plus risqués pour compenser le coût d’opportunité de l’obtention des actifs de l’entreprise. De
plus, la durée de la relation de la banque avec son emprunteur lui permet d’obtenir un bagage
informationnel important ce qui réduit les coûts de surveillance de la banque liés à l’activité de
crédit et améliore la qualité de son portefeuille en éliminant graduellement les entreprises à
risque. Alors, les PME bénéficient d’un véritable capital-réputation et une facilité d’accès aux
crédits aux meilleures conditions (Diamond, 1989). C’est ce qui a été confirmé par plusieurs
études empiriques, puisqu’il existe un lien négatif entre les relations de clientèle et le coût du
crédit.
En outre, l’amélioration de la formation et la personnalité du dirigeant propriétaire
implique sa capacité à convaincre la banque et pouvoir analyser les différents états de synthèse
de son entreprise dans le but d’émettre les informations demandées par la banque pour
l’évaluation de son niveau de risque. En revanche, les banques introduisent des clauses strictes
dans les contrats de financement des PME, pour minimiser les risques et les comportements
opportunistes, sur le niveau d’endettement, l’utilisation de financement, l’émission de rapport
financier périodique, etc.
En effet, ces clauses contractuelles excessives engagent la surveillance de l’emprunteur
et l’exploitation efficace de l’information obtenue par la banque, mais, elles incitent le
dirigeant de la PME d’expérimenter des stratégies opposées à celles de la banque. Nonobstant
l’existence de ces différents mécanismes d’amélioration de la relation banque-PME, le
problème de financement subsiste toujours pour les PME en phase de démarrage ou de

17
croissance puisque celles-ci ne disposent pas d’un historique attrayant pour les banques
classiques et représente un risque important pour ces institutions financières. Sur le plan
marocain, les statistiques de 2015 ont prélevé que le taux de faillite des PME accroît chaque
année de plus de 15%, à cause de retardements des délais de paiement, et de la pénurie du
financement bancaire des PME due aux différentes contraintes qui déstabilisent le processus
d’octroi du crédit bancaire qui se traduisent par des insuffisances des moyens d’évaluation du
risque et d’une forte incapacité à créer une information partageable et transparente de la part
des PME.
C’est ainsi que la situation économique et financière des PME au Maroc les incitent à chercher
et envisager un autre mode de financement qu’est : la banque participative.

2.2 Section 2 : Le financement des PME par les banques participatives


2.2.1 Fonctionnement de la banque participative
Prescriptions et interdictions La crise mondiale de 2007, victime des échecs des
autorités de régulation et du laxisme des agents économiques envers les dettes octroyées, a
engendré un bouleversement du système financier mondial ce qui a poussé certains pays à
opter pour la finance islamique ou participative qui se différencie des pratiques financières
usuelles par la vision distincte de la valeur du capital et de l’activité. La finance participative
est définie comme étant un ensemble de dispositions permettant d’exercer une activité
bancaire exclue de l’usure (Ahmed, 2011).
Elle est construite sur la base de la Sharia qui régule les pratiques quotidiennes des
musulmans. Elle constitue un système financier indépendant issu du VIIème siècle, qui est
fondé sur des règles de la pratique de la finance chez les musulmans. Elle est qualifiée de «
participative » car l’investisseur confie ses fonds à un entrepreneur, d’une part, en partageant
les bénéfices suivant un prorata déterminé au préalable, et d’autre part, d’assumer les pertes
conjointement. Il s’agit du célèbre principe de « Al ghunm bil ghurm » .
En effet, la banque participative s’assoit sur des principes de base conçus de la loi
islamique permettant de réguler son fonctionnement et sa relation avec la clientèle contrôlés
par la Sharia Board , formulés comme suit :
 Interdiction du prêt à intérêt (Ribâ) : A partir de ce principe, la Sharia prohibe le
Riba (correspondant à l’usure9 et au taux d’intérêt) dans la mesure où il constitue une
récompense liée au passage du temps. Selon la doctrine économique islamique, la monnaie ne

18
peut aucun cas être échangée contre une monnaie future sans la prise du risque, puisqu’elle
improductive. En outre, l'interdiction du taux d'intérêt conventionnel ex-ante permet
l'amélioration de la justice sociale et l'efficacité économique (El-Gamal, 2006 et Berg et Kim,
2014).
 Interdiction des activités illicites : Le financement par les banques participatives est
porté sur les activités légales du point de vue de la religion, et qui n’affecte négativement sur
la société, à titre d’exemple, la commercialisation de l’alcool (Kammer et al., 2015).
 Interdiction du risque excessif (Gharar ) et de la spéculation (Maysir) : Le Gharar est
toute transaction risquée dont les caractéristiques de l’objet mis en vente sont inconnues ou
douteuses (Saati, 2003). Ainsi, le Maysir correspond au jeu du hasard, c’est une forme
d’arrangement entre deux contractants dépendant d’un événement improbable. Dans ce sens,
la banque participative opère dans les projets caractérisés par leur transparence et par la
visibilité de leurs caractéristiques.
 Adossement à des actifs réels et échangeables : Il s’agit du principe d’Asset-backing.
Les transactions financières des banques islamiques se réalisent sur la base des actifs tangibles
et identifiables dans le but de synchroniser entre l’économie réelle et la sphère monétaire.
 Partage des pertes et des profits (3P) : C’est le principe crucial qui distingue la
banque conventionnelle de la banque participative. Dans ce sens, le taux d’intérêt ex-ante
conventionnel est remplacé par le taux de partage du risque ex-post (Chong and Liu, 2009).
Dans ce cadre, la banque participative est non seulement un bailleur de fonds pour le
demandeur mais aussi un véritable partenaire dans la réalisation et le développement des
projets financés. Cela confirme sa différence par rapport à la banque classique. En effet,
l'élimination de Riba et Gharar dans les transactions financières peut réduire les pertes
potentielles de l'aléa moral et l'absence des marchés d'assurance efficaces pour certains types
de risques. D’ailleurs, ces principes encouragent les banques participatives à investir dans les
projets des entreprises de faible dimension, et par conséquent, stimuler la croissance
économique (Iqbal et Mirakhor, 2013). Dans le cas d’un pays comme le Maroc, la mise en
place des banques participatives dans le système financier vise à créer une concurrence vis-à-
vis des banques conventionnelles et pallier au problème du financement des PME.

19
2.2.1.1 Le financement des PME par les banques participatives
Les PME souffrent éventuellement des conditions rigides d’accès aux crédits offerts
dans le cadre des banques conventionnelles, alors que les banques participatives essaient
d’alléger ses conditions en faveur de ces entreprises par une facilité de garanties au profit de la
réputation de l’entrepreneur, une possibilité du rééchelonnement du délai de remboursement
des prêts octroyés, un accompagnement et appui-conseil dans la gestion et la réalisation de
l’investissement et une étude rigoureuse de faisabilité des projets. En fait, ce qui différencie
véritablement entre les deux modes de financement est le principe du partage des pertes et des
profits. La banque participative intervient dans l’octroi des fonds propres plus en tant que
partenaire que bailleur de fond mettant à l’abri la faiblesse de la liquidité et de gestion des
PME.
En effet, Sarmet a souligné que la consolidation des structures financières des PME
suppose la création d’ « une communauté d’intérêt » selon laquelle les bailleurs de fonds
assument le risque avec l’entreprise. Par ailleurs, la banque participative permet aux PME de
diversifier leurs sources de financement du cycle d’exploitation et de l’investissement.
En effet, elle peut leur accorder de la liquidité en mode continu, dit à court-moyen-long
terme.
La PME peut recourir aux financements structurés conformes Sharia Compliant pour
répondre aux divers besoins de financement : financement court terme, financement
immobilier en leasing et financement de projets. Dans ce sens, et selon Mohammed PATEL,
les instruments de la banque participative sont basés essentiellement sur les actifs et non pas le
commerce de dette, c’est-à-dire sur les deux fondements l’AssetBacking et le partage des
risques. La banque participative offre également aux PME des produits financiers convenables
pour chaque situation vécue tout au long de leur cycle de vie.
Ces produits sont adaptés aux besoins spécifiques de ce type de structures
entrepreneuriales, dans le but de contrecarrer les mauvaises gestions qui dérèglent le système
financier. La banque participative fournit des outils financiers diversifiés et basés sur la
coopération dans la mise en œuvre des projets d’investissement, ce qui ancre l’esprit
collaboratif de ces institutions pour atteindre un objectif commun préfixé. Ces outils sont
répartis entre deux catégories :
- Les instruments participatifs basés sur le partage des risques : Ils se fondent sur le
principe de la prise en charge conjointe des pertes et des profits et prennent en considération la
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réputation et la régularité de l’emprunteur, la relation de confiance entre banque-client et la
rentabilité du projet d’investissement. Ils s’agissent des produits de la Moucharaka et la
Moudaraba. La mise en exergue de ces instruments nécessite une étude exhaustive du projet,
des emprunteurs et de leur environnement.
- Les instruments de dette basés sur le transfert d’actif : Ils se présentent comme étant
des outils d’échange qui permettent le transfert des actifs entre les deux parties en avisant un
partage et distribution du risque spécifique. Ils différent les uns des autres par la typologie du
projet à financer, nous pouvons citer, la Mourabaha, l’Ijara, l’Istisnâa, Salam (vente à terme),
et aussi Quard Hassan. En outre, les Sukuk sont également des produits financiers offerts par
les institutions financières islamiques, elles se définissent comme étant des obligations
conformes aux principes de la Sharia et permettent aux entreprises et aux émetteurs souverains
de bénéficier à leur guise des financements correspondants à leurs besoins.
Par ailleurs, il existe d’autres instruments financiers fondés par la finance participative,
il3 s’agit du système Takaful qui est une forme d’assurance et de coopération mutuelle basée
sur les normes et règles de la Sharia. En effet, les banques participatives décident de financer
une PME en analysant principalement trois éléments:
- Le projet d’investissement : ses finalités, ses caractéristiques, et la démarche de sa
mise en œuvre.
- La rentabilité du projet : le gain attendu et les conclusions de l’analyse financière
réalisée. - Le niveau risque à supporter collectivement par les différentes parties. Néanmoins,
les PME marocaines ont une structure qui laisse beaucoup à désirer en matière de gestion et de
financement de l’activité. De ce fait, l’institution financière participative pourrait apporter le
soutien financier, structurel et managérial au profit de ces entreprises.

3
//telquel.ma/2017/08/18/les-5-choses-a-savoir-sur-les-banques-participatives-au-maroc_1557927/?
utm_source=tq&utm_medium=normal_post

21
3 Partie
pratique

22
Cette deuxième partie va être consacrée à l’analyse d’un

questionnaire sur la finance participative

23
Figure 1. Le pourcentage des interrogées selon le niveau d’étude

Il sa git d’un questionnaire sur une population de 90 personnes dispatchée selon


les niveaux d’études suivantes et nous constatons que la partie la plus
dominantes ces celles des licencier qui représente 40 % de la population, suivi
d’une autre partie qui représente 24,7% c’est celles des personnes ayant leurs
DEUG

24
Figure 2. Les personnes ayant les comptes dans les banques participatives et conventionnelles

Ce secteur représente la distribution de la population selon les personnes qui

Dispose d’un compte auprès de la banque participative ou une banque


conventionnelle aussi contient des personnes qui n’ont aucun compte bancaire a
savoir 20% de la population

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Figure 3. Les personnes ayant choisi de financer leur projet par les différents moyens de

financement

Ce graphique nous montre les personnes qui souhaite financer leur projet soit par
l’utilisation des deux moyen de financements a savoir les banque participatives
et financiers qui sont au nombre de 15 aussi les personnes veulent Just le
financement par la finance islamique et si la partie la plut dominante aves plus de
40 personnes et finalement les personnes qui souhaite avoir Just un financement
conventionnelle

26
Figure 4. Les repenses des personnes sur les banques qui vont accélérer la croissance

économique

Cette question a été poser dans le questionnaire et partie de ces diffèrent repense
on constates qui il Ya plusieurs personnes qui ont dit que pour accélérer la
croissance économique il faut qu’on applique un financement participative et
d’autre qu’ajoutent que pour atteindre le sommet de la croissance il faut qu on
adopte un financement conventionnelles

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Figure 5. L’existence de la différence entre le financement participative et le financement

conventionnelle

C’est un diagramme qui nous donnes une idée sur l’existence de la différence
entre le financement participative et un financement conventionnelle et partir de
ce diagramme on constate que plus de 40 personnes interrogées on dénoncer qui
il Ya une différence entre les deux modes de financement par contre presque les
30 personnes ont affirmées qu’il n’a pas un différence entre les 2 modes de
financement

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Figure 6. La disponibilité des différents produits offerts par les banques

Lors de la collecte des repenses de cette question qui a porter sur la possibilité
d’accès a tous les différents produit offerts par la banque on q collecter les
repense suivant

La partie la plus importante de cet échantillon a dévoilé qui il y a un accès libre


a toutes ces différentes produits par contre l’autre partie affirme qui il n’a pas un
accès libre à ces différents produits

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4 Conclusion

Da près les repenses collecter partire de ce questionnaire on peut déduire


ce qui es de suite

La plus part des personnes ont aucun ide sur le marché financière et
surtout les banques participatives ce qui a été constaté lors de la collecte des
repenses ensuit on peut aussi dire que les repenses sont donnes de manier
aléatoire est ca c’est largement remarquable dans les question de vérification
qu’ on a lancer au sein du questionnaire ce qui a nous pousser à filtrer les
question et de vous exposez Just les repenses qui sont plus proche au réalité et
partir de cela on peut déduire qu’ un questionnaire sur les réseau sociaux va pas
avoir des repenses fiables

30
Table des matières

1 Chapitre1 : généralité sur la finance participative...........................................................................8


1.1 Section1 : définition et historique...........................................................................................8
1.1.1 Définition.........................................................................................................................8
1.1.1.1 Historique....................................................................................................................8
1.2 Section 2 : les différents produits offerts par les banques islamiques au Maroc...................11
2 Chapitr2: Impact des banques participatives sur le financement des PME : Cas du Maroc..........14
2.1 Section 1 : Le financement des PME par les banques conventionnelles au Maroc................15
2.2 Section 2 : Le financement des PME par les banques participatives.....................................17
2.2.1 Fonctionnement de la banque participative..................................................................17
2.2.1.1 Le financement des PME par les banques participatives...........................................19
3 Partie pratique..............................................................................................................................21
4 Conclusion.....................................................................................................................................29

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