Terme de Recherch 2

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REPUBLIQUE DE GUINEE

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Travail – Justice – Solidarité

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MINISTERE DE L’AGRICULTURE

INSTITUT DE RECHERCHE
AGRONOMIQUE DE GUINEE
(I.R.A.G)

CENTRE DE RECHERCHE AGRONOMIQUE

DE Bordo/Kankan

Thermes de Référence
Contexte
Le maïs est l’une des principales céréales cultivées en Haute Guinée. Il occupe le deuxième rang après
le riz. Dans cette région, le maïs constitue l’aliment de base de nombreuse population, notamment dans
les zones de Mandiana, Siguiri, Dabola, Dinguiraye, kankan et peu kouroussa. Il est largement utilisé
pour la préparation de divers plats traditionnels (tôt, pâte, bouillie, couscous, succédanés de riz etc). De
même, avec le développement de l’aviculture autour des grandes villes, le maïs est de plus en plus
sollicité dans l’alimentation de la volaille. La production du maïs en Haute Guinée est confrontée à de
nombreuses contraintes qui sont :
-Faible pluviométrie et/ou irrégularité des pluies,
-Faible niveau de fertilité des sols ;
-Difficulté d’accès aux intrants : semences améliorées, engrais, pesticides, matériel agricole etc ;
-Insuffisance du niveau de formation des producteurs,
-Défaillance de l’encadrement des producteurs en raison d’un cruel manque de moyen pour les services
de vulgarisation devant opérer dans la zone d’intervention du projet.
-Absence des variétés productives et résistantes aux maladies (striure, helminthosporiose)
-Techniques culturales et systèmes de culture inappropriés ;
-Forte pression des adventices dans les champs y compris le striga
-Mauvaise conservation des stocks ;
A côté de ces contraintes principales, d’autres contraintes non moins importantes méritent d’être citées.
Ce sont :
-Absence de technologie appropriée de transformation
-Méconnaissance de la filière
-Faible accès au crédit
Il est donc nécessaire d’envisager l’introduction des technologies adaptées aux conditions agro
écologiques des localités couverte par le projet AgriFARM.
Pour cette campagne agricole 2022, le programme maïs Sorgho Mil du CRRA Bordo compte introduire
4 technologies dans les champs écoles paysans dans les zones agro-écologiques couvertes par le projet.
1-Introduction des variétés de maïs BR473 et Obatampa:
Les variétés traditionnelles généralement cultivés dans la région ont une faible production (0,8-1,2t/ha).
Les travaux de recherche menés par le programme au cours de ces dernières années ont permis de
sélectionner des variétés de maïs BR473 et Obatampa à cause de leurs potentiels élevés de rendement
(4,5-5t/ha), et leur résistance à la striure et à l’helminthosporiose.
Elles sont aussi riches en protéine et bien adaptées aux conditions écologiques de la région.

2- Introduction de la fumure organo-minérale en culture de maïs ;


De nos jours, les producteurs continuent à cultiver le maïs sur des terres moins fertiles avec peu ou pas
d’apport d’engrais ni de restitution organique.
Le faible niveau d’utilisation des engrais organiques et minéraux dans les champs de maïs et les
techniques culturales traditionnelles pratiquées par de nombreux paysans contribuent essentiellement à
la pauvreté des sols et à la baisse des rendements. Ce qui condamne le paysan à aller à la recherche de
nouvelles terres fertiles.
En effet, les engrais minéraux coûtent chers et les paysans à faibles revenus ne peuvent s’en procurer en
quantité suffisante. Les doses appliquées sont souvent inférieures à celles recommandées (150 kg de NPK
+ 100 kg d’urée /ha).
L’utilisation de la fumure organique reste une alternative pour améliorer de façon durable les propriétés
physiques, chimiques et biologiques des sols tout en augmentant leur productivité. Cette utilisation est
limitée à cause des difficultés liées à sa collecte et à son transport.
Les doses utilisées sont généralement très faibles (0,5 –1 t/ha) et ne tiennent pas compte des besoins réels
de la plante et de l’état du sol. Le mode d’épandage approprié n’est pas connu. L’épandage à la volée sans
enfouissement le plus pratiqué est soumis à un lessivage par les fortes pluies.
Les tests de fertilisation organo minérale réalisés de 2011 à 2013 a kinièran ont montré que la dose de
2,5t/ha de matière organique +150kg/ha de NPK triple 17 + 50 kg/ha d’Urée à donné de bon résultats
avec un rendement supérieur à 4t/ha pour les deux variétés améliorées.
3-Effet de la fumure organique sur la population du striga dans culture du maïs:
L’une des principales contraintes à la production du maïs en Haute Guinée demeure l’infestation du
striga. Ce fléau provoque parfois des pertes de rendement de plus de 50%.
L’infestation du striga est un phénomène complexe, mais on ne l’observe que sur les sols pauvres.
Dans les zones à forte infestation les paysans n’ont trouvé d’autre solution que l’abandon du champ
vers une nouvelle défriche.
Face à ce phénomène, certains paysans utilisent des herbicides à des fortes doses. Ce qui contribue à la
pollution de l’environnement. C’est pourquoi nous proposons l’utilisation de la matière organique
comme méthode de lutte efficace contre le striga dans la culture du maïs.

4-lutte intégrée contre les chenilles légionnaires d’automne:


La noctuelle du maïs est un ravageur polyphage présentant une nette préférence pour
les Poaceae (graminées); le maïs en particulier.
Elle est fréquemment signalée sur le maïs et récemment sur le sorgho.
Les dégâts sont exclusivement causées aux stades larvaires et observé à partir du troisième stade
pendant lesquelles les chenilles se dispersent au sein du champ de la plante hôte et se dirigent vers le
verticille où elles occasionnent des trous foliaires irréguliers.
La stratégie pour réussir la surveillance à base communautaire pour lutter contre la chenille légionnaire
d’automne est la formation des communautés à la base sur les thèmes suivants :
-Bio écologie
• Identification
• Dégâts
• Gestion des outils de surveillance comme les pièges à phéromones sexuelles
• Evaluation des dégâts.
D’autres moyens de lutte peuvent être utilisés à savoir :
La lutte agronomique
La lutte mécanique
La lutte intégrée:
La lutte intégrée est l’application rationnelle d’une combinaison de mesures biologiques,
biotechnologiques, chimiques, physiques (mécaniques), culturales ou intéressant la sélection
des végétaux, dans laquelle l’emploi de produits phytopharmaceutiques est limité au strict
nécessaire pour maintenir la présence des organismes nuisibles en dessous de seuil à partir
duquel apparaissent des dommages ou une perte économiquement inacceptables ».
Avoir une démarche préventive signifie donc prendre en compte l’ensemble du cycle de
développement du ravageur, caractériser les étapes sur lesquelles il sera possible d’agir et
identifier les moyens disponibles de gestion permettant de retarder ou ralentir ces dynamiques. Il faut
avoir en tête qu’il ne s’agit donc plus seulement de traiter des symptômes ou de détruire des organismes
à partir d’un seuil où ils deviendraient nuisibles, mais de mettre en œuvre tous les moyens permettant
que ce seuil soit atteint le plus tard possible voire ne soit jamais atteint.

Objectifs
-Mettre à la disposition des producteurs des variétés améliorées de maïs à haut rendement
-Proposer une meilleure dose de fumure organo-minérale capable d’augmenter la production du maïs
-Réduire l’effet du striga en culture du maïs par l’apport de la matière organique
-Proposer une meilleure technique de lutte contre les chenilles légionnaires
5-Résultats Attendus :
-Deux variétés améliorées à haut potentiel de rendement élevé et résistante aux nuisibles sont
introduites dans les champs écoles ;
-Une meilleure dose de fumure organo-minérale pour l’augmentation du rendement de la culture du
maïs est obtenue ;
-Effet de la matière organique sur la population du striga est connu ;
-Une meilleure méthode de lutte contre les chenilles légionnaire est proposée.
Démarche
Les champs écoles seront installés dans les préfectures de Kankan, Mandiana, siguiri, kouroussa,
Kérouané, et Dinguiraye.
1-Rédiger les protocoles, les fiches techniques, et les fiches de suivi
2-Identifier les sites et les Producteurs
3-Fournir les intrants
4-Mettre en place les champs écoles
5-Former les Producteurs
6-Suivi-évaluation des champs écoles avec la participation des acteurs
7-Analyser et présenter les résultats
8-Rédiger et partager le rapport

4- Conclusion :
La formation et suivie des paysans ainsi que leur bon encadrement les permettrons de mieux
s’approprier des nouvelles technologies en culture du maïs.
Ce qui va traduit à l’augmentation des rendements et des revenus des paysans.
Dans les champs-écoles, les variétés BR 473 et Obatampa permettront d’obtenir de bon rendement
supérieur à 5 t /ha avec l’apport de fumure minérale.
L’insuffisance de matériel végétal performante dans les zones rurales constitue une contrainte réelle
dans la région. Dans de nombreuses exploitations, les paysans utilisent les variétés traditionnelles peu
productives et souvent sensibles à la striure et à l’helminthosporiose. Ceci entraine une baisse des
rendements. L’introduction en milieu rural des variétés adaptées, à haut potentiel de rendement et
résistantes aux maladies notamment à la striure et à l’helminthosporiose constituerait une bonne
solution favorable pour améliorer les rendements
La rédaction des fiches techniques, des protocoles, et les fiches de suivi seront rédigé
-Dans l’ensemble, de bons résultats seront obtenus
-Les producteurs seront formés.
-Des bons sites pour la culture du maïs seront identifiés
- De bon encadrement des techniciens et conseillers agricoles seront déployée
- le suivi et évaluation et des champs écoles seront participés par les bénéficiaires
-De bon résultats seront analysés et présentés

II-Terme de Recherche :
Introduction :
Dans le cadre de la convention liant le projet AgriFARM et l’institut de Recherche de Agronomique de
Guinée (IRAG), des activités de recherche ont été identifiées.
Dans ce présent document le CRRAB qui est l’opérateur à fait des propositions de thèmes de recherche,
des démarches à suivre pour atteindre les résultats 1, 2, 3,4.
Ces thèmes de recherche proposés tiennent compte des contraintes évoquées par l’AgriFARM dans le
cahier de charge et peuvent être sujets aux améliorations selon les réalités du terrain.
A savoir :
Résultat 1 : Comparaison des variétés de maïs BR473 et Obatampa et la variété locale ;
Résultat 2 : Gestion raisonnée de la fumure organo-minérale en culture de maïs ;
Résultat 3 : Test de contrôle de striga par l’apport des fumures organiques sur le maïs;
Résultat 4 : lutte raisonnée contre la chenille légionnaire d’autone par l’utilisation des insecticides de
la famille des pyretronoides, cypermethrine, lamdacyalothrine, deltmethrine.

Thème de référence 1 : Comparaison des variétés de maïs BR473 et Obatampa et la variété


locale ;

Problématique posée:
La faible production de maïs en Haute Guinée est liée au système cultural traditionnel pratiqué par de
nombreux producteurs, au faible taux d’utilisation des intrants (engrais, herbicides, semences
améliorées), au non respect des itinéraires techniques proposés par la recherche et sur tout au manque
de suivi et d’encadrement des paysans pendant leurs activités. Les recherches menées sur le maïs au
CRA-Bordo/Kankan au cours des années 90 ont permis de mettre au point de nombreuses technologies
(densité et mode de semis appropriés, dose économique d’engrais, normes efficaces d’herbicide, variété
améliorée à potentiel de rendement) et qui doit être évaluées sur les points d’essais dans des
différentes écologies de la région. Cependant, des technologies développées par les chercheurs du
programme maïs de l’IRAG à Bordo (150kg/ha de NPK + 100kg/ha d’Urée technique), la densité de
semis de 53.333 plants par hectare avec des écartements de 75cm x 50cm, des variétés améliorées
productives avec des rendements supérieurs à 3t/ ha en milieu rural ainsi que la norme de 3l/ ha
d’Atrazine ou herbicide de pré et post émergence de maïs) et testées en zone rurale sont peu
pratiquées pour les raisons évoquées.
Ce schéma permettra aux producteurs d’apprécier la performance des technologies avant leur
adoption.

Méthodologie :
Les producteurs de maïs appartenant à des différentes unions vont bénéficiés d’un bon encadrement
technique, grâce à l’appui matériel et financier d’AgriFARM
32 champs-écoles d’une superficie de 0,25ha chacun seront réalisés dans 8 zones agro-écologies de la
région.
Les technologies à évaluées sur ces parcelles sont :
Les variétés améliorées de maïs QPM (BR 473, Obatampa) et une variété locale utilisée comme témoin
avec deux niveaux de fumure :
-2,5 t/ha de fumier +150 kg de NPK + 50 kg/ha d’Urée
-150 kg de NPK + 100 kg d’Urée/ha.
Un dispositif comprenant deux (2) blocs pour les deux variétés avec 3 parcelles élémentaires par bloc
pour les 3 niveaux de fumure sera adopté.
Chaque champ école sera divisé en 3 blocs correspondant aux 3 variétés et chaque bloc sera subdivisé
en deux parcelles élémentaires pour les deux niveaux de fumure indiquées ci-dessus.
Résultats :
Dans l’ensemble, de bons résultats seront obtenus au courant de la campagne agricole grâce à
l’engagement des paysans et à leur bon encadrement par les techniciens et conseiller agricole.
Comparativement aux résultats des années précédentes, on remarquera que ceux obtenus en 2022
seront nettement supérieurs.
4- Conclusion :
La formation et suivie des paysans ainsi que leur bon encadrement les permettrons de mieux
s’approprier des nouvelles technologies en culture du maïs.
Ce qui va traduit à l’augmentation des rendements et des revenus des paysans.
Dans les champs-écoles, les variétés BR 473 et Obatampa a obtiendront de bon rendement supérieur à
5 t /ha avec l’apport de fumure minérale.

Résultat 2 : Gestion raisonnée de la fumure organo-minérale en culture de maïs ;

Contexte et justification du projet :


Le maïs est l’une des principales céréales de la Guinée. Il occupe le deuxième rang après le riz, en
1997 sa production était estimée à 85000 tonnes sur une superficie de 84000ha. Il est cultivé dans
toutes les quatre régions naturelles du pays et particulièrement en moyenne et Haute Guinée.
Dans cette dernière, notamment dans les zones de Mandiana, Siguiri et Dinguiraye, le maïs constitue
l’aliment de base de leurs populations. Il est largement utilisé pour la préparation de divers plats
traditionnels (tôt, pâte, bouillie, couscous, succédanés de riz etc. …). De même avec le développement
de l’aviculture autour des agglomérations, le maïs est de plus en plus utilisé dans l’alimentation de la
volaille.
En Haute Guinée, la production de maïs en 1997(SNSA 1997) se chiffrait à 30113 tonnes
principalement dans les préfectures de Mandiana (6658 t), Siguiri (10211 t), Dinguiraye (6098 t),
Kouroussa (3513 t), Dabola (2047 t), Kankan (1199 t) Faranah (242 t), Kérouané (142 t). Ce qui
représente 35,26% de la production nationale.
Dans cette région, environ 70% de la production sont auto consommés, 15% sont utilisés comme
semences et le reste est commercialisé. Les superficies réservées au maïs sont estimées à 40511 ha
avec un rendement moyen de 0,74 t/ha.
Les faibles rendements actuels montrent que les potentialités de cette culture sont loin d’être exploitées
et qu’il existe encore d’importantes marges de progrès à réaliser.
Tout de même, il faut signaler que la production de maïs a connu une augmentation sensible ces
dernières années, grâce à l’évolution des superficies dans les exploitations. Cette production doit être
soutenue par la recherche à travers l’amélioration des itinéraires techniques, des systèmes de culture et
des technologies de transformation.
Ce qui permettra d’accroître la part du maïs dans la consommation humaine, de satisfaire les marchés,
de diversifier les sources d’utilisation de ladite céréale et de favoriser le développement de la filière
avicole.

 Contraintes liées à la culture du maïs dans la région :


La production du maïs en Haute Guinée est confrontée à de nombreuses contraintes qui ont été définies
par le programme de recherche système du CRRA Bordo et confirmées en 1995 par l’atelier de
priorisation de la Recherche Agronomique en Guinée.
Ce sont :
-Faible niveau de fertilité des sols ;
-Forte pression des adventices dans les champs ;
-Forte infestation du striga dans les zones de productions ;
-Technique cultural et système de culture inappropriée;
-Absence de variété résistante aux maladies (striure, l’helminthosporiose) ;
-Mauvaise conservation des stocks ;
-Absence des technologies appropriées de transformation.
Parmi elles certaines sont considérées comme contraintes majeures affectant la production du maïs dans
la zone du projet.
A savoir : le faible niveau de fertilité des sols, la forte infestation du striga dans les zones production,
l’absence des variétés résistances aux maladies et l’absence des technologies appropriées de
transformation.
Pour répondre aux problématiques posées à la culture du maïs dans les zones agro-écologiques de
Kouroussa et Siguiri, le présent projet 2003 et 2006 prévoit la réalisation en milieu rural des opérations
de recherche axées sur l’amélioration de la fertilité du sol, la mise au point de méthode de lutte contre le
striga et la sélection de variété hautement productive résistante ou tolérante aux maladies.
 Objectif de recherche :
En tenant compte des contraintes principales rencontrées dans la zone projet, les objectifs à atteindre
sont :
-Mettre au point des techniques de fertilisation organiques et minérales capables de restaurer la fertilité
des sols destinés à la culture du maïs.
-Proposer des techniques de lutte contre le striga;
-Sélectionner les variétés de maïs à haute productivité, résistante ou tolérante à la striure et à
l’helminthosporiose et bien adaptée aux écologies.
4-Thème de recherche :
Pour atteindre ses objectifs, les opérations de recherche seront identifiées :
1-la fertilisation du maïs en milieu paysan testé ;
2- l’utilisation des cosses de néré et de la fumure organique dans la lutte contre le striga en culture du
maïs testé;
3- variétal de maïs en milieu paysan testé.

Résultat 3 : Test de contrôle de striga par l’apport des fumures organiques sur le maïs;

L’une des contraintes les plus sérieuses affectant la production de maïs est l’enherbement. Dans le lot
habituel d’adventices une des plus contraignantes demeure le striga pour lequel les paysans n’ont trouvé
d’autre solution que l’abandon du champ vers une nouvelle défriche. Face à l’enherbement, de
nombreuses molécules d’herbicide sélectif maïs sont aujourd’hui déversées sur le marché et certaines
d’entre elles sont restées inefficaces entrainant du coût des pertes économiques aux utilisateurs. Aussi,
Face à la menace que constitue le striga, les paysans sont impuissants et préfèrent abandonner les
champs comme unique solution.
Ce manque d’homologation des pesticides nous amène à nous pencher sur l’étude de l’efficacité des
molécules introduites d’où l’opération de recherche : « évaluation de l’efficacité de nouvelles molécules
d’herbicide en culture de maïs ».
Par ailleurs, pour mettre au point une méthode de lutte efficace contre le striga, nous envisageons le test
de fertilisants organique (fumier et grains de coton) et minéral (complexe NPK), d’herbicide à base de
phytohormone (2,4D) et de légumineuse de couverture (le mucuna).
De nombreuses méthodes de lutte ont été testées en commençant par la destruction des stocks de
semences dans le sol, en passant par l'usage des herbicides, la fertilisation, les méthodes mécaniques
pour enfin déboucher sur la sélection de variétés résistantes.
Par ailleurs, les grains de coton sont aujourd’hui considérés comme un bon fertilisant du maïs. Des
observations sur le dépôt de grains de coton sur un sol infesté de striga ont montré un effet néfaste sur le
développement du striga. Lors de leur décomposition, ils libéraient non seulement une quantité
importante d’azote qui stimule la croissance du maïs mais aussi d’autres acides qui inhiberaient le
développement du striga.
A la lumière de ces constats, il est nécessaire d'aborder le problème du striga dans son ensemble. A cet
effet, il faut envisager la lutte en prenant en compte la fertilité du sol, l'identification de variétés
résistantes ou tolérantes, l'amélioration des techniques culturales par l'introduction de plantes de
couverture dans la jachère et l'usage des herbicides.
 Objectifs:

- Parmi les herbicides disponibles sur le marché, ceux qui ont une efficacité plus grande sur la
majeure partie des adventices et une sélectivité acceptable pour le maïs sont identifié.
- l'incidence de fertilisants organiques (fumier et grains de coton) sur la population de striga; sont
déterminer
- l’efficacité du 2,4 D dans le contrôle du striga en traitement herbicide de pré et post-émergence; sont
tester
- l'incidence des légumineuses de couverture en l’occurrence le mucuna dans le contrôle du striga;
sont évaluer

RESULTATS ATTENDUS :
-Les meilleures molécules d’herbicide maïs sont identifiées.
-Un paquet technologique peu coûteux permettant de contrôler l’efficacement du striga en culture de
maïs seras obtenu.
La mise en œuvre de ce projet permettra :
Au niveau du désherbage chimique, d’identifier les meilleures molécules d’herbicide sélectif maïs et
faire des recommandations utiles aux paysans et au service d’homologation des pesticides. Aussi, il
permettra de mettre les paysans à l’abri de l’utilisation de produits piratés entrainant des pertes
financières aussi bien au niveau de l’achat que de l’utilisation supplémentaire de main d’œuvre suite au
non contrôle des adventices.
Dans le domaine de la lutte contre le striga, de mettre à la disposition des paysans des méthodes simples
et peu onéreuses mais efficaces de contrôle.

 METHODOLOGIE :
Ce projet visera à identifier parmi les nombreuses molécules d’herbicide maïs qui foisonnent dans le
marché, celles qui sont plus efficaces sur une grande gamme d’adventice et mettre en œuvre un
programme de lutte intégrée contre le striga.
Dans le cadre du test d’herbicide, un certain nombre de produits disponibles sur le marché seront testés
et classés suivant leur efficacité et leur tolérance vis-à-vis de la culture du maïs.
En ce qui concerne le contrôle du striga, un herbicide, le 2,4D ; une plante de couverture, le mucuna ;
deux fertilisants organiques (fumier et grain de coton) et la formule standard de fumure minérale seront
testés. Pour cela, les opérations seront réalisées sur sol infesté.
 ACTIVITES :
Ce projet aura comme activités :
-L’évaluation de l’efficacité de nouvelles molécules d’herbicide en culture de maïs. Cette opération
nécessitera l’achat d’herbicide et le test pratique sur parcelles de maïs.
-L’étude comparée de l’effet du 2,4D, du fumier, des grains de coton et du mucuna sur les populations
de striga en culture de maïs. Pour cela, il faudra chercher du grain de coton au PCK, s’approvisionner
en grain de mucuna et fumier et enfin acheter du complexe NPK et du 2,4D.

Résultat 2 : Gestion raisonnée de la fumure organo-minérale en culture de maïs ;

Contexte et justification:
Le maïs est l’une des principales céréales de la Guinée. Il occupe le deuxième rang après le riz, en
1997 sa production était estimée à 85000 tonnes sur une superficie de 84000ha. Il est cultivé dans
toutes les quatre régions naturelles du pays et particulièrement en moyenne et Haute Guinée.
Dans cette dernière, notamment dans les zones de Mandiana, Siguiri et Dinguiraye, le maïs constitue
l’aliment de base de leurs populations. Il est largement utilisé pour la préparation de divers plats
traditionnels (tôt, pâte, bouillie, couscous, succédanés de riz etc. …). De même avec le développement
de l’aviculture autour des agglomérations, le maïs est de plus en plus utilisé dans l’alimentation de la
volaille.
En Haute Guinée, la production de maïs en 1997(SNSA 1997) se chiffrait à 30113 tonnes
principalement dans les préfectures de Mandiana (6658 t), Siguiri (10211 t), Dinguiraye (6098 t),
Kouroussa (3513 t), Dabola (2047 t), Kankan (1199 t) Faranah (242 t), Kérouané (142 t). Ce qui
représente 35,26% de la production nationale.
Dans cette région, environ 70% de la production sont auto consommés, 15% sont utilisés comme
semences et le reste est commercialisé. Les superficies réservées au maïs sont estimées à 40511 ha
avec un rendement moyen de 0,74 t/ha.
Les faibles rendements actuels montrent que les potentialités de cette culture sont loin d’être exploitées
et qu’il existe encore d’importantes marges de progrès à réaliser.
Tout de même, il faut signaler que la production de maïs a connu une augmentation sensible ces
dernières années, grâce à l’évolution des superficies dans les exploitations. Cette production doit être
soutenue par la recherche à travers l’amélioration des itinéraires techniques, des systèmes de culture et
des technologies de transformation.
Ce qui permettra d’accroître la part du maïs dans la consommation humaine, de satisfaire les marchés,
de diversifier les sources d’utilisation de ladite céréale et de favoriser le développement de la filière
avicole.
 Contraintes liées à la culture du maïs dans la région :
La production du maïs en Haute Guinée est confrontée à de nombreuses contraintes qui ont été définies
par le programme de recherche système du CRRA Bordo et confirmées en 1995 par l’atelier de
priorisation de la Recherche Agronomique en Guinée.
Ce sont :
-Faible niveau de fertilité des sols ;
-Forte pression des adventices dans les champs
-Forte infestation du striga dans les zones de productions ;
-Technique cultural et système de culture inappropriée;
-Absence de variété résistante aux maladies (striure, l’helminthosporiose) ;
-Mauvaise conservation des stocks ;
-Absence des technologies appropriées de transformation.
Parmi elles certaines sont considérées comme contraintes majeures affectant la production du maïs dans
la zone du projet.
A savoir : le faible niveau de fertilité des sols, la forte infestation du striga dans les zones production,
l’absence des variétés résistances aux maladies et l’absence des technologies appropriées de
transformation.
Pour répondre aux problématiques posées à la culture du maïs dans les zones agro-écologiques de
Kouroussa et Siguiri, le présent projet 2003 et 2006 prévoit la réalisation en milieu rural des opérations
de recherche axées sur l’amélioration de la fertilité du sol, la mise au point de méthode de lutte contre le
striga et la sélection de variété hautement productive résistante ou tolérante aux maladies.
 Objectif de recherche :
En tenant compte des contraintes principales rencontrées dans la zone du projet, les objectifs à atteindre
sont :
-Mettre au point des techniques de fertilisation organiques et minérales capables de restaurer la fertilité
des sols destinés à la culture du maïs.
-Proposer des techniques de lutte contre le striga;
-Sélectionner les variétés de maïs à haute productivité, résistante ou tolérante à la striure et à
l’helminthosporiose et bien adaptée aux écologies de Kouroussa et Siguiri.
4-Thème de recherche :
Pour atteindre ses objectifs, les opérations de recherche ci-dessous ont été identifiées :
1-Test de fertilisation du maïs en milieu paysan ;
2-Test d’utilisation des cosses de néré et de la fumure organique dans la lutte contre le striga en culture
du maïs ;
3-Test variétal de maïs en milieu paysan.

Tableau de répartition des UEP par zone agro-écologique

Siguiri kouroussa Dabola Kérouané Kankan Mandiana Dinguiraye


Thèmes Centre Batè
Maléah Balato Komodou Nafadji Djélibakoro Sokouraba Dialakoro
1-Test de fertilisation
organique et minérale
2-Test de lutte intégré
contre le striga
3-Test variétal de maïs
milieu paysan
4-Lutte raisonnée
contre la chenille
Total par zone 1 2 3 4 5 6 7 8

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