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Evaluation de Formations

Cours d'évaluation des formations

Transféré par

Cyril PULULU
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EVALUATION DES FORMATIONS

AVANT PROPOS

Les présentes notes constituent l’essentiel des matières


d’Evaluation des formations inscrites au programme de la troisième année en
Sciences et techniques pétrolières.

Le rédacteur de ces présentes notes ayant assuré pendant


plusieurs années ce cours a ressenti le besoin de partager son expérience en
vue d’améliorer la qualité de son enseignements d’une part et d’homogénéiser
le savoir des étudiants à l’issue de ce niveau d’autre part.

Ainsi, ce cours est une compilation de différents ouvrages liés au


domaine pétrolier. Bien qu’à l’état d’ébauche, ce document a fait référence à
plusieurs institutions supérieures spécialisées dans le secteur du pétrole entre
autres l’IFP, l’API, l’IPG ainsi que la Faculté de Pétrole et Gaz de l’Université de
Kinshasa et tentera, en effet, de satisfaire les apprenants du secteur en leur
offrant un document de qualité capable de les mettre au même diapason que
ceux d’ailleurs.

Ne nous y méprenons pas, l’objectif poursuivi reste l’amélioration


de l’enseignement de ce cours qui est une base importante pour tout (e)
étudiant (e) qui aspire un jour évoluer dans le secteur pétrolier d’une manière
générale et dans le secteur d’Explo-production en particulier.

Ainsi, nous restons ouverts pour toute suggestion qui contribuerait


à l’amélioration ou l’enrichissement de ces notes

Cyril PULULU MALAU, Géologue

Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 1


I. INTRODUCTION

I.1. OBJECTIFS

1. Donner aux Etudiants une bonne connaissance leur permettant d’utiliser les
mesures effectuées sur les parois d’un sondage pour évaluer les
caractéristiques des formations souterraines récupérées par le forage,

2. Permettre aux Etudiants d’acquéreur une solide compréhension, une


maitrise et une expérience nécessaires à l’identification et à l’évaluation des
formations susceptibles de contenir des hydrocarbures.

I.2. APERÇU GENERAL

L’Evaluation des formations est un processus qui consiste à utiliser les mesures
de sondage pour évaluer les caractéristiques des formations souterraines.

Il est à noter que les techniques d’Exploitation pétrolière recouvrent un


ensemble de spécialités qui peuvent être regroupés dans les 4 activités
principales ci-après :

-Gisement

-Forage

-Production fond

-Production surface

L’Evaluation des formations fait donc partie de la première étude qui consiste à
établir un projet de développement qui cherchera d’optimiser la récupération
des hydrocarbures dans les conditions économiques données.

Cette étude fait appel à plusieurs techniques dont la sismique, les diagraphies
qui permettent d’établir une image du gisement ou modèle géologique
mettant en évidence les données sur les réservoirs et sur les fluides.

L’Evaluation des formations se charge à identifier les zones productrices,


d’évaluer les caractéristiques de roches et des fluides qu’elles contiennent ainsi
que de déterminer la quantité des hydrocarbures en place contenue dans le
gisement. Une large variété des mesures in situ est disponible pour
l’Evaluation des formations dans un puits individuel. Ces mesures peuvent être
groupées en 4 catégories :

Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 2


-Les Diagraphies de boue de forage : appelées aussi diagraphies instantanées
(ou mud logging), elles sont des mesures diverses, fournies par le biais du
circuit de boue. Il s’agit de la vitesse de l’avancement de forage (R.O.P) , les
caractéristiques de la boue de forage et de l’examen des déblais et des
carottes.

L’étude des déblais (cuttings), ramenés à la surface au fur et à mesure que le


puits s’approfondit, et surtout des carottes (cores), obtenues en remplaçant
l’outil de forage par l’outil creux spécial appelé carottier, procure des
informations sur les principales caractéristiques de formations rencontrées. Ces
éléments portent sur la lithologie, fossiles présents dans chaque couche (donc
leur datation), la porosité, la perméabilité et la saturation en fluides. Ces
informations sont enregistrées et transmises en surface instantanément.

-L’ Analyse des carottes : elle constitue une mesure directe sur les carottes. Les
informations de la carotte comprennent: la lithologie, les hétérogénéités de la
roche réservoir, les données de la pression capillaire,…

-Les Diagraphies de forage par câble métallique: appelées aussi diagraphies


différées ( wireline logging) ou logs électriques, elles sont enregistrées lors des
interruptions de forage au moyen de sondes descendues dans le trou au bout
d’un câble électrique. Elles donnent les informations sur la lithologie, la
porosité, la saturation (eau-huile-gaz) en fonction de la profondeur, le
pendage, le diamètre du puits, l’inclinaison, la cimentation, la profondeur,
épaisseur,…

-Essais de puits : Ils permettent de connaitre le potentiel des puits qui est un
autre élément fondamental d’appréciation de la « valeur » du gisement
découvert. Ces essais consistent donc à mesurer les débits en surface et les
pressions des fluides en surface et au fond du puits, et permettent de plus
d’obtenir des renseignements très importants sur le réservoir, notamment la
perméabilité moyenne, (mais cette fois -ci) dans un rayon qui peut atteindre
plusieurs centaines de mètres autour du puits.

Dans certains cas, différentes couches seront identifiées, ou un milieu fissuré


sera reconnu, ou une barrière pourra être détectée.

Ces essais permettront aussi, avant la mise en production, de choisir


l’équipement du puits (complétion) le mieux adapté à la production.

Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 3


CHAP.I LES DIAGRAPHIES

I.1.INTRODUCTION

Au cours du forage, les explorateurs effectuent des enregistrements de


paramètres physiques liés aux roches ou aux fluides traversés,
appelés « diagraphies», qu’ils représentent graphiquement en fonction de la
profondeur ou du temps.

Les diagraphies sont des enregistrements dans un puits en fonction de la


profondeur, de mesures de paramètres physiques caractéristiques des
formations traversées. La méthode diagraphique qui constitue la méthode
d’étude du sous-sol est utilisée en forage. Elle regroupe, pratiquement toutes
les méthodes géophysiques classiques (sismique, magnétique le radar,
électrique, électromagnétisme, temporel…).

Les informations recueillies lors des diagraphies appelés log sont très
précieuses pour l’interprétation géophysique et géologique des terrains
d’étude qui, dans notre étude, concerne l’étude d’un gisement et la
détermination de ses composantes. Les diagraphies dans la production
pétrolière aident le géologue à concilier la présence fictive des hydrocarbures à
la réalité.

En effet, les diagraphies aident les nombreuses entreprises pétrolières


à maximiser leur profit. Les diagraphies collectent et enregistrent toutes les
informations géologiques de l’intérieur de la terre. Comme elles sont
utilisées en forage pétrolier surtout, elles nécessitent un appareillage
souvent différent pour donner la solution aux nombreux problèmes techniques
(étanchéité, chaleur, etc.), car pour obtenir des informations sur certaines
études, elles sont irremplaçables malgré leurs couts exorbitants. Raison pour la
quelle les experts combinent plusieurs méthodes diagraphiques pour résoudre
un seul problème.

L’étude par diagraphie propose plusieurs équipements tels que :

 Géonics EM29 :

 La conductivité inductive (résistivité),

 La porosité neutron,

 La susceptibilité magnétique (DIPMETER),

 Le gamma naturel,
Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 4
 IFG enregistre :

 La température,

 La densité,

 Sismiques de fond (vitesse de l’onde P et S) aussi appelés diagraphie


acoustique qui ont pour équipements :

 Géophones verrouillés,

 Arrangement d’hydrophone.

Une diagraphie est un ensemble de techniques qui consistent à collecter et


enregistrer en temps réel les informations géologiques dans les entrailles de la
terre (Fadhel REZGUI et Eric PAROT, 1998 ; Courtesy et Schlumberger, 2001).

La diagraphie permet en final de confirmer les études exécutées


précédemment.

I.1.1. But

-La reconnaissance des réservoirs : quelles sont la lithologie, la porosité, les


saturations (eau-huile-gaz) en fonction de la profondeur ? On n’obtient pas de
valeurs de perméabilité, mais des recherches récentes évoluent dans ce sens,

-Le pendage des couches,

-La connaissance du puits : diamètre, inclinaison, cimentation, des tubages,


liaison couche-trou (perforation),

-La comparaison entre plusieurs puits, par corrélations « électriques» qui


mettent en lumière des variations de profondeur, d’épaisseur, de faciès, etc.

I.1.2. Moyens utilises

Un camion d’enregistrement (ou cabine en off shore) +


Interprétation informatisée +Treuil motorisé + Câble électrique +Sonde

-Sonde : Ensemble électronique avec émetteurs (électriques, nucléaires ou


acoustiques) récepteurs et amplificateurs. Le rayon d’investigation est de
l’ordre du mètre en général le plus souvent.

-L’enregistrement : Le signal du récepteur est contrôlé, étalonné et enregistré


sur film et bande magnétique (signaux digitalisés).

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Il est à noter que l’échelle des profondeurs est de 1/200e (1/500e),
l’enregistrement s’appelle un log.

 Compagnies principales : Schlumberger

I.1.3.Principales caractéristiques enregistrés

-Résistivité et potentiel spontané

-Radioactivité naturelle (rayon gamma) et provoquée (neutrons gamma-


gamma)

-Vitesse du son, atténuation des ondes acoustiques

-Diamètre du sondage, sa déviation, pendage des couches.

I.2. DIFFERENTS TYPES DES DIAGRAPHIES

Un jeu des diagraphies enregistrées signifiera habituellement des choses


différentes aux personnes différentes. Examinons rapidement les
questions posées et/ou les réponses recherchées par une variété des gens.

A. Que cherchent des Géophysiciens sur des diagraphies ?

 Les sommets des formations sont-ils où ils étaient prédits ?

 Est-ce que les potentielles zones poreuses sont-elles telles qu’elles ont
été prédites de données sismiques ?

 Que montre la section synthétique sismique ?

B. Que peuvent chercher des Géologues sur des diagraphies ?

 A quelles profondeurs sont des sommets des formations ?

 Est-ce que l’environnement est-il perméable pour l’accumulation des


hydrocarbures ?

 Y a-t-il une évidence des hydrocarbures dans ce puits ?

 Quel type d’hydrocarbures ?

 Les hydrocarbures se présentent-ils en quantité commercialisable ?

 Quelle est la qualité du puits ?

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 Quelles sont les réserves ?

 La formation peut-elle être économiquement intéressante dans un puits


de limite (offset well) ?

C. Que peut chercher un ingénieur de forage sur une diagraphie ?

 Quel est le volume du puits pour la cimentation ?

 Ya-t-il dans les puits un coincement (key-seat) ou des pattes des chiens
(dog legs) qui correspondent à la variation de la déviation dans un sens,
puis dans un autre dans un forage/ double cambrure dans un tuyau ?

 Où est-ce qu’on peut trouver une bonne place pour placer le packer en
vue d’effectuer les Essais (packer seat for testing) ?

 Où se trouve la meilleure place pour installer un sifflet de déviation


(whipstock) ?

D. Que cherchera un ingénieur du réservoir sur une diagraphie ?

 Quelle est l’épaisseur de la zone productrice ?

 Comment la section est-elle homogène ?

 Quel est le volume des hydrocarbures par m3 ?

 Le puits sera-t-il payant ?

 Combien de temps tiendra le puits ?

E. Que cherchera l’Ingénieur de production sur une diagraphie ?

 Dans quelle(s) zone(s) le puits devra-t-il être complété ?

 Quel type de taux de production doit être attendu ?

 Y aura-t-il une production d’eau ?

 Comment le puits devra-t-il être complété ?

 Est-ce que la potentielle zone productrice est-elle hydrauliquement


isolée ?

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I.2.1. LES DIGRAPHIES INSTANTANEES (Mud logging)

Les diagraphies instantanées sont des mesures diverses, fournies par le biais
du circuit de la boue. Il s’agit de la vitesse d’avancement de forage, de l’examen
des déblais et des carottes et autres.

L’étude des déblais (cuttings), ramenés à la surface au fur et à mesure que le


puits s’approfondit, et surtout des carottes (cores), obtenues en remplaçant
l’outil de forage par l’outil creux spécial appelé carottier, procure des
informations sur les principales caractéristiques des formations rencontrées.
Ces éléments portent sur la lithologie, les fossiles, la porosité, la perméabilité
et la saturation en fluides.

I.2.1.1. PARAMETRES PRINCIPAUX ENREGISTRES

 HAUTEUR CROCHET
 POIDS DU CROCHET (WOH)
 RPM
 COUPLE (TORQUE)
 PRESSION D’INJECTION (SPP)
 PRESSION ANULAIRE (ANNULAR PRESSURE)
 COUPS DE POMPE
 NIVEAU DE BOUE DANS LES BASSINS
 PARAMETRES BOUE A L’ENTREE (Densité, température, Conductivité,
Débit boue entrée,…)
 LA LITHOLOGIE (nature des roches), LA STRATIGRAPHIE, LA DATATION
 LES CARACTERISTIQUES DES RESERVOIRS
 LES ENTRES ET LES SORTIES RES RESERVOIRS
 LES COUVERTURES
 FORMATIONS RICHES EN MATIERE ORGANIQUE
 LES INDICES PETROLIERS (liquides solides et gazeux)
Ces paramètres peuvent se résumer en 3 catégories (mécaniques, hydrauliques
et géologiques).

A. Paramètres mécaniques

Les paramètres mécaniques enregistrés pendant le forage sont d’une


importance capitale car ils permettent de connaitre la vitesse d’avancement
(ROP), la profondeur de l’outil,…

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Parmi les paramètres mécaniques enregistrés, nous pouvons citer :
 La vitesse de rotation (ROP)
 Profondeur de l’outil
 Poids au crochet (WOH)
 Poids sur l’outil (WOB)
 Rotation du train des tiges (RPM)
 Couple
 Le nombre de coups de la pompe (SPM)
 La pression de la pompe (PP),…

A.1. La vitesse d’avancement ROP


Il est l’un des premiers paramètres enregistrés et représente le temps
nécessaire pour forer une unité linéaire de la formation.

Elle fournit également les premières données disponibles sur les formations
pénétrées quand les déblais et l’information de la diagraphie de boue de forage
si elle accuse un temps de décalage avant leur observation à la surface.

Initialement le taux de pénétration était simplement obtenu en marquant la


tige d’entrainement dans les intervalles d’un pied et en enregistrant le temps
exigé pour que chaque marque atteigne le carré d’entrainement, une
technique bien faite pour des erreurs. En 1943, une méthode mécanique fut
introduite, rassurant que les données sur le taux de pénétration fussent dignes
de confiance.

La vitesse de pénétration est fonction de 2 facteurs majeurs suivants : le type


de roche et les conditions de forage. Si les conditions de forage ne changent
pas drastiquement, les changements dans la vitesse de forage tendent à
refléter le type de roche. Par exemple les sables poreux est foré plus vite que
les schistes. Dans les sections de calcaire, les calcaires poreux sont forés plus
vite que les calcaires non poreux.
Cette vitesse de l’avancement de l’outil de forage peut se calculer
par :
ROP = 𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒕𝒊𝒈𝒆 ×𝟔𝟎
𝑻𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒅𝒆 𝑷é𝒏é𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

Il est à noter que le ROP est inversement proportionnelle temps mis pour forer
une tige (temps de pénétration) c à d plus on met peu de temps pour forer une
tige plus grand sera le ROP.

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A.1.1. Importance

Ce paramètre est extrêmement important car il permet de (d’) :


 Connaitre les conditions d’utilisation de l’outil (usure-bourrage)
 Optimiser les paramètres de forage (WOB, ROP)
 Réaliser un forage contrôlé (Eviter la surcharge de l’annulaire
 Contrôler la contamination de la boue par le ciment
 Diminuer le pistonnage de la boue par le ciment
 Avoir une première approche sur la lithologie
 Faire la corrélation entre différents puits
 Détecter les réservoirs
 Mettre en évidence la pression ou les pressions anormales

A.1.2. Facteurs affectant le ROP


 Facteurs mécaniques

1) Le type d’outil de forage ; les outils de forage ont été adaptés pour
différentes roches rencontrées et les différentes techniques de forage.
Pour les formations tendres (argiles, sables,…) il existe des outils à dents
fraisées et pour les formations dures (roches compactes) des outils à
insert. En cas d’alternance des formations tendres et dures, les variations
de la vitesse de pénétration seront en relation avec le type d’outil
2) Diamètre de l’outil de forage ; la vitesse d’avancement pour une
formation donnée augmente lorsque lors que le diamètre de l’outil
diminue.
3) Paramètres de forage (WOB, RPM, etc.).
Des tests en laboratoire et dans les puits ont montré que la vitesse
d’avancement était liée aussi au poids sur l’outil et à la rotation.
4) L’usure de l’outil ; il est connu que l’usure de l’outil affecte les
performances de celui-ci.
Si les formations géologiques et les paramètres de forage ne varient pas,
on peut voir que le ROP a tendance à diminuer avec le temps.
Par expérience, le ROP suit une relation empirique 1/a P empiral (a : étant
un paramètre lié au profile des dents des outils de forage).

 Facteurs hydrauliques

1) La viscosité de la boue ; une augmentation de la viscosité fait chuter la


vitesse d’avancement.

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2) La densité de la boue-Pression différentielle.
3) Filtrat de la boue ; pas d’influence directe sur le ROP mais probablement
joue un rôle dans l’équilibre de pression entre le puits et la formation.
4) Débit et pression d’injection de la boue à l’outil ; la vitesse de
pénétration est très liée à la puissance hydraulique de l’outil.

 Facteurs Géologiques

1) Porosité-compaction; Une augmentation de l’espace entre les grains de


la roche (porosité) est favorable à la vitesse de pénétration. Ma
compaction des sédiments augmente normalement avec la profondeur,
ceci entraine une diminution de la porosité.
2) Dureté des minéraux; Elle joue un rôle plus ou moins important au
niveau de l’outil et entraine une usure plus ou moins grande de l’outil.
3) Induration des roches; L’influence de l’induration des roches est liée à le
facilité avec laquelle la roche est détruite par l’outil.
4) Perméabilité; Elle souvent relié à la porosité.

A.2. WOB
C’est le poids sur l’outil de forage, il augmente avec la profondeur par ajout des
tiges.
A.2.1. Importance
Ce paramètre est extrêmement important car il permet de (d’) :
 Contrôler les conditions de forage
 Optimiser les paramètres de forage
 Faire la correction pour l’élongation des tiges de forage
 Eviter la friction et le blocage en manœuvre
 Normaliser le ROP pour les corrélations
 Calculer le « d » exposent

A.2.2. Facteurs affectant le WOB


La vitesse d’avancement ROP est proportionnelle à WK
- W : Poids sur l’outil (Weight On Bit)
- K est fonction de la lithologie
• K : 0,6 pour les formations tendres
• K : 1,5 pour les formations dures
K peut être déterminé par le diagramme ROP Vs log W

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A.3. La Vitesse de rotation RPM (Rotation Per Minute)
C’est la vitesse de rotation de la table de rotation. En d’autre
terme, le RPM est nombre de tour que fait la table de rotation en une seconde.

A.3.1. Importance

 Influence l’usure de l’outil de forage


 Optimisation de la vitesse de rotation
 Calcul de l’exposant « d »
Normalisation du ROP pour corrélations
A.3.2. Facteurs affectant le RPM
La vitesse de rotation est proportionnelle à Nα
N : Vitesse de rotation
α : est fonction de la lithologie
α : 0,8 pour les formations tendres
α : 0,4 pour les formations dures
α Peut être déterminé par un graphique ROP Vs log N

A.4. Couple de serrage


Le couple de serrage, mesuré en surface, peut être considéré comme étant la
force nécessaire pour maintenir la rotation du train des tiges.
Ces forces sont liées aux effets mécaniques (poids sur l’outil, rotation, type
d’outil, diamètre de celui-ci, etc.) et de la lithologie.
Les mesures sont faites en surface avec l’aide, autres fois d’un système
hydraulique, maintenant d’un capteur à effet Hall.

A.4.1. Importance

 Information sur l’usure de l’outil (cônes, dents)


 Problème de blocage (garniture et outil)
 Fonctionnement de l’outil de forage
 Détection des zones à pression anormale
 Détection des formations fracturées

B. Paramètres hydrauliques
Parmi les paramètres hydrauliques enregistrés, nous pouvons citer :
• Débit entrée et sortie (flow in and out)
• Volume de boue dans les bassins (surface)

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• Densité entrée et sortie (in and out)
• Pression d’injection
• Pression annulaire
• Température de la boue entrée et sortie (in and out)
• Conductivité entrée et sortie (in and out).

B.1. Pression d’injection


B.1.1. Importance
• Elle sert à contrôler certaines opérations en forage tels que :
- Duses bouchées
- Pertes des duses
- Fuite dans la garniture
• Elle sert à contrôler des bouchons de boue
• Elle assure le fonctionnement des certains outils
• Elle influence également la vitesse d’avancement de l’outil de forage
(effet de ∆P)
B.2. Débit de la boue
B.2.1. Importance
• Il est un paramètre important dans le nettoyage du puits
• Il sert aussi à refroidir l’outil de forage
• Il sert à détecter d’éventuelles pertes ou gains
• Il est un paramètre important dans la rotation du moteur du fond
• Il sert au calcul du temps de remontée de la boue (Lag time)
B.3. Volume de la boue en surface
Le volume total de boue= volume de boue dans le puits+ volume de boue dans
le bassin.
B.3.1. Importance
• Il sert à connaitre le volume de boue disponible dans chaque bassin
• Il sert à détecter les pertes de boue dues aux formations fracturées
• Il sert aussi à contrôler le volume de boue avant et après un ajout de
tiges
B.4. Densité entrée et sortie de la boue

• Densité entrée (MW in)


- Sert à connaitre l’homogénéité de la boue
- Sert à connaitre l’efficacité du dégazeur du chantier

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• Densité sortie (MW out)
- Sert à détecter l’enrichissement de la boue en solides
- Sert à détecter la venue d’eau, d’huile ou de gaz

C. Paramètres géologiques
Ces paramètres servent à l’établissement de la colonne lithologique au niveau
du puits. Cette dernière détermine :
• La lithologie (nature des roches), la stratigraphie, la datation
• Les réservoirs
• Les couvertures
• Formations riches en matière organique
• Les indices pétroliers (liquides solides et gazeux)
Il est à noter que ces données sont déterminées suite à l’analyse des déblais de
forage.

Fig.1 Exemple d’un Litholog du puits MU-78

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C.1. Les déblais de forage

C.1.1. L’Importance des déblais de Forage

Avant 1935, les déblais de forage étaient la source principale des informations
géologiques. A cause de leurs limitations, des erreurs dans les corrélations ont
été souvent soumises. Ces erreurs n’ont pas permis la mise en production de
plusieurs réservoirs prolifiques importants.

Les diagraphies électriques sont utilisées depuis 1935. Elles ont fourni des
informations très utiles et fiables sur les couches et la nature de leurs fluides en
place.

Avec la découverte des gisements d’huiles importants dans les bassins


d’Alberta et Williston aux USA au début des années 1950, il était devenu
évident que les diagraphies électriques n’étaient pas convenables pour les
réservoirs carbonatés. Pour cette raison, les géologues s’appuyant plus sur la
description des déblais de forage pour ces réservoirs.

Depuis 1950, l’analyse et le description des déblais de forage ont


été considérées comme partie intégrante des opérations de diagraphie de boue
de forage. Cette description était devenue obligatoire dons tous les puits
d’exploration importants. Les déblais de forage étaient donc utilisés
formellement dans la définition du toit des formations pour déterminer la
structure.

De nos jours, les déblais de forage sont utilisés pour déterminer la nature des
roches dont les propriétés électriques et physiques sont communément
enregistrées dans les diagraphies électriques. Combinés aux diagraphies, ces
déblais peuvent donner quelques informations sur l’environnement de dépôt.
Ces informations sont souvent complétées par les carottes des puits.

C.1.2. Définition

Les déblais de forage appelés aussi cuttings, drilling cuttings ou drill


cuttings en anglais, sont les débris de roches arrachés par le trépan lors
d'un forage. Les déblais sont remontés à la surface par le fluide de forage,
généralement de la boue.

La nature géologique de ces débris, leur taille, leur forme, leur couleur,
leur porosité, leur contenu en fluides (eau, hydrocarbures, autres gaz)
fournissent des informations précieuses sur les roches forées.

Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 15


Dans les zones des roches dures le taux de pénétration est très faible, et
comme résultat, les déblais sont plus grands et leur profondeur peut être
rapidement identifiée. Dans les zones tendres, spécialement les séquences
sable-schiste où les potentielles zones productives contiennent des sables non
consolidés ou pauvrement consolidés, le taux de pénétration est beaucoup plus
rapide, résultant en pauvre retour des déblais (souvent uniquement les grains
de sable), lesquels sont difficiles à classifier en fonction de la profondeur.

La collecte d’échantillons dans les opérations de forage rotatif est faite en


consommant une petite portion du circuit de boue dans une unité pour séparer
les déblais de la boue. Les unités de séparation contiennent les tamis rotatifs,
les tamis vibrants et de petits bacs de décantation.
Les échantillons sont collectés chaque fois qu’un intervalle spécifique du puits
est foré ; dans la roche encaissante dure, les échantillons sont habituellement
pris dans les intervalles de 5 ou 10 pieds, bien que les intervalles soient aussi
petits, un pied peut être utilisé dans les zones potentiellement productrices.
Dans les régions des roches tendres, les échantillons sont habituellement pris
dans les intervalles de 20 à 50 pieds.

Les échantillons obtenus en surface, cependant, doivent avoir leur profondeur


ajustée car il y a un temps de décalage entre le temps où l’échantillon est
coupé et son arrivée à la surface. Une méthode consiste à utiliser un matériel
traceur qui est réglé par une manœuvre aller et retour après avoir été ajouté à
la surface. En soustrayant le temps de la surface au trépan, le décalage peut
être déterminé. Par moment, le décalage peut être exactement déterminé en
utilisant la diagraphie de vitesse. Quand il ya augmentation de la vitesse
d’avancement (drilling break), le forage peut être arrêté, le temps nécessaire
pour que les échantillons soient circulés est une bonne mesure pour le temps
de décalage.

Quelques cas des pauvres échantillons comprennent la contamination par les


échantillons de roche qui ont déjà été forés (par exemple les éboulements des
schistes), l’insuffisance de la roche du gel de boue pour soulever les déblais
faisant qu’ils soient meulés très finement, par le réforage, et les problèmes de
perte de circulation là où les échantillons ne sont pas représentatifs de la
section forée et sont aussi généralement très contaminés. Le plus grand
problème dans la pauvre qualité de l’échantillon, cependant, peut être causé
par l’inattention (la négligence) ou les erreurs humaines.

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La technique qui consiste à l’investigation des formations traversées par le
trépan en exploitant les informations de déblais ramenés par le biais de la boue
est le Mudlogging (Diagraphie instantanée). Il s’agit donc d’une diagraphie
instantanée ayant pour objet de recueillir les informations pendant le forage.
Les informations (paramètres) enregistrées sont :
 La profondeur (Depth)
 La vitesse d’avancement du trepan (Rate On Penetration: ROP),
 L’impregniation d’huile (Oil show information),
 L’Information sur l’outil (Weight on bit: WOB)
 La description des déblais,
 Les parameters de forage (Strokes per minute: SPM, Rotation per
minute: RPM,…).

C.1.3. Matériels et Equipements de l’Unité Mudlogging


 Loupe binoculaire (1), pinces (2) et les produits chimiques (HCl,
Phénolphtaléine,…) (3)
 Fluoroscope (4),
 Lampe à chauffage (5),
 Coupelles, (6)
 Tamis (7),
 Ordinateur doté du logiciel wellCAD et des feuilles Excel
programmées
 Sacs,

5
1
3

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4

Fig.2 Matériels de la cabine Mud logging

II.4. ECHANTILLONNAGE ET LE LAG TIME

C.1.4. Echantillonnage et le Lag time

La collection des échantillons se fait toujours suivant un programme bien


établit et suivant l’objectif à atteindre. Par ex. l’échantillonnage pour un puits
d’exploration ne se ferra pas de la même façon que pour un puits de
développement.
Le champ Muanda étant un champ en phase de développement et dont la
lithologie est déjà connue, la fréquence d’échantillonnage se fait chaque 10m
sur l’ensemble du puits et chaque 2m à l’entée d’une nouvelle formation et
surtout à l’entée comme à la sortie du réservoir.

Pour faire correspondre les déblais à leurs profondeurs respectives, on fait


recourt à un paramètre appelé « Lag time » qui est le paramètre essentiel de
l’échantillonnage qui se définit comme étant le temps de décalage entre le
découpage d’un échantillon en profondeur et son arrivée en surface. En d’autre
terme, c’est le temps nécessaire que met un échantillon (cuttings) foré en
profondeur pour atteindre la surface.

La mobilité des cuttings dépend des propriétés de la boue (la densité et la


viscosité) et de la taille, de la forme, de la densité ainsi que de l’orientation des
particules solides. Le calcul du Lag Time est basé sur :
 Le volume annulaire
 Le débit des pompes

Lagtime = 𝑽𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒂𝒏𝒏𝒖𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆


𝑫é𝒃𝒊𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒎𝒑𝒆𝒔
(exprimé en min)

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Ce calcul est effectué par le géologue de sonde à l’aide d’une feuille de calcul
Excel.

C.1.5. Analyse et description des déblais

L’échantillon prélevé en surface par le biais de la boue de forage est décrit et


analysé à l’aide d’une « loupe binoculaire », un appareil de grossissement,
permettant de bien décrire les échantillons (Fig.3.).

La description consiste à déterminer la proportion (en pourcentage) de


chacune de roche contenue dans la coupelle, la couleur de la roche, la texture,
la nature, la granulométrie, le contenu fossilifère, les minéraux constituants la
roche,…
Pour la détection et l’évaluation des traces d’huile, Mudlogger et/ou le
Géologue se sert d’un appareil appelé « fluoroscope » qui est une boite
émettant une lumière-ultraviolette (Fig.4.).

Marl brown Claystone grey Claystone grey Limestone white

Fig.3. Vue à la loupe d’un échantillon de l’Iabe Tertiaire

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Good/Unifor
m

Fig.4. Détection de la fluorescence à travers le fluoroscope

I.2.2. DIAGRAPHIES DIFFERES

I.2.2.1. Définition

Communément appelés logs électriques, sont enregistrées lors des


interruptions de forage au moyen de sondes descendues dans le trou au bout
d’un câble électrique. A l’inverse, les diagraphies effectuées pendant le forage
(logging while drilling) sont des enregistrements réalisés grâce à des capteurs
inclus la garniture de forage.

Les diagraphies électriques avaient déjà été utilisées depuis 1920 dans
l’industrie minière pour le succès de recherche des gisements utiles, leur
utilisation n’a été qu’un succès partiel à cause des altérations superficielles des
roches. Ces altérations ont souvent tendance à masquer les caractéristiques
des roches en profondeur.

Connad et Marcel Schlumberger ont appliqué ces diagraphies dans les puits
pétroliers avec des résultats satisfaisants. Il fut observé qu’à la surface comme
en profondeur les propriétés électriques des roches sont fondamentalement
identiques malgré les effets des altérations. Assi, ces diagraphies ont
démontré la relation entre les propriétés électriques mesurées dans les puits
avec les caractéristiques géologiques des réservoirs.

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Avec les diagraphies électriques, il n’est toujours pas possible de déterminer la
nature des roches, la porosité, la perméabilité et la saturation en fluides.

Le concours des carottes est déterminant pour ce faire. Il est établi que ces
diagraphies ne mesurent que les propriétés électriques et autres
caractéristiques physiques des roches, qui, souvent ne sont qu’en relation
indirecte avec les réservoirs.

Malgré leurs limitations, les diagraphies électriques continuent à être utilisées


pour la définition de la géologie et des réservoirs des champs pétrolières. De
nos jours, les compagnies des diagraphies, les sociétés pétrolières, les
consultants et les universités s’occupent de la formation du personnel de
l’industrie pétrolière sur l’interprétation des diagraphies. Tout géologue et
Ingénieur de production devront s’intéresser à cette formation qui est très
importante.

I.2.2.2. Différents types des Diagraphies Différées

1°) Le potentiel spontané (PS).

Le potentiel spontané (PS) mesure le courant électrique qui circule dans les
formations adjacentes au trou, en raison des différences de salinité entre la
boue de forage et l’eau de formation. Représenté sur un diagramme en
fonction de la profondeur, le P.S ; peut être visuellement interprété pour
délimiter le réservoir et les couvertures argileuses.

2°) Les diagraphies de résistivité.

Sont utilisées essentiellement pour calculer les saturations en eau, huile et gaz.
Selon le type de boue employée et la taille d’investigation requise, on utilisera
différents types des mesures de la résistivité des formations : l’induction, la
résistivité conventionnelle ou bien le laterolog. Il et à noter que les plus fortes
résistivités indiquent la présence d pétrole et gaz.

3°) Les diagraphies de porosité (log neutron)

La porosité d’une formation géologique et sa capacité de posséder un certain


volume des vides (pores) qui peuvent être occupés par un fluide (l’eau, l’huile
ou gaz), cette diagraphies donne des indictions sur a quantité des vides que
possède la roche. La lecture dans cette diagraphie se fait à l’intersection entre
la courbe et la profondeur.

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Dans les formations géologiques propres, dans lesquelles les pores sont remplis
d’eau, d’hydrocarbures liquides et/ou solides, log neutrons reflète la quantité
du liquide remplissant ces pores. Tandis que certains effets tels que : la
lithologie, les types d’hydrocarbures, le contenu en argiles et autres ne sont
reconnus et corrigés qu’à partir des informations additionnelles disponibles sur
la porosité sonique et/ou log de densité, toute interprétation de la porosité
apparente du log neutron et donc attaché d’erreurs.

0,45 -0,15
0,30
0,15
0

2
Fig. 5: Représentation
3 d’un log Neutron
4

Le log de cette figure stipule que la grande valeur de densité est attribué aux
roches situées à 1m et les plus petits à 5m, c'est-à-dire la porosité es de 0,33%
à la surface et atteint son maximum à 0,08m tout en diminuant en fonction de
la profondeur jusqu’à 5m elle atteint la valeur 0.

4°) La Diagraphie de susceptibilité magnétique 1 (DIPMETER)

La mesure du pendage de strates traversée par sondage demande le calcul de 2


éléments :
- L’angle que fait avec l’horizontal la ligne de plus grande pente de la
couche supposée plane aux voisinages du forage,
- L’orientation par rapport aux normes, c'est-à-dire l’azimut du plan
vertical contenant cette ligne de plus grande pente. Cette détermination
se fait en plusieurs étapes successives sur l’ordinateur à partir d’un
enregistrement sur bande magnétique d’où l’appellation de « diagraphie
de susceptibilité magnétique ».

1
PULULU. C, Op. Cit.

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10 20 30 40 50 60 70
0
E N
10 W
20 (2) (1)
S

4030 (3)

50
(4)
60
70

8 (5)
Valeurs Angulaires (pendage)

Ici les résultats sont présentés sous forme de tracée des flèches (fig.6), à
l’intersection entre la valeur angulaire et la profondeur, on assimile une rose de
vent pour parvenir à lire cette diagraphie. C’est ce qui permet de déterminer
les valeurs angulaires et les azimutes ci-dessous.
1-angle=60° pendage, -Azimut=45°N-E
2-angle=2,5°pendage, -Azimut= 30°SSW
3-angle= 7,5°pendage,-Azimut=25°SSE
4-angle=40°pendage, -Azimut=45°SE
5-angle=5°pendage, -Azimut=45°NE

5°) Diagraphie de température

Dans l’interprétation géologique des diagraphies de température, on utilise les


mesures de la température pour déceler les changements de conductivité
thermique dans les roches le long du trou de sondage ou pour détecte les
infiltrations d’eau à travers les fissures.

En effet, les fissures ou les zones de cisaillement peuvent servir les voies
d’accès à l’eau souterraine s’il existe des graduant hydrogéologiques dans les
massifs rocheux.

Les déplacements d’eau souterraine produisent les anomalies caractéristiques


et leur détection peut renseigner sur l’emplacement des fractures et ainsi
faciliter l’interprétation structurale de la zone rocheuse, d’où cette diagraphie
peut fournir les informations additionnelles à celle de la diagraphie de la
pendagimétre DIPMETER).

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6°) Diagraphie de densité

La densité d’une formation dépend de la matrice de la roche de la porosité et


de la densité des fluides qu’elle contient.la lecture sur le log de densité se fait a
l’intersection entre la courbe et la profondeur.

Cette diagraphie peut être interprétée sous forme de tableau comme suit:

Profondeur en m Densité en g/cm 3


10 2,65
20 2,80
30 2,45
40 2,10
50 2,40

Tableau n°1 Donnant les valeurs des densités en fonction de la profondeur

Il est important de signaler que dans un puits les outils de diagraphie de


densité sont généralement descendus ensemble avec ceux de diagraphie
neutron, de gamma ray et ceux pendagemétres.

2,20 2,45 2,95


0
10
20
30
40
50
Densité en g/cm3
Fig.7 Représentation d’une diagraphie de densité

7°) Diagraphie acoustique ou Sonic log

Constitue un autre moyen d’évaluation de porosité. Elle s’appuie sur des


différences de temps de propagation d’une onde sonore au travers des couches
de formation, le son traversant plus vite une roche dense qu’une roche
poreuse.

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En outre, cette mesure permet au géophysicien de réaliser le calage des
sections sismiques, c’est –à-dire d’établir la correspondance entre niveau
géophysique et marqueur sismique.

En diagraphie acoustique, un transmetteur situé dans le trou du forage émet


une impulsion d’énergie mécanique qui est enregistrée par un ou plusieurs
récepteurs situés à une certaine distance du transmetteur dans ce trou de
forage.

Il y a plusieurs applications à ce type de diagraphie :

- la détermination in situ de vitesse des ondes, des compressions et des


cisaillements.
- on peut combiner les vitesses de compression et des cisaillements avec
les données de diagraphie de densité pour calculer les paramètres
élastiques de la formation rocheuse comme le coefficient de poisson, des
modules de young, les modules de compressibilité et de modules de
cisaillement qui sont des paramètres importants dans le nombreux
problèmes géotechniques et de mise en valeur minière,
- la détermination de la porosité dans les roches poreuses à partir de la
vitesse de l’onde de compression,
- la mesure de la perméabilité dans les roches poreuse,
- la détection des fractions ainsi que la mesure de la perméabilité due à
des fractures,
- les diagraphies de la vitesse des ondes de compression et de cisaillement
peuvent être utiles pour corréler la lithologie d’un sondage à l’autre,
- Dans la diagraphie d’adhésivité du ciment, on utilise l’amplitude de
l’onde de compression pour déterminer la présence de coulis de ciment
à l’extérieur du tubage en acier et pour évaluer son adhésivité au tubage
et à la roche en place.

8° Les Diagraphies de radioactivités

Sont des mesures de radioactive naturel ou artificiel des formations. Le gamma


ray permet de discerner les formations imperméables (comme les argiles et les
sable argileux à plus forte radioactive naturelle) des formations susceptibles de
constituer les réservoirs.

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Les diagraphies de neutron et de densité fournissent des données sur le type
de roches et la porosité et permettent de distinguer les zones gaz, des zones à
eau ou à huile.

9° Les diagraphies de production

A. PLT et PCT

Les digraphies de production constituent un puissant instrument pour


diagnostiquer les problèmes de production quand la productivité d’un puits est
réduite par d’autres moyens que l’épuisement normal. Cette réduction peut
être causée par :

 L’augmentation ou l’envahissement par l’eau,

 L’augmentation du GOR,

 Le contenu en sel excédant les limites maxima,

 Les problèmes mécaniques, tels que le suintement ou fuite (seal), les


pipes écrasés ou déformés,

 Les problèmes du réservoir.

Les applications essentielles des diagraphies de production sont :

 L’évaluation des variations du taux d’écoulement,

 L’évaluation des changements dans le type de production,

 L’évaluation de la complétion initiale,

 La localisation des entrées des fluides et de l’interzone de l’écoulement


transversal,

 La détection des variations dans le profile d’écoulement,

 Le contrôle des changements de la pression,

 Le contrôle des mouvements dans les réservoirs et des écoulements


suspects entre les horizons producteurs séparés,

 La localisation des futures zones à problème,

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 L’évaluation des changements dans les perméabilités relatives dus au
mécanisme de production ou de complétion.

Les courbes enregistrées sont :

 Le Thermomètre : Mesure la température (de 0,0 à 350°F) des fluides du


trou de forage sous les conditions statiques (shut-in) ou dynamiques
(flowing). Il est particulièrement important dans la détection
d’écoulement dans l’espace annulaire du casing.

 La Gradiomanomètre : Mesure le différence en pression sur 2 pieds du


trou de forage, laquelle est relative à la densité principale des fluides du
trou de forage (allant de 0,0 à 1,6 gr/cm 3). Dans certains cas il peut être
affecté par la déviation du trou, une composante de friction et une
composante cinétique.

 Débitmètre à Fullbore-Spinner : Avec un enregistreur de vitesse de


Spinner il mesure la vitesse de fluide, laquelle est relative au taux
d’écoulement volumétrique. En écoulement monophasique, il est utile
d’enregistrer les faibles débits. En écoulement polyphasé, par contre,
des débits de seuil très élevé sont nécessaires pour les mesures utiles.

 Débitmètre contenu : Avec un enregistreur de vitesse de Spinnner il


mesure la vitesse de fluide, laquelle est relative au taux d’écoulement
volumétrique. Cet outil devrait premièrement être utilisé
essentiellement dans les régimes d’écoulement monophasique :
Injection d’eau, les puits de gaz à débit élevé et les puits de pétrole à
débit élevé.

 Le Manomètre : Mesure la pression du fluide du trou de forage (variant


de 0,0 à 5.000 ou de 0.0 à 10.000 psi). Il est très important dans la
conversion de fluide, essentiellement pour les tests de l’indice de
productivité dans les puits de pétrole ou les déterminations du
potentiel écoulement ouvert dans les puits de gaz.

 Le Diamétrage (caliper) : Mesure le diamètre du trou ou du casing


(variant de 2 à 12 pouces).

 Le Détecteur de joint de tubage (CCL) : Détecte le joint entre deux


éléments de tubage.

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 Radiactive Tracer (diamètre= 1 3/8’’): Détermine la vitesse du fluide
(dédits moyens à faibles) et le temps de parcours des fluides injectées.
Localise l’écoulement des fluides injectés derrière le tubage.

 Fluid sampler (diamètre=1 11/16’’) : Récupère un volume représentatif


des fluides pour les travaux de PVT (Pression, Volume, Température).

B. TMD ou TDT

La diagraphie TMD ou TDT est capable de jouer un rôle très utile dans le
diagnostic des problèmes de production et dans le contrôle des mouvements
de fluide derrière le tubage. Là où la porosité est suffisamment développée, la
diagraphie à neutrons pulsés peut être utilisée en combinaison avec les autres
diagraphies enregistrées en trou découvert pour fournir une évaluation dans le
temps de la saturation d’eau à travers le casing.

Cette diagraphie donne des informations suivantes :

a) La section efficace de capture de neutron (c.u).

b) Le taux de décroissance (usec).

c) Les détecteurs du taux de comptage (N 1 : proche de la source et F1 : éloigné


de la source), ils sont très sensibles à l’environnement et ils décroisent quand la
quantité de métal dans le sondage augmente (présence d’un tubage
supplémentaire) ou quand le fluide dans le tubage est plus absorbant (passage
de l’huile à de l’eau salée).

d) La courbe de rapport dérivée de détecteurs du taux de comptage (N1 et F1).

e) La courbe de contrôle de la validité d’ensemble de l’enregistrement.

f) La courbe de Gamma Ray.

g) F3, le brut de fond radioactif fourni par le détecteur éloigné. Il sert à détecter
les augmentations du bruit de fond afin de percevoir en particulier si une
augmentation de F1 est vraiment significative (due par exemple à la présence
de gaz) ou simplement due à la présence d’éléments très radioactifs.

10° Les diagraphies d’adhésivité du ciment (CBL) et de densité variable (VDL)

Ces diagraphies sont enregistrées pour :

 Evaluer la qualité du ciment derrière le tubage,

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 Contrôler la qualité de chaque phase de cimentation et surtout la qualité
de la liaison entre le ciment et le casing,

 Isoler les différentes zones.

1. La diagraphie CBL

Est un instrument de :

1° Temps (t) : mis par un signal du son pour atteindre le récepteur situé à 3
pieds.

2° L’Amplitude () de la première arrivée d’énergie au même récepteur.

La diagraphie de Densité Variable (VDL) est un affichage de pleine onde du


signal du récepteur situé à 5 pieds.

2. La diagraphie VDL

Quand la diagraphie VDL est enregistrée avec la CBL, elle augmente


grandement l’exactitude de l’évaluation du ciment.

Elle est l’enregistrement du train de l’onde pleine au récepteur situé à 5’ du


Transmetteur affiché sur la diagraphie comme bandes claires et sombres, le
contraste dépendant de l’Amplitude des pics positifs.

Les arrivées du casing en ligne droite caractérisent les conditions de « non


liaison » pendant que les modèles irréguliers des arrivées de la formation sont
typiques d’une « bonne liaison».

I.2.2.3. LWD (logging while drilling).

Elles sont essentiellement des mesures enregistrées en cours de forage. Le


LWD est un arsenal de diagraphie agencée puis descendu dans le puits dans le
but de maximise l’interprétation diagraphique.
Le LWD enregistre:-les paramètres de forage
- Les variables de condition de fonctionnement,
- les variations géologiques qui dépendent de la formation traversée,
- Les données sont acquises par l’intermédiaire de capteur disposées sur
tout le chantier et sont collectionnées dans une cabine dite de
surveillance géologique.

L’acquisition et le traitement des informations peuvent si faire en temps réel


grâce à l’emploi d’un système informatique connecté directement aux capteurs
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(solution recommande en offshore ou sur les installations lourdes) !, c’est le
système en line de géo service à titre illustratif.

I.2.2.4. Interprétation des diagraphies

L’enregistrement des mesures se fait sous forme des courbes qui montrent les
variations des paramètres physiques en fonction de la profondeur. Le
phénomène mesuré peut être naturel ou provoqué.

L’interprétation des diagraphies peut se faire de 3 manières à savoir :


 Type Quick look,
 Type Cross Plots,
 Type quantitative.

Mais hormis ces différentes méthodes d’interprétation des Diagraphie, il est


demandé de combiner les résultats des plusieurs diagraphies. Cette
combinaison est extrêmement importante car, aucune diagraphie ne peut en
elle seule donner une détermination non équivoque de la présence ou de
l’absence de tel phénomène, raison pour laquelle, il est donc préférable de
faire une interprétation intégrée au problème étudié en réalisant en log
composite qui est la combinaison de plusieurs données des différentes
diagraphies à une seule, les avantages de cette technique peuvent se résumer
comme suit :

 La grande résistivité ne signifie pas nécessairement ou directement la


présence des hydrocarbures, il faut ajouter les résultats de GR (Gamma
Ray) et de la porosité neutron tout en faisant attention à la présence
d’anhydrite,

 La porosité neutroniènne élevée peut être due à l’effet des caves


indentifiables par la pendagémétrie, cette deuxième diagraphie
permettra de discuter sur les conditions de dépôts des couches,

 Les valeurs de Gamma Ray élevées peuvent être dues à la présence dans
un calcaire ou un grès des éléments radioactifs, il faut chercher des
informations additionnelles sur le log neutron, le log de densité, voir
même les logs acoustiques et thermiques,

 La densité simultanée des outils de diagraphie neutron, le log de densité,


gamma ray et de pendagémétrie présente beaucoup d’avantages à part
les gains de temps, car elle fournit :

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 Une valeur de la porosité qui est meilleure que celle qui serait
obtenue que par le log neutron seul ; ce qu’on appelle la porosité
efficace,

 Les indicateurs utiles sur la lithologie par la méthode appelée


« cross-plots ».

 La possibilité de détecter la présence des gaz, lorsque la zone analysée


par les diagraphies neutron et de densité renferment les hydrocarbures
piégés plutôt que de l’eau et de l’huile, l’effet est le suivant :

 La densité apparente de la formation est plus basse ; parce qu’elle


contient le gaz (fluide) moins dense ;

 La porosité neutron est plus basse parce que la formation contient


des fluides moins riches en hydrogène ; le neutron lira une
porosité moins grande qu’ailleurs ; il y aura croisement entre
deux courbes ; celle de neutron qui va vers la droite et celle de
densité qui va vers la gauche et qu’on appelle phénomène de
cross over.

Parmi tant d’avantages que présente la combinaison des diagraphies,


l’avantage primordial est de minimiser le taux d’erreurs d’interpretation.

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CHAP.II LE CAROTTAGE ET ANALYSE DES CAROTTES

Le carottage et analyse des carottes sont une partie intégrale de l’évaluation


des formations et fournissent et fournissent l’information vitale, indispensable
à partir des mesures de diagraphies et essais de productivité. L’information de
la carotte comprend :

-La lithologie détaillée,

-La définition microscopique et macroscopique des hétérogénéités de la roche


réservoir

-Les données de la pression capillaire définissant la distribution des fluides dans


le système de la roche réservoir

- Les propriétés d’écoulement polyphasique des fluides de la roche réservoir, y


comprises les propriétés d’écoulement directionnel du système

-Les données des carottes sélectionnées sont aussi utilisées pour calibrer les
réponses de la diagraphie, telles que les diagraphies acoustiques, de densité ou
de neutron pour déterminer la porosité

-Les données des carottes sont devenues une source indispensable dans la
collecte des données de base du réservoir dirigées vers l’évaluation finale des
hydrocarbures récupérables dans le réservoir

Les fonctions essentielles du carottage sont :

 Couper et Récupérer la carotte laquelle est représentative du réservoir.

 Maintenir par tous les moyens les propriétés de la carotte :

 La Porosité

 La Perméabilité

 La Mouillabilité

 Le Rapport Perméabilité relative/ Pression Capillaire

 La Mécanique des Roches

 La Saturation d’eau initiale (Swi) dans le cas où les boues à base


d’huile ont été utilisées

 La Lithologie
Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 32
 Les propriétés électriques

 Etc.

Le processus d’obtention des données de base du réservoir recherchées pour


l’évaluation est suivi par le problème de générer cette information à frais
amoindris. Pour se conformer à cette exigence, un certain nombre de questions
mérite d’être résolu :

1°Combien de puits doivent être carottés dans un réservoir donné ?

2°Quels types de données des carottes sont recherchés ?

3°Quels types de fluides de carottage sont nécessaires sous les conditions du


réservoir avec regard du genre de données des carottages à obtenir ?

4°Comment les carottes devraient-elles être manipulées dans la préparation de


ces analyses

5°Combien d’échantillons des carottes devraient être analysés ?

6°Comment les programmes de carottage et d’enregistrement des diagraphies


devraient être coordonnés pour minimiser les exigences de carottage et
maximiser l’usage effectif de l’information la moins chère de la diagraphie ?

Etant donné que les données de carottage peuvent être obtenues à frais
minimum pendant le développement du réservoir, le programme d’évaluation
des formations et la coordination des programmes du carottage et
d’enregistrement des diagraphies devraient être planifiés de façon plus courte
après la découverte de puits.

L’information de la carotte recherchée variera d’un réservoir à un autre, par


contre, les directives générales peuvent être établies, avec l’approche de base
demeurant inchangée, bien que les conditions varient. En plus, les techniques
spécifiques de carottage peuvent être évaluées et leurs limitations discutées.

II.1. Le Programme de carottage

Comme déclaré pus haut, l’un des buts principaux dans la conception du
programme de carottage est de minimiser le nombre des puits devant être
carottés et de compter plus sur les diagraphies pour fournir les
données d’évaluation recherchées dans les puits non carottés.

Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 33


Le nombre des puits devant être carottés n’offrent pas une simple solution au
problème de la conception du programme de carottages. Le nombre des
puits devant être carottés n’offrent pas une simple solution au problème de la
conception du programme de carottage. On peut dire qu’il faudrait carottier
beaucoup de puits pour définir adéquatement le réservoir, par contre, le
problème demeure. Il y a 2 approches possibles pour la conception d’un
programme de carottage.

III.1.1. L’Approche Empirique

Clark et Shearin ont fait voir que les programmes couronnés de succès doivent
être basés sur un puits d’alimentation par 640 acres (environ 260 Ha) alors que
les autres exigent qu’un puits soit foré par 320 acres (environ 130Ha) au moins.

Le Conseil Canadien de Conservation, par exemple, a établi des fréquences


minimum de carottage dans plusieurs provinces : En Alberta et Saskatchewan,
un puits par section est exigé, alors qu’en Columbia Britannique deux puits par
section sont exigés. Une revue des histoires des cas de champs publiés montre
une large rangée des fréquences de carottage, mais il semble que
probablement un puits devrait être carotté par section (chaque 260 Ha). En
rapport avec cette fréquence de carottage, les carottes et les analyses des
diagraphies montrent des changements latéraux statistiquement significatifs
dans les propriétés de la roche, l’espacement du puits carotté devrait être
probablement réduit. Si la carotte et les interprétations des diagraphies
montrent que les variations latérales dans les propriétés de la roche sont
insignifiantes, l’espacement du puits d’alimentation doit être augmenté de un
pour chaque 1000 acres (environ 405 Ha) ou même 2000 acres (810 Ha).

III.1.2. L’Approche Statistique

Clairement il existe un problème en essayant de représenter un grand volume


avec un échantillon volumétrique très petit. L’intuition nous dit que la
fiabilité des propriétés moyennes de la roche augmentera si la quantité des
données utilisées pour obtenir cette moyenne augmente. Il est intéressant de
visualiser le % du volume apparent devant être analysé à partir de l’analyse de
la carotte entière et ce qu’il représente en relation avec le volume apparent de
l’espacement d’un seul puits.

Par exemple, si on prend une carotte entière de 3 pouces (environ 76mm) de


diamètre d’un pied de long et qu’on compare le volume de cette carotte à la
surface de drainage de 20 acres (environ 8 Ha) d’un pied d’épaisseur,
l’échantillon du volume apparent peut être supposé représenter 5.6x10-10 %.

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Cette taille de l’échantillon est de loin réduite si l’espacement du puits est
augmenté et si l’analyse sur petits échantillons prélevés de la carotte entière
est utilisée au lieu de la carotte entière elle-même. Bien que la taille de
l’échantillon soit diminutive, les procédures statistiques sont valables pour
décrire la fiabilité de n’importe quelle propriété moyenne de la roche. En
appliquant ces procédures statistiques aux propriétés du réservoir, on peut
déterminer que ces propriétés sont en train de changer significativement en
direction horizontale ou verticale. Clairement, si une variation significative
existe en superficie, les carottes additionnelles seront probablement exigées.

En résumé : Tout programme de carottage est planifié au préalable.


D’habitude, les carottes sont prélevées dans les zones productrices des puits de
développement. Elles fournissent des informations nécessaires pour le calcul
des réserves récupérables et le développement des réserves du champ.

La Planification du Programme de Carottage

Il y a un nombre important des considérations dont on tient compte dans la


planification du programme de carottage. Les décisions doivent être prises au
sujet de :

-Le trépan de carottage

-Le carottier

-Le fluide de forage

-La manipulation sur la plateforme de forage

-Le transport pour le laboratoire

-Le programme d’analyse de la carotte

-La conservation à long terme de la carotte

Quelques fois les carottes latérales sont prélevées dans les puits d’Exploration
importants, spécialement dans les réservoirs potentiels pour identifier
correctement les formations géologiques rencontrées. Souvent le sommet des
réservoirs prolifiques se caractérise par une augmentation de la vitesse
nécessaire du sondage. Chaque augmentation sensible de cette vitesse
nécessitera l’arrêt du forage et la remontée des déblais du fond à la surface. Au
cas où ces déblais manifestent des indications d’huile ou de gaz, une carotte est
prélevée et ce « drilling break » constituera un point de carottage du réservoir.

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II.2. Description et Préservation des Carottes

Après leur prélèvement, les carottes sont retirées du tube carottier et


numérotées convenablement avant d’être examinées par le Géologue de
chantier. Les indications d’hydrocarbures sont aussitôt documentées. La nature
et la quantité de la perméabilité sont identifiées. Les suintements d’huile ou de
gaz indiquent une faible perméabilité. Les intervalles poreux se distinguent
souvent par une meilleure saturation en huile par rapport aux zones
imperméables. Cependant les intervalles ayant une bonne perméabilité ont été
inondés par la boue et ne contiendraient que des indications d’huiles
résiduelles. Sur le chantier, certains échantillons sont d’office sélectionnés pour
des analyses ultérieures.

II.2.1.Les Structures Sédimentaires et les Textures des Roches

Depuis 1950 les carottes ont permis d’obtenir des connaissances nouvelles sur
l’environnement de déposition des réservoirs poreux et perméables. Les
carottes ont démontré que le développement de la porosité et de la
perméabilité est fonction de l’environnement de déposition qui, de plus, a un
impact marquant sur la texture des roches réservoirs.

II.2.1.1. La Structure

Selon Pettijohn et Potter (1964), la structure est une propriété d’une roche et
un guide vers son origine. Tout comme la texture traite avec les relations de
grain à grain dans une roche, la structure se préoccupe de l’organisation du
dépôt, de la manière dont il est mis ensemble. La structure a à faire avec les
discontinuités et les majeures hétérogénéités. En conséquence, les structures
sont des traits plus grands qui en général, sont les mieux étudiés dans
l’affleurement que dans le spécimen de la main ou la section mince. Elles
expliquent les variations locales de la composition ou de la texture. Une
structure sédimentaire se réfère aux traits morphologiques megascopiques.
Ces traits ont été étudiés pendant un certain temps, car ils sont
souvent visibles à l’œil nu. Ils incluent l’épaisseur et la forme des couches, leur
organisation interne, la nature de leurs surfaces, les joints, les concrétions
(épaississement ou réunions des parties en un corps solide), les clivages et le
contenu fossile.

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A. L’importance des Structures Sédimentaires

Les Structures Sédimentaires constituent un élément important de faciès d’une


unité sédimentaire et conduiront à une meilleure définition des
environnements dépositionnels. Selon Selley (1970), les différentes lithologies
et les fossiles des structures sont indubitablement générées sur place et ne
peuvent jamais avoir été amenés de l’extérieur.

B. La Classification des Structures Sédimentaires

Cette classification peut être basée sur le temps de leur formation. Les
structures sont définies comme étant :

1°) Prédéposotionnelles : Elles sont formées avant le dépôt de la couche


correspondant aux traits observés sur la surface de la couche précédente telle
que l’érosion ou les impressions.

2°) Syngénetiques ou Primaires ou Syndépositionnelles : Elles sont


contemporaines du dépôt et contiennent l’information sur les conditions
physiques, chimiques ou biologiques, existant dans l’environnement
dépositionnel durant la sédimentation.

3°) Epigénétiques ou Secondaires ou Postdépositionnelles : Elles sont formées


après la sédimentation et sont souvent d’origine chimique et leur présence
reflète le phénomène diagénétique, ou d’origine physique résultant de la
déformation tectonique.

Une seconde classification peut être suggérée laquelle est basée sur les agents
ou processus, qui ont créé les structures sédimentaires :

1°) Physiques : Telles que l’action de la gravité, les influences du courant ou


tensions (les marques d’ondulation, les craquelures de la boue, etc.

2°) Chimiques : Telles que la dissolution, les concrétions, etc.

3°) Biologiques : Tels que l’enfouissement, les traces, les traînées, les
empreintes de pattes, les traces des racines, etc.

Une troisième classification des structures sédimentaires basées sur leur


localisation peut être suggérée :

1°) Structures Externes : Qui couvrent la taille et la forme des couches, ainsi
que la nature de leurs limites et les formes des plans supérieur inférieur de la
stratification.

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2°) Structures Internes : Celles relatives à l’organisation interne de la couche,
par exemple massive, laminée, stratification graduée, structure de croissance

II.2.1.2. La Texture

La Texture est en relation avec les aspects géométriques des constituants des
roches tels que les grains, ou les particules, les cristaux (par exemple leur taille,
forme, aspect), la matrice et le ciment, leur arrangement et le classement, et
aussi les contacts grain-grain, grain-matrice ou grain-ciment. Les propriétés
pétrophysiques d’une roche, telles que ses porosité et perméabilité, dépendent
essentiellement de la texture, de là son importance dans l’interprétation
sédimentaire.

II.2.1.3. La Composition

A l’instar de la texture et de la structure, la composition est le troisième


paramètre géologique utilisé dans l’identification des faciès. La composition est
l’arrangement ou l’assemblage d’une roche en termes d’espèces et nombres
des minéraux présents. Elle peut être exprimée de deux manières différentes
(la composition élémentaire ou Chimique et la composition Minéralogique).

II.3. Types des carottages

Il existe différents types des carottages qui sont utilisés en conjonction avec le
forage rotatif, lesquels comprennent :

-Le Carottage Classique ou Conventionnel.

-Le Carottage au diamant.

-Le Carottage par les tiges.

-Le Carottage latéral.

-Le Carottage au manchon en caoutchouc.

-Le Carottage par câble métallique.

a).Le Carottage Classique ou Conventionnel

Les carottes sont prélevées avec un carottier à double coquille. Ce carottier est
placé au fond des tiges de forage à la place du trépan.

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L’assemblage de carottier classique comprend une plate-forme, un carottier
extérieur, un carottier flottant intérieur et un type de manette « attrapeuse»,
laquelle garde la carotte dans le carottier quand l’assemblage est relevé. La
boue circule de la tige de forage entre les deux carottiers jusqu’à la porte-lame.

Les avantages que présente le carottier classique sont :

-La carotte de grand diamètre obtenue pour une dimension de puits donnée.

-Un grand % de récupération de la formation carotté

-Adaptabilité à la plupart des formations

-Pas besoin d’un équipement additionnel de forage de surface.

Le désavantage est la nécessité de remonter les tiges de forage pour récupérer


la carotte après que chaque carotte a été coupée

b).Le Carottage au Diamant

Les carottes sont prélevées avec un trépan au diamant. Ce carottage se


caractérise par un recouvrement de loin meilleur par rapport au carottage
classique ou conventionnel. L’usage des trépans au diamant, en plus de
l’amélioration du carottage, améliore souvent les taux de pénétration par
rapport aux trépans du carottage classique dans les formations dures. Le
carottage au diamant est très similaire aux carottiers utilisés dans le carottage
classique ou conventionnel. Les avantages du carottage au diamant sont :

- Un longue durée de vie du trépan

- La possibilité de couper plus de 90 pieds de carotte pour une seule descente

-Grand % de récupération

-La pénétration économique des formations dures et abrasives

Les désavantages sont :

-Dépenses initiales très élevées pour les carottiers et les trépans

-L’exigence des conditions de travail précises

-Supervision par une personne expérimentée en carottage au diamant.

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c). Le Carottage par les tiges

Dans le carottage par les tiges, un assemblage de levage, y compris un réel


câble métallique, une poulie et un câble métallique graisseur sont nécessaires
en plus de l’équipement habituel de carottage de surface. L’équipement
additionnel de surface comprenant une masse tige spéciale et le trépan, un
carottier et un trépan, un câble métallique de guidage et de repêchage. La
masse tige et le trépan sont montés sur les tiges de forage avec un bouchon de
trépan à l’intérieur. Avant de carotter, le bouchon du trépan est tiré avec le
câble métallique de repêchage. Le carottier avec la porte –lame et l’attrapeur
de carotte sont lâchés à l’intérieur de la tige de forage et automatiquement se
bloquent dans le manchon de forage. Après que la carotte a été coupée, le
carottier avec la carotte à l’intérieur est tiré à l’aide du câble métallique de
repêchage. Les avantages du carottage par les tiges sont :

-Coupage et récupération des carottes consécutives sans remonter les tiges de


forage.

-Carottage et forage alternatifs sans faire la remontée avec les tiges de forage

-Habituellement très faible coûts de carottage

Les désavantages sont :

-Une quantité appréciable d’équipement additionnel de surface

-L’usage de cette méthode uniquement dans les formations relativement


tendres

-Récupération des carottes plus petites en diamètre qu’avec le carottage


classique ou conventionnel

-Habituellement plus faible récupération des carottes

Prendre plus de carotte améliore l’analyse qualitative dans laquelle la lithologie


peut être mieux étudiée sur de plus longs intervalles à coût raisonnable, par
contre, les désavantages des carottes de taille limitée réduisent
considérablement la qualité de l’essai d’analyse spéciale de la carotte.

d). Le Carottage latéral

En carottant latéralement, un échantillon est obtenu de la paroi d’un puits


ouvert probablement foré à des profondeurs choisies.

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L’outil le plus largement utilisé est un type de percussion qui est monté sur
câble métallique du camion d’enregistrement des diagraphies, et ressemble
à un perforateur possédant des balles creuses au nez ouvert. Les balles sont
attachées au corps du perforateur par de courts fils de câble, tirées dans les
parois du trou de sondage, et retirées par des fils de câble. Habituellement cet
outil est utilisé en conjonction avec l’enregistrement des diagraphies du trou en
découvert (non tubé) dans lesquelles les points de l’échantillonnage du
carottage latéral sont sélectionnés à partir de ces diagraphies.

Les avantages du carottage latéral son :

-Echantillonnage à n’importe quelle profondeur après que le puits a été foré

-L’aide possible ou la confirmation fournie pour l’interprétation de la


diagraphie

Les désavantages sont :

-Les échantillons trop petits pour l’analyse complète de laboratoire

-Les échantillons mal altérés

-Les formations échantillonnées étant lavées par le filtrat de boue de forage

e).Le Carottage par câble métallique

Par cette méthode une carotte de petit diamètre est coupée sans faire
remonter le train des tiges. Ce carottage est rapide et moins coûteux, mais il
n’est pas désirable pour l’analyse de la carotte à cause du petit diamètre.

f). Le Carottage au manchon en Caoutchouc (rubber sleeve)

Il permet d’améliorer la récupération dans les formations pauvrement


consolidées. Ne supporte pas la carotte pendant le transport ou la
préservation. Ce carottage est moins utilisé car peut fléchir.

II.4. Les outils Spéciaux de Carottage

Les outils d’orientation des carottes fournissent l’information sur la direction et


le pendage de la formation carottée. Une méthode raye la carotte quand elle la
coupe, et la rayure est relative au relèvement au compas par un système
d’enregistrement de fond du puits. Le carottier au mâchon en caoutchouc est
bien approprié pour améliorer la récupération de la carotte des sables non
consolidés là où les carottiers classiques échouent.

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En plus pour retenir la carotte jusqu’à la sortie à la surface, le carottier fournit
une carotte emballée, laquelle convient pour la manipulation et le transport
pour le laboratoire.

II.5. Les Facteurs affectant les Carottes

L’idéal dans la récupération de la carotte serait, bien sûr, d’obtenir un


échantillon de la roche telle qu’elle existe in situ en état non perturbé. Ceci par
contre, est impossible car durant le processus de forage et le déplacement
subséquent vers la surface, la carotte et ses contenus fluides sont
irréparablement altérés. Trois facteurs sont responsables de l’altération de
cette carotte:

-Lavage ou invasion de la roche directement à partir du trépan par les fluides


de forage

-Réduction de pression

-Réduction de la Température.

La réduction de la pression et de la température se passe quand on remonte la


carotte à la surface. Tous ces 3 facteurs sont impliqués dans les changements
de la saturation qui se passent dans la carotte pendant la récupération des
conditions in situ à la surface.

II.6. Analyse des carottes

Les lithologies et les caractéristiques pétrophysiques des réservoirs ne se


déterminent correctement qu’avec les carottes malgré les améliorations
sensibles de techniques d’acquisition des diagraphies dans la roche réservoir
qui ne peut être confirmée que par une carotte. Les informations des
diagraphies ne devraient être interprétées qu’en les comparants avec les
résultats des carottes.

Les carottes sont souvent analysées au laboratoire pour déterminer la porosité,


la perméabilité, la saturation en fluides et les propriétés mécaniques de la
roche (la compressibilité, etc.). Il y a 3 types de techniques d’analyses des
carottes:

-L’analyse classique ou sur petits échantillons

-L’analyse de la carotte entière

-L’analyse des carottes latérales

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Les Prédictions fiables des propriétés et caractéristiques pétrographiques
exigent des échantillons non altérés.

Echantillons de carotte----------Mesures de labo--------Prédictions de terrain

II.7 Les Mesures Fondamentales

La qualité des données de base obtenues à partir de l’analyse de la carotte


dépend non seulement de la procédure correcte d’échantillonnage, mais aussi
de la manipulation adéquate et de la préservation de la carotte telle qu’elle est
retirée du puits. Aussitôt que la carotte est retirée du carottier, elle devrait être
débarrassée du fluide de forage sans lavement, et ensuite immédiatement
protégée de l’atmosphère pour prévenir la perte des fluides. Une description
de la lithologie de la carotte et des autres pertinentes caractéristiques de la
carotte telles que la présence des fractures et l’apparente souillure d’huile,
devraient être enregistrées comme fonction de la profondeur de façon
détaillée possible.

1. Porosité

Considérons un échantillon de roche. Son volume apparent, ou volume total V T,


est constitué d’un volume de solide V S et d’un volume de pores VP. On appelle
porosité :

= VPores /VTotal exprimé en %

- Volume Total ou apparent : VT. C’est le volume de la matrice solide de la


roche+ tout l’espace des pores, il est synonyme au volume brut.

-Volume de la phase solide : VS. C’est le volume total du matériel solide


formant la matrice de l’échantillon.

- Volume du pore : VP. C’est le volume de l’espace interstitiel dans l’échantillon.

La porosité, qui intéresse le spécialiste gisements, est celle qui permet la


circulation des fluides se trouvant dans les pores. C’est la porosité utile 0U qui
correspond aux pores reliés entre eux et avec l’extérieur.

On définit aussi la porosité totale t, correspondant à tous les pores, reliés ou


non entre eux, et la porosité résiduelle 0r qui ne tient compte que des pores
isolées :

t=u + r

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La porosité utile des roches varie entre 1% et 40%.

On dit souvent que la porosité est :

-faible si

-médiocre si 5%

-moyenne si 10%

-bonne si

-excellente si

On distingue entre la porosité intergranulaire, la porosité de dissolution (par


exemple pou les calcaires) et la porosité de fissures. Pour les roches fissurées,
la porosité des fissures rapportée au volume de roche est souvent très
inférieure à 1%.

De façon générale la porosité est une fonction décroissante de la profondeur.

Il est à noter que les porosités sont obtenues soit à partir de mesures sur
carottes, soit à partir des diagraphies. Pour ce qui est de la mesure sur carottes,
on a :

Vp /VT = VT – VS /VT = 1- VS/ VT

On détermine donc sur un échantillon, de terme géométrique simple


généralement, deux des trois grandeurs VP, VS et VT.

2. La Perméabilité

En cours d’exploitation, les fluides circulent dans les pores avec plus ou moins
de facilité, suivant les caractéristiques du milieu poreux.

La perméabilité d’une roche est l’aptitude de cette roche à laisser circuler


à travers ses pores un fluide dont elle est saturée.

La gamme des perméabilités rencontrées est très étendue ; elle varie depuis
0,1 mD jusqu’ à plus de 10 D. On peut employer les termes suivants pour
spécifier la valeur de la perméabilité :

Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 44


1m D : très faible

1 à 10 m D : faible

10 à 50 m D : médiocre

50 à 200 m D : moyenne

200 à 500 m D : bonne

500 m D : excellente

Remarque : Dans un milieu poreux, la perméabilité varie généralement avec la


direction de l’écoulement.

La perméabilité Absolue et Relative

A. La Perméabilité Absolue (Ka)

Vers 1856, Darcy a étudié l’écoulement de l’eau à travers les filtres de sable et
comme résultat, il a formulé la loi de l’écoulement du fluide portant son nom.
La Perméabilité Absolue d’une porosité moyenne aux fluides est définie comme
« le taux d’écoulement d’un liquide spécifique à travers une coupe
transversale d’une porosité moyenne (100% Saturé de ce fluide) sous un
gradient d’une unité de pression et les conditions d’un écoulement visqueux ».
Cette loi a été énoncée symboliquement comme suit :

Q= (Ka/µ) (A/L) P------------------------------------ Ka = Q µ L/ P A

Où Ka= Constance de proportionnalité appelée perméabilité absolue (darcies, 1


darcie =9,86923 × 10-9 cm2 =O, 986923).

Q= Taux d’écoulement du fluide ou débit (cm 3/sec).

A= L’aire de la section transversale ouverte ou fluide qui s’écoule (cm 2).

µ= Viscosité du fluide qui s’écoule (Cp).

= P1 – P2 = Diminution de la pression (atm, 1 atm =14,696 psi : 1 Pascal =


0,0001450 psi).

L= Longueur entre les robinets de pression (cm).

La perméabilité se réfère à la capacité d’une roche à conduire les fluides. La


perméabilité absolue d’une roche poreuse est mesurée sur un cylindre ou un
petit échantillon de cube coupé d’une carotte de la roche.
Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 45
L’aire de la section transversale disponible pour l’écoulement est exactement
mesurée. Le petit échantillon est placé dans un étau de carotte, le fluide
s’écoule du petit échantillon. Les pressions des écoulements supérieur et
inférieur et le volume du fluide par unité de temps qui s’écoulent du petit
échantillon sont mesurés.

Avec la viscosité du fluide connue ou déterminable, la perméabilité du petit


échantillon peut ensuite être calculée. Si l’air est utilisé, les équations suivantes
sont généralement appliquées pour expliquer sa compressibilité.

Ka= Qm µ L/A (P1 – P2) Où Qm= cm3 /sec et Pm= (P1+P2)/2

(De la loi de Boyle : P1 V2 =Pm Vm =P2 V2) et Ka = 2 Qa µ L / A (P12-P22)

Où Qm=cm3/ sec à une pression d’une atmosphère et à la température


d’écoulement. L’appareil Air- Perméabilité est généralement utilisé par les
laboratoires d’analyse des carottes, malgré que les types d’appareils de mesure
et les étaux de carotte varient considérablement. La pratique a été de mesurer
la perméabilité verticalement et horizontalement aux plans de litage.

3. La Saturation

Dans le volume de pores VP se trouvent un volume VW d’eau, un volume VO


d’huile et un volume VG de gaz (VW + VO + VG = VP).

Les saturations en huile, eau et gaz sont :

SW= Vw / VP SO= VO/VP SG= VG/VP

Avec SW + S0 +SW = 100%

La connaissance des volumes d’huile et de gaz en place dans un gisement


nécessite la connaissance des saturations en tout point, ou au moins une
approche satisfaisante.

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CHAP.III. EVALUATION DES QUANTITES DES HYDROCARBURES EN PLACE

III.1. GENERALITES

La connaissance du volume des hydrocarbures en place dans un gisement est


fondamentale. Toute exploitation d’un champ est bien évidemment fonction
directe des quantités d’huile et /ou de gaz contenues dans les roches
réservoirs. Après avoir été longtemps appelés « réserves en place», ces
volumes d’hydrocarbures sont plus communément nommés de nos jours :

-quantités en place, ou

-volumes de fluide en place : huile et gaz en place, (OOIP : Original Oil In Place,
OGIP : Original Gas In Place), ou

-accumulations

Le terme de réserves en place laisse en effet une possibilité de confusion avec


le terme de «réserves » employé par les Anglo-Saxons notamment, et qui
signifie «réserves récupérables», c’est-à-dire les quantités d’huile et/ou de gaz
qui seront produites pendant l’exploitation du gisement. Cette dernière notion
est d’ailleurs plus difficile à préciser parce qu’elle dépend des conditions
techniques et économiques de l’exploitation, lesquelles sont également liées à
la politique énergétique du pays producteur.
Avant de parler des différentes méthodes permettant d’estimer ces volumes, il
convient de définir la notion de quantités en place, que l’on calcule en
conditions standard.

III.2. LES DIFFERENTES CATEGORIES DE QUANTITES EN PLACE

Les quantités en place sont classées selon différents critères variables dans le
temps, fonction de la connaissance graduelle du gisement obtenue à partir
essentiellement des puits forés, ainsi que des études géophysiques et
géologiques complémentaires.
Lorsqu’ un gisement a été découvert, un premier calcul rapide est fait pour
estimer l’ordre de grandeur du volume d’hydrocarbures en place. Les données
étant peu nombreuses à partir d’un seul forage, elles ne pourront fournir
qu’une première évaluation très grossière.
Cette estimation sera reprise lorsque tous les résultats faisant suite à la
découverte auront été analysés : Interprétation fine des digraphies, des
mesures pétrophysiques, analyses PVT, réinterprétation géophysique et
éventuellement géologique.
Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 47
La première et /ou la deuxième estimation vont permettre la prise de décision
de forer un ou plusieurs autres puits d’extension, lesquels auront pour premier
but de préciser la connaissance générale du gisement et ensuite de participer si
possible à la production.

Faisant suite à ces nouveaux forages, la nouvelle estimation des quantités en


place sera beaucoup moins grossière, son appréciation ainsi d’ailleurs que celle
des caractéristiques pétrophysiques et des fluides – et notamment la position
des interfaces - étant nettement améliorés.

Enfin, le développement du gisement commencé, chaque nouveau puits


apportera sa récolte d’informations nouvelles qui viendront s’intégrer à l’image
du gisement et préciser l’estimation déjà faite des quantités en place. Ainsi, en
réalité, ces évaluations se font de façon plus ou moins continue tout au long de
la vie du gisement - sous forme de corrections – et l’estimation des
accumulations ne sera vraiment précisée qu’à la fin de la phase de
développement du champ.

Les différentes catégories de quantités en place sont schématisées par les


notions de fluide « prouvés», «probables», «possibles» pour un niveau ou un
gisement. Ces appellations sont utilisées de façon générale par les sociétés
européennes et américaines. Il faut préciser qu’à l’échelle d’un bassin, ces
notions peuvent être différentes : notion d’accumulations espérées à partir de
réservoirs aujourd’hui inconnus.

Les forages supplémentaires vont affiner l’image du réservoir, préciser les


interstices et les valeurs des quantités en place prouvées vont se rapprocher au
fur et à mesure des quantités réelles.

 Les Réserves Prospectives : Elles sont des réserves non encore


découvertes qui comprennent des réserves hypothétiques et
spéculatives.

 Les Réserves Possibles et Probables :

 Les Réserves Possibles ou Géologiques : Elles sont déterminées


par les calculs des réserves en place, elles représentent le
volume / la quantité d’hydrocarbures que contient un gisement
dans son stade initial.

 Les Réserves Probables : Elles représentent les quantités


d’hydrocarbures susceptibles d’être extraites d’un gisement
connu dans une certitude suffisante.

Par Cyril PULULU, Géologue. +243815338197/+243891016221 Page 48


 Les Réserves Prouvées : Elles représentent des quantités
d’hydrocarbures que l’on peut estimer récupérer d’un gisement connu
avec une quasi certitude, dans des conditions techniques et
économiques acceptables.

Prenons la figure ci-après, les trois catégories sont définies à partir d’un, et
ensuite de deux puits. En général, en début de la vie d’un gisement, on a :

Quantités prouvées inférieur aux Quantités réelles

Quantités prouvées+probables+possible sont supérieur aux Quantités réelles

III.3. ESTIMATION DES RESERVES

III.3.1. Méthodes d’Estimation des Réserves

Il y a 4 méthodes conventionnelles pour estimer les réserves :

 Méthode volumétrique : Toujours utilisée au commencement de la vie


du puits quand on dispose d’un peu de données sur la production.
L’estimation est basée sur le volume d’hydrocarbures contenu dans le
volume de drainage du puits, l’efficacité de la récupération du
mécanisme de drainage du réservoir et le retrait qui a lieu quand les
fluides se déplacent du réservoir vers la surface.

 L’histoire de la performance : Cette approche est généralement appliqué


après que certaines données de production aient été disponibles. Elle
implique l’extrapolation du comportement connu du réservoir.
L’exactitude de cette méthode s’améliore quand le nombre des
données disponibles augmente.

 Les méthodes mathématiques : Ils impliquent la solution numérique des


équations qui décrivent l’écoulement des fluides du réservoir. Ils
peuvent être simples en assumant que le réservoir répond à une
citerne, où compliqués en assumant que réservoir est hétérogène avec
les règles de production complexes. Cette méthode exige une certaine
histoire de la production et une bonne description du réservoir pour
être exacte.

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 Analogie : Cette méthode utilise la performance des autres types
similaires de réservoirs comme une base pour estimer des réserves. Elle
est utilisée comme un contrôle sur toutes les autres estimations des
réserves, mais elle est plus souvent utilisée pour estimer les réserves
avant qu’un puits ne soit foré.

III.3.2. Calcul Volumétrique des Quantités en place

Il existe deux groupes de méthodes très différentes pour évaluer les quantités
d’hydrocarbures dans les réservoirs :

 Les méthodes volumétriques,

 Les méthodes dynamiques.

Mais ces dernières méthodes ne sont applicables que lorsque le gisement a


déjà produit depuis un certain temps (1 à 2ans minimum) et elles servent à
contrôler les données obtenues par les méthodes volumétriques.

III.3.2.1. Principe des méthodes volumétriques

L’évaluation des accumulations est rendue délicate par la complexité du milieu


poreux : incertitude sur la forme exacte du gisement et, en général, faible
échantillonnage pour les données pétrophysiques (porosité-saturation),
généralement, quelques forages pour des surfaces de dizaines de kilomètres
carrés.

La difficulté réside donc dans la détermination des paramètres caractérisant le


volume d’hydrocarbures en place plutôt que dans le calcul de ce volume.

-Volume (conditions de fond)=

Volume de roche imprégnée VR x hauteur utile/hauteur totale

-Volume (conditions surface)=

Volume conditions fond/facteur volumétrique de formation

Soit, par exemple, pour l’huile :

N=VR.hu/ht. O. (1-Swi).1/Bo où:

N: Huile initiale en place dans le réservoir

VR: Volume de la Roche imprégnée

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Hu: Hauteur utile

Ht: Hauteur totale

: Porosité

Swi: Saturation d’eau initiale

Bo: Facteur volumétrique de formation d’huile

III.3.2.2. Calcul du Volume de la Roche imprégnée VR

Ce calcul peut être effectué en considérant le gisement comme un ensemble,


ou comme composé de plusieurs secteurs ou compartiments (faille, différents
niveaux, variation des faciès). Le premier travail consiste donc à « découper» le
gisement verticalement et horizontalement.

 Découpage horizontal :

Il y a un premier découpage qui se fait automatiquement lorsque la structure


est à cheval sur plusieurs permis ou concessions. Il est en effet indispensable de
préciser la répartition des volumes en jeu dans le cadre d’une exploitation
commune utilisée pour répartir tout autant les dépenses d’investissements ou
d’exploitation que les recettes de production.

Un autre découpage horizontal plus problématique est celui qui se trouve lié
aux données structurales, faciologiques. On individualisera différents secteurs
en se basant sur la présence des failles, de variations des faciès, sur des
données prouvant l’existence des secteurs indépendants (interface huile-eau
différents, pressions initiales distinctes). En précisant la répartition des volumes
en place dans ces différents compartiments, on pourra définir des taux de
soutirage par secteurs et, partant de là, le nombre et l’implantation des forages
de développement.

 Découpage Vertical

Ce découpage est essentiellement fonction du modèle géologique retenu. Si


plusieurs grands ensembles ont pu être définis à partir des diagraphies et/ou
des études sédimentologiques par exemple, il est fondamental de connaitre les
volumes en place dans chacun d’eux pour ensuite essayer, là aussi, de définir le
soutirage équilibré et logique, qui se traduit par une certaine politique
d’exploitation, c’est-à-dire de mise en production des puits. En général, le
découpage se fera par ensembles que l’on arrive à suivre sur la totalité du
secteur.
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Si la répartition des corps sédimentaires est particulièrement anarchique, tout
découpage sera alors impossible et le réservoir devra être pris dans son
ensemble.

Il est intéressant de subdiviser raisonnablement le réservoir pour diminuer au


minimum les erreurs entrainées par la pondération des caractéristiques de
réservoir nécessaires à l’estimation. Il ne faut toutefois pas multiplier à loisir
ces subdivisions, car cela conduirait à des calculs lourds ; en effet, il faudra
établir une carte au toit et au mur de chaque ensemble, puis les planimètrer.

A partir d’un certain stade, si l’on poursuit le découpage, on augmentera


nettement les temps de calculs sans gain appréciable de précision.

 Interface des fluides

Pour chaque niveau ainsi défini, il faut préciser la position des interfaces H/E,
G/E et G/H. Suivant le cas. Ces interfaces sont reconnues grâce aux diagraphies,
aux analyses des carottes, aux tests et essais de production. Il faut remarquer
que, dans le cas de zones de transition importantes (faibles perméabilités), ces
zones seront considérées comme ensembles particuliers : en effet, la Sw est
variable et différente de Swi.

Les niveaux (ou ensembles) étant bien définis, il existe deux méthodes pour
calculer le volume de la roche imprégnée V R.

1. Calcul du volume de roches à partir des isobathes :

Méthode par Carbure (ou surface-profondeur)

Il reste donc à calculer le volume de chaque ensemble. Les études géologiques


et géophysiques fournissent des cartes isobathes, en général au toit et au mur
du réservoir. Le planimétrage de ces deux cartes va permettre le calcul du
volume de la roche.

En effet, si l’on porte sur le diagramme profondeur-surface les courbes


planimétrées des isobathes du toit et du mur, ainsi que l’interface H/E par
exemple, un deuxième planimétrage de l’aire sous-tendue entre les deux
courbes va représenter le volume de roche imprégné :

VR : (toit) dZ - (mur). dZ

S’il existe un gaz-cap, le calcul sera effectué pour les quantités d’huile et pour
les quantités de gaz du gaz-cap, la limite étant l’interface G/H.

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III.3.2.3. Calcul du Volume d’huile à partir des Isopaques

Ce calcul s’effectue plus tardivement, lorsqu’un nombre minimal des puits a


été foré. Le jeu de deux cartes isobathes au toit et au mur du réservoir nous
fournit une carte isopaque de celui-ci. Connaissant les porosités pour chaque
puits, nous dressons une carte des porosités. En combinant les deux cartes, on
obtient une carte des « Iso-ho ».Le planimétrage des surfaces S situés entre
chaque courbe permet le calcul de volume poreux.

VP=S. hu. VP =pi

Cette méthode est plus fine dans le cas où les variations latérales d’épaisseur
et de porosité sont importantes.

Pour calculer le N, il faudra aussi déterminer les valeurs moyennes de B o et Swi


(ou de Sw dans les zones de transition). On va ainsi dresser des cartes «iso-
huiles» (ou iso-gaz). Ces cartes sont faites dès que le nombre de puits le permet
(4, 5, 6 par exemple).

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