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Les meilleurs Contes pour les Enfants
SYLVAIN MARCHAL
EducArt Edition
I LES CONTES D’ANDERSEN
O
C'était l'été. Les blés étaient jaunes, l'avoine
verte, le foin était ramassé par tas dans les
prés verts, et la cigogne marchait sur ses
longues jambes rouges et parlait égyptien,
car sa mère lui avait appris cette langue. Autour des champs et
des prés il y avait de grandes forêts, et au milieu des forêts des
lacs profonds ; oui, vraiment, il faisait bon à la campagne. En
plein soleil s'élevait un vieux château entouré de douves
profondes, et depuis le mur de base jusqu'à l'eau poussaient des
bardanes à larges feuilles, si hautes que les petits enfants
pouvaient se cacher debout derrière les plus grandes : l'endroit
était aussi sauvage que la plus épaisse forêt et une cane était là
sur son nid, elle couvait ses canetons qui devaient sortir des
oeufs, mais elle commençait à en avoir assez, car cela durait
depuis longtemps, et on
venait rarement la voir ; les
autres canards aimaient
mieux nager dans les
douves que de grimper et
rester sous une feuille de
bardane pour bavarder avec
elle.
Enfin les oeufs
craquèrent l'un après l'autre, on entendait : "clac clac !", tous
les jaunes d'oeufs étaient devenus vivants et sortaient la tête.
- Coin, coin ! disait la cane.
Les meilleurs Contes pour les Enfants
A
l'orée d'une grande forêt vivaient un
pauvre bûcheron, sa femme et ses deux
enfants. Le garçon s'appelait Hansel et la
fille Gretel. La famille ne mangeait guère.
Une année que la famine régnait dans le
pays et que le pain lui-même vint à manquer, le bûcheron
ruminait des idées noires, une nuit, dans son lit et remâchait ses
soucis. Il dit à sa femme :
- Qu'allons-nous devenir ? Comment nourrir nos pauvres
enfants, quand nous n'avons plus rien pour nous-mêmes ?
- Eh bien, mon homme, dit la femme, sais-tu ce que nous
allons faire ? Dès l'aube, nous conduirons les enfants au plus
profond de la forêt nous leur allumerons un feu et leur
donnerons à chacun un petit morceau de pain. Puis nous irons à
notre travail et les laisserons seuls. Ils ne retrouveront plus leur
chemin et nous en serons débarrassés.
- Non, femme, dit le
bûcheron, je ne ferai pas cela !
Comment pourrais-je me résoudre à
laisser nos enfants tout seuls dans la
forêt ! Les bêtes sauvages ne
tarderaient pas à les dévorer.
- Oh ! Fou, rétorqua-t-elle, tu
préfères donc que nous mourions de
faim tous les quatre ? Alors, il ne te
reste qu'à raboter les planches de
nos cercueils.
Elle n'eut de cesse qu'il
Les contes de Perrault
III.1 Cendrillon
I
l était une fois un Gentilhomme qui épousa en
secondes noces une femme, la plus hautaine et la
plus fière qu'on n'eût jamais vue. Elle avait deux
filles de son humeur et qui lui ressemblaient en
toutes choses. Le mari avait de son côté une jeune
fille, mais d'une douceur et d'une bonté sans exemple ; elle
tenait cela de sa mère, qui était la
meilleure personne du monde.
Les noces ne furent pas plus
tôt faites, que la Belle-mère fit
éclater sa mauvaise humeur ; elle
ne put souffrir les bonnes qualités
de cette jeune enfant qui rendaient
ses filles encore plus haïssables.
Elle la chargea des plus viles
occupations de la Maison : c'était
elle qui nettoyait la vaisselle et les
montées, qui frottait la chambre
de Madame et celles de
Mesdemoiselles ses filles ; elle
couchait tout au haut de la
maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant
que ses soeurs étaient dans des chambres parquetées, où elles
avaient des lits des plus à la mode et des miroirs où elles se
voyaient depuis les pieds jusqu'à la tête. La pauvre rifle
souffrait tout avec patience et n'osait s'en plaindre à son père
qui l'aurait grondée, parce que sa femme le gouvernait
entièrement.
Lorsqu'elle avait fait son ouvrage, elle s'allait mettre au
coin de la cheminée, et s'asseoir dans les cendres, ce qui faisait
Les contes de Perrault
I
l était une fois une petite fille de village, la plus
jolie qu'on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa
mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme
lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait
si bien, que partout on l'appelait le petit chaperon
rouge.
Un jour sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit :
- Va voir comment se porte ta mère-grand, car on m'a dit
qu'elle était malade, porte-lui une galette et ce petit pot de
beurre.
Le petit chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa
mère-grand, qui demeurait dans un autre village. En passant
dans un bois elle rencontra compère le loup, qui eut bien envie
de la manger, mais il n'osa, à cause de quelques bûcherons qui
étaient dans la forêt. Il lui demanda où elle allait ; la pauvre
enfant, qui ne savait pas qu'il est dangereux de s'arrêter à
écouter un loup, lui dit :
- Je vais voir ma mère-
grand, et lui porter une galette
avec un petit pot de beurre que ma
mère lui envoie.
- Demeure-t-elle bien loin ?
lui dit le loup.
- Oh ! Oui, dit le petit
chaperon rouge, c'est par delà le
moulin que vous voyez tout là-
bas, là-bas, à la première maison
du village.
- Eh bien ! dit le loup, je veux y
aller voir aussi ; je m'y en vais par
Les meilleurs Contes pour nos Enfants
I
l était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui
avaient sept enfants, tous des garçons. L'aîné
n'avait que dix ans et le plus jeune n'en avait que
sept. On s'étonnera que le bûcheron ait eu tant
d'enfants en si peu de temps ; mais c'est que sa
femme allait vite en besogne, et n'en faisait pas moins de deux
à la fois. Ils étaient très pauvres et leurs sept enfants les
incommodaient beaucoup, parce qu'aucun d'eux ne pouvait
encore gagner sa vie. Ce qui les chagrinait encore, c'est que le
plus jeune était fort délicat et ne disait mot : prenant pour bêtise
ce qui était une marque de la bonté de son esprit. Il était tout
petit, et quand il vint au monde, il n'était guère plus gros que le
pouce, ce qui fit qu’on l'appela le petit Poucet. Ce pauvre
enfant était le souffre-douleurs de la maison et on lui donnait
toujours tort. Cependant il était le plus fin et le plus avisé de
tous ses frères et s'il parlait peu, il écoutait beaucoup.
Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si
Les meilleurs Contes pour nos Enfants
A
h ! Qu'elle était jolie la petite chèvre de M.
Seguin ! Qu'elle était jolie avec ses yeux
doux, sa barbiche de sous-officier, ses
sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées
et ses longs poils blancs qui lui faisaient
une houppelande ! Et puis,
docile, caressante, se
laissant traire sans bouger,
sans mettre son pied dans
l'écuelle. Un amour de
petite chèvre !
M. Seguin avait
derrière sa maison un clos
entouré d'aubépines. Il avait
attaché la petite chèvre à un pieu, au plus bel endroit du pré, en
ayant bien soin de lui laisser beaucoup de corde.
Mais un jour, elle se dit en regardant la montagne :
«Comme on doit être bien là-haut. Quel plaisir de gambader
dans la bruyère sans cette maudite longe qui vous écorche le
cou !»
A partir de ce moment, l'herbe du clos lui parut fade. Elle
maigrit, son lait se fit rare. C'était pitié de la voir tirer tout le
jour sur sa longe, la tête tournée du côté de la montagne en
faisant "Mê !" tristement.
M. Seguin s'apercevait bien que sa chèvre avait quelque
chose, mais il ne savait pas ce que c'était...
Un matin, comme il achevait de la traire, elle se retourna
et lui dit dans son patois :
- Écoutez, monsieur Seguin, je me languis chez vous,
laissez-moi aller dans la montagne.
Les fables de La Fontaine
Les meilleurs Contes pour les Enfants