Rapport Final Complet
Rapport Final Complet
Rapport Final Complet
Ministère de l’Environnement et du
Ministère de l’Eau et de l’Assainissement
Développement Durable
Rapport final
Juin 2023
GROUPEMENT OSIEC/FIABILIS
b. Extension
c. Modification
d. Transfert
g. Autre (préciser)
La construction des Latrines et des bacs à laver sont prévues dans des concessions.
L’emplacement des latrines et des bacs à laver sera déterminé par les bénéficiaires sur avis
des services techniques dans les domaines de l’hygiène et de l’assainissement.
La contrepartie est élevée à 30 000 FCFA payable en numéraire ou en nature par des
travaux de fouilles ou de transport de matériaux de construction.
Le ciblage des villages n’est pas exclusivement du ressort d’ADOS, en raison de l’enjeu
sanitaire et environnemental du projet, il revenait aux responsables de santé d’indiquer les
interventions prioritaires ou urgentes et aux responsables environnementaux
d’accompagner le projet du début à la fin d’où la réalisation d’une AEI accompagnée d’un
PGES à mettre en œuvre durant les phases construction et exploitation du projet.
Pour chacune des 03 communes concernées par la construction des latrines, 05 villages
seront ciblés par le projet, soit un total de 15 villages.
Le choix des ménages à équiper en latrines ou bacs à laver reviendra aux collectivités en
collaboration avec ADOS, la commune concernée et le chef de chaque village ciblé, et sera
basé sur des critères d’éligibilité. Ces critères dépendront de l’existence du besoin ou
encore de la vulnérabilité du ménage dans le cas des latrines et de la taille du ménage et de
ses revenus dans le cas des bacs à laver. Les critères de sélection des communes et des
villages tient également compte de la capacité à atteindre dans le cadre du programme un
taux d’accès à l’assainissement au sein du village suffisamment important pour espérer
Les types d’édicules publics, de latrines et les bacs à laver, prévus dans le cadre du projet,
sont présentés dans les sous-sections ci-dessous.
La latrine VIP, encore appelée latrine améliorée à fosse ventilée (Ventilated Improved Pit)
est une latrine à fosse sèche généralement construite dans des zones caractérisées par un
faible accès à l’eau (cas d’une partie de Bokiladji et d’Aouré) puisqu’elles n’ont pas besoin
d’une grande quantité de cette ressource pour fonctionner.
Compte tenu de la nature argileuse des sols à Bokiladji, il est préconisé de réaliser des
latrines VIP à fosse étanche.
Les Toilettes à Chasse Manuelle (TCM) est un type de latrine dont l’utilisation et
l’entretien requiert une certaine quantité d’eau (entre 05 et 10 litres), notamment pour
chasser les excréments. Les latrines TCM à double ou fosses multiples est équipée de deux
tuyaux d’évacuation dont l’un est en service tandis que l’autre est fermé.
Les avantages des latrines TCM résident, notamment, dans la longévité de l’ouvrage, la
présence de deux (02) fosses étanches à utilisation alternée mais également, la réduction
des risques de propagation des agents pathogènes. De même, elle est salubre pour les
utilisateurs.
Ce type de latrine est prévu dans les zones ayant accès à l’eau comme la Commune de
Ndendory mais aussi certaines parties des Communes d'Aouré et Bokiladji.
Il est a noté que le choix des latrines TCM est conditionné par l’accès au réseau de
distribution d’eau dans les ménages et la capacité de ces derniers à prendre en charge les
factures d’eau.
Une attention particulière sera portée à la nature du sol des zones identifiées pour la
construction des fosses. Les sols durs seront régulièrement arrosés pour faciliter leur
terrassement. Par conséquent, pour les zones ayant un sol dur, les terrassements pour la
construction des fosses septiques seront envisagés durant la période post hivernage.
Les latrines VIP sont constituées de deux (02) fosses qui permettent le stockage des
excrétas et l'infiltration dans le sol des matières liquides.
Il existe un mur de séparation entre les deux (02) fosses. Les excrétas tombent et se
décomposent dans la fosse sous l’effet des micro-organismes. La fréquence de remplissage
de ces fosses reste lente et leur vidange ne nécessite pas de moyens financiers conséquents
car ces fosses produisent des boues déshydratées et solides. Ces dernières en plus des
déchets verts sont généralement réemployées en composte dans l’agriculture. Le
compostage est la dégradation biologique des matières organiques en présence d'air et de
micro-organismes pour la production de compost ou terreau.
En fonction du type de sol, les parois de la fosse seront construites ou non. Si la fosse est
construite, des espaces sont généralement laissés entre les parpaings pour permettre
l'infiltration des liquides. Les fosses non-étanches sont prévues dans les zones ou les nappes
sont assez profondes afin d’éviter toute contamination des eaux souterraines. Il est à noter
que les zones favorables à l’implantation des fosses sèches sont des zones avec des sols
perméables et non-inondables.
La profondeur des fosses septiques prévues n’excèdera pas deux (02) mètres. Les fosses
étanches ou fosses d’accumulation, sont des fosses permettant d’empêcher l’infiltration des
eaux usées dans le sol. Elles sont généralement décalées par rapport au dispositif et
comportent un système de fermeture. Les fosses étanches servent uniquement au stockage
des matières fécales entre deux (02) vidanges. Ces types de fosses seront prévues dans les
zones à proximité de puit de moins de 20 m et à proximité des fleuves. Ces fosses sont
adaptées à des zones inondables.
Les fosses étanches seront prévues pour les zones avec des nappes moins profondes. La
fréquence de remplissage et de vidanges des fosses étanches reste élevée avec les coûts
associés. Les déchets issus de ces fosses sont des déchets liquides.
Les bacs à laver sont des sièges d’accueil des eaux en béton relié à un puisard. Celles-ci
seront équipés de bacs dégraisseurs. Le bac sert à collecter et à diriger les eaux usées de
lavage, de cuisine et de linge dans le puisard.
Les édicules publics sont prévus pour des lieux publics des communes de Ndendory,
Bokiladji et de Aouré ; ces lieux sont notamment les écoles, les postes de santé et les
marchés. Les édicules publics se présentent sous deux (02) types (Cf Section VI.1 :
Infrastructures et installations prévues).
Les édicules publics comprennent des toilettes de types TCM, des lavabos, des urinoirs et
des douches pour certains. Les eaux usées des latrines et des urinoirs seront acheminées
dans des fosses septiques qui seront utilisées alternativement, celles issues des lavabos et
des douches seront acheminées vers les puisards.
Une douche est une construction en dur, composée d’une cabine pour offrir l’intimité ainsi
que la protection des usagers contre les intempéries. La cabine de douche permet de
protéger les fosses d'eau pendant la saison des pluies. La douche puisard est un ouvrage
composé de deux parties distinctes reliées par un tuyau. Les deux (02) parties distinctes
sont notamment la superstructure en dur et un puisard. Dans ce projet, les douches seront
construites dans les édicules publics de type 2.
Au regard de cette comparaison, il est évident que les latrines de type TCM et VIP
présentent chacun autant d’avantages que d’inconvénients. Par conséquent, le projet ne
manifeste aucune préférence particulière quant à l’une ou l’autre variante d’installation
mais axe son choix sur l’installation la plus adéquate en fonction de la situation prévalente
dans les localités concernées (difficulté d’accès à l’eau, nature argileuse des sols, etc.).
• Bien-être social et réduction des déséquilibres sociaux le projet répond aux ODD3
et ODD6 : réduction des maladies liées au péril fécal, accès des populations à des
services d’assainissement et d’hygiène adéquats.
• Réduction des inégalités au sein des pays et d’un pays à l’autre grâce à la
construction d’infrastructures résilientes à travers les ODD 9 et 10 : le projet va
permettre au Département de Kanel de bénéficier d’infrastructures d’assainissement
modernes et durables, en mesure de garantir une évolution de la qualité de vie des
populations.
Le projet de construction des latrines et des bacs à laver concerne les Communes de
Ndendory, Aouré, Bokiladji et Waoudé. Ces communes sont situées dans le Département
de Kanel, dans la Région de Matam.
Les travaux prévus dans le cadre de la construction des latrines et des bacs à laver sont
présentés ci-dessous.
ACTIVITES
Fouilles
Fouilles en rigoles
Fouilles en masse
Remblayage contre fondation
Maçonnerie en fondation
Coulage du béton de propreté, dosé à 150 kg/m 3
Creusage de fondations en agglos pleins de 15 renversés ; D250
Revêtement de fosse en agglos pleins de 15 ; D250
Remblayage autour des parois externe des fosses
Coulage du béton armé pour les dallettes des fosses ; D350
Coulage du béton pour le seuil de la porte ; D300
Pose de chape en mortier de ciment pour dallettes cabine WC et dallage seuil porte ; D400
Maçonnerie élévation
F&P de maçonnerie en agglomérés creux de 15 ; D250
Enduisage lisse en mortier de ciment ; D400
Toiture en bacs autoportants
Pose de chevron en bois fraqué de 6x8
Pose de bacs autoportants en alu zinc de 0,35 et largeur utile de 1m
Installation des boulons crochets y/c accessoires
Plomberie et sanitaire
Satopan
Raccordement
Installation de tuyau de ventilation en PVC assainissement de 110
Menuiserie
Pose des portes en bois à barres y/c paumelles et crochets
➢ Latrines TCM
ACTIVITES
Fouilles
Fouilles en rigoles
Fouilles en masse
Remblayage contre fondation
Maçonnerie en fondation
Coulage du béton de propreté, dosé à 150 kg/m 3
Les acteurs intervenant dans la réalisation des activités de construction ainsi que leurs rôles
et responsabilités sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6 : Acteurs intervenant dans la réalisation des activités de construction
Acteurs Rôles et responsabilités
Communes concernées (Ndendory, • Proposition et stabilisation de la liste
Aouré, Bokiladji et Waoundé) des bénéficiaires
• Participation à l’implantation des
ouvrages
• Participation à la réception des travaux
Entreprise de construction (GIE…) • Transport des matériaux des magasins
du CG/ASUFOR aux lieux
d’implantation du projet
• Réception des matériaux
• Gestion des stocks reçus
• Participation à l’implantation des
installations
• Fabrication des agglos
• Réalisation des fouilles
• Maîtrise d’œuvre
NB : Les ouvrages qui seront construits devront être d’une qualité certaine afin d’éviter la
survenance du même incident qu’en 2021. En effet, dans le cadre d’un projet similaire, la
défaillance des installations a eu pour conséquence le mélange des fosses avec les eaux de
pluies.
Les installations de latrine et de bacs à laver prévus pour ce projet se présenteront comme
celle-ci-dessous.
Le projet a une durée de trois (03) ans. Le démarrage des travaux de construction des
latrines et bacs à laver est prévu pour septembre 2023 avec une fin prévue pour 2025.
La construction des 03 édicules publics 480 Latrines et 59 Bacs à laver est prévus dans
l’emprise des concessions bénéficiaires identifiés au préalable. Concernant les édicules
publics, leur construction est prévue dans les lieux publics (Ecole, centre de santé et
marché).
Située à l’Est du Sénégal, la Région de Matam s’étend sur une superficie de 29 616 km²,
soit 1/7 du territoire national. Elle est limitée :
Air
La qualité de l’air pourrait être altérée au niveau local par les dégagements de poussière
engendrés par les activités de construction des latrines et le stockage des matériaux de
construction. Toutefois, les quantités de matériaux qui seront utilisées pour chaque
construction seront peu importantes. Ainsi, l’altération de la qualité de l’air sera
temporaire, limitée et peu significative pour la population riveraine.
Toutefois, les travailleurs sur site devront être protégés contre toute forme de nuisance
pouvant porter atteinte à leur santé et leur sécurité.
Lors de la phase exploitation des latrines, si les fosses septiques ne sont pas aux normes,
ils pourraient entraîner des nuisances olfactives pour les populations.
Dans le cadre du projet, 02 types de fosses septiques seront mises en place et elles auront
une profondeur de 1,80m sur 2m de largeur.
En effet, la construction de fosses septiques étanches est prévue dans les zones ou la
nappe est moins profonde. Tandis que des fosses septiques non étanches seront mises en
Ainsi, lors de la phase exploitation, si les fosses septiques dans leur configuration ne
respectent pas les normes et la réglementation, ou si elles ne sont pas bien entretenues
pourraient entrainer une contamination, par infiltration ou ruissellement, du sol et par
ricochet des eaux superficielles et souterraines.
Ainsi, la mise en place d’une station de gestion des boues de vidange pour une gestion
optimale des eaux usées et des boues de vidange est fortement recommandée afin
d’éviter le déversement sauvage des boues dans la nature. Le présent programme intègre
cet aspect par l’intermédiaire d’études pré-opérationnelles.
En phase construction des latrines et bacs à laver, les estimations des besoins en eaux
nécessaires pour les activités de construction sont présentées ci-dessous.
Il est à noter que les besoins en eau nécessaires pour la réalisation du projet ne sont pas
importants. Toutefois, une attention particulière de la ressource est nécessaire au niveau
des zones ou le manque d’eau est une réalité afin d’éviter d’être en concurrence avec la
population.
Milieu humain
La Commune de Bokiladji quant à elle est estimée à 42 716 habitants en 2022, avec une
population féminine de 22 041 habitants contre 20 675 pour la population masculine
(une population totale estimée à 10 964 en 2022. Elle est légèrement dominée par les
femmes qui comptent 5 536 habitants contre 5 429 d’hommes (ANSD_Projection de la
population_2017).
La Commune de Ndendory a une population estimée à 45 150 habitants en 2022. Cette
population est composée de 23 535 de femmes et de 21 614 d’hommes
(ANSD_Projection de la population_2017).
La Commune de Waoundé, compte quatre (4) grands quartiers pour une population
totale estimée à 10 964 en 2022. Elle est légèrement dominée par les femmes qui
comptent 5 536 habitants contre 5 429 d’hommes (ANSD_Projection de la
population_2017).
L’agriculture et l’élevage constituent les principales activités socio-économiques, avec
un degré d’intensification variant fortement en fonction de la proximité du fleuve
Sénégal. L’agriculture de décrue est principalement pratiquée à Waounde, et moins
pratiquée dans la Commune de Ndendory qui n’est pas à proximité du fleuve. Les
cultures pratiquées sont le riz, le maïs, le sorgho et le maraîchage (tomates, oignons,
patate douce, gombo…). (Sources : SRADL, Enjeux ANSD_Projection de la
population_2017).
Milieu physique Sols Type de sols Les types de sols identifiés de la zone du projet sont
principalement :
Nature des formations Le Département de Kanel est situé dans le bassin sédimentaire
géologiques Sénégalo-mauritanien d’âge Secondaire et Tertiaire. En effet,
les formations géologiques de ce bassin sont constituées des
terrains anciens largement recouvert par des dépôts récents du
Quaternaire.
Climat
Vents L’analyse des données anémométriques montre une évolution
unimodale des moyennes mensuelles de la vitesse du vent avec
une moyenne annuelle, de 1986 à 2015, de 1,3 m/s. Le maximum
intervient en juin avec une vitesse de 2,1 m/s et le minimum en
novembre avec 0,9 m/s. Ainsi, les vitesses les plus importantes
sont enregistrées en début de saison pluvieuse et les plus faibles
en début de saison sèche.
Milieu biologique Groupements végétaux La Région de Matam, zone semi-désertique, est caractérisée par
et espèces rencontrées une savane arbustive et une steppe arborée à arbustive.
Faune Espèces rencontrées Le capital faunistique de la zone connait une régression assez
Il faut aussi noter que les populations dans cette zone, sont très
mobiles et pratiquent généralement l’émigration surtout dans les
régions en France.
Contraintes Sur le plan physique Le projet ne présente pas de contraintes significatives sur le plan physique car ne
environnementales nécessitant pas de libération d’emprise, de déboisement. Le projet n’entraine pas non plus
majeures du site d’émissions polluantes durant la phase construction.
Cependant, la sensibilisation des populations à l’utilisation des latrines sera essentielle dans
la mise en place du projet. En effet, la défécation à l’air libre est une pratique très répandue
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Milieu Eléments de l’Environnement Indicateurs Etat actuel
dans la zone et fortement ancrée dans la culture. Un effort supplémentaire de communication
avec les populations sera, alors nécessaire, pour favoriser l’acceptabilité sociale du projet.
Enfin, le projet contribuera également à l’amélioration des conditions de vie des populations
à travers la création d’emplois temporaires qui seront générés en phase construction. Une
attention particulière, doit être cependant portée sur le travail des enfants dans le recrutement
de la main d’œuvre.
Les matières premières, les produits finis, et semi-finis nécessaires dans le cadre des activités de construction de latrines VIP sont présentés, en
évaluation unitaire dans, les tableaux ci-dessous.
Tableau 8 : Estimation des besoins en matières pour la construction d’une (01) latrine VIP
Quantité susceptible d’être
Matière Unités Mode de stockage
stockée
Remblai 01,918 m3 Stockage au sol, à l’air libre
Chevron en bois fraqué de 6x8 3,7 ml Stockage au sol, dans un espace clos et aménagé
Bacs autoportants en alu zinc de
2,6 ml Stockage au sol, dans un espace clos et aménagé
0,35 et largeur utile de 1m
Boulons crochets et autres Stockage dans une espace aménagé, dans leur
6 U
accessoires emballage conventionnel
Satopan 1 U Stockage au sol, dans un espace clos et aménagé
Tuyau de ventilation en PVC
6 M Stockage au sol, dans un espace clos et aménagé
assainissement de 110
Portes en bois à barres et
1 U Stockage au sol, dans un espace clos et aménagé
paumelles et crochets
Les matières premières, les produits finis, et semi-finis nécessaires à la construction de latrines TCM sont présentés, en évaluation unitaire, dans les
tableaux ci-dessous.
Chevron en bois fraqué de 6x8 2,6 ml Stockage au sol, dans un espace clos et aménagé
Bacs autoportants en alu zinc
5,67 ml Stockage au sol, dans un espace clos et aménagé
de 0,35 et largeur utile de 1m
Gravier et coquillage 10 Brouette Stockage au sol, dans un espace aménagé
La construction nécessitera l’utilisation de sable et de gravier. A ce stade du projet, les quantités susceptibles d’être utilisées ainsi que leurs zones
d’emprunt ne sont pas encore déterminées.
Infrastructure (cabines)
Remblai compacté provenant des
8,4 m3 Stockage au sol, à l’air libre
déblais
Béton de propreté 0,5 m3 Non stocké
Béton armé dosé à 350kg 2,7 m3 Non stocké
Maçonnerie en agglomérés pleins
21,6 m² Stockage au sol, à l’air libre
de 0,15x 0,15 x 0,40
Superstructure (cabines)
Maçonnerie en élévation en
agglomérés creux de 0,15 x 0,20 x 70,8 m² Stockage au sol, à l’air libre
0,40
Enduits au mortier de ciment sur les
murs intérieurs lissés et talo-chés
70,8 m² Non stocké
épaisseur 0,02 dosé à 400kg/m3 de
CPJ
Enduit tyrolien de couleur verte sur Stockage au sol dans un espace
44,0 m²
les maçonneries extérieures clos et aménagé
Béton dosé à 250kg/m3 (seuil de la
2,9 m3 Non stocké
porte)
Event en PVC 110 de 2,5m de haut Stockage au sol dans un espace
6,0 U
y/c grillage moustiquaire clos et aménagé
Claustras 6,6 m² Stockage au sol, à l’air libre
Fosses TCM (Deux)
Béton de propreté 5,0 m3 Non stocké
Maçonnerie en agglomérés pleins
121,6 m3 Stockage au sol, à l’air libre
de 0,15x 0,15 x 0,40
Dallettes de fosses y/c 2 tampons 5,3 m3 Stockage au sol, à l’air libre
Puits d'infiltration (Deux)
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Substances Quantité max d’être stockée Unités Mode de stockage
Plomberie
Chaise à la turque y/c siphon et Stockage au sol dans un espace
6,0 U
coude clos et aménagé
Regard maçonné y/c toutes Stockage au sol dans un espace
7,0 U
sujétions clos et aménagé
Bonde de sol de 200 y/c accessoires
Stockage au sol dans un espace
de raccordement au réseau U
clos et aménagé
d'évacuation des eaux usées
Evier inox à un bac de 50x100 y/c Stockage au sol dans un espace
2,0 U
accessoires de raccordement clos et aménagé
PVC 40 à 110 y/c accessoires et Stockage au sol dans un espace
2,0 Ens
pièces de raccordement clos et aménagé
Urinoir
Cuvette en béton armé à usage
d'urinoir y/c accessoires de
raccordement au réseau 4,0 U Stockage au sol dans un espace
d'évacuation des eaux usées tel que clos et aménagé
spécifié dans les plans
Béton dosé à 250kg/m3 (dallage) 0,4 m3 -
Maçonnerie en élévation en
agglomérés creux de 0,15 x 0,20 x 3,6 m2 Stockage au sol, à l’air libre
0,40
Enduit murs intérieurs et extérieurs
au mortier de ciment lissé, taloché, 7,3 m3 Non stocké
dosé à 400 kg/m3 de CPJ, ép. 0,02
Stockage au sol dans un espace
Grés cérame sur murs intérieurs 3,6 m2
clos et aménagé
Peinture Astral ou Tropix sur la Stockage au sol dans un espace
7,3 m2
maçonnerie intérieure et extérieure clos et aménagé
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VIII. SUBSTANCES DANGEREUSES
Les substances dangereuses en évaluation unitaire employées durant la phase construction sont présentées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 12 : Substances dangereuses employées durant la phase construction
Etat physique
Substances Quantité max d’être stockée Mode de stockage
(Solide, gazeux, liquide)
Ciment Solide
A ce stade du projet, les quantités Ces substances seront stockées
Peintures susceptibles d’être stockées ne sont dans une salle fermée, aménagée Liquide
Colorants pas encore définies. Néanmoins, les et seront dans leurs emballages Liquide
quantités restent négligeables. conventionnels.
Diluants Liquide
IX. EAUX
Dans le cadre de la construction des latrines et des bacs à laver, l’eau utilisée pour les travaux proviendra des forages et des puits selon les zones. La
consommation en ressource durant la phase construction des latrines VIP, des latrines TCM et des bacs à laver est estimée à 1500 l par infrastructure.
La consommation d’eau du personnel chargée de la construction est estimée à 250 l par jours à raison de 50 l par personne.
X. TYPE DE REJETS
Le projet implique-t-il des rejets d’eau ?
Rejet
1
o Rejets canalisés
Les rejets canalisés sont ceux provenant d’une cheminée ou issue d’un équipement de réduction des émissions. Ils sont présentés dans le tableau ci-
dessous.
Tableau 15 : Rejets canalisés
Hauteur du débouché
Installation générant le rejet par rapportau sol Nature des effluents Technique d’épuration installée
o Rejets diffus
Les rejets diffus sont l'ensemble des rejets non localisables et non directement mesurables. Ils sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 16 : Rejets diffus
Installation générant le rejet Nature du rejet Mesures de prévention d’apparition des rejets
Le bruit qui sera généré lors de la phase exploitation des latrines et des bacs à laver proviendra
des activités de vidange des fosses par des camions. Le niveau bruit que vont générer ces
derniers restes toutefois insignifiants et d’une fréquence de survenance très faible.
X.4. DECHETS
Les déchets susceptibles d’être généré par le projet ainsi que leur mode traitement sont
présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 17 : Déchets
Quantité
Description du
maximale
déchet (état Mode de traitement ou
Types de déchets susceptible
physique, d’élimination
d’être
caractéristiques)
généré/an
PHASE CONSTRUCTION
• Déblais ;
• Reste de
ciments,
Réemploi dans la
béton,
construction d’autres
gravats,
latrines à proximité.
chutes de fer,Uniquement
chutes de durant les travaux
Déchets de construction
tuyaux, etc.) (La quantité reste
insignifiante). Le mode de traitement sera
• Eaux usées
déterminé avec l’entreprise
(mélange
en charge des travaux de
d’eau et de
manière à éviter les
résidus de
déversements dans la
ciments.)
nature.
PHASE EXPLOITATION
Par ailleurs, le projet s’inscrira également dans le contexte des Objectifs de Développement
Durable (ODD) qui constituent aujourd’hui la ligne directrice des politiques nationales visant
à promouvoir un développement respectueux de l’environnement et des communautés.
Objectifs de Développement Durable de 2015
Pour rappel, en vue d’éradiquer la pauvreté, protéger la planète et faire en sorte que tous les
êtres humains vivent dans la paix et la prospérité, dix-sept (17) objectifs de développement
durable ont été élaborés. À l’image des autres pays, des actions ont été entreprises par le
gouvernement afin de mettre en œuvre les ODD en les alignant stratégiquement aux priorités
des politiques nationales, notamment le Plan Sénégal Émergent (PSE).
Les ODD sont les suivants :
3. Garantir l’accès à la santé en donnant à tout individu les moyens de vivre en bonne santé
et promouvoir le bien-être de tous à tout âge
4. Assurer l’accès à une éducation de qualité pour tous, dans des conditions d’équité et
d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ;
13. Prendre, d’urgence, des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs
répercussions ;
14. Protéger la faune et la flore marine, conserver et exploiter de manière durable les océans,
les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ;
15. Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon
durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser
le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité ;
16. Promouvoir la paix, la justice par des institutions efficaces. Réduire les conflits,
construire la paix et la consolider est indispensable pour l’établissement de sociétés
prospères et durables, car il ne peut y avoir de développement sans sécurité ni de sécurité
sans développement ;
17. Nouer des partenariats efficaces et inclusifs afin d’atteindre les ODD.
Le cadre politique national est constitué des différents plans, programmes et politiques
sectorielles applicables au secteur de l’assainissement et de l’environnement.
Le Sénégal dispose d’un cadre juridique encadrant toutes les activités relatives au secteur de
l’assainissement mais également des dispositions ayant vocation à garantir la préservation de
l’environnement. Cet arsenal juridique est composé de différents codes, lois et règlements
voués à régir toutes les activités relatives au fonctionnement de ces deux (02) secteurs.
Le cadre juridique national est, par ailleurs, dans le sillage des différentes conventions
internationales et textes communautaires relatifs aux questions environnementales et sociales.
Ainsi, le projet ADEL devra prendre en considération et veiller à rester conforme aux
dispositions ici passées en revue.
Pour illustrer son engagement dans la protection de l’environnement, outre les textes législatifs
et réglementaires, le Sénégal a signé et ratifié des accords et traités internationaux en rapport
avec les secteurs de l’assainissement, de l’environnement ou encore des conditions de travail.
Les différents traités et conventions, pertinents dans le cadre du projet, sont présentés dans le
tableau ci-après.
La Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques est avec ses conventions sœurs
que sont la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention sur la lutte contre la
désertification (CLD), les conventions adoptées lors du Sommet de la terre de Rio 1992. Ces trois (03)
conventions sont intrinsèquement liés dans leur mission de préservation de l’environnement à un niveau
internationale.
Convention Cadre des Nations La CCNUCC a ainsi pour objectif de stabiliser les concentrations de GES dans l’atmosphère à un niveau
Unies sur les Changements empêchant toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. En effet, la Convention
Climatiques (CCNUCC) ratifiée engage notamment, les pays signataires à encourager et soutenir par leur coopération la mise au point,
en 1994 l’application et la diffusion, notamment par voie de transfert, de technologies, pratiques et procédés qui
permettent de maîtriser, de réduire ou de prévenir les émissions anthropiques des gaz à effet de serre non
réglementés par le Protocole de Montréal dans tous les secteurs pertinents, en particulier compris ceux de
énergie, des transports, de l’industrie, de l’agriculture, des forêts et de la gestion des déchets (Art. 4.1.c de
la Convention).
Le présent projet doit, par conséquent, veiller à rester en accord avec les dispositions de la CCNUCC.
La Convention de Vienne est un traité international, ratifié le 22 mars 1985 et portant sur la protection de
la couche d’ozone. Elle a été adoptée par un ensemble d’Etats à la suite de la prise de conscience de
l'incidence néfaste que pourrait avoir sur la santé humaine et l'environnement toute modification de la
Convention de Vienne pour la couche d'ozone.
protection de la couche d’ozone
de 1985 Son objectif est de limiter les conséquences de l’activité humaine sur l’environnement, compte tenu de son
incidence direct sur la dégradation de l’atmosphère et le réchauffement climatique en incitant les Etats
parties à adopter les mesures législatives ou administratives appropriées et coopérer. Cette démarche aura
alors pour but, d’harmoniser les politiques appropriées visant à réglementer, limiter, réduire ou prévenir
L’une des cibles de cette convention est, par conséquent, toute activité humaine générant des déchets
pouvant occasionner la production de gaz à effet de serre et étant, ainsi, directement ou indirectement liés
à la dégradation de l’atmosphère. Le projet devra, par conséquent, tenir compte de la présente convention
lors de sa réalisation.
Adopté lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, L'Agenda 21 ou Action 21 est un plan d’action pour
un au XXIe siècle, destiné à accompagner les collectivités territoriales (régions, départements, communes)
et les établissements publics tels que les communautés de commune et les communautés d’agglomération
dans la promotion d’un Développement Durable en définissant les orientations fondamentales en matière
de préoccupations sociales, économiques et environnementales axées sur 27 principes et un programme
d'action en 40 chapitres.
L’Agenda 21 accompagne ainsi ces derniers dans les domaines comme la santé, la lutte contre la pauvreté,
la lutte contre la pollution, la gestion des ressources en eau et assainissement et la gestion des déchets, entre
Agenda 21 de 1992 (Action 21) autres.
Dans le cadre de ce projet, les chapitres suivants du programme d’action, devront être pris en compte :
• 9 : protection de l'atmosphère ;
Ratifiée en 1994, la Convention de Bamako est une réponse à la Convention de Bâle, qui encourage les
Convention de Bamako sur parties à conclure des accords bilatéraux, multilatéraux et régionaux relatifs aux déchets dangereux pour
l’interdiction d’importer en contribuer à atteindre les objectifs de la Convention (Art.11).
Afrique des déchets dangereux et
sur le contrôle des mouvements La Convention de Bamako interdit notamment l’incinération dans l’océan et les eaux intérieures de déchets
transfrontières et la gestion des dangereux, y compris les déchets radioactifs : la Convention encourage la minimisation et le contrôle des
déchets dangereux produits en mouvements transfrontaliers de déchets dangereux au sein du continent africain.
Afrique de 1991
Le projet devra tenir compte des dispositions de la présente convention lors de sa mise en œuvre.
Ratifié par le Sénégal en 1993, le Protocole de Montréal est un accord multilatéral sur l’environnement,
faisant suite à la Convention de Vienne de 1985 sur la protection de la couche d’ozone adoptée le 22 mars
1985. Il a pour objectif de réduire et, à terme, d'éliminer complètement les substances qui réduisent la
couche d'ozone. Le texte interdit ainsi l'usage des substances pouvant détruire la couche d'ozone comme
les chlorofluorocarbures, utilisés comme réfrigérants, solvants et comme gaz propulseur dans les sprays.
Protocole de Montréal de 1989 Quarante ans plus tard, l'ensemble des pays du globe ont ratifié l'accord dont le Sénégal par la Loi n° 2003-
07 en date du 28 mai 2003 autorisant le Président de la République à ratifier l’Amendement au Protocole
de Montréal relatif à la Convention de Vienne sur la Protection de la Couche d’Ozone, adopté à Beijing
(République populaire de Chine), en décembre 1999.
Le projet ADEL se doit ainsi de prendre en compte cette convention dans l’élaboration du système de
gestion des déchets susceptible d’impacter négativement la couche d’ozone.
Protocole de Kyoto de 1997 Entré en vigueur le 16 février 2005, le Protocole de Kyoto susmentionnée est un accord international sur
Le Protocole vise ainsi la réduction des émissions de six (06) gaz dont les effets sur la couche d’ozone ont
déjà été établis, il s’agit :
• du dioxyde de carbone (CO2);
• du méthane (CH4);
• de l'oxyde nitreux (N2O);
• de l'hydrofluorocarbone (HFCs);
• de l'hydrocarbure perfluoré (PFCs);
• de l'hexafluorure de soufre (SF6).
Le Protocole de Kyoto est également à l’origine des mécanismes de flexibilité visant à faciliter l’adaptation
aux changements climatiques, notamment par la coopération entre acteurs de différents Etats.
Le Projet devra veiller à tenir compte des dispositions du Protocole de Kyoto concernant les émissions de
GES.
La convention a pour objectifs d’encadrer l’utilisation de produits chimiques potentiellement polluant
dans le cadre du projet par :
• L’interdiction d’un certain nombre de substances chimiques très polluantes faisant partie des
Convention de Stockholm sur les « douze vilains » à savoir : l’aldrine, le chlordane, la dieldrine, l’endrine, l’heptachlore,
Polluants Organiques l’hexachlorobenzène, le mirex, le toxaphène et les polychlorobiphényles ;
Persistants signée en mai 2001 et • La protection de la santé humaine et l’environnement des polluants organiques persistants.
ratifiée en octobre 2003 Des substances telles que les additifs de peinture ou les caoutchoucs synthétiques utilisés comme plastifiant
du PVC, sont également concernés par cette convention.
Le projet devra par conséquent tenir compte des dispositions de la présente convention lors de la
proposition de méthodes de gestion des déchets dangereux.
La convention n°155 a été conçue en 1981 et est entrée en vigueur en aout 1983. Bien qu’étant la principale
référence réglementaire en matière de SST au niveau international, elle n’a été ratifiée que très récemment
au Sénégal, à la date du 1er mars 2021 et est entré en vigueur le 1er mars 2022. Elle prévoit les mesures à
prendre par les autorités publiques et les dirigeants d’entreprises afin de promouvoir la SST et ainsi
Convention n° 155 (C155) de améliorer les conditions de travail.
l’Organisation International du
La convention prévoit également l’obligation pour les entreprises se livrant simultanément à des activités
Travail (OIT)
sur un même lieu de travail, de collaborer en vue d’appliquer ses dispositions et celle pour les employeurs
de prévoir en cas de besoin, des mesures permettant de faire face aux situations d’urgence et accidents ainsi
que les moyens suffisants pour les premiers secours.
Le projet devra tenir compte de l’aspect santé et sécurité au travail lors de sa mise en œuvre.
Entrée en vigueur au niveau international en 1985, cette convention qui vient également d’être ratifiée par
Convention n° 161 (C161) de
le Sénégal à la même date que la C155 est également entrée en vigueur le 1er mars 2022. Elle prévoit la
l’Organisation International du
mise en place de services de médecine du travail multidisciplinaires et gratuites au niveau des entreprises,
Travail (OIT)
avec une mission essentiellement préventive consistant à conseiller, l’employeur, les travailleurs et leurs
Le projet doit prévoir la mise en place de services de médecine du travail multidisciplinaires et gratuites à
l’attention des travailleurs du chantier.
Les services de santé au travail doivent être composés en fonction des besoins de l’entreprise et devront,
dans la mesure où celles-ci sont pertinentes aux risques présents au niveau de leur entreprise
Elaborée en 2006 et entrée en vigueur au niveau international en 2008, elle n’a été que très récemment
ratifiée par l’Etat du Sénégal à la date du 1er mars 2021 et est entrée en vigueur en mars 2022. Elle a pour
but de promouvoir la reconnaissance des conventions qui existent déjà dans le domaine mais aussi d’établir
et de mettre en œuvre des politiques nationales cohérentes de SST grâce à un dialogue entre le
Convention n° 187 (C187) de gouvernement et les organisations d’employeurs et de travailleurs afin d’encourager une culture de
prévention nationale en matière de SST en fournissant, par la même occasion, un système de traitement
l’Organisation International du
cohérent des questions y afférant.
Travail (OIT)
L’obligation d’améliorer continuellement la sécurité et la santé au travail pour toujours prévenir les lésions
et maladies professionnelles et les décès imputables au travail par le moyen d’une politique nationale, d’un
système national et d’un programme national, en consultation avec les organisations d’employeurs et de
travailleurs les plus représentatives.
Convention sur le Patrimoine La convention vise à assurer l’obligation d’identifier, de protéger, de conserver, de mettre en valeur et de
Culturel Mondial et transmettre aux générations futures le patrimoine culturel et naturel.
National adopté à Paris le 16 Les travaux d’excavation peuvent porter atteinte au patrimoine culturel et naturel, notamment les vestiges
novembre 1972. archéologiques et historiques. En cas de découverte de vestiges, la procédure nationale sera suivie.
Le Sénégal dispose d’un cadre juridique national disposant des règles applicables aux questions
environnementales et sociales et mais également de celles encadrant toutes les activités relatives
au secteur de l’assainissement. Cet arsenal juridique est composé de différents codes, lois et
règlements voués à assurer la prise en charge des activités de construction du secteur de
l’assainissement et la gestion environnementale et sociale.
Installations Loi 2001-01 du 15 Sont soumis aux dispositions de la présente loi, les usines, ateliers, dépôts,
Classées pour la janvier 2001 Portant Art. L 9 chantiers, carrières et, d’une manière générale, les installations industrielles,
protection de Code de artisanales ou commerciales exploitées ou détenues par toute personne physique
Les installations rangées dans la première classe doivent faire l’objet, avant leur
construction ou leur mise en service, d’une autorisation d’exploitation délivrée
Art. L 13
par arrêté du Ministre chargé de l’environnement dans les conditions fixées par
décret. (…)
♦ la gestion des eaux continentales à l’exclusion des cours d’eau à statut national
ou international ;
Loi n° 2013-10 du 28 Art. 304
décembre 2013 portant ♦ l’élaboration et mise en œuvre de plans départementaux d’actions de
Eaux et Code général des l’environnement, d’intervention d’urgence et de prévention des risques ;
assainissement Collectivités locales ♦ la protection des eaux souterraines et de surface ;
Loi n° 81-13 du 4 mars Art. 40 Aucun captage d’eau superficielles au moyen d’installations fixes ou mobiles ou
1981 portant Code de au moyen d’ouvrages de dérivation ne peut être fait sans autorisation sauf dans
Aucun déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou indirect dans une nappe
souterraine ou un cours d’eau susceptible d’en modifier les caractéristiques
Art. 49 physiques, y compris thermiques et radio atomiques, chimiques, biologiques ou
bactériologiques, ne peut être fait sans autorisation accordée, après enquête, par
le ministère chargé de l’Eau et de l’Assainissement.
Les eaux usées provenant des habitations et des exploitations desservies peuvent
Art. 86 être acheminées par canalisations souterraines vers les ouvrages de collecte ou
d’épuration sous les mêmes conditions et réserves fixées aux articles 83,84 et 85.
Toute personne qui aura introduit des matières susceptibles de nuire à la salubrité
de toute eau, ou abandonné des objets, des corps putréfiables dans les
Art. 101 anfractuosités naturelles ou artificielles sera punie d’un emprisonnement de deux
mois à deux ans et d’une amende de 20.000 francs à 2.000.000 de francs ou de
l’une de ces peines seulement.
Les caractéristiques des eaux résiduaires rejetées doivent permettre aux milieux
récepteurs constitués par les eaux continentales et les eaux marines de satisfaire
Art. L 60 aux objectifs qui leur sont assignés.
Article L 6. les eaux usées domestiques sont des eaux usées provenant d’un lieu public, des
premier habitations ou tout autre établissement assimilé
Art. L 7 A cet effet, les communes signent des conventions avec le délégataire auquel elles
confient cette exploitation.
Ces conventions déterminent notamment les modalités techniques et financières
de l’exploitation des ouvrages par le délégataire pour le compte des communes.
(…)
Art. L 15 Tout lieu pouvant produire des eaux usées d’origine domestique doit être équipé
d’un système d’évacuation de ces eaux, établi en conformité aux dispositions du
Lorsqu’un égout public est accessible à moins de soixante mètres d’un lieu
produisant des effluents d’origine domestique, le dispositif d’évacuation de ce
lieu doit être raccordé à l’égout public dans les conditions fixées par le Code de
l’urbanisme. Toutefois, le Ministre chargé de l’Assainissement peut, en accord
Art. L 18
avec le Ministre chargé de l’Urbanisme, surseoir à l’obligation de raccordement
lorsqu’une installation d’épuration des eaux en parfait état de fonctionnement
existe depuis moins de cinq ans et qu’elle produit un effluent épuré dont les
caractéristiques sont conformes aux normes en vigueur.
Lorsque aucun égout public n’est disponible à moins de soixante mètres du lieu
de production des eaux usées domestiques ou lorsque le lieu n’est pas raccordable
par gravité sur le réseau d’égout public car se heurtant à des obstacles techniques
Art. L 20 importants dûment justifiés, une dispense de raccordement peut être accordée dès
lors que la propriété peut être équipée d’une installation d’assainissement
autonome recevant l’ensemble des eaux usées domestiques, conforme aux
dispositions des règlements et normes en vigueur au Sénégal.
Il est formellement interdit de déverser dans les collecteurs publics d’eaux usées
:
• les eaux de source, de drainage et de fossés,
• le contenu des fosses étanches ou d’accumulation,
• le contenu des fosses septiques et des fosses toutes eaux,
• les ordures ménagères, les déchets plastiques,
• les hydrocarbures,
• les substances radioactives,
Art. L 29
• les résidus de peintures,
• les huiles usagées.
• les produits issus du curage d’ouvrages d’assainissement de type collectif
ou individuel,
• les corps et matières solides, les liquides ou produits gazeux nocifs ou
inflammables,
• les substances tels que les boues, les sables, les gravats, les colles, les
goudrons, les huiles, etc.., qui, de par leur nature, peuvent compromettre
Toute eau usée dont les taux de pollution excèdent les limites fixées par les textes
Art. L 37 en vigueur doit, avant déversement à l’égout public, être dépolluée à hauteur
minimale de l’excédent de pollution qu’elle recèle.
Toute installation classée susceptible de rejeter des eaux polluées doit, pour être
autorisée, joindre à sa demande d’autorisation de construire un dossier décrivant
le type d’activité, le dispositif d’épuration qu’elle compte mettre en place pour se
Art. L 53
conformer aux dispositions de la présente loi, ainsi que l’engagement de respecter
les normes de dépollution fixées par les différents codes et leurs textes
d’application.
Les teneurs en substances polluantes dans les effluents rejetés dans le réseau
d’égout public sont fixées sur la base des valeurs retenues par les textes en
vigueur, notamment le code de l’environnement et la norme sénégalaise NS 05-
Art. L 56
061. Toutefois, des valeurs différentes peuvent être retenues par le service chargé
de l’assainissement en fonction du type d’industrie et de la sensibilité du milieu
récepteur aux pollutions.
Les conditions de rejet des eaux usées épurées en milieu naturel, obéissent aux
Art. L 72 normes en vigueur au Sénégal notamment celles indiquées dans le code de
l’Environnement et la norme NS 05-061.
• la teneur en coliformes fécaux qui doit être inférieure ou égale à 1.000 UFC/100
Art. L 76
ml dans le cas de l’irrigation restreinte ;
Art. L 78 Les stations d’épuration des eaux usées domestiques et industrielles et leurs
annexes et plus généralement tous les systèmes d’élimination des déchets
Les déversements dans une station d’épuration peuvent se faire soit directement
soit par l’intermédiaire du réseau afférent, s’il est apte à les recevoir. Le transport
des boues de vidange est assuré par des camions agréés par le Ministre chargé de
l’Assainissement ou ses délégataires.
Les entreprises de vidange, qui souhaitent déverser des matières autres que celles
provenant des installations domestiques, doivent obtenir l’accord du Service
Art. L 87 chargé de l’assainissement.
Les déversements pour l’amendement des sols peuvent être autorisés par le
Ministre chargé de l’Assainissement, sur avis du Ministre chargé de
l’Environnement.
Décret n° 2011-245 du
17 février 2011 portant La demande d’autorisation comprend les plans des terrains sur lesquels doit être
décret d’application de la Art. R 33 effectué l’épandage.
loi portant Code de Une étude d’impact sur l’environnement est préalablement réalisée aux frais du
l’Assainissement. demandeur, pour la définition des modalités de l’épandage, en tenant compte :
- De l’aptitude du sol à recevoir les résidus et son périmètre ;
Les matières doivent être uniformément répandues sur le sol, puis enfouies
profondément par un labour dans les premiers jours suivant l’épandage. L’emploi
de l’aspersion aérienne est interdit.
Loi 2001-01 du 15 Les déchets doivent être éliminés ou recyclés de manière écologiquement
Déchets janvier 2001 portant rationnelle afin de supprimer ou de réduire leurs effets nocifs sur la santé de
Art. L 30
Code de l’homme, sur les ressources naturelles, la faune et la flore ou la qualité de
l’environnement l’environnement.
Toute personne, qui produit ou détient des déchets, doit en assurer elle-même
l’élimination ou le recyclage ou les faire éliminer ou recycler auprès des
entreprises agréées par le Ministre chargé de l’environnement. A défaut, elle doit
remettre ces déchets à la collectivité locale ou à toute société agréée par l’Etat en
Art. L 31
vue de la gestion des déchets. Cette société, ou la collectivité locale elle-même,
peut signer des contrats avec les producteurs ou les détenteurs de déchets en vue
de leur élimination ou de leur recyclage. Le recyclage doit toujours se faire en
fonction des normes en vigueur au Sénégal.
Les conditions dans lesquelles doivent être effectuées les opérations de collecte,
de tri, de stockage, de transport, de récupération, de réutilisation, de recyclage ou
de toute autre forme de traitement ainsi que l’élimination finale des déchets pour
Art. L 34
en éviter la surproduction, le gaspillage de déchets récupérables et la pollution de
l’environnement en général, sont fixées par arrêté du Ministre chargé de
l’environnement en collaboration avec les autres Ministres concernés.
Les collectivités locales veillent à enrayer tous les dépôts sauvages. Elles assurent
l’élimination, avec le concours des services compétents de l’Etat ou des
Art. L 36
entreprises agréées, des déchets abandonnés et dont le propriétaire n’est pas
identifié.
L’élimination des déchets par les structures productrices et/ou traitantes doit être
Art. L 37 faite sur autorisation et surveillance du Ministère chargé de l’environnement qui
fixe des prescriptions. (…)
Lorsqu’un égout public est accessible à moins de soixante mètres d’un lieu
produisant des effluents d’origine industriel, le dispositif d’évacuation de ce lieu
Art. L 52
doit être raccordé à l’égout public dans les conditions fixées par le Code de
Loi n° 2009-24 du 8 l’Environnement et par le présent code et ses textes d’application
juillet 2009 portant Code Les teneurs en substances polluantes dans les effluents rejetés dans le réseau
de l’Assainissement d’égout public sont fixées sur la base des valeurs retenues par les textes en
vigueur, notamment le code de l’environnement et la norme sénégalaise NS 05-
Art. L 56
061. Toutefois, des valeurs différentes peuvent être retenues par le service chargé
de l’assainissement en fonction du type d’industrie et de la sensibilité du milieu
récepteur aux pollutions
Afin de respecter les critères d’admissibilité des effluents dans le réseau d’égout
Art. L 57 public, certaines eaux usées industrielles peuvent être amenées à subir un
prétraitement préalable.
Lorsque l’installation classée s’alimente en eau pour tout ou partie à partir d’une
source autre que le réseau public, elle doit installer et entretenir, à ses frais, un
Art. L 62
dispositif de comptage des volumes d’eau consommés. Le service chargé de
l’assainissement a accès aux différents compteurs d’eaux consommées.
Tout raccordement d’un réseau d’effluent autre que domestique, au réseau public
ou autre muni de station d’épuration, doit faire l’objet d’un protocole d’accord
Art. 3
entre le générateur (propriétaire) de l’effluent, le gestionnaire de la station et le
Ministère chargé de l’Environnement.
DISPOSITIONS FINANCIERES 1.
Une redevance est exigible pour toute installation rejetant des effluents dans un
milieu naturel pourvu ou non de station d’épuration. 2. La redevance est perçue
ANNEXE 1 chaque année.
Elle dépend du degré de pollution exprimé par la somme des matières en
suspension et des matières oxydables. Elle est fixée à 180 F CFA par kg de charge
polluante.
Pour les pollutions essentiellement chimiques, seule DCO est considérée pour le
calcul (M.O. = DCO). Le calcul de la charge polluante en mg/l sera effectué
conformément à la formule de base suivante : (MES - 50) + (DCO - 200) + 2
(DBO5 - 80)/3 = X mg/l X mg/l multiplié par le volume d’eau utilisé donne le
total en kg/jour de charge polluant de l’effluent rejeté par l’émissaire
Dans tout établissement de l’une des entreprises définies à l’article L.3 du Code
du Travail, l’ensemble du personnel quelle que soit l’activité propre à tel ou tel
autre établissement, est soumis à la présente convention collective sans préjudice
d’un accord particulier plus favorable aux travailleurs.
En tout état de cause, les employeurs quelle que soit la branche d’activité à
laquelle ils appartiennent, sont tenus de classer les travailleurs dans les catégories
de la branche professionnelle dont ils relèvent afin de leur consentir les salaires
catégoriels de référence.
La branche professionnelle est constituée d’une ou de plusieurs professions
regroupant des corps de métiers similaires ou connexes.
Pour toutes les questions non réglées par la présente convention collective, les
parties se réfèrent au Code du travail et à la Convention collective nationale
interprofessionnelle.
Décret N° 75-455 du 24
Avril 1975 rendant
obligatoire pour tous les
employeurs et tous les La responsabilité de la gestion du régime de retraite est confiée à une institution
travailleurs, l'affiliation à de gestion créée conformément aux dispositions de la loi relative aux institutions
un régime de retraite, Art. 2 de prévoyance sociale. L’institution assume cette charge dans le cadre de la
modifié en ses articles 11 législation et de la réglementation en vigueur et conformément à ses statuts et à
et 21 par le décret 76-17 son règlement intérieur.
du 09 Janvier 1976,
notamment en son article
2;
Ces textes s’imposent à la CCIAD car ils visent à assurer la sécurité des employés.
Il doit déclarer le nombre d’employés et payer les droits et taxes qu’engendre leur
recrutement par son entreprise. Les employés sont affiliés à la caisse de sécurité
sociale, à l’IPRES et à l’IPM.
Loi n°75-50 relative aux C’est une affiliation qui assure la sécurité réelle des employés en cas de vieillesse
institutions de - ou de problème d’incapacité.
prévoyance sociale
L’IPM est une Institution de prévoyance sociale en charge de la couverture
maladie des travailleurs et des membres de leur famille. La création d’une IPM
d’entreprise ou l’affiliation à une IPM interentreprises est une obligation qui pèse
sur l’employeur, au même titre de l’obligation d’affiliation à la Caisse de Sécurité
Sociale et à l’IPRES
Loi n° 2010-03 du 9 avril Ce texte insiste sur l’information en matière de VIH et de SIDA, notamment dans
2010 relative au VIH- - les lieux de travail et pour les personnes intervenant dans le transport. Les
SIDA employeurs doivent dans ce cadre, prévoir des programmes d’information sur les
causes, les modes de transmission, les moyens de prévention du VIH et du SIDA,
Décret n° 2006-1251 du Art. R 39 En cas de besoin et dans tous les cas où il est techniquement impossible d’éliminer
Lorsque les mesures prises ne sont pas suffisantes pour garantir la sécurité ou la
santé des travailleurs, les mesures de protection individuelle contre les risques
professionnels doivent être mises en œuvre. Lorsque ces mesures de protection
Art. L 100 individuelle requièrent l’utilisation, par le travailleur, d’un équipement approprié,
ce dernier est fourni et entretenu par l’employeur. Dans ce cas aucun travailleur
ne doit être admis à son poste de travail sans son équipement de protection
individuelle.
Santé et Sécurité Loi N° 97-17 du 1er • doivent être informés de manière complète des risques professionnels
au travail existant sur les lieux de travail ;
décembre 1997 portant
Code du travail • doivent recevoir des instructions adéquates quant aux moyens disponibles,
Art. L 177 aux conduites à tenir pour prévenir ces risques et se protéger contre eux.
Les mesures d’hygiène et de sécurité du travail ainsi que les actions de formation
Art L 182
ou d’information sont à la charge exclusive de l’employeur.
Le service de médecine du travail est un service organisé sur les lieux de travail
ou à proximité de ceux-ci, destiné :
1° à assurer la protection des travailleurs contre toute atteinte à la santé pouvant
résulter de leur travail ou des conditions dans lesquelles celui-ci s’effectue.
Art.L.186
2° à contribuer à l’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail
à la physiologie humaine.
3° à contribuer à l’établissement et au maintien du plus haut degré possible de
bien-être physique et mental de travailleurs.
C’est le décret fixant les mesures générales d’hygiène et de sécurité dans les
Décret 2006-1261 sur les établissements de toute nature. Il est venu en complément à l’arrêté général
mesures générales n°5253 IGTLS-AOF du 19 juillet 1954 fixant alors les mesures générales
d’hygiène et de sécurité - d’hygiène et de sécurité applicables en Afrique occidentale française aux
dans les établissements travailleurs des établissements de toute nature et qui bien qu’étant resté en vigueur
de toute nature en vertu des dispositions transitoires du Code du travail a perdu progressivement
en pertinence et en efficacité du fait de l’évolution du contexte professionnel au
Les chapitres VII et VIII sont respectivement dévolus aux services de prévention
et de protection et aux premiers secours, lutte contre l’incendie, évacuation des
travailleurs et dangers grave et immédiats. Le Décret confie à l’employeur le
devoir de désigner un ou plusieurs travailleurs pour s’occuper de l’aspect
protection et prévention des risques professionnels de de l’établissement dans le
cas où celui-ci ne dispose pas d’un service de sécurité. Les travailleurs désignés
doivent avoir les compétences, capacités et moyens requis pour assurer cette
fonction et aussi disposer du temps approprié pour mener à bien leur mission sans
subir aucun préjudice du fait de celle-ci. Lorsque les compétences internes sont
insuffisantes, l’employeur a l’obligation de recourir à des compétences
extérieures. Les personnes ou services extérieurs doivent alors être en nombre
suffisant pour prendre en charge les activités de prévention et de protection en
tenant compte de la taille de l’entreprise.
• administratif ;
Afin d’exercer ces missions, le médecin du travail conduit des actions sur le
milieu de travail et procède à des examens médicaux.
Il a pour objet la protection des travailleurs contre les risques pour leur santé et
Art. 2
leur sécurité. La prévention de tels risques est obligatoire.
Décret n° 2006-1257 du • de n’utiliser que des substances et des préparations emballées, étiquetées
15 novembre 2006 fixant et accompagnées de notices de sécurité ;
les prescriptions • de choisir des techniques qui ne nécessitent pas l’usage de substances ou
minimales de protection les préparations les moins dangereuses et à en réduire l’utilisation au
contre les risques minimum ;
chimiques Art. 3
• de limiter le nombre des travailleurs exposés au risque chimique ,
L’employeur est tenu d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs dans tous les
aspects liés au travail. A cet effet, il peut, sous sa responsabilité, utiliser les
Art. 5 services de personnes physiques ou morales extérieures à son établissement. Le
recours à des compétences extérieures à l’établissement ne décharge pas
l’employeur de ses responsabilités dans ce domaine. Les obligations des
travailleurs dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail n’affectent pas
Décret n° 2006-1252 du Le présent décret fixe des prescriptions minimales relatives à la prévention des
15 novembre 2006 fixe Art. 2 facteurs physiques d’ambiance tels que l’éclairage, les ambiances thermiques et
les prescriptions le bruit.
Les voies et zones doivent être bordées d’un trait ou d’une bordure visible et
dotées d’une signalisation conforme au Code de la route. Il est nécessaire aussi
de protéger les travailleurs à leur poste de travail contre les risques liés à la
circulation des véhicules et engins au niveau des routes nationales.
Hygiène En vue d’assurer la protection de la qualité des eaux, l’acte portant déclaration
Loi N° 83-71 du 5 juillet Art. L.9 d’utilité publique des travaux de prélèvement d’eau destinée à l’alimentation
1983 portant code de
humaine, détermine, autour du point de prélèvement, un périmètre de protection
Tous les puits, sources, citernes et autres points d’eau doivent être éloignés des
sources de pollution. En particulier :
Les matières usées liquides doivent être éliminées par des systèmes
Art. L.17 d’assainissement. Les propriétaires d’immeubles sont tenus de brancher leurs
installations sanitaires aux réseaux installés selon la distance réglementaire.
Sont interdits :
Art. L.18 c) la culture des plantes dites à larves dans les agglomérations urbaines ;
toute installation d’urinoir et de latrines dans les habitations non conforme aux
Dans tous les cas où le niveau de sortie d’un dispositif d’évacuation d’eaux usées
Loi N° 83-71 du 5 juillet d’origine domestique est plus bas que le niveau de raccordement à l’égout public,
1983 portant code de un système de relèvement doit être installé pour permettre l’écoulement normal
l’hygiène de l’effluent dans l’égout public. Ce système de relèvement et son entretien sont
à la charge :
b) des propriétaires des lieux concernés lorsque ceux-ci ne se sont pas conformés
aux recommandations de l’administration ou de ses délégataires.
doivent être conformes aux normes de constructions pour l’accès des personnes
handicapées.
Art. L10 Les caractéristiques énergétiques fixées par le décret prévu à l'article L 9 peuvent
être rendues applicables aux locaux existants qui font l'objet de travaux donnant
(…). Le contrôleur technique est une tierce partie indépendante des concepteurs
et constructeurs. Il intervient à la demande du maître de l'ouvrage et donne son
Art. L25 avis à ce dernier, aux assureurs et intervenants, sur les problèmes d'ordre
technique. Cet avis porte notamment sur les problèmes qui concernent la solidité
de l'ouvrage et la sécurité des personnes.
Art. L27 Le contrôle technique est obligatoire pour les constructions qui, en raison de leur
nature ou de leur importance, présentent des risques particuliers pour la sécurité
(…)
Aucune construction ne peut être élevée en bordure d'une voie publique sans être
Art. L40
conforme à l'alignement.
Lorsque, par suite de travaux ou d'un fait quelconque, des monuments, des ruines,
substructions, mosaïques, éléments de canalisation antique, vestiges d'habitation
Art. L 45 ou de sépulture anciennes, des inscriptions ou généralement des objets pouvant
intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art, l'archéologie ou la numismatique sont mis
à jour, le découvreur de ces vestiges ou objets et le propriétaire de l'immeuble où
Il doit être possible de porter dans un bâtiment ou d’en faire sortir une personne
couchée sur un brancard. L'installation d'un ascenseur desservant chaque étage est
obligatoire dans les bâtiments d'habitation collectifs comportant plus de quatre
Art. R 7
étages au-dessus du rez-de-chaussée. Un arrêté conjoint du Ministre chargé de la
Construction et du Ministre chargé de la Protection Civile fixe les règles de
sécurité auxquelles doivent être conformes les ascenseurs.
Tout établissement ou toute installation visée à l'article R20 doit être accessible
Décret n°2010-99 du 27 aux personnes handicapées.
janvier 2010 portant Est réputé accessible aux personnes handicapées tout établissement ou installation
code de la construction offrant à ces personnes, notamment à celles qui se déplacent en fauteuil roulant,
(partie réglementaire) la possibilité, dans des conditions normales de fonctionnement, de pénétrer dans
l'établissement ou l'installation, d'y circuler, d'en sortir et de bénéficier de toutes
Art. R 24
les prestations offertes au public en vue desquelles cet établissement ou cette
installation est conçu. Les dispositions architecturales et les aménagements
propres à assurer l'accessibilité de ces établissements et installations aux
personnes handicapées doivent satisfaire aux obligations ci-après. Un arrêté
conjoint du Ministre chargé de la Construction et, le cas échéant, du ou des
Ministres intéressés, détermine les dispositions techniques applicables et
notamment les dimensions normales ou tolérées pour chacun des éléments en
• De bâtiments :
Urbanisme Précise que nul ne peut entreprendre, sans autorisation administrative, une
construction de quelque nature que ce soit, ou apporter des modifications à des
constructions existantes sur le territoire des communes, ainsi que dans les
Code de l’urbanisme : loi agglomérations désignées par arrêté du Ministre chargé de l’Urbanisme.
n°2008-43 du 20 août Art. L 68
Cette obligation s’impose aux services publics et concessionnaires de services
2008 et son décret
publics de l’Etat, des départements et communes comme aux personnes privées.
d’application n° 2009-
1450 du 30 décembre Sur tout le territoire national, tout bâtiment neuf doit au préalable obtenir une
2009 autorisation d’ouverture au public.
Dans le cas où la décision n’a pas été modifiée dans les délais prévus à l’article
206, le demandeur peut saisir l’autorité compétente par lettre recommandée avec
avis de réception postal.
Décret n° 2020 – 1463
Faute par l’autorité compétente pour notifier sa décision dans le délai de 30 jours
du 10 juin 2020 portant
à dater la réception de la lettre visée à l’alinéa, l’autorisation de construire est
modification de l’article
réputée accordée pour les travaux décrits dans la demande sous réserve toutefois
R 207 du décret n°2009 – Art. R 207
que le demandeur se conforme aux dispositions législatives et règlementaires,
1450 portants partie
l’avis de réception portant faisant foi.
règlementaire du code de
l’urbanisme NB : Ce décret confère aux Préfets et Sous-Préfets la prérogative d’accorder des
autorisations de construire, si les maires refusent d’apposer leurs signatures. Ainsi
donc, par cet acte, le Président de la République transfère un pouvoir dévolu aux
maires de signer les autorisations de construire à l’administration déconcentrée.
Les projets ou opérations initiés sur le domaine national par une personne
physique, une collectivité locale où toute autre personne morale distincte de l'Etat,
sont établis conformément aux dispositions de la loi sur le domaine national. Pour
Loi n° 2013-10 du 28 Art. 300 les projets et opérations qu'il initie sur le domaine national, l'Etat prend la décision
décembre 2013 portant après avis des conseils locaux concernés, sauf impératif de défense nationale ou
Foncier d'ordre public. Cette décision est communiquée, pour information, aux conseils
Code général des
Collectivités locales locaux concernés.
Pour tout projet ou opération de la compétence de l'Etat dans les zones urbaines,
Art. 302 à l'exclusion de terrains à usage d'habitation, celui-ci prend la décision après avis
du conseil départemental et du conseil municipal concernés.
Fiscalité Loi n° 2012-31 du 31 Avantages La politique fiscale mise en œuvre par le Sénégal depuis quelques décennies
décembre 2012 fiscaux traduit la volonté des pouvoirs publics de faire de la fiscalité un instrument apte à
mobiliser de façon optimale les ressources nécessaires à la couverture des charges
Tableau 21 : Récapitulatif des Arrêtés réglementant les études d’impacts sur l’environnement
1 Arrêté n°009471 du 28 Novembre 2001 portant contenu des termes de référence des
études d’impacts environnementaux
Type de charges 15 à
12 à 15 plus de 12 à 1515 à 18 plus deFemmes enceintes
18
ans 18 ans ans ans 18 ans
ans
5 kg
Port de charges Interdit 12 kg 50 kg Interdit 6 kg 15 kg
exceptionnellement
Brouette (poids
Interdit 32 kg 80 kg Interdit Interdit 40 kg Interdit compris)
du véhicule
Véhicules à 3 ou 4 roues
(poids du véhiculeInterdit 48 kg 120 kg Interdit Interdit 60 kg Interdit
compris)
Le tableau qui suit présente les lignes directrices et les valeurs limites de rejet dans le milieu
naturel.
Tableau 24: Normes de rejet des émissions des substances polluant l'air
Substances Débits Valeurs limites de rejet
Poussières totales D <1 kg/h 100 mg/m3
D> 1 kg/h 50 mg/m3
Monoxyde de Carbone
L’arrêté d’autorisation fixe le cas échéant une valeur limite de rejet pour le monoxyde de
carbone
Amiante D> 100 kg/an 0,1 mg/m3 pour l’amiante
0,5 mg/m3 pour les poussières
totales
Oxydes de soufre (exprimés en dioxyde de D > 25 kg/h 500 mg/m3
soufre)
Oxydes d’Azote hormis le protoxyde d’azote, D > 25 kg/h 500 mg/m3
exprimés en dioxyde d’azote
Protoxyde d’azote
L’arrêté d’autorisation fixe, lorsque l’installation est susceptible d’en émettre, une valeur
limite de rejet pour le protoxyde d’azote
Chlorure d’Hydrogène et autres composés D > 1 kg/h 50 mg/m3
inorganiques gazeux du chlore (exprimés en
HCl)
Dans le cadre de la réalisation des activités concordant à l’atteinte des objectifs fixés,
notamment par les ODD issus de l’Accord de Paris de 2015, l’organe de coordination, de
référence, au niveau international est le Programme des Nations Unies pour l’Environnement.
Le cadre institutionnel national du présent projet désigne l’ensemble des structures et services
technique de l’Etat, compétents en matière de gestion environnementale et en assainissement,
sur le territoire national et susceptibles d’intervenir de façon directe ou indirecte à la mise en
œuvre du projet ADEL.
Les personnes morales présentées dans le présent cadre institutionnel pourraient, ainsi, avoir un
regard sur l’effectivité de la réalisation du présent projet mais également, être sollicitées par
ADOS, en cas de besoin, afin de bénéficier de leur appui technique et/ou logistique durant la
phase exécution.
Elle offre au promoteur du projet l’occasion de mieux faire connaître son initiative,
d’expliquer les objectifs et la portée du projet, et de dissiper toute crainte ou incertitude
des parties prenantes.
Ainsi, l’objectif général de la consultation publique, dans le cadre de cette étude, est
d’assurer l’implication des différents acteurs institutionnels et non institutionnels dans la
conception du projet et dans la prise de décisions.
Les objectifs spécifiques visés par cette consultation publique sont, entre autres, :
• D’informer les différentes parties prenantes sur le projet ;
• D’associer ces parties prenantes à l’identification des enjeux environnementaux et
sociaux associés au projet ;
• D’asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée des actions prévues dans le
cadre du projet.
Au titre de la réglementation nationale, le Code sénégalais de l’environnement institue trois
(03) niveaux de consultations des parties prenantes selon les spécificités et la sensibilité
des projets :
• La consultation publique qui se tient en phase d’évaluation environnementale qui a
pour objet de déterminer l’acceptabilité sociale des projets ;
• L’audience publique qui permet aux communautés de valider les conclusions des
évaluations environnementales ;
• L’enquête publique qui intervient en phase d’instruction des dossiers d’installations
classées, souvent avant, et dont le but est de lever les contraintes ou réticences des
communautés sur les projets ou programmes.
Une partie prenante est une personne physique ou morale, ou un organisme qui peut, soit
influer sur une décision ou une activité, soit être influencé ou s’estimer influencé par une
décision ou une activité. Ces parties prenantes doivent disposer de l’information exacte
afin d'être en mesure de donner leurs avis, préoccupations et recommandations.
Les différentes parties prenantes identifiées au niveau national sont présentées dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 27 : Liste des parties prenantes identifiées au niveau national
Niveau national
Services techniques Concessionnaires Autres acteurs
institutionnels
• Direction de • ONAS • Institut National de
l’Environnement et des • SONES Pédologie (INP)
Etablissements Classés • SEN EAU • Direction de la
(DEEC) • SENELEC Gestion et de la
• Division des • Urgences Planification des
Installations Classés Environnement Ressources en Eau
(DIC) • Gendarmerie de (DGPRE)
• Direction de la l’environnement
Protection Civile
(DPC)
Au niveau régional, les différentes parties prenantes identifiées sont présentées dans le
tableau ci-dessous.
Niveau régional (Matam)
Autorités administratives Autorités locales Services techniques
• Gouvernance de la • Mairie de la • DREEC de Matam
Région de Matam Commune de • Division Régionale
• Préfecture du Aouré de l’Assainissement
Département de • Mairie de la (DRA)
Kanel Commune de • Service Régional de
• Conseil Ndendory l’Hygiène (SRH)
Départementale de • Mairie de la • Service Régional de
Kanel Commune de l’Hydraulique
Le tableau ci-dessous résume les principaux points ressortis lors des consultations
publiques. Il s’agit d’un condensé des avis, préoccupations et recommandations formulées
par les différentes parties prenantes consultées.
• S’informer sur la
présence de
lotissement dans la
zone ;
• S’assurer que la
contribution
demandée aux
populations est à
leur portée ;
• Informer les
populations sur le
projet et la nature
des activités ;
• Mettre les
travailleurs dans les
bonnes conditions
et les doter des
équipements
adéquats ;
• Veiller à l’entretien
et à la bonne
maintenance des
• Mettre à
disposition des
produits d’hygiène,
antiseptique pour le
lavage des mains ;
• Veiller à
l’emplacement des
latrines, elles ne
doivent pas être
placées proches des
cuisines ;
• Prévoir un
renforcement de
capacité sur les
aspects de
santé/sécurité ;
• Se référer au code
de
l’assainissement,
de
l’environnement,
de l’hygiène ;
• Consulter les
concessionnaires
pour avoir une idée
de leurs
installations
électriques ;
• Se rapprocher de
SENELEC à cet
effet.
Services techniques :
Les services techniques saluent le projet, car il contribuera à l’amélioration de cadre de vie des
populations et à répondre à un problème majeur d’assainissement. Le manque de moyen pour
la gestion des boues de vidanges constitue une préoccupation majeure pour la zone. Il serait
important dans le cadre de cette étude d’impliquer tous les acteurs concernés.
Concessionnaires :
Les concessionnaires consultés, ont insisté sur la nécessité d’établir la situation de référence de
la zone en termes d’assainissement particulièrement. Ils recommandent fortement de faire appel
à l’avis d’experts dans la réalisation de ce projet. Enfin la prise en compte, des enjeux
environnementaux et sociaux dans le cadre de cette étude, est d’une importance capitale.
Populations impactées :
Les populations accueillent le projet avec enthousiasme car ce projet améliorera leurs
conditions de vie. Certains villages affirment ne pas avoir été consultés lors des différentes
étapes de la mise en œuvre du projet. Les populations estiment que la somme demandée pour
la contribution leur permettant de bénéficier du projet est élevée. Elles souhaiteraient également
que le projet recrute la main d’œuvre locale.
Cette partie décrit les potentiels de nuisances ainsi que les risques d’atteinte à la santé et à la
sécurité des travailleurs, que les activités du projet pourraient engendrer sur l’environnement
sur les communautés, et proposer des mesures de protection afin de réduire les impacts et les
risques indésirables.
Accidents résultant de Les activités du projet seront • Blessures ; • Définir les mesures des sécurité
l’exposition de la population effectuées dans les ménages. La liées aux travaux et sensibiliser les
aux activités population sera donc exposée • Chutes ; ouvriers ;
directement aux risques santé- • Exposition aux particules de • Sensibiliser la population sur les
Sécurité générés par les activités
poussières. risques liés aux travaux ;
de construction et aux potentiels
accidents susceptibles de
• Baliser les zones des activités ;
survenir.
• Ranger les matériels et outillages
dans un milieu inaccessible à la
Hygiène et entretien des En cas de mauvaise gestion de la • Contamination des aliments ; • Sensibiliser régulièrement les
latrines et bacs à laver propreté des latrines, les ménages ménages sur les bonnes pratiques
pourraient être exposés à des • Prolifération des maladies d’hygiènes et d’entretiens des
maladies infectieuses. infectieuses ; latrines ;
• Dégagement d’odeur et incommodité. • Mettre en place un comité pour le suivi
de l’entretiens des latrines ;
Social
Travail des enfants Les enfants sont très souvent • Sanctions légales et règlementaires. • Se conformer au code du travail
utilisés pour des travaux dans les sénégalais et aux arrêtés ministériels
zones rurales. Dans le cadre de ce N°3748, 3749, 3750 et 3751.
projet, ils peuvent être utilisés
comme aide à la main d’œuvre • Sensibiliser les populations sur la lutte
dans la construction des latrines contre le travail des enfants ;
Construction
et bacs à laver.
• Avoir un check-list des potentiels
travailleurs durant la phase
construction ;
Accès difficile aux latrines Si les superstructures sont • Discrimination. • Adapter les latrines de manière à ce
surélevées ou ne disposent pas de qu’elles soient accessibles aux
cuvettes adaptées, leur utilisation personnes âgées et aux personnes en
pourraient se révéler impossible situation de handicap.
pour les personnes en situation de
handicap et les personnes âgées.
Frustration d’une partie des La sélection des ménages • Vandalisme des installations ; • Porter une attention particulière au
ménages non bénéficiaire bénéficiaires peut être ciblage des bénéficiaires pour éviter de
susceptibles d’engendrer un • Conflits. toutes frustrations ;
climat de frustration entre les
populations. • Mettre en place un mode de paiement
Phase échelonner ;
exploitation
• Informer sur les modalités de sélection
des bénéficiaires ;
Elle est la base fondamentale de toute démarche d’amélioration de la sécurité et des conditions
de travail et permet de prévenir les risques professionnels.
Les risques professionnels sont constitués de Maladies Professionnelles (MP) et/ou d’Accidents
de Travail (AT).
La prévention nécessite une maîtrise des risques professionnels et consiste à mettre en place
des moyens qui permettent l’élimination des risques ou leur réduction de sorte que les risques
inacceptables deviennent acceptables. Ce qui revient à dire que la prévention c’est l’ensemble
des mesures prises pour réduire le degré de survenance d’un accident. L’évaluation des risques
est une étape importante pour la mise en place des moyens de prévention. Cette évaluation
consiste à identifier les risques, à les estimer c'est-à- dire voir l’impact que le problème identifié
pourrait avoir sur l’homme et à prioriser les actions de prévention à mettre en place.
XIII.2.1. METHODOLOGIE
• Délimiter la situation de travail : Elle consiste à inventorier toutes les unités de travail
(Postes, activité, métiers ou lieu de travail) ;
• Identifier les dangers : consiste à identifier les situations dangereuses et risques liés à
chaque unité de travail ;
• Estimer les risques : Cette dernière étape consiste à évaluer les risques (attribution d’un
niveau de risque) afin d’agir par priorité dans la proposition des mesures de prévention
et de protection et la définition des priorités d’action.
L’estimation du risque consiste à considérer pour chaque situation dangereuse deux facteurs :
G3 Priorité 1
G2 Priorité 2
G1 Priorité 3
P1 P2 P3 P4
Probabilité
Fouilles et • L'effondrement des • Atteinte aux voies • Chutes ; 3 1 3 • Informer sur l’importance de couvrir les
excavations parois de l'excavation ; respiratoires ; • Inhalation de poussière ; fosses après chaque journée de travail ;
pour les • Chute de déblais ; • Blessure. • Effondrements. • Mettre en place des barrières de sécurité
fosses • Inondation ; adéquates pendant et après les travaux ;
• Exposition à la poussière. • Systématiser le port d’EPI (Masque,
lunette de sécurité, gant) ;
• Mettre en place des procédures de
travail sécurisées ;
• Prendre les mesures appropriées pour
empêcher toute inondation de
l'excavation.
Installation • Absence de toilette ; • Maladies, • Risque d’intoxication ; 3 2 6 • Sensibiliser le personnel sur les mesures
bien-être • Absence de lave infection • Risques de contamination. d’hygiène ;
main ; microbienne ; • Prévoir des toilettes mobiles accessibles
• Insuffisance de points • Déshydratation. à une distance d’environ 100 m ;
d’eau. • Entretenir Régulièrement les toilettes ;
• Prévoir des laves mains à proximité de
chaque toilette ;
• Prévoir des points d’eau à proximité du
chantier.
Stockage de • Présence de produits • TMS ; • Inhalation des particules toxiques ; 2 2 4 • S’assurer que les produits chimiques
La prévention des risques professionnels, c’est l’ensemble des dispositions à mettre en œuvre
pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre
au bien-être au travail. Il s’agit d’une obligation réglementaire qui s’impose à l’employeur et
dont les principes généraux sont inscrits dans le code de travail.
Les différents risques professionnels auxquels le personnel peut être exposé sont identifiés et
analysés dans le tableau ci-haut. Elle s’inscrit dans une logique de responsabilité sociale des
entreprises, visant à réduire les risques d'accidents du travail et de maladies professionnelles et
à en limiter les conséquences humaines, sociales et économiques. Puisque garantir la santé et
la sécurité des travailleurs incombe à l’employeur, ce dernier a l’obligation de veiller à la mise
en place et au respect des mesures de prévention et de protection.
Les principales mesures à respecter en matière d’hygiène et de sécurité pour la maîtrise des
risques liés aux travaux passent obligatoirement par l’application des consignes suivantes :
• S’assurer que les consignes opérationnelles et de sécurités ont été bien comprises et
appliquées de façon stricte ;
• S’assurer de la disponibilité des EPI adaptés à chaque poste de travail et pour chaque
intervenant ;
• Mettre en place des signalisations de sécurité (rubalise, panneaux, etc.) à proximité des
postes de travail à risques ;
• Afficher la liste des numéros de téléphone d’urgence et le texte à lire en cas d’accident
(numéro de téléphone des services de transport médicalisé, etc.).
• S’assurer que, outre les dispositions réglementaires, les activités, process et installations
prennent en compte les codes de bonnes pratiques reconnus dans le plan international ;
• S’assurer que les enjeux environnementaux du projet sont bien compris par le promoteur et mis
en œuvre aussi bien en phase chantier, transfert des équipements et exploitation.
• Celles à insérer dans les différents cahiers de charges des entreprises/GIE contractantes des
travaux au titre de mesures contractuelles qui ne seront donc pas évaluées financièrement, car
incluses dans les DAO ;
• Des mesures d’accompagnement à réaliser en plus des actions techniques et/ou
environnementales qui seront évaluées financièrement, par exemple les actions de
sensibilisation, de formation.
Le PGES sera au besoin révisé pour s’assurer de sa pertinence et de son efficacité. Les
changements proposés seront discutés avec les autorités concernées.
Les mesures de gestion des impacts déclinées dans ce PGES sont relatives aux sensibilités
environnementales et sociales mais également aux composantes susceptibles d’être impactées
par les activités de construction et d’exploitation du projet.
La surveillance des travaux de chantier sera réalisée par une mission de contrôle de ADOS.
Cette dernière sera composée, entre autres, du personnel du promoteur ou de consultants
spécialisés. La mission s’assurera ainsi, en plus de sensibiliser le personnel sur les mesures de
bonne gestion applicables, du respect des mesures énoncées dans le PGES lors du déroulement
des activités sur le chantier, en effectuant des visites régulières. Le rôle de la mission de contrôle
consistera également à rapporter tout écart ou manquement relevé.
Le responsable HSE de ADOS sera ensuite amené à rédiger un rapport annuel à soumettre aux
autorités environnementales (DEEC/DREEC). Ledit rapport fera état de la mise en œuvre du
PGES en ne manquant pas de renseigner les écarts relevés tout au long de la période concernée.
La surveillance environnementale sera ensuite réorientée sur la base de ce rapport en plus des
visites réalisées, à l’improviste, au niveau du chantier. Il relèvera de la responsabilité des
services techniques étatiques de veiller à la bonne application des mesures prévues dans le
PGES.
Le suivi environnemental est spécialement dédié aux impacts du projet. Il permet d’assurer un
suivi des impacts réels avec ceux potentiels identifiés pour le projet en plus de l’application
stricte des normes, de la réglementation et des codes de bonnes pratiques pour la protection de
l’environnement.
Une proposition de suivi environnemental et social est présentée dans le tableau ci-dessous. Ce
plan pourrait être revu et réadapté en fonction de l’évolution du projet.
Le budget global à allouer au Comité de suivi est estimé à 500 000 FCFA par semestre soit
au total 2 000 000 FCFA/an durant la phase construction.
Moyens ou sources de
Activités Indicateurs de suivi objectivement Coûts associés
Type de suivi vérification (MV) Périodicité Suivi
Composante vérifiables (IOV) au suivi
Phase Construction
Sols, eaux
superficielles et • Visite sur site • Volume de déchets évacués ; • Rapport mensuel de Semestrielle CSE/DEEC/ 500 000
souterraines suivi DREEC FCFA/Semestre
• Etudes • Audit visuel ; environnemental ;
géotechniques
(hydrologique, • Nombre d’études techniques • Plan de gestion des
etc.) réalisé ; déchets ;
• Procès-verbal des
séances de formations
• Feuilles
d’émargements des
participants
Hygiène, sécurité Visite de chantier • Présence de procédures et • Fiche de suivi des Semestrielle IRTSS/DEE
doléances.
Phase exploitation
Commission
Sols, eaux • Audit visuel du • Nature du sol (Contamination ou • Résultats des études Annuelle environne- à évaluer
superficielles et sol pas) réalisées sur la nature mentale de
souterraines des eaux de la nappe chaque com-
• Entretien avec les • Nature des eaux superficielles phréatique ; mune
Cadre de vie et populations
santé des • Nature des eaux de puits les plus • Fiche de suivi des Comités de
communautés • Etude de la proches des fosses septiques non visites HSE salubrité de
qualité de l’eau étanches chaque
de la nappe • Registre des doléances communeS
phréatique • Nombre de puits contaminés RA/SRH/Dis
• PV des séances de trict sanitaire
• Situation de la • Nombre de plaintes reçu via le sensibilisation des de
zone par rapport mécanisme de gestion des populations Kanel/DEEC
aux maladies doléances /DREEC
liées au péril fécal (CSE)
• Présence ou absence de nuisance
olfactives
Ainsi, pour une meilleure prise en charge des risques, des enjeux environnementaux et sociaux du
projet, un renforcement de capacités est jugé nécessaire pour le comité de suivi environnemental et
social sur les questions environnementales et sociales liées à l’assainissement.
Tableau 35 : Programme de renforcement de capacité institutionnel
Acteurs Thèmes des Coût
Phase du projet Objectifs visés Responsable
concernés formations forfaitaire
Au démarrage Comité de -Application des Suivi des
des travaux, suivi/DEEC mesures du PGES chantiers
phase et autres bonnes d’assainissement
construction pratiques en
Phase phase Gestion des eaux
exploitation construction et usées et des
1 000 000
boues de ADOS
exploitation FCFA
vidange
-Sensibilisation Maladies liées
sur les maladies au péril fécal
liées au péril
fécal
En effet, le PGES a été élaboré en vue de faciliter l’intégration des mesures préconisées pour la
gestion des impacts environnementaux et sociaux identifiés, dans la mise en œuvre du projet. Ce
PGES a ainsi pour vocation de définir les orientations visant à garantir la conformité du choix, de
l’appréciation et de la validation des activités prévues, aux exigences réglementaires applicables.
Par conséquent, pour un déroulement optimal des travaux, ADOS devra veiller à l’application de
toutes les dispositions prévues dans le PGES.
La construction et l’exploitation des latrines et des bacs à laver va contribuer à améliorer le cadre
de vie des populations du Département de Kanel et plus particulièrement des communes de
Bokiladji, Aouré, Ndendory et Waoundé. Ainsi, la mise en place d’un tel projet, va participer au
développement économique local et permettre de développer une filière structurée autour de
l'assainissement liquide dans le Département de Kanel.
Une bonne gestion des déchets, et des potentielles pollutions engendrées par les activités de
construction et d’exploitation du projet, ainsi que l’application des normes et des directives de
construction de latrine, seront essentielles lors de la réalisation du projet.
• Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), 1994
• Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone, 1985
• Agenda 21 (Action 21), 1992
• Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et
sur le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits
en Afrique, 1991
• Protocole de Montréal, 1989
• Protocole de Kyoto, 1997
• Code d’Ethique sur le commerce international des produits chimiques d’avril, 1994
• Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants, 2001
• Déclaration de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les principes et droits
fondamentaux, 1998
• Convention n° 155 (C155) de l’Organisation International du Travail (OIT), 1981
• Convention n° 161 (C161) de l’Organisation International du Travail (OIT), 1985
• Convention n° 187 (C187) de l’Organisation International du Travail (OIT), 2006
• Convention sur le Patrimoine Culturel Mondial et National, 1972
• Politiques, plans et programmes
• Plan Sénégal Emergent (PSE)
• Acte III de la Décentralisation
• Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS) 2019- 2028
• Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE)
• Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD)
• Lettre de Politique du Secteur de l’Environnement et du Développement Durable (LPSEDD)
2021-2025
• Plan d’Action Nationale de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD)
• Stratégie et le plan d’action pour la conservation de la biodiversité
• Stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques
• Contribution Nationale Déterminée du Sénégal (CDN)
WEBOGRAPHIE
60 N
Nov Mars
40 NE
E
20
SE
Oct 0 Avr
S
SW
Sept Mai W
NW
Août Juin
Juil
Figure 4: Directions des vents dominants (%) à la station de Matam, de 1986 à 2015
Source : ANACIM
Vitesses du vent
2,5
Moyenne mensuelle de la vitesse du vent m/s
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Mois
10
Moyenne journalière de l'insolation
9
8
7
par mois en heure
6
5
4
3
2
1
0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Mois
Figure 6: Evolution moyenne journalière par mois de l’insolation, station de Matam, de 1986 à 2015
Source : ANACIM
Températures
50,0
Moyenne mensuelle de la
40,0
température en °C
30,0
Temp max
20,0 Temp min
Temp Moy
10,0
0,0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Mois
Figure 7: Evolution des températures moyennes mensuelles, station de Matam de 1986 à 2015
Source : ANACIM
Evaporation
350,0
Moyenne mensuelle de l'évaporation
300,0
250,0
200,0
en mm
150,0
100,0
50,0
0,0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Mois
Figure 8 : Evolution moyenne mensuelle de l’évaporation, station de Matam, de 1986 à 2015
Source : ANACIM
100
Moyenne mensuelle de l'umidité renlative (%)
90
80
70
60
50
40 Hum max
30 Hum min
20 Hum moy
10
0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Mois
Figure 9 : Evolution moyenne mensuelle de l’humidité relative, station de Matam de 1986 à 2015
Source : ANACIM
UX : Humidité relative maximale ; UN : Humidité relative minimale ; UM : Humidité relative moyenne.
Pluviométrie
• Variations inter-mensuelles des précipitations
180
Moyenne mensuelle de la pluviométrie en mm
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
Mois
Figure 10 : Evolution moyenne mensuelle des précipitations, station de Matam, de 1986 à 2015
Source : ANACIM
300
200
100
0
1988
1992
1997
2001
2006
2010
2014
2015
1987
1989
1990
1991
1993
1994
1995
1996
1998
1999
2000
2002
2003
2004
2005
2007
2008
2009
2011
2012
2013
2016
-100
-200
-300
Mois
Figure 11: Evolution interannuelle des précipitations, station de Matam, de 1987 à 2016
Source : ANACIM
Carte 2 : Sols
Date :