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Direction Générale de

la Prévention des Risques

Guide relatif à la
mobilisation du fonds de
prévention des risques
naturels majeurs (FPRNM)

V1 – décembre 2021 1
TABLE DES MATIERES

1. Expropriation de biens exposés à un risque naturel majeur (Expro) ................................................ 4


2. Acquisition amiable de biens exposés à un risque naturel majeur .................................................. 9
3. Acquisition amiable de biens sinistrés à plus de 50 % par une catastrophe naturelle ............. 13
4. Dépenses de relogement temporaire des personnes exposées ou sinistrées (RT) .................... 15
5. Etudes et actions de prévention ou de protection contre les risques naturels des
collectivités territoriales (EAPCT) ................................................................................................................ 17
6. Opérations de reconnaissance et travaux de confortement des cavités souterraines (CS) ... 23
7. Etudes et travaux de réduction de la vulnérabilité imposés par un plan de prévention des
risques naturels prévisibles (ETPPRN).......................................................................................................... 25
8. diagnostics et travaux de réduction de la vulnérabilité dans un programme d’actions de
prévention des inondations (RVPAPI) ......................................................................................................... 28
9. Expérimentation 9 mieux reconstruire après inondations ; (MIRAPI) ......................................... 31
10. Etudes de diagnostics et travaux de réduction de la vulnérabilité sismique dans la zone du
territoire français la plus exposée au risque sismique (RVPSA) ........................................................... 32
11. Études et travaux de prévention du risque sismique pour les bâtiments, équipements et
installations nécessaires au fonctionnement des services départementaux d’incendie et de
secours aux Antilles (SDIS) ............................................................................................................................. 34
12. Etudes et travaux de confortement parasismique des HLM aux Antilles (HLM) ...................... 35
13. Études et travaux de prévention du risque sismique pour les immeubles domaniaux utiles à
la gestion de crise aux Antilles (IDGC)........................................................................................................ 36
14. Frais de démolition des locaux à usage d’habitation édifiés sans droit ni titre dans une zone
exposée à un risque naturel prévisible et aide aux occupants dans les départements et régions
d’outre-mer et à Saint-Martin – mesure dite 9 habitat informel ; (HI) .............................................. 37
15. Études et travaux de mise en conformité des digues domaniales de protection contre les
crues et les submersions marines (ETDD) .................................................................................................. 39
16. Dépenses afférentes à la préparation et à l’élaboration des plans de prévention des risques
naturels prévisibles (PPR) ................................................................................................................................ 40
17. Dépenses afférentes aux actions d’information préventive sur les risques majeurs (IP) ........ 41
18. Les dépenses afférentes à la mise en œuvre de la directive Inondation (DI) ........................... 42
19. Etudes pour l’evaluation et la connaissance des risques naturels et mesures à mener pour
prévenir ces risques (EERN) ............................................................................................................................ 43
20. Gestion des biens acquis par le biais du FPRNM ............................................................................... 44
ANNEXE 1 : Attribution des financements et paiement ............................................................................ 46
ANNEXE 2 : textes encadrant l’usage du FPRNM ........................................................................................ 47

V1 – décembre 2021 2
L’instruction des demandes de subvention au FPRNM est réalisée par le préfet de département
qui s’appuie sur les directions départementales des territoires1 [DDT(M)]. Cette instruction vise, en
premier lieu, à vérifier l’éligibilité aux règles du FPRNM des opérations. Elle permet également de
vérifier la fiabilité et l’engagement du maître d’ouvrage, (existence d’une gestion de projet,
délibération des assemblées territoriales, engagements et montages financiers…), la pertinence du
projet au regard des politiques du ministère et des priorités du territoire, son opportunité (projet
global, bilan coûts/avantages, formulation des objectifs, modalités d’évaluation, population
concernée…), et tient compte de son échéancier opérationnel et financier.

En cas de besoin, les DDT(M) se rapprochent des DREAL pour éclaircir toute question relative à
l’interprétation de la présente instruction, notamment pour vérifier l’éligibilité de dossiers. De
manière générale, les services régionaux chargés de la prévention des risques (DREAL) animent et
coordonnent les DDT(M) pour la mise en œuvre du FPRNM. L’animation peut conduire à
l’organisation d’un 9 club FPRNM ; régional regroupant les services départementaux, à des
formations sur le FPRNM. Les DREAL apportent un soutien et un appui ponctuel aux services
instructeurs.

Il est rappelé que les préfets sont signataires des décisions attributives de subvention du FPRNM.

La loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement a


créé le FPRNM originellement destiné uniquement à financer les indemnités d’expropriation de
biens exposés à un risque majeur. Ce guide rappelle l’ensemble des dépenses éligibles au FPRNM
et présente pour chacune d’entre elles les aléas concernés, les conditions d’éligibilité, les
affectataires et le taux de financement maximum.

L’élargissement au cours du temps des modalités de mobilisation du FPRNM est un levier que les
services de l’Etat peuvent saisir en veillant à ce que l’instruction des dossiers soit facilitatrice pour
l’aboutissement des projets portés par les collectivités, les particuliers ou les entreprises.

1
En Outre-mer, les DEAL, la DGTM en Guyane et la DTAM à Saint Pierre et Miquelon ont à la fois de rôle de
DDTM et de DREAL. Dans la suite de cette instruction, les missions attribuées aux DDT(M) ou aux DREAL sont
attribuées aux DEAL, DTAM et DGTM outre-mer. En Ile-de-France, la DRIEAT a à la fois le rôle de DREAL et de
DDT pour les départements de la petite couronne.

V1 – décembre 2021 3
1. EXPROPRIATION DE BIENS EXPOSES A UN RISQUE NATUREL MAJEUR (EXPRO)

Cette mesure existante depuis la création du FPRNM a pour objectif de permettre à des
populations résidant dans des zones particulièrement exposées de se réinstaller en dehors des
zones à risques. Elle vise ainsi à assurer la mise en sécurité des sites libérés d’une occupation
humaine incompatible avec l’existence d’un risque naturel (cf. fiche n°18 sur la gestion des terrains
acquis).
Les terrains expropriés par une collectivité ou par l’intermédiaire d’un établissement public foncier
doivent être rendus inconstructibles dans un délai de trois ans à compter de leur acquisition (cf.
fiche n°20 sur la gestion des terrains acquis).

Références
Articles L. 561-1 à L. 561-4 du code de l’environnement
Articles R. 561-4, R. 561-11 et D.561-12-1 du code de l’environnement

Aléas concernés
Les biens exposés aux seuls aléas suivants sont éligibles à la mesure :
- mouvements de terrain (glissements de terrain, éboulements et chutes de blocs, coulées
de boues),
- affaissements ou effondrements de terrain dus à une cavité souterraine ,
- avalanches,
- Crues torrentielles ou à montée rapide, laves torrentielles,
- submersion marine.

Aléas exclus
- crue à montée lente,
- retrait-gonflement des argiles,
- érosion du trait de côte,
- risques résultant de l’exploitation d’une mine telle que définie dans le code minier.

Conditions cumulatives d’éligibilité


Biens situés dans une zone exposée à un aléa naturel menaçant gravement des vies humaines.
Moyens de sauvegarde et de protection des populations plus coûteux que le montant de
l’indemnité d'acquisition.

Affectataire des crédits


Autorité expropriante : commune, groupement de communes, établissement public foncier ou
État.
L’expropriation de biens par une commune, un groupement, ou via un établissement public
foncier est la procédure à privilégier, l’expropriation de biens par l’État doit rester exceptionnelle.

Taux de financement maximum


100% des dépenses (indemnités et frais annexes).

Précisions complémentaires
L’expropriation est un mode d’acquisition forcée. Il est donc conseillé d’utiliser cette solution en
dernier recours dans des situations de blocage ou de refus, en l’absence d’accord sur l’estimation
de la valeur des biens ou pour des biens non assurés. L’acquisition amiable constitue la solution à
privilégier puisqu’elle permet une plus grande acceptabilité des propriétaires et devrait donc
constituer une réponse adaptée à la plupart des situations rencontrées.
En l’état de la jurisprudence, il convient de préciser que le recours à la procédure d'expropriation
est une simple faculté offerte à l'État et aux collectivités.
Par ailleurs, en cas de danger grave ou imminent, l’évacuation d’un site et l’interdiction d’y accéder
peut-être imposée par le maire en application de l’article L. 2212-4 du code général des
collectivités territoriales ou par le préfet, en application de l’article L. 2215-1 du même code,

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lorsque le site menacé s’étend sur plusieurs communes ou en cas de carence du maire, après mise
en demeure non suivie d’effet. Ceci n’empêche pas le recours aux mesures d’expropriation ou
d’acquisition amiable. Il convient de veiller à la bonne articulation des procédures.

1. La condition de menace grave pour des vies humaines


Cette procédure concerne cinq types d’aléas naturels, retenus en raison de leur caractère soudain
et donc du risque potentiel sur les vies humaines qu’ils représentent.
Le code de l’environnement, dans sa partie réglementaire (R. 561-2), définit la menace grave au
regard des deux critères suivants :
1° les circonstances de temps et de lieu dans lesquelles le phénomène naturel est susceptible de
se produire ;
2° l'évaluation des délais nécessaires à, d'une part, l'alerte des populations exposées et, d'autre
part, leur complète évacuation.

Ainsi, l’intensité du phénomène et la vulnérabilité des biens sont étudiés pour déterminer la
menace grave pour les vies humaines. Par exemple :
- l’intensité d’une inondation pourra s’apprécier au regard de la dynamique (vitesses de montée
des eaux et des écoulements), des hauteurs d’eau dans les constructions et du transport solide.
- la vulnérabilité des biens vis-à-vis du risque d’inondation pourra s’apprécier au regard de leur
destination (lieux de sommeil, accueil des populations fragiles, etc.), de l’adéquation du mode
constructif (existence d’un espace refuge, caractère informel des constructions) par rapport à
l’implantation en zone exposée à un risque majeur, etc.
De manière générale, les terrains nus (même si une autorisation d’urbanisme a été délivrée) sont
exclus de la procédure car aucun enjeu humain n’est exposé à l’aléa.

2. Détermination de l’indemnité d’expropriation et des mesures alternatives


Une des conditions de mise en œuvre du financement de la procédure d’expropriation est que le
coût estimatif de l’acquisition des biens 2 soit moins élevé que celui des autres moyens de
sauvegarde et de protection des populations, tels que la réalisation de travaux ou la mise en place
de mesures de surveillance, d’alerte et d’évacuation offrant des garanties de sécurité suffisantes
et durables.
Le financement pour un même bien ou un même ensemble de biens d’une mesure d’expropriation
est exclusif du financement et de la mise en œuvre, pour ces mêmes biens, d’une mesure de
réduction de la vulnérabilité (études et travaux), sauf en cas d’évolution avérée du risque.
La comparaison des coûts entre l’acquisition du bien et les solutions alternatives devra être faite
de la manière la plus globale possible (étude sur l’ensemble de la zone exposée à un risque
menaçant gravement les vies humaines).

2.1 Évaluation de l’indemnité d’expropriation


Le coût de l’indemnité totale d’expropriation est estimé par le service chargé des domaines et
prend en compte :
- l’indemnité principale correspondant à la valeur vénale du bien, sans tenir compte de l’existence
du risque3 ;
- éventuellement une indemnité de remploi calculée forfaitairement en proportion du montant
de l'indemnité principale. Elle représente le montant des frais et droits (droits de mutation, frais

2
Ce coût estimatif correspond à la valeur vénale du bien hors éventuels frais de remise en état du terrain,
de limitation d’accès au terrain ou de frais destinés à empêcher leur occupation.
3
Les constructions faites sans autorisation d’urbanisme ou en méconnaissance des règles d’urbanisme sont,
a priori, éligibles à cette mesure. Pour être exclues de cette procédure, l’illégalité de ces constructions du fait
de l’absence d’autorisation d’urbanisme doit émaner d’une décision judiciaire.

V1 – décembre 2021 5
d'acte et honoraires de négociation…) que devrait supporter le vendeur pour reconstituer en
nature son patrimoine.

2.2 Évaluation des mesures alternatives et de leur coût


Deux types de mesures alternatives à l’expropriation existent :
- l’acquisition amiable : dans toutes les situations, il est nécessaire d’étudier la procédure
d’acquisition amiable avant de recourir à l’expropriation ;
- les travaux de protection et de réduction de la vulnérabilité permettant de supprimer la menace
grave pour les vies humaines : par exemple, la création d’un ouvrage de protection, le comblement
d’une cavité, la pose d’un filet pare-bloc, création d’un espace refuge...

2.3 Comparaison entre le coût de l’expropriation et le coût des travaux de protection


Pour comparer les coûts de l’indemnité d’expropriation aux coûts alternatifs des moyens de
sauvegarde et de protection, seules les dépenses d’investissement sont prises en compte. Ainsi,
les coûts d’entretien des moyens de protection sont exclus.
Les travaux de protection et/ou de réduction de la vulnérabilité permettant de supprimer la
menace grave pour les vies humaines (par exemple la création d’un espace refuge) adapté à la
menace peuvent constituer une alternative à l’expropriation. La mise en œuvre de ces travaux
n’est pas financée dans le cadre de cette mesure. Si la mise en œuvre de ces travaux n’est pas
engagée, l’expropriation peut être menée. Dès lors qu’une mesure adaptée de protection ou de
réduction de la vulnérabilité existe, l’expropriation n’est pas justifiée.

3. Cas particulier des biens ayant subi un sinistre


Les indemnités versées par les assurances au titre de la garantie catastrophe naturelle visée à
l’article L.125-2 du code des assurances, pour l’indemnisation des dommages immobiliers, et non-
utilisées pour les travaux de réparation liés au sinistre, sont déduites de l’indemnité versée par le
FPRNM.

4. Frais liés à la procédure d’expropriation


Les frais liés aux interventions des commissaires enquêteurs lors de la procédure de déclaration
d’utilité publique sont pris en charge par l’action 10 du programme 181 (activité 018110RN2601
Support et contentieux concourant à l’action 9 Prévention des risques naturels et hydrauliques
;).

Les études préalables nécessaires aux expropriations et au traitement des bâtiments (démolition,
consolidation d'un bâtiment mitoyen préservé, …), les frais de transaction immobilières supportés
par l’acquéreur et les éventuelles taxes foncières et d’habitation non exonérées des biens acquis
par l’État ou un établissement public foncier peuvent également être prises en charge par le
FPRNM.
Les mesures de remise en état des terrains, de limitation d’accès ou destinées à empêcher
l’occupation des biens sont détaillées dans la fiche n° 20.

5. Modalités à prévoir dans le cadre d’un portage par un établissement public foncier
Les acquisitions amiables effectuées par l’intermédiaire d’un établissement public foncier et
financées par le fonds sont conditionnées à la signature préalable :
- d’une convention cadre avec l’État qui fixe les conditions de versement, d’utilisation des crédits
et d’intervention (volume global et priorités notamment),
- de conventions opérationnelles avec les communes concernées ou leurs groupements qui
précisent notamment les délais de portage et les conditions de cession des biens à la collectivité
compétente en matière d’urbanisme après remise en état.

V1 – décembre 2021 6
6. Contraintes postérieures à l’enquête publique sur le plan de prévention des risques naturels ou
sur la déclaration d’utilité publique
6.1 Indemnités
L’article L. 561-2 du code de l’environnement permet de limiter le montant des indemnités au
regard de la date et du but de l’acquisition de l’immeuble exposé au risque.
Les acquisitions postérieures à l'ouverture de l'enquête publique préalable à l'approbation d'un
plan de prévention des risques naturels prévisibles rendant inconstructible la zone concernée ou,
en l'absence d'un tel plan, postérieures à l'ouverture de l'enquête publique préalable à
l'expropriation sont présumées faites dans le but d’obtenir une indemnité supérieure au prix
d’achat. Tout bien acquis dans de telles conditions ne pourrait donc être acquis à un prix supérieur
à son prix d’achat augmenté d’une indemnité de remploi.

6.2 Autorisations d’urbanisme


L’article R. 561-11 du code de l’environnement interdit la délivrance d’autorisations d’urbanisme
susceptibles d’augmenter la valeur du bien à compter de la publication de l’arrêté d’ouverture de
l’enquête publique préalable à l’expropriation.

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7. Étapes de la procédure d’expropriation
Demande d’expropriation
à l'État par une commune, un groupement de commune , via un établissement public foncier ou l’État (Art. L. 561-1 code
de l’environnement)
Dossier comportant les pièces exigées par l’article R. 112-4 du code de l’expropriation ainsi que les éléments permettant
de vérifier que les conditions de recevabilité sont réunies

Constitution du dossier d’enquête publique


Par le préfet (Art. R. 561-2 code de l’environnement)
Le préfet transmet ce dossier pour avis aux communes dont une partie du territoire est comprise dans le périmètre
délimitant les immeubles à exproprier.

Enquête publique
Menée dans les formes prévues par les articles R. 111-1 à R. 112-24 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique.
Particularités : L. 110-1 alinéa 2 du code de l’expropriation : toutefois, lorsque la déclaration d'utilité publique porte sur une
opération susceptible d'affecter l'environnement relevant de l'article L. 123-2 du code de l'environnement, l'enquête qui
lui est préalable est régie par les dispositions du chapitre III du titre II du livre Ier de ce code.

Arrêté de DUP
À l’issue de l’enquête, l’utilité publique est déclarée par arrêté préfectoral (Art. R. 561-4 du code de l’environnement).
Le préfet doit adresser une copie de l’arrêté de DUP à la commune (ou groupement de communes) expropriante.

Saisine du juge de l’expropriation


par le préfet d’un dossier qui comprend : DUP, prorogation éventuelle, plan parcellaire, arrêté préfectoral d’ouverture
d’enquête préalable, pièces justificatives de publicité, procès-verbal d’enquête parcellaire, arrêté de cessibilité de moins
de six mois (Art. R. 221-1 du code de l’expropriation).

Ordonnance d’expropriation
15 jours après saisine d’un dossier complet (Art. R. 221-2 code de l’expropriation)
Refus en cas de caducité ou d’annulation de l’arrêté de DUP ou de cessibilité à la date de l’ordonnance (Art. R. 221-5 code
de l’expropriation)

Notification de l’ordonnance d’expropriation


A tous les intéressés
Exécution de l’ordonnance impossible avant la notification bien que le transfert ait lieu dès la signature de l’ordonnance
(Art. R. 221-8 du code de l’expropriation)

Appel éventuel
1 mois à compter de la notification de l’ordonnance (Art. R. 12-5-6 du code de l’expropriation)

Recours contre la décision d’expropriation


L'exproprié saisit le juge dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision définitive du juge
administratif annulant la déclaration d'utilité publique ou l'arrêté de cessibilité ou de l’information de cette annulation
par l'expropriant ou à compter de la réception de la lettre d'information prévue à l'article R. 223-3. (Article R.223-2 et
R.223-3)

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2. ACQUISITION AMIABLE DE BIENS EXPOSES A UN RISQUE NATUREL MAJEUR

Cette mesure du FPRNM permet de financer l’acquisition amiable de biens dont la situation les
rendrait éligibles à la procédure d’expropriation. Cette solution alternative à l’expropriation, qui
privilégie un mode d’acquisition d’emblée contractuel, permet une plus grande réactivité.
Elle a pour objectif de permettre à des populations résidant dans des zones particulièrement
exposées de se réinstaller, en dehors des zones à risques. Elle vise ainsi à assurer la mise en sécurité
des sites libérés d’une occupation humaine incompatible avec l’existence du risque naturel
Les terrains acquis par une collectivité ou par l’intermédiaire d’un établissement public foncier par
cette procédure doivent être rendus inconstructibles dans un délai de trois ans à compter de leur
acquisition (cf. fiche n°18 sur la gestion des terrains acquis).

Références
Article L. 561-3-I du code de l’environnement
Articles D. 561-12-1 du code de l’environnement

Aléas concernés
Seuls les aléas suivants sont éligibles à la mesure :
- mouvements de terrain (glissements de terrain, éboulements et chutes de blocs),
- affaissements ou effondrements de terrain dus à une cavité souterraine,
- avalanches,
- Crues torrentielles ou à montée rapide, laves torrentielles
- submersion marine.
Les risques résultants de l’exploitation d’une mine telle que définie dans le code minier sont exclus
de cette procédure.

Aléas exclus
- crue à montée lente,
- retrait-gonflement des argiles,
- érosion du trait de côte,
- risques résultant de l’exploitation d’une mine telle que définie dans le code minier.

Conditions cumulatives d’éligibilité


Biens couverts par un contrat d’assurance incluant la garantie catastrophes naturelles (L. 125-1 du
code des assurances).
Biens situés dans une zone exposée à un aléa naturel menaçant gravement des vies humaines.
Moyens de sauvegarde et de protection des populations plus coûteux que le montant de
l’indemnité d'acquisition.

Affectataire des crédits


Commune, groupement de commune, établissement public foncier ou État.
L’acquisition de biens par une commune, un groupement ou via un établissement public foncier
est la procédure à privilégier, l’acquisition de biens par l’État doit rester exceptionnelle.

Taux de financement maximum


100 % des dépenses (indemnités et frais annexes).

Précisions complémentaires
Cette solution alternative à l’expropriation permet une plus grande réactivité et devrait donc
constituer une réponse adaptée à la plupart des situations rencontrées. À conditions égales de
recevabilité, le financement de ce type de transaction amiable doit donc être privilégié.
L’expropriation ne sera utilisée qu’en dernier recours, dans des situations de blocage ou de refus,
en l’absence d’accord sur la vente du bien, sur l’estimation de sa valeur ou pour des biens non
assurés.

V1 – décembre 2021 9
1. La condition de menace grave pour des vies humaines
Cette procédure ne concerne que cinq types d’aléas naturels retenus en raison de leur caractère
soudain et donc du risque sur les vies humaines qu’ils représentent.
Le code de l’environnement, dans sa partie réglementaire (R. 561-2), définit la menace grave au
regard des deux critères suivants :
1° Les circonstances de temps et de lieu dans lesquelles le phénomène naturel est susceptible de
se produire ;
2° L'évaluation des délais nécessaires, d'une part, à l'alerte des populations exposées et, d'autre
part, leur complète évacuation.
L’intensité du phénomène et la vulnérabilité des biens sont étudiés pour déterminer la menace
grave pour les vies humaines. Par exemple :
- l’intensité d’une inondation pourra s’apprécier au regard de la dynamique (vitesses de montée
des eaux et des écoulements), des hauteurs d’eau dans les constructions et du transport solide.
- la vulnérabilité des biens vis-à-vis du risque d’inondation pourra s’apprécier au regard de leur
destination (lieux de sommeil, accueil des populations fragiles, etc.), de l’adéquation du mode
constructif (existence d’un espace refuge, caractère informel des constructions) par rapport à
l’implantation en zone exposée à un risque majeur, etc.
De manière générale, les terrains nus (même si une autorisation d’urbanisme a été délivrée) sont
exclus de la procédure car aucun enjeu humain n’est exposé à l’aléa.

2. Détermination du coût de l’acquisition et des mesures alternatives


Une des conditions de mise en œuvre du financement de la procédure d’acquisition amiable, est
que le coût estimatif de l’acquisition des biens4 soit moins élevé que celui des autres moyens de
sauvegarde et de protection des populations, tels que la réalisation de travaux ou la mise en place
de mesures de surveillance, d’alerte et d’évacuation offrant des garanties de sécurité suffisantes
et durables.
Le financement pour un même bien ou un même ensemble de biens d’une mesure d’acquisition
amiable est exclusif du financement et de la mise en œuvre, pour ces mêmes biens, d’une mesure
de réduction de la vulnérabilité (études et travaux), sauf en cas d’évolution avérée du risque.
La comparaison des coûts entre l’acquisition du bien et les solutions alternatives devra être faite
de la manière la plus globale possible (étude sur l’ensemble de la zone exposée à un risque
menaçant gravement les vies humaines).

2.1 Évaluation de l’indemnité d’acquisition


Le coût d’acquisition est calculé en prenant en compte :
- l’indemnité principale correspondant à la valeur vénale du bien estimée par le service chargé des
domaines sans tenir compte de l’existence du risque5 ;
- éventuellement une indemnité de remploi calculée forfaitairement en proportion du montant
de l'indemnité principale. Elle représente le montant des frais et droits (droits de mutation, frais
d'acte et honoraires de négociation...) que devrait supporter le vendeur pour reconstituer en
nature son patrimoine. Cette indemnité est également calculée par le service chargé des domaines.
Exemple : pour un bien dont la valeur vénale estimée sans tenir compte de l’existence du risque
est de 200 000€, l’indemnité versée par le FPRNM sera de 200 000€, hors éventuelle indemnité de
remploi.

4
Ce coût estimatif correspond à la valeur vénale du bien hors éventuels frais de remise en état du terrain,
de limitation d’accès au terrain ou de frais destinés à empêcher leur occupation.
5
Les constructions faites sans autorisation d’urbanisme ou en méconnaissance des règles d’urbanisme sont,
a priori, éligibles à cette mesure. Pour être exclues de cette procédure, l’illégalité de ces constructions du fait
de l’absence d’autorisation d’urbanisme doit émaner d’une décision judiciaire.

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2.2 Évaluation des mesures alternatives et de leur coût
Les solutions alternatives à l’acquisition amiable sont la réalisation de travaux de protection ou de
réduction de la vulnérabilité : par exemple, la création d’un ouvrage de protection, le comblement
d’une cavité, la pose d’un filet pare-bloc...

2.3 Comparaison entre le coût de l’acquisition et le coût des travaux de protection


Pour comparer les coûts de l’acquisition aux coûts des moyens de sauvegarde et de protection,
seules les dépenses d’investissement sont prises en compte. Ainsi, les coûts d’entretien des
moyens de protection sont exclus.
Les travaux de protection et/ou de réduction de la vulnérabilité permettant de supprimer la
menace grave pour les vies humaines (par exemple la création d’un espace refuge) adapté à la
menace peuvent constituer une alternative à l’acquisition amiable. La mise en œuvre de ces
travaux n’est pas financée dans le cadre de cette mesure. Si la mise en œuvre de ces travaux n’est
pas engagée, l’acquisition amiable peut être menée. Dès lors qu’une mesure adaptée de
protection ou de réduction de la vulnérabilité existe, l’acquisition amiable n’est pas justifiée.

3. Le cas particulier des biens ayant subi un sinistre lors d’un événement déclaré ? Catnat @
3.1 Bien sinistré à moins de la moitié de sa valeur vénale
Un tel bien est éligible à la procédure d’acquisition amiable de bien exposé à un risque naturel
majeur.

3.2 Bien sinistré à plus de la moitié de sa valeur vénale (cf. fiche n°3)
Un tel bien ayant bénéficié d’une indemnité au titre de la garantie contre les effets des
catastrophes naturelles, est éligible au dispositif prévu par l’article D.561-12-1 du code de
l’environnement spécifique à ce type de situation et peut ainsi bénéficier d’indemnité du FPRNM.
Dans ces deux cas, les indemnités versées par les assurances au titre de la garantie catastrophe
naturelle, pour l’indemnisation des dommages immobiliers, et non utilisées pour les travaux de
réparation liés au sinistre sont déduites de l’indemnité versée par le FPRNM.

4. Frais liés à la procédure d’acquisition


Les études préalables nécessaires aux acquisitions et au traitement des bâtiments (démolition,
consolidation d'un bâtiment mitoyen préservé, …), les frais de transaction immobilières supportés
par l’acquéreur et les éventuelles taxes foncières et d’habitation non exonérées des biens acquis
par l’État ou un établissement public foncier peuvent également être prises en charge par le
FPRNM.
Les mesures de remise en état des terrains, de limitation d’accès ou destinées à empêcher
l’occupation des biens sont détaillées dans la fiche n° 20.

5. Modalités à prévoir dans le cadre d’un portage par un établissement public foncier
Les acquisitions amiables effectuées par l’intermédiaire d’un établissement public foncier et
financées par le fonds sont conditionnées à la signature préalable :
- d’une convention cadre avec l’État qui fixe les conditions de versement, d’utilisation des crédits
et d’intervention (volume global et priorités notamment),
- de conventions opérationnelles avec les communes concernées ou leurs groupements qui
précisent notamment les délais de portage et les conditions de cession des biens à la collectivité
compétente en matière d’urbanisme après remise en état.

V1 – décembre 2021 11
6. Contraintes postérieures à l’enquête publique sur le PPRN
L’article L. 561-2 du code de l’environnement permet de limiter le montant des indemnités au
regard de la date et du but de l’acquisition de l’immeuble exposé au risque.
Les acquisitions postérieures à l'ouverture de l'enquête publique préalable à l'approbation d'un
plan de prévention des risques naturels prévisibles rendant inconstructible la zone concernée ou,
en l'absence d'un tel plan, postérieures à l'ouverture de l'enquête publique préalable à
l'expropriation sont présumés faites dans le but d’obtenir une indemnité supérieure au prix
d’achat. Tout bien acquis dans de telles conditions ne pourrait donc être acquis à un prix supérieur
à son prix d’achat augmenté d’une indemnité de remploi.

V1 – décembre 2021 12
3. ACQUISITION AMIABLE DE BIENS SINISTRES A PLUS DE 50 % PAR UNE CATASTROPHE NATU-
RELLE

Ce dispositif permet le financement d’acquisitions amiables de biens situés dans des zones de
risques importants déjà fortement endommagés par une catastrophe naturelle qui pourraient
subir à nouveau des dommages s’ils étaient reconstruits sur place.
Il vient en complément des indemnités perçues au titre de la garantie d’assurance contre les
catastrophes naturelles pour couvrir le surcoût que peut représenter l’achat d’un nouveau bien ou
un transfert total d’activités en dehors de la zone sinistrée.
Les terrains acquis par une collectivité ou par l’intermédiaire d’un établissement public foncier par
cette procédure doivent être rendus inconstructibles dans un délai de trois ans à compter de leur
acquisition (cf. fiche n°20 sur la gestion des terrains acquis).

Références
Article L. 561-3-I du code de l’environnement
Articles D. 561-12-1 du code de l’environnement

Aléas concernés
Tout risque naturel majeur

Aléas exclus
- retrait-gonflement des argiles,
- érosion du trait de côte,
- risques résultant de l’exploitation d’une mine telle que définie dans le code minier.

Conditions cumulatives d’éligibilité


Existence d’un arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle,
Le bien concerné doit :
- être à usage d’habitation ou utilisé dans le cadre d’activités professionnelles employant moins
de 20 salariés,
- avoir été sinistré à plus de la moitié de la valeur vénale initiale,
- avoir été indemnisé, en application de l’article L. 125-2 du code des assurances, au titre de la
garantie Catnat.

Affectataire des crédits


Commune, groupement de commune, établissement public foncier ou État.
L’acquisition de biens par une commune, un groupement ou un établissement public foncier est
la procédure à privilégier, l’acquisition de biens par l’État doit rester exceptionnelle.

Taux de financement maximum


100 % de la dépense non indemnisée par la garantie Catnat.
Plafond de 240 000 € par bien (hors mesures nécessaires pour remettre en état les terrains, limiter
l’accès à ces terrains ou empêcher toute occupation des biens acquis).

Précisions complémentaires
La mesure d’acquisition amiable de biens sinistrés est une mesure d’indemnisation postérieure à
une catastrophe, qui se combine avec le dispositif assurantiel.
Par ailleurs, en cas de danger grave ou imminent, l’évacuation d’un site peut être imposée par le
maire en application de l’article L. 2212-4 du code général des collectivités territoriales ou par le
préfet, en application de l’article L. 2215-1 du même code, lorsque le site menacé s’étend sur
plusieurs communes ou en cas de carence du maire, après mise en demeure non suivie d’effet.

V1 – décembre 2021 13
1. Calcul de l’indemnité
Le coût d’acquisition peut être calculé en prenant en compte :
- l’indemnité principale correspondant à la valeur vénale du bien estimée par le service chargé des
domaines sans tenir compte de l’existence du risque6 ;
- éventuellement une indemnité de remploi calculée forfaitairement en proportion du montant
de l'indemnité principale. Elle représente le montant des frais et droits (droits de mutation, frais
d'acte et honoraires de négociation...) que devrait supporter le vendeur pour reconstituer en
nature son patrimoine. Cette indemnité est également calculée par le service chargé des domaines.
La subvention du FPRNM couvrant ces postes de dépenses est limitée à 240 000 € par bien.
Les indemnités versées par les assurances au titre de la garantie catastrophe naturelle, pour les
dommages immobiliers, et non utilisées pour les travaux de réparation liés au sinistre sont déduites
de l’indemnité versée par le FPRNM.
Exemple : pour un bien dont la valeur vénale estimée sans tenir compte de l’existence du risque
est de 550 000€ et ayant bénéficié de 280 000€ d’indemnités d’assurance, l’indemnité versée par
le FPRNM devrait être de 270 000€ par bien (550 000-280 000) mais est limitée à 240 000€ en raison
du plafonnement évoqué ci-dessous.

2. Frais liés à la procédure d’acquisition


Les études préalables nécessaires aux acquisitions et au traitement des bâtiments (démolition,
consolidation d'un bâtiment mitoyen préservé, …), les frais de transaction immobilières supportés
par l’acquéreur et les éventuelles taxes foncières et d’habitation non exonérées des biens acquis
par l’État ou un établissement public foncier peuvent également être prises en charge par le
FPRNM.
Les mesures de remise en état des terrains, de limitation d’accès ou destinées à empêcher
l’occupation des biens sont détaillées dans la fiche n° 20.
Ces frais ne sont pas pris en compte dans le plafond de 240 000 € par bien.

3. Modalités à prévoir dans le cadre d’un portage par un établissement public foncier
Les acquisitions amiables effectuées par l’intermédiaire d’un établissement public foncier et
financées par le fonds sont conditionnées à la signature préalable :
- d’une convention cadre avec l’État qui fixe les conditions de versement, d’utilisation des crédits
et d’intervention (volume global et priorités notamment),
- de conventions opérationnelles avec les communes concernées ou leurs groupements qui
précisent notamment les délais de portage et les conditions de cession des biens à la collectivité
compétente en matière d’urbanisme après remise en état.

4. Contraintes postérieures à l’enquête publique sur le PPRN


L’article L. 561-2 du code de l’environnement permet de limiter le montant des indemnités au
regard de la date et du but de l’acquisition de l’immeuble exposé au risque.
Les acquisitions postérieures à l'ouverture de l'enquête publique préalable à l'approbation d'un
plan de prévention des risques naturels prévisibles rendant inconstructible la zone concernée ou,
en l'absence d'un tel plan, postérieures à l'ouverture de l'enquête publique préalable à
l'expropriation sont présumés faites dans le but d’obtenir une indemnité supérieure au prix
d’achat. Tout bien acquis dans de telles conditions ne pourrait donc être acquis à un prix supérieur
à son prix d’achat augmenté d’une indemnité de remploi.

6
Les constructions réalisées sans autorisation d’urbanisme ou en méconnaissance des règles d’urbanisme sont,
a priori, éligibles à cette mesure. Pour être exclues de cette procédure, l’illégalité de ces constructions du fait
de l’absence d’autorisation d’urbanisme doit émaner d’une décision judiciaire.

V1 – décembre 2021 14
4. DEPENSES DE RELOGEMENT TEMPORAIRE DES PERSONNES EXPOSEES OU SINISTREES (RT)

Le fonds de prévention des risques naturels majeurs peut financer les dépenses de prévention liées
au relogement temporaire des personnes exposées à un risque naturel menaçant gravement leur
vie ou sinistrés. Il s’agit de la mesure précédemment intitulée 9 dépenses d’évacuation temporaire
et de relogement ; (Evac).

Références
Article L. 561-3-I 3ème § du code de l’environnement
Article D. 561-12-2° du code de l’environnement

Aléas concernés
Seuls les risques suivants sont éligibles à la mesure :
- mouvements de terrain (glissements, éboulements et chute de blocs),
- affaissements ou effondrements de terrain dus à une cavité souterraine ,
- avalanches,
- inondations par débordement de cours d’eau torrentiels, ou de cours d’eau avec
présentant une dynamique rapide, laves torrentielles,
- submersion marine.

Conditions cumulatives d’éligibilité


Menace grave pour les personnes exposées ;
Personnes sinistrées en procédure d’acquisition amiable ou d’expropriation ;
Décision d’évacuation prise par l’autorité compétente pour répondre à la manifestation d'un
risque mentionné à l'article L. 561-1 (exemple : arrêté de péril, arrêté d’évacuation, interdiction
d’accès…).

Affectataire des crédits


Collectivité territoriale chargée du relogement (à privilégier), établissement public foncier (sous
réserve de modalités prévues dans la convention)
ou personne physique exposée/sinistrée et occupant le bien.

Taux de financement maximum


100 % de la dépense jusqu’à la cession du bien en zone à risque ou sinistré
100% de la dépense jusqu’à la réception des travaux de protection permettant de supprimer la
menace grave pour les vies humaines si ces travaux sont moins onéreux que l’acquisition du bien
et qu’une décision d’évacuation a été prise par l’autorité compétente.

Une limitation de la durée et du montant mensuel de prise en charge peut être envisagée selon
l’appréciation locale de la situation.

Par ailleurs, il peut être mis fin à la prise en charge en cas de refus d’une proposition d’acquisition
amiable du bien.

Précisions complémentaires
Ces dépenses de relogement sont par nature temporaires, il importe donc qu’une réponse durable
pour remédier au risque intervienne dans les meilleurs délais.
Seuls les loyers des logements où sont relogées les personnes évacuées peuvent être remboursés
grâce à cette mesure. Les dépenses prises en compte sont celles engagées entre la date de la
décision d'évacuation et la date de fin de situation de risque (cession du bien en zone à risque ou
sinistré ou réalisation des travaux de protection...), sur la base de la présentation au service
instructeur de quittances dûment acquittées. Les logements mis à disposition gratuitement ne
peuvent bénéficier de cette mesure.
Les frais d’évacuation ou liés au déménagement sont exclus du dispositif.

V1 – décembre 2021 15
Dans le cas où un sinistre est intervenu, d’autres procédures de financement distinctes peuvent
être prioritairement mises en œuvre :
- une couverture, généralement temporaire, des dépenses liées à l’évacuation et au relogement
des personnes bénéficiaires peut être assurée par certains contrats d’assurance 9 multirisques ; ;
- le Fonds d’aide au relogement d’urgence (FARU) géré par le ministère chargé de la sécurité civile
peut également être mobilisé.

La vérification du non-cumul des aides sera faite au moment de l’instruction de la demande de


crédits FPRNM par les services déconcentrés (une attestation d’assurance précisant le versement
ou non versement d’indemnités pourra être exigée dans le dossier de demande de subvention).
Les demandes présentées pour la prise en charge des dépenses de relogement de personnes
exposées ou sinistrées devront prendre la forme d’un rapport circonstancié établi par le maire de
la commune concernée. Ce rapport, qui sera adressé au préfet, comportera une description des
risques ayant occasionné l’évacuation, une copie de l’arrêté d’évacuation, une copie des
justificatifs des dépenses engagées et l’indication du calendrier de la cession du bien en procédure
d’acquisition amiable ou d’expropriation.

V1 – décembre 2021 16
5. ETUDES ET ACTIONS DE PREVENTION OU DE PROTECTION CONTRE LES RISQUES NATURELS
DES COLLECTIVITES TERRITORIALES (EAPCT)

Cette mesure, qui bénéficie aux collectivités territoriales, a pour vocation première d’améliorer la
sécurité des personnes face aux risques naturels et de réduire les dommages aux biens assurés. Il
s’agit de la mesure précédemment intitulée 9 études, travaux et équipements des collectivités
territoriales ; (ETECT).

Références
Article L. 561-3 II. 1er § du code de l’environnement
Article D. 561-12-3, 4 et 6 du code de l’environnement
Article L. 562-1 et 2 du code de l’environnement

Pour le risque inondation :


Cahiers des charges des appels à projet 9 PAPI 2 ;, 9 PAPI 3 2017 ; et 9 PAPI 3 2021 ;
Instruction du Gouvernement du 10 mai 2021 portant mise en œuvre du cahier des charges de
l’appel à projets relatif aux programmes d’actions de prévention des inondations 9 PAPI 3 2021 ;

Pour le risque sismique :


Document cadre du plan séisme Antilles 3ème phase (2021-2027)
Instruction du 17 juillet 2005 sur le cadre d’action pour la prévention du risque sismique (Capris).

Pour les risques en montagne (avalanche, mouvements de terrain, laves torrentielles, crues
torrentielles, séisme, risques d’origine glaciaire ou périglaciaire) :
Cahier des charges 2019_appel à projets StePRIM 9 Stratégie territoriale pour la prévention des
risques en montagne ;

Pour les risques cavités souterraines :


Cahier des charges 2020 du 9 Programme d’actions pour la prévention des risques liés aux cavités
(PAPRICA) ;

Aléas concernés
Tout risque naturel majeur

Aléas exclus
Les risques résultant de l’exploitation d’une mine telle que définie dans le code minier sont exclus
de cette procédure.
Les études et travaux relatifs au retrait-gonflement des argiles et les mesures relatives à l’érosion
du trait de côte sont exclus de ce dispositif.

Conditions d’éligibilité
Études et actions de prévention ou protection sur des communes couvertes par un PPRN prescrit
ou approuvé ou bénéficiant à des communes couvertes par ce type de plan.

Affectataire des crédits


Collectivités territoriales ou leur groupement (définis à l’article L. 5111-1 du code général des
collectivités territoriales) assurant la maîtrise d’ouvrage des études et actions de prévention ou
protection.

V1 – décembre 2021 17
Taux de financement maximum
- 50 % pour les études
- 50 % pour les actions de prévention
Communes où un PPRN est approuvé - 40 % pour les actions de protection
- 50 % pour les études ;
- 40 % pour les actions de prévention ;
Communes où un PPRN est prescrit - 25 % pour les actions de protection.
Opérations réalisées dans des communes - 60 % pour les études et travaux de
couvertes par un PPRN prescrit ou approuvé, prévention du risque sismique sur les
situées dans les zones de forte sismicité au sens bâtiments d’enseignement scolaire
des articles R. 563-4 et D. 563-8-1 du code de - 50% pour les études et pour les actions
l’environnement (Martinique, Guadeloupe, de prévention du risque sismique.
Saint-Martin)

Précisions complémentaires
1. Définitions : prévention, protection, réduction de la vulnérabilité
Les études et actions de prévention visent à prévenir un risque :
- soit en supprimant ou en réduisant la probabilité d’occurrence du phénomène dangereux, en
agissant donc sur l’aléa à la source ;
Exemples : ouvrages de gestion des écoulements (aménagements hydrauliques tels que barrages
écréteurs de crues, reméandrage, restauration de zones naturelles d’expansion de crues,…),
ouvrages de correction torrentiels…
- soit en agissant sur les enjeux directement (réduction de la vulnérabilité).
Exemples : mise à disposition de batardeaux pour équiper des bâtiments en cas de crue, création
d’espace refuge, mise hors d’eau d’équipements électriques…

Les études et actions de protection visent à limiter l’étendue ou la gravité des conséquences d’un
phénomène dangereux sans en modifier la probabilité d’occurrence ni agir sur les enjeux, donc en
isolant les enjeux de l’aléa.
Exemple : systèmes d’endiguements et leurs dispositifs annexes (stations de pompage, systèmes
de ressuyages,...), protections de berges, systèmes de protection amovibles…

Cette distinction entre prévention et protection ne s’applique pas pertinemment aux risques
naturels terrestres (mouvements de terrain, cavités, avalanches, feux de forêt…). Pour ces risques,
on retiendra uniquement la notion de d’action de prévention pour définir le taux de financement
à appliquer.

2. Les dépenses éligibles


Le taux de subvention s’applique à la dépense subventionnable, qui correspond au coût réel (HT
si la collectivité territoriale récupère la TVA7, TTC sinon) pour le bénéficiaire des dépenses éligibles
effectivement engagées. En particulier, les remises éventuelles accordées au maître d’ouvrage par
le prestataire sont déduites de la dépense subventionnable.
Les dépenses d’assistance à maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre liées à l’exécution des
travaux sont financées au même titre (dans le même dossier, et avec le même taux) que les travaux.

7
La 9 récupération ; de la TVA évoquée ici concerne deux mécanismes distincts :
- la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée qui a grevé les éléments du prix d'une opération
imposable (article 271 du code général des impôts) ;
- les attributions du fonds de compensation pour la TVA prévu aux articles L. 1615-1 et suivants
du code général des collectivités territoriales.

V1 – décembre 2021 18
Les travaux de réduction de la vulnérabilité rendus obligatoires pour une collectivité dans un PPRN
relèvent de la présente mesure.
Dans le cadre de ce dispositif EAPCT, le FPRNM ne participe qu’aux dépenses d’investissement
des collectivités territoriales. Les dépenses de fonctionnement telles que réparations, entretien
courant, fonctionnement courant et maintenance d’un dispositif de surveillance… sont exclues.
Par exception, la prise en charge de l’animation des démarches PAPI, STEPRIM et PAPRICA est
assumée par le FPRNM dans les conditions décrites ci-après.
Conformément à l’article D. 561-1-6, les travaux de prévention et de protection relatifs aux
infrastructures de transport et aux réseaux ne peuvent bénéficier de crédits du fonds.
Les études, sous maîtrise d’ouvrage d’une collectivité territoriale, sur la réduction de la
vulnérabilité des infrastructures de transport d’énergie, d’information ou d’eau (eau potable ou
assainissement) peuvent l’être. Celles pour le transport routier, ferroviaire… ne le sont pas.

3. Justification des projets


Le dossier de demande de subvention doit permettre de vérifier :
• la fiabilité, l’engagement du maître d’ouvrage (exemples : existence d’une gestion de projet,
délibération des assemblées territoriales, engagements et montages financiers, capacité à
subvenir aux dépenses de fonctionnement…),
• la pertinence du projet au regard des politiques de prévention des risques naturels majeurs
et du contexte local, notamment (exemple : objectifs du projet, populations concernées,
niveau d’exposition aux risques, bénéfices attendus,…), l’existence d’une stratégie globale
de prévention des risques (par exemple, dans le cas du risque inondation, existence d’un
PAPI ou d’un PEP, d’un plan grand fleuve, dans le cas des risques torrentiels existence d’une
STEPRIM ou d’un PAPI, d’un PAPRICA...),
• les délais opérationnels et financiers.
La capacité d’investissement des collectivités territoriales, mais aussi le contexte économique
global et les possibilités d’aide financière de l’État imposent de rechercher systématiquement
l’efficience en matière de dépenses publiques. Ce besoin d’efficience doit se traduire par la
recherche, pour chaque opération, du meilleur emploi des fonds disponibles au regard de la mise
en sécurité des personnes exposées et de la réduction des dommages aux biens.
Afin de justifier l’intérêt des travaux projetés, une étude, adaptée au montant de la dépense
envisagée, comparant les avantages et inconvénients en termes de réduction du risque,
d’économie, de délai ou de faisabilité technique pour les différentes possibilités d'intervention
est demandée.

3.1 Précisions relatives au risque d’inondation


Les études et actions de prévention des inondations par débordement de cours d’eau, submersion
marine ou ruissellement8 des collectivités territoriales doivent être inscrits dans un programme
d’action de prévention des inondations (PAPI)9, ou d’une stratégie territoriale pour la prévention
des risques en montagne (StePRiM) dans le cas d’un cours d’eau torrentiel, pour pouvoir bénéficier
des crédits du FPRNM.
Sans préjudice des autres conditions de labellisation définies par le cahier des charges 9 PAPI 3
2021 ;, le versement du solde des subventions pour les opérations de travaux hydrauliques
(travaux relevant des axes 6 9 Ralentissement des écoulements ; et 7 9 Gestion des ouvrages
hydrauliques ; du cahier des charges PAPI 3 2021 est conditionné au respect des obligations en
matière d’information préventive et de réalisation des plans communaux de sauvegarde. Cette
condition est rappelée dans la décision attributive de subvention.

8
Ruissellement lié à une pluviométrie exceptionnelle
9
Cette dénomination englobe également le programme d’études préalables au PAPI conforme aux
exigences du cahier des charges.

V1 – décembre 2021 19
Un financement des actions de prévention des inondations hors démarches PAPI (ou STePRiM) est
possible de manière dérogatoire pour :
- les opérations inscrites dans un plan grand fleuve, non concernées par un PAPI en cours ;
- les opérations de confortement des systèmes d’endiguement, sans hausse du niveau de
protection, ou de confortement d’aménagement hydraulique d’un montant inférieur à 2
millions d’euros hors taxe. Pour bénéficier de cette dérogation, les demandes font l’objet
d’un avis de la DREAL qui s’assure de l’absence de découpage d’un projet plus global, de
sa pertinence économique et de l’absence de nécessité d’une approche plus globale en
termes géographique ou d’axes de la politique de prévention. Cet avis est transmis au
service instructeur de la demande de subvention FPRNM.
- les études de dangers des systèmes d’endiguement ;
- les opérations mobilisant les fonctionnalités des milieux naturels, et concourant à la
prévention des inondations, dans la limite de 300 000 € de subvention du FPRNM (exemple :
restauration de zones naturelles d’expansion des crues, d’espaces de mobilité du cours
d’eau, reméandrage de cours d’eau, réouverture de bras secondaires, …).

Le nouveau 9 cahier des charges PAPI 3 - 2021 ; prévoit un renforcement du financement de


l’animation selon les modalités suivantes :
- de la déclaration d’intention à la labellisation du PAPI, soutien de 50 % sur une base de 130 000 €
par an et par PAPI sur une période de 4 ans, avec possibilité d’un an supplémentaire sur
justification.
- à partir de la labellisation du PAPI, soutien porté à 50 % sur une base de 130 000 € par an et par
PAPI sur une période de 6 ans, avec possibilité d’un an supplémentaire sur justification.

Au 01/01/2021, le financement de l’animation PAPI a basculé de l’action 10 vers la sous-action 01


de la nouvelle action 14 (FPRNM). Cette évolution s’applique pour les PAPI labellisés en 2021 ainsi
qu’aux nouveaux engagements pris en 2021 pour les PAPI labellisés avant le 01/01/2021. Les restes
à payer pour l’animation des PAPI labellisés avant le 01/01/2021 restent imputés sur l’action 10-20.

3.2 Précisions relatives au risque sismique


Le cadre d’actions pour la prévention du risque sismique (Capris pour les zones de sismicité 2 à 4)
et le plan séisme Antilles (pour la zone 5) définissent les objectifs du ministère chargé de la
prévention des risques naturels en termes de prévention du risque sismique. Les objectifs visés par
les opérations devront être cohérents avec ceux de ces politiques.
Les établissements d’enseignement concernés sont les établissements publics et privés.
Pour les opérations de réduction de vulnérabilité au séisme d’un bâtiment, quelle que soit la zone
sismique dans laquelle il est implanté, la solution du renforcement parasismique doit être
systématiquement étudiée, notamment en comparaison avec la solution de démolition-
reconstruction.
Un rapport d’analyse justifiant l’intérêt du projet et la conformité au cadre d’action doit être
présenté.

3.3 Précisions relatives aux risques terrestres (démarches STEPRIM, PAPRICA...)


3.3.1 Risques en montagne
Certains sites, bassins de risques de montagne nécessitent une gestion intégrée multi-risques.
Le cahier des charges 2019 pour l’appel à projet STePRiM 9 Stratégie pour la prévention des risques
en montagne ; définit les objectifs de cet outil adapté à la problématique des territoires de
montagne.

V1 – décembre 2021 20
- Financement de l’animation d’une STePRiM
L’animation peut être assurée par une ou plusieurs personnes recrutées au sein de la collectivité
pour animer, réaliser et porter le projet, ou par une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage à
destination de l’équipe projet en place.
Le montant de la subvention sera calculé sur la base d’un soutien de 50 % en considérant un
plafond des rémunérations toutes charges comprises de 130 000 € par an et par StePRIM pour une
durée correspondant à la durée du projet. Cette subvention pourra être allouée dès la labellisation
du projet ou dès le recrutement de l’agent par la collectivité. Le financement de l’animation avant
la labellisation du projet devra être justifié par une déclaration d’intention du porteur de projet
au préfet.
- Financement du programme opérationnel d’actions
L’éligibilité des opérations, études et travaux, est appréciée au regard des conditions énoncées ci-
dessus.
Pour pouvoir bénéficier des crédits du FPRNM, les études et actions de prévention des risques
torrentiels des collectivités territoriales doivent être inscrits dans une stratégie pour la prévention
des risques en montagne (StePRIM), ou si la problématique du territoire est l’aléa torrentiel seul,
dans un programme d’action de prévention des inondations (PAPI),

3.3.2 Risques cavités souterraines


Les programmes d’actions de prévention des risques cavités (PAPRICA) font l’objet d’un appel à
projets permanent et sont labellisés au fil de l’eau. Ils proposent une démarche globale et
proactive, portée par les collectivités, pour engager une politique de prévention du risque cavités
souterraines proportionnée à l’échelle du territoire exposé.
Ce dispositif vise à ce que l’action des collectivités en matière de prévention du risque lié aux
cavités se fasse dans le cadre d’une stratégie et d’un programme de prévention d’ensemble avec
l’appui du FPRNM.
Pour plus de lisibilité et de cohérence, les actions doivent s'appuyer sur les grands axes de la
prévention des risques naturels majeurs (amélioration de la connaissance, modes de surveillance,
information sur le risque, planification de l’urbanisme, réduction de l’aléa ou de la vulnérabilité),
en identifiant pour chaque axe le maître d’ouvrage impliqué et les modalités de suivi mises en
œuvre.
Les reconnaissance et travaux de comblement des cavités souterraines menaçant gravement les
vies humaines sont financés via la mesure CS (voir fiche n°6)
L’animation du projet peut être financée via une subvention à hauteur de 50 % pour financer un
équivalent temps plein (ETP) recruté spécifiquement pour animer et piloter le projet. Le personnel
identifié dans ce cadre doit être dédié à la conception et au suivi du programme. Le montant de
la subvention sera calculé en considérant un plafond des rémunérations toutes charges comprises
de 130 000 € par an et par PAPRICA pour une durée correspondant à la durée maximale du projet.
Cette subvention pourra être allouée dès la labellisation du projet. Le financement est dédié
uniquement à la conception et au suivi du programme.

4. Exemples d’opérations subventionnables


Les opérations suivantes sont subventionnables sous réserve du respect des critères listés
précédemment.
4.1 Études
- connaissance des aléas ou des enjeux ;
- définition d’un système de surveillance et de suivi des phénomènes naturels ;
- mise en œuvre d’un PPRN ;
- prise en compte des risques dans l’élaboration et la révision des documents d’urbanisme ;
- définition des conditions d’aménagement, d’affectation et d’usage des terrains en secteur à
risque ;
- études de définition des travaux de prévention ou de protection ;

V1 – décembre 2021 21
- diagnostics de vulnérabilité inscrits dans un PAPI ou une STEPRIM ;
- diagnostics de vulnérabilité (notamment sismique) de bâtiments ;
- opérations de reconnaissance de cavités souterraines (sondages géotechniques, géophysiques,
instrumentation...) …

4.2 Travaux et autres actions


- création ou confortement d’aménagements hydrauliques ou de systèmes d’endiguements (dont
dispositifs de ressuyage nécessaires au fonctionnement du système) ;
- travaux de réduction de la vulnérabilité (notamment au séisme) des bâtiments ;
- confortements de berges visant à protéger des bâtiments ;
- aménagement de cours d’eaux et d’annexes visant à réduire l’aléa inondation (reméandrage,..) ;
- ouvrages de correction torrentiels ;
- travaux de stabilisation de glissements de terrain (terrassement, enrochements, ancrages)
- mesures de protection contre les chutes de blocs (purges, grillage, filet, merlan, écran, ancrages…)
- travaux de confortement de cavités souterraines (comblement, terrassement, renforcement des
piliers…)
- information des populations et actions de communications ;

5. Cas particulier des ouvrages de prévention du risque d’inondation par ruissellement


Les ouvrages dont il est question ici doivent d’abord s’insérer dans une démarche de PAPI pour
bénéficier d’un financement d’investissement du FPRNM. Ensuite, ces ouvrages sont ceux conçus
pour ralentir ou stocker de manière provisoire les ruissellements en amont des secteurs à enjeux,
de manière à limiter les dommages qui résulteraient de leur inondation directe sans passer par un
réseau pluvial. Sont donc exclus les ouvrages de gestion des eaux pluviales (réseau, bassins...).

Règle 1 : le seuil d’une pluviométrie de période de retour 30 ans est retenu pour reconnaître le
caractère 9modéré à élevé ;, ce seuil correspondant à des inondations dans des bâtiments
occupés selon la norme NF EN 752. Il appartient à chaque DREAL de définir la période de
référence permettant d’évaluer la pluviométrie de période de retour 30 ans. Sur ce point, les
DDT(M) et DREAL s’assureront de la bonne information des porteurs de PAPI.

Règle 2 : si les équipements de gestion des eaux pluviales existants sont déjà suffisants au regard
d’une pluviométrie de période de retour 30 ans, les bassins de stockage et autres aménagements
permettant de gérer les inondations par ruissellement prévus en sus de ces équipements pourront
bénéficier, moyennant le respect des autres conditions du cahier des charges 9 PAPI 3 ;, du taux
plein de subvention au titre du FPRNM, soit 50 % ou 40 % pour des travaux bénéficiant à des
communes couvertes par un PPRN respectivement approuvé ou prescrit.

Ne seront donc financés que les aménagements qui vont au-delà de la gestion courante de
l’assainissement (c’est-à-dire au-delà de la fréquence trentennale), et dans la mesure où il s’agit
bien d’ouvrages de gestion des inondations par ruissellement (i.e. qui protègent des biens ou des
personnes).

Si les équipements de gestion des eaux pluviales existants ne sont pas suffisants au regard du
critère de la période de retour de la pluviométrie 9 exceptionnelle ; fixée à 30 ans, une subvention
peut être accordée pour des travaux permettant de dépasser ce seuil. Les services de l'État
définissent, en lien avec la collectivité maître d'ouvrage, une clé de financement au titre du FPRNM
au prorata de la partie des travaux permettant de dépasser le seuil de 30 ans (conduisant ainsi à
des taux de subvention au titre du FPRNM inférieurs à ceux indiqués au point ci-dessus).

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6. OPERATIONS DE RECONNAISSANCE ET TRAVAUX DE CONFORTEMENT DES CAVITES SOUTER-
RAINES (CS)

Cette mesure du fonds de prévention des risques naturels majeurs vise à inciter la mise en œuvre
des mesures nécessaires, d’une part, pour évaluer le risque d’instabilité, d’affaissement et
d’effondrement de cavités souterraines, en particulier au regard de la menace pour la vie des
personnes, et d’autre part, pour réduire voire supprimer ce risque.

Références
Article L. 561-3-II-3° du code de l’environnement
Article D. 561-12-5 du code de l’environnement

Aléas concernés
Risque d’instabilité, d’affaissement ou d’effondrement du sol dû à des cavités souterraines
(marnières, cavités naturelles, carrières abandonnées…) menaçant gravement les vies humaines

Aléa exclus
Risques résultant de l’exploitation d’une mine telle que définie dans le code minier

Conditions d’éligibilité
Biens couverts par un contrat d’assurance tel que visé au premier alinéa de l’article L. 125-1 du
code des assurances et exposés à un risque d’effondrement de sol dû à des cavités souterraines.
Pour les opérations de reconnaissance (sondages géotechniques, géophysiques,
instrumentation...) : dangers avérés pour les constructions ou menace grave pour les vies humaines.
Pour les travaux de confortement (comblement, terrassement, renforcement des piliers…) :
menace grave pour les vies humaines et traitement moins coûteux que l’expropriation du bien.

Affectataire des crédits


Maîtres d’ouvrage des opérations de reconnaissance et travaux de confortement des cavités
(collectivité territoriale, particulier…)

Taux de financement maximum


80 % sans dépasser 36 000 € par bien ni être supérieure à 50 % de la valeur vénale du bien

Précisions complémentaires
1. Éligibilité des demandes
Les conditions de danger avéré pour les constructions et de menace grave pour les vies humaines
peuvent s’apprécier au regard des circonstances de temps et de lieu dans lesquelles le phénomène
naturel est susceptible de se produire, ou bien au regard des délais nécessaires à l’alerte et à la
complète évacuation des populations exposées, en particulier au vu de la soudaineté du
phénomène ou de l’impossibilité de mettre en place des mesures de surveillance. Elles peuvent
être remplies notamment lorsque :
• les biens concernés auront fait l’objet d’une mesure de police appropriée à la
manifestation du risque (arrêté de péril ou d’évacuation du bien motivé par un constat
d’expert),
• au vu d’une analyse technique (études d’aléa suffisamment précise ou expertise
ponctuelle faites dans les règles de l’art) attestant des dommages générés ou susceptibles
d’être générés par des affaissements ou des effondrements dus à des cavités souterraines .
Les opérations relatives à des cavités souterraines menaçant uniquement des infrastructures de
transports et réseaux ne sont pas éligibles au FPRNM.

V1 – décembre 2021 23
2. Cumul avec les indemnités du régime ? Catastrophe Naturelle @
Dans le cas où une indemnité d’assurance est perçue au titre de la garantie catastrophe naturelle,
la part de cette indemnité correspondant aux opérations de reconnaissance et aux travaux de
confortement est déduite du montant de la contribution du FPRNM.

3. Liens avec les autres mesures


Les collectivités assurant la maîtrise d’ouvrage de telles opérations sont incitées à engager des
démarches globales de prévention du risque (PAPRICA). Dans le cas où elles disposent d’un PPRN
(prescrit ou approuvé), leurs demandes sont instruites au titre du financement des études et
actions de prévention des collectivités territoriales (EAPCT).
Si les études et travaux ont été rendus obligatoires par un PPRN, le financement peut relever de la
mesure ETPPRN (voir fiche n°7).

4. Comparaison des coûts entre travaux et expropriation


L’instruction des projets inclut une analyse coût/avantages comparant les différentes solutions
techniques envisageables mettant fin à la situation de risque.
Dans le cas où une solution de surveillance y compris instrumentation a été retenue la
comparaison des coûts entre les solutions techniques portera uniquement sur les coûts
d’investissement (les coûts d’entretien, de suivi et de maintenance ne sont pas inclus).

V1 – décembre 2021 24
7. ETUDES ET TRAVAUX DE REDUCTION DE LA VULNERABILITE IMPOSES PAR UN PLAN DE PRE-
VENTION DES RISQUES NATURELS PREVISIBLES (ETPPRN)

Les plans de prévention des risques naturels (PPRN) approuvés peuvent rendre obligatoires des
mesures sur les biens existants exposés aux risques (L. 562-1 II. 4° du code de l’environnement).
Dans le cas où un PPRN impose des études ou travaux de ce type, le fonds de prévention des
risques naturels majeurs (FPRNM) peut être mobilisé pour contribuer au financement de ces
mesures.

Références
Article L. 561-3-III du code de l’environnement
Article L. 562-1 II 4° du code de l’environnement
Article D. 561-12-7° du code de l’environnement
Article D. 561-12-10 du code de l’environnement
Article R. 562-5 du code de l’environnement

Aléas concernés
Tout risque faisant l’objet d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé (hors
recul du trait de côte).

Conditions cumulatives d’éligibilité


Constructions 10 ou ouvrages à usage d’habitation, mixte ou utilisés dans le cadre d’activité
professionnelle (moins de 20 salariés) :
- situés dans les zones mentionnées au 1° et au 2° du II de l’article L. 562-1 du code de
l’environnement d’un PPRN approuvé,
- existants à la date d’approbation du PPRN,
- couverts par un contrat d’assurance incluant la garantie catastrophes naturelles prévue au
L.125-2 du code des assurances.
Les études et travaux proposés doivent être rendus obligatoires par le PPRN.

Affectataire des crédits


Personnes physiques ou morales, propriétaires, exploitantes ou utilisatrices, sous réserve, lorsqu’il
s’agit de biens à usage professionnel, d’employer moins de vingt salariés selon les modalités
prévues à l’article L.130-1 du code de la sécurité sociale (calculé comme le nombre d’employés de
l’entreprise et non comme le nombre de personnes présentes sur le site faisant l’objet de travaux).

Taux de financement maximum


Le code de l’environnement prévoit que les PPRN peuvent imposer des études et travaux de
réduction de la vulnérabilité. Ces travaux ne peuvent porter que sur des aménagements limités
dont le coût est inférieur à 10 % de la valeur vénale ou estimée du bien à la date d’approbation du
plan (R. 562-5).

Toutefois, le code de l’environnement permet de financer des travaux allant au-delà de cette
limite des 10 % sur la base du volontariat du propriétaire pour ce qui est des biens à usage
d’habitation ou à usage mixte. Ainsi, à la demande écrite du propriétaire de réaliser des travaux
prévus par le PPRN dépassant les 10 % de la valeur vénale de son bien, le montant de la subvention
sera revalorisé sans jamais dépasser les limites de 36 000 € par bien et 50 % de sa valeur vénale.
Pour les immeubles collectifs, chaque logement est considéré comme un bien à usage d'habitation
à part entière au sens de l'article D.562-12-7 sur lequel s'appliquent donc ces limites.
Les parties communes de ces immeubles sont également considérées comme un bien à usage
d'habitation et sont donc éligibles dans les mêmes limites de financement.

10
Les constructions réalisées sans autorisation d’urbanisme ou en méconnaissance des règles d’urbanisme
sont, a priori, éligibles à cette mesure. Pour être exclues de cette procédure, l’illégalité de ces constructions
du fait de l’absence d’autorisation d’urbanisme doit émaner d’une décision judiciaire.

V1 – décembre 2021 25
S’agissant des biens à usage d’habitation ou à usage mixte, le taux de financement maximum est
de 80 %.

Exemple : Sur un bien à usage d’habitation dont la valeur vénale est de 200 000 €, il n’est pas
possible d’imposer des travaux pour un montant supérieur à 20 000 € (10 % de la valeur vénale). Le
taux de subvention devrait donc être de 16 000 € maximum (80 % dans la limite de 10 % imposée
par l’article R.562-5 et dans les limites de 36 000 € par bien et 50 % de la valeur vénale du bien
imposées par l’article D.561-12-7).

Toutefois, à la demande écrite du propriétaire de prise en charge par le FPRNM en vue de réaliser
des travaux prévus par le PPRN dépassant à son initiative les 10 % de la valeur vénale de son bien,
le montant de la subvention sera revalorisé.
Exemples :
a) Le propriétaire souhaite faire des travaux prévus par le PPRN pour un montant de 30 000 €. Il
pourra donc bénéficier d’une subvention de 24 000 € maximum (80 % dans les limites de 36 000 €
par bien et 50 % de la valeur vénale du bien).
b) Le propriétaire souhaite faire des travaux prévus par le PPRN pour un montant de 50 000 €. Il
pourra donc bénéficier d’une subvention de 36 000 € maximum (80 % dans les limites de 36 000 €
par bien et 50 % de la valeur vénale du bien).

S’agissant des biens utilisés dans le cadre d’activités professionnelles employant moins de 20
salariés, le taux est de 20 % maximum dans la limite de 10 % de la valeur vénale ou estimée du bien.

Précisions complémentaires
1. Délais de réalisation des travaux
Le PPR peut fixer un délai (au maximum de cinq ans) pour la réalisation de ces mesures. Au-delà
de ce délai, le préfet peut se substituer au propriétaire pour réaliser d’office les travaux.
Les travaux restent toutefois obligatoires une fois ce délai écoulé et sont donc éligibles au FPRNM.

2. Opérations non éligibles


Des mesures de réduction de la vulnérabilité identifiées par un diagnostic mais qui ne sont pas
rendus obligatoires par le PPRN ne sont pas éligibles à cette mesure. Dans certains cas, les mesures
9 études et travaux prévus dans un PAPI (RVPAPI) ; ou 9 études et travaux prévus dans le PSA
(RVPSA) ; pourront être mobilisées (voir fiches n°8 et n°10).
Les travaux rendus obligatoires pour une collectivité relèvent de la mesure 9 études et actions de
prévention des collectivités territoriales (EAPCT) ;.

3. Travaux réalisés après un sinistre


Dans le cas où une indemnité d’assurance est perçue au titre de la garantie catastrophe naturelle,
la part de cette indemnité correspondant aux travaux de réduction de la vulnérabilité imposés par
le PPRN est déduite du montant de la contribution du FPRNM.
Exemple : la valeur d’une habitation est de 100 000 €, le coût des travaux de réduction de la
vulnérabilité coûte 5 000 € et l’assurance a indemnisé le propriétaire de 2 000 € pour réaliser ces
travaux. Le FPRNM peut contribuer à hauteur de 2 400 € (80 % de la différence entre 5 000 € et
2 000 €).

4. Particularités liées aux subventions aux entreprises


Voir point 3 de la fiche n°8 relative à la mesure RVPAPI.

5. Cas des PPR annulés pour vice de forme ou de procédure (article D561-12-8) :

Les mesures prescrites par ce plan peuvent, à condition que la demande de subvention ait été
présentée au plus tard à l'expiration du délai d'un an à compter de la date de lecture de la décision

V1 – décembre 2021 26
de justice prononçant l'annulation du plan, être financées par le fonds de prévention des risques
naturels majeurs dans les mêmes conditions que celles prévues pour un plan de prévention des
risques naturels approuvé.

V1 – décembre 2021 27
8. DIAGNOSTICS ET TRAVAUX DE REDUCTION DE LA VULNERABILITE DANS UN PROGRAMME
D’ACTIONS DE PREVENTION DES INONDATIONS (RVPAPI)

À la différence de la mesure relative aux travaux rendus obligatoires par les plans de prévention
des risques naturels prévisibles (PPRN), la présente mesure permet le financement des diagnostics
et travaux de réduction de la vulnérabilité inscrits dans le programme d’actions d’un PAPI,
indépendamment des PPRN (cf. fiche n°7).

Références
Article L.561-3-III du code de l’environnement
Article D. 561-125-7 du code de l’environnement
Arrêté du 23 septembre 2021 établissant la liste des types de travaux de réduction de la
vulnérabilité aux inondations éligibles au FPRNM dans le cadre d’un PAPI (NOR : TREP2121223A)
Cahiers des charges de l’appel à projets PAPI (9 PAPI 2 ; ou 9 PAPI 3 ; ou 9 PAPI 3 ; 2021)
Instruction du 10 mai 2021 portant mise en œuvre du nouveau cahier des charges de l’appel à
projets relatifs aux PAPI

Aléas concernés
Inondations / submersions marines

Conditions cumulatives d’éligibilité


PAPI d’intention, programmes d’études préalables (PEP) et PAPI validés :
- les objectifs en termes de nombre d'habitations et d'entreprises devant faire l'objet
d'études de diagnostic de vulnérabilité sont définis dans les programmes d’actions des
PAPI d’intention, PEP et PAPI,
- les décisions attributives de subvention au titre du FPRNM doivent être prises dans le délai
fixé par la convention pour les PAPI d’intention/PEP et les PAPI.

Biens concernés :
- biens à usage d’habitation, mixte ou utilisés dans le cadre d’activités professionnelles
relevant de personnes physiques ou morales employant moins de vingt salariés (calculé
comme le nombre total d’employés de l’entreprise et non comme le nombre de personnes
présentes sur le site faisant l’objet de travaux),
- situés dans le périmètre d’une démarche PAPI (PAPI d’intention, PEP ou PAPI),
- couverts par un contrat d’assurance incluant la garantie catastrophes naturelles.

Diagnostics de vulnérabilité :
Diagnostics menés sous la maîtrise d’ouvrage d’une collectivité territoriale ou d’un groupement
de collectivités territoriales.
La prestation relative au diagnostic peut également inclure l’accompagnement du bénéficiaire
pour la préparation du dossier de demande de subvention des travaux.

Travaux :
- identifiés par le diagnostic de vulnérabilité susmentionnée,
- appartenant à l’une des catégories fixées par l’arrêté susmentionné.

Les travaux visant uniquement une remise en état à l’identique après sinistre ne sont pas
éligibles au FPRNM puisque ces travaux n’induisent pas une réduction de la vulnérabilité des
biens.

V1 – décembre 2021 28
Affectataires des crédits
Etudes de diagnostic : collectivité territoriale ou groupement de collectivités territoriales.
Travaux : personnes physiques ou morales propriétaires, exploitantes ou utilisatrices des biens
concernés, sous réserve, lorsqu’il s’agit de biens à usage professionnel, d’employer au total moins
de vingt salariés.

Taux de financement maximum


Les études de diagnostic de la vulnérabilité des biens : 50% du montant des dépenses éligibles
Les travaux de réduction de la vulnérabilité :
- biens à usage d’habitation ou mixte : 80% du montant des dépenses éligibles (travaux
identifiés dans le diagnostic de vulnérabilité et appartenant à la liste des travaux de l'arrêté
du 11 février 2019)
Montant maximum de la subvention de 36 000 € et inférieur à 50% de la valeur vénale du
bien. Pour les immeubles collectifs, chaque logement est considéré comme un bien à usage
d'habitation à part entière au sens de l'article D.562-12-7 sur lequel s'appliquent donc ces limites.
Les parties communes de ces immeubles sont également considérées comme un bien à usage
d'habitation et sont donc éligibles dans les mêmes limites de financement.

- biens utilisés dans le cadre d’activités professionnelles : 20% des dépenses éligibles
(travaux identifiés dans le diagnostic de vulnérabilité et appartenant à la liste des travaux de
l'arrêté du 11 février 2019) dans la limite de 10 % de la valeur vénale de chaque bien.

Dans le cas où une indemnité d’assurance est perçue au titre de la garantie catastrophe naturelle,
la part de cette indemnité correspondant aux travaux de réduction de la vulnérabilité est déduite
du montant de la contribution du FPRNM.

Précisions complémentaires
1. Articulation avec les PAPI et les PPRN

Les travaux de réduction de la vulnérabilité des biens constituent un axe important de la politique
nationale de gestion du risque d’inondation. Il s’agit d’une alternative possible aux ouvrages de
protection collective (systèmes d’endiguement ou travaux de ralentissement dynamique) pouvant
être plus pertinents d’un point de vue socio-économique, notamment dans les territoires où les
enjeux bâtis sont dispersés.

Pour un bien considéré, les travaux rendus obligatoires par les PPRN sont à réaliser en priorité par
rapport à ceux relatifs à la présente mesure (RVPAPI).

2. Finalité et contenu des diagnostics de vulnérabilité

La réalisation d’un diagnostic de vulnérabilité s’appuie sur :

- une connaissance fine de l’aléa auquel est soumis le bien considéré,

- une visite, par le prestataire chargé de la réalisation du diagnostic, permettant de


connaître précisément les caractéristiques des biens et les conditions d’occupation des
lieux.

L’objectif du diagnostic de vulnérabilité est d’identifier les travaux permettant aux propriétaires,
exploitants et utilisateurs de réduire la vulnérabilité de leurs biens aux inondations. De plus, le
diagnostic peut également, le cas échéant, identifier des mesures d’organisation permettant
d’anticiper la survenue d’une crise ou de faciliter le retour à la normale. Ces mesures d’organisation
ne sont pas finançables par le FPRNM.

V1 – décembre 2021 29
3. Conditions particulières relatives aux subventions à destination des entreprises et aux
exploitations agricoles
Pour ce qui concerne les biens utilisés dans le cadre d’activités professionnelles (hors exploitations
agricoles), en sus des conditions d’éligibilité de la présente 9 RVPAPI ;, il convient de s’assurer du
respect de la réglementation européenne 9 de minimis ; qui encadre le fonctionnement des aides
aux entreprises. Le règlement 9 de minimis ; a été prolongé jusqu'au 31/12/2023 (par le règlement
(UE) 2020/972 de la Commission du 2 juillet 2020). La règle de minimis prévoit qu'une même
entreprise ne peut recevoir que 200 000 € d'aides dites de minimis sur une période de trois
exercices fiscaux.

Pour ce qui concerne les exploitations agricoles, en sus des conditions d’éligibilité de la présente
9 RVPAPI ;, il convient de s’assurer du respect des règles d’attribution de subvention dans le cadre
du régime d’aides aux investissements dans les exploitations agricoles liés à la production primaire
SA 50388. Ce régime d’aides est applicable jusqu’au 31 décembre 2022.

Les investissements physiques dans les exploitations agricoles sont financés dans le cadre des
programmes de développement rural régionaux (PDRR), via le plan de compétitivité et
d'adaptation des exploitations agricoles (PCAE) adossé à la mesure 04 des PDRR.

Le soutien apporté par le FPRNM n'est pas prévu dans les PDRR. Par conséquent, il appartient au
service instructeur de s’assurer, au cours de son contrôle administratif, du fait que :

• aucun autre financement n’a été ou ne peut être mobilisé sur le même dossier ;
• ou, si l’investissement s'insère dans un projet global pour lequel d'autres aides sont
mobilisées, notamment des aides dans le cadre des PDRR (aides FEADER au
développement rural, via le PCAE), que le financement total de l’opération respecte le taux
maximal d’aide publique autorisé à l'annexe II du règlement (UE) n° 1305/2013 du
Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 relatif au soutien au
développement rural par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader)
et abrogeant le règlement (CE) n° 1698/2005 du Conseil (RDR3).
Cela induit la mise en place d’une procédure de contrôles croisés afin de vérifier les points ci-
dessus. Cette procédure est prévue au point 4 de l'article 48 du règlement d'exécution n° 809/2014
relatif notamment aux mesures de développement rural, lequel précise que : 9 4. Les contrôles
administratifs comportent des procédures permettant d’éviter un double financement irrégulier
par d’autres régimes au niveau de l’Union ou de l’État membre [...] ;.
La procédure de contrôles croisés vise donc à s’assurer que les financements du FPRNM et des
PDRR n'aboutissent pas à un sur-financement des investissements éligibles aux deux dispositifs.

4. Procédure de contrôles croisés


Les contrôles croisés doivent être effectués au stade de l’instruction des demandes d’aides car
cela permet au demandeur d’être certain de bénéficier de l’aide en cas de réponse positive de
l’administration. Dans la mesure où ils sont effectués dans les deux sens entre les services
compétents de la DDT(M) et avant engagement des aides, les contrôles croisés ne sont donc pas
obligatoires au stade du paiement.

V1 – décembre 2021 30
9. EXPERIMENTATION ? MIEUX RECONSTRUIRE APRES INONDATIONS @ (MIRAPI)

La période immédiatement postérieure à une catastrophe se caractérise par une


9 conscience du risque ; particulièrement forte et apparaît propice à la réalisation de
travaux d’adaptation du bâti. L’expérimentation permet de tester différentes
hypothèses : élargissement des critères d’éligibilité au FPRNM, renforcement de
l’accompagnement des bénéficiaires, simplification des procédures d’instruction et des
délais, etc. en vue d’inciter les propriétaires à réduire la vulnérabilité de leur habitation.

Référence
Article 224 de la loi de finances pour 2021 n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances
pour 2021

Aléas concernés
Inondations.

Conditions cumulatives d’éligibilité


Communes désignées par arrêté ministériel parmi celles faisant l'objet, depuis moins d'un an, d'un
arrêté portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle à la suite d'inondations.

L’expérimentation concerne les biens à usage d'habitation couverts par un contrat d'assurance.
Elle est limitée à trois ans à compter de la désignation de la première commune au niveau national,
soit jusqu’au 27 septembre 2024.

Modalités
Les modalités de l’expérimentation sont propres à chaque territoire. Elles sont définies par le
ministère de la Transition écologique après échanges avec les services déconcentrés de l’État qui
assurent, sous l’autorité des préfets, la concertation et l’association des collectivités territoriales
intéressées.

Les services déconcentrés intéressés par cette démarche après une inondation sont invités à
contacter le bureau de l’action territoriale au service des risques naturels et hydrauliques de la
DGPR.

V1 – décembre 2021 31
10. ETUDES DE DIAGNOSTICS ET TRAVAUX DE REDUCTION DE LA VULNERABILITE SISMIQUE
DANS LA ZONE DU TERRITOIRE FRANÇAIS LA PLUS EXPOSEE AU RISQUE SISMIQUE (RVPSA)

La présente mesure permet le financement dans le cadre du plan séisme Antilles (PSA) des études
de diagnostics et de travaux de réduction de la vulnérabilité dans la zone du territoire français la
plus exposée au risque sismique.

Références
Article L. 561-3-III-6 du code de l’environnement
Article D. 561-12-7 du code de l’environnement

Aléas concernés
Séismes

Conditions cumulatives d’éligibilité


Biens concernés
- Biens à usage d’habitation, mixte ou utilisés dans le cadre d’activités professionnelles
relevant de personnes physiques ou morales employant moins de vingt salariés (calculé
comme le nombre d’employés de l’entreprise et non comme le nombre de personnes
présentes sur le site faisant l’objet de travaux),
- Couverts par un contrat d’assurance incluant la garantie catastrophes naturelles visée à
l’article L125-2 du code des assurances.
- Biens situés dans la zone la plus exposée au risque sismique (zone de sismicité 5 au sens
des articles R. 563-4 et D. 563-8-1 du code de l’environnement, c’est-à-dire Guadeloupe,
Martinique, Saint-Martin et Saint-Barthélemy).

Diagnostics de vulnérabilité
Les études de diagnostics menées sous la maîtrise d’ouvrage d’une collectivité territoriale ou d’un
groupement de collectivités territoriales peuvent porter sur des biens privés ou publics.

Travaux
- Identifiés par le diagnostic de vulnérabilité susmentionnée,
- Les travaux visant uniquement une remise en état à l’identique après sinistre ne sont pas
éligibles au FPRNM puisque ces travaux n’induisent pas une réduction de la vulnérabilité
des biens.
- La liste des travaux suivants n’est pas exhaustive et est fondée sur le guide de l’association
française du génie parasismique (AFPS) : guide de réduction de vulnérabilité des maisons
individuelles en zone 5. Par exemple :
- sécuriser des éléments lourds par des éléments métalliques : auvent, rambardes
- fixer les cloisons
- sécuriser des éléments d’ouverture des toitures et contreventer les auvents
- renforcer un plancher bois
- ajouter des tirants pour renforcer les liaisons murs maçonnerie de pierre/plancher
bois
- contreventer les structures bois
- renforcer les liaisons entre mur bois/fondations ou soubassement
- ajouter des chainages horizontaux et verticaux en béton armé ou en TFC.

Affectataire des crédits


Études de diagnostic : collectivité territoriale ou groupement de collectivités territoriales.

V1 – décembre 2021 32
Travaux : personnes physiques ou morales propriétaires, exploitantes ou utilisatrices des biens
concernés, sous réserve, lorsqu’il s’agit de biens à usage professionnel, d’employer moins de vingt
salariés.

Taux de financement maximum


- 50 % pour les études de diagnostic de la vulnérabilité des biens
- 80 % pour les biens à usage d’habitation ou mixte ; ce montant est plafonné à 80 % des 50 % de
la valeur vénale ou estimée du bien et sans dépasser 36 000 € par bien,
- 20 % pour les biens utilisés dans le cadre d’activités professionnelles ; ce montant est plafonné à
20 % des 10 % de la valeur vénale ou estimée du bien.

Précisions complémentaires
La mesure repose sur le guide AFPS : guide de réduction de la vulnérabilité des maisons
individuelles en zone 5.
Le FPRNM finance uniquement les travaux visant à réduire la vulnérabilité des biens existants. Les
constructions neuves ne sont pas concernées par ce dispositif.

V1 – décembre 2021 33
11. ÉTUDES ET TRAVAUX DE PREVENTION DU RISQUE SISMIQUE POUR LES BATIMENTS, EQUIPE-
MENTS ET INSTALLATIONS NECESSAIRES AU FONCTIONNEMENT DES SERVICES DEPARTE-
MENTAUX D’INCENDIE ET DE SECOURS AUX ANTILLES (SDIS)

Dans le cadre du plan séisme Antilles (PSA), la présente mesure permet le financement de la
réduction de la vulnérabilité des bâtiments des SDIS aux Antilles.
Dans cet objectif, la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour
l’environnement a introduit la possibilité de participation du FPRNM aux études et travaux de
prévention du risque sismique pour les bâtiments, équipements et installations nécessaires au
fonctionnement des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) en zone de sismicité
forte (Antilles).

Références
Article L. 561-3-II-2ème § du code de l’environnement
Article D.561-12-4 du code de l'environnement
Article R. 563-4 du code de l’environnement
Article D. 563-8-1 du code de l’environnement

Aléas concernés
Séismes.

Conditions cumulatives d’éligibilité


Etudes et travaux de prévention du risque sismique sur des bâtiments, équipements et
installations nécessaires au fonctionnement des services départementaux d’incendie et de
secours.
Maîtrise d’ouvrage assurée par un service départemental d’incendie et de secours.
Biens situés dans la zone la plus exposée au risque sismique (zone de sismicité 5 au sens des articles
R. 563-4 et D. 563-8-1 du code de l’environnement, c’est-à-dire Guadeloupe, Martinique, Saint-
Martin et Saint-Barthélemy).
Commune couverte par un PPRN prescrit ou approuvé.

Affectataire des crédits


Services départementaux d’incendie et de secours.

Taux de financement maximum


50 % pour les études.

50 % pour les travaux lorsque le PPRN est prescrit, approuvé ou appliqué par anticipation.

Précisions complémentaires
Les études et travaux qui portent sur des biens mis à disposition par les collectivités territoriales
ou leur groupement au SDIS doivent être effectués sous la maîtrise d’ouvrage des SDIS pour être
éligibles à cette mesure.
Le FPRNM finance uniquement les travaux visant à réduire la vulnérabilité des biens existants (soit
par confortement, soit par reconstruction), sur le même site ou non. Les constructions neuves ne
sont pas concernées par ce dispositif.

V1 – décembre 2021 34
12. ETUDES ET TRAVAUX DE CONFORTEMENT PARASISMIQUE DES HLM AUX ANTILLES (HLM)

Dans le cadre du plan séisme Antilles (PSA), la présente mesure permet le financement de la
réduction de la vulnérabilité du logement social au risque sismique.
Dans ce but, la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour
l’environnement a introduit la possibilité de participation du FPRNM aux travaux de confortement
parasismique des HLM visées par le livre IV du code de la construction et de l’habitation en zone
de sismicité forte.

Références
Article L. 411 à L. 482-4 du code de la construction et de l’habitation
Article L. 561-3-II-2ème § du code de l’environnement
Article D.561-12-4 du code de l'environnement
Article R. 563-4 du code de l’environnement
Article D.563-8-1 du code de l’environnement

Aléas concernés
Séismes

Conditions cumulatives d’éligibilité


Etudes et travaux de confortement sur des habitations à loyer modéré visées par le livre IV du
code de la construction et de l’habitation.
Biens situés dans la zone la plus exposée au risque sismique (zone de sismicité 5 au sens des articles
R. 563-4 et D.563-8-1 du code de l’environnement, c’est-à-dire Guadeloupe, Martinique, Saint-
Martin et Saint-Barthélemy).

Affectataire des crédits


Maître d’ouvrage des études et travaux

Taux de financement maximum


35%

Précisions complémentaires
Seuls les études et travaux de confortements parasismiques sur les HLM sont éligibles. Il s’agit des
opérations qui visent à réduire la vulnérabilité d’un bâtiment existant telles que par exemple le
renforcement de piliers, la création de contreventements ou l’élimination de quelques structures
dangereuses qui ne sont pas nécessaires structurellement et qui pourraient s’effondrer.
En revanche, les reconstructions ou constructions ne sont pas concernées par cette disposition.
À titre indicatif, d’autres financements peuvent être mobilisés pour ces opérations notamment :
- le programme budgétaire 123 9 conditions de vie outre-mer ; sur le volet relatif à
l’amélioration du logement social,
- les fonds propres du bailleur HLM.

V1 – décembre 2021 35
13. ÉTUDES ET TRAVAUX DE PREVENTION DU RISQUE SISMIQUE POUR LES IMMEUBLES DOMA-
NIAUX UTILES A LA GESTION DE CRISE AUX ANTILLES (IDGC)

Dans le cadre du plan séisme Antilles (PSA), la présente mesure permet le financement de la
réduction de la vulnérabilité du bâti utile à la gestion de crise.
A cette fin, il a été introduit la possibilité de la participation du FPRNM aux études et travaux de
prévention du risque sismique pour les immeubles domaniaux utiles à la gestion de crise en zone
de sismicité forte (Antilles).

Références
Article L. 561-3-II-2ème § du code de l’environnement
Article D.561-12-4 du code de l'environnement
Article R. 563-4 du code de l’environnement
Article D. 563-8-1 du code de l’environnement

Aléas concernés
Séismes.

Conditions cumulatives d’éligibilité


Études et travaux de prévention du risque sismique sur des immeubles domaniaux utiles à la
gestion de crise.
Biens situés dans la zone la plus exposée au risque sismique (zone de sismicité 5 au sens des articles
R. 563-4 et D. 563-8-1 du code de l’environnement, c’est-à-dire Guadeloupe, Martinique, Saint-
Martin et Saint-Barthélemy).

Affectataire des crédits


État.

Taux de financement maximum


50 % pour les études et les travaux.

Précisions complémentaires
Le FPRNM finance uniquement les travaux visant à réduire la vulnérabilité des biens existants (soit
par confortement, soit par reconstruction), sur le même site ou non.
Les constructions neuves ne sont pas concernées par ce dispositif.
Les établissements de santé sont exclus de ce dispositif.

V1 – décembre 2021 36
14. FRAIS DE DEMOLITION DES LOCAUX A USAGE D’HABITATION EDIFIES SANS DROIT NI TITRE
DANS UNE ZONE EXPOSEE A UN RISQUE NATUREL PREVISIBLE ET AIDE AUX OCCUPANTS
DANS LES DEPARTEMENTS ET REGIONS D’OUTRE-MER ET A SAINT-MARTIN – MESURE DITE
? HABITAT INFORMEL @ (HI)

La loi n° 2011-725 du 23 juin 2011 définit les dispositions relatives aux quartiers d’habitat informel
et à la lutte contre l’habitat indigne dans les départements et régions d’outre-mer. L’article 6 de
cette loi prévoit une participation du FPRNM, sous certaines conditions, sous la forme d’une aide
financière accordée aux occupants de bonne foi de locaux à usage d'habitation édifiés sans droit
ni titre dans une zone exposée à un risque naturel prévisible menaçant gravement des vies
humaines dont l’autorité administrative a décidé de procéder à la démolition.
Cette disposition exceptionnelle permet l’attribution de deux types de financements
indépendants : l’attribution d’une aide pour les occupants et le financement de la démolition de
ce type de biens.
Cette mesure peut uniquement être utilisée dans les départements et régions d’outre-mer et à
Saint-Martin.

Références
Article L.561-3-I-5 ième§ du code de l'environnement
Article 6 de la loi n° 2011-725 du 23 juin 2011 portant dispositions particulières relatives aux
quartiers d’habitat informel et à la lutte contre l’habitat indigne dans les départements et régions
d’outre-mer (9 loi Letchimy ;)
Arrêté du 18 février 2013 fixant le barème de l’aide financière prévue aux articles 1, 2, 3 et 6 de la
loi n° 2011-725 du 23 juin 2011

Aléas concernés
Tout risque naturel prévisible menaçant gravement des vies humaines

Conditions cumulatives d’éligibilité


Critères communs à l’aide financière aux occupants et au financement des frais de démolition
Biens situés dans les départements et régions d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique,
Réunion, Mayotte) ou à Saint-Martin.
Local à usage d’habitation édifié sans droit ni titre constituant une résidence principale.
Bien situé dans une zone exposée à un risque naturel prévisible menaçant gravement les vies
humaines.

Critères propres à l’aide financière aux occupants


Occupant de bonne foi, à l’origine de l’édification, justifiant d’une occupation continue et paisible
depuis plus de dix ans à la date d’ouverture de l’enquête publique sur le plan de prévention des
risques et n’ayant pas fait l’objet d’une ordonnance d’expulsion durant cette période.

Affectataire des crédits


Occupant du bien pour l’aide financière.
Autorité administrative ayant ordonné la démolition pour les frais de démolition.

Taux de financement maximum


Aide financière : barème fixé dans l’arrêté du 18 février 2013.
Frais de démolition : 100%.

Précisions complémentaires
Les constructions de logements sans droit ni titre sur des terrains n’appartenant pas aux personnes
demeurant dans ces logements ne permettent pas de recourir aux procédures d’acquisition
amiable ou d’expropriation prévues par les articles L. 561-1 et L. 561-3 du code de l’environnement

V1 – décembre 2021 37
pour aider financièrement à l’évacuation des zones à risque. Cette mesure du FPRNM relative à
l’habitat informel permet d’y remédier et apporte aux habitants concernés une aide financière.

1. Dépenses éligibles
Cette mesure permet le financement de deux objets distincts, soumis à des règles d’éligibilité
différentes :
- une aide financière pour les occupants,
- le financement de la démolition des locaux.

1.1 Calcul de l’aide financière


Le barème de l’aide financière est fixé par l’arrêté du 18 février 2013 publié au journal officiel du
20 février 2013. Ce barème prend en compte :
- la surface des locaux,
- le nombre d’occupants,
- l’état technique et sanitaire de la construction et la qualité des matériaux,
- la situation de la construction au regard des risques identifiés dans un éventuel plan de
prévention des risques (PPRN),
- la durée d'occupation.
Le montant de l’indemnité ainsi calculé ne peut être ni inférieur à 1 500 €, ni supérieur à 40 000 €
par logement.
L’aide financière est versée à la libération effective des locaux.

1.2 Financement de la démolition


Le FPRNM peut financer à l’autorité administrative ayant ordonné la démolition des locaux
l’intégralité des frais de démolition.
Les conditions d’éligibilité relatives aux occupants (bonne foi, à l’origine de l’édification des locaux,
occupation de plus de 10 ans, absence d’ordonnance d’expulsion) n’ont pas à être vérifiées pour
pouvoir financer la démolition des biens à la collectivité.

2. Obligation du propriétaire foncier


Le propriétaire foncier, qui peut être une collectivité, l’État ou un propriétaire privé, est tenu de
prendre les mesures pour empêcher toute occupation future des terrains libérés.
En cas de défaillance du propriétaire, le représentant de l’État dans le département (ou, le cas
échéant, le représentant de l’État à Saint-Martin) doit procéder d’office, après mise en demeure
restée sans effet dans le délai fixé, aux mesures nécessaires aux frais du propriétaire.
La créance publique est récupérable comme en matière de contributions directes. Elle est garantie
par une hypothèque légale sur le terrain d’assiette.

V1 – décembre 2021 38
15. ÉTUDES ET TRAVAUX DE MISE EN CONFORMITE DES DIGUES DOMANIALES DE PROTECTION
CONTRE LES CRUES ET LES SUBMERSIONS MARINES (ETDD)

Cette mesure vise à financer en priorité les études et travaux sur les systèmes d’endiguement
domaniaux. Elle permet également par dérogation d’apporter une contribution financière aux
digues dont la gestion a été transférée à une collectivité territoriale après le 01/01/2018.

Références
Article L.561-3-IV-3 ième§ du code de l'environnement
Article D. 561-12-9 du code de l’environnement

Aléas concernés
Inondations et submersions marines

Conditions cumulatives d’éligibilité


Études et travaux sur des systèmes d’endiguement domaniaux et sur les digues dont la gestion a
été transférée de l’État à une collectivité territoriale après le 01/01/2018

Affectataire des crédits


État ou collectivité territoriale gestionnaire des digues transférées

Taux de financement maximum


100 % pour les systèmes d’endiguement domaniaux.
80 % pour les digues dont la gestion a été transférée de l’État à une collectivité territoriale après
le 01/01/2018 et sous-réserve que l’engagement juridique ait été pris par l’État avant le 31 décembre
2027.

Précisions complémentaires
Les études de dangers (EDD) sont également finançables par cette mesure.
Cette mesure vise à financer uniquement la mise en conformité des systèmes d’endiguement
domaniaux existants et des digues dont la gestion a été transférée après le 01/01/2018.
Les dépenses d’entretien courant ne sont pas éligibles à la mesure.

V1 – décembre 2021 39
16. DEPENSES AFFERENTES A LA PREPARATION ET A L’ELABORATION DES PLANS DE PREVEN-
TION DES RISQUES NATURELS PREVISIBLES (PPR)

L’élaboration des plans de prévention des risques naturels (PPRN) relève de la compétence de
l’État en vertu de l’article L. 562-1 du code de l’environnement. Le fonds de prévention des risques
naturels majeurs (FPRNM) peut être mobilisé pour financer les actions relatives à l’élaboration et
la révision des PPRN.

Références
Article L.561-3 -IV -1er § du code de l'environnement.
Article D.561-12-9 du code de l'environnement
Article L. 562-1 et suivants du code de l’environnement.
Article R. 562-1 et suivants du code de l’environnement.

Aléas concernés
Tout risque naturel prévisible.

Affectataire des crédits


Autorité compétente pour l’élaboration de PPRN (État sauf à Saint-Barthélemy).

Taux de financement maximum


100 % de la dépense.

Précisions complémentaires
Ce financement permet la prise en charge des dépenses liées à la préparation, l’élaboration, la
révision, l’adaptation et la modification des PPRN. L’élaboration et la diffusion des porter à
connaissance des études techniques dont dispose l’État en matière de prévention des risques
naturels sont également éligibles à cette mesure.
Toutes les dépenses relatives à la préparation et à l’élaboration des PPRN sont finançables,
notamment :
- la connaissance de l’aléa et l’élaboration de la cartographie des risques encourus,
- le recensement des enjeux exposés et de leur caractérisation,
- l’élaboration des prescriptions réglementaires,
- la définition d’un système de surveillance et de suivi (sous-réserve que la surveillance soit
mise en œuvre dans un objectif d’amélioration de la connaissance et pour une durée
limitée),
- la concertation et la consultation avec les collectivités territoriales et le public,
- la procédure d’enquête publique,
- l’élaboration et la reproduction des documents,
- la procédure d’approbation et d’annexion aux plans locaux d’urbanisme, en cas de
substitution du préfet au maire.
La réalisation des études historiques et leur saisie dans la base de donnée historique des
inondations (BDHI) est également éligible à cette mesure.
La rémunération des commissaires enquêteurs doit en revanche être imputée sur le programme
budgétaire 217.
La prescription du PPRN n’est pas une condition nécessaire à la mobilisation des financements.

V1 – décembre 2021 40
17. DEPENSES AFFERENTES AUX ACTIONS D’INFORMATION PREVENTIVE SUR LES RISQUES MA-
JEURS (IP)

Les actions visant à assurer et promouvoir l’information préventive sur les risques naturels majeurs
peuvent bénéficier de financements du FPRNM.

Références
Article L.561-3 -IV -2ème § du code de l'environnement
Article D.561-12-9 du code de l'environnement
Article L.125-2 et L. 125-5 du code de l’environnement

Aléas concernés
Tout risques naturel majeur

Affectataire des crédits


État, ou exceptionnellement collectivité territoriale

Taux de financement maximum


100 % de la dépense pour l’Etat
80% pour les collectivités (en application de l’article L.1111-10 du code général des collectivités
territoriales. Des dispositions dérogatoires existent, notamment pour les territoires d’outre-mer).

Précisions complémentaires
Les actions prioritairement financées sont :
- l’élaboration et la mise à disposition par l’État des informations sur les risques
- les actions menées par le maire en application de l’article L. 125-2 du code de l’environnement.
En dehors de ces priorités, les autres actions de connaissance des risques ou d’information des
citoyens sur les risques majeurs sont examinées au cas par cas.

V1 – décembre 2021 41
18. LES DEPENSES AFFERENTES A LA MISE EN ŒUVRE DE LA DIRECTIVE INONDATION (DI)

La transposition de la directive européenne 2007/60/CE dite 9 directive Inondation ; conduit l’État


à élaborer des études, cartographies et mesures d’accompagnement. Le FPRNM est mobilisé pour
accompagner toutes les étapes de mise en œuvre de la directive Inondation que sont l’évaluation
préliminaire des risques inondation (EPRI) ; la sélection de territoires à risque important
d’inondation (TRI) ; la réalisation et mise à jour des cartographies des TRI ; la mise à jour des plans
de gestion des risques inondation (PGRI).

Références
Article L. 566-1 et L.566-11 du code de l’environnement
Article R. 566-1 à R. 566-12 du code de l’environnement

Aléas concernés
Inondations

Conditions d’éligibilité
Etudes et mesures conduites dans le cadre de la mise en œuvre de la directive inondation dans les
bassins hydrographiques en métropole et outre-mer

Affectataire des crédits


État

Taux de financement maximum


100 %

Précisions complémentaires
Les demandes relatives à la préparation et l’élaboration des PPRN sont prioritaires par rapport au
financement des actions conduites dans le cadre de la directive Inondation.

V1 – décembre 2021 42
19. ETUDES POUR L’EVALUATION ET LA CONNAISSANCE DES RISQUES NATURELS ET MESURES A
MENER POUR PREVENIR CES RISQUES (EERN)

Ce financement permet de prendre en charge les études pour l’évaluation et la connaissance des
risques naturels et les mesures pour les prévenir menées pour le compte de l’État excepté pour les
études et mesures relatives à la directive Inondation qui sont couvertes par la fiche 18 et pour les
PPR par la fiche 16.

Références
Article L.561-3 -IV -1ier § du code de l'environnement
Article D.561-12-9 du code de l'environnement

Aléas concernés
Tous les risques naturels.

Conditions d’éligibilité
Etudes pour le compte de l’État pour l’évaluation et la connaissance des risques naturels non liées
à la réalisation d’un PPRN et les mesures de prévention à mener pour prévenir ces risques

Affectataire des crédits


État.

Précisions complémentaires
Cette mesure inclut les études de connaissances sur les risques naturels non liées à la réalisation
d’un PPRN. Elle peut prendre en charge par exemple :
- la cartographie des aléas naturels sur les communes ne nécessitant pas la mise en œuvre de PPR,
- des études de sites complexes liées notamment à un risque naturel...

V1 – décembre 2021 43
20. GESTION DES BIENS ACQUIS PAR LE BIAIS DU FPRNM

Dans le cadre de la prévention des risques naturels, le code de l’environnement prévoit que l’État,
les collectivités territoriales ou un établissement public foncier peuvent acquérir des biens grâce
au FPRNM par la voie de l’acquisition amiable (acquisition de biens exposés, acquisition de biens
sinistrés) ou de l’expropriation. Ces procédures conduisent la personne publique à posséder et
donc à gérer des biens dont l’exposition aux risques limite substantiellement les possibilités
d’usage et de construction.
Pour définir et préciser les modalités d’utilisation des biens acquis via le FPRNM, il est nécessaire
de déterminer leur qualification juridique, de laquelle découlera leurs règles d’application.

Les modalités de gestion après l’acquisition du bien financée via le FPRNM


Le bien acquis par une personne publique via le FPRNM qui ne sera soumis à aucun changement
d’affectation dû à une réutilisation relèvera de son domaine privé11.
Une fois le bien acquis par l’intermédiaire du FPRNM, la personne publique doit empêcher l’accès
au terrain puis, le rendre inconstructible et payer les frais d’entretien.

La limitation de l’accès et de l’occupation, la remise en état des terrains


En application des dispositions des articles L. 561-3 et D. 562-12-1 du code de l’environnement,
après l’acquisition d’un bien par le FPRNM, la personne publique doit nécessairement en limiter
l’accès et en empêcher l’occupation par tous les moyens dont elle dispose.
Pour ces motifs, le FPRNM finance uniquement les dépenses liées à la limitation de l’accès (clôtures,
panneaux de signalisation, etc.) et de toute occupation du terrain et à la remise en état du terrain
y compris la démolition éventuelle du bien et les frais associés à la suite de la mise en œuvre d’une
procédure d’acquisition amiable ou d’expropriation, qui sont à distinguer des dépenses d’entre-
tien qui peuvent survenir par la suite.

L’inconstructibilité du terrain
L’article D.561-12-1 du code de l’environnement impose l’inconstructibilité des terrains acquis
grâce aux mesures du FPRNM (acquisitions amiables et expropriations) par une collectivité ou par
l’intermédiaire d’un établissement public foncier dans un délai de trois ans. Cet objectif peut être
atteint soit dans le cadre d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles, soit dans le
cadre d’une décision de l’autorité locale compétente en matière d’urbanisme (PLUI, PLU, carte
communale…).

11
Un bien ne peut relever du domaine public que s’il répond aux critères suivants :
- le bien doit être la propriété de la personne publique, d’une collectivité territoriale ou d’un établissement public local,
- le bien doit être affecté à l’utilité publique, c’est-à-dire soit à l’usage du public soit au service public,
- quand le bien est affecté à un service public, il doit en outre avoir reçu un aménagement indispensable à l’exécution de
ce service.
Les biens ne sont pas acquis avec le FPRNM pour être affecté à l’usage du public ou à un service public. Au contraire, l’objectif
de l’acquisition est d’écarter toute menace grave à des vies humaines, engendrée par un des risques limitativement énuméré.

En conséquence, le bien acquis par une personne publique via le FPRNM relèvera de son domaine privé. C’est le régime juridique
des biens privés des personnes publiques qui sera appliqué. Le bien gardera cette qualification s’il n’est pas soumis à
« transformation » et ne change donc pas d’affectation.

V1 – décembre 2021 44
Les frais d’entretien et autres frais
Les dépenses liées à la gestion, à l’entretien et éventuelles taxes foncière, d’habitation non exoné-
rées des biens acquis par l’État ou un établissement public foncier peuvent être financés par le
FPRNM.

Les dépenses de gestion et éventuelles taxes foncière, d’habitation des biens acquis par les autres
personnes publiques devront être imputées sur leur propre budget.

V1 – décembre 2021 45
ANNEXE 1 : ATTRIBUTION DES FINANCEMENTS ET PAIEMENT

a) État bénéficiaire des financements (ETDD, PPR, IP, DI, IDGC, Expro et acquisitions sous
maîtrise d’ouvrage État)
Pour les actions dont l’État est maître d’ouvrage, les règles relatives à la commande publique
s’imposent, notamment la mise en concurrence, l’engagement juridique, la transmission des
ordres de service avant démarrage, la justification du service fait en conformité avec la commande.
L’arrêté du 5 mai 2021 définit les pièces justificatives à fournir au comptable public pour le
paiement des dépenses. En cas de retard dans les paiements, des pénalités peuvent s’appliquer.

b) Autres bénéficiaires (EAPCT, ETPPRN, RVPAPI, RVPSA, CS, SDIS, HLM, HI, Evac, Expro et
acquisition sous maîtrise d’ouvrage d’une collectivité)
Les demandes de subventions sont instruites et les subventions accordées dans les conditions
prévues par le décret n°2018-514 du 25 juin 2018 relatif aux subventions de l’État pour des projets
d’investissement, en particulier, pour les phases suivantes : dépôt d’un dossier de demande de
subvention, notification d’une décision attributive de subvention (dont le contenu minimal est
précisé dans le décret n°2018-514 du 25 juin 2018), respect du taux maximum des subventions
publiques directes, délais de caducité, modalités de liquidation des subventions.

1. Instruction du dossier de demande de subvention


Le demandeur de la subvention transmet au préfet les pièces justificatives nécessaires à
l’instruction du dossier. Ces pièces sont listées à l’annexe 1 de l’arrêté du 12 janvier 2005 pour les
mesures suivantes : acquisitions amiables, CS, ETPPRN, EAPCT. Pour les autres mesures (HLM, SDIS,
HI, RVPAPI et RVPSA), les textes ne définissent pas de liste de pièces justificatives. Il appartient
donc au préfet de demander les pièces qu’il estime nécessaire à l’élaboration de la décision
attributive de subvention. Ces pièces peuvent être définies sur la base de celles listées dans l’arrêté
du 12 janvier 2005.

2. Instruction du dossier de demande de paiement


Le bénéficiaire de la subvention transmet au préfet les pièces justificatives nécessaires au
paiement de la subvention. Pour les mesures suivantes : acquisitions amiables, CS, ETPPRN,
EAPCT, les pièces justificatives sont définies dans le décret du 25 juin 2018, dans l’arrêté du
20 décembre 2016 et à l’annexe 2 de l’arrêté du 12 janvier 2005. Pour les autres mesures, les pièces
justificatives sont définies dans le décret du 25 juin 2018 et dans l’arrêté du 20 décembre 2016.

3. Participation financière du maître d’ouvrage


En application de l’article L. 1111-10 du code général des collectivités territoriales, toute collectivité
territoriale ou tout groupement de collectivités territoriales, maître d'ouvrage d'une opération
d'investissement doit assurer une participation minimale au financement de ce projet. Sauf
dispositions particulières, cette participation est au moins de 20 % du montant prévisionnel de la
dépense subventionnable (15 % dans le cas d’une opération d’investissement financées par le
Feder dans le cadre d’un programme de coopération territoriale européenne).

Les collectivités territoriales et groupements de collectivités territoriales de Guadeloupe, Guyane,


Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon sont
exonérées de cette participation minimale.

V1 – décembre 2021 46
ANNEXE 2 : TEXTES ENCADRANT L’USAGE DU FPRNM

Cette partie détaille l’ensemble des textes qui définissent et encadrent le fonds de prévention des
risques naturels majeurs (FPRNM).

a) Définitions des mesures éligibles au FPRNM

Les mesures éligibles au FPRNM sont définies par le code de l’environnement.

Articles L. 561-1 à L. 561-4 du code de l’environnement

Ces articles fixent le cadre général de toutes les mesures du fonds en vigueur.

Article 6 de la loi n°2011-725 du 23 juin 2011 portant dispositions particulières relatives aux
quartiers d’habitat informel et à la lutte contre l’habitat indigne dans les départements et régions
d’Outre-Mer (dite loi Letchimy)

Cet article définit la mesure d’aide à la démolition des quartiers d’habitat informel exposés à un
risque naturel et d’aide à leurs occupants en Outre-Mer (HI).

Articles R. 561-1 à R. 561-4 et R.561-11 du code de l’environnement

Ces articles détaillent la procédure d’expropriation de biens exposés à un risque naturel majeur.

Articles D. 561-12-1 à D. 561-12-11 du code de l’environnement

Ces articles définissent les taux de financement des mesures décrites à l’article L. 561-3 et
précisent les modalités d’instruction des demandes de financement.

b) Règles de gestion du fonds et des subventions et indemnités

Les modalités de gestion du fonds sont définies par voie réglementaire, arrêtés et instructions.

Articles D.561-12-11 et D.565-8 du code de l’environnement

Ces articles précisent les modalités de gestion comptable et financière des crédits du fonds et le
rôle du Conseil d’orientation pour la prévention des risques naturels majeurs (COPRNM) au titre
de la mobilisation du FPRNM.

Décret n°2018-514 du 25 juin 2018 relatif aux subventions de l’État pour des projets
d’investissement

Ce décret définit les modalités d’attribution des subventions de l’État.

Arrêté du 12 janvier 2005 relatif aux subventions accordées au titre du financement par le fonds
de prévention des risques naturels majeurs de mesures de prévention des risques naturels majeurs
Cet arrêté définit les pièces justificatives à fournir pour une demande de subvention et pour le
paiement de cette subvention pour les mesures suivantes :
- acquisition amiable de biens exposés,
- acquisition amiable de biens sinistrés,
- opérations de reconnaissance et de confortement des cavités souterraines (CS),
- études travaux définis et rendus obligatoires par un plan de prévention des risques naturels
(ETPPRN),

V1 – décembre 2021 47
- études et actions de prévention ou de protection contre les risques naturels des
collectivités territoriales.

Arrêté du 20 décembre 2016 portant nomenclature des pièces justificatives des dépenses de
l’État

Cet arrêté définit les pièces justificatives à fournir pour les demandes de subvention par l’Etat et
le paiement de ces subventions. Contrairement à l’arrêté du 12 janvier 2005 qui ne concerne que
certaines mesures du FPRNM, cet arrêté concerne toutes les dépenses de l’État. Ces deux arrêtés
se complètent.

Arrêté du 5 mai 2021 pris en application de l’article 3 du décret n°2018-514 du 25 juin 2018 relatif
aux subventions de l’État pour des projets d’investissement

Cet arrêté définit le contenu permettant de déclarer la recevabilité d’une demande de subvention.

Arrêté du 23 septembre 2021 établissant la liste des types de travaux de réduction de la


vulnérabilité aux inondations éligibles au fonds de prévention des risques naturels majeurs, dans
le cadre d'un programme d'action de prévention des inondations

V1 – décembre 2021 48

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