P3_Régime transitoire
P3_Régime transitoire
P3_Régime transitoire
Nous admettrons que les lois des régimes permanents restent valables en régime variable si l’on peut
considérer les phénomènes de propagation négligeables. Notamment, dans une branche d’un circuit, à un
instant donné, le courant a la même intensité en tout point.
RÉGIMES TRANSITOIRES
de temps)
I =0 ∀ 𝑡 < 𝑡0
K
𝐸
E-Ri = 0 soit 𝑖 = ∀ 𝑡 > 𝑡0
𝑅
e R
RÉGIMES TRANSITOIRES
Condensateur électrique
𝑑𝑞 𝑑 𝑢(𝑡)
𝑖 𝑡 = =𝐶 [convention récepteur]
𝑑𝑡 𝑑𝑡
1 𝑞2
Energie emmagasinée dans un condensateur : 𝑊𝐸 = 𝐶 𝑢2 =
2 2𝐶
RÉGIMES TRANSITOIRES
Condensateur électrique
Association de condensateur
1 1 1
𝑊𝐸 = 𝐶1 𝑢 + 𝐶2 𝑢 = 𝐶1 + 𝐶2 𝑐 2
2 2
2 2 2
𝑁
𝐶𝑒𝑞 = 𝐶𝑖
𝑖=1
1 𝑞2 1 𝑞2 1 𝑞2
𝑊𝐸 = + =
2 𝐶1 2 𝐶2 2 𝐶𝑒𝑞
𝑁
1/𝐶𝑒𝑞 = 1/𝐶𝑖
𝑖=1
RÉGIMES TRANSITOIRES
Condensateur électrique réel
1. La tension est en général limitée. En effet, il existe un champ électrique qu’il ne faut pas dépasser au
risque de détruire le diélectrique placée entre les armatures du condensateur (existence d’un champ
disruptif).
2. Il existe un courant de fuite à travers le diélectrique du fait de la conductivité finie de ce dernier. Par
exemple, lorsqu’un condensateur chargé est abandonné en circuit ouvert, on constate que sa charge
diminue au cours du temps.
Pour modéliser cette fuite, on introduit la notion de résistance de fuite. Aussi on représente un
condensateur réel par l’association en parallèle d’un condensateur parfait de capacité 𝐶 avec une
résistance de fuite 𝑅f. Son ordre de grandeur varie entre le M Ω et la centaine de MΩ.
RÉGIMES TRANSITOIRES
Condensateur électrique réel
Soit un circuit constitué d’une source réelle de f.é.m 𝑒0, d’un condensateur de capacité 𝐶, d’un
conducteur ohmique de résistance 𝑅 et d’un inverseur K. On commence par charger le condensateur
en basculant K de manière à mettre en contact la source de tension et le condensateur. Le
condensateur se trouve alors chargé et stocke ainsi
la quantité de charge 𝑞0 = 𝐶 𝑒0
REMARQUE:
Le temps de relaxation d’un dipôle RC vaut 𝝉 =RC . On retiendra que la
charge ( ou la décharge) du condensateur peut être considéré terminée
après une durée de Tr= 5 𝝉
RÉGIMES TRANSITOIRES
Bilan d’énergie
𝟏
D’un point de vue énergétique, l’énergie stockée sous forme électrique 𝑾𝑬 = 𝑪 𝒖𝑪 𝟐 décroît avec un
𝟐
𝟏
𝒅( 𝑪𝒖𝑪 𝟐 ) 𝒖𝑪 𝟐
𝟐
temps de relaxation𝜏𝐸=𝜏/2. En effet, la conservation de l’énergie se traduit par : + =𝟎
𝒅𝒕 𝑹
1
𝑑( 𝐶𝑢𝐶 2 )
2
Sachant que : est puissance stockée dans le condensateur
𝑑𝑡
𝑢𝐶 2
est la puissance dissipée par effet Joule
𝑅
𝟐𝑾𝑬
En remplaçant 𝒖𝑪 𝟐 par , on trouve l’équation donnant l’évolution de l’énergie emmagasinée par le
𝑪
𝒕
𝒅(𝑾𝑬 ) 𝟐 −
condensateur : + 𝑾𝑬 = 𝟎 ⟹ 𝑾𝑬 = 𝑾𝑬,𝒊 𝒆 𝝉𝑬
𝒅𝒕 𝝉
L’énergie initialement emmagasinée par le condensateur est complètement dissipée par effet Joule après une
durée de l’ordre de5𝜏𝐸. On peut le vérifier par un calcul direct de l’énergie dissipée :
∞ ∞ 𝒆𝟎 𝟐 𝟐𝒕 𝟏
𝟐𝒊 𝑹 𝟎 𝒕 𝒅𝒕 = 𝐩𝐱𝐞 𝑹 𝟎 −
𝝉
𝒅𝒕 = 𝑪 𝒆𝟎 𝟐
𝟐
L’énergie dissipée ne dépend pas de la résistance. C’est la durée de la dissipation qui en dépend.
RÉGIMES TRANSITOIRES
Bobine d’induction
Une bobine est constituée d’un enroulement de spires conductrices autour d’un isolant.
Elle admet donc une certaine résistance interne r du fait de cette grande longueur de fil.
Le phénomène d’auto-induction: le passage d’un courant i qui varie dans les spires de
la bobine créé un champ magnétique B qui fait apparaître une tension UL aux bornes
de celle-ci .
𝒅𝒊
𝒖𝑳 = 𝑳 + 𝒓𝒊
𝒅𝒕
L est l’inductance de la bobine (en Henry (H))
RÉGIMES TRANSITOIRES (ici)
Bobine d’induction
Loi de Lenz
Dans un circuit fermé, la variation de flux magnétique produit un courant induit dont les effets s’opposent
𝑑𝜙
aux causes qui lui ont donnée naissance. e= - 𝐵
𝑑𝑡
𝟎
𝒅𝒊 𝒅 𝒅 𝟏 ′𝟐 𝟏
𝑷 = 𝒖𝒊 = 𝒊 𝑳 = ; 𝑾𝑩 = − න 𝑷 𝒅𝒕 = − න 𝑳𝒊 = 𝑳 𝒊𝟐
Énergie emmagasinée dans une bobine 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒊′ −𝒊 𝒅𝒕 𝟐 𝟐
À l’instant 𝑡=0, on bascule l’interrupteur K de sorte que la bobine se trouve en contact avec une résistance
de charge 𝑅. On oriente le courant dans le sens qui correspond au sens réel du courant 𝑖0. La continuité
du courant qui traverse la bobine impose :
𝒆𝟎 𝑹 𝒆𝟎
𝑖(0+)= d’où 𝑢𝐿(0+)=−𝑅𝑖(0+)=−
𝒓𝟎 𝒓𝟎
Lorsque le régime permanent est établi, toutes les grandeurs sont stationnaires et la bobines se comporte
somme un fil. On a donc : uL(t) = 0 et i(t) = 0 quand t → ∞
On prévoit donc un régime transitoire durant lequel la tension augmente et le courant diminue.
RÉGIMES TRANSITOIRES
Bobine d’induction
Cherchons maintenant l’évolution du courant et de la tension inductive uL(t) partir de
𝑑𝑖
t=0. La loi des mailles donne : uL(t) + R i(t) =0 avec uL(t)= L
𝑑𝑡
𝐿 𝑑𝑖 𝑖
Ce qui donne, en posant 𝜏 = , + = 0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 > 0
𝑅 𝑑𝑡 𝑅
La solution de cette équation différentielle est de la forme :
𝑡
i (t) = A exp(- ).
𝜏
𝑒0
On détermine A à l’aide de la condition initiale i(0+ )= ,
𝑟0
𝑒0 𝑡 𝑑𝑖 𝑅𝑒0 𝑡
𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ∶ 𝑖 𝑡 = exp − 𝑒𝑡 𝑢𝐿 (𝑡) = 𝐿 = − exp −
𝑟0 𝜏 𝑑𝑡 𝑟0 𝜏
∞ ∞ 𝑹𝒆𝟎 𝟐 𝟐𝒕 𝟏
𝟐𝒊 𝑹 𝟎 𝒕 𝒅𝒕 = 𝐩𝐱𝐞 𝟐 𝒓 𝟎 − 𝒅𝒕 = 𝑳 𝒊𝟎 𝟐
𝟎 𝝉 𝟐
L’énergie dissipée ne dépend pas de la résistance. C’est la durée de la dissipation qui en dépend
RÉGIMES TRANSITOIRES
Oscillateur RLC : Montage RLC série
• Une fois le régime permanent établi, les grandeurs électriques sont stationnaires, et
l’on peut remplacer la bobine par un fil. On a alors pour t → ∞ ∶ q(t) = Cte ⟹
𝑖 𝑡 = 0 𝑒𝑡 𝑢𝐶 𝑡 = 𝑒0
𝐿𝑑𝑖
RÉGIMES TRANSITOIRES
Selon la loi des mailles, on a : 𝑒0 = 𝑅𝑖 + + 𝑢𝐶
𝑑𝑡
𝑑𝑢 (𝑡) 𝑑𝑢 (𝑡) 𝑑 2 𝑢𝐶 (𝑡)
Sachant que 𝑖 𝑡 = 𝐶 𝐶 , alors : RC 𝐶 + 𝐶𝐿 + 𝑢𝐶 = 𝑒0 ,
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 2
𝑑 2 𝑢𝐶 (𝑡) 𝑑𝑢𝐶 𝑡 1
Finalement + 2𝜆 + 𝜛0 2 𝑢𝐶 = 𝑒 ∶ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑎𝑛𝑜𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑 ′ 𝑢𝑛 𝑜𝑠𝑖𝑙𝑙𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 ℎ𝑎𝑟𝑚𝑜𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 𝐶𝐿 0
1𝑅
𝜆= ∶ 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑 ′ 𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
2𝐿
Sachant que ൞ 1
𝜛0 = : 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒
𝐿𝐶
Une solution particulière est uC(t) = e0 et les solutions de l’équation homogène se mettent sous la forme
uC(t) = A exp (rt) avec r solution de l’équation caractéristique du second degré : r2 + 2 𝜆 r + 𝜛0 2 = 0
La tension capacitive oscille donc avant de se stabiliser à sa valeur imposée par le générateur.
2𝐿
L’amortissement des oscillations est caractérisée par la constante de temps 𝜏 =
𝑅
Dans ce régime c’est la bobine qui impose son temps de réponse au système.
La pseudo-période T des oscillations amorties qui est la durée entre deux maxima successifs est donnée par :
2𝜋
𝑇 = = 2𝜋/ 𝜛0 2 − 𝜆2 qui aussi la période de cos 𝜛𝑡 + 𝜑
𝜛
RÉGIMES TRANSITOIRES
Oscillateur RLC : Montage RLC série
Si R ≥ RC alors Δ ≥ 0 :
Les deux racines étant négatives, chaque exponentielle tend vers 0 lorsque t → ∞ : l’oscillateur
atteint sans équilibre sans osciller. Si l’amortissement est fort, on montre que c’est le condensateur
qui impose son temps de réponse.
RÉGIMES TRANSITOIRES
Oscillateur RLC : Montage RLC série
Si R = RC alors Δ = 0 :
Donc la racine est double : r = −𝝎𝟎 . La solution s’écrit alors sou s la forme :
uC (t) = (A+ B t) exp (−𝝎𝟎 t) + e0
On parle donc d’un régime critique
Dans ce cas l’oscillateur atteint l’équilibre sans osciller. Les deux constantes de temps de relaxation
sont identique et correspondent au temps de relaxation du dipôle.
Aspects énergétiques
𝐿𝑑𝑖
Multiplions l’équation précédente par i(t) : 𝑒0 = 𝑅𝑖 + + 𝑢𝐶
𝑑𝑡
𝑳𝒅𝒊 𝒅𝒖𝑪 𝒕
𝒊 𝒕 𝒆𝟎 = 𝑹𝒊(𝒕)𝟐 + 𝒊 𝒕 + 𝒖𝑪 𝒊 𝒕 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒊 𝒕 = 𝑪
𝒅𝒕 𝒅𝒕
1 1
Faisons intervenir l’énergie emmagasinée sous forme électromagnétique 𝑊𝐸𝐵 = 𝐿 𝑖 2 + 𝐶 𝑢𝐶 2 ,
2 2
𝑑 𝑊𝐸𝐵
ce qui donne 𝑒0 𝑖 𝑡 = 𝑅𝑖(𝑡)2 +
𝑑𝑡
L’équation qui traduit la conservation d’énergie. En effet, la puissance fournie par la source de tension
(𝑒0 𝑖 𝑡 ) est pour une part dissipée par la résistance (𝑅𝑖(𝑡)2 ) et pour une autre stockée dans la bobine et le
𝑑𝑊
condensateur ( 𝐸𝐵)
𝑑𝑡
RÉGIMES TRANSITOIRES
Oscillateur RLC : Montage RLC série
Aspects énergétiques
On définie le nombre de période dans une seconde par la fréquence du signal qui s’exprime en hertz (Hz),
1
en hommage à Heinrich Hertz (1857-1894). On note : 𝑓 = 𝜐 =
𝑇
Les appareils de mesure électrique (voltmètre, ampèremètre, oscilloscope, etc) permettent d’avoir de
l’information sur différentes grandeurs, à savoir :
𝟏 𝑻
• La valeur continue représente la grandeur moyenne du signal : 𝒚 =< 𝒚 > = 𝒕𝒅 𝒕 𝒚 𝟎
𝑻
• La valeur crête à crête-à-crête correspond à l’écart entre la valeur maximum et la valeur minimum :
𝒚𝒑𝒑 = 𝐦𝐚𝐱 𝒚 − 𝐦𝐢𝐧(𝒚)
• La valeur efficace ou valeur RMS (Root Mean Square) représente la racine de la moyenne du carré du signal :
𝒚𝒓𝒎𝒔 = 𝒚𝟐
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ
Signal périodique
Un signal temporel y(𝑡) constitué par un cycle de durée 𝑇
qui se répète à l’identique, est dit périodique, et 𝑇
représente la période du signal. Mathématiquement, le
signal vérifie : 𝑦(𝑡+𝑇)=𝑦(𝑡) ∀t
REMARQUE :
Dans la suite , on se limite aux signaux sinusoïdaux. En effet , le théorème de Fourier stipule qu’un signal
périodique de fréquence f se décompose , en sinus et cosinus de fréquences multiples de la fréquence f :
∞
La phase est une grandeur qui dépend du choix de l’origine des temps;
autrement dit, la phase est arbitraire.
En revanche, le déphasage entre deux signaux sinusoïdaux caractérise le décalage entre les deux courbes
sinusoïdales et ne dépend pas du choix de l’origine des temps. Considérons par exemple deux signaux
sinusoïdaux :
𝑦1 = Y1max cos (𝜔 𝑡) et 𝑦2 = Y2max cos (𝜔 𝑡 + ϕ ), Les phases respectives de 𝑦1 et de 𝑦2 sont :
ϕ1 = 0 et ϕ2 = ϕ
Le déphasage de 𝑦2 par rapport à 𝑦1 vaut ϕ1 − ϕ2 = ϕ. Si ϕ >0 on dit que 𝑦2 est en avance sur 𝑦1,
sinon 𝑦2 est en retard sur 𝑦1. Pour mesurer𝜙 il suffit de déterminer le décalage entre deux sommets
𝟐𝝅
par exemple. La relation entre le déphasage et le décalage temporel est donné par : 𝝋 = ∗ 𝜟𝒕
𝑻
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ
Représentation complexe– Il existe une autre représentation très utile : on peut considérer que y(t) est
la partie réelle d’un nombre complexe :
𝒚 𝒕 = 𝑹𝒆 𝒚 𝒕 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒚 𝒕 = 𝑨 𝐞𝐱𝐩 𝒋 𝝎𝒕 + 𝝋 𝒆𝒕 𝒋𝟐 = −𝟏
On dira alors que 𝒚 𝒕 est le nombre complexe associé au signal sinusoïdal. On peut l’écrire sous
la forme : 𝒚 𝒕 = 𝑨 𝒆𝒙𝒑 𝒋𝝎𝒕 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑨 = 𝑨 𝒆𝒙𝒑( 𝒋𝝋)
Le nombre complexe est appelé amplitude complexe. Lorsque l’on connaît l’amplitude complexe d’un
signal on peut déduire l’amplitude Du signal réel ainsi que la phase via les relations :
𝑨 = 𝑨 𝒆𝒕 𝝋 = 𝒂𝒓𝒈 𝑨
1 1 𝐿
On pose : 𝜔0 = et 𝑄 =
𝐿𝐶 𝑅 𝐶
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ
Considérons un réseau linéaire constitué de sources sinusoïdales de même fréquence𝜈. Une fois le régime
transitoire dissipée, un régime sinusoïdal de fréquence𝜈 s’installe dans toutes les branches du réseau.
On adopte la représentation complexe : notons 𝑈 l’amplitude complexe associée à la tension et 𝐼
l’amplitude complexe associée à l’intensité . Par définition , l’impédance d’un dipôle passif linéaire s’écrit :
𝒖 𝒕 𝑼
𝒁≝ = =𝑹+𝒋𝑿
𝒊 𝒕 𝑰
Où R représente la résistance et X la réactance. Z se mesure en ohm ( Ω). Notez que la notion d’impédance n’a
de sens que pour un dipôle passif linéaire en régime sinusoïdal. On définit également l’admittance du dipôle,
𝟏
qui vaut : 𝒀 ≝ = 𝑮 + 𝒋 𝑺
𝒁
Où G est la conductance et S la susceptance. Y se mesure en SIMENS (S ou Ω-1 ).
On peut déterminer l’impédance d’un dipôle passif linéaire en le soumettant à une tension
sinusoïdale puis en effectuant les mesures de la tension efficace, de l’intensité efficace ainsi que du
𝑈𝑟𝑚𝑠
déphasage entre le courant et la tension électrique. En effet : 𝑍 = 𝑒𝑡 arg 𝑍 = 𝜑𝑢(𝑡) − 𝜑𝑖(𝑡)
𝐼𝑟𝑚𝑑
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ
On remarque que le conducteur ohmique n’introduit pas de déphasage entre la tension et le courant
puisque l’impédance d’une résistance est réelle et se confond avec sa résistance. En revanche la
𝜋
bobine et le condensateur introduisent un déphasage de : on dit que courant et tension évoluent en
2
𝜋
quadrature de phase. Dans le cas de la bobine idéale, c’est la tension inductive qui est en avance de
2
par rapport au courant alors qu’aux bornes d’un condensateur idéal , la tension capacitive est en retard
𝜋
de .
2
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ
En régime sinusoïdal forcé, à chaque grandeur électrique (courant, tension) correspond une grandeur
complexe associée. L’écriture de la loi des mailles et celle des nœuds aboutit à des équations algébriques
dans ℂ. En conséquence, les formules d’association des résistances s’étendent aux impédances
complexes :
Dans un réseau linéaire en régime sinusoïdal forcé, toutes les grandeurs sont sinusoïdales. On peut
remplacer chaque dipôle passif par son impédance et les sources par les grandeurs complexes
associées.
Les équations de Kirchhoff (loi des noeuds + loi des mailles) exprimées à l’aide des grandeurs
complexes associées, donnent alors des équations algébriques :
Les problèmes sont donc identiques à ceux rencontrés en régime continu, à ceci près que les
grandeurs recherchées sont des nombres complexes, caractérisées par une amplitude (le module) et
une phase (l’argument).
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ
Alimentons un dipôle linéaire passif par une tension sinusoïdale 𝑢(𝑡). En régime sinusoïdal forcé, le
courant d’alimentation d’intensité 𝑖(𝑡) est également sinusoïdal.
Avec 𝚽 le déphasage de l’intensité du courant par rapport à la tension. Exprimons la puissance P reçue
par le dipôle. A partir de l’identité cos(a)*cos(b) = ½ [cos (a+b) + cos (a-b)], on obtient :
l’intensité du La puissance instantanée scille à la pulsation 2ω au tour de Urms *Irms cos (Ф).
Ce terme représente la puissance moyenne injectée dans le dipôle, ou puissance active
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ
En conséquence, l’énergie se conservant, si un circuit alimenté par une source alternative possède N
dipôles passifs consommant chacun une puissance active a puissance active 𝒫𝑖,𝑚𝑜𝑦 , alors la
puissance moyenne dévirée par la source vaut :
𝓟𝒎𝒐𝒚 = σ𝑵
𝒊=𝟏 𝓟𝒊,𝒎𝒐𝒚
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ
Par définition le facteur de puissance d’un dipôle passif est le rapport de la puissance active
reçue 𝒫𝑚𝑜𝑦 sur la puissance apparente 𝑈rms𝐼rms (en V.A). En régime sinusoïdal :
𝓟𝒎𝒐𝒚
𝑭𝒂𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒑𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 = = 𝐜𝐨𝐬(𝝓)
𝑼𝒓𝒎𝒔 𝑰𝒓𝒎𝒔
Pour tout dipôle linéaire en régime sinusoïdal , il reçoit une puissance moyenne :
𝒫𝑚𝑜𝑦 = 𝑅 ∗ 𝐼 2 𝑟𝑚𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑅 = 𝑅𝑒 (𝑍)
En effet, une installation industrielle présente en général un caractère inductif important dû à la présence des
moteurs (bobinages) d’où un cos (Ф) qui peut être faible. Si l’installation consomme une puissance active 𝒫𝑚𝑜𝑦 ,
alors le courant d’alimentation a pour valeur efficace :
𝓟𝒎𝒐𝒚
𝑰𝒓𝒎𝒔 =
𝑼𝒓𝒎𝒔 𝐜𝐨𝐬(𝝓)
A cette intensité correspond une puissance dissipée par effet joule dans la ligne de transport
qui vaut :
𝟐 𝓟𝒎𝒐𝒚
𝓟𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆 = 𝑹 𝑰𝒓𝒎𝒔 =𝑹( )𝟐
𝑼𝒓𝒎𝒔 𝒄𝒐𝒔(𝝓)
Où R représente la résistance des lignes électriques. Ainsi, une faible valeur du facteur de puissance entraîne
une perte d’énergie électrique en ligne plus importante ce qui explique pourquoi le distributeur d’électricité
facture le coût d’électricité d’autant plus cher que le facteur de puissance est faible.
Si l’on veut éviter cette surfacturation il faut alors procéder à un relevage du facteur de puissance. En général,
adjoindre un condensateur en parallèle de l’installation permet de remonter la valeur du cos (Ф).