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I.

DIPOLE
Table des matières

I - I. DIPOLE 3

2
I. DIPOLE I

1-1 DEFINITIONS Définition

Un dipôle électrocinétique est un ensemble de conducteurs ayant deux bornes A et B. Il peut être
constitué d'un élément simple, par exemple une résistance, une bobine, un condensateur, ou d'un
ensemble d'éléments simples ou encore de systèmes plus complexes tels que moteurs, dynamos,
galvanomètre, haut-parleur.

Image 1
C'est uniquement par ses bornes que se fait le couplage électrique. En fonctionnement le dipôle est
caractérisé par deux grandeurs :
L'intensité I du courant qui le traverse et qui, en régime permanent est le même à l'entrée A et à
la sortie B.
La tension V A
− VB entre ses bornes.
Le dipôle peut être passif ou actif.

I.1.1 Dipôles passifs


Les dipôles passifs transforment l'énergie électrique en énergie calorifique (les résistances mortes) ou
l'emmagasinent, soit sous forme électromagnétique (les bobines), soit sous forme électrostatique (les
condensateurs). Dans les cas du condensateur et de la bobine, l'énergie est emmagasinée avec des
pertes sous forme de chaleur. Là également ces pertes sont modélisées par une résistance de perte.
Dans le dipôle passif la seule énergie qui apparaît est de type calorifique. Dans tout ce qui suit les
dipôles passifs auxquels nous nous intéresserons seront purement résistifs.
Dans les deux cas (dipôles actifs et dipôles passifs) les pertes d'énergie sont modélisées par une
résistance de perte.

I.1.2 Dipôles actifs


Un dipôle actif peut en principe :
transformer une énergie quelconque (chimique, mécanique, solaire, nucléaire,...) en énergie
électrique susceptible d'être transmise aux éléments extérieurs d'utilisation. Cette
transformation est accompagnée toujours de pertes d'énergie sous forme de chaleur à l'intérieur
du dipôle.
transformer l'énergie électrique en une autre énergie utilisable (chimique, mécanique,
radiative,...). Là encore la transformation est accompagnée de pertes d'énergie sous forme de
chaleur à l'intérieur du dipôle.
Dans le dipôle actif, l'énergie est transformée en deux autres énergies :
une énergie calorifique W par effet joule.
F

3
I. DIPOLE

une énergie W non calorifique.


L'énergie totale transformée s'écrit : W T = WF + W '


Cette relation montre que contrairement au dipôle passif, dans un dipôle actif il existe nécessairement

−→ →
Fm FS W

une force opposée à et dont le travail est égal . Dans un tel dipôle on a en régime permanent
: F→S
→ →
+ Fm + FJ = O →
−→
Fm L'existence du champ de force dans un dipôle actif conduit à définir dans un tel élément, un


−→ → →
nouveau champ électrique par la relation
Fm = qEm ⋅ Em est appelé champ électromoteur. Le
champ électromoteur, c'est une propriété caractéristique du dipôle actif. Il n'a pas une origine
électrostatique et ne dérive pas d'un potentiel. Le champ électrique dans un conducteur actif s'écrit

− → →

E = ES + Em

c'est-à-dire la somme d'un champ électrostatique dû à des charges fixes et d'un champ électromoteur
dû à des phénomènes propres à l'élément actif.

I-2 LOI DE JOULE


Au chapitre précédent on a montré que lorsqu'un conducteur est parcouru par un courant, chaque


FJ porteur de charge mobile est soumis à une force de frottement . Le passage du courant dans le


FJ conducteur est donc accompagné d'un dégagement de chaleur : c'est l'effet Joule et est appelée
force de Joule. Soit dW l'énergie calorifique produite par le porteur dans son déplacement :
F

dW = −dW . Si n désigne la densité des porteurs de charge, l'énergie produite par effet joule et par
F J

unité de volume dω = nkV dt. La puissance volumique dissipée P =


F
2
= nkV . En régime
dWF

dt
2

permanent →
V =
q
→ et
E σ =
ne
2

donc P =
nq
2

E
2
= σE
2
. En résumé on a
k k k

Ces relations expriment la forme locale de la loi de Joule. Dans


2
2 J 2 3
P = σE = = γJ (W /m )
σ


→ →
le cas d'un conducteur passif en régime permanent F + F = O → . On a dW + dW = 0 d'où
S J S F

dW = −dW
S = dW . Donc l'énergie électrique reçue par le porteur de charge (dW ) est
J F S

intégralement perdue sous forme de chaleur (dW ). Si R désigne la résistance du conducteur, I le


F

courant qui le traverse et V la tension entre ses bornes, on a V = RI . Si t est la durée de passage du
courant dans le conducteur, la quantité d'électricité qui subit la chute de tension V est Q = I t.
L'énergie dissipée correspondante W = V Q soit donc W = RI t(J ) Cette relation exprime la
F F
2

loi de Joule macroscopique. La puissance dissipée P = RI (W ) 2

I-3 ENERGIE ET PUISSANCE MISES EN JEU DANS UN ELEMENT DE CIRCUIT


Un circuit électrique est constitué d'un ensemble de dipôles reliés entre eux par un fils conducteur et
formant ainsi un parcourt fermé. Au passage du courant dans un élément de circuit de bornes A et B,
donc un dipôle, l'énergie échangée par le dipôle pendant un temps dt avec les éléments extérieurs
s'écrit :
dW = (VA − VB )dQ

En régime permanent, l'intensité du courant I étant la même à l'entrée A et à la sortie B, le dipôle


reçoit en A une charge dQ égale à celle qu'il perd en B : dQ = I dt. L'énergie échangée par le dipôle
devient dW = (V − V )I dt et la puissance correspondante P = (V − V )I est appelée
A B A B

puissance électrocinétique. Cette puissance n'est que l'un des termes du bilan énergétique du dipôle.
En régime permanent le dipôle ne peut pas accumuler d'énergie. Le bilan énergétique total doit être
nul. Donc si P > 0 cette énergie doit se trouver sous d'autres formes. On dit que le dipôle est un
récepteur. Le courant circule alors dans le sens des potentiels décroissant.
Inversement si P < 0 les porteurs de charges qui traversent le dipôle gagnent de l'énergie : le dipôle
est dit générateur. Le courant circule alors dans le sens des potentiels croissant.

4
I. DIPOLE

I-3-1) Energie reçu par un élément de circuit "récepteur',


Soit un élément de circuit compris entre deux surfaces équipotentielles S $et$S , de potentiels 1 2

respectifs V et V , parcouru par un courant I allant de S vers S dû à des porteurs de charge q > 0.
1 2 1 2

Image 2


ES Récepteur Dans ce conducteur règne un champ électrostatique dû aux charges fixes reparties sur


FS les surfaces du conducteur. Sous l'action du champ de force électrostatique , les porteurs se
− →
S1 S2 FS déplacent dans le conducteur. Lorsqu'un porteur passe de à le travail de la force
ω = q(V − V ) qui est transféré au conducteur. Au bout d'un temps t le conducteur est traversé par
1 2

une quantité d'électricité Q = I t. Il reçoit une énergie totale W = Q(q(V − V ) égale à la somme
T 1 2

des travaux des forces électrostatiques appliquées à tous les porteurs de charges qui l'ont traversé. W T

est l'énergie électrostatique perdue par les porteurs de charges mobiles en allant de S à S . Le 1 2

conducteur étant un récepteur il reçoit par définition une énergie positive W > 0 ⇒ V > V . Le T 1 2



− →
ES FS S1 champ électrostatique
S2 V = V1 − V2 et donc la force sont dirigés de vers . En posant ,
l'énergie reçue s'écrit W T
= V It. Dans le cas du récepteur actif cette énergie se transforme :
en chaleur par effet Joule W F
= RI
2
t(J ) R étant la résistance du conducteur.
En une autre forme d'énergie W non calorifique. On a alors W

T = WF + W

.
En régime stationnaire la puissance P =
WT

t
= VI . Dans le récepteur actif :

−→ →
Fm FJ les forces et sont opposées au déplacement des porteurs de charge mobiles.


c'est la force F qui assure le déplacement des porteurs de charge mobiles de S vers S .
S 1 2

I-3-2 Energie reçu par un élément de circuit 'générateur',


Considérons un élément de circuit compris entre deux surfaces équipotentielles S et S , portées 1 2

respectivement au potentiels respectifs V et V , parcouru par un courant I allant de S vers S dû à


1 2 1 2

des porteurs de charge q > 0 et fermons le circuit avec un récepteur.

Image 3
Dans le récepteur le courant circule dans le sens des potentiels décroissant, donc V 2 > V1 .
On déduit de ce qui précède :


− →
FS FJ que les forces et sont opposées au déplacement des porteurs de charge mobiles.
−→
Fm S1 S2 que c'est la force qui assure le déplacement des porteurs de charge mobiles de vers .

5
I. DIPOLE

Par ailleurs l'énergie reçue par le récepteur W T = Q(V2 − V1 ) où Q est la quantité d'électricité qui l'a
− →
t WT FS traversé au bout d'un temps . est l'opposée du travail des forces appliquées aux porteurs de
charge qui ont traversé le générateur; c'est l'énergie électrostatique reçue par ces porteurs dans le
générateur, c'est-à-dire l'énergie qu'il a fallu dépenser pour les faire passer du potentiel V de S au 1 1

potentiel V de S . Ce générateur est donc un élévateur de potentiel ; c'est une source d'énergie
2 2

appelée générateur de tension.


Par définition W est l'énergie fournie par le générateur. Si on pose V
T = V2 − V1 , on obtient :
WT = Vit et P = V I

I-4 CHAMP ELECTROMOTEUR ET F.E.M D'UN ELEMENT DE CIRCUIT ACTIF


Considérons un conducteur actif limité par deux surfaces équipotentielles S et S de potentiels 1 2

respectifs V et V , de résistance R et parcouru par un courant I allant de S vers S dû à des porteurs


1 2 1 2



− → → →
q > 0 FS , FJ Fm mobiles de charge . Sous l'action des forces et , ces porteurs se déplacent en régime


− → → →
V FS + Fm = −FJ S1 S2 permanent avec une vitesse → telle que . Pour un porteur allant de à on a :


− → → →

S2
FS (M )dM + ∫
S2
Fm (M )dM + ∫
S2
FJ (M )dM = 0 → → →
S1 S1 S1



− → → →
q∫
S2
ES (M )dM + q ∫
S2
Em (M )dM + ∫
S2
FJ (M )dM = 0 → → →
S1 S1 S1

− →

S2
FJ (M )dM =
WJ

o WJ est la somme des travaux des f orces de Joule ù
S1 Q/q



pendant un temps t tel que Q = It . La circulation du champ électrostatique E de S S1 à S2 donne



− → → → →
V1 − V2 = ∫
S2
ES (M )dM FS , Fm FJ → et la somme des travaux des forces et devient :
S1

− →
q(V1 − V2 ) + q ∫
S2
ES (M )dM +
qWJ
= 0
2
WJ = −RI t = −RI Q → . Or . On obtient finalement :
S1 Q

− →
V1 − V2 + ∫
S2
ES (M )dM − RI = 0 →
S1

− →
S
On pose E = ∫
2
Em (M )dM → . E est une grandeur caractéristique du conducteur actif appelée force
S1

électromotrice (f.é.m.). Elle s'exprime en volts. La définition de E permet d'écrire :


V1 − V2 + εE − RI = 0 .
− →
ε Em où rend compte du signe de l'intégrale du champ électromoteur et donc de l'orientation de ce
champ :
− →
ε = +1 Em si est dans le sens du courant.
− →
ε = −1 Em si est dans le sens contraire.
Après un temps t de circulation du courant, le bilan énergétique s'écrit :
2
(V1 − V2 )I t + εEI t − RI t = O

− →
(V1 − V2 )I t FS est la somme des travaux des forces . C'est l'énergie échangée entre l'élément
de circuit et l'extérieur : si V > V l'élément de circuit entre S et S reçoit de l'énergie et se
1 2 1 2

comporte comme un récepteur; si V < V l'élément fournie de l'énergie à l'extérieur et donc se


1 2

comporte comme un générateur.


− →
εEI t Fm est la somme des travaux des forces . C'est l'énergie des porteurs de charges. Cette
énergie est produite ou consommée par l'élément de circuit.

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I. DIPOLE

− →
2
RI t FJ est la somme des travaux des forces . C'est l'énergie perdue par les porteurs par effet
joule dans l'élément de circuit.

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