ITSA2003
ITSA2003
ITSA2003
AVRIL 2003
VOIE A
ORDRE GENERAL
DUREE : 3 HEURES
SUJET n° 1
SUJET n° 2
SUJET n° 3
1
ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE INSTITUT SOUS REGIONAL DE
APPLIQUEE (ENEA) STATISTIQUE ET D’ECONOMIE APPLIQUEE
BP 5084 BP 296
DAKAR – SENEGAL YAOUNDE – CAMEROUN
AVRIL 2003
VOIE A
DUREE : 4 HEURES
Attention !
Globalement, cet exercice n’entre toutefois que pour un cinquième dans la note
finale de cette première épreuve de mathématiques.
Exercice n° 1
sin x
1. Calculer Lim
x → +∞ x
1
2. Calculer Lim xx
x→ 0+
ln x
4. Calculer la dérivée de : ( x > 0)
1 + x2
1
5. Calculer la dérivée de : x cos x
2n
6. Calculer ∑ (−1) k
k =1
1
7. Calculer ∫ xe x dx
0
1x−2
8. Calculer ∫ dx
0 x +1
2
9. Déterminer la limite de la suite (U n ) n∈ N définie par : U n = 1+
3n
x + y = 1
10. Résoudre le système 3
xy = −
4
Exercice n° 2
2
Exercice n° 3
1
¸ Calculer ∫ f ( x) dx
0
Exercice n° 4
3
· Pour t ∈ R , on pose :
u (t )
F ( t ) = Max 2, ,
v (t )
où u (t ) = t 3 + t 2 + t + 1 et v (t ) =t + 1 . Etudier la dérivabilité de F .
¸ Pour t ∈ R , on pose :
G(t ) = Max 2, e λ t , { }
où λ est un paramètre réel. Etudier la dérivabilité de G en fonction de λ .
PROBLEME
1
¸ Calculer I = ∫ f ( x) dx . En déduire l’aire comprise entre le graphe
0
de f , le graphe de g et les droites d’équation x = 0 et x = 1 .
t
¹ On pose ϕ ( t) = ∫ ( f ( x) − g ( x )) dx . Calculer Lim ϕ (t ) .
0 t → +∞
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ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE INSTITUT SOUS REGIONAL DE
APPLIQUEE (ENEA) STATISTIQUE ET D’ECONOMIE APPLIQUEE
BP 5084 BP 296
DAKAR – SENEGAL YAOUNDE – CAMEROUN
AVRIL 2003
VOIE A
DUREE : 3 HEURES
Jusqu’au milieu du XXe siècle, nous avons considéré tout nouveau pouvoir
nous permettant de transformer notre environnement comme un progrès humain. Nous
avons rarement remis cette évidence en question; nous y sommes maintenant obligés
devant le développement extraordinaire de nos capacités d’action, et ce nouveau
regard constitue un changement profond du parcours de l’aventure humaine.
1
A la façon de Prométhée découvrant le feu, nous nous sommes réjouis de
chaque progrès. Selon la mythologie grecque, Zeus, créant le monde, avait
prudemment caché aux hommes le secret du feu. Prométhée le leur a dévoilé et en a
été puni. Nous pourrions métaphoriquement identifier les scientifiques à Zeus et les
techniciens à Prométhée ; les premiers proposent des concepts permettant d’expliquer
le cosmos, les seconds apportent la capacité à le transformer. Pour le philosophe
Francis Bacon, au XVIIe siècle, le but de la science et de la technique était de réaliser
tout ce qui était rendu possible par notre compréhension. A cette philosophie optimiste,
nous sommes obligés de substituer celle d’Einstein, affirmant, le soir d’Hiroshima : « il y
a des choses qu’il faudrait mieux ne pas faire ». Nous ne devons plus nous permettre
d’utiliser aveuglément les moyens que nous nous donnons. La bombe nucléaire en est
un exemple extrême. En découvrant le mystère de l’énergie présente dans la matière,
nous nous sommes donnés des pouvoirs que nous ne devons utiliser qu’en les
maîtrisant. Il en est de même pour la découverte du mystère des processus qui se
déroulent chez les êtres vivants. Comment résoudre les problèmes éthiques posés par
la manipulation du patrimoine génétique ?
2
Cette spécificité ne peut guère être définie par notre dotation génétique, si
proche de celle des autres primates. C’est en s’interrogeant sur l’origine de la
conscience qu’une réponse peut être proposée.
Cette conscience nous est permise par la richesse fabuleuse de notre cerveau.
Il représente l’objet le plus complexe et jouit de ce fait de performances inouïes,
notamment la capacité de comprendre et de transformer le monde.
Pour qu’un individu devienne un homme, pour qu’en lui émerge une personne, il
faut qu’il soit immergé dans une collectivité. C’est grâce aux autres que chacun devient
lui-même et est en droit d’exiger le respect. Nous devons donc mettre en place une
société où chacun regardera tout autre, non comme un obstacle, mais comme une
source.
Le rôle du projet
3
Du coup, leur statut dans le cosmos a été transformé. Au lieu de seulement
subir les forces en action, ils ont pour rôle de les orienter, de choisir, de décider ce qui
est bien et ce qui est mal, de construire une éthique. La morale est nécessitée par la
possibilité du projet.
Ce constat doit être d’autant plus pris au sérieux que les avancées techniques
ont rendues solidaires tous les hommes de la planète. Les choix collectifs doivent
maintenant être « mondialisés ». La véritable mondialisation ne doit pas être celle de la
finance ou du commerce, elle doit être celle de la culture, à condition de préserver la
diversité et le respect des différences. Autrement dit, il faut mettre en place une
démocratie planétaire de l’éthique.
Parmi les devoirs nouveaux qui s’imposent aux hommes aujourd’hui, l’un des
plus urgents est la gestion raisonnée de leur effectif. Jusqu’à il y a quelques siècles, la
nécessité était de préserver la survie de l’espèce en luttant contre l’excès de la
mortalité. Cette lutte est maintenant victorieuse, du coup, le danger s’est inversé, c’est
l’excès de naissances qui est devenu une menace. Le nombre des hommes,
relativement stable jusqu’à la renaissance, a connu depuis une croissance
exponentielle, qui s’est accélérée durant la seconde moitié du XX è en raison des
succès remportés dans la lutte contre la mortalité infantile. Notre attitude envers la
procréation doit désormais être inversée : elle était un devoir, elle devient un droit limité.
4
Le point d’arrivée : la personne humaine
5
Les liens que nous tissons constituent la meilleure définition de nous-mêmes.
Etre un humain signifie être capable de sortir de soi, de dire « je » comme si l’on parlait
d’un autre ; Arthur Rimbaud l’a osé : dans son œuvre, « je » se conjugue à la troisième
personne.
Cette conscience a été donnée aux hommes au prix d’un long effort qui a sans
doute nécessité la succession de milliers de générations ; elle est un cadeau que les
hommes se sont faits à eux-mêmes. Nous avons fait l’humanité, et elle nous a
transformés. Il ne s’agit pas d’un cercle vicieux constamment recommencé, mais d’une
spirale vertueuse faisant toujours apparaître des possibilités nouvelles. La nature a
produit, au terme provisoire d’une longue évolution, des individus ; nous avons créé les
personnes.
En tant qu’individus, chacun est un objet parmi d’autres ; il est défini par ses
caractéristiques biologiques résultant de son patrimoine génétique ; son histoire peu à
peu le façonne, lui donnant une personnalité spécifique ; mais il ne devient
véritablement une personne que lorsque la communauté humaine lui reconnaît des
droits. Ce concept de droit est inconnu du cosmos ; rien parmi tous les objets qui le
constituent, n’est source de droits ; chacun est aveuglément soumis aux forces qui
s’exercent sur lui. Evoquer des droits, c’est changer d’univers. L’individu, le sujet, la
personnalité appartiennent à l’ordre des réalités que nous pouvons constater et décrire ;
la personne appartient à l’ordre du sacré, de l’infiniment respectable, de l’inviolable,
défini collectivement par une décision humaine.
6
De même, la fin de la vie pose des problèmes nouveaux dus au
développement de nos moyens techniques. Autrefois, la mort était la conséquence de
processus naturels. Aujourd’hui, dans la plupart des cas, l’instant précis de la mort est le
résultat d’une décision technique. Une possibilité de réflexion est de recourir au concept
de « mourir », défini comme cette période de la vie qui est ressentie comme ultime. Le
rôle de ceux qui assistent le mourant est de lui permettre de vivre son mourir en
respectant un équilibre difficile entre la conscience, la lutte contre la douleur et la durée.
Une mort plus sereine peut parfois être obtenue au prix d’une vie moins longue.
Entre une conception imprécise et une mort mal définie, il y a toute une vie qui
consiste à multiplier les liens, à sortir de soi-même, ce qui est l’objectif dans
l’éducation.
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ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE INSTITUT SOUS REGIONAL DE
APPLIQUEE (ENEA) STATISTIQUE ET D’ECONOMIE APPLIQUEE
BP 5084 BP 296
DAKAR – SENEGAL YAOUNDE – CAMEROUN
AVRIL 2003
VOIE A
DUREE : 3 HEURES
Exercice n°1
Soit a un nombre réel. On considère la suite (an) définie par a1 = a et an+1 = cos an.
2) Montrer que :
3) Montrer que les sous-suites (a2n) et (a2n+1) sont convergentes et convergent vers la même
limite.
4) En déduire que la suite (an) est convergente et que sa limite ne dépend pas de a.
1
Exercice n°2
z=
1
[sin ϕ + i(1 − cos ϕ )]
2
Déterminer, en fonction de ϕ, le module et un argument de z.
2) Dans cette question, ϕ est un réel de l'intervalle ]0, π[. Déterminer le module et un argument de
z
chacun des deux nombres complexes suivants : z - i et où z est le nombre complexe défini au
z −i
1).
3) Dans le plan muni d'un repère orthonormé direct, on considère les points M et N d'affixes
z
respectives z - i et .
z −i
Déterminer la nature géométrique des ensembles décrits respectivement par les points M et N
lorsque ϕ varie dans l'intervalle ]0, π[.
PROBLEME
ex − 1
f (x ) =
xe x + 1
2
Partie A
g( x) = x + 2 − e x
2. a) Montrer que l'équation g(x) = 0 admet une solution et une seule dans [0, + ∞ [.
On note a cette solution.
b) Sachant que e 1,14 ≈ 3,127 et e 1,15 ≈ 3,158 , donner un encadrement de a à 10-2 près.
Partie B
1 − e−x
f (x ) =
x + e− x
1
3. a) Établir que f (α ) =
α +1
( x + 1)u ( x)
f (x ) − x = avec u ( x ) = e x − xe x − 1 .
xe + 1
x
c) Déduire des questions précédentes la position de la courbe C par rapport à la droite (T).
6. Tracer C et (T).
3
Partie C
1. Déterminer une primitive F de f sur [0, + ∞ [ en utilisant l'expression de f(x) établie dans la
question B.2.
vn = ∫ f ( x)dx
n
f (n + 1) ≤ ∫ f ( x)dx ≤ f (n)
n
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ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE INSTITUT SOUS REGIONAL DE
APPLIQUEE (ENEA) STATISTIQUE ET D’ECONOMIE APPLIQUEE
BP 5084 BP 296
DAKAR–SENEGAL YAOUNDE–CAMEROUN
AVRIL 2003
VOIE A
CALCUL NUMERIQUE
DUREE : 2 HEURES
Exercice
1. Déterminer les nombres complexes z qui sont solutions de l’équation :
z 2 = 1 + i. (0.1)
Problème
6. Moyenne et Variance.
a. Par convention on admet que chaque classe Ci = [ai , bi [, i ∈ {1, . . . , 6}, peut être
représentée par la valeur centrale ci , qui est le centre ou milieu de [ai , bi [.
Calculer les valeurs centrales ci i ∈ {1, . . . , 6}, de chaque classe Ci , que l’on fera
figurer dans une septième colonne ajoutée au tableau de la question 2.
b. On définit la moyenne x̄ par :
6
1X
x̄ = ni ci ,
n i=1