Le Cinéma Japonais
Le Cinéma Japonais
Le Cinéma Japonais
1
Réalisé par :
MALOUKI Abdelouahhab
2
Plan
Introduction
● Les débuts du cinéma japonais
Conclusion
۩ Eléments bibliographiques 3
Le cinéma japonais a une histoire qui date des
débuts du cinéma au XIXe siècle. Ils remontent à la
fin du XIXe siècle, lorsque le cinématographe des
frères Lumière fut présenté à Ōsaka par Gabriel
Veyre et Constant Girel, en 1897.
4
Peu de temps après, le Vitascope de Thomas Edison fut
montré à Osaka puis Tōkyō (Alors que son Kinétoscope
avait déjà été présenté à Kobe en novembre 1896), la
première caméra fut importée par Shiro Asano et les
premiers films tournés étaient alors des scènes de rues.
5
Le Kinétoscope d'Edison Le Vitascope d’Edison
En effet, les premiers films japonais reprennent les
œuvres du théâtre populaire, le théâtre kabuki, où les
rôles féminins étaient tenus par des hommes. Ce type de
théâtre était généralement très stylisé et irréaliste.
Jusqu'en 1916, les films japonais ne sont pas très évolués
techniquement, et les acteurs sont filmés en pied. Ce
cinéma utilisait un narrateur,le Benshi,pour expliquer et
commenter les films, pratique maintenue jusque dans les
années 1930.
6
Le théâtre KABUKI Le BENSHI 7
8
La première star japonaise est un acteur de
kabuki, Matsunosuke Onoe, qui apparaît dans
près d'un millier de films entre 1909 et 1926.
Sous la direction du réalisateur Shōzō Makino,
il popularise le genre Jidaigeki ou bien le
Chanbara, c’est un genre cinématographique et
théâtral de bataille de sabre.
9
La première actrice reconnue est la danseuse
classique Tokuko Nagai Takagi, qui apparaît
dans quatre films produits par la compagnie
américaine Thanhouser entre 1911 et 1914.
C'est aussi l'époque où débutent les plus grands
réalisateurs : Kenji Mizoguchi ou Yasujirō Ozu.
10
Kenji Mizoguchi Yasujirō Ozu
11
Les films sont encore muets, et les cinémas
emploient des benshi, qui commentent ou
interprètent la bande son des films, parfois
accompagnés de musique jouée par un
orchestre. Leur grande popularité explique en
partie le retard du Japon à passer massivement
au cinéma parlant dans la seconde moitié des
années 1930.
12
Malheureusement il ne subsiste que très peu
de films de cette époque ; ils ont été détruits,
par le tremblement de terre de 1923 ou les
bombardements de la Seconde Guerre
mondiale.
13
Quant aux films parlants, ils sont introduits au Japon
avec deux ans de retard sur l'Europe, en partie à cause
de l'attachement d'une grande partie du public japonais
pour les films muets.
14
Les sujets classiques continuent à être traités, mais
le cinéma japonais aborde avec plus de réalisme que
le cinéma occidental la vie des classes pauvres,
notamment par Sadao Yamanaka dans le film
Pauvres humains et ballons de papier (Ninjo
kamifuse, 1937).
15
16
Au début de la guerre sino-japonaise, une loi
mettant la production cinématographique sous
contrôle du gouvernement est mise en place le
premier octobre 1939. Les professionnels doivent
avoir une autorisation du pouvoir japonais. Ainsi, la
censure est appliquée avant même les tournages.
Cette même année Le Goût du riz au thé vert de
Yasujirō Ozu ne passe pas cette censure préalable.
17
L’affiche du film Le Goût du riz au
thé vert de Yasujirō Ozu 18
Ce film raconte l’histoire d’un couple japonais marié depuis
longtemps et sans enfants, Mokichi (Shin Saburi) et Yoshiko
(Michiyo Kogure) n'ont plus grand chose à se raconter. Lui est
plongé dans son travail tandis qu'elle cherche tous les prétextes
pour pouvoir sortir avec des amies. Un jour, Mokichi doit se
rendre à l'étranger en voyage d'affaires. Il aura fallu ce départ
pour qu'elle se rende compte de l'importance de son mari dans
sa vie. Malgré leur différence d'âge et leurs origines sociales
opposées, ce couple va finir par s'apprécier et s'aimer.
19
Dans ce film, il décrit l'oisiveté de femmes
bourgeoises dont elle n'est pas autorisée en
temps de guerre. Les autorités vont jusqu'à
retirer son droit d'exercer à Fumio Kamei
pour ses idées marxistes.
20
Le chef d'œuvre de Tomotaka Tasaka, Terres et soldats
(1939), décrit les souffrances de la guerre tout en exaltant
le militarisme nippon.
Des films ne parlant pas directement de la guerre sont
acceptés comme la trilogie de l'art réalisée par Kenji
Mizoguchi: Les contes des chrysanthèmes tardifs (1939),
La femme d'Osaka (1940) et La vie d'un acteur (1941)
sont une apologie du sacrifice de soi, finalement proches
des thèmes des films militaristes.
21
Les contes des chrysanthèmes tardifs
(1939),Kenji Mizoguchi 22
Les contes des chrysanthèmes tardifs (Zangiku monogatari) est
un chef d'œuvre. Célèbre acteur de kabuki, Kikunosuke est
adulé non pas pour son talent mais pour son appartenance à
une famille renommée d’acteurs de Kabuki. Seule Otoku, la
servante de maison, a le courage de lui ouvrir les yeux sur sa
situation. Entre eux va naître une histoire d’amour que la
famille Kikunosuke n’approuve pas. Otoku est renvoyée et
Kikunosuke décide de la suivre à Osaka. Il y fait la rencontre
de Tamizo qui le fait remonter sur les planches, où il exprime
enfin pleinement un talent qu’il aura mis du temps à faire
émerger. Otoku, devenue sa femme, rêve de voir son époux
réussir mais tombe gravement malade…
23
Tous les genres contribuent à la propagande.
Quarante sept samouraïs (en deux parties, 1941-
1942), un dramatique historique de 3h35 de Kenji
Mizoguchi, reconstitue très esthétiquement l'histoire
célèbre des Quarante sept rōnin (aussi connu sous le
nom en japonais «Akō rōshi»). Il s’agit d’un
prototype de l'histoire japonaise classique. Elle est
décrite dans les manuels d'histoire japonais comme
une légende nationale . Cette légende n'est pas une
pure fiction; elle correspond à un fait historique.
24
Quarante sept rōnin ,Kenji Mizoguchi
25
Son histoire commence en 1701 dans la région
d'Ako au Japon. Un groupe de samouraïs est laissé
sans chef (rōnin) après la condamnation de leur
daimyô, Asano Naganori, au suicide rituel (seppuku)
par Tokugawa Tsunayoshi pour avoir blessé Kira
Yoshinaka (1641-1703), maître des cérémonies de la
maison du shogun, qui l'avait insulté. Les quarante
sept rōnin décident de le venger en tuant Kira.
26
27
Après la guerre, les autorités d’occupation détruisent la moitié
des films de guerre et interdisent la production de sujets
d’actualité pendant deux ans. Seulement dix longs métrages
sont tournés en 1945.
Dans les années 1950, les films japonais percent pour la
première fois sur le marché international, avec les films de
Kurosawa Rashomon (1950) et les Sept Samouraïs (1954). A
cette époque On découvre également en Occident Mizoguchi
(Les Contes de la lune vague après la pluie, Ugetsu
Monogatari, 1953), Ozu (Voyage à Tokyo, Tokyo monogatari,
1953).
28
Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa
29
Cependant, le Japon se met à produire toute une
série de films de science-fiction. Le premier est
Godzilla d’Inoshiro Honda en 1954,qui connut de
nombreuses suites et variantes. De nouveaux
réalisateurs, tels que Kon Ichikawa avec la Harpe
birmane (Biruma no tategoto, 1956) et Masaki
Kobayashi avec la Condition de l’homme (Ningen no
joke, 1959-1961), mettent l’accent sur les problèmes
sociaux et moraux.
30
Godzilla (1964)
31
32
A partir de la fin des années 50, le Japon connut comme
d'autres pays du monde sa Nouvelle Vague. La nouvelle
vague japonaise, contrairement à la nouvelle vague française
ne regroupait pas des cinéastes autour d'une revue ou d'un
groupe, mais correspondait au Japon à un terme utilisé par les
critiques pour évoquer des cinéastes rebelles du studio
Shōchiku : Nagisa Oshima, Yoshishige Yoshida et Masahiro
Shinoda.
Les trois réalisateurs s'opposaient aux maîtres des studios tels
que Keisuke Kinoshita et Yasujirō Ozu, accusés de réaliser
un cinéma bourgeois se bornant à décliner des formules à
succès.
33
Parmi eux, OSHIMA et YOSHIDA admiraient alors
GODARD et ils affectionnaient également la modernité
cinématographique (RESNAIS, ANTONIONI).
Oshima effectue les recherches stylistiques les plus
radicales dans des films tels que Pendaison (Koshikei,
1968) et le Journal d’un voleur de Shinjuku (Shinjuku
doroba nikki, 1969), traitant de sujets jusqu’alors
tabous, par exemple les traitements infligés aux
Coréens du Japon.
34
Les nouveaux réalisateurs abordent aussi la
révolte de la jeunesse. À cette même époque,
la télévision se développe, et la production
cinématographique subit alors un important
déclin. Vers les années 1970,le nombre
d’entrées dans les salles chute de quatre vingt
personnes.
35
Plus tard, cette Nouvelle Vague allait se manifester
dans les années 60 via le cinéma indépendant avec
des cinéastes comme TESHIGAHARA Hiroshi et
HANI Susumu.
Mais de par sa position dans le système de studios
japonais des années 50, un studio allait jouer un rôle
important dans l'émergence de la Nouvelle Vague: la
Nikkatsu.
36
37
Wikipe-tan: Exemple de style de dessin utilisé. 38
Après quelques expérimentations au début du XXe
siècle, le premier succès populaire du cinéma
d'animation japonais est Astro, le petit robot, créé en
1963 par Osamu Tezuka. Mais la reconnaissance
internationale de l'anime ne vient que plus tard. Akira
de Katsuhiro Otomo (1988) a un budget record pour
l'animation japonaise et sort ensuite notamment aux
États-unis et en France.
39
Les films du studio Ghibli et ses personnages font
alors le tour du monde. Le Voyage de Chihiro
d'Hayaho Miyazaki reçoit le premier prix du
Festival du film de Berlin 2002 et remporte l'Oscar
du meilleur film d'animation en 2003. Les films de
Mamoru Oshii comme Ghost in the Shell sont aussi
remarqués.
40
Beaucoup de cinéastes japonais se sont
inspirés des Mangas et parfois de Ukiyoe ou
d'art traditionnel.
Il vise la jeunesse au premier plan. Un grand
nombre de réalisateurs utilise des images
surréalistes ou obscènes voire choquantes dans
leurs œuvres.
41
Donc, les plus grands succès commerciaux
récents sont des dessins animés tirés de ce
genre: les mangas, comportant des scènes très
violentes, mais avec une animation assez
limitée.
42
43
44
Exemple du dessin
animé tiré des
mangas
45
46
Les années 1980 et 1990 signent la mort du
système des grands studios. L'industrie du
cinéma se reforme autour de producteurs et de
réalisateurs indépendants. Les cinéastes de
l'après-guerre continuent de tourner avec des
productions souvent non japonaises.
47
La Ballade de Narayama de Shōhei Imamura
gagne la palme d'Or en 1983. Les jidaigeki
d'Akira Kurosawa Kagemusha (1980,
produit par Hollywood) et Ran (1985,
production franco-japonaise ) gagnent aussi de
nombreux prix. Shohei Imamura gagne une
nouvelle palme d'or avec L'Anguille en 1997.
48
Takeshi Kitano qui a commencé par des manzai
(sketchs de cabaret) sous le nom de Beat Takeshi est
engagé par Nagisa Oshima pour son film Furyo
(1983, produit par un français).
En 1989, il remplace Kinji Fukasaku pour la
réalisation de Violent Cop. Il remanie le scénario en
créant son personnage de antihéros solitaire qui lui
devra une reconnaissance internationale avec
Sonatine, mélodie mortelle (1993) et Hana-Bi (1997).
49
Takeshi Kitano
50
La violence est aussi présente dans des films comme
Battle Royale (Kinji Fukasaku, 2000) d'après un
roman populaire du même nom qui décrit un jeu ou
des élèves doivent s'entretuer. Les films d'horreur
japonais comme Ring, Kaïro ou Dark Water ont un
succès commercial international et sont l'objet de
remarque des studios américains.
51
Presque synchrone avec sa création en
France, le Japon rencontre le cinéma dès sa
naissance. Les premières prises de vues et les
premières séances en public voient le jour dans
un pays qui s’ouvre en même temps vers
l’occident.
52
Une période qui est aussi l’heure de gloire du
Benshi. Cependant le cinéma d’animation
occupe toujours au Japon une place importante
proportionnellement à la taille du pays.
53
• Le Cinéma Japonais, Max Tessier, Armand
Colin, coll. « 128 », 2005.
• Le cinéma japonais, Donald Richie
(trad. Romain Slocombe), Édition du rocher,
Paris, 2005.
• www.cinemasie.com « La Nouvelle Vague à la
Nikkatsu ».
• www.fluctuat.net «Histoire du cinéma
japonais ».
• www.EigaGoGo.free.fr
54