Cours de deuxime anne rsidanat

2013/2014
Service de Toxicologie

Ralis par : Yamoun Assia1

Plan du cours
I- Introduction
II- Principaux composs et proprits physicochimiques
III- Utilisation
IV- Sources dexposition
V- Toxicocintique
VI- Mcanisme daction
VII- Symptomatologie
VIII- Traitement
IX- Prvention
X- Dtection
XI- Conclusion

I- Introduction
Aluminium :du latin alumen= lger
Mtal ubiquitaire / non essentiel
A longtemps t considr comme ayant une innocuit pour lhomme
Nombreuses tudes : peut tre toxique pour les plantes/ animaux / lhomme
Un mtal lger de couleur blanc-argent
ALUMIUM ALUMNUM ALUMINIUM
Occupe une place de premire importance au niveau industriel

I- Introduction
3 constituant de lcorce terrestre
ltat naturel:nest jamais retrouv s/f libre :Trs ractif
Toujours combin dautres lments
Composs+ fr : oxydes (alumine)/ hydroxydes / les
silicates/ complexes aux sulfates (alun)/ nitrates
Laluminium mtal est extrait de la bauxite

II- Principaux composs et proprits physicochimiques

II- Principaux composs et proprits physicochimiques

II- Principaux composs et proprits physicochimiques

Amphotre

Basse densit/grande mallabilit/grande

ductilit/bonne conductivit lectrique et
chimique/rsistance la corrosion/ la
traction/lger
Il ne saltre pas au contact de lair : formation
dune couche protectrice dalumine(Al2O3) en
surface: trs rsistant la corrosion de lair mais
aussi de leau
Totalement recyclable en vue de rutilisation

II- Principaux composs et proprits physicochimiques

II- Principaux composs et proprits physicochimiques

II- Principaux composs et proprits physicochimiques

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III- Utilisation

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III- Utilisation

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IV- Sources dexposition

Exposition professionnelle

L'industrie minire, l'agriculture, la combustion du charbon et les fonderies

Fabrication dustensiles mnagers, alliages lgers utiliss en anarotique,
automobile et mcanique
Matriels demballage pour aliments base Al
Fabrication de pigments, des abrasifs et agent de mordanage
Dans les industries cramiques
Tannage des peaux

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IV- Sources dexposition

Alimentaire

Eaux

Aliments/ additifs / matriaux au contact des denres alim

Lexposition humaine essentiellement alimentaire
Eaux de ressources /Traitement des eaux floculation /
Distribution environnementale ubiquitaire : tous
les aliments
Traitement
de leau de certains rseaux dimmeubles dans
Concentrations dans les aliments :0,007 69,5
mg
/
100
g lutte anticorrosion
un procd de
Les noix / graines / produits laitiers/ fromages fondus
5-10% +++
de lapport en Al journalier

Exposition non
professionnelle

Air

Produits de sant

OH dAl/ Phosphate dalumine collodal : antiacides

C atm de laluminium dpend des sourcesHydrocarbonate
gologiques et industrielles
dAl :traitement de lhyperphosphatmie
Gaz dchappement dautomobiles
OH / P/hydroxyphosphate : adjuvant = 40 % des vaccins
La dialyse

Produits cosmtiques
Dodorants/antiperspirants: 20 % de sels solubles dAl
Produits pour soins du visage et soins du corps : sels daluminium solubles 1-2 %
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IV- Sources dexposition

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V- Toxicocintique

Quelle que soit sa forme / voie de contact: trs

faiblement absorb

Figure : Absorption quotidienne et distribution de laluminium dans lorganisme humain

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V- Toxicocintique
Absorption

Voie respiratoire

Voie orale

Voie cutane

voie : population
gnrale
Voie mineure :sujets non exposs profPrincipal Passage
transcutan
avr
fraction dabsorption : 0,012 %
Aliments
95 % des apports quotidiens /5 % de leau
Spciation /solubilit du compos dans
le milieu
biologique considr (les sels hydrosolubles tant
Estomac :ne passe pas dans le sang
gnralement les mieux absorbs) /granulomtrie
:+++forme insoluble limine /selles
Une partie des particules : repousseIntestin
par action
mucociliaire /mlanges la salive/ dgluties, et
Seule la petite partie lie aux molcules org des sucs
rejoignent le TD
de lestomac reste soluble dans le milieu alcalin de
lintestin
grle
Une partie inhal pouvait tre absorb
travers
le passe dans le sg /paroi intestinale
sys olfactif et atteindre par transport axonal le CV
Fraction dabsorption trs faible: 0,1 1 %
Fraction absorbe : 1 3 %

Injection : IV/ IM/ SC

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V- Toxicocintique
Facteurs influenant labsorption digestive de laluminium
Facteurs

Dose
Forme chimique

Ligands
/comptition
Etat
Physiopathologique

Variations
10 100 fois + importante avec ladministration dAl faible doses (5mg/j)
quavec des doses pharmaceutiques (1 3 g/j)
Les sels hydrosolubles sont les mieux absorbs
Citrate > nitrate > lactate > chlorure > hydroxyde > glycinate > borate

Phosphate et la silice:
Fluorure:
Ac citrique/ ascorbique/ lactique/ malique/ oxalique/ tartrique/ gluconique
De labsorption avec lage
Absorption + facile chez les IRC /urmie
Absorption gastro-entrite/entropathie/autre perturbation intestinale
Absorption favorise : carence en fer, de carence en ca2+ alim

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V- Toxicocintique
Distribution
Dans le sang/majoritairement dans la fraction plasmatique
Li de faon prfrentielle la transferrine (80 %)/ lalbumine (10 %)
/protines de bas poids molculaire
Formes de transport : stockage vers certains organes cibles

Se rpartit dans tout lorganisme avec un tropisme prfrentiel pour los et

quil franchit les barrires foetoplacentaire et hmatoencphalique

Chez lhomme, la charge naturelle en aluminium varie de 30 50 mg

Os :50 %
Poumons : 25 %
Foie :20 25 %
Le reste se rpartit dans les autres organes: SNC / rate
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V- Toxicocintique
Fcale

La plus grande partie de lAl ingr de

toutes sources nest pas absorbe et est
principalement excrte dans les fces
Plus de 95%
Un processus dexcrtion biliaire a t
galement dcrit/ CEH

Urinaire
Au niveau du tube contourn distal
Processus actif
Cintique de dcroissance
de C ur triphasique : T1/2
8 h -compartiment sanguinqls semaines- compartiment tissulaire>1 an -compartiment osseux-

Autres: Sueur /Lait

LAl ne subit pas de mtabolisation, il est absorb et excrt inchang

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VI- Mcanisme daction

Al exerce sa toxicit principalement sur ses sites de stockage

21

VI- Mcanisme daction

1* Systme nerveux central

A.Action sur la permabilit de BHE

Altre la BHE

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VI- Mcanisme daction

1* Systme nerveux central

B.Altration du cytosquelette des neurones

Altre la transcription / traduction des pr neurofilamenteuses

Formation + accumulation + agrgation d'amas insolubles

Protine bta-amyloide
Protine tau hyperphosphoryle
Autres pr- neurofibrillaires
Polymrisation de la tubuline / stabilisation des microtubules
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VI- Mcanisme daction

1* SNC

C. Effets sur la neurotransmission cholinergique

Effet bi phasique de laluminium sur l'activit de la cholinestrase dans

certaines parties du cerveau:
D'abord une activation puis une inhibition, qui pourrait tre lie une lente
accumulation de Al dans les diffrentes rgions du cerveau
L' AI peut inhiber l'activit de deux enzymes importantes pour le mtabolisme
du glucose dans le cerveau: Hxokinase et la G6PD
Al modifierait les activits de la choline-actylase et de lactylcholinestrase
Il perturberait labsorption de la choline par les neurones

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VI- Mcanisme daction

1* SNC

D. Modification de la cascade de II messagers dans le cerveau

Une diminution des C en inositol triphosphate /AMP c a t enregistre

chez des rats consommant de leau potable contenant de Al
Laluminium peut aussi influencer sur la signalisation et les processus
dpendants du calcium en inhibant les canaux voltage dpendants pour
lentre du calcium dans les neurones
Et lextrusion de ce dernier du cytosol neuronal par le Mg2+ - ATPase

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VI- Mcanisme daction

1* Systme nerveux central

E.Stress oxydatif crbral

de la production despces oxydantes ractives

de la forme rduite du glutathion (GSH) dans les gliales/pas dans les neuroblastomes
Effet inhibiteurin vivo/ in vitro: sur les activits SOD /catalase des hmisphres crbraux
Fer /Al dsquilibre de lhomostasie du fer du fer libre au niveau intracellulaire

Le stress oxydatif crbral

du taux du dialdhyde malonique crbral + taux de la phospholipase c-1
de lactivit catalytique de la phosphotyrosine phosphatase
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VI- Mcanisme daction

1* SNC

F.Modulation de lexpression des ARNm / synthse pr

Saccumule au niveau du noyau des neurones /li la chromatine: dgnration

neurofibrillaire
Peut altrer lexpression au niveau crbral des ARNm codant pour certaines cytokines pro
inflammatoires, impliques dans les mcanismes neurotoxiques

On a constat une augmentation dose - dpendante significative de lexpression des ARNm

codant pour le TNF dans le cerveau
Cette augmentation peut reflter lactivation des cellules de la microglie, considres
comme source majeure de TNF dans la rgion crbrale

La spciation a probablement un role important mais encore peu identifi

dans la cintique et la neurotoxicit de l'aluminium:
Maltolate : plus grande toxicit dans des cultures de neurones et astrocytes
/ lactate, le chlorure ou le fluorure
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VI- Mcanisme daction

2* Action sur los

Action
directe

Le mcanisme lorigine du dsordre osseux nest

pas encore compltement lucid

Dfaut de minralisation osseuse :

Dpt dAl la jonction de los calcifi et non calcifi, constituant un
obstacle lincorporation de calcium dans lhydroxyapatite
Complexes de citrate dAl prsenterait un effet inhibiteur direct sur la
croissance des cristaux de phosphate de Ca, et peuvent se comporter comme
un inhibiteurs potentiels de la recapture du Ca par la matrice osseuse
Augmentation de la masse ostode:
Effet biphasique de lAl sur les cellules osseuses stimulation des
ostoblastes + ostoclastes faibles doses/suppression +fortes doses
La transferrine peut jouer un rle dans la pntration de lAl ds les
cellules osseuses, avec action antiprolifrative vis--vis des ostoblastes,
en la synthse de lADN

Action
indirecte

Parathormone (PTH) :
Al la scrtion de la PTH (par augmentation
de la C de Ca++ ) et lexpression de ses ARNm
PTH a un effet protecteur sur la pathologie osseuse lie lAl en
rduisant laccumulation de lAl sur le front de minralisation
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VI- Mcanisme daction

3* Action hmatologique

Action directe sur les

rythrocytes circulants

Entrane une altration de lerythropoiese

du dveloppement des progniteurs de la lign

rythrocytaire : CFU-E
Dsquilibre de lhomostasie du fer du fer
libre plasmatique suite une comptition vis-vis de la transferrine de labsorption
intestinale du fer et de son relarguage

Interfrence avec le
mtabolisme ferrique
dans les progniteurs
rythroides

significative de Lhmatocrite/ Hb/ C en

haptoglobine ainsi que de lincorporation de fer dans
les rythrocytes nouvellement formes
Modification de la formes des rythrocytes
hmolyse intra vasculaire modre : T1/2
Anmie hypochrome ferriprive et microcytaire
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VI- Mcanisme daction

4*Action immunologique

Immunostimulant

Ractions immuno-allergiques : surtout en cas de vaccination

de la production monocytaire dIL-1
Activation du systme du complment
des rponses IgG1 et IgE spcifiques et non spcifique

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VI- Mcanisme daction

5*Perturbation du mtabolisme intermdiaire

Inhibition de lhxokinase combinaison du mtal avec lATP

Inhibition de la calmoduline
Inhibition de labsorption vitamine D- dpendante du calcium, en rduisant la
sensibilit au 1,25 dihydroxycholcacifrol + lexpression de la protine
transporteuse du calcium: calbindin-D28k
Al favoriserait la capture hpatocellulaire de la transferrine
Augmentation de lexcrtion biliaire de cette dernire
31

VI- Mcanisme daction

6* Action sur le systme respiratoire

32

VI- Mcanisme daction

7* Action sur le systme digestif

Laluminium inhibe labsorption vitamine D- dpendante du Ca:

Rduisant la sensibilit au 1,25 dihydroxycholcalcifrol
expression de la pr transporteuse du Ca : calbindin-D28k

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VI- Mcanisme daction

8*Mutagnse

Des anomalies chromatidiennes sont observes, aprs exposition de

souris par voie intra pritonale du chlorure dAl tmoignant dun
pouvoir clastogne du compos test

9* Reprotoxicit

Chez lanimal, lAl traverse le placenta et saccumule dans les tissus

ftaux
A doses toxiques pour la mre, il est tratogne (anomalies
squelettiques) et foetotoxiques (retard du dveloppement moteur)

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VI- Mcanisme daction

10* Autres actions

Inhibition de laction denzymes cl impliques dans la synthse de la

catcholamine : dihydroptridine rductase
Inhibition de lactivation de la protine kinase C par liaison aux groupements
phosphate de linositol triphosphate
Inhibition du transport du GABA et de lacide L glutamique par formation dun
complexe de coordination triple metal-ATP-phospholipides qui modifierait la
conformation des phospholipides participant la rgulation des canaux
membranaires
Stimule lenzyme deshydrognase succinique

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VII- Symptomatologie
1* Toxicit aigue
La toxicit aigu de laluminium est faible
DL50 varie de 0,14 6,20 g daluminium/kg de poids corporel
Chez lhomme, peu de donnes existent sur les effets nocifs lis une exposition
aigu laluminium
Il ny a pas eu chez lhomme de dcs attribus de fortes quantits ingres
Projection cutano-muqueuse de drivs alkyls ou dune solution de chlorure
brlures chimiques
Gaz et poussires caustiques fluors+++: manifestations irritatives
oculaires : conjonctivite
ORL : rhinite
respiratoires :toux, oppression thoracique,OAP lsionnel
La toxicit systmique des sels minraux est trs faible
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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Les effets toxiques de lAl, dcrits jusquici, relvent essentiellement

dexpositions chroniques de fortes quantits dAl
Chez lhomme, ils ont t rapports principalement en milieu
professionnel dans des secteurs de production ou du travail des
mtaux ainsi que chez des patients dialyss au long cours

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets neurologiques

La neurotoxicit de lAl est avre chez lanimal comme chez lhomme

Chez lanimal: Al engendre des modifications neurocomportementales
(diminution de lactivit et de la coordination motrice, dfaut dapprentissage),
des changements histopathologiques, dans le cerveau (vacuolisation
cytoplasmique et/ou nuclaire, dgnrescences neuronales), et des
perturbations des processus biochimiques (cascade des seconds messagers,
dommages oxydatifs, activits enzymatiques cholinergiques)
Ces effets ont t observs avec diffrents sels dAl et diffrentes voies
exprimentales (intracrbrale, intrarachidienne, orale dans leau potable ou
laliment) suggrant que tous les types dapports en Al une fois dans lorganisme
puissent contribuer la survenue de ces effets

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets neurologiques

Encphalopathie

Lune des I manifestations rvlatrices de la toxicit de lAl pour lhomme

Ne prsente pas de caractristiques cliniques spcifiques
Initialement dnomme dmence des dialyss
Troubles du langage avec lenteur de llocution, dysnomie et dyspraxie
Apparaissent des trmulations, des myoclonies, une dyspraxie des mouvements
de type crbelleux, des troubles de la mmoire et de la concentration, des
troubles psychiatriques et une perte de la conscience pouvant conduire au dcs

Les signes
dencphalopathies
napparaissent quau del de
100g/l, partir de 200g/l
apparaissent les signes
graves dencphalopathie

Patients souffrant
dencphalopathie lAl

> 100-200 g/l

Sujets dialyss sans

encphalopathie

30-40 g/l

Sujet sain

< 10 g/l
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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets neurologiques
Troubles des fonctions psychomotrices

Les signes, non spcifiques et pouvant passer cliniquement inaperus, sont

mis en vidence par diffrents tests neuropsychologiques

Ils se manifestent principalement par des troubles de lhumeur type

dirritabilit et de fatigue, des troubles de la motricit, de lorganisation
visuospatiale et de la mmoire

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets neurologiques

Maladie dAlzheimer

voqu ds le dbut des annes 1970, le rle de lAl dans la survenue de

maladies neurodgnratives, en particulier de la MA reste controvers
Nanmoins, daprs les expertises les plus rcentes, laluminium ne peut en
ltat des connaissances tre considr comme un facteur tiologique de MA
Historiquement, le lien entre Al/MA a t suspect sur trois types darguments :

Lexprimentation animale (in vivo) et cellulaire (in vitro)

Lexamen anatomopathologique de cerveaux humains
Les tudes pidmiologiques

Il nexiste pas aujourdhui dlments de preuve suffisants pour

considrer que lAl a un rle causal dans la maladie dAlzheimer
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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets neurologiques

Dveloppement mental

Une baisse de score du dveloppement mental (index de Bayley) mesur

lge de 18 mois, a t observe chez des enfants ns prmaturment
ayant reu la naissance une nutrition parentrale prolonge (suprieure
10 jours), avec des solutions contenant 250 g daluminium par litre
Ce rsultat, qui repose sur un essai thrapeutique randomis, rvle une
diminution du score de dveloppement mental dun point en moyenne par
jour dalimentation parentrale (solut apportant en moyenne 45 g Al/kg/j)

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets osseux

Un dpt excessif dAl au sein du squelette peut conduire linstauration

dun syndrome: aluminium induced bone disease = AIBD
Prsente chez lhomme deux types dexpression :

Ostomalacie
Maladie osseuse adynamique
adynamic bone disease = ABD

Bas niveau de remodelage osseux

(activit cellulaire rduite et rduction de
la minralisation osseuse)
ABD le volume de los ostode (partie
osseuse non minralise) : normal/ bas
Augment dans lostomalacie (> 5
15 % du volume osseux total)

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets hmatologiques

De rares tudes cliniques et pidmiologiques indiquent la survenue

dune anmie microcytaire hypochrome chez les insuffisants rnaux
chroniques prsentant une charge importante en aluminium

Cette anmie est rversible larrt de lexposition et lors de

traitements chlateurs de lAl
Ce type deffet na pas t observ chez lhomme ou lanimal
fonction rnale normale

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets respiratoires

Le seul effet pour lequel la responsabilit de lAl a t tablie: fibrose

aluminose pulmonaire
Fibrose interstitielle diffuse avec toux sche, dyspne deffort
Une symptomatologie dasthme et dhyperractivit bronchique de type irritatif
potroom asthma est observe dans les fonderies daluminium
Il nest pas possible de conclure un effet de laluminium
La pathognie de cet asthme reste lheure actuelle incertaine, plusieurs
composs chimiques prsents dans latmosphre des ateliers tant des irritants
respiratoires bronchoconstricteurs
Absence de relation entre une exposition professionnelle lAl et la
prvalence de la bronchite chronique
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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets immunologiques et allergiques

Utilis en tant quadjuvant afin de renforcer la rponse immunitaire

Al peut tre lorigine de cas dallergie ou dhypersensibilit se manifestant
essentiellement par des symptmes au point de contact : irritations cutanes,
indurations, granulome
Sensibilisation aux sels dAl : exceptionnelle. Un eczma des bras et des mains
a t rapport chez un marbrier polissant la pierre avec un abrasif a base
dalumine
Myofasciite macrophages (MFM) : lsion histologique trs particulire due
lexistence dun infiltrat inflammatoire de lpi-, du pri- et de lendomysium
prifasciculaire, avec prsence de macrophages contenant des inclusions, dans
lesquelles on a identifi la prsence de sels daluminium
Telangiectasies : prdominant a la partie suprieure du corps
Dermites irritatives : la manipulation rgulire des drivs alkyles

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets cancrognes

Diverses localisations cancreuses vessie et du poumon ont t mises en

relation avec une exposition lenvironnement de travail des professionnels
exposs lAl, en particulier dans le secteur de la production primaire dAl

CIRC (1987) :processus de production dAl classe dans le Groupe 1

processus cancrogne certain pour lhomme
ceci serait du la prsence de cancrognes connus
( HAPs) et non la prsence Al ou de ses composs
OMS (1997): concluait quen ltat actuel des connaissances, on ne
pouvait considrer lAl comme un toxique cancrogne
UE: Laluminium , le chlorure daluminium , et le phosphure daluminium
sont classs non cancrognes

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Effets sur la reproduction

Tratogne / Foetotoxique
Chez des enfants dont la mre avait pris pendant la grossesse des
mdicaments anti-acides base dAl , on a dcrit un syndrome de retard de
croissance, avec malformations et ossification tardive, d laccumulation
de cet aluminium dans leur organisme
Lintoxication aluminique chez un nourrisson est une pathologie qui peut
donc avoir diffrentes causes et quil ne faut pas ngliger

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VII- Symptomatologie
2* Toxicit chronique

Autres effets

Troubles oculaires inflammation des paupires (Blpharite),

conjonctivite, larmoiement, photophobie

Insuffisances hpato-rnales chroniques

Intolrance au glucose

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VIII- Traitement
1* Toxicit aigue

Ingestion : lavage gastrique

En cas dinhalation : oxygnothrapie, administration de corticodes,
broncho-dilatateurs

Projections cutanes ou oculaires : La prise en charge des brlures

chimiques reste non spcifique avec
lavage abondant leau, aussi
prcoce que possible

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VIII- Traitement
2* Toxicit chronique

Traitement symptomatique

Ca associ la vit D pour lostomalacie

BZD rduisent de faon transitoire la dysarthrie et les myoclonies

Traitement purateur et chlateur

Chez les insuffisants rnaux le traitement consiste en une hmodialyse
couple a ladministration de dsfrrioxamine
La dfroxamine : driv du frrioxamine B
Voie parentrale
Forme des complexes avec les ions trivalents: le fer (III) et laluminium (III)
Lacide silicique/VO:
Entraner une partie de lAl s/f de silicates dans les matires fcales
Agir sur les reins en inhibant la rabsorption de lAl au niveau des tubes
contourns

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IX- Prvention
1.En milieu professionnel

Technique

Mesures collectives

La ventilation locale et gnrale

Un contrle des concentrations atmosphriques
Propret rigoureuse de toutes les surfaces des ateliers
Une dcontamination des sites de travail notamment les sols
Mesures individuelles
Porter des vtements spciaux (gants, masques, tabliers)
Education sanitaire du personnel
La douche en fin de travail
Mdicale
A lembauche: carter les sujets atteints de bronchites ch/datteintes osseuses
Pratique des radiographies, dpistage de la maladie dAlzheimer
Examen priodique : Interrogatoire et examen clinique
Surveillance biologique : Repose sur le dosage urinaire de laluminium
2. Dans lenvironnement

Eaux/ Aliments/ Produits de sant

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X- Analyse toxicologique
1.Prlvement

Eaux :
ch prlevs dans des flacons plastiques
pralablement lavs lacide nitrique et
rincs leau dminralise
Acidification un pH < 2

Sols :
Lch sch / tamis 2 mm
Le refus de tamisage est conserv et le
tamist est broy une dimension <
200 m avant minralisation

Air :
prlvement de particules sur un filtre
des dbits de lordre du litre/min en
filtrant un volume de 500 L

Milieux biologiques :
Sang : sang veineux sur hparine
Urines : flacons en polystyrne
cristal /polythylne dcontamins
Le prlvement est acidifi pour
assurer une meilleureconservation

53

X- Analyse toxicologique
2.Traitement des chantillons
Eaux :
Il est possible de doser laluminium sous trois formes :
Al dissous : il se retrouve dans la phase liquide du prlvement /
rcupre aprs filtration sur mb de porosit 0,45 m
Al particulaire : il se retrouve sur le filtre de porosit 0,45 m/
dos aprs attaque acide du filtre
Al total : somme des dosages de lAl dissous et de lAl
particulaire/ effectuer lanalyse de llment total en procdant
une digestion approprie de leau (sans lavoir filtre au
pralable)

Air :
Les filtres sont minraliss par
chauffage dans une solution dacide
nitrique ou un mlange dacides

Sols :
mise en solution de laluminium par
attaque acide/ chauffage micro-onde

Milieux biologiques :
Sang : aprs centrifugationplasma recueilli dans des tubes en polystyrne pralablement
dcontaminsdilu au demi dans du triton au 1/10000( agent tensioactif permettant une nette
amlioration de la qualit de la minralisation / meilleure rpartition du volume inject dans le four
Urines :connaissant laffinit de lAl pour les P ,il se trouve vraisemblablement sous cette forme
dans les ur . Il est solubilis par addition dacide nitrique raison de 3 % centrifugation

54

X- Analyse toxicologique
Al urinaire

Al plasmatique

Al osseux

Alintracrbral
LCR

Traduit la fois la charge corporelle en Al et lexposition rcente

Taux urinaire bien corrl aux C Atm : une exposition atmosphrique de 5 mg/m3
correspond une excrtion urinaire moyenne denviron 150 g/l urine
Le paramtre plus sensible pour le suivi biologique des travailleurs que lAl srique
En milieu de travail : lindicateur biologique dexposition de rfrence
Indicateur de la charge corporelle
La surcharge en Al peut tre confirm par le test la dfroxamine
Exposition prolonge: une corrlation a t observe entre lAl srique et lAl
osseux, ainsi quentre lAl srique et urinaire chez des travailleurs exposs

Le squelette: un des lieux principaux de dpt de lAl dans le corps

Importance primordiale en raison des effets toxiques de lAl sur le tissu
osseux, constitue un rservoir partir duquel, lAl est libr progressivement
dans la circulation

Les valeurs retrouves dans le LCR, sont rarement dtermines bien que daccs
plus facile que la concentration intracrbrale
55

X- Analyse toxicologique
3. Mthodes danalyse
Quelles que soient les techniques utilises / matrices tudies, le dosage de lAl reste
actuellement dlicat en raison de lubiquit de cet lment + risques de contamination qui en
rsultent
Des prcautions rigoureuses doivent tre prises lors du prlvement, de la conservation /
prparation de lch / lanalyse
De nombreuses mthodes de dtermination de lAl dans les matrices environnementales et
biologiques ont t dveloppes et dcrites
Seules les techniques de spectromtrie de masse par plasma couplage inductif (ICP-MS)
et de spectromtrie dabsorption atomique lectrothermique (SAA-ET) sont couramment
employes en analyse de routine
Cest lAl total qui est gnralement dos
Ltude de la spciation de lAl reste particulirement difficile mettre en oeuvre et il
nexiste encore que peu de travaux raliss dans ce domaine
Actuellement, il nexiste toujours pas de matriaux de rfrence certifis
(MRC) pour la spciation de laluminium en raison notamment de problme de stabilit
56
des composs

X- Analyse toxicologique
3. Mthodes danalyse

Microsonde impact laser

Electron Energy Loss Spectrometry

57

X- Analyse toxicologique
4. Recommandations, normes et valeurs limite

58

X- Analyse toxicologique
4. Recommandations, normes et valeurs limite

59

X- Analyse toxicologique
4. Recommandations, normes et valeurs limite

60

XI- Conclusion
Llment mtallique le plus abondant
Prsent dans tous les milieux environnementaux s/f de sels et doxydes
Proprits: un mtal trs utilis pour des applications diverses
Dosage dlicat /mme si sa toxicit est influence par la spciation, seul lAl total
est habituellement dos dans les matrices environnementales et biologiques
Quelle que soit la voie dexposition: absorption faible
Exposition humaine : essentiellement alimentaire
Populations les plus exposes : patients dialyss, consommateurs dantiacides au
long cours, et les professionnels de lAl
Effets toxiques de lAl rvls lors de fortes expositions chroniques:
neurologiques /osseux
Ces dernire annes une vague de polmique sur la responsabilit dune
toxicit insidieuse de lAl dans le dveloppement de certains maladies
neurologiques dgnratives alimente le dbat scientifique
Effets suspects nont pas t confirms : maladie dAlzheimer
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Bibliographie
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