Cours de Semiologie Medicale
Cours de Semiologie Medicale
Cours de Semiologie Medicale
MEDICALE
Prof Dr MWAMBA Claude
DESCRIPTIF DU COURS
Matériels d’apprentissage
21/02/2013
CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
21/02/2013
topographie générale de l'abdomen
-Hypocondre droit : bord inférieur du foie, VB, angle colique droit.
— Epigastre : estomac, bulbe duodénal, pancréas, aorte abdominale.
— Hypocondre gauche : estomac, queue du pancréas, angle colique gauche.
— Flanc droit : côlon ascendant, uretère D.
— Région ombilicale : intestin grêle, aorte abdominale à sa bifurcation.
— Flanc gauche : côlon descendant, uretère G.
— Fosse iliaque D : caecum, appendice, annexes chez la femme.
— Région hypogastrique : vessie, utérus.
— Fosse iliaque G : sigmoïde, annexes.
CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
21/02/2013
CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
21/02/2013
CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
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Questions à poser
• Depuis combien de temps? Des heures, des jours, des mois?
• Permanente, croissante ou intermittente?
• Localisation, irradiation, facteurs aggravants?
• Liée à la prise alimentaire?
• Modifications du transit intestinal?
• Perte de poids associée?
• Nausées et/ou vomissements associés?
CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
3. NAUSEES ET VOMISSEMENTS
• Parfois indépendants mais plus svt étroitement associés. La désagréable triade
nausée, spasmes de l’estomac & vomissements a pour fonction téléologique
débarrasser voies digestives > de substances potentiellement toxiques.
• Régurgitation = retour dans la bouche du contenu gastrique ou oesophagien
sans effort de vomissement, ni nausée.
• De la rumination ou mérycisme qui est physiologique chez le nourrisson; chez
l'adulte, elle se traduit par la remontée dans la bouche d'un fragment d'aliments
ingéré plusieurs heures auparavant et elle est associée à des éructations
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
3. NAUSEES ET VOMISSEMENTS
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
3. NAUSEES ET VOMISSEMENTS
• Vomissement : phénomène actif caractérisé / l’expulsion par la
bouche du contenu gastrique accompagnée de contractions
musculaires abdominales et diaphragmatiques douloureuses.
• Nausée et vomissement sont accompagnés de troubles
neurovégétatifs : pâleur, sudation, salivation, hypotension artérielle
et bradycardie.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
3. NAUSEES ET VOMISSEMENTS
• Vomissement
Le déclenchement et la coordination des phénomènes de
vomissement reposent sur 2 zones cérébrales :
- Centre de vomissement (formation réticulée) stimulé par des fibres
viscérales afférentes provenant du tractus GI
- ZGC (plancher du 4e ventricule : région où barrière hémato-
encéphalique est peu développée) stimulée par gde variété des
substances endogènes et exogènes circulant dans la plasma.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
3. NAUSEES ET VOMISSEMENTS
• Vomissements se déroulent selon trois phases :
- vagotonique : malaise, gêne épigastrique, sueurs et bradycardie ;
- de rejet précédée par ample inspiration suivie par contraction
énergique du diaphragme et des muscles abdominaux, contraction
gastrique antipéristaltique tandis que le pylore se ferme et le cardia
s’ouvre ;
- post vomitive caractérisée par un soulagement.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
3. NAUSEES ET VOMISSEMENTS
• Vomissement
Provenance : effet de diverses stimulations (chimiques, humorales ou
physiques ou diverses maladies).
Causes :
• locales : réplétion trop importante estomac, poussée ulcéreuse,
helminthiase…
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
3. NAUSEES ET VOMISSEMENTS
• Vomissement
• réflexes : (i) excitation abdominale lors distension d’un viscère
comme dans l’occlusion intestinale ou d’une atteinte inflammatoire
du TD ou du péritoine ; (ii) excitation périphérique pharyngée,
olfactive, vestibulaire ou gustative.
• centrales : hypertension intracrânienne(tumeur cérébrale),syndrome
meningé, urémie, acidocétose, médicaments( intoxication digoxine)…
• autres : grossesse, anorexie mentale, hystérie.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
3. NAUSEES ET VOMISSEMENTS
• Vomissement
• mécaniques : rupture spontanée du tiers inférieur de l’œsophage,
syndrome de Mallory Weiss, étranglement herniaire ou éventration
chez un opéré ;
• métaboliques : troubles hydro-électrolytiques (déshydratation,
hypochlorémie, hypokaliémie) et acido-basiques (alcalose par perte
d’ions hydrogène).
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
TOUBLES DU TRANSIT
CONSTIPATION ET DIARRHEE
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
4. CONSTIPATION
• Un nombre de défécations ≤ 3 /Semaine (fréquence > 48 h & faible
vol < 50g de selles /j). Selles sont habituellement fétides, sèches,
dures, parfois sous forme de sciballes ou émission d’un fragment de
matière sèche suivie fèces liquidien, parfois alternance diarrhée-
constipation. Peut s’accompagner douleurs abdominales, de
dyspepsie(digestion difficile et douloureuse), de céphalées…
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
4. CONSTIPATION
Causes :
• diète pauvre en cellulose ou non respect de l’horaire des repas ou
abus d’aliments constipants (pain, riz, banane) ;
• réduction de l’activité physique (sédentarité, alitement prolongé) ;
• perte du réflexe de défécation (inhibition répétée de l’acte de
défécation détermine effacement progressif de ce réflexe) ;
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
4. CONSTIPATION
Causes :
• abus de laxatifs et de lavements ;
• utilisation prolongée des drogues constipantes (antiacides comme le
carbonate de calcium et l’hydroxyde d’aluminium, tranquillisants,
antidépresseurs, calcibloquants…) ;
• cause organique : tumeurs du côlon, sténose, méga et dolichocôlon.
• troubles fonctionnels intestinaux
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
4. CONSTIPATION
Causes :
• Systemic disease
Endocrine: hypothyroidism, hyperparathyroidism, diabetes mellitus
Metabolic: hypokalemia, hypercalcemia, uremia, porphyria
Neurologic: Parkinson's, multiple sclerosis, sacral nerve damage
(prior pelvic surgery, tumor), paraplegia, autonomic neuropathy
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
4. CONSTIPATION
Correction mode de vie & traitement causal :
• hygiène défécatoire : présentation sans retard à la selle ;
• exercices physiques réguliers et prise de quantité adéquate de liquide (au
minimum 2 litres par jour) ;
• ↗° du vol du contenu colique pour stimuler la motricité du côlon : régime
riche en légumes, fruits et céréales ;
• suppression des drogues constipantes ;
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
4. CONSTIPATION
• usage des médicaments : lactulose (15-30 ml en 1 ou 2 prises par
jour PO), bisacodyl (5-15 mg orally as needed or 10 mg per rectum as
needed), movicol, microlax…
• lavements : sodium biphosphate enema (1 flacon de 133 ml), Tap
water (500 mL per rectum)
• rééducation du réflexe de défécation (« biofeed back ») : malade doit
aller à selle même s’il n’en ressent pas le besoin, à heure fixe, de
préférence après le repas.
• Chirurgie
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
5. DIARRHEE
• Définition : émission quotidienne de plus de 3 selles molles ou
liquides par jour (ou ↗° du poids fécal quotidien > 200g/j).
• Elle peut s’accompagner d’émission de mucus et/ou de sang associé
ou indépendant des selles.
• Diarrhea may be further defined as acute if <2 weeks, persistent if 2–
4 weeks, and chronic if >4 weeks in duration
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
5. DIARRHEE
Distinguer dhée aiguë de la dhée chron
• Diarrhée aiguë dure en général < 21 jours. Est précédée d’un transit
normal et ne récidive pas à court terme.
• Diarrhée chronique dure en général des mois ou des années. Le
début d’une diarrhée chronique peut être confondu avec une
diarrhée aiguë qui est beaucoup plus fréquente.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
5. DIARRHEE
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Causes de diarrhées selon leur début
• Début soudain :Infections ou toxines
• Après la prise de médicaments ou un traitement inhabituel(jours)
Antibiotiques, traitement martial
• Avec des modifications du style de vie(jours à plusieurs mois) Régime
à haute teneur en fibres, stress, anxiété
• Après une chirurgie (jours) Post-gastrectomie, résection intestinale
Causes selon leur début
• Débuts subaigus ou chroniques, souvent avec perte de poids,
douleurs abdominales ou mucus au rectum (semaines ou
mois):Maladie intestinale chronique inflammatoire, carcinomes
colique ou rectal, syndromes de malabsorption, maladie
pancréatique.
• Chez les personnes fragiles et fatiguées: diarrhées spumeuses;
Caractéristiques des selles.
• Selles abondantes et aqueuses(secrétoires:intestin grêle):
Vibrio cholerae*,Escherichia Coli (entérotoxine) Campylobacter jejuni.
Salmonelles, Clostridium perfringens , Staphylococcus aureus.
• Abondantes, pâles et épaisses(malabsorption:intestin grêle):giardia
lamblia, strongyloides stercoralis,sprue tropicale.
• Mêlées à du sang et du mucus(invasives:colorectal): Entamoeba
histolytica*Yersinia enterolytica*Campylobacter jejuni,Clostridium
difficile,Shigellae*Escherichia Coli entero-invasif.
CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
DIARRHEE
L’évaluation de l’état du malade passera par :
• Anamnèse : aspect, fréquence, consistance et quantité des selles ;
durée maladie ; moment de la dernière émission d’urine, couleur et
quantité ; présence des signes associés (ex fièvre, colique, épreinte,
vomissements) ; type et quantité de liquides et d’aliments ingérés
durant la maladie.
• Ex physique doit être complet accent particulièrement signes de
déshydratation (plis frontaux paresseux, cernes oculaires, sécheresse
buccale).
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
5. DIARRHEE
• Ttt plus satisfaisant dirigé vers affection causale.
• Réhydratation .
• Codéine, diphénoxylate associé à atropine & lopéramide diminuent
significativement les besoins impérieux, la fréquence et le volume des selles
dans de nombreux cas de diarrhée.
• Au cours des diarrhées aiguës éviter usage ATB.
• Ttt symptomatique : si douleur → antispasmodique
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
6. HOQUET
• Contraction spasmodique involontaire du diaphragme causant un
mouvement thoracique inspiratoire aussitôt interrompu par la
constriction de la glotte avec vibration des cordes vocales
accompagnée d’un bruit rauque caractéristique.
• Peut être bénin (cause inconnue) ou prolongé lorsque la durée est
au-delà de 48 heures.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
6. HOQUET
Causes :
• hoquet bénin :
gastric distention ( air swallowing, overeating),
sudden temperature changes (hot then cold liquids, hot then cold
shower),
alcohol ingestion,
states of heightened emotion (excitement, stress, laughing)
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
6. HOQUET
Causes :
• Etage diaphragm : hernie hiatale, œsophagite peptique, abcès sous
phrénique, tumeur ou inflammation des viscères de voisinage
(pancréatite, hépatite) ;
• Etage sus diaphragm : compression du nerf phrénique dans son trajet
thoracique (affections pleuro-pulmonaires) ;
• Autres : affections du SNC, pathologie coronarienne aiguë, dissection
de l’aorte, péricardite…
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
6. HOQUET
Le traitement :
• Causal est le ttt satisfaisant.
• Certaines manœuvres : épreuve de Valsalva (compression des globes
oculaires ou du sinus carotidien), apnée prolongée, respiration
profonde dans un sac en papier, sucer un glaçon, déglutir du sucre en
poudre, provoquer un rire, détourner l’attention du malade.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
6. HOQUET
Le traitement :
• Médicaments : baclofène ; métoclopramide ou chlorpromazine (25–
50 mg orally or intramuscularly, is most commonly used);
amitriptyline, diazépam, carbamazépine
• Cas les plus sévères nécessitent le recours à l’anesthésie générale ou
à la chirurgie.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
savoir identifier hémorragie digestive et en apprécier son
abondance
• Se manifestent par une hématémèse, un méléna, une rectorragie
(hématochésie) ou par une hémorragie occulte.
• Peuvent être massive, menacer la vie du patient et nécessiter un
traitement d’urgence.
• A noter que la quantité de la spoliation sanguine est souvent difficile à
apprécier.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
Signes sont fonction de l’étendue et de l’abondance du
saignement :
• Si massif entraîne un état de choc ;
• Si moins important s’accompagne hypotension orthostatique,
tachycardie lors du passage de la position couchée à assise, soif,
hypersudation, nausées, étourdissement, syncope, pâleur.
• Si minime : signes d’anémie, présence sang occulte
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
Hémorragie digestive haute est une hémorragie qui survient en
amont de l’angle duodéno-jéjunal : œsophage, estomac duodénum
;
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
7.2 Connaître les causes les plus fréquentes des HD.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
7.2 Connaître les causes les plus fréquentes des HD.
• 1/ Œsophage: rupture de varices œsophagiennes; syndrome de
Mallory-Weiss; œsophagites; cancers.
• 2/ Estomac: ulcères; gastrites médicamenteuses (aspirine, anti-
inflammatoires non stéroïdiens); hernies hiatales (ulcères du collet);
cancers; érosions gastriques aiguës.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
7.2 Connaître les causes les plus fréquentes des HD.
• 3/ Duodénum: ulcère; hémobilie (rare).
• 4/ Grêle: diverticule de Meckel; diverticules du grêle; tumeurs; maladie de
Rendu-Osler.
• 5/ Côlon, rectum et anus: hémorroïdes; cancers recto-coliques; ulcérations
rectales thermométriques; recto-colite hémorragique; diverticules
coliques; colites ischémiques; angiodysplasies; colites infectieuses.
• 6/ Causes générales : trauma, troubles de l’hémostase ou ttt par
anticoagulant
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
7.2 Connaître les causes les plus fréquentes des HD.
• En résumé, les causes les plus fréquentes
des HD hautes sont les ulcères gastro-duodénaux, les cirrhoses, les
érosions gastriques aiguës.
HD basses sont les hémorroïdes, les cancers recto-coliques et les colites
infectieuses (shigellose, amibiase…).
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
CAT :
• Une NFS, la détermination du groupe sanguin et la mise en place
d’une bonne voie d’abord doivent être fait immédiatement, dès
l’arrivé du malade.
• L’endoscopie digestive n’est réalisée que chez un malade dont l’état
hémodynamique a été équilibré.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
CAT
• L’endoscopie digestive, précédée d’un lavage de l’estomac (triple but)
diagnostique : préciser la cause et mécanisme (ulcération vasculaire,
hémorragie en nappe…),
Pronostic, : hémorragie en cours , arrêt saignement.
thérapeutique : lavage à l’eau glacée, injection d’hémostatiques,
électrocoagulation) ;
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
CAT
• La compensation de l'hémorragie (indiquée si apparaît un retentissement
hémodynamique).
• Se fait avec des culots globulaires si besoin précédés par des
macromolécules.
• Quantité et durée de cette compensation sont fonction des signes cliniques
de surveillance: il faut obtenir FC < 100 batt/min, une PA = 100 mm Hg, une
diurèse > 30 ml/heure et une Hb = 8 g/l.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
MESURES SPÉCIFIQUES:
• 1/ Érosions gastriques aiguës: pansements gastriques, anti-H2 IPP.
• 2/ UGD: sclérothérapie endoscopique. La chirurgie est indiquée en cas d'HD
aiguë, persistante ou récidivante, particulièrement en cas d’ulcère duodénal
dont celui de la face postérieure qui peut s’ouvrir dans l’artère gastro-
duodénale. L’intervention peut être une suture de l'ulcère associée à une
vagotomie ou à une gastrectomie.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
7. HEMORRAGIES DIGESTIVES
MESURES SPÉCIFIQUES:
• 3/ Hypertension portale : ttt varices œsophagiennes est endoscopique:
sclérothérapie ou ligature. On utilise aussi les agents vaso-actifs
(vasopressine…) par voie veineuse et le tamponnement par sonde
hémostatique laissée en place au maximum 24 heures(blackmore ou
linton).
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
8. DYSPHAGIE
• Sensation de « gêne » ou d’obstacle lors du passage des aliments à
travers la bouche, le pharynx ou l’œsophage.
• Est différente :
odynophagie : douleur ressentie lors de la progression des aliments
dans l’oesophage, sans arrêt de l'alimentation
sensation de striction cervicale généralement liée à l'anxiété qualifiée
de "globus hystericus"
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
8. DYSPHAGIE
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
8. DYSPHAGIE
• Dysphagie mécanique : Dysphagie causée par un bol alimentaire trop
volumineux ou un passage trop étroit.
• Dysphagie motrice : dysphagie liée à incoordination ou à une
faiblesse des contractions péristaltiques ainsi qu’à une inhibition
déglutition inadaptée.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
8. DYSPHAGIE
Causes dysphagie mécanique :
• bol alimentaire trop volumineux, corps étrangers ;
• rétrécissement intrinsèque : état inflammatoire avec œdème et
tuméfaction (pharyngite ou œsophagite), sténose, tumeurs ;
• compression extrinsèque : ostéophytes vertébraux, masses ou abcès rétro
pharyngés, goitre, compression vasculaire (ex HVG), tumeurs médiastin
ales…
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
8. DYSPHAGIE
Causes dysphagie motrice :
• Difficultés à initier réflexe de déglutition : lésions buccales, paralysie de la
langue, anesthésie, absence de salive (Gougerot sjogren);
• Troubles des muscles striés pharyngés et œsophagiens, soit par faiblesse
musculaire (AVC, poliomyélite, myasthénie), soit par survenue simultanée
des contractions ou d’anomalie de l’inhibition déglutition (rage, tétanos,
achalasie) ;
• atteintes muscle lisse de l’œsophage : myopathie, achalasie…
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RESUME
• Sténose bénigne de l'oesophage (habituellement secondaire à un
reflux)
• Ulcération (ex. moniliase)
• Cancer de l'oesophage
• Cancer du cardia gastrique
• Compression externe (ex. cancer des bronches, anévrisme de l'aorte)
• Lésions neurologiques (ex. maladie du motoneurone).
CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
8. DYSPHAGIE
Principaux éléments de l’analyse sémiologique :
Anamnèse : siège (rétro sternale), type d’aliments responsable : solides (d.
mécanique) ; solides et liquides (d. motrice), modes de début (brutal ou non),
durée, évolution (progression plus ou moins rapide, intermittence) et signes
associés (amaigrissement, régurgitations, signes de RGO, signes ORL et/ou
Respiratoires).
Ex physique recherche signes d’atteinte neurologique ou oro- pharyngée.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
8. DYSPHAGIE
Principaux éléments de l’analyse sémiologique :
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
8. DYSPHAGIE
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
9. INDIGESTION OU DYSPEPSIE
• Terme fréquemment employé par patients, pour décrire symptômes variables
généralement considérés comme des troubles du TD proximal en rapport
avec prise d’aliments : douleur ou tension abdominale, pyrosis, impression
que digestion ne se déroule pas normalement ou qu’il existe une intolérance
élective à certains aliments, ballonnement abdominal, flatulence, éructations.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
9. INDIGESTION OU DYSPEPSIE
• Douleurs et distension abdominale diffuses sont liées à des quantités
excessives des gaz intestinaux mais l’anomalie primitive semble être un
trouble de la motilité abaissant le seuil de perception douloureuse, la douleur
survenant pour des quantités normales de gaz. Source majeure des gaz
intestinaux est la flore de fermentation agissant sur HC et protéines dans la
lumière intestinale.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
9. INDIGESTION OU DYSPEPSIE
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
9. INDIGESTION OU DYSPEPSIE
21/02/2013
CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
9. INDIGESTION OU DYSPEPSIE
• Les éructations excessives (chroniques et répétitives) sont dues à une
aérophagie (déglutition d’air) et non à une production excessive de gaz dans
l’estomac ou l’intestin : anxiété chronique, alimentation rapide, prise des
boissons gazeuses, sucreries, utilisation de pailles, de chewing gum mais,
tabagisme et de mauvaise dentition. L’accumulation d’air dégluti dans
l’estomac peut conduire à une sensation de plénitude et de tension post
prandiale.
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CHAP. I PRINCIPAUX SYMPTOMES/SYNDROMES
9. INDIGESTION OU DYSPEPSIE
Les étiologies :
• affections du tube digestif, du tractus biliaire, du pancréas ;
• insuffisance cardiaque congestive, insuffisance rénale, tuberculose
pulmonaire, affections néoplasiques ;
• certains médicaments : aspirine, AINS, corticoïdes.
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Indigestion,dyspepsie
On peut décrire cinq types de dyspepsie :
1.les dyspepsies par « petits estomacs » : le patient a faim, mais est vite rassasié ; il ressent
une impression de plénitude (ou de poids) gastrique post-prandiale ;
2.les « dyspepsies borboriques » : ballonnement post-prandial important, éructations
fréquentes, déglutitions d'air fréquentes, augmentées par l'anxiété ;
3.les « dyspepsies par reflux gastro-œsophagien » : brûlure rétro-sternale notamment lorsque
le patient se penche en avant, qu'il a mangé plus que de coutume, quand il se repose à plat ;
4.les « dyspepsies par ulcérations » gastriques, ou ulcères (notamment la douleur épigastrique
qui réveille la nuit), soulagée par l'alimentation et très bien localisée ;
5.les « dyspepsies par troubles de la mobilité intestinale » : distension abdominale, satiété
rapide, « poids » ou plénitude gastrique, intolérances alimentaires multiples, douleur
diffuse, nausées fréquentes, pouvant s'associer à un syndrome d'intestin irritable.
Les principaux syndromes digestifs
I. LES ICTÈRES
1. Définition
L'ictère est une coloration jaune des téguments et des muqueuses due
à une augmentation de la bilirubine dans le sang.
Etude sémiologique de l’ictère
Diagnostic positif : reconnaître l'ictère.
L'ictère est une coloration jaune des téguments et des muqueuses qui
est reconnue cliniquement et mesurée biologiquement, suivant son
intensité,
on distingue :
• L'ictère discret ou subictère qui doit être recherché à la lumière du
jour au niveau des muqueuses : conjonctives et muqueuse de la face
inférieure de la langue, qui correspond à un taux de bilirubine totale
compris entre 15 et 30 mg/1.
• L'ictère franc : couleur jaune safran, qui est généralisé aux téguments
et aux muqueuses, qui correspond à un taux de bilirubine totale
supérieur à 30 mg/1.
• L'ictère très intense : couleur brun verdâtre au maximum « bronze
florentin » qui s'accompagne d'un taux de bilirubine totale entre 300 et
400 mg/1.
- L'interrogatoire :
• Age - sexe - profession.
• Ictère : mode de début progressif ou brutal, date de début, notion de
période pré-ictérique asthénie ou triade classique : céphalée, urticaire,
arthralgies qui se voit au cours de l'hépatite virale, évolution soit d'une
seule tenue ou au contraire par poussées, les signes accompagnateurs :
coloration des selles et des urines et notion de prurit.
• Autres signes digestifs : douleur abdominale : exemples : colique
hépatique, hémorragie digestive.
• Signes fonctionnels témoignant d'une anémie.
• Signes généraux : amaigrissement, fièvre.
• Notion de prise médicamenteuse : exemple : contraceptifs oraux ou
de prise toxique.
• Notion d'injection, de transfusion ou de soins dentaires dans les 6
semaines à 6 mois qui précèdent l'ictère.
• Notion d'éthylisme.
• Antécédents familiaux : notion d'ictère familial.
- L'examen clinique : va comporter un examen de l'appareil cutanéo-
muqueux, de l'appareil digestif et un examen général.
• Examen de l'appareil cutanéo-muqueux : qui va rechercher une
pâleur, des hémorragies cutanéo-muqueuses, des oedèmes des
membres inférieurs et l'existence d'angiomes stellaires
• Examen de l'appareil digestif: recherche l'existence d'une circulation veineuse collatérale
au niveau de la paroi abdominale, apprécie le volume et la consistance du foie; recherche
une vésicule biliaire palpable, une splénomégalie, une ascite, une douleur provoquée par
la manoeuvre de Murphy.
• Examen général : appréciation du poids en fonction de la taille, recherche d'adénopathies
superficielles.
• Les examens complémentaires : dosage de la bilirubine totale et de la bilirubine directe et
indirecte qui permettra d'orienter le diagnostic étiologique et de
décider des autres investigations complémentaires.
• Si ictère à bilirubine indirecte : une exploration hématologique est nécessaire.
• Si ictère à bilirubine mixte ou à bilirubine directe : nécessité d'une exploration
fonctionnelle hépatique, d'une exploration du foie et des voies biliaires.
LES ASCITES
1. Définition
L'ascite se définit comme un épanchement liquidien dans la cavité
péritonéale ; le liquide est habituellement jaune citrin, il peut être
coloré en vert par de la bile (en cas d'ictère), en rouge par du sang :
ascite séro-hémorragique, d'aspect laiteux ou crémeux : ascite
chyleuse.
L'hémopéritoine (épanchement de sang pur) et les péritonites
purulentes (présence de pus dans la cavité péritonéale) ne sont pas
des ascites.
Les signes physiques
L'inspection :
- l'abdomen est énorme;
- l'ombilic est déplissé, retourné « en doigt de gant »;
- la peau est tendue à l'extrême, amincie, luisante, sillonnée de
vergetures;
- il existe des oedèmes infiltrant les membres inférieurs, les organes
génitaux externes, la paroi abdominale; une circulation veineuse
collatérale sous-ombilicale et dans les flancs (les oedèmes et la
circulation veineuse collatérale sont liés à la compression de la veine
cave inférieure par l'ascite, ils régressent après ponction évacuatrice).
· La palpation
- l'abdomen donne une sensation de résistance extrême;
- l'examen du foie et de la rate est impossible;
- le signe du flot .
le malade est en décubitus dorsal, la main gauche de l'examinateur est
posée à plat sur le flanc droit, de la main droite l'examinateur donne
une chiquenaude sur le flanc gauche du malade, la main d'un aide est
placée par son bord cubital sur la ligne médiane de l'abdomen pour
empêcher la transmission de l'onde sonore par la paroi, en cas
d'ascite, l'onde sonore est transmise à travers le liquide et elle est
perçue par la main gauche de l'examinateur
La percussion
met en évidence une matité de tout l'abdomen :
- franche, hydrique;
- les caractères de déclivité et de mobilité ne sont plus retrouvés
Les touchers pelviens : les culs-de-sac vaginaux et le cul-de-sac de
Douglas sont bombés et rénitents.
HÉPATOMÉGALIE
1. Définition
On appelle hépatomégalie une augmentation de volume du foie
portant sur l'ensemble ou sur une partie du foie,
La palpation : est la méthode de choix pour délimiter le bord inférieur
du foie et en préciser les caractères.
l'examinateur se place à la droite du malade, ce dernier étant en
décubitus dorsal.
La palpation unimanuelle
méthode de Chauffard : l'examinateur se place face au malade, la main
gauche est glissée dans la région lombaire droite, la main droite est
placée bien à plat sur l'abdomen, doigts dirigés vers le haut un peu
obliques par rapport au rebord costal, on demande au malade de
respirer profondément, le foie s'abaisse à chaque mouvement
respiratoire et son bord inférieur vient buter sur la pulpe des doigts
en attente
méthode de Chauffard
La palpation bimanuelle
- méthode de Gilbert : l'examinateur se place face au malade; les deux
mains bien à plat. doigts rapprochés dirigés vers le haut, le bord
cubital de la main gauche est tourné vers le thorax et la racine de la
main droite dirigé vers l'arcade crurale , le bord inférieur du foie vient
buter contre la pulpe des doigts à chaque inspiration;
méthode de Gilbert
La palpation bimanuelle
- méthode de Mathieu : l'examinateur se place à la tête du malade
regardant vers les pieds du sujet examiné. Ses deux mains sont
posées sur l'abdomen, « les doigts en crochet » dépassant le rebord
costal cherchant à accrocher le bord inférieur du foie lors de
l'inspiration
méthode de Mathieu
La sémiologie hématologique
Définition : le purpura est une extravasation du sang hors des capillaires
cutanés
Le purpura : est une hémorragie cutanée spontanée ne s'effaçant pas à la
vitro-pression; être différencié de l'érythème et des télangiectasies qui
s'effacent à la vitro-pression.
Il peut se présenter sous trois aspects :
— Les pétéchies : il s'agit de macules rouge vif, punctiformes, dont le diamètre
est inférieur à 1 cm, prédominant au niveau des membres inférieurs.
— Les vibices : sont des hémorragies cutanées linéaires, en stries, siégeant
surtout au niveau des plis de flexion.
définitions
— Les ecchymoses : ou « bleus » sont des hémorragies cutanées qui siègent au
niveau de l'hypoderme, de coloration bleu foncé et qui évoluent comme les bleus
traumatiques en passant par toutes les teintes de la biligénie : violet, vert et jaune.
— Les autres signes cutanés : des macules, des papules, des vésicules et des bulles
peuvent être associées au purpura.
Les hémorragies muqueuses :
— Bulles sanglantes au niveau de la muqueuse buccale.
— Epistaxis.
— Gingivorragies.
— Hémorragies génitales : le plus souvent à type de ménorragies.
Saignement articulaire (hémarthrose) s’accompagnera d’un gonflement
articulaire avec chaleur et douleur locale; un hématome dans un groupe
musculaire s’accompagnera d’une tuméfaction, d’une chaleur et d’une douleur
locale.
ANÉMIES
l'anémie se manifeste surtout par des signes cutanés et par des signes
cardio-vasculaires.
Signes cutanés :
— La pâleur : est le signe capital, la pâleur cutanée peut être masquée par une
hyperpigmentation, un ictère; de plus, elle n'est pas toujours le signe d'une
anémie. Un sujet anémique présente toujours une décoloration des
muqueuses, ainsi l'examen des muqueuses est plus fidèle que celui de la peau.
anémie
La pâleur lorsqu'elle est discrète est recherchée dans des endroits
privilégiés :
— Au niveau du lit unguéal dont la coloration normalement rosée
disparaît.
— Au niveau des muqueuses : lèvres, gencives, conjonctives.
— Au niveau de la paume des mains : ainsi la disparition de la teinte plus
foncée des lignes de la main indique une perte de 50 % du taux
d'hémoglobine.
— Les autres signes cutanés : la peau est sèche, écailleuse, possibilité
d'ulcères chroniques de jambe (anémie hémolytique congénitale).
— Les troubles des phanères :
— Les poils et les cheveux deviennent fins, secs et rares.
— Les ongles deviennent fragiles, cassants, striés, parfois concaves,
c'est la koïlonychie qui est surtout évocatrice de carence en fer.
2 Signes cardio-vasculaires : l'intensité des signes cardio-vasculaires
dépend du mode d'installation de l'anémie et de son intensité.
anémie
— Une anémie aiguë : d'installation brutale (exemple : hémorragie
abondante) s'accompagne d'un état de choc avec : polypnée,
refroidissement des extrémités, agitation, pouls rapide petit filant, TA
abaissée, oligurie, veines périphériques collabées et pression
veineuse centrale diminuée.
— Une anémie chronique : d'installation progressive, les signes cardio-
vasculaires vont être fonction de l'intensité de l'anémie.
anémie
— Anémie modérée : se manifeste par des signes fonctionnels
apparaissant à l'effort : dyspnée d'effort, palpitations; par des signes
physiques : souffle systolique de pointe d'insuffisance mitrale
fonctionnelle; parfois souffle à la base; par des signes radiologiques :
augmentation de l'indice cardio-thoracique et par des signes
électriques : troubles de la repolarisation.
— Anémie sévère : elle réalise un tableau d'insuffisance cardiaque
globale avec dyspnée permanente, tachycardie, hépatomégalie
congestive, oedèmes des membres inférieurs et douleurs angineuses
chez le sujet âgé.
anémie
Autres signes :
— Signes neurologiques : céphalée, vertiges, lipothymie. 1 Plus rarement,
paresthésies qui font évoquer une carence en vitamine B12 au cours de laquelle on
recherchera un syndrome cordonal postérieur.
— Signes gastro-intestinaux : la glossite qui est une inflammation de la langue avec
atrophie des papilles, va se manifester par des sensations de brûlures déclenchées par
les mets chauds ou épicés; une dysphagie, des nausées, une diarrhée.'
— Une splénomégalie : de taille variable, peut se voir au cours des anémies
hémolytiques chroniques, des hémopathies malignes et des anémies par carence en
fer.
Biologiquement
l'anémie suspectée par la clinique est prouvée par la biologie, par la
mesure des trois paramètres : numération des globules rouges, taux
d'hématocrite et surtout taux d'hémoglobine qui permettront de calculer
les indices hématimétriques dont le résultat sera indispensable pour
classer l'anémie et avoir une orientation étiologique.
Les indices hématimétriques : permettent de classer l'anémie :
— VGM normal et CCMH normale : anémie normocytaire normochrome.
— VGM diminué et CCMH diminuée : anémie microcytaire et hypochrome.
— VGM augmenté et CCMH normale : anémie macrocytaire et
normochrome
Les autres examens
— Le taux de réticulocytes : compris entre 0,5 et 2 % soit 75 000 par mm3 en
valeur absolue va permettre de dire si une anémie est régénérative, c'est-à-
dire d'origine périphérique, le taux de réticulocytes est alors élevé supérieur
à 120000 par mm3 ou si l'anémie est arégénérative. c'est-à-dire d'origine
centrale, le taux de réticulocytes est alors inférieur à 120000 par mm3.
— Le dosage de la bilirubine indirecte : supérieure à 5 mg par litre dans
l'hémolyse pathologique.
— Le fer sérique : normalement de 100//g pour 100 ml. Il est bas dans les
carences martiales.
— L'électrophorèse de l'hémoglobine
Chapitre III : NÉOPLASIES HÉMATOLOGIQUES
Toutes les néoplasies hématologiques peuvent s’accompagner à des degrés divers d’atteinte
de l’état général, d’asthénie, de température inexpliquée, de sudations nocturnes et de
perte de poids .
II. Intérêt
Il s'agit d'un signe d'examen clinique en sachant que toute splénomégalie est pathologique.
Le contexte clinique et d'examen, le bilan biologique et radiologique orientent le diagnostic.
± Epreuves isotopiques
Elles sont utiles pour démontrer une métaplasie myéloïde (Fe 59, Indium111) ou un
fonctionnement défectueux (Cr51).
La scintigraphie hépato-splénique au technicium permet de visualiser la splénomégalie.
Chapitre V : ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE ADENOPATHIE
I. Définition
Hypertrophie pathologique d'un ganglion lymphatique.
II. Intérêt
Il s'agit d'un signe clinique signalé par le patient ou découvert à l'examen.
Les signes d'orientation clinique, le bilan biologique et parfois radiologique minimum, les résultats d'une éventuelle
ponction ganglionnaire orientent le diagnostic.
III. Les étiologies
1) Les hémopathies malignes
a) Maladie de Hodgkin : ponction possible montrant les cellules de Sternberg, mais biopsie indispensable
b) Lymphomes malins non hodgkiniens de haute malignité : présentation similaire mais évolution souvent plus rapide
c) Lymphomes malins non hodgkiniens de faible malignité : évolution lente et ponction moins performante
d) Leucémie lymphoïde chronique ganglionnaire: présentation similaire chez un sujet âgé dont le diagnostic repose sur
la lymphocytose sanguine et médullaire
e) Leucémies aigues tumorales: adénopathie + hépato-splénomégalie + aplasie médullaire + blastoses sanguine et
médullaire, le diagnostic repose sur le myélogramme et la biopsie ganglionnaire n'est jamais indiquée
f) LMC: les adénopathie évoquent une acutisation ; la ponction est parfois utile montrant une infiltration blastique
2) Les métastases ganglionnaires des cancers solides
Dans le cas où la recherche du primitif est négative, il est inutile de la poursuivre car les adénopathies indiquent une
tumeur métastasée. La chimiothérapie est orientée par le type histologique (épidermoïde, glandulaire ou indifférencié).
Quand on retrouve du tissu thyroïdien et que les explorations de la glande sont négatives, la thyroïdectomie totale est
toujours indiquée car l'adénopathie est en relation avec un cancer thyroïdien.
3) Les infections
a) Infection VIH : la biopsie est justifiée quand les ganglions sont asymétriques faisant craindre un lymphome
b) Tuberculose ganglionnaire : localisée et fistulisée à la peau, elle fait appel à la biopsie souvent concluante
c) Tularémie : transmise par les rongeurs, elle se présente souvent comme une tuberculose ganglionnaire
d) Brucellose : fièvre sudoro-algique dont le diagnostic est sérologique ou plus rarement in situ par culture de ponction
e) Syphilis secondaire : diagnostic sérologique
4) Les autres étiologies
a) Sarcoïdose: granulome épithélioïde gigantocellulaire non-caséeux, la localisation épitrochléenne est évocatrice
b) Maladies auto-immunes: lupus erythémateux disséminé et polyarthrite rhumatoide, mais d'autres symptômes
évocateurs
c) adénopathie dues à l'hydantoïne: peuvent se présenter comme des lymphomes même histologiquement; l'arrêt du
traitement les fait régresser et il ne doit jamais être réintroduit.
Adénopathies superficielles
IV.Les différentes adénopathies
1. Les adénopathies superficielles sont reconnues par l'examen clinique :
• L'inspection peut mettre en évidence l'augmentation d'un ou plusieurs
ganglions sous forme d'une masse de volume et de forme variables;
l'adénopathie sera visible surtout lorsqu'elle est volumineuse, elle
soulève alors la peau.
L'inspection permet également d'étudier les téguments qui recouvrent
l'adénopathie ; la peau peut être :
• soit normale;
• soit amincie et ulcérée : adénite tuberculeuse.
• La palpation doit être pratiquée en faisant relâcher les muscles qui
recouvrent la région observée; la palpation permet de préciser les
caractères suivants des adénopathies :leur siège et leur aspect : taille,
consistance, sensibilité, mobilité par rapport à la peau et aux plans
profonds.
a) Les adénopathies cervicales :
• Technique de recherche : le sujet est assis face à l'examinateur la tête
penchée en avant et tournée vers le côté à examiner, ce qui permet
d'obtenir un relâchement des muscles du cou,notamment du sterno-
cléido-mastoïdien. La main palpe les différentes régions :
adénopathies cervicales
prétragienne, parotidienne, sous-occipitale, sous-maxillaire et sous-mentonnière en
plaçantles doigts en crochet et la région jugulo-carotidienne.
Les adénopathies sus-claviculaires seront recherchées au mieux en se plaçant derrière le
sujet, les creux sus-claviculaires seront explorés avec les doigts recourbés en crochet.
• Résultats :
• Les ganglions sous-mentonniers : drainent les lèvres et les gencives.
• Les ganglions sous-maxillaires : drainent les lèvres, les gencives, les joues, le plancher de
la bouche, la langue, les glandes sous-maxillaires et le massif facial. Ils doivent être
différencié d'une tuméfaction de la glande sous-maxillaire due à une lithiase.
• Les ganglions prétragiens et parotidiens : drainent les conjonctives, le cuir chevelu, les
parotides et l'oreille moyenne.
adénopathies cervicales
• Les ganglions sous-occipitaux : drainent le cuir chevelu et le naso-
pharynx.
• Les ganglions jugulo-carotidiens : drainent le voile du palais, le larynx,
le pharynx et les amygdales. Ils doivent être différenciés d'un kyste
congénital du cou,d'un kyste de la thyroïde dans ce cas la tuméfaction
est mobile avec les mouvements de la déglutition, d'un lipome.
• Le ganglion sus-claviculaire droit : draine l'oesophage, la thyroïde, le
sein droit, le poumon droit et la moitié inférieure du poumon gauche.
• Le ganglion sus-claviculaire gauche : draine le sein gauche, la thyroïde,
la moitié supérieure du poumon gauche, le tube digestif et les organes
génitaux. Une adénopathie sus claviculaire gauche réalise le ganglion de
Troisier qui doit faire évoquer un cancer digestif ou un cancer génital.
b) Les adénopathies axillaires :
— Technique de recherche : cette recherche peut se faire sur le sujet
couché ou assis, l'examinateur soulève de sa main gauche le bras du
sujet et palpe avec sa main droite en introduisant ses doigts au sommet
de la pyramide axillaire et en redescendant le long de la paroi
thoracique.
adénopathies axillaires
— Résultats : les ganglions axillaires drainent les seins, la paroi
thoracique, les membres supérieurs et la paroi abdominale
supérieure. Ils doivent être différenciés d'une hydrosadénite
(inflammation d'une glande sudoripare), chez la femme d'un
prolongement de la glande mammaire et d'un lipome.
c) Les adénopathies inguinales
— Technique de recherche : le sujet est examiné en décubitus dorsal, la
cuisse en position normale d'extension; la main palpe au-dessus du pli
inguinal pour rechercher les ganglions profonds rétro-cruraux ; puis
on palpe le pli inguinal et enfin la face antéro-interne de la cuisse.
— Résultats : les ganglions inguinaux sont répartis en deux groupes :
• Les deux groupes inférieurs sont situés verticalement dans le triangle
de scarpa, ils drainent les lymphatiques du membre inférieur.
• Les deux groupes supérieurs sont orientés parallèlement à l'arcade
crurale, ils drainent les lymphatiques de l'appareil génital externe et
de l'anus.
adénopathies inguinales
Ces ganglions sont eux-mêmes drainés dans les ganglions profonds
rétro-cruraux. Ils doivent être différenciés d'une hernie inguinale :
molle, impulsive à la toux et réductible; d'une ectopie testiculaire par
la palpation systématique des testicules dans les bourses; d'un kyste
du canal inguinal chez la femme ou du cordon spermatique chez
l'homme : le diagnostic est le plus souvent opératoire.
Les ganglions inguinaux
d) Les autres adénopathies
• Ganglions épitrochléens : sont recherchés les doigts en crochet au-
dessus de l'épitrochlée le long de la face postéro-interne du bras; ils
drainent la main.
• Les ganglions poplités : sont recherchés dans le creux poplité, les
jambes étant à demi fléchies; ils drainent la jambe.
2. Les adénopathies profondes
sont les adénopathies médiastinales et les adénopathies abdominales.
a) Les adénopathies médiastinales : peuvent être suspectées cliniquement
lorsqu'elles sont volumineuses, car elles entraînent alors un syndrome de
compression de la veine cave supérieure associant un oedème en pèlerine, une
augmentation de la circulation thoracique veineuse superficielle et des
télangiectasies rosées basi-thoraciques.
Le plus souvent, les adénopathies médiastinales sont découvertes sur le téléthorax,
elles sont précisées par les tomographies du médiastin; elles peuvent être :
• Latéro-trachéales : hautes.
• Hilaires : interbronchiques et sus-bronchiques.
• Plus rarement, inter-trachéo-bronchiques.
b) Les adénopathies abdominales
• Les adénopathies intra-péritonéales quand elles sont volumineuses
peuvent entraîner des troubles du transit et la palpation de l'abdomen
peut alors les mettre en évidence. Lorsqu'elles sont de volume modéré,
elles ne sont pas palpables et aucune investigation complémentaire ne
peut les mettre en évidence, seule la laparotomie permet de les
visualiser et de les prélever.
• Les adénopathies rétro-péritonéales : pourront être mises en évidence
radiologiquement par la lymphographie anatomique qui consiste à
injecter du lipiodol ultra-fluide dans un lymphatique du dos du pied, le
lipiodol suit le courant lymphatique et va opacifier les ganglions
inguinaux, iliaques, lombo-aortiques et le canal thoracique.
Les caractères sémiologiques
1. Leur topographie :
• Localisée : adénopathie occupant une seule aire ganglionnaire.
• Loco-régionale : adénopathies occupant plusieurs aires ganglionnaires
d'un même côté du diaphragme soit sus-diaphragmatique, soit sous-
diaphragmatique.
• Généralisée : adénopathies occupant plusieurs aires ganglionnaires
de part et d'autre du diaphragme.
Les caractères sémiologiques
2. Leur aspect :
• La taille précise mesurée en centimètres.
• La consistance : qui peut être molle ou rénitente, ferme et élastique ou dure.
• La sensibilité.
• La mobilité par rapport à la peau et aux plans profonds, la mobilité des
adénopathies ou bien au contraire l'existence d'une périadénite qui soude
entre eux les ganglions.
• L'état de la peau qui les recouvre : normale, rouge luisante, siège d'une fistule
: orifice par lequel s'écoule du pus ou encore siège d'une écrouelle : cicatrice
ombiliquée d'une ancienne fistule tuberculeuse.
4. Enquête étiologîque
Elle repose sur l'interrogatoire, l'examen clinique et les examens complémentaires.
1. L'interrogatoire : recherche la notion de vaccination au BCG, vérifiée par la recherche
d'une cicatrice à la face antérieure de l'avant-bras, la notion de contage tuberculeux; il précise
la date d'apparition des adénopathies et vérifie l'existence d'un traitement antérieur.
2. L'examen clinique comporte deux temps :
Un examen systématique des territoires drainés par l’adénopathie : exemple, en cas
d'adénopathie axillaire : examen du sein, de la paroi thoracique, de la paroi abdominale
supérieure et du membre supérieur.
Un examen général : à la recherche de signes généraux : fièvre, sueurs nocturnes,
amaigrissement et d'autres signes cliniques accompagnateurs : splénomégalie, signes
hémorragiques, pâleur cutanéo-muqueuse.
Les examens complémentaires
Les examens simples seront pratiqués systématiquement :
• L'hémogramme ou NFS (numération formule sanguine).
• L'intra-dermo-réaction à la tuberculine (IDR).
• La ponction ganglionnaire : va permettre d'apprécier l'aspect du produit de ponction.
• Soit suc ganglionnaire.
• Soit pus franc.
• Soit caséum : pus blanchâtre, lié, grumeleux. et de faire un examen cytologique et
bactériologique.
La biopsie ganglionnaire : exérèse du ganglion sous anesthésie locale permet de faire
l'examen anatomo-pathologique; elle ne sera faite que lorsque le diagnostic n'aura pu
être posé par l'interrogatoire, l'examen clinique et les examens simples.
APPAREIL LOCOMOTEUR
L L'INTERROGATOIRE
Il permettra de retrouver un signe fonctionnel fondamental, la notion de douleur :
douleur des membres et douleurs vertébrales associées ou non à une limitation des
mouvements.
1. Les douleurs des membres
Elles peuvent être en rapport avec :
1.1. Une anomalie articulaire : douleur articulaire
— Soit douleur articulaire isolée sans signes physiques de souffrance articulaire associés
: il s'agit d'une arthralgie.
— Soit douleur articulaire associée à des signes physiques d'inflammation en cas
d'arthrite.
1.2. Une anomalie osseuse : douleur osseuse
— Douleur observée au cours des fractures.
— Douleur accompagnant une infection osseuse au cours de l'ostéomyélite aiguë.
— Douleur associée à une tumeur osseuse : il s'agit le plus souvent alors d'une
tumeur maligne.
1.3. Une anomalie neurologique : douleur neurologique ou névralgie
— Douleur accompagnant l'atteinte d'un tronc nerveux dont la topographie
correspond à ta distribution sensitive de ce nerf.
— Douleur radiculaire, exemple : névralgie sciatique dont le trajet suit celui de la
racine mais dont la cause est en fait vertébrale.
1.4. Une anomalie vasculaire : douleur vasculaire (voir sémiologie vasculaire).
— Douleur d'origine artérielle : dont la plus caractéristique est la claudication intermittente
de l’artérite oblitérante des membres inférieurs qui réalise une douleur à type de crampe sans
contracture musculaire apparaissant à la marche et disparaissant au repos.
— Douleur d'origine veineuse : douleur observée au cours de la phlébite des membres
inférieurs.
1.5. Une anomalie à distance des membres, il s'agit d'une douleur rapportée : exemple :
douleur localisée au membre supérieur gauche le long de son bord interne au cours de
l'angine de poitrine ; douleur des deux membres supérieurs lors de l'infarctus du myocarde.
2. Les douleurs vertébrales ou douleurs du
dos
Elles sont très fréquentes, elles peuvent siéger au niveau du rachis cervical, dorsal ou
lombaire. Les douleurs les plus fréquentes sont les douleurs lombaires ou lombalgies. Les
lombalgies peuvent être dues à plusieurs mécanismes :
— Douleur due à une irritation des terminaisons nerveuses au niveau du rachis lombaire
réalisant la lombalgie pure.
— Douleur due à une compression d'une racine à l'intérieur du canal rachidien réalisant la
douleur radiculaire.
— Douleur en rapport avec une atteinte d'un viscère à distance, il s'agit d'une douleur
rapportée.
— Douleur sans cause décelable
La lombalgie pure
elle réalise une douleur aiguë, permanente, diffuse, prédominant au niveau de
la zone atteinte, variable avec les mouvements; augmentée par la pression
de la zone atteinte et s'accompagnant d'une contracture musculaire, elle
peut s'accompagner d'une douleur à distance : au niveau de la face
antérieure des cuisses et des jambes en cas de lésion lombaire haute; au
niveau de la face postérieure des cuisses et des jambes en cas de lésion
lombaire basse. La cause la plus fréquente est la hernie discale à son stade de
début : stade de protrusion discale sans hernie vraie ; les autres causes sont
plus rares : ce sont les spondylites infectieuses (tuberculose, staphylococcie,
salmonnellose), les affections rhumatismales de la colonne vertébrale :
spondylarthrite ankylosante et l'arthrose vertébrale; dans ce cas la lombalgie
s'accompagne d'une raideur vertébrale.
La douleur radiculaire
1. Caractères communs : il s'agit d'une douleur aiguë, très intense;
irradiant au rachis lombaire suivant le trajet de la racine au niveau du
membre inférieur {ce trajet va permettre de reconnaître la racine
atteinte) ; cette douleur est augmentée par les manœuvres qui élèvent la
pression du LCR (toux, défécation et effort) et par les manœuvres
d'étirement de la racine.
2. Caractères particuliers : suivant la racine intéressée, on distingue :
a) La sciatique de type L5 : la douleur partant du point d'émergence de la
racine L5 va suivre le trajet suivant : fesse, face postérieure de la cuisse,
face externe de la jambe, face dorsale du pied et premiers orteils.
douleur radiculaire
b) La sciatique de type SI : la douleur partant du point d'émergence de
la racine S1 va suivre le trajet suivant : fesse, face postérieure de la
cuisse, face postérieure de la jambe, talon, bord externe du pied et
derniers orteils. La sciatique de type SI s'accompagne d'une abolition
du réflexe achilléen. Le signe commun à ces deux types de sciatique
est l'accentuation de la douleur par la manœuvre de Lasègue qui
consiste, sur le malade en décubitus dorsal, à fléchir le membre
inférieur étendu sur le bassin
douleur radiculaire
c) La névralgie crurale : est une douleur radiculaire en rapport avec une
souffrance de la racine L4 ; elle se manifeste par une douleur débutant
au point d'émergence de la racine L4 et va suivre le trajet suivant : face
antérieure de la cuisse, face antérieure du genou et face interne de la
jambe. La douleur est augmentée par la manœuvre de Lasègue inverse
qui consiste, sur le malade en décubitus ventral, à pratiquer une hyper-
extension de la cuisse sur le bassin .
La cause la plus fréquente de douleur radiculaire est la hernie discale
avec protrusion discale qui se latéralisé et vient comprimer la racine L5
(hernie du disque L4-L5), la racine SI (hernie du disque L5-S1), la racine
L4 (hernie du disque L3-L4)
Manœuvre de Lasègue.
Manœuvre de Lasègue inverse.
L’EXAMEN CLINIQUE
1. La démarche
L'examen clinique de l'appareil locomoteur doit toujours débuter par l'étude de la démarche.
A l’état normal : la démarche est régulière, rythmée et souple.
Les démarches pathologiques
La claudication ou boiterie est un signe qui permet de dépister une anomalie de l'appareil
locomoteur. On parle de claudication lorsque la démarche devient irrégulière. Elle peut être
due :
— Soit à une douleur qui entraîne une diminution de la période d'appui du côté du membre
douloureux.
— Soit à un raccourcissement d'un membre.
— Soit à une réduction de la mobilité d'une articulation par anomalie de la capsule, des
ligaments ou des tendons.
L’EXAMEN CLINIQUE
La démarche peut être anormale en cas d'atteinte neurologique.
— Démarche ataxique par atteinte de la sensibilité profonde.
— Démarche ébrieuse par atteinte cérébelleuse.
— Steppage dû à une paralysie des muscles de la loge antéro-externe
de la jambe.
— Unilatéral : par paralysie du nerf sciatique poplité externe.
— Bilatéral : en cas de polynévrite.
L'examen des membres
Il aura trois objectifs : la recherche de déformations, les mensurations
des membres et l'étude des articulations.
Recherche de déformations qui peuvent être récentes ou anciennes.
Déformation post-traumatique récente en cas de fracture : il s'agit d'un
malade qui lors d'un traumatisme d'un membre a présenté une
douleur intense avec impotence fonctionnelle complète.
l'inspection
l'attitude du sujet est caractéristique : il soutient son membre blessé,
l'avant-bras fléchi sur le bras avec la main du côté indemne en cas de
fracture du membre supérieur; s'il s'agit d'une fracture du membre
inférieur, le sujet est allongé et l'on constate d'emblée une
déformation avec perte de l'axe normal du membre et un
raccourcissement du membre atteint. L'aspect des téguments est
caractéristique : on note un gonflement de la région et souvent la
présence d'ecchymoses et de phlyctènes.
La palpation
permet de mettre en évidence l’oedème de la région et une douleur
exquise provoquée qui permet de préciser le siège du trait de fracture.
On ne recherchera pas la mobilité anormale.
L'examen clinique devra toujours rechercher des signes de choc :
pouls : rapide, petit, chute de la tension artérielle, tendance à
l'hypothermie.
La radiographie du membre permettra de préciser le trait de fracture et
l'importance des déplacements.
Les autres déformations
— Déformation en varus : qui est une déviation anormale du membre vers la
ligne médiane (en dedans) : exemple : pied varus .
— Déformation en valgus : qui est une déviation anormale du membre à
l'opposé de la ligne médiane (en dehors) : exemple : pied valgus .
— Déformation en équin : est une déformation qui fait que le pied pointe vers le
bas, il n'est plus à angle droit sur la jambe .
— Déformation en talus : est une déformation qui fait que le pied pointe vers le
haut et le talon repose sur le sol par sa partie la plus distale .
— Le pied bot : qui peut être congénital ou acquis notamment après un
traumatisme, est une déformation qui est le plus souvent de type varus équin,
beaucoup plus rarement de type talus valgus.
déformations
Les mensurations des membres
est la seule technique qui permette d'affirmer de manière certaine le
raccourcissement d'un membre.
1. Le membre supérieur : se mesure en position d'extension complète du
coude, depuis l'acromion jusqu'à l'extrémité de l'apophyse cubitale.
2. Le membre inférieur : se mesure en position d'extension complète de la
hanche et du genou, de l'épine iliaque antérieure et supérieure jusqu'à la
malléole interne.
3. On peut également mesurer le périmètre des membres : du bras. de l'avant-
bras au membre supérieur en prenant pour repère fixe l'olécrane: de la
cuisse et du mollet au membre inférieur en prenant pour repère fixe la
rotule.
L'étude des articulations
Le degré de mobilité des articulations : ce degré varie avec chaque
articulation ; il peut être vérifié sur des tables.
Il pourra être apprécié de manière grossière chez un individu donné en
faisant un examen comparatif de chaque articulation : à l'état normal
la mobilité articulaire est symétrique pour chaque articulation.
Les modifications pathologiques
— La raideur articulaire : est une limitation de la mobilité articulaire
lorsqu'elle est ancienne, elle peut s'accompagner d'une amyotrophie.
— L'épanchement liquidien intra-articulaire du genou : sera soupçonné
devant toute augmentation de volume du genou; il sera vérifié par la
recherche du choc rotulien .
L'examinateur se place du même côté que le genou malade, le membre est
placé en extension et en état de relâchement musculaire; il se recherche
en empaumant de la main gauche le cul-de-sac sous-quadricipital et de la
main droite, le cul-de-sac inférieur, de sorte que le liquide contenu dans la
cavité articulaire est mis sous tension et soulève la rotule. Avec l'index,
l'examinateur appuie brusquement sur la face antérieure de la rotule.
La rotule ainsi déprimée vient heurter la surface inter condylienne. La
nature de l'épanchement sera précisée par la ponction articulaire qui
mettra en évidence :
• Soit un liquide citrin : il s'agit d'une hydarthrose.
• Soit du sang : il s'agit d'une hémarthrose qui peut être post-
traumatique ou se voir chez le sujet de sexe masculin porteur d'une
coagulopathie congénitale : l'hémophilie.
• Soit du pus : il s'agit d'une arthrite purulente.
— L'arthrite : est une inflammation de l'articulation qui est reconnue
sur (augmentation de volume de l'articulation associée à des signes
inflammatoires : douleur augmentation de la chaleur locale et
rougeur, elle peut être unique, il s'agit d'une mono arthrite ou au
contraire toucher simultanément plusieurs articulations, il s'agit alors
d'une polyarthrite.
L'examen du rachis
1. Examen du rachis en position debout : le malade est placé debout,
les bras le long du corps; il est examiné de face (face postérieure du
rachis) et de profil.
Chez le sujet normal : on observe une légère cyphose dorsale, courbure
à convexité postérieure de la région dorsale et une lordose lombaire
courbure à concavité postérieure de la région lombaire. Il n'y a pas
d'inclinaison latérale : un fil à plomb tendu de la 7e vertèbre cervicale
(qui est la vertèbre proéminente à la base du cou) doit suivre la ligne
des épineuses et tomber exactement sur la ligne du pli inter fessier.
Les anomalies vertébrales
— Une disparition de la lordose lombaire normale : qui est un signe objectif
précieux accompagnant une anomalie de la colonne lombaire, il a une grande
valeur en cas de lombalgie.
— Une inclinaison latérale du tronc par contraction musculaire d'un côté, il s'agit
d'un signe objectif d'une atteinte de la colonne lombaire et peut donc
accompagner une lombalgie et une disparition de la lordose lombaire.
— Une cyphose ou dos rond ou dos voûté est l'exagération de la courbure à
convexité postérieure que présente normalement la région dorsale .
— Une scoliose grâce au fil à plomb, on constate une déviation dorsale (par
exemple à convexité dorsale droite) qui va être compensée par une déviation
lombaire (à convexité gauche).
Cyphose dorsale pathologique
Scoliose.
Gibbosité. Dorsale haute
Gibbosité. Dorsale basse
Examen des mouvements du rachis
Sur le malade debout : la flexion en avant sera étudiée en demandant
au sujet de se pencher en avant et de ramasser un objet posé à terre,
devant lui.
Un sujet normal arrive à ramasser cet objet d'une main ou de l'autre,
les genoux en extension et sans prendre de point d'appui et lors de ce
mouvement de flexion, le rachis forme une courbe convexe régulière.
Examen des mouvements du rachis
Sur le malade en décubitus :
— En décubitus ventral : on demande au sujet de placer ses mains
derrière le dos, on lui maintient les chevilles, puis on lui demande de
soulever le buste en creusant les reins, on observe ainsi le
mouvement d'hyper-extension ; normalement, la région lombaire se
déprime fortement. C'est dans cette position que l'on pratiquera la
manœuvre de Lasègue inverse (qui est une manœuvre d'élongation
de la racine L4).
Examen des mouvements du rachis
En décubitus dorsal : le sujet normal présente au niveau de la région
lombaire un hiatus qui normalement ne laisse pas passer la main. La
manœuvre suivante doit être exécutée, on demande au sujet de
croiser les bras et d'essayer de s'asseoir alors que ses chevilles sont
maintenues sur le plan du lit par l'examinateur : le sujet normal
parvient à s'asseoir aisément.
C'est dans cette position que l'on pratiquera la manœuvre de Lasègue
(qui est une manœuvre d'élongation des racines L5 et SI).
L’EXAMEN RADIOLOGIQUE
1. Radiographies des membres
Elles seront prises de face et de profil et toujours comparatives.
2. Radiographies du rachis
Elles seront prises de face et de profil et seront centrées sur les zones
anormales précisées par l'interrogatoire et l'examen clinique. En cas
de lombalgie, la radiographie du rachis sera toujours complétée par
une radiographie du bassin de face afin de visualiser les articulations
sacro-iliaques.
SEMIOLOGIE DE
L’APPAREIL RESPIRATOIRE
Par Pr Dr MWAMBA CLAUDE
Interniste
Chapitre I : L’EXAMEN DU MALADE
L’examen clinique général : c’est une nécessité lors de la prise en
charge de tout patient de procéder à un examen clinique général ; car
bien souvent il fournit des informations inattendues pour le diagnostic
même de la pathologie respiratoire.
I.1. L’inspection
Elle commence par la recherche des signes de maladie pulmonaire
(signes d’appel).
◙ L’inspection du visage : on pourra noter soit de l’anxiété ou une agitation qui peut faire
penser à une hypoxie, soit une somnolence qui devra faire penser à une hypercapnie.
◙ Modifications de coloration : une cyanose qui s’observe au niveau des lèvres et des
extrémités.
◙ Respiration bouche ouverte qui peut s’observer lors d’une dyspnée sévère car elle requiert
moins de travail cas de BPCO.
◙ L’hippocratisme digital : image ci-dessous.
◙ Noter la morphologie générale du patient,
◙ Rechercher les déformations thoraciques éventuelles : distension emphysémateuse
bilatérale(thorax en tonneau), une rétraction hémi thoracique par tumeur
pleurale(Mésothéliome), une distension unilatérale d’un pneumothorax à soupape
◙ Les anomalies de la paroi : - œdème en pèlerine et une circulation collatérale du syndrome
cave,
- une voussure par tumeur costale
- une turgescence des veines jugulaires
- des adénopathies ou œdèmes sus claviculaires
Déformation post-traumatique ancienne en cas de fracture mal traitée :
déformation «en crosse» à convexité antéro-externe dans certaines
fractures du fémur; en « recurvatum » à convexité antéro-interne
dans les fractures de jambes. Ces déformations se voient lorsque la
réduction de la fracture a été insuffisante et elles s'accompagnent d'un
raccourcissement du membre.
Hippocratisme digital
Causes
Congénitale
• Pulmonaire
• Carcinome bronchique
• Fibrose alvéolaire, asbestose
• Foyer infectieux pulmonaire chronique sur
• bronchectasies, mucoviscidose, abcès pulmonaires
• Cardiaque
• Endocardite bactérienne.
• Cardiopathie congénitale cyanogène
• Digestive
• Rectocolite hémorragique, maladie de Crohn
• Cirrhose hépatique
• Autres
• Beaucoup d'autres causes comme le fibrome pleural
Examen de la Dynamique
Noter le rythme respiratoire : il est mieux apprécié directement, car l’estimation est plus
exacte quand le patient ne s’aperçoit pas qu’il est observé.
Noter la facilité et la régularité de la respiration.
Noter une respiration audible car même de près la respiration d’un patient est normalement à
peine audible.
Rechercher un sifflement un grognement :apprécier l’ampliation du thorax : thorax immobile
de l’emphysémateux, ou de l’asthmatique en crise
Rechercher la contraction inspiratoire des muscles sterno-cléido-mastoïdiens (signe
d’obstruction bronchique sévère)
Noter la fréquence respiratoire 10-15/minute à l’état normal
En cas de fatigue musculaire ou de paralysie diaphragmatique bilatérale apparaît une
respiration paradoxale : à l’inspiration l’abdomen se déprime et il fait saillie à l’expiration.
Noter la respiration de Cheynes-Stokes et de Kussmaul (voir plus loin)
Le patient peut adopter une position qui favorise l’action des muscles respiratoires du cou. C’est
notamment le cas lorsqu’il se tient assis sur une chaise ou sur la table d’examen légèrement
incliné en avant, bras rectilignes appuyés sur les genoux (penser à l’asthme ou à BPCO); L’examen
de la colonne vertébrale de profil : à la recherche d’une cyphose dorsale et une lordose lombaire
rechercher aussi une scoliose par derrière et par le devant.
I.2. La palpation
Rechercher des adénopathies sus claviculaires, une douleur provoquée ou la présence d’une
tuméfaction pariétale ( oncologie thoracique).
L’analyse des vibrations vocales : la voix parlée fait vibrer les tissus pulmonaires et de là la paroi
thoracique ; une voix forte et grave produit d’avantages de vibrations et le frémissements est
souvent plus faible quand la voix de l’adulte est aigu comme chez de nombreuses femmes. Chez
l’enfant , le thorax est plus petit et il vibre bien même chez le patient à la voix aigue le maximum
de vibrations est produit par la consonne N. Ce qui amène à utiliser le mot neuf et en France on
fait dire trente-trois. Pour cet exercice on appui fermement sur la peau du patient avec la base des
doigts ou avec le bord cubital de la main en demandant au patient de dire neuf ou 33 chaque fois
qu’on le touche. Cet examen se fera en suivant le mode transversal et vers le bas de tout le thorax
en commençant par devant puis explorer derrière
Noter toute augmentation ou toute diminution inattendue de l’intensité de vibration contre
votre main enregistre sa localisation, sa symétrie :
l’augmentation de la vibration implique une augmentation de la densité pulmonaire comme
dans la condensation d’une pneumonie lobaire,
la diminution des vibrations implique une diminution de la densité pulmonaire comme dans
la maladie pulmonaire obstructive.
I.3. La Percussion
La technique à appliquer doit être distincte pour chaque main :
la main non dominante qui reçoit le choc est dite percutée ; le point important est
d’appliquer fermement l’extrémité du médius sur la surface cutanée, un contact ferme est
à l’origine d’un son muet alors qu’un contact léger donne un son assourdi, les autres
doigts restent légèrement soulevés au dessus de la surface cutanée
la main dominante est dite percutrice : elle frappe perpendiculairement le médius. Les deux
mains sont perpendiculaire l’une par rapport à l’autre . Le mouvement doit être sec, tenez
–vous légèrement sur le côté de votre patient en tendant les mains vers lui de cette façon
votre main percutée peut rester tout à fait horizontale pendant que votre main percutrice
peut pendre verticalement.
Résultats :
Classiquement (France) on distingue la sonorité normale, la matité,
l’hypersonorité ou le tympanisme.
Le son plat ou de référence est donné par un organe solide adjacent à des tissus
contenant de l’air comme celle donnée par le cœur, le foie ou la rate. Le
tympanisme est le son donné par une chambre pleine d’air comme l’intestin.
L’hypersonorité (est un son anormal, retentissant, entendu au niveau d’un poumon
hyperdistendu par de l’air lors de la maladie obstructive : emphysème par cycle
Séquence d’examen : commencez par devant puis continuer transversalement en
descendant ; rester sur la ligne médio claviculaire et descendez par étape de 5 cm
continuer jusqu’à obtenir une matité sourde de chaque coté. Puis latéralement en
percutant en haut de la ligne axillaire moyenne et descendez par étapes de 5 cm.
Enfin explorer derrière. Il faudra faire croiser les bras du patient pour mieux écarter
les omoplates.
I.4. L’auscultation
C’est l’action d’écouter les bruits qui se produisent à l’intérieur de l’organisme pour
faire un diagnostic.
Elle peut être :
-Immédiate par l’application directe de l’oreille sur la partie à explorer.
-Médiate par l’interposition d’un instrument, le stéthoscope.
En pneumologie, et nonobstant le développement des technologies d’imagerie,
l’auscultation pulmonaire reste une étape importante dans la démarche
diagnostique.
La description d’un son est toujours difficile et on a souvent recourir à des
comparaisons imagées.
L’auscultation d’un sujet normal permet de percevoir le murmure vésiculaire. C’est
un bruit doux, continu, léger, surtout inspiratoire. Il est dù au passage de l’air dans
les alvéoles normales. En réalité il conjugue le bruit glottique et le bruit
vésiculaire. Son intensité varie selon l’épaisseur de la paroi thoracique.
I.4.1. Modification des bruits normaux
■ Le murmure vésiculaire est diminué en cas d’épanchement pleural gazeux
ou liquidien.
■ Les souffles : ils sont la conséquence d’une transmission anormalement
intense du bruit glottique. Le plus fréquent et le plus typique est le souffle
tubaire qui accompagne une pneumonie. C’est un bruit intense, rude, de
tonalité élevée à prédominance inspiratoire
Le souffle pleurétique est plus rare, il est perçu à la limite supérieure d’un
épanchement pleural liquidien de faible abondance. C’est un bruit doux,
lointain voilé et expiratoire.
■ Les râles : ils sont le témoin de la présence de sécrétion dans les voies
aériennes. Il est important de faire tousser le malade car le fait de mobiliser
des sécrétions peut disparaître ou majorer les bruits.
a) Des Râles humides :
- Râles crépitants : qui ont une consonance de craquement, de crépitation
traduisant la présence de transsudat ou d’exsudat collabant les alvéoles qui
s’ouvrent à l’inspiration, plus ou moins localisé en cas de OAP débutant,
pneumonies ; inflammation / infection interstitielle,…
-Râles sous crépitants : ils sont plus gras, mais craquant ils proviennent des
alvéoles et des bronchioles encombrées par des sécrétions plus fluides : on
peut les rencontrer dans la Bronchopneumonie, œdème pulmonaire installé
-Râles bulleux : ils sont dus au passage de l’air dans les bronches encombrées de
sécrétions ; au cours de bronchopneumonie, œdème pulmonaire,
encombrement bronchique.
b) Des Râles secs :
- Ronchi : ce sont des bruits ronflants correspondant au passage de l’air par des
bronchioles ou des bronches rétrécies (bronchite, tumeurs de compression)
- Sibilances : ce sont des sifflements à prédominance expiratoire, provenant de
la séreuse (spasme sécrétoires collantes des bronchioles) : typique dans
l’asthme quelle que soit la cause également dans la bronchiolite aigue et
chronique.
- Le wheezing : c’est un sifflement à prédominance inspiratoire, monophonique,
sonore, intense, non modifié par la toux. Il témoigne d’une obstruction
proximale trachéale ou bronchique souvent en rapport avec une tumeur.
■ Les frottements pleuraux :
Ce sont des bruits superficiels, variables dans le temps ; ils témoignent d’une
inflammation pleurale. Sans épanchement venant s’interposer entre les
feuillets pleuraux. Ils sont audibles aux temps respiratoires et ne sont pas
modifiés par la toux mais disparaissent en apnée. Lorsqu’ils sont recherchés à
la partie antérieure de l’hémi thorax gauche ils sont parfois difficiles à
distinguer d’un frottement péricardique.
I.4.2. Comment ausculter
- Commencer par montrer au patient comment respirer :
* dites lui de respirer par la bouche.
* il doit inspirer profondément et inspirer de façon calme, toujours la
bouche ouverte. Cette technique simple augmentera les bruits respiratoires
et relèvera toute anomalie plus facile à entendre.
- Appliquer le diaphragme du stéthoscope sur la peau dénudée. Les
vêtements peuvent entraîner des bruits simulant les crépitations
-Essayer de rendre le local d’examen le moins bruyant possible
-Appliquez-vous à placer le stéthoscope toutes les 3 ou 4 secondes, ce qui
permettra d’induire un rythme respiratoire entre 15-20 respirations par
minute, empêchant aussi la survenue d’une hyperventilation.
- Commencer :
* l’examen par devant : sur les sommets, descendez en suite la ligne médio
claviculaire, puis latéralement, le long de la ligne axillaire moyenne.
* puis en arrière : le patient doit avoir les bras croisés : écouter d’abord au
niveau des sommets, puis suivez le bord interne de l’omoplate.
I.4.3. Les bruits respiratoires normaux et anormaux
● Bruits respiratoires normaux en général ils sont entendus dans des régions thoraciques
définies :
- Les bruits respiratoires bronchiques : sont rudes, de timbre aigu et tubulaires. Ils
sont normalement entendus au niveau du manubrium sternal
- Le murmure vésiculaire est doux, de timbre bas et venteux, comme celui du vent
soufflant dans les arbres ; il est normalement perçu sur la plus grande partie des champs
pulmonaires
- les bruits respiratoires broncho alvéolaires sont un mélange des bruits
bronchiques et vésiculaires, ils sont entendus au niveau de l’angle sternal, entre les
omoplates, à environ la hauteur de D4
Ces bruits ont une valeur diagnostique quant ils sont entendus dans les régions inattendues.
Par exemple : des bruits respiratoires bronchiques entendus à la périphérie du poumon
indiquent la présence d’une condensation ou d’une compression du tissu pulmonaire.
I.4.4. Le rapport inspiration/expiration (I/E)
Il varie avec le type de bruit respiratoire au stéthoscope :
le murmure vésiculaire a un rapport I/E de 3/1
Les bruits broncho-alvéolaires ont un rapport I/E de 1/1
les bruits bronchiques ont un rapport I/E 1/3
Le rétrécissement des voies aériennes comme dans la crise d’asthme ou la
maladie obstructive pulmonaire, peut également prolonger la phase
expiratoire.
Chapitre II : LES SIGNES FONCTIONNELS
C’est par eux que l’on doit commencer l’étude des maladies respiratoires car
ce sont eux que raconte le malade en premier.
Bien souvent l’expérience prouve que l’un d’eux résume parfois toute la
symptomatologie. C’est pourquoi à l’occasion de chacun d’eux nous accordons
un développement assez détaillé et à cette occasion. Il y a classiquement
quatre signes fonctionnels qui font en réalité cinq : la toux, l’expectoration,
l’hémoptysie, la dyspnée et la douleur.
II.1. La toux
La toux est un signe banal dont il faut chercher toute la valeur : Il s’agit d’un
acte réflexe (parfois volontaire) se traduisant par une expiration forcée,
brutale, violente, explosive.
L’influx tussigène naît au niveau de zones sensibles essentiellement
bronchiques et pleurales mais aussi laryngo-trachéales. Il est conduit au
centre bulbaire par les rameaux du pneumogastrique
La voie motrice, centrifuge est représentée par les nerfs rachidiens qui
aboutissent aux muscles effecteurs, principalement les muscles abdominaux
dont la contracture brutale détermine la toux
Au cours de la toux la pression intra thoracique s’élève de façon brutale. Ceci explique la
possibilité d’observer des ruptures de bulles d’emphysème avec pneumothorax, par
exemple ou des fractures des côtes au cours de quintes de toux particulièrement violentes.
La toux est aussi un reflexe de défense qui a pour objet d’assurer la perméabilité
bronchique ; elle aura alors pour résultat de projeter brusquement à l’extérieur du thorax par
les voies aériennes naturelles, de l’air, des sécrétions bronchiques parfois un corps étranger.
Après avoir écouter le malade nous dire ce qu’il perçoit, il faudra compléter ces
renseignements en procédant à un questionnaire stéréotypé dont les éléments sont les
suivants :
1) De l’ancienneté : dont il faudra préciser la durée en jour, mois, année
2) De l’horaire dans le nycthémère
3) De l’influence des saisons
4) De la fréquence dans la journée, la semaine, le mois, l’année
5) Ses caractères, s’agit-il :
→ d’une toux sèche, répétée parfois douloureuse, dans le cadre d’une
pleurésie par exemple, ou bien elle est plus forte, douloureuse pouvant
survenir par quintes, sèche également dans la première partie de l’évolution
dite crue, d’une bronchite aigue
→ d’une toux grasse : c'est-à-dire qu’elle ramène une expectoration dont
l’aspect peut être variable
→ d’une toux brève qui se traduit sous forme de quelques secousses
survenant uniquement dans la journée, gênante pour le malade.
→ Ailleurs il pourra s’agir d’une toux dite quinteuse, c’est-à-dire survenant par
secousses successives( diphérie, coqueluche).
→ Enfin la toux peut revêtir l’aspect d’un tic avec une cause au moins
particulièrement psychologique
6) son mode de déclenchement : cause immédiate (émotion , inhalation des
vapeur irritantes), ou moins
immédiate (infection aigue, subaiguë ou chronique).
7) Les signes associés : banals (expectorations et ou dyspnée), rare toux
émétisante (entraînant des vomissements), coqueluche (enfant plus souvent)
8) Le terrain respiratoire ou cardiaque peut lui conférer un caractère
particulier ; en effet la toux peut être le signe de début d’une atteinte
pulmonaire d’origine cardiaque (OAP,IVG).
9) Les résultats des traitements (antérieurs:captopril) éventuels
10) s’il s’agit d’un vieux tousseur, la toux a changé de caractère, ou si elle est
toujours identique? Dans le premier cas des causes associées peuvent être
suspectées : poussée bronchique aiguë chez un insuffisant respiratoire (toux à
respecter) un corps étranger ou un cancer bronchique
11) Enfin un élément capital à toujours rechercher : c’est l’intoxication
tabagique.
II.1.1. Connaissance des causes
Les principales étiologies de la toux sont :
Toux d’origine ORL : -rhume banal
-rhinite allergique
-rhinite chronique
-obstruction par les végétations adénoïdes
-cancer ORL
-laryngite, affections de l’oreille
● Toux d’origine pleuro pulmonaire : leur origine peut être
A. trachéo-bronchique
Asthme (allergique ou non)
Tumeur : cancer trachéo-bronchique, tumeurs bénigne, lymphangite cancéreuse,
compression tumorale extrinsèque
Bronchite : aigue ou chronique,
Sarcoïdose, tuberculose, bronchectasies
irritants inhalés : fumée de tabac, gaz, vapeur, poussières, médicaments
Corps étrangers bronchiques
Reflux gastro-oesophagien
Fistule trachéo-bronchique
B . Broncho alvéolaire :
Infection : bactérienne, virale, parasitaire, tuberculeuse
œdème pulmonaire
pneumopathies interstitielles
C Pleurale :
Pleurésies
Tumeur pleurale (ou pariétale)
Pneumothorax
Infarctus pulmonaire
D. Autres causes : plus rares : toux d’origine diaphragmatique (pathologie sous phrénique,
péricardite,…)
Dans ce cas les investigations élémentaires systématiques comporteront (dans l’ordre suivant) :
-Une RX thoracique face et profil
-Un examen ORL complet par un spécialiste
-Une endoscopie (fibroscopie) bronchique
-EFR(Epreuve Fonctionnelle Respiratoire) avec épreuve de bronchodilatation s’il existe un
trouble de ventilation obstructif ou avec test de provocation à l’acétylcholine (recherche
d’hyperactivité bronchique) ; en effet, une toux chronique isolée pouvant être un équivalent
d’asthme,
I.1.2. Complications de la toux :
vomissements (toux émétisante) dans la coqueluche par exemple
perte de connaissance brutale : c’est la toux syncopale (chez le bronchitique chronique obèse),
fracture des côtes spontanées, des déchirures musculaires,
pneumothorax ou un pneumo médiastin,
incontinence urinaire en particulier chez la femme âgée
épuisement dans les toux chroniques incoercibles : insomnie, anorexie, céphalée.
II.2. L’expectoration
II.2.1. Définition : c’est le rejet par la bouche, au cours d’un effort de toux, de sécrétions et produits
pathologiques ou non.
II.2.2. L’analyse de l’expectoration :
l’ancienneté : en jour, mois et années,
l’influence des saisons : souvent en rapport avec l’étape précédente
son évolution dans le nycthémère :
expectoration du matin (infection chronique des voies respiratoires supérieures ou bronchite chronique).
expectoration persistante de la journée (bronchite chronique ou dilatation des bronches)
sa fréquence et son abondance dans la journée, le mois ou l’année seront précisées
ses caractères :
Elle peut être claire avec pour le malade une impression granuleuse dite de « tapioca » que l’on
attribue volontiers à l’asthme bronchique et certains types d’emphysème.
L’expectoration peut être muqueuse, collante et typique de l’atteinte alvéolaire et on décrit le
crachat collant souillé de la pneumonie.
L’expectoration sera également muqueuse, mais aussi séreuse, saumonée (OAP).
L’expectoration muqueuse et séreuse évoquant la présence de blanc de l’œuf dans le fond du
crachoir recouvert de mousse, évoque la bronchite chronique, sero-muqueuse et purulente
(jaune clair ou vert clair) elle sera en faveur d’une bronchite infectée.
L’expectoration sera franchement purulente le plus souvent verdâtre, identique du matin au
soir et tous les jours de l’année elle doit faire évoquer une DDB.
Enfin une expectoration purulente ramassée sous formes de gros lobules encore appelée
expectoration nummulaire ; souvent verdâtre et assez typique de la tuberculose. Parfois il
peut être teinté de sang
L’expectoration franchement purulente, verdâtre, survenant parfois soudainement est
évocatrice de l’abcès du poumon.
De sa couleur elle peut être soit :
* rouillée et aérée, collante, peu abondante, ou évoquée dans une pneumonie à pneumocoque
* saumonée, mousseuse et abondante dans l’OAP
* jaune claire ou vert claire dans tous les processus bronchiques infectés (bronchite aigue ou chronique ou
DDB)
* vert foncé dans la Tuberculose pulmonaire
* bleutée et purulente dans les rares pneumopathies à pyocyanique
* marron (chocolat), purulente dans la classique abcès amibienne.
II.2.3. Les causes
a. Les affections aigues :
L’expectoration peut aiguiller le diagnostic par son aspect :
- le crachat rouillé muqueux adhérant aux parois du crachoir : pneumonie franche lobaire aigue,
- le crachat hémoptoîque dans plusieurs affections dont les pneumopathies virales
- le crachat hémoptoique noirâtre mais rare dans l’infarctus pulmonaire
- l’expectoration séro-muqueuse dans la crise d’asthme bronchique
- l’expectoration franchement muco-purulente provenant des foyers de broncho-pneumonie
b. Les affections chroniques :
- Tuberculose pulmonaire évolutive avec son expectoration nummulaire.
- la bronchite chronique avec son expectoration sero-muqueuse ou muco-purulente matinales
- l’expectoration muco-purulente abondante et couvrant toute la journée dans la dilatation des
bronches.
- la vomique de l’abcès du poumon
II.2.4. Autres causes : le cancer bronchique, les corps étrangers, les manifestations allergiques…
II.3. L’ hémoptysie
II.3.1. Définition :
C’est le rejet par la bouche de sang en quantité variable en provenance de l’appareil respiratoire
sous glottique le plus souvent au cours d’une quinte de toux.
Elle peut être précédée par quelques prodromes tels qu’une sensation de malaise mal défini, une
sensation de plénitude thoracique, de chaleur rétro sternale ou d’un chatouillement laryngé.
Ailleurs, elle pourra survenir d’une manière inopinée chez un sujet en bonne santé apparente à
la suite de circonstances favorisants diverses.
II.3.2. Genèse de l’hémoptysie
L’hémoptysie provient du passage du sang du système vasculaire broncho-pulmonaire dans le compartiment
aérien, cela à la suite soit :
* d’une rupture d’éléments vasculaires systémiques hyperdevelopés
* de la rupture de gros vaisseaux pulmonaires dans les bronches,
* Les hémoptysies issues de la circulation pulmonaire
* des hémorragies intra alvéolaire
* Enfin les hémoptysies « maladie » elles sont ainsi dénommées parce qu’elles représentent en elles mêmes
toute la maladie.
II.3.3. Analyse de l’hémoptysie :
→ L’ancienneté : semaines, mois ou années
→ L’influence des saisons, l’horaire dans le nycthémère et la fréquence doivent être notés.
→ Le caractère recuisant du cancer bronchique, le crachat noirâtre de l’infarctus pulmonaire devront
également être recherchés et notés éventuellement.
→ Enfin l’abondance de l’hémoptysie. Cet élément conduit à décrire les types suivants d’hémoptysie :
*hémoptysie minime : elles se résume en l’émission des quelques crachats striés
de sang. Elle a la même valeur étiologique qu’une hémoptysie plus abondante.
* L’hémoptysie de moyenne abondance : elle réalise un rejet de sang rouge
remplissant en moyenne ½ crachoir jusqu’à ≥ 250 ml. Elle peut s’accompagner
d’un retentissement général et cardiovasculaire se traduisant par de la pâleur, de
la tachycardie et une chute de la tension artérielle.
* L’hémoptysie abondante, grave et immédiatement menaçante : elle est parfois
précédée d’épisodes moins abondants (d’hémoptysie) ce type est caractérisé
par l’émission d’une quantité de sang variant entre 250 et 1000 ml. Le tableau
réalise associe des signes d’insuffisance respiratoire aigue avec dyspnée,
encombrement bronchique, voire asphyxie et des signes de choc
* L’hémoptysie foudroyante, cataclysmique : elle est aussi appelée « médico-
légale ». Ce type d’hémoptysie entraîne la mort en quelques instants. Le
traitement d’urgence et principalement la lutte contre l’asphyxie s’imposent,
primant la démarche diagnostique.
II.3.4. Orientations diagnostiques
► Diagnostic positif :
En général, l’interrogatoire et l’examen clinique du patient fournissent des
informations qui vont orienter les examens paracliniques. En l’absence
d’orientation étiologique, le premier examen complémentaire à réaliser est la
radiographie thoracique. La fibroscopie bronchique est presque toujours
nécessaire.
En cas de doute sur la réalité de l’hémoptysie, un examen ORL complet doit être
pratiqué. En ce qui concerne les autres investigations, leur place devra être
discutée au cas par cas : c’est le cas notamment en ce qui concerne la TDM qui
pourra mettre en évidence des lésions bronchectasiques localisées ou un
carcinome non visible sur la RX thoracique ; la bronchographie à la recherche des
bronchectasies minimes voit son intérêt se réduire. La recherche des précipitines
antiaspergillaires sera effectuée devant les images séquelles de tuberculose
pulmonaire
► Diagnostic Différentiel :
Il faut distinguer l’hémoptysie de toute hémorragie d’origine sus glottique tel que le
réalisent : - un épistaxis déglutie
- une hémosialèmèse qui est le rejet par l’expectoration de la salive teintée de sang
- L’hématemèse : c’est une situation dans laquelle le sang vient de l’appareil digestif au cours
d’un effort de vomissements Le sang est épais et mêlés des aliments.
Causes :
- l’exemple classique est la pneumonie franche lobaire aiguë à germes figurés,
- Un syndrome de condensation pulmonaire voisin est réalisé par l’infarctus de
LAENNEC post embolique dont les éléments sont les suivants :
- Un syndrome de condensation pulmonaire moins pur, dégradé est réalisé par
des condensations pulmonaires rétractiles ou atélectasie.
On note :
1° Les Atélectasies par obstruction bronchique totale :
Ici, la bronche de drainage (segmentaire, lobaire, ou un tronc souche) est obstruée, soit
par une tumeur bronchique (bénigne ou maligne) soit par un corps étranger. Un tel
phénomène est moins souvent réalisé par une compression ganglionnaire extrinsèque
péri bronchiques. On a affaire à un processus d’apneumatose ou phénomène de stop-
valv l’air emprisonné se résorbe, les alvéoles s’affaissent, se collabent.