Cours Infectiologie&hygiene
Cours Infectiologie&hygiene
Cours Infectiologie&hygiene
LA TENUE VESTIMENTAIRE
La tenue vestimentaire
LA TENUE DE TRAVAIL
Une tenue correcte et soignée est
fondamentale en milieu hospitalier et en
milieu de soins
C’est la première chose que voit le patient
C’est le reflet du fonctionnement et de la
discipline au niveau du service
……..
RÈGLES GÉNÉRALES
Tenue réservée au lieu de travail
Remplace les vêtements de ville
Enfilée au début de journée, enlevée pour la prise des
repas et en fin de travail
IMPÉRATIFS
La tenue doit facilement être décontaminable
Fréquence de changement
idéal = une tenue par jour
raisonnable = une tenue tous les deux jours
immédiat = lors d’un geste septique ou en cas de souillure
OBJECTIFS
Protéger
les personnes soignées et le personnel des
infections nosocomiales
l’environnement de ses propres germes
Eviter
de transporter les germes chez soi
la contamination des vêtements personnels et de
son entourage
Permettre
un changement fréquent
….
LES SURBLOUSES
Eviter les transmissions de micro-organismes par la tenue
vestimentaire
Protéger la tenue vestimentaire des projections, souillures…
Protéger le malade du contact direct avec la tenue du personnel
LES CHAUSSURES
Confortables, aérées, silencieuses, lavables, propres au service
Préférer les chaussures fermées ou à brides (législation pour la
sécurité)
Prime de chaussures octroyée pour le personnel soignant titulaire
LA COIFFE
Protéger le malade en évitant la dissémination des micro-
organismes des pellicules et des cheveux
Protéger le personnel en cas de projection
.
LES MASQUES
Filtrer l’air inspiré et expiré
Limiter la dissémination de micro-organismes émis dans l’air
par les patients et par le personnel, pour réduire le risque de
contamination par voie respiratoire = par transmission directe
ou indirecte
Un malade = un masque
La manipulation du masque au cours du soin ou de
l’intervention est une faute d’asepsie
Déchets solides
Déchets domestiques ou banaux 50%
(ordures ménagères)
Déchets spécifiques hospitaliers 45%
Déchets « à risques » ou contaminés 5% (les
déchets à risque infectieux font l’objet d’une
réglementation spécifique)
Autres déchets: circuit des
déchets
Déchets radioactifs: traitement local par
décroissance radioactive puis élimination
Déchets pharmaceutiques (traitement
anticancéreux, médicaments non utilisés):
déchets à risque
Déchets anatomiques: déchets à risque
Les autres (mercure, sels d’argent, piles): collecte
spécifique
Déchets toxiques (solvants): collecte spécifique
par entreprise agréée
OM: ordures ménagères (sac noir/blanc)
DAS: déchet d’activité de soins (sac noir ou
blanc)
DASRI: déchet d’activité de soins à risque
infectieux (sac jaune: nom du service, date,
heure, établissement)
OPTC: objets piquants, tranchants, coupants
(date de mise en service et date de fermeture)
La majorité des déchets sont incinérés à
environ 900°C alors que les DASRI sont
incinérés à 1300°C
Déchets: les risques
.
LA TRANSMISSION MANUPORTÉE
LA FLORE CUTANÉE
L’être humain est constitué de 4 types de flore
cutanée
gynéco-urinaire
respiratoire
digestive
La flore cutanée est constituée de la
flore résidente ou flore commensale
flore transitoire
. Flore résidente
située en profondeur
stable en quantité et qualité
se régénère régulièrement
composée essentiellement de Gram + (ex: staphylocoque de
l’épiderme)
barrière de protection pour l’individu
non pathogène pour l’homme sain
jamais supprimée totalement après lavage des mains
Flore transitoire
superficielle
instable: varie au cours de la journée selon l’activité
varie selon les contacts
reflet de la flore hospitalière (ex: staphylocoque doré)
peut déstabiliser la flore cutanée
peut être pathogène
éliminée après lavage soigneux des mains
Les différentes techniques de lavage des mains
et leurs indications doivent être connues par
tous les membres de l’équipe de soins
Les points d’eau doivent être propres
Pas de bagues, bracelets ou montre
La tenue doit être à manche courte
Ongles courts sans vernis (même incolore ou durcisseur): représentent un
réservoir microbien et peuvent présenter des micros fissures
Le port de gants n’empêche pas le lavage des mains (prolifération
microbienne sous les gants du fait de la chaleur et de l’humidité qui s’y
créent)
Le rinçage des mains est primordial pour permettre l’élimination du savon
et la flore bactérienne
Souvent un mauvais rinçage entraîne une présence prolongée de savon et
des problèmes d’irritation
Le séchage est important car les mains mouillées se recontaminent plus
vite et mal les essuyer entraîne des problèmes dermatologiques (gerçures,
irritations)
QUAND FAUT-IL SE LAVER
LES MAINS ?
A la prise de service
Entre 2 actes sur des malades
Après s’être mouché, coiffé
Après être allé aux WC, mais aussi avant
En quittant le service
Avant de manger, de distribuer les repas
Après avoir fumé
Après avoir manipulé du matériel souillé
En quittant un service de contagieux
HYGIÈNE DES MAINS
Lavage simple
avec un savon simple, doux
pour actes banaux
Lavage antiseptique
avec un savon antiseptique, pendant 1 minute
pour des actes à haut risque
lors d’isolement
Lavage chirurgical
double lavage + brossage
Friction hydro alcoolique
avec un gel ou une solution hydro alcoolique, pendant 30
secondes
Entretien des locaux
Entretien des locaux
Zone 1
n’accueillent pas de malades les exigences
d’hygiène sont à rapprocher de celles d’une
simple collectivité
hall d’honneur, bureaux, services
administratifs, services économiques,
services techniques (maintenance), maison
de retraite, résidence pour personnes âgées
.
Zone 2
regroupe les secteurs non infectieux et non
hautement sensibles
circulation, halls, ascenseurs, montées
d’escalier, salle d’attente, consultation
d’extérieure, maternité, unité d’hébergement
pour personnes âgées, service long et moyen
séjour, cure médicale, psychiatrie,
stérilisation centrale (zone lavage)
Zone 3
l’objectif sera d’éviter la propagation des
germes pour des patients plus fragiles
pédiatrie, soins intensifs, urgences, salle de
travail, secteur d’hospitalisation court séjour,
laboratoire, radiologie, hémodialyse,
réanimation, exploration fonctionnelle,
stérilisation centrale (côté propre), salle
d’eau, toilettes, cuisine
Zone 4
technique et méthode de travail tendront à
obtenir une ultra propreté évitant l’apport des
germes extérieurs
néonatalogie, bloc opératoire, service brûlés,
immunodéprimés, service greffe,
chimiothérapie, oncologie, onco-
hématologie
.
OBJECTIFS
Abaisser la contamination de
l’environnement en éliminant les matières
organiques
Aboutir à la propreté visuelle, l’esthétique et
la maintenance des locaux
Notre but
améliorer la qualité de l’hygiène à l’hôpital
uniformiser les techniques et les produits
utilisés
LES SURFACES
Premières barrières à
l’infection:
défenses extérieures
.
PEAU
Film hydrolipidique
pH acide entre 4 et 5.5
sueur, sébum, lipides
peptides antimicrobiens
Flore commensale = saprophyte
1012 bactéries/m²
Epithélium: stratifié kératinisé, jonctions
serrées
.
MUQUEUSES
Minces couches de tissus qui tapissent les cavités
ouvertes vers le milieu extérieur
narines, paupières
appareil respiratoire
zones uro-génitales (utérus, vagin, clitoris, gland,
prépuce interne)
tube digestif (de la bouche à l’anus)
Colonisées par la flore commensale
Ensemble = 400m²
L’épithélium respiratoire est spécialisé dans la défense
contre les particules étrangères
Les cils vibratiles
.
La muqueuse intestinale est une barrière efficace
contre les pathologies et la flore digestive
Barrières naturelles
Mécaniques: jonctions serrées des épithéliums, flux
liquide ou aérogene longitudinal suivant l’épithélium,
cellules épithéliales ciliées (mouvement du mucus)
Chimiques: acides gras, enzyme, acidité gastrique,
peptides antibactériens
Microbiologiques: la flore saprophyte concurrence
les pathogènes pour la consommation des
nutriments et l’attachement à l’épithélium et peut
produire des substances microbicides
.
INTRODUCTION À L’IMMUNITÉ
INNÉE ET SPÉCIFIQUE
QU’EST-CE QUE L’IMMUNITÉ ?
PARASITOLOGIE
.
Place des parasitoses en pathologie
1/3 des décès annuels est du aux maladies
infectieuses
80% des enfants de moins de 5 ans meurent
d’une maladie infectieuses
Infection aiguës des voies respiratoires
(bactériennes, virales, fongiques)
Diarrhées (bactériennes, virales, parasitaires)
Paludisme
Sévissent principalement dans les pays en
développement, tropicaux surtout
Transmission des parasitoses
.
Présence de tous les éléments du cycle (HD/HI)
Conditions climatiques favorables → répartition géographique
des parasitoses
La transmission inter humaine est peu fréquente
Séjour en zone d’endémie
Comportements à risque et mesures de prévention
L’homme peut être hôte définitif ou hôte intermédiaire
Pas ou peu de transmission interhumaine sauf gale, poux et MST.
Voie orale
Inhalation (champignons)
Voie transcutanée: terre ou eau douce avec larves qui pénètrent
activement à travers la peau
Piqûre d’arthropode (paludisme)
Transmission transplacentaire (toxoplasmose congénitale)
Accident professionnel
Principales parasitoses d’intérêt
médical
Principales parasitoses cosmopolites
Protozoaires: Toxoplasme, Giardia
Vers plats: Ver solitaire (Taenia), Kyste hydatique, Grande douve du foie
Vers ronds: Oxyure, Toxocarose, Ascaris
Champignons: Candida, Aspergillus, Dermatophytes
Arthropodes: Gale, Poux, Morpions
Principales parasitoses tropicales
Protozoaires: Paludisme, Amibiase, Trypanosomose
Vers plats: Bilharzioses, Distomatoses
Vers ronds: Filariose, Anguillulose, Ankylosomose
Champignons: Histoplasme, Mycétomes
Arthropodes: Myiases
Principales parasitoses et mycoses opportunistes
Protozooses: Toxoplasmose, Cryptosporidiose, Microsporidiose,
Isosporose, Leishmaniose
Mycoses: Pneumocystose, Cryptococcose, Histoplasmose, Pénicilliose