Séance 3 ECN 2700
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Séance 3 ECN 2700
économiques
internationales
Cours animé par Dr. Maher GORDAH
maher.gordah@umontreal.ca
Séance 3 : Les entreprises face à la
mondialisation
1. La concurrence imparfaite
2. Le commerce international en concurrence monopolistique
3. La réponse des entreprises à l’ouverture commerciale
4. Le dumping
5. Produire à l’étranger : externalisation et firmes multinationales
Introduction: La concurrence imparfaite
• Chaque firme ignore l’impact de son propre prix sur les prix des
autres variétés.
Dans les secteurs caractérisés par des économies d’échelle, le nombre de firmes dans un
pays ainsi que les quantités produites par chacune sont contraints par la taille du
marché.
que chaque marché intérieur, les pays sont en mesure de desserrer ces contraintes.
Pour chaque firme, l’ouverture commerciale se traduit par une augmentation subite de
la taille du marché, ce qui doit contribuer à exploiter plus largement les économies
d’échelle.
Le commerce international
en concurrence
monopolistique
Ce grand marché intégré comprend donc plus de firmes que sur chaque
marché d’autarcie, chacune produisant davantage et vendant à un prix
plus faible.
Le commerce international en
concurrence monopolistique
Remarques
une part de commerce intrabranche : les exportations nationales de textile par exemple qui sont
compensées par des importations de ce même bien.
une part de commerce interbranche, qui consiste en un échange de biens textile contre
nourriture.
Le commerce interbranche reflète l’avantage comparatif des pays, alors que la part des échanges
intrabranches dans le commerce mondial résulte de la différenciation des produits et des économies
d’échelle.
3- La réponse des entreprises à
l’ouverture commerciale
Daniel Trefler (AER, 2004) a étudié en détail les conséquences pour l’industrie
vigueur en 1989.
Il a constaté que dans les secteurs les plus directement affectés par la réduction
de productivité n’a pas été indolore : il s’explique pour moitié par les pertes de
Si les échanges commerciaux se font sans aucun coût, il importe peu pour les
entreprises de savoir où sont localisés leurs clients : quel que soit le pays où les
firmes sont implantées elles peuvent satisfaire, sans distinction, les clients locaux
et étrangers.
3- La réponse des entreprises à
l’ouverture commerciale
Mais dès lors qu’il existe des coûts du commerce, il devient plus facile de servir le marché local que
d’exporter. On comprend ainsi pourquoi certaines entreprises choisissent de ne pas exporter alors
même qu’il existe une demande solvable à l’étranger.
En effet, les coûts du commerce réduisent pour toutes les firmes, les profits réalisés à l’export.
Si les plus performantes peuvent néanmoins rester profitables, ce n’est pas le cas pour les autres, qui
doivent alors renoncer à exporter.
3- La réponse des entreprises à
l’ouverture commerciale
Mais dès lors qu’il existe des coûts du commerce, il devient plus
facile de servir le marché local que d’exporter. On comprend
ainsi pourquoi certaines entreprises choisissent de ne pas exporter
alors même qu’il existe une demande solvable à l’étranger.
En effet, les coûts du commerce réduisent pour toutes les firmes,
les profits réalisés à l’export. Si les plus performantes peuvent
néanmoins rester profitables, ce n’est pas le cas pour les autres,
qui doivent alors renoncer à exporter.
4- Le dumping
- une entreprise peut bien sûr créer ex nihilo une nouvelle entité à
l’étranger : il s’agira alors d’un investissement greenfield ;
- elle peut aussi racheter des actions d’une société existante et procéder
ainsi à une fusion-acquisition (investissement brownfield).
5- Produire à l’étranger
: externalisation et
firmes multinationales
On parlera d’un IDE horizontal dans le premier cas, et d’un IDE vertical dans le
second.
5- Produire à l’étranger
: externalisation et
firmes multinationales
Les décisions d’investissements verticaux sont principalement guidées par les différences
internationales de coût de production, ce qui ramène donc à la théorie des avantages comparatifs.
Les firmes multinationales peuvent fragmenter leur chaîne de valeur pour localiser différentes
tâches en différents lieux, de manière à exploiter pleinement les avantages comparatifs des pays.
Exemple : Intel, qui a divisé sa production en 3 grandes activités : fabrication des tranches de
silicium (les wafers), l’assemblage et les tests.
Ces stratégies d’investissement verticaux contribuent très largement à la forte croissance des IDE
mondiaux, et expliquent la nette progression de l’attractivité des pays en développement.
5- Produire à l’étranger
: externalisation et
firmes multinationales
•Contrairement aux IDE verticaux qui
se font souvent en direction des pays
en développement, les IDE horizontaux
ciblent principalement les pays
développés.
Les entreprises qui souhaitent conquérir un marché étranger doivent choisir entre
deux stratégies :
•
- exporter à partir d’un seul site de production ;
•- ou procéder à un investissement horizontal pour produire directement sur le
marché étranger.
•Le Canada figure parmi les 12 grands producteurs mondiaux de véhicules légers.
Cinq FEO mondiaux assemblent plus de 1,4 millions de véhicules par année dans leurs
usines canadiennes : Stellantis, Ford, GM, Honda et Toyota.
5- Produire à l’étranger
: externalisation et
firmes multinationales
Les investissements directs verticaux suivent une logique différente, mais la décision
d’investir tient là encore à un arbitrage entre un coût fixe et un coût variable.
Dans le cas des IDE verticaux, il ne s’agit pas d’économiser le coût du commerce,
mais de profiter de coûts marginaux de production plus faibles pour les segments de
la chaîne de valeur dont la production sera localisée à l’étranger.
A retenir que l’IDE est une stratégie de coût fixe, qui peut être profitable pour les
entreprises de grande taille, mais qui n’est pas appropriée pour celles, moins
performantes, qui produisent de petites quantités.
5- Produire à l’étranger :
externalisation et firmes
multinationales
L’externalisation (1)