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POLARIMÉTRIE

ISPITS, Ouarzazate
Option : Technicien de Laboratoire
2022/2023

Pr. ABDELLAOUI H.
INTRODUCTION
La polarimétrie est une technique expérimentale basée sur
la mesure de la déviation du plan de polarisation d'une lumière
polarisée traversant une solution composée d'une ou de plusieurs
molécules chirales.

Cette méthode n'est applicable qu'aux molécules


optiquement actives (chirales). Elle a été découverte par Biot en
1812 sur des cristaux puis en 1815 sur des molécules organiques.
1. Lumière polarisée
En optique ondulatoire, la lumière est vue comme une onde
électromagnétique transversale composée d’un champ
électrique 𝐸⃗ et d’un champ magnétique 𝐵⃗ perpendiculaires entre
eux (𝐸⃗⊥ 𝐵⃗), et les deux vibrent (oscillent) perpendiculairement à
la direction de propagation (u⃗).
Les détecteurs artificiel et naturel (l’œil d’un être humain)
sont sensibles au champ électrique 𝐸⃗ , donc, c’est 𝐸⃗ qui sera
concerné pour l’étude du phénomène de polarisation.

Le plan de vibration est formé de 𝐸⃗ et la direction de


propagation 𝑢⃗ . Il s’appelle également plan de polarisation.

La direction de vibration de 𝐸⃗ s’appelle direction de


polarisation.
Le vecteur du champ électrique 𝐸⃗ de la lumière
naturelle tourne aléatoirement dans toutes les directions
perpendiculaires à la direction de propagation (change sa
direction aléatoirement au cours du temps) : On dit que c’est
une lumière non polarisée.

Quand le champ électrique 𝐸⃗ garde une orientation


constante suivant la direction de polarisation au cours du
temps, on dit que 𝐸⃗ est polarisée rectilignement
2. Types de polarisation
Soit une onde monochromatique plane et transversale de
vecteur d’onde 𝑘⃗ et se propageant suivant la direction de l’axe z
positif dans un repère orthonormé (O, x, y, z) avec une vitesse
angulaire 𝜔.
Le vecteur champ électrique 𝐸⃗ résultant suivant z est nul, et
les deux autres composantes 𝐸⃗ 𝑥 et 𝐸⃗ 𝑦 de 𝐸⃗ vibrent suivant les
deux axes orthogonaux (x et y). L’équation du plan d’onde s’écrit
donc comme suit :
𝐴𝑥 et 𝐴𝑦 sont respectivement les amplitudes indépendantes du
temps de 𝐸𝑥 et 𝐸𝑦.
La relation mathématique entre 𝐸𝑥 et 𝐸𝑦 s’écrit :

C’est une équation d’une ellipse. L’ellipse est définie par l’angle 𝜃,
les amplitudes 𝐴𝑥 et 𝐴𝑦, et l’ellipticité ε.
Selon les valeurs de 𝜑, il est possible de déduire tous les
états de polarisation de la lumière :

• La polarisation est rectiligne si : 𝜑 = 0 ou 𝜑 = 𝜋

• La polarisation est circulaire gauche si : 𝜑 = 𝜋/2 , et circulaire


droite si : 𝜑 = 3𝜋/2

• La polarisation est elliptique gauche si : 0 < 𝜑 < 𝜋 , et elliptique


droite si : 𝜋 < 𝜑 < 2 𝜋
 Remarques :

-Polarisation rectiligne ➔ la direction du champ électrique est fixe


au cours du temps, mais l’amplitude du champ électrique est
variable.

-Polarisation circulaire ➔ la direction d’oscillation est variable,


mais l’amplitude de l’oscillation est constante.

-Polarisation elliptique ➔ la direction et l’amplitude sont


variables : l’oscillation du champ visuel varient continuellement.
Superposition des polarisations
Deux polarisations rectilignes perpendiculaires entre eux
peuvent se combiner pour donner une polarisation circulaire.
Inversement : deux polarisations circulaires (une gauche et l’autre
droite) peuvent se combiner pour donner une polarisation
rectiligne.
3. Obtention de lumière polarisée
En général, la lumière polarisée s’obtient par : réflexion, réfraction
ou absorption.

a) Polarisation par réflexion:


La lumière polarisée rectilignement peut être obtenue par
réflexion en envoyant la lumière naturelle sur un verre (ou de
l’eau) d’indice n en incidence particulier dite incidence de Brewster
(notée 𝑖𝐵).
b) Polarisation par réfraction simple:
Dans ce cas la polarisation de la lumière réfractée est partielle.
c) Polarisation par double réfraction:
Les systèmes optiques utilisés pour trouver une lumière
polarisée par double réfraction sont des cristaux biréfringents,
c'est-à-dire, ceux qui donnent deux faisceaux réfractés (donc deux
indices de réfraction différents) pour un seul faisceau incident.
d) Polarisation par absorption:
Après avoir traversé une certaine épaisseur de la substance
par les deux rayons, l’un de ces rayons est entièrement absorbé ; la
lumière émergente est alors polarisée : ce phénomène est appelé
dichroïsme.
4. Polarimétrie
La polarimétrie est une technique de caractérisation basée
sur la mesure de la déviation du plan de polarisation d'une lumière
polarisée traversant une solution composée de molécules actives
optiquement.

Le polarimètre de Laurent : est un dispositif optique qui sert


à mesurer le pouvoir rotatoire d’une substance caractérisée par
une activité optique. Il est composé principalement d’une source
lumineuse (lampe à vapeur de sodium), un polariseur et un
analyseur (prisme de Nicol).
4.1. Polariseur et analyseur
Polariseur : c’est tout dispositif optique capable de
transformer une lumière naturelle (non polarisée) en une lumière
polarisée.
En pratique, un polariseur transforme la lumière naturelle en
lumière polarisée rectilignement.

Analyseur : dispositif identique au polariseur qui sert à


analyser la polarisation obtenue. Il se place souvent à la fin du
montage optique.
4.2. Loi de Malus
Malus a démontré que : Si un polariseur est placé devant
une lumière non polarisée d’intensité I0, l’intensité lumineuse qui
traverse le polariseur est réduite de 50%. C.-à-d : I’ = I0/2

Si on place un 2ème polariseur (joue le rôle d’un analyseur)


d’axe de polarisation qui fait un angle 𝜃 avec le 1er polariseur,
l’intensité lumineuse transmise après l’analyseur est donnée par la
loi de Malus : 𝐼 = 𝐼 ′ 𝑐𝑜𝑠 2 (𝜃)
Si :
𝜃 = 0 : les axes de polarisation du polariseur et de l’analyseur
sont parallèles  la lumière transmise est maximale (I = 100%).
Si :
𝜃 = 90° : les axes de polarisation du polariseur et de l’analyseur
sont perpendiculaires  pas de lumière transmise (I = 0%).
4.3. Loi de Biot (polarisation
rotatoire)
Le pouvoir rotatoire (ou activité optique) représente la
capacité de certaines espèces chimiques à faire tourner le plan de
polarisation d’une lumière polarisée rectilignement. On dit que ces
substances chimiques sont optiquement actives.
La loi de Biot pour une solution (le solvant doit être inactif
optiquement) s’écrit sous la forme suivante : 𝛼 = [𝛼0 ]𝜆𝜃 . 𝐿. C
Où 𝛼 est le pouvoir rotatoire en degrés (°).

- Si : 𝛼 > 0 => la lumière polarisée est déviée vers la droite


pour un observateur regardant la source lumineuse (sens des
aiguilles d’une montre), la substance est dite dextrogyre (+).

- Si : 𝛼 < 0 => l’espèce chimique est dite lévogyre (-).


L : la longueur de la cuve en dm ;

C : concentration massique de la solution en g/cm3 ;

[𝛼0 ]𝜆𝜃 : représente le pouvoir rotatoire spécifique de la solution.

Il est mesuré à la température 𝜃 et à la longueur d'onde λ de


la source lumineuse.

L’unité de [𝛼0 ]𝜆𝜃 est : °.dm-1 .g-1 .cm3

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