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Droit Priveì - Solvay

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Introduction

1
I. LE DROIT
A. Le droit objectif
B. Les droits subjectifs
C. La classification des droits subjectifs

II. LES SUJETS DU


DROIT
A. Notions: personnalité - capacités
B. Début de la personnalité
C. Fin de la personnalité 2
I. LE DROIT
A. Le droit objectif
= Système juridique entier, ensemble de
normes, de règles qui, d’une part, sont établies
par l’autorité régulièrement constituée, et
d’autre part, sont sanctionnés par cette
autorité.

Droit positif
= Droit objectif déterminé, considéré à un
instant déter miné, dans un pays déterminé.

3
B. Les droits subjectifs
= prérogatives que le droit objectif,
• Tantôt reconnait aux individus,
• tantôt, met à leur disposition.

C. La classification des droits


subjectifs
 Trois classifications:
1. La classification fondamentale
 Ressortissant au droit public ou droits
politiques
(= ensemble des règles touchant l’organisation
de l’Etat, de ses différents entités et de leur
fonctionnement).
4
 Ressortissant au droit privé ou droits
civils (= ensemble des règles régissant les
relations entre particuliers).

2. Les classifications des droits civils


 Selon la nature des droits
- Droits réels portent directement et
nécessairement sur une chose. Existent en
nombre limité. Ils sont opposables à tous.
- Droits de créance réels portent
directement et nécessairement sur une
ou plusieurs personnes.

5
- Droits de l’homme constituent notre socle
démocratique commun.
- Droits des personnes et des familles touchent à
son identité propre, à son statut au sein du couple
et de la famille.

Selon le critère de l’opposabilité aux tiers


- Droits absolus sont opposables par leur titulaire
à tous les autres sujets de droit et s’imposent donc
au respect de tous.
Ils sont tous munis d’un droit de suite (= attribut
attaché à un droit subjectif. Droit de « suivre » la
chose ou le droit.
Certaines disposent du droit de préférence.

6
 Remarque: la théorie jurisprudentielle de l’abus de droit

Absolu ne signifie pas illimité. La théorie de l’abus de droit


limite cet exercice. La jurisprudence a considéré que, dans
certaines hypothèses, il y avait abus du droit dont on est
titulaire.

 Ainsi:
• lorsque l’on exerce son droit uniquement dans le dessin de
nuire à autrui
• lorsqu’entre plusieurs manières d’exercer son droit, avec la

même utilité pour soi, on choisit précisément la manière qui


nuit à autrui.
• lorsqu’il y a disproportion entre le profit que l’on retire de

l’utilisation de ce droit et le dommage causé à autrui par


l’utilisation de ce droit.

7
- Droits relatifs ne sont pas opposables à tous
les autres sujets de droit.

Par eux-mêmes, ils sont démunis du droit de


suite et du droit de préférence.

 Selon le caractère patrimonial


- Droits patrimoniaux sont directement
appréciable en argent et, en principe
cessibles.
- Droitsextra-patrimoniaux ne sont pas
directement appréciables en argent et, en
principe, incessibles.

8
3. Comment devenir titulaire d un ou
plusieurs droits subjectifs
a. Rapport entre droit objectif et droits subjectifs
Les droits subjectifs sont reconnus par le droit
objectif. N’existe pas d’autres que ceux prévus par
le droit objectif. Le droit objectif est considéré
comme un catalogue abstrait qui constitue le
cadre de tous les droits subjectifs.

b. L’acte juridique et le fait juridique


- Acte juridique = acte licite, émanant des
individus, accompli volontairement et
intentionnellement dans le but de produire des
effet juridiques.

9
- Fait juridique = fait, soit licite soit illicite,
émane soit des individus soit de la nature,
accompli au maximum volontairement et produit
au moins un effet juridique.

Remarque: faute civile au sens large

- Dol (dolus malus) : acte ou abstention


volontairement dommageable. Il y a dol
indépendamment du caractère excusable de l’erreur
qui en résulte.
- Faute au sens étroit (culpa) : acte ou abstention
involontairement dommageable.
1. Faute lourde (culpa lata) : comportement dénué de
bon sens.

10
2. Faute légère (culpa levis)
- culpa levis in concreto : par rapport à l’attitude
même de la personne à qui on impute la faute.
- culpa levis in abstracto : par rapport au critère
du bon père de famille.
3. Faute la plus légère (culpa levissima) : plus
petit acte ou petite abstention
involontairement dommageable.

C. Classification au sein des actes juridiques et au


sein des faits juridiques
Faits juridiques : licites ou illicites; émanant
de la nature ou des individus, volontaires ou
involontaires.

11
Actes juridiques: trois critères de classification
1.Selon le nombre de personnes intervenant
dans la formation de l’acte :
- Acte unilatéral : émanant d’une seule
personne
- Acte bilatéral/multilatéral : émanant de
deux ou de plusieurs personne

2.Selon le moment où l’acte sort ses effets :


- Acte entre vifs : effets au vivant de son
tuteur
- Acte à cause de mort : effets après le décès
de son auteur
12
 3.Selon l’existence ou non d’une contre-
prestation :
- Acte à titre onéreux : comporte une contre-
prestation
- Acte à titre gratuit : n’impliquant pas de contre-
prestation
• libéralités
• actes juridiques à titre gratuit qui ne sont
pas des libéralités

13
II. LES SUJETS DE DROITS
A. Notions
1.La capacité de droit
Personnalité juridique = aptitude reconnue par le
droit objectif à des sujets de droit, d’être titulaires de
droits subjectifs.

 Deux catégories de sujets de droit :


- Personnes physiques : tous les humains, sans
exception, sont dotés de la même aptitude à être
titulaires de droits subjectifs.
- Personnes morales : entités intellectuelles
abstraites, auxquelles le droit objectif attribue la
personnalité juridique moyennant la réunion de
conditions strictes.
14
 2. La capacité de fait
Aptitude,pour un sujet de droit, à exercer lui-
même les droits subjectifs dont il est titulaire.

B.Début de la personnalité juridique


1.La règle
 Réunionde trois conditions cumulatives : la
naissance d’un enfant vivant et viable.
Principe de simultanéité qui fixe le point de
départ de la personnalité juridique au
moment prévis de la naissance.

15
 2. La règle
La règle « l’enfant simplement conçu est tenu
pour déjà né chaque fois qu’il s’agit de ses
avantages » a pour effet de déroger au
principe de simultanéité.
A pour effet de faire rétroagir un jour de la
conception, l’octroi de la personnalité juridique
à l’enfant né vivant et viable, afin de lui
permettre de bénéficier de certains avantages
et d acquérir des droits.

 C. Fin de la personnalité juridique


 Lapersonnalité juridique prend avec le décès
de la personne physique.
16
Livre 1
DES CHOSES OU
DES BIENS

17
I. LES BIENS
A. Notion
B. Patrimoine
C. Classification des biens

II. LESDROITS REELS


1. Notion
2. La possession et la détention
3. Le droit de propriété

18
LES SERVITUDES PERSONNELLES
III.
1.L’usufruit
2.L’usage & l’habitation

19
I. LES BIENS
A. Notions
1. Biens au sens large
Toutes les valeurs économiques, pécuniaires,
 susceptibles d'appartenir à l'actif du patrimoine
d'une personne physique ou morale. Selon les cas,
ces valeurs pécuniaires sont tangibles ou
intangibles.

 2. Biens au sens étroit


 Bienstangibles qui font l’objet d’un droit de
propriété.

20
B. Patrimoine
1. Notion
Ensemble, des biens et des obligations dont une
personne physique ou morale est titulaire.
Les biens forment l'actif du patrimoine. Les
obligations, charges, forment le passif du patrimoine.

2. Intérêt de la notion de patrimoine


L'actif du patrimoine constitue de plein droit la
garantie de la bonne exécution de ses obligations.
L’actif du patrimoine en tant que garantie de passif est
appelé la sûreté générale.

21
C. Classifications des biens
1.Biens corporels et biens incorporels

a. Biens corporels
Biens que l’on peut toucher, qui sont tangibles.

On distingue :
les biens corporels appropriés
les biens corporels non appropriés mais
appropriables

22
b. Biens incorporels

Biens que l'on ne peut pas toucher.

On distingue :
les droits réels : portent directement et
nécessairement sur une chose.
droits de créance: droits qui portent
directement et nécessairement sur une
personne.

2. Biens appropriés et biens non


appropriés mais appropriables
Choses appropriées : font l'objet d'un
droit de propriété .
23
Choses non appropriées mais appropriables :
• res nullius s.l., n'ont pas de propriétaire
actuellement, mais susceptibles d'en avoir :
• Les res nullius s.s. : biens appropriables mais
qui n'ont jamais été approp iés.
• Les res derelictae : biens abandonnés
librement et volontairement par leur
propriétaire.
 3.
Biens consomptibles et biens non
consomptibles
Choses consomptibles : disparaissent après
leur premier usage.
Choses non consomptibles : résistent à
l'usage.
24
4. Biens librement interchangeables et bien
non librement interchangeables
a. Notion
Choses librement interchangeables (genera
s.l.)
Choses qui n’ont pas de valeur propre, peuvent être
remplacées par d'autres choses semblables.

Choses non librement interchangeables


(species s.l.)
Choses qui ont en elles-mêmes une valeur particulière,
qui ne peuvent être remplacées par d'autres choses
semblables.

25
b. Intérêts pratiques de la distinction
1. Dénomination et règles applicables à certains
contrats
2. Le titre de ait dont on dispose (species)
3. L’inexécution fautive définitive de ses
obligations par le débiteur
4. L’application de la théorie des risques
 Risque lorsqu’un dommage trouve sa cause,
son origine, dans une cause étrangère.
 Règle applicable à la perte casu de choses
qui sont à la disposition de leur propriétaire
la chose périt pour le maître

26
Règles applicables à la perte casu de choses
qui font l'objet d'une obligation
- Species : le débiteur d’une chose certaine
est libéré de la perte casu de cette chose.
- genera : les choses de genre ne périssent
pas.
5. Le moment du transfert de propriété

5. Biens meubles et biens immeubles


a. Notion
• Biens immeubles :
- Par nature : le sol et ce qui y est
incorporé de façon durable.
27
- Par destination : meubles que la loi répute
fictivement immeubles.
- Par l'objet auquel ils s'appliquent : droits qui
s'appliquent à un objet immobilier.

• Biens meubles : choses qui se déplacent par


elles-mêmes, choses qui peuvent être déplacées
facilement, pratiquement sans aucune
détérioration.
- Par nature : choses qui se meuvent par elles-
mêmes ou qui peuvent être déplacées facilement.
- Par anticipation : immeubles par nature mais qui
sont déjà envisagés comme séparés du sol.
- Par détermination de la loi : droits qui
s'appliquent à un meuble.

28
b. Intérêts pratiques de la distinction
1.La publicité foncière
Toutes les mutations immobilières et les actions
en justice concernant un bien immeuble doivent
être mentionnées dans un registre officiel : le
registre de la conservation des hypothèques.

La transcription
L’inscription
La mention marginale

29
2.Les actions immobilières
• Les actions possessoires

• L'action en expropriation pour cause d'utilité

publique,

• L'action en rescision pour lésion


3.La prescription acquisitive abrégée
4.La matière de la faillite et du concours entre
créanciers
5.Le droit fiscal
6.Le régime des saisies

30
6. Biens multiples considérés comme formant un
tout et biens multiples non considérés comme
formant un tout

Biens multiples considérés comme formant un


tout : lorsqu'un ensemble de biens apparaît comme
uni par un lien réel ou fictif.
• Les choses collectives
• Les hérédités jacentes
• Le patrimoine
Biens multiples non considérés comme formant
un tout

31
7. Biens principaux et biens accessoires
a. Notion
 Biens principaux : servent immédiatement, par
eux-mêmes, aux besoins des personnes.
 Biens accessoires : servent médiatement, par
l'intermédiaire d'un bien principal, aux besoins
des personnes.
b. Intérêts pratiques de la distinction
1)Interprétation et exécution des contrats
Le principe d'exécution de bonne foi des contrats
oblige le débiteur à délivrer non seulement ce qui est
exprimé dans le contrat, mais également les
accessoires qui accompagnent logiquement la chose
principale.

32
2) Accession s.l.
Le mode d’acquisition de la propriété des choses
accessoires, soit incorporées de façon indissoluble
dans la chose principale, soit produites par la chose
principale.
Remarque: les fruits s.l., toutes les choses accessoires
produites par une chose principale. Au sein des fruits
s.l., on distingue :
 fruits s.s. : choses accessoires produites par la
chose principale périodiquement et sans épuisement
de la chose principale.
 fruits naturels s.l. : fruits produits de manière
organique.
- fruits naturels s.s.: produits de façon purement
spontanée.
- fruits industriels : produits grâce a un certain
travail de l'homme. 33

 fruits civils : fruits produits de façon non


Produits : choses accessoires produites par une
chose principale de façon ponctuelle ou irrégulière,
et/ou avec épuisement de la chose principale.
produits aménagés en fruits : produits exploités
de manière telle que leur production devienne
régulière, même si elle épuise la substance de la
chose principale.

8. Biens divisibles et biens indivisibles


a. Notion
 Biens divisibles
Choses qui, après morcellement, conservent de
manière proportionnelle les caractéristiques qu’avait
la chose entière.
 Biens indivisibles
Toutes les autres choses. 34
b. Intérêts pratiques de la distinction
1)Usufruit conjoint
L’usufruit est un droit réel qui permet à son titulaire,
l’usufruitier, d’exercer les droits d'usage et de
jouissance de choses appartenant à une autre
personne, appelée le nu-propriétaire qui conserve,
quant à lui, le droit de disposer de la chose.
L'usufruit est un droit divisible : l'usufruit conjoint
désigne la situation juridique de plusieurs personnes
exerçant simultanément le même droit d'usufruit sur
un même bien.
 2) Copropriété
Situations dans lesquelles le droit de propriété d'une
chose se trouve divisé.

35
Différentes sortes de copropriété :
 Selon l’origine :
- copropriété volontaire
- copropriété fortuite

 Selon le régime juridique :


- copropriété ordinaire
- copropriété forcée

36
9. Biens dans le commerce et biens hors
commerce
a. Notion
Le commerce est la circulation juridique des biens et
des droits.
Biens dans le commerce
Ce sont ceux qui se prêtent à cette circulation.

Biens hors commerce


Biens qui ne peuvent pas faire l'objet de convention
ni être acquis par prescription. Echappent à toute
appropriation privée et à toute circulation juridique.

37
LES DROITS REELS
II.
A.Introduction
Droit réel : droit subjectif civil qui porte
directement et nécessairement sur une chose et
par lequel une personne exerce un pouvoir juridique
sur cette chose.

En droit positif, il existe neuf droits réels :


Le droit de propriété ;  L’emphytéose ;
L’usufruit ;  La superficie ;
L’usage ;  Le gage ;
L’habitation ;
 L’hypothèque.
Les servitudes prédiales ;

38
Classement selon deux critères :
 Selon l’étendue du pouvoir juridique qu’ils
confèrent sur la chose :
- Le « ius in re sua » (« droit sur sa propre chose
») : droit de propriété
- Le « ius in re aliena» (« droit sur la chose
d’autrui ») : huit au des droits réels.
 Selon l’autonomie d’existence :
- Les droits réels principaux ou droits réels de
jouissance
- Les deux droits réels accessoires ou droits réels
de garantie : gage et hypothèque.

39
B. La possession
1.Notions
a. La possession
Manifestation extérieure d'un droit réel dont
on est ou on n’est pas le titulaire . Situation de fait.

 La possession s.l. recouvre :


La possession s.s. (possessio rei) est la
possession appliqu e au droit de propriété.
La quasi-possession (possessio iuris)
concerne les droits réels autres que le droit de
propriété

40
2. La possession et la détention
a. Possession
La possession implique la réunion des
éléments : le corpus et l’animus.
 le corpus : c'est l'élément matériel.
 l’animus : c'est l'élément intentionnel,
intellectuel.

 b. Détention
Situation de fait de celui qui dispose
seulement du corpus. Le détenteur n'a pas
l'intention d'exercer directement sur la chose
quelque droit que ce soit, il n'a pas l’animus.

41
3. Caractères et vices de la possession
 caractères :
- la continuité
- la paisibilité
- la publicité
- l'absence d'équivoque

La possession qui réunit ces quatre caractéristiques est


dite utile.

42
 les vices :
- la discontinuité
- la violence
- la clandestinité
- l’équivoque

a. Continuité et discontinuité
La possession continue s'exerce avec
régularité dans l'accomplissement des actes
d'usage.

b. Paisibilité et violence
La possession paisible est donc celle qui ne
débute ni ne se maintient par la violence.
43
c.Publicité et clandestinité
La possession est dite clandestine lorsque le
possesseur ne se comporte pas ouvertement
comme le véritable titulaire du droit.

d. Equivoque et non-équivoque
La possession est non-équivoque lorsque les faits
matériels par lesquels elle se manifeste sont
dépourvus d'ambiguïté, lorsqu'il n'y a pas de
doute sur la nature du droit possédé.

4. Effets de la possession
a) Condition de la prescription acquisitive
b) Condition de l’occupation

44
c) Protection via les actions possessoires
- Complainte (trouble actuel)
- Dénonciation de nouvel œuvre (trouble à venir)
- Réintégrande (suite à violence ou voie de fait)

 Conditions d’intentement communes :


- Au bénéfice du possesseur d’un immeuble ou
d’un droit réel immobilier susceptible d’être
acquis pas prescription.
- A intenter dans l’année qui suit le trouble ou
la voie de fait.

45
Conditions propres à la complainte et à la
dénonciation (…) :
- Possession utile
- Possession depuis minimum 1 an.

d) Acquisition des fruits et produits aménagés en


fruits
e) Remboursement des impenses
- Impenses nécessaires
- Impenses utiles
- Impense voluptuaires

46
Théorie des impenses (subsidiaire et
supplétive) :
- Impenses nécessaires : remboursées
intégralement.
- Impenses utiles : dans les limites de la plus-value
- Impenses voluptuaire : non remboursées.

f) Accession
Acquisition de la possession
Par l’effet - d’un acte unilatéral
- d’un acte bilatéral
- de la loi

47
Tradition = acte physique par lequel une chose
passe de la possession d’une personne à la
possession d’une autre.
- tradition symbolique
- tradition « brevi manu » (de brève main)

 Perte de la possession
 Par l’effet - d’un acte unilatéral
- d’un acte juridique
- de la perte du corpus

 Constitut possessoire

48
Présomptions légales attachées à la possession
= présomptions légales non-irréfragables

a) De non interversion du titre de détention en titre


de possession (art. 2231 C.civ)
b) De possession (art. 2230 C.civ)
c) De continuité (art. 2234 C.civ)
d) De bonne foi du possesseur (art. 2268 C.civ)
e) De titularité (art. 2230 C.civ)

49
3. Le droit de propriété
= droit réel qui permet à son titulaire de retirer
toute l’utilité de la chose sur laquelle il porte :
- usus
- fructus = plena in re potestas
- abusus

Restrictions au droit de propriété


4. Restrictions d’origine jurisprudentielle
- interdiction de l’abus de droit
- troubles des voisinages

50
2. Restrictions d’origine légale
> Dans l’intérêt général :
- Expropriation pour cause d’utilité publique
- Réquisition
- Prescriptions urbanistiques

> Dans l’intérêt du voisin :


- Servitudes légales et naturelles

3. Restrictions d’origine conventionnelle

51
Modes originaires d’acquisition de la propriété

> Modes originaires :


Ils créent par eux-mêmes un droit de propriété :
- Occupation - Accession
- Invention - Spécification
- Prescription acquisitive - Acquisition des fruits (…)

> Modes dérivés:


Ils ont pour effet de transférer le droit de
propriété.
=> Application de la règle « Nemo plus iuris…
»

52
Classement des modes dérivés :
> selon le moment où il sort se effets :
- entre vifs
- à cause de mort
> selon l’existence ou non d’une contre-prestation
- à titre onéreux
- à titre gratuit
> selon la quantité de biens acquis
- succession universelle
- succession à titre universel
- succession à titre particulier

53
Modes originaires
a) L’occupation :
= mode originaire d’acquisition de la propriété des
res nullius s.l. et des res communes acquises pour
partie.

1 condition : la prise de possession effective.


b) L’ invention:
= mode originaire d’acquisition de la propriété des
trésors (≠ res nullius s.l. ou res derelicta).
condition : la découverte du trésor même sans prise de
possession matérielle.
Cpdt : l’invention ne crée pas nécessairement le droit
de propriété dans le chef de l’inventeur.

54
c) La prescription acquisitive :
= mode originaire d’acquisition de la propriété et
de l’action qui sanctionne ce même droit (action de
revendication) par possession de ce droit…
- pendant un certain laps de temps et
- moyennant certaines conditions

Raison d’être : la sécurité juridique


+ équilibre entre les intérêts du possesseur et ceux du
véritable r priétaire

55
> En faveur du possesseur :
- présomption de possession
- présomption de continuité de la possession
- présomption de bonne foi
- exigence de la bonne foi à l’initium possessionis
- mécanisme de jonction des possessions

> En faveur du véritable propriétaire :


- présomption de non-interversion de titre
- exigence d une durée, variable de possession
- exigence de conditions, variables, générales et
parfois spéciales

56
Conditions et types de prescription acquisitive

> Conditions communes :


- possession utile
- chose dans le commerce

> Types de prescription acquisitives :


- ordinaire (30 ans)
- abgrégée (10 à 20 ans)
- instantanée ou par 3 ans

57
d) La spécification :
= mode originaire d’acquisition de la propriété
d’une chose nouvelle créée par le spécificateur
part r d un bien appartenant à autrui.
Principes d’équité : rôle principal dévolu au
juge. Règles du Code civil indicatives.
e) L’accession :
Accession s.l.
= mode originaire d’acquisition de la propriété
des choses accessoires produites par la chose
principale ou incorporées dans une chose
principale.
Règle générale : « Accessorium sequitur principale »

58
Accession s.s.
= mode originaire d’acquisition de la propriété d’une
chose accessoire incorporée dans une chose
principale appartenant à autrui.
Critère : existence indépendante.
Conditions légales :
- Deux choses distinctes ;
- Rapport de principal à accessoire ;
- Incorporation matérielle d’une
chose à l’autre ;
- Lien matériel non susceptible
d’être enlevé ;
- Conflit de propriété.

59
Caractéristiques :
- Régime supplétif
- Accession = instantanée (sauf exceptions)
- Accession = définitive

Accession naturelle (fait de la nature)


Accession artificielle (produit du travaille de
l’homme)
=> « La propriété du sol emporte la
propriété du dessous et du dessus »

60
Triple présomption non-irréfragable :
constructions, plantations, ouvrages
présumés :
- avoir été réalisés par le propriétaire du
terrain ;
- avoir été financés par celui-ci ;
- appartenir à celui-ci.

Si présomption renversée : distinction si…


- construction avec les matériaux d’autrui ;
- construction sur le fonds ou dans
l’immeuble d’autrui.

61
e) L’acquisition de fruits et produits aménagés
en fruits par une personne autre que le
propriétaire de la chose principale :

Exception à la règle
« Accessorium sequitur principale »

Extinction du droit de propriété


> Extinction relative :
Le droit disparaît dans le chef de son titulaire
actuel et se retrouve dans le chef d’un
nouveau titulaire (transmission).
62
> Extinction absolue :
 Le droit disparaît à l’égard de toute personne.
- disparition matérielle de la chose ;
- disparition juridique de la chose ;
- disparition du droit, sans disparition de la chose.

63
Sanctions du droit de propriété
= Moyens de protection.
> Action en revendication
Action réelle, accordée au titulaire du droit de
propriété, qui lui permet, en principe, de reprendre
la chose faisant l’objet de son droit de propriété, en
quelques mains qu’elle se trouve, pour autant que
celle-ci ne soit pas librement interchangeable.

> Action négatoire


Action réelle que le véritable propriétaire peut
intenter contre quiconque prétend avoir sur sa
chose un droit réel de servitude (prédiale ou
personnelle).

64
III.LES SERVITUDES PERSONNELLES
1. L’usufruit
= Droit réel qui confère à son titulaire
(usufruitier) un droit réel de jouissance
temporaire su un bien appartenant à une autre
personne (nu-propriétaire), ainsi que le droit de
percevoir les fruits produits par la cho e
usufructuaire, à charge d en conserver la
substance et d’en jouir en bon père de famille.

Démembrement du droit de propriété :


- usufruitier : usus + fructus
- nu-propriétaire : abusus

65
Intérêts pratiques
- Droits successoraux du conjoint / cohabitant légal
- Instrument de planification successorale
-Décès d’un parent
Caractéristiques
Droit réel de jouissance…
… patrimonial
… absolu
… sur un meuble ou immeuble
(art. 581 C.civ). « Ius in re
aliena »
Droit temporaire, au maximum
viager.
66
 Modalités d’usufruit
- Usufruit conjoint
- Usufruit successif ou réversible
- Tontine en usufruit

 Usufruit conjoint :
= constitué ab initio au profit de plusieurs
personnes qui seront simultanément usufruitières
d’un même bien, chacune pour une
fraction précise.

 Usufruit successif :
= constitué au profit de plusieurs personnes qui
seront successivement usufruitières d’un même
bien, l’une après l’autre.
67
 Tontine :
= convention par laquelle deux personnes décident
d’acquérir un bien en indivision, en prévoyant que le
survivant aura des droits sur la totalité du bien,
- soit en pleine propriété,
- soit en usufruit…
… au décès de l’autre copropriétaire.
 clause de tontine / pacte tontinier.

Modes de constitution
- Légal - Conventionnel
- Testamentaire - Par prescription

68
Droits et obligations

Droits de l’usufruitier :
- Droit de jouissance (usus)
- Droit aux fruits (fructus)
- Droit de céder l’usufruit ou son exercice

Obligations de l’usufruitier :
A l’ouverture du droit…
- Obligation d’inventaire
- Obligation de caution

69
Pendant la durée du droit…
- Obligation de bon père de famille
- Obligation des réparations d’entretien
- Obligation des charges liées à l’usufruit

A l’extinction du droit…
- Obligation de remise au non-propriétaire
- Obligation de garantie

Droits du nu-propriétaire:
- Droit de disposer (abusus)
- Droit aux produits non aménagés en fruits
- Droit de reconstituer la pleine propriété à terme

70
Obligations du nu-propriétaire:
- Obligation de délivrer la chose usufructuaire
- Obligation passive
- Obligation des « grosses réparations »

Cas du quasi-usufruit
Quasi-usufruitier :
- Droits : usus, fructus, abusus
- Obligations :
- Inventaire ;
- Caution ;
- Charges liées à la chose usufructuaire ;
- En fin de droit, restitution en quantité et qualité
identiques.

71
Causes d’extinction
- Mort de l’usufruitier
- Échéance d’un terme extinctif
- Consolidation
- Prescription
- Perte de la chose
- Déchéance pour abus de jouissance
- Renonciation par l’usufruitier

- Cas de l’usufruit successoral du conjoint survivant


- Cas du quasi-usufruit

72
Sanctions du droit d’usufruit
- Action confessoire (« vendicatio usufructus »)
- Actions possessoires

B. L’usage & l’habitation


1. Notions
Droit d’usage
= Droit d’usufruit limité aux besoins de l’usager et
de sa famille, en ce compris les enfants non encore
nés au moment de la constitution du droit (art. 630
C.civ.).

Droit d’usage = droit d’usus + fructus limités à la


famille
73
Droit d’habitation
= Droit d’habiter une maison limité à l’habitant
et à sa famille, même si la famille n’existait pas
encore au moment de la constitution du droit
(art. 632 C.civ.).

Droit d’habitation = droit d’usus limité à la famille

2. Régime juridique

Droits d’usage et d’habitation obéissent au


même régime juridique que l’usufruit.

74
Toutefois, ils diffèrent par certains effets:

1. Jamais institués par la loi,


2. Purement personnels,
3. Ne peuvent être cédés.

IV. Les servitudes prédiales

4. Définitions
= droit réel qui établit un rapport entre deux
fonds:
- Fonds servant
- Fonds dominant

75
2. Eléments constitutifs
- L’existence des deux fonds
- Ils doivent appartenir à deux propriétaires
différents
- Un lien d’utilité doit exister entre les deux fonds

3. Classification
A. Selon l’origine de la servitude

• Servitudes naturelles: dérivent de la situation


naturelle des lieux.
• Servitudes légales: instituées par la loi.

76
 Servitudes légales: instituées par la loi?
 Servitudes établies par le fait de l’homme:
constitués de trois manières:
- par un titre: convention ou testament
- par prescription acquisitive
- par destination du père de famille

b. Critère de distinction: intervention de l’homme


 Servitudes continues: celles qui perdurent sans
le fait actuel de l’homme.
 Servitudes discontinues: celles qui « ont besoin
du fait actuel de l’homme pour être exercés ».

77
c. Critère de distinction: ouvrages extérieurs

 Servitudes apparentes: celles qui se manifestent


par la constructions ou par des aménagements
extérieures et visibles.
 Servitudes non apparentes: celles qui se
manifestent par aucun signe extérieur.

B. Modes de constitution
1. La loi
2. Le contrat ou le testament
3. La prescription acquisitive: par une possession
prolongée pendant 30 ans

78
c. Critère de distinction: ouvrages extérieurs
 Servitudes apparentes: celles qui se manifestent par la
constructions ou par des aménagements extérieures et
visibles.
 Servitudes non apparentes: celles qui se manifestent par
aucun signe extérieur.

B. Modes de constitution
1. La loi
2. Le contrat ou le testament
3. La prescription acquisitive: par une possession prolongée
pendant 30 ans
4. La destination du père de famille: lorsqu’il est prouvé que
les deux fonds actuellement divisés ont appartenu au
même propriétaire, et que c’est par lui que les choses ont
été mises dans l’état duquel résulte la servitude

79
C. Droits et obligations

1. Droits et obligations du propriétaire du fonds dominant

• Peut exiger les droits accessoires indispensables à


l’exercice de la servitude.
• Est en droit de construire ou conserver les ouvrages
nécessaires à l’exercice de la servitude.
• Doit s’abstenir de toute modification susceptible d’aggraver
la situation du fond servant.

2. Droits et obligations du propriétaire du fonds servant

• Doit subir, tolérer la servitude et s’abstenir de tout


comportement portant atteinte à la servitude.
• Doit respecter la servitude et s’abstenir de toute
modification susceptible d’en gêner l’exercice.

80
D. Causes d’extinction

1. Perte de l’utilité de la servitude: en raison de


circonstances matérielles ou juridiques qui font
disparaitre l’intérêt de la servitude.
2. Confusion: les fonds servant et dominant deviennent la
propriété d’une seule et même personne.
3. Prescription: non-usage d’une servitude pendant 30
ans.
Point de départ du délai de prescription:
- Pour les servitudes discontinues: à dater de la
dernière fois où le propriétaire du fonds dominant a
utilisé la servitude.
- Pour les servitudes continues: le jour où un
obstacle matériel a été dressé qui empêche l’usage
de la servitude.
81
Attention: nouveau Code civil: le régime de la prescription
extinctive est uniformisé. Le délai de prescription commence
à courir à dater du non-usage.
4. Échéance du terme: lorsque l’acte juridique qui
constitue la servitude comporte un terme extinctif.
5. Renonciation par le propriétaire du fonds
dominant
6. Suppression par le juge

E. Sanctions du droit réel de servitude prédiale

7. Action confessoire: faire reconnaitre en justice


1) l’existence
2) l’étendue
3) les modalités de la servitude
82
2. Action négatoire: faire nier, par le juge,
l’existence d’une servitude sur son fonds.
3. Actions possessoires: porté atteinte à la
servitude par un trouble ou une voie de fait, protéger
l’exercice de son droit s’il est.

V. La superficie et l’emphytéose
1. Définitions
• Droit de superficie: droit réel qui permet à son
titulaire, appelé le superficiaire, de devenir
propriétaire des bâtiments, ouvrages ou
plantations incorporées dans un fonds appartenant
à une autre personne, appelée le tréfoncier.

83
• Droit d’emphytéose: droit réel qui permet à son
titulaire, appelé l’emphytéote, d’avoir la pleine
jouissance d’un immeuble appartenant à une
autre personne, appelée le tréfoncier, à charge de
lui payer une redevance annuelle, appelée le
canon, en reconnaissance de son droit de
propriété sur l’immeuble.

2. Caractéristiques communes
– tous deux des droits réels principaux ;
– des « iura in re aliena » ;
– des droits essentiellement (toujours) immobiliers ;
– des droits temporaires ;
– cessibles.

84
3. Régime juridique commun

Les dispositions légales sont supplétives.

Seule exception : les durées maximales (50 ans


pour la superficie et 99 ans pour l’emphytéose), qui
sont d’ordre public.

4. Modes de constitution

a. Le contrat
b. Le testament
c. La prescription acquisitive

85
5. Causes d’extinction
 L’échéance du délai légal ou du terme extinctif
conventionnel ;
 La confusion ;
 La disparition matérielle ou juridique du fonds
 La renonciation par le superficiaire ou
l’emphytéote, à titre gratuit ou onéreux (rachat)
 La prescription extinctive à suite à un non-
usage du droit pendant 30 ans

Déchéance pour abus de jouissance du titulaire du


droit.

86
Distinction entre les droits de superficie et
d’emphytéose

1. Nature et objet de droit

Droit de superficie confère un véritable droit de propriété


sur les constructions ou plantations qui se trouvent
incorporées au terrain du tréfoncier

Droit de superficie porte sur toutes les sortes de


bâtiments, ouvrages et mêmes plantations réalisées sur le
fonds du tréfoncier.

A l’inverse le droit d’emphytéose est un simple droit de


jouissance.

87
2. Contrat à titre gratuit ou onéreux

Le droit de superficie est constitué à titre gratuit ou onéreux.

Le droit d’emphytéose est toujours constitué à titre onéreux.

Néanmoins, il sera mis fin, dans le nouveau Code civil, au


caractère onéreux obligatoire de l’emphytéose.

3. Droits et obligations des parties


Deux grandes différences:
- des ouvrages incorporés au fonds du tréfoncier (le
superficiaire a le droit d’en disposer, de détruire les
ouvrages incorporés.
- Emphytéose: rien faire qui diminue la valeur de l’immeuble.
Paiement du canon

88
4. Causes d’extinction

a. La durée prévue par la loi

Actuellement:
- maximum 50 ans pour la superficie, sans limite
minimale
- de 27 à 99 ans pour l’emphytéose

Réforme du code civil: la durée du droit


d'emphytéose ne pourra être inférieure à 15 ans ni
supérieure à 99 ans. La durée maximale du droit de
superficie sera portée de 50 ans à 99 ans
(renouvelable).
89
b. Le droit à une indemnité

Pour le superficiaire qui laisse les ouvrages


réalisés en fin de droit.

Pour l’emphytéose, s’il y a « enrichissement


injustifié » (nouveau Code civil).

c. Déchéance pour abus de jouissance

Si dégradations importantes apportées à


l’immeuble.

90
VII. Les droits réels de garantie

A. La théorie des sûretés

1. La sûreté générale

Garantie donnée par un débiteur à son créancier,


permettant à ce dernier d’obtenir le paiement de sa
créance en cas de défaillance du débiteur.
L’actif du patrimoine est affecté, de plein droit, à la
bonne exécution du passif.
La garantie fournie par l’ensemble des biens du
débiteur de la bonne exécution de ses dettes est
appelée la sûreté générale.

91
La sûreté générale :
– Est acquise de plein droit.
– Porte sur l’ensemble des biens composant l’actif du
patrimoine.
– Bénéficie à l’ensemble des créanciers.

2. Principe d’égalité des créanciers

L’égalité entre tous les créanciers, en cas d’insolvabilité du


débiteur.

Si l’actif du patrimoine est supérieur au passif, pas de


concours  le créancier se paye sur les biens de son débiteur
et l’obligation s’éteint.

Si l’actif du patrimoine est inférieur au passif, le débiteur est


insolvable.
92
Situation de concours  les biens du débiteur
doivent être répartis entre les créanciers
proportionnellement à leurs créances respectives,
sauf si certains créanciers doivent être préférés aux
autres en raison des garanties dont ils bénéficient.

3. Loi du concours

Parmi tous les créanciers, certains ont une cause de


préférence  créanciers privilégiés et
hypothécaires

Les autres  créanciers chirographaires: soumis


à la loi du concours

93
Loi du concours: règle de répartition des biens du débiteur insolvable
entre tous les créanciers chirographaires, qui obtiennent chacun
paiement d’une même proportion de leur créance (au marc le franc).

4. Les sûretés spéciales

Garanties d’exécution pour parer au risque d’insolvabilité du débiteur


 se faire payer en priorité par rapport aux autres créanciers

Caractéristiques:
– Acquises le plus souvent par convention et, plus rarement, de plein
droit ;
– Portent généralement sur un ou plusieurs biens déterminés (sûretés
réelles), ou sur une personne identifiée (sûretés personnelles) ;
– Bénéficient à un ou plusieurs créanciers précis.

94
Deux sortes:
• Sûretés personnelles
• Sûretés réelles

a. Sûretés personnelles: à adjoindre un second


débiteur au débiteur initial.
- cautionnement,
- Solidarité passive

b. Sûretés réelles: Portent sur un ou plusieurs biens


déterminés:
- gage,
- hypothèque,
- privilèges.
95
5. Privilèges
Droit que la loi confère à un créancier qu’elle
désigne, d’être préféré aux autres créanciers en
raison de la qualité de sa créance (pas de privilège
sans texte).

B. Le gage

1. Notions

Le nantissement est le mécanisme qui a pour objet


la création d'une sûreté réelle portant sur un bien
dont le débiteur se dessaisit ou non au profit du
créancier. Si la chose est un meuble, il s'agit d'un
gage.
96
Le gage désigne:
1) Le droit réel de gage,
2) le contrat qui constitue ce droit réel
3) le bien meuble sur lequel porte le droit réel.

Le droit réel de gage = droit réel de garantie qui


confère à son titulaire (le créancier gagiste) une sûreté
réelle portant sur un bien que lui remet ou non le
propriétaire du bien (le débiteur gagiste), dans le but
de garantir son obligation et qui confère au créancier
gagiste:
- soit le droit de faire réaliser le bien et de se faire
payer à concurrence de sa valeur,
- soit de louer tout ou partie du bien gagé ou encore,
après accord du débiteur gagiste, de se l'approprier.
97
2. Caractéristiques
 Le gage est :

– Un « ius in re aliena » ;
– Un droit réel accessoire ;
– Un droit mobilier ;
– Un contrat synallagmatique parfait.

3. Mode de constitution

Contrat consensuel

98
4. Preuve

Constaté par écrit  règle de preuve et de


protection du débiteur gagiste

5. Types de gages

Deux types de gages:


- Le gage avec dépossession,
- Le gage sans dépossession (gage de registre)

La dépossession n’est plus une condition de


formation du gage.

99
6. Droits et obligations
a. Droits du créancier gagiste
 Droit de rétention
 Droit d’exécution
 Droit de préférence et privilège du créancier gagiste
 Droit d'inspecter les biens grevés à tout moment

b. Obligations du créancier gagiste


 Obligation de garde et de conservation
 Obligation de s’abstenir d’user de la chose mise en gage
 Obligation de restitution

c. Droit du débiteur gagiste


 Droit de faire un usage raisonnable du bien
conformément à sa destination

100
a. Obligations du débiteur gagiste
 Obligation, dans le cas d'un gage avec dépossession, de
transférer le bien entre les mains
 du créancier gagiste.
 Obligation, dans le cas d'un gage sans dépossession, de
veiller aux biens grevés en bon constituant (cette notion
est contrôlée par le juge).

7. Causes d’extinction
 l’extinction de la créance
 dissolution du contrat principal ou disparition de
l’obligation de garantie
 cause de nullité
 renonciation au gage par créancier gagiste
 Déchéance pour abus de jouissance
 Perte fortuite du bien mis en gage

101
C. L’hypothèque

1. Notion

L’hypothèque: droit réel de garantie qui confère à son titulaire,


créancier hypothécaire, une sûreté réelle portant sur un immeuble
dont le propriétaire est le débiteur hypothécaire et qu’il affecte en
garantie de son obligation, le créancier hypothécaire ayant le droit de
se faire payer à concurrence de la valeur du bien, par préférence aux
autres créanciers.

L’hypothèque porte sur:


1) des immeubles,
2) droits réels immobiliers d’usufruit, d’emphytéose et de superficie.

L’hypothèque ne requiert pas de dessaisissement du bien affecté en


hypothèque et est astreint à la publicité foncière, par une inscription
dans le Registre de la conservation des hypothèques du lieu où est
situé l’immeuble grevé d’hypothèque.
102
2. Caractéristiques

A. Similitudes avec droit de gage:


– deux droits réels de garantie ;
– des « iura in re aliena » ;
– des sûretés réelles ;
– droit de préférence aux créanciers gagiste et hypothécaires.

B. Différences
– L’hypothèque porte sur des biens immeubles alors que le
gage porte sur les meubles ;
– L’hypothèque connaît plusieurs modes de constitution dont le
contrat formel. Le gage est constitué par un contrat
consensuel ;
– L’hypothèque ne confère pas de droit de rétention ;
– a pas de déchéance pour abus de jouissance.

103
3. Modes de constitution

a. Par la loi
b. Par contrat
c. Par testament

4. Droits et obligations

d. Droits du créancier hypothécaire


 Droit de suite
 Pas de droit de rétention
 Droit d’exécution
 Droit de préférence du créancier hypothécaire.
 Pas d’obligation

104
b. Droits et obligations du débiteur hypothécaire

 respecter le droit d’hypothèque concédé au créancier


hypothécaire.
 s’abstenir de tout acte qui diminue la valeur de la
sûreté

5. Causes d’extinction

 l’extinction de la créance principale


 dissolution du contrat principal ou de la disparition de
l’obligation garantie
 cause de nullité
 renoncer à l’hypothèque
 perte fortuite de l’immeuble hypothéqué

105

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