c1 Fievre Enfant-converted
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PÉDIATRIQUE
Pr Amine EL
HASSANI
RABAT
Février 2018
Cours 1
LA FIEVRE AIGUE CHEZ
L’ENFANT
Pr. Amine EL
HASSANI
Objectifs
éducationnels
Diagnostiquer une fièvre aiguë chez l’enfant.
Evaluer la Tolérance de la fièvre.
Identifier les signes de gravité d’une fièvre aiguë.
Répertorier les situations imposant une hospitalisation devant une
fièvre aiguë.
Mener l’enquête étiologique.
Indiquer le bilan de première intention devant une fièvre isolée et
mal tolérée.
Citer les complications.
Maitriser les moyens thérapeutiques médicamenteux et
physiques
devant une fièvre aiguë.
Maitriser les moyens thérapeutiquesdes complications les
plus fréquentes fièvre aiguë.
Introductio
n
La fièvre est le symptôme le plus fréquent
pathologie pédiatrique, souvent le en
apparaître,
premier parfois le seul signe d’une maladie. à
La fièvre n’est pas toujours synonyme d’infection.
Elle peut revêtir un caractère bénin, ou par contre
révéler une maladie grave ou constituer un danger
pour le patient.
Ses complications sont rares et sont dominées par les
convulsions hyperpyrétiques.
Ce symptôme est souvent anxiogène pour les
parents.
Définitio
n
La fièvre : dérèglement de la thermorégulation avec
changement du point de référence thermique qui
s’élève à plus de 38°C (36,5 °C < température centrale
normale < 37,5 °C).
La fièvre : l'élévation de la température centrale au-
dessus de : 37,8C° le matin ou 38C° le soir.
La fièvre aiguë est caractérisée par sa durée : moins de
5 jours.
La fièvre isolée : fièvre sans éléments d'orientation à
l'issue d'un interrogatoire et d'un examen clinique
complet.
Physiopathologi
e
La température de l’organisme : résultat d’un équilibre
entre la production de chaleur par le métabolisme
cellulaire et les échanges thermiques transcutanés.
Thermomètres à mercure
Thermomètres électroniques
Bandelettes transcutanées…
TECHNIQUE :
La température s’évalue par voie : Rectale, Buccale,
Axillaire, Auriculaire ou Transcutanée.
La méthode de référence recommandée
actuellement est le thermomètre électronique par
voie rectale.
Les signes de
gravité
Ils sont importants à rechercher en
premier et imposent l’hospitalisation :
Troubles de conscience : Obnubilation, coma, délire.
Déshydratation (DHA)
Convulsions Hyperthermiques
Hyperthermie majeure
Complications de la
fièvre
La Déshydratation (DHA) est une complication possible
en dehors de toute perte par troubles digestifs
(vomissements, diarrhée).
SC= 4P+7/P+90
Complications de la
fièvre
Les Convulsions Hyperthermiques: Impressionnantes.
Surtout chez un nourrisson de moins de six mois
ayant une température à 41° voir 42°.
Etat de mal convulsif.
frissons,
sueurs,
asthénie,
anorexie…
Echographie Abdominale:
Peut mettre en évidence une:
Pyélonéphrite.
Abdomen
chirurgical.
Diagnostic
étiologique
Toute fièvre Recherche étiologique Traitement
On peut se trouver devant quatre situations
• Aérer la pièce.
Attitudes
thérapeutiques
Moyens médicamenteux
• Une diminution de la température est évidente 30
minutes après l’administration du médicament, l’effet
maximum est obtenu après 2 heures.
• Monothérapie en général. Bithérapie dans les
extrêmes. cas
• L’antipyrétique est indiqué lorsque la
dépasse 38,5°C. température
• Trois
molécules :
Attitudes
thérapeutiques
Moyens médicamenteux
Le paracétamol
• Médicalement de choix.
• Voie orale ou rectale.
• La posologie est de 60 mg/kg/j en 4 prises.
• La première prise peut être de 25 mg/Kg si la fièvre est
très élevée.
Attitudes
thérapeutiques
Moyens médicamenteux
L’acide acétylsalicylique(AAS)
• De moins en moins utilisé chez l’enfant à cause du risque
de syndrome de Reye (Atteinte multi-viscérale surtout
cérébrale et hépatique, le plus souvent dans les suites
d'une infection virale).
• Voie orale +++
• La posologie est de 60 à 80 mg/ kg/j en 4 prises.
Attitudes
thérapeutiques
Moyens médicamenteux
L’ibuprofène
• Réservé à l'enfant de plus de 6 mois.
• La posologie est de 20 à 30 mg/ kg/j en 3 à 4 prises
par voie orale.
• AINS qui est contre-indiqué en cas de varicelle.
Vue l’automédication et la multitude de
présentation des antipyrétiques ne pas
oublier de vérifier si l’enfant a déjà absorbé
le même antipyrétique sous une autre
forme.
Choisir le médicament de première intention
en fonction des contre-indications, mises en
garde et précautions d’emploi.
Ne jamais associer deux antipyrétiques anti-
inflammatoires.
Attitudes
thérapeutiques
2. Traitement étiologique:
Chez le nouveau-né:
Infection néonatale est évoquée de principe et doit
conduire à une prise en charge urgente et un bilan
systématique (voir cours de néonatologie).
Attitudes
thérapeutiques
2. Traitement étiologique
Chez les nourrissons de 1 à 3 mois accusant une fièvre
isolée:
• Examen clinique est suspect ou signes de gravité:
antibiothérapie probabiliste (CG3+aminoside) en
attendant les résultats du bilan paraclinique.
• Examen clinique normal et des examens
complémentaires normaux pourront bénéficier d'une
surveillance et d’un traitement symptomatique.
Attitudes
thérapeutiques
2. Traitement étiologique
Chez le nourrisson de plus de 3 mois et chez l’enfant:
• Infection bactérienne est identifiée: antibiotiques selon le type et
son site en tenant compte des germes habituellement
responsables.
• En l’absence de point d’appel clinique, une réévaluation de la
situation doit être effectuée après 48 heures.
• Dans le cas particulier de fièvre isolée avec signes de gravité
une première dose d’antibiotique doit être donnée (CG3) en
attendant les résultats du bilan.
• L’Antibiothérapie à l’aveugle n’est pas justifiée dans les fièvres
isolées bien tolérées.
Attitudes
thérapeutiques
3 Traitement des complications
Convulsions fébriles :
Diazépam (valium) : 0,5 mg/kg en intra-rectal.
Déshydratation aigue :
Donner des sels de réhydratation orale si l’enfant peut boire ou
réhydrater par voie parentérale (voir cours de DHA)
Hyperthermie majeure :
Hospitaliser en USI
Conclusio
n
La fièvre aigue chez l’enfant est une situation
fréquente. Les infections virales sont souvent à
l'origine de la fièvre et ont une évolution favorable
en quelques jours, et ceci en l'absence de tout
traitement spécifique.
Si la fièvre est isolée et mal tolérée, ou en cas
d’aggravation du tableau clinique ou qu’il s’agisse
d’un nourrisson de moins de trois mois ou d’une fièvre
de plus de 5 jours; l’hospitalisation s’impose et
justifie la pratique des examens complémentaires.