abbaye
abbaye
[ abei] n.f. [ lat. ecclés. abbatia ]ABBAYE
(a-bé-ie) s. f.HISTORIQUE
- XIe s. Se ceo fust u evesqué u abbeie.... [, L. de Guill. 1]
- XIIe s. Se delivrast al regne nul liu [lieu] cum eveschiez, Priorez, abeies, u nuls arceveschiez, Li reis en saisireit les rentes et les fiés [, Th. le Mart. 61]Deu [elle] servira dedens une abaïe [, Ronc. 148]A la riche abaie du baron St-Maart [Médard] [, Sax. 29]Vous estes de l'abaïe As [aux, des] s'offre à tous (vous êtes de celles qui s'offrent à tous) ; Si ne vous nommerai [, Romanc. 89]
- XIIIe s. St-Estienne, une abaie qui estoit à trois lieues de Constantinoble [VILLEH., 61]Et avant en devroit porter heritage uns cousins en tiers degré ou en quart, de lignage du pere au religieus, que ses fix qui isteroit [sortirait] de l'abbeie pour avoir heritage [BEAUMANOIR, LVI, 2]Et puis [il] se rendit moine dedens une abeie [, Berte, 2]
- XVe s. Car amour, en son abbaye Se tenoit chef de son couvent Ou [au] temps qu'ay congneu en ma vie [CH. D'ORL., Ball. 52]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. et espagn. abadia ; ital. abbadia ; de abbatia, de abbas (voy. ABBÉ).
abbaye
Il s'est dit du Bénéfice attaché au titre d'abbé. Le roi lui donna une abbaye. Il avait, il possédait jusqu'à trois abbayes.
Abbaye en règle, Celle à laquelle on ne peut nommer qu'un religieux. Abbaye en commende, Celle à laquelle on pouvait nommer un ecclésiastique séculier.
ABBAYE se dit encore des Bâtiments du monastère. Une abbaye bien bâtie. Une abbaye qui tombe en ruines.
Prov. et fig., Pour un moine l'abbaye ne faut pas, Quand plusieurs personnes sont convenues de se réunir, et qu'une d'elles manque à la réunion, on ne laisse pas de faire ce qui avait été résolu.
abbaye
Abbaye, f. penac. Antistitium, Coenobiarchia, Haeteriarchia, Abbatia, Erasm.
abbaye
ABBAYE, s. f. [Pron. Abéïe. L'i est long; dern. e muet.] M. de Wailly remarque fort bien qu'on devrait écrire Abéïe, parce qu'en écrivant Abbaye, on confond la prononciation de ce mot avec ceux de cette terminaison en aye, je paye, j'essaye, et qu'on est par-là tenté de prononcer Abé-ie, comme on prononce je pé-ie. — J'ajoute que, puisqu'on dit Abbé, Abbesse; Abéïe serait plus suivant l'analogie, mais le tyran des Langues, l'usage lui est contraire.
Anciennement on écrivait Abbayie. On ne fesait pas attention que l'y grec fait fonction de deux i, dont le premier se joint à l'a pour former la dipht. ai, qu'on prononce é, et le 2e. s'unit avec la voyelle suivante. — Plus récemment, les ennemis de l'y grec, parce qu'il est d'origine étrangère, ont écrit Abbaïe, ou avec Richelet, Abaïe avec un seul b. Mais ils pèchent contre la prononciation. Car avec cette orthographe il faudrait prononcer, Aba-ïe. Voy. A n°. I. ou Aï.
ABBAYE, est un Monastère gouverné par un Abbé ou une Abbesse. — Il se prend quelquefois pour les seuls bâtimens du Monastère; Abbaye bien bâtie, Abbaye qui tombe en ruine.
abbaye
Abteiabbeyabdijabdyabadiaabbediμονή, μοναστήρι, αβαείο, αββαείοabatejoabadíaluostari, luostarikirkkoapátságabbazia, badiaabbatiaabbedi, klosteropactwoabadiaаббатствоabbotskloster, kloster修道院دَيْرُ الرُّهْبانopatstvíopatija僧院대수도원สำนักสงฆ์manastırtu việnАбатство修道院מנזר (abei)nom féminin