abbaye

abbaye

[ abei] n.f. [ lat. ecclés. abbatia ]
1. Communauté de moines ou de moniales, gouvernée par un abbé ou une abbesse.
2. Ensemble des bâtiments abritant ces moines ou moniales.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

ABBAYE

(a-bé-ie) s. f.
Monastère d'hommes ou de filles. Une abbaye fort riche.
Le bénéfice attaché au titre d'abbé. Il avait jusqu'à trois abbayes.
Les bâtiments du monastère. L'abbaye de Saint-Germain brûla en 1793.
Quant à vous, suivez Mars, ou l'amour, ou le prince ; Allez, venez, courez ; demeurez en province ; Prenez femme, abbaye, emploi, gouvernement ; Les gens en parleront, n'en doutez nullement [LA FONT., Fab. III, 1]
Abbaye en règle, celle à laquelle on ne peut nommer qu'un religieux. Abbaye en commande, celle à laquelle on peut nommer un ecclésiastique séculier. Prov. Pour un moine l'abbaye ne faut pas, c.-à-d. pour un qui fait défaut, une partie ne manque pas, un projet ne s'en exécute pas moins.

HISTORIQUE

  • XIe s.
    Se ceo fust u evesqué u abbeie.... [, L. de Guill. 1]
  • XIIe s.
    Se delivrast al regne nul liu [lieu] cum eveschiez, Priorez, abeies, u nuls arceveschiez, Li reis en saisireit les rentes et les fiés [, Th. le Mart. 61]
    Deu [elle] servira dedens une abaïe [, Ronc. 148]
    A la riche abaie du baron St-Maart [Médard] [, Sax. 29]
    Vous estes de l'abaïe As [aux, des] s'offre à tous (vous êtes de celles qui s'offrent à tous) ; Si ne vous nommerai [, Romanc. 89]
  • XIIIe s.
    St-Estienne, une abaie qui estoit à trois lieues de Constantinoble [VILLEH., 61]
    Et avant en devroit porter heritage uns cousins en tiers degré ou en quart, de lignage du pere au religieus, que ses fix qui isteroit [sortirait] de l'abbeie pour avoir heritage [BEAUMANOIR, LVI, 2]
    Et puis [il] se rendit moine dedens une abeie [, Berte, 2]
  • XVe s.
    Car amour, en son abbaye Se tenoit chef de son couvent Ou [au] temps qu'ay congneu en ma vie [CH. D'ORL., Ball. 52]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. et espagn. abadia ; ital. abbadia ; de abbatia, de abbas (voy. ABBÉ).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

abbaye

ABBAYE. (On prononce Abéyie.) n. f. Monastère d'hommes, qui a pour supérieur un abbé, ou de femmes, qui a pour supérieure une abbesse. Abbaye royale, ou de fondation royale. Abbaye sécularisée. Abbaye de Saint- Benoît, de l'ordre de Cîteaux.

Il s'est dit du Bénéfice attaché au titre d'abbé. Le roi lui donna une abbaye. Il avait, il possédait jusqu'à trois abbayes.

Abbaye en règle, Celle à laquelle on ne peut nommer qu'un religieux. Abbaye en commende, Celle à laquelle on pouvait nommer un ecclésiastique séculier.

ABBAYE se dit encore des Bâtiments du monastère. Une abbaye bien bâtie. Une abbaye qui tombe en ruines.

Prov. et fig., Pour un moine l'abbaye ne faut pas, Quand plusieurs personnes sont convenues de se réunir, et qu'une d'elles manque à la réunion, on ne laisse pas de faire ce qui avait été résolu.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

abbaye

Abbaye, f. penac. Antistitium, Coenobiarchia, Haeteriarchia, Abbatia, Erasm.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

abbaye


ABBAYE, s. f. [Pron. Abéïe. L'i est long; dern. e muet.] M. de Wailly remarque fort bien qu'on devrait écrire Abéïe, parce qu'en écrivant Abbaye, on confond la prononciation de ce mot avec ceux de cette terminaison en aye, je paye, j'essaye, et qu'on est par-là tenté de prononcer Abé-ie, comme on prononce je pé-ie. — J'ajoute que, puisqu'on dit Abbé, Abbesse; Abéïe serait plus suivant l'analogie, mais le tyran des Langues, l'usage lui est contraire.
   Anciennement on écrivait Abbayie. On ne fesait pas attention que l'y grec fait fonction de deux i, dont le premier se joint à l'a pour former la dipht. ai, qu'on prononce é, et le 2e. s'unit avec la voyelle suivante. — Plus récemment, les ennemis de l'y grec, parce qu'il est d'origine étrangère, ont écrit Abbaïe, ou avec Richelet, Abaïe avec un seul b. Mais ils pèchent contre la prononciation. Car avec cette orthographe il faudrait prononcer, Aba-ïe. Voy. A n°. I. ou .
   ABBAYE, est un Monastère gouverné par un Abbé ou une Abbesse. — Il se prend quelquefois pour les seuls bâtimens du Monastère; Abbaye bien bâtie, Abbaye qui tombe en ruine.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

abbaye

nom féminin abbaye
Communauté de religieux.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

abbaye

Abteiabbeyabdijabdyabadiaabbediμονή, μοναστήρι, αβαείο, αββαείοabatejoabadíaluostari, luostarikirkkoapátságabbazia, badiaabbatiaabbedi, klosteropactwoabadiaаббатствоabbotskloster, kloster修道院دَيْرُ الرُّهْبانopatstvíopatija僧院대수도원สำนักสงฆ์manastırtu việnАбатство修道院מנזר (abei)
nom féminin
lieu où vivent des religieux chrétiens
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

abbaye

[abei] nfabbey
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005